Katana : afin de ne pas avoir a compter que sur sa magie, qu’elle trouve un brin handicapante à utiliser, elle s’est perfectionné dans le katana. Très jeune, elle a appris aux côtés d’Henry et a passé des heures et des heures a s’entraîner avec lui. Leur maître n’était pas forcément un tendre, mais il leur a bien enseigné. Son katana a un manche doré au tressage rose et a la tsuba en forme de tête de chat dorée. Elle le porte attacher dans son dos, au creux de ses reins.

Baiser de la mort : fut un temps, elle n’était pas vraiment fière de sa magie. Elle l'a toujours trouvé un peu dérangeante, mais avec le temps elle a appris à vivre avec. Si Tyanna embrasse quelqu’un en utilisant sa magie, elle aura un accès direct au cerveau de sa victime, et plus précisément a sa peur. Elle plongera, grâce a cette information, sa victime dans une illusion de son pire cauchemar. Une scène totalement insupportable qui poussera aux suicides les plus faibles. Et pour ceux qui sont aptes a mieux supporter la peur, l’angoisse, le désespoir, ils finissent tout de même par se blesser. Il n’est de toute manière pas possible de sortir de soit même de cette illusion autrement qu’en se blessant, ou mourant. Ce que personne n’a jamais eu le temps de remarquer, c’est la présence de Tyanna dans cette illusion. Si on s’en prend à elle dans cette illusion, cela pourrait la rompre. Mais ce n’est jamais arriver. Si elle se concentre bien, elle n’aurait pas besoin d’embrasser sa victime pour voir sa peur. Mais c’est quelque chose qu’elle travaille peu, alors elle ne le maîtrise pas tellement.
Le contrecoup de cette magie n’est pas fort glorieux pour Tyanna. En effet, elle voit aussi la peur des autres, elle vis la pire scène de leur vie, avec eux. Et si vous pensez que cela ne l’affecte pas, ce n’est pas le cas. Depuis qu’elle utilise sa magie, elle est sujette à d’horribles cauchemars où elle revis encore et encore les illusion qu’elle a créer. Comme un châtiment d’avoir le don de rendre fou d’un baiser.

Tyanna est une femme plutôt solaire, elle est souriante, elle est même drôle. Plutôt sociable, elle a le contact facile, son aura et son charisme donne envie de s’approcher, d’en faire son amie. Elle a toujours été plutôt populaire dans sa vie -et pas qu’à cause de son physique avantageux- elle n’a jamais eu de mal à avoir des amis. Elle n’a que très rarement souffert de la solitude. Il y a aussi sa personnalité qui attire, sa franchise a toute épreuve, lui au aussi parfois jouer des tours, mais elle ne s’en est jamais départie.  Tyanna est tellement entière et naturelle qu’elle en frise l’insolence, sa répartie va de pair avec tout cela. Évidement, vous vous doutez qu’elle est pas la dernière pour les conneries et les plans farfelue. C’est une femme qui sait ce qu’elle veut, et sait parfaitement comment faire pour l’obtenir. Elle a vite compris qu’elle plaisait a la gente masculine et en a très vite tirer profit. Son coté séductrice et un brin manipulatrice lui a ouvert des portes chez les Roses. Elle est parfaite pour les infiltrations et se spécialise dans les meurtres discrets et propres. Officiellement, toutes ses victimes ce son suicidé… Du moins ses victimes masculines.
Tyanna est aussi quelqu’un d’égoïste. Bien qu’elle ne s’en rende pas forcément compte, quand elle rentre dans la vie de quelqu’un, elle fera en sorte de prendre autant de place que possible. Si c’est possible même, elle désirera être le centre de la vie de cette personne. Tyanna a aussi des petites tendances alcooliques, pour palier a ses problèmes de sommeil, du a sa magie principalement, mais aussi a quelques épisodes traumatiques de sa vie. Pour dormir plus sereinement, elle s’enivre. Cela la rend parfois peu ponctuelle. Mais comme elle aime avoir raison, elle aura tendance a dire que c’est vous qui avez commencer avant l’heure prévue. Évidemment, Tyanna sait être sérieuse, elle effectue son travail avec professionnalisme. Elle oublie un instant sa personnalité de clown et effectue son travail correctement. Elle n’aime pas spécialement la violence, mais ne se laissera jamais faire sans se défendre. Avec un pouvoir comme le sien, elle semble avoir vue tellement d’horreur, qu’elle semble parfois bien insensible face à elle. L’horreur, c’est presque une vieille copine. Elle capte facilement les peurs des gens et à force elle s’est blinder face à tout cela. Parfois, elle aura peut-être tendance à materner un peu son entourage. Vieux résidu de sa vie passé. Elle ne l’avouera pas, mais cette vie lui manque. Elle y pense parfois, quand elle est seule et qu’elle peut se laisser aller à la mélancolie. Mais comme elle déteste cela, elle aura tendance à faire en sorte de toujours être entourée. Si elle est séductrice, Tyanna n’ira jamais plus loin qu’un simple flirt ou un baiser pour ses victimes. À ses yeux, elle est encore mariée et de toute façon elle est toujours aussi amoureuse de son mari, cela n’a pas changé même en quelques années de séparation.  

Tyanna est née quelques minutes avant sa jumelle Leanna, dans un petit village de Fiore tout ce qu’il y a de plus tranquille. Elle a grandi dans une famille tout ce qu’il y a de plus normal, un papa et une maman qui était très heureux de la venue des deux filles. Les deux jumelles rousse se sont révéler très rapidement proche l’une de l’autre, presque fusionnelle. À l’école, grâce à leurs bouilles angélique et leur caractère solaire, elles se sont vite fait un tas d’amis. Même si très vite, pour Tyanna, le meilleur de tous a était Henry. Ce petit garçon aux cheveux blancs et aux magnifique bleu très profond. Très vite, ces deux-là sont devenus très proches. Trop peut être parfois, on aurait pu croire un temps qu’Henry était le triplé des deux jumelles Sparrow. Et cela ne changea pas en grandissant, bien qu’Henry soit bien plus proche de Tyanna que de Leanna. Comme les deux jumelles était rapidement devenue des jolies filles, avec des formes assez tôt, il était bien utile pour repousser les prétendants pas bien intentionnés. Et rapidement, la mère des jumelles, qui adorait inconditionnellement Henry, ne rêva que d’une chose : marié Henry avec Leanna. Parce que Leanna était belle, douce, intelligente, attentionner, gentille, généreuse… Aux yeux de leur mère, Leanna était parfaite. Là où Tyanna s’était rapidement révélé un peu casse-cou, très -voir trop- franche, plus intéresser par la magie, les katana que par l’école. Les deux jeunes femmes étaient opposées, mais se compléter parfaitement. Et même si leur mère les comparait sans cesse, même si Tyanna ne le vivait pas très bien et fuyait souvent le domicile familial pour se réfugier chez Henry, où elle était toujours bien accueillie, elle n’en restait pas moins proche de sa sœur.

Très vite, le duo d’ami se mit à rêver d’apprendre la magie, d’apprendre le katana et d’entrer au conseil. Servir leurs pays grâce à la magie. Ils furent pris sous l’aile d’un ancien soldat qui maniait à la perfection le katana. Et qui sut rapidement composer un entraînement qui convenait aussi bien au tempérament plus calme d’Henry qu’a celui plus bougeons de Tyanna. Il leur enseigna aussi la magie. Et il fut plutôt surpris de ce qui se révéla être la magie de ses élèves. Bien que rapidement, il admit qu’elles étaient parfaitement à leur image. Au début, la magie de la rousse lui faisait un peu peur, si bien qu’elle pensa un moment à ne jamais en faire usage. Il fallut que son maître arrive à lui faire comprendre qu’aucune magie n’était mauvaise, il suffisait juste de savoir en faire le meilleur usage possible. Et si elle mit du temps à le comprendre, elle se fit la promesse de n’utiliser sa magie du baiser qu’en cas d’urgence. Elle ne voulait pas tuer inutilement. Elle n’avait pas comme ambition de devenir une criminelle.

C’est comme cela qu’ils grandirent. Tyanna enchaîna les relations d’amour de courte durée et n’était jamais agréable avec les petites amies d’Henry. Aucune ne trouvait grâce à ses yeux. Dès l’instant où elles posaient les yeux sur Henry, elles entraient dans la catégorie des pétasses. Aucune exception. Et puis, ils finirent par entrée au conseil. Et très vite se démarquer. Ils excellaient dans leurs travails en duo. Ils menaient toutes leurs missions a bien et en étaient fière. Jusqu’au jour où lors d’une mission plus compliquée que les autres, Tyanna fut blessée. Alors qu’Henry la rattrapa avant qu’elle ne touche le sol, elle le vit mort d’inquiétude pour la première fois. Et il se mit à parler. Parler plus que jamais. Parler, non, plutôt se déclarer. Elle l’entendait, mais perdue connaissance avant de répondre. Ce n’est que quelques jours plus tard, quand elle se réveilla à l’infirmerie qu’elle répondit. Elle ouvrit les yeux, sourit un peu à sa sœur qui était a son chevet, puis après avoir tourné la tête pour regarder et sourire a Henry, elle attrapa son haut - avec le peu de force qu’elle avait - pour le tirer sur elle, et poser pour la première fois ses lèvres sur les siennes.

C’est comme cela que leur histoire commença. Une histoire qui ne surprit absolument personne. Tout le monde semblait avoir deviné avant eux. Très vite, ils prirent la décision de ne plus travailler ensemble, pour ne pas être la faiblesse l’un de l’autre ni une distraction en mission. Leanna quitta la colocation qu’ils formaient tous les trois pour leurs laisser de l’espaces. Si pour beaucoup, c’était peut-être trop rapide entre eux, pour eux, ça ne changeait pas grand-chose en réalité. Sauf que le soir, ils se couchaient dans le même lit. Henry finis par la demander en mariage après un an de relation. Pas avec une bague, mais avec un foulard en soie rose des plus beau. Et même si cela déçu beaucoup la mère de Tyanna, qui aurait préféré voir Henry avec Leanna -la relation entre Tyanna et sa mère ne s’était jamais améliorée – ce mariage ne surprit personne encore une fois. Leur idylle frôlait la perfection, un vrai conte de fées. Ils étaient toujours aussi amoureux l’un de l’autre, Henry accepter même les pires travers de Tyanna. Comme sa tendance a l’alcool, il comprenait parfaitement que c’était surtout pour l’aider à dormir, il savait parfaitement les contrecoups de sa magie. Évidement, ils continuaient à travailler pour le conseil, bien que séparément et était toujours efficace. Même s’il s’avérait qu’Henry l’était bien plus que Tyanna. Même si celle-ci s’illustra en arrêtant un horrible mage noir qui faisait des propositions de quête à des jeunes mages, afin d’abuser d’elle et de les tuer en usant de sa magie lugubre. Elle se souviendrait longtemps du visage de cet homme et des menaces qu’il avait proféré contre elle le jour de son arrestation. Et puis deux mois après, elle appris qu’elle attendait l’enfant d’Henry. Elle continua à travailler, mais restant dans son bureau pour s’occuper de l’administration pendant un temps. Jusqu’à ce qu’elle s’arrête pour de bon. Avant la naissance de son fils, elle raccrocha le katana pour de bon.

Elle donna donc naissance a un petit garçon. Toshiro. Henry lui offrit un collier qu’elle se mit à porter tout le temps, au même titre que son écharpe. Elle ne regretta pas d’avoir raccroché pour rester maman à plein temps. Elle était loin d’être la femme au foyer idéale, mais elle ne manquait jamais d’amour pour son fils. Sa petite merveille. Ils s’étaient installés dans un village tranquille, dans une belle maison. Ils vivaient dans le bonheur.  Tyanna n’eut pas de mal a se lier avec les autres mamans du village, tout comme Toshiro qui très rapidement se révéla aussi sociable que sa maman.  Il alla à l’école et rapidement Tyanna passait pour la mère parfaite - personne ne savait son penchant pour le saké et c’était très bien ainsi - et les Lynch passait pour la famille parfaite. Henry était très apprécié de par son travail aussi.
Tout aller parfaitement dans le meilleur des mondes.
Jusqu’au jour où…

« J’ai beau me rejouer la scène mille fois, c’est toujours la même fin. La même souffrance… La même horreur. »

Elle souriait en regardant le petit garçon avec son katana en bois qui répétait les nouveaux mouvements qu’elle lui avait appris. Il était rigoureux, il était attentif, et il était très sérieux. Parce qu’il voulait être fort comme son père, il n’avait eu de cesse de lui dire « Tu verras maman, quand je serais grand je serais aussi fort que papa. J’aurais un vrai katana comme lui. Et je te protégerais, y a personne qui pourra te faire du mal » Elle était si fière de lui, de ses ambitions, de son envie de progresser. Aux yeux de tous, il pourrait aisément passer pour le petit garçon parfait. La vie de Tya semblait parfaite. Et si parfois elle bouillonnait de partir avec Henry, aller traquer des criminelles, se battre pour de vrai. Il suffisait que Toshiro lui sourît et tout cela s’envoler, elle n’avait plus envie d’être ailleurs qu’avec lui. Elle posa son attention un instant sur la voisine qui s’approcha et les aborda. La famille était en très bon terme avec tout le monde dans le village. Ils inspiraient la confiance grâce au travail d’Henry. Elle discuta un petit peu avec cette femme, toujours en gardant un œil sur le petit garçon aux cheveux blancs et aux magnifiques yeux d’un bleu clair profond.  
« Agent Lynch, le conseil vous réclame d’urgence en son siège. » Qu’une voix masculine, grave annonça, rompant le moment de sérénité. Tyanna haussa un sourcil en avisant les deux agents du conseil qui se tenait devant eux. « Oui, c’est pour quoi ? » Qu’elle soupira. Elle n’avait plus eu à faire avec le conseil depuis longtemps, c’était presque choquant que cet homme l’appelle encore « agent » mais elle passa au-dessus. « Je ne sais pas. Ils vous demandent de toute urgence. Dépêchez-vous. » Elle soupira et souri a sa voisine « Tu peux garder Toshiro s’il te plaît le temps que je vois avec eux ? Je vais essayer de faire vite. » « Oui évidemment. » Elle la remercia et alla voir son fils « Mon chéri, je vais vite au conseil, ils me demandent. Mais je reviens vite, c’est promis. » « Pourquoi tu y vas ? » Elle haussa les épaules « Je ne sais pas. Ils veulent me voir. Ne t’inquiète pas. » Dit elle en lui souriant. « On pourra manger une glace quand tu rentreras ? » Elle rit un peu et embrassa le front de son fils « Promis. » Elle lança un dernier sourire a son fils et suivit les hommes du conseil.
« Agent Lynch , merci d’être venue si vite. C’est une affaire très urgente et nous… » Elle soupira « Oui oui, venez en aux faits rapidos s’vous plait, mon fils m’attend. » Qu’elle les coupa en faisant un signe de main comme si elle chassait  quelque chose de la main. « Ginjo s’est évadé ce matin. Nous avons besoin de votre aide pour… » « Pardon ?! » Qu’elle les coupa à nouveau en haussant le ton. « Ginjo s’est évadé. Nous avons besoin de vous pour l’attraper à nouveau. Évidement nous… » Elle arrêta rapidement d’écouter, car très vite, une voix dans sa tête résonna. Elle se souvint des violentes menaces de cet homme. Elle en avait entendu tout le long de sa carrière, mais jamais avec autant de conviction et de violence que cette fois. Elle pâlit. Toshiro ! Qu’elle pensa. « Je peux pas ! » Dit elle simplement, coupant encore une fois la parole a l’homme qui lui parlaient -ils avaient sûrement perdu l’habitude avec elle -  et elle partie en courant.

Elle n’avait jamais fait le trajet aussi vite de toute sa vie. Il était court, et pourtant elle avait eu l’impression qu’il avait durée une éternité. Quand elle arriva, elle avait vraiment un mauvais pressentiment. Elle poussa la porte d’entrée qui était entre ouverte et avec la plus grande prudence elle entra. Elle trouva sa voisine, assise dans un coin, en boule, les yeux si grand ouvert qu’elle cru qu’ils allaient sortir de leurs orbites. Elle était en état de choc total et avait les yeux fixés dans le vide… « Je n'ai rien pu faire… Ce n'est pas moi… Je n'ai rien pu faire… Ce n'est pas moi… » Qu’elle marmonnait en boucle. L’inquiétude monta d’un cran dans les entrailles de la rousse. « Lisa ? Lisa, est ce que ça va ? Où est Toshiro. » Mais la pauvre femme était en boucle, elle ne semblait pas entendre Tyanna. La boule au creux de ses entrailles ne fit que grossir. Elle s’avança dans le salon et se figea. Elle cligna des yeux un instant, comme si en quelque battement ce qu’elle avait sous les yeux allait changer, parce que c’était un rêve. Un mauvais rêve, comme ceux qu’elle donnait quand elle embrassait ses victimes avec sa magie. Mais non. Elle s’approcha les lèvres tremblantes, les jambes flagellant. Elles se dérobèrent d’ailleurs sous elle, la faisant tomber à genoux. « Non… » Soufflas t'elle en tendant la main. Elle se tenait à genoux, a coté du corps de son petit garçon, qui gisait sur le ventre. Son corps était intact, il ne montrait aucun signe de blessures. Mais a la place de la tête du petit garçon, il n’y avait plus qu’une flaque noirâtre, d’aspect visqueuse. Dans cette flaque, on pouvait distinguer à des endroits des mèches de cheveux rouge car imbibé de sang, des fragments de crâne, et ce qui était sûrement un peu de matière grise.  « Non… » Qu’elle souffla à nouveau, alors qu’une larme roula le long de sa joue, avant d’être suivi par une cascade de ses congénères. « Non… » Elle l’avait encore dit, plus fort cette fois et en tendant une main tremblante vers la flaque. Elle l’effleura du bout des doigts, comme pour voir si c’était réel. Et… Ça l’était. Maintenant, les seuls sons qui passaient ses lèvres furent des hurlements hystérique et plein de détresse. Il ne l’avait pas éviscéré  avant d’abuser d’elle et de lui faire bouffer ses tripes comme il lui avait promis, il avait fait bien pire.

« J’aurais tellement préféré que ce soit moi. Et pas lui… »

« Mes cauchemars tout d’un coup, m’ont semblait de doux rêves. Ils se sont presque mis à me manquer. »

Quand Henry rentra, ce sont les agents du conseil qui était arrivé sur les lieux après Tyanna, ils l’avaient suivi sur ordre de leur supérieur, qui lui expliquèrent la situation.  Mais il devait sûrement avoir rapidement compris que quelque chose n’allait pas, les hurlements hystériques de Tyanna devaient s’entendre dans tout le quartier, et  la présence d’agent du conseil n’annoncer que rarement une bonne nouvelle.  Il alla rapidement rejoindre sa femme, qui ne le remarqua pas tout de suite, trop focaliser a serrer le corps sans tête de son fils en hurlant, pleurant, tremblant. Une scène qui ne fut sûrement pas très belle à voir, surtout pour Henry. Il finit après un long moment par réussir a calmé sa femme et lui faire lâcher le corps du petit garçon.  Après s’être calmé, la rousse s’enferma dans un mutisme profond, elle réagissait à peine à ce qu’on lui disait, elle n’entendait plus rien, elle était une simple coquille vide, juste là. Elle respirait, elle clignait des yeux, elle bougeait, mais elle n’était plus là. Elle assista aux funérailles du petit Toshiro, sans vraiment les voir. Elle n’entendit pas les condoléances qu’on lui fit, elle sentit à peine quand on l’enlaçait comme si cela allait changer quelque chose. Elle était juste là, a coté d’Henry. Henry qui devait être fort et qui endurait vaillamment quand sa femme n’en avait pas la force de le faire.

Il lui fallut quelque temps pour reprendre le dessus, pour avoir de nouveau des réactions, se remettre a parler et faire autre chose que simplement respirer et cligner des yeux. Et quand elle avait eu l’impression de reprendre un peu le dessus, même si sa consommation d’alcool avait augmenté, le couperet tomba à nouveau. La voisine venait d’être retrouvé, pendu chez elle. Elle n’avait pas réussi à se remettre de cet événement traumatique. Cela eut pour effet d’une baffe dans la gueule de Tya. Elle se sentait responsable de tout cela, et maintenant elle était aussi responsable de la mort de sa voisine, qui n’avait rien demander, qui se jour-là avait juste était là, au mauvais endroit, au mauvais moment. Sa consommation augmenta encore plus, elle ne sortait plus de chez elle, errait comme un zombi imbibé de saké dans la maison en jogging. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Elle n’arrivait plus a dormir sans saké, et dès qu’elle fermait les yeux, elle était hantée par l’image du corps de son fils, gisant sur le sol, sans tête. Elle se réveillait régulièrement en hurlant. Elle angoissait dès qu’Henry partait en mission, elle se retrouvait seule, dans cette maison remplie des souvenirs de Toshiro. Son fantôme était partout, parfois elle avait même l’impression de l’entendre rire, ou l’appeler. Elle s’endormait souvent dans le lit de Toshiro. Petit à petit, elle triait les affaires du jeune garçon avec l’aide de sa jumelle, qui la soutenait tant bien que mal quand Henry n’était pas là. Mais c’était dur pour elle aussi, elle avait perdu son neveu auquel elle était très attachée, et maintenant elle assistée impuissante a la descente aux enfers de sa sœur jumelle. Quand il rentrait, Henry retrouvait à coup sûr sa femme allongée sur le sol du salon, là où le corps avait été découvert, ou dans le lit du garçon. Mais toujours ivre morte.

Si elle s’était condamnée elle-même à ne plus sortir, elle recevait de temps en temps des visites, autre que celle de sa famille. Les mamans des amis de Toshiro pensaient qu’il était bien de passer la voir de temps en temps. Tyanna les laisser faire, et finissait souvent par les jeter à la porte. Mais cela ne les avait jamais découragées, elles revenaient, encore et encore, toutes les semaines. Et un jour, l’une d’elles fit sortir Tya de son état second. « Il parait qu’ils l’ont retrouvé. Il aurait été aperçu à deux villages d’ici. Vous imaginez, ce fou est proche d’ici. » Les autres mamans la firent taire en voyant le regard de Tya, d’un coup sérieux poser sur elle. Il était là. Pas loin. La colère prit le pas sur la détresse. Elle patienta. Les mères finirent par partir. Henry rentra. Et elle prenait sur elle. Elle bouillonnait. Déjà un plan se formait dans sa tête. Quand Henry s’endormit, elle se leva discrètement, enfila son kimono noir, attrapa son katana qui jusqu’à maintenant était posé en exposition au-dessus de la cheminée. Elle lança un dernier regard a l’homme de sa vie, qui était endormie là, qui ne se doutait de rien. Elle griffonna un simple « Je t’aime » Sur un bout de papier, qu’elle laissa sur la table de chevet de l’homme. Et elle partie. Sans regarder en arrière.

« J’aurais put faire autrement… Mais il fallait que je fasse mon deuil. Et je n’en voyais pas d’autre moyen. »

Les informations s’étaient avérées juste. Elle remonta vite la trace de Ginjo. Elle l’observa un moment, tapis dans l’ombre. Elle usait des dernière limites de sa patience, mais elle le connaissait, elle savait qu’avec cet homme, il ne fallait pas s’y prendre n’importe comment. Elle finit par connaître son train de vie assez facilement. Il vivait caché. Mais il avait recommencé à dresser des listes de victimes. Elle le voyait aller les observer. Elle voyait aussi son entourage. Et un jour, alors qu’il était parti, sûrement observer encore une de ses prochaines victimes, elle s’introduit dans cette maison que sa famille et lui louait sous un faux nom. Ce jour-là, alors qu’elle ouvrait la gorge de la mère et de la fiancée de Ginjo, elle abandonna Tyanna Lynch. Elle ne pouvait plus être la femme d’Henry, membre du conseil, car elle était devenue une criminelle. Comme ceux qu’ils avaient traqués tant de fois. Elle enleva son alliance, l’accrocha au collier qu’elle n’avait jamais enlevé. Elle redevint Tyanna Sparrow. Et c’est tranquillement assis à la table de la salle à manger de Ginjo, qu’elle l’attendit. Elle voulait le voir contempler les corps vidés de leur sang des deux femmes qu’il aimait le plus au monde. Elle voulait voir la souffrance qu’il lui avait infligée.

Il finit par rentrer. En voyant d’abord le corps de sa mère, il lâcha le sac qu’il tenait. Les provisions que le sac contenait, s’éparpillèrent sur le sol, certaines choses roulèrent dans le sang de la mère de l’homme. Puis il se mit à hurler en voyant sa fiancée dans le même état. Et Tyanna, elle rit. Un rire horrible, qu’elle détesta elle-même, mais qu’elle n’avait pas put contenir.  Quand les yeux de Ginjo se posèrent sur elle, elle sourit. « Tu te souviens de moi ? » Qu’elle demanda en se levant doucement. « Espèce de… » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que déjà elle écrasait son genou dans le visage de l’homme. Le faisant basculer en arrière. Elle posa un pied sur sa gorge et pointa son katana sur le visage de l’homme, si elle le lâchait, l’arme finissait dans l’œil de l’homme. Un sourire sadique se dessina sur le visage de Tyanna. Elle ne se serait sûrement pas reconnue si elle s’était vue dans un miroir. De toute façon, elle ne se reconnaissait pas depuis la mort de Toshiro. Quelque part, un bout d’elle était mort en même temps que son fils. Et même si elle était parfaitement consciente que tuer cette ordure ne ramènerait pas son fils, rien ne pourrait le faire, elle serait soulagée de le faire. Ça soulagerait la haine qui grondait en elle, ça apaiserait sa douleur. Et ça débarrasserait la terre d’une immonde ordure comme lui. « Qu’est-ce que j’vais faire de toi? » Qu’elle lança, surtout pour elle-même. Elle avait rangé son katana, mais se tenait toujours au-dessus de lui. Elle avait prévu de lui donner le baiser de la mort. Mais tout compte fait, ça la répugnait d’avoir à entrer en contact avec lui. Et le tuer avec son katana ? Non, pas assez douloureux. Elle s’était relâchée, il en avait profité pour lui attraper la cheville et lui faire perdre l’équilibre. Elle se retrouva au sol, il l’attrapa par la gorge en riant. Elle ferma un instant les yeux avant d’attraper son visage et de l’attirer à elle, pour aller poser ses lèvres sur les siennes. Tant pis si c’était écœurant.

Ils se retrouvèrent au milieu d’un marécage nauséabond, lugubre et peuvent éclairer. Comme toujours, la victime ne remarquait pas qu’elle était là, et de toute manière, elle était maîtresse de cet endroit, c’était elle qui en faisait les règles. Alors elle s’était fondue dans le décor et le laissait apprécier le spectacle. Il était déboussolé, comme toujours. Elle avait toujours trouvé cela marrant, la réaction des gens pris dans ses illusions, quand ils découvraient ce qui l’entourait et sentait l’angoisse monter en eux. Il remarqua vite qu’il avait un couteau à la main. Elle lui avait fait la fleur de lui offrir. Il ne savait juste pas que ce n’était qu’une illusion qui allait peut-être lui être utile.  Et la suite créa sur le visage de Ginjo une expression encore plus grisante pour Tyanna. Des flaque d’eau boueuse et groupie, présente toute autour de lui, se mit à sortir des personnes. Non, plutôt les corps de ses victimes. Très vite, il se retrouva submergé des cadavres ambulants de ses propres victimes qui lui parlaient. Il hurlait, essayait de s’échapper, mais elles le rattrapaient toujours.  L’une d’elles l’attrapa et alors que les autres s’approchait beaucoup trop de lui a son gout, il se mit à hurler à qui voulait bien l’entendre qu’il avait besoin d’aide. Elle apparut a ce moment-là derrière lui, pour aller lui souffler à l’oreille « Personne ne t’entend Ginjo. Personne ne viendra. Utilise-le. » Dit elle en parlant du couteau. Il essaya de poignarder un des corps revenues d’entre les morts. Mais cela ne fit aucun effet. « Peut-être que si tu ne les vois plus… » Qu’elle lui souffla à nouveau a l’oreille. Elle se faisait le petit diable posé sur son épaule. Petit ange de la mort. Il paniqua un instant, observa le couteau et hurla en se le plantant dans l’œil droit. Il hurla et elle sourit, ne brisant pas l’illusion, luttant pour qu’elle s’arrête. « Ça ne marche pas ! » Hurla-t-il. « Tu les vois encore. » Qu’elle lui souffla. « Mais… » Elle ne répondit rien, le laissant à son dilemme. Qui prit fin rapidement alors que la pointe du couteau perçait l’œil de l’homme, l’illusion prit une autre forme. Elle était maintenant au-dessus de lui, dans un environnement entièrement blanc et vierge. Il hurla au sol, le couteau planté dans l’œil gauche, alors que l’autre était déjà percé. Elle sourit d’un air des plus sadique et doucement, avec la pointe du pied, elle enfonça un peu plus le couteau. Lui faisant transpercer plus que l’œil. L’illusion s’envola quand le cœur de l’homme s’arrêta définitivement. Elle était épuisée, là, debout au-dessus de lui. Elle l’observa un instant. Surprise qu’un tel spectacle ne lui fasse ni chaud ni froid. Pire, elle se surprise à sourire, fière d’elle. Elle avait usé tellement de magie qu’elle avait absolument besoin de se reposer. Elle tourna donc les talons après avoir récupérée son katana et s’en alla. Après avoir acheté quelques bouteilles d’alcool, elle avait loué une chambre dans un petit hôtel discret et s’était écroulé ivre morte sur le lit.

Après le meurtre de Ginjo, de sa mère et sa fiancée, elle se mit à vivre comme une fugitive. Elle était devenue tout ce qu’elle avait avant détester : une meurtrière. Elle tuait pour un peu d’argent. Des hommes. Elle ne tuait quasiment que des hommes et parfois elle faisait des exceptions et tuai des femmes, mais n’utilisait pas son pouvoir pour cela. Elle bougeait sans cesse, pour ne jamais se faire attraper par le conseil. Peut-être qu’Henry et le conseil la traquaient. Après tout Henry avaient toutes les raisons de lui en vouloir. Et même si ça lui faisait atrocement, mal de se le dire, elle espérait qu’il est refait sa vie. Sans elle. Il serait bien mieux. Elle, elle se contentait de vivre sa cavale. Jusqu’au jour où un homme lui proposa un contrat. Tuer sa femme. Elle hésita un instant, et puis elle vue la somme qu’il lui en offrait. Elle accepta et alla égorger la femme de cet homme. Un geste sec, net, précis, presque chirurgical. Une fois fait, l’homme lui proposa de rejoindre sa guilde, Soul Reaper. Son organisation d’assassin. Elle marqua un instant d’hésitation. Entrer dans une guilde noire alors qu’elle en avait chassé tellement ? Elle n’était plus à cela près, elle était devenue une criminelle après tout. Alors elle accepta et entra au service de la Reine.

Quand ils furent entraînés dans Edoras, Dan lui présenta celle qui deviendrait très vite sa meilleure amie : Erika Green. Les deux femmes avaient tout pour s’entendre. Et c’est ce qui se passa. Elles se mirent même a vivre ensemble. Une colocation qui débordait de rire et de bonne humeur. Une façon pour l’une, comme pour l’autre d’occulté leurs démons. La guerre était là, mais Tyanna ne la faisait pas sur les fronts. Le champ de bataille très peu pour elle. Pas qu’elle n’en ait pas les compétences, mais ce n’était pas son travail à elle. Elle, elle faisait la guerre dans l’ombre au nom de la Reine. Les Queen Roses étaient les soldats de l’ombre.  
Aujourd’hui, elle travaille comme serveuse à La Tanière, une bien jolie couverture pour la tueuse qu’elle est. Elle vit avec Erika et elles ne sont que rarement malheureuse, en apparence du moins. Henry, Toshiro, sa vie d’avant lui manque évidemment, mais elle noie tout cela encore et toujours dans l’alcool. Elle adore rendre Dan un peu fou, mais dans le fond, elle sait qu’il adore cela. Elle s’inquiète pour Henry, se demande ce qu’il est devenu, sans savoir que bientôt, elle le reverrait.