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Quand on a que l'Amour [PV: Nui Soma]
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Lun 16 Aoû - 15:12

Quand on a que l'amour • Zarlian

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'Me r'fais plus jamais ça…


Je ne pouvais pas m'empêcher de ricaner, à la fois de honte et à la fois pour cette situation cocasse. Ce genre de grand gaillard ne doit pas du tout aimer se faire marcher sur les pieds la plupart du temps et moi, une naine fine comme une allumette, je parvenais à lui écraser la main... ou le bras. En vrai, j'sais pas trop. Dans la pénombre, difficile de juger quoique ce soit. Néanmoins ça me faisait bien rire ! Tant que ce n'était pas ce bras cassé que j'avais foulé d'un pied maladroit, tout allait encore bien. Il a de la chance que je ne porte pas de chaussures, mes pieds ont beau avoir traversé pas mal d'années et de rues en étant nus, ils restent doux comme la soie. Je restais un long moment le bras gauche tendu, à attendre que son corps daigne suivre ses envies et les miennes de bien vouloir se relever ! Le pire c'est que lui-même en riait dans ses moustaches en reniflant le parquet gondolé. "Berk... Relève toi vite, c'est plein de poussière, on ne sait pas ce qui est passé par là... à part des saloperies de rats et de pigeons..." Ne pouvais-je m'empêcher de penser.

Dé-dé-désolé, j-j'voulais pas, Nui ! J'te jure ! Aaah… Guh, pas grave. Pardonne-moi !


Je penchais la tête un long moment sur le côté, aussi ignorante et innocente qu'un chiot qui n'aurait rien compris à la situation. Mais c'était le cas. J'étais confuse et complètement à l'ouest... mais je commençais à faire les gros yeux en me rendant compte de ma position, aussitôt je me relevais gênée...

N-n-n-nh... Kh... Cochon va !


M'exclamais-je difficilement en me retenant de lui envoyer mon poing sur le coin de la nuque. Je m'agitais toute embarrassée... "Fiou... Si en plus il faut que je fasse attention à comment je me positionne... on est pas sorti de l'auberge ! Bordel, il va falloir que j'aille dévaliser une boutique de fringues, ça urge... Ah mais il faut que je bosse d'abord... Grrrrr ! Foutu monde de merde ! Je veux pas rendre service à ces Edorasiens moi, ils sont trop ingrats !" Je pouvais enfin soulever ce tas de chaires et d'ossements en mauvais état. Il n'est pas léger et j'espère que je ne tomberai pas dans les pommes avant de l'avoir allongé dans le confort. Je m'appuyais contre le mur pour retrouver mon chemin tandis qu'il me soufflait de le guider. Et alors que je croyais aller dans la chambre, on se retrouvait face à un escalier. "J'ai dû me planter à une intersection... Hah... ça tourne." Pensais-je un instant la main collée à mon front. Zarlian me disait qu'on avait bousillé le grenier en partie et il espérait qu'il reste des choses intéressantes. Si lui, y allait, alors je le suivais sans broncher. Arrivés dans le grenier, je relâchais mon emprise sur le jeune homme et j'allais fouiner le coin puisque c'était demandé si gentiment.

Des bouteilles, des bouteilles, des caisses, des bibelots inutiles, des toiles d'araignée... berk. Mes mains et mes yeux exploraient les moindres recoins que je fouillais sous ce toit délabré. "Ah ! Trouvéééé... Fufufu..." J'attrapais deux grosses boites cylindriques à la texture finement ondulée et j'allais me positionner sous le trou du toit quitte à me prendre une trombe d'eau sur la tête, afin d'y voir plus clair. "C'est bon, c'est encore comestible." Par chance, j'abaissais les yeux sur deux petits coffrets rectangulaires. Ils sont tombés du ciel, eux ?! J'accourais et allais chercher deux petites boites de baguettes chinoises. "La classe, elles ne sont même pas abîmées, ... et en plus elles sont propres ! C'est cool on ne mangera pas avec nos doigts."

Je revenais vers le jeune homme en manquant de perdre l'équilibre, et je l'observais un bon moment à galérer pour allumer un feu... Je me souvenais de mon enfance en regardant Zarlian désespérer sur deux bouts de bois.

Moi aussi j'avais grave galéré à m'en sortir seule au tout début, lorsque mes parents et tout mon village se sont fait tuer. Je n'étais pas bien âgée, une poignée d'années à tout péter. Au début et c'est cruel à dire, mais j'avais pillé les maisons qui ne brûlaient plus, à la recherche de nourriture. Puis je m'étais servie des restes d'incendies pour parvenir à me nourrir proprement, en mode barbecue ou plutôt feu de camps. Hélas, lorsque le village ne fut plus qu'un reste de tas de cendres, j'avais été obligée de partir. Errer à droite et à gauche n'avait pas été chose aisée, je m'étais perdue plus d'une fois et sans magie je n'avais pas réussi pas à allumer le moindre feu. Je m'étais alors débrouillée pour ne manger que des fruits et champignons comestibles que j'avais pu dénicher dans les bois. Après quoi, lorsque j'ai trouvé une ville, je me souviens y avoir vécu comme une petite SDF et voleuse, et j'y pillais les magasins. C'est pour cela que dormir n'importe où ne me dérange pas, sauf quand le matelas est trop mou. La belle époque ! Et encore, tout cela n'était qu'à Earthland ! Et heureusement que j'y avais appris la magie assez tôt, car Edoras m'ayant happé avec le reste de Magnoria -et je suppose, plus que cette ville- j'étais revenue au point de départ... presque sans notions. J'étais obligée de survivre à la dure avec une jambe cassée, des problèmes d'anémies et surtout... aucune connaissance en la flore de ce monde ! Je vous le fais pas dire, c'est pas le pied.

Pfufufu... Si tu crois que tu vas réussir à allumer un feu avec du bois trempé... On sera mort avant j'pense.


Je me moquais, effrontée, mais la situation était tellement une perche tendue à mes sarcasmes que je ne pouvais pas m'en empêcher. Enfin bon... Je m'approchais calmement de Zarlian et lui tendais une boite de conserve et des baguettes chinoises.

On a de la chance qu'ils aient pensé à faire le plein avant de vider les lieux, c'est encore comestible. Tu as le choix entre raviolis ou... raviolis... Haha ! Ah et si t'as soif, y a des bouteilles de whisky et vodka, au fond.... mais faudra me payer si tu veux que je te les apporte ! Hahaha... c'est pas gratuit.


Le laisser picoler ? Pourquoi pas. Cela calmera sans doute ses douleurs. Je me souvenais que le sac de bandages était au rez-de-chaussée. Merde, il faudrait que ma réserve magique se recharge rapidement pour au moins deux petites éclipses, histoire d'aller chercher ça... "Oh eh puis merde, on verra plus tard. Après tout, il avait dit qu'on avait le temps, non ?"
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Jeu 19 Aoû - 13:59


feat. Nui Soma


Quand on a que l'amour

J'adore Jacques Brel, oui ça se voit pas trop.




Quand on touche le fond,
Et qu'une lumière irradie des tréfonds.
Je tends ma main pour la saisir,
Alors que je voulais juste mourir.






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Nui réagit gentiment à l’atteinte à sa pudicité. Zarlian ressentit gêne, malaise et culpabilité vite désamorcés par la réaction de la Blanche. Sa main tendue l’avait soulagé de fardeaux inutiles. Un doux sourire traversait sa face malgré ses maux durant la marche jusqu’au grenier troué. Même lorsqu’il reçut une boutade de sa copine. Embarqué dans sa connerie, Hamavor n’avait remarqué l’humidité du bois qu’il utilisât. Il les mira, ricana puis les balança à l’opposé de la belle demoiselle.


La jeunette lui tendit une conserve poussiéreuse. Surpris de constater la présence de vivres comestibles, il attrapa la boîte métallique de la main gauche. Le brun épousseta le couvercle avec sa manche déchirée puis l’arracha en forçant sur la petite poignée. L’odeur d’une pâte imbibée d’une sauce tomate se mélangeait au parfum de viande froide. Ce fut toujours mieux que rien, pensa-t-il…


On a de la chance qu'ils aient pensé à faire le plein avant de vider les lieux, c'est encore comestible. Tu as le choix entre raviolis ou... raviolis... Haha ! Ah et si t'as soif, y a des bouteilles de whisky et vodka, au fond.... mais faudra me payer si tu veux que je te les apporte ! Hahaha... c'est pas gratuit. Déclara-t-elle avec son espièglerie délicieuse.


Je prends raviolis. Itadakimasu ! Dit-il en posant les baguettes pourtant si gentiment données.


Le mage organique s’empiffra, faisant choir les raviolis directement dans sa gueule. Il mâcha rapidement, déchiquetant les aliments avec brutalité. Il avala la sauce en même temps que les morceaux déchirés. De l’extérieur, l’on pouvait avoir l’impression qu’il bût plus que manger. Le contenu non-cuit se vidait avec rapidité. Son organisme s’éveillait un peu plus à chaque calorie absorbée. Zarlian finit son repas, posant sa boîte d’aluminium un peu trop férocement, la déformant.


Aaaah, ç’fait du bien ! Il essuya ses lèvres orangées d’un revers de poignet. Mhh, j’dois payer comment p’pouvoir étancher ma soif ? Accroupi, il s’appuya sur son bras gauche afin de se rapprocher de Nui. J’n’ai pas d’pognon. Il faut qu’je paye en nature ? Ses lèvres s’étirèrent d’envie. Ses yeux bleu ciel s’amusèrent d’Elle qui dévorait cette nourriture gelée. Ça m’dérangerait pas…


Il n’était pas le summum du romantisme, pourtant une envie de bien faire habitait son âme. Passer du dépressif au petit-ami amenait quelques disproportions. Mais Nui éblouissait son regard qui la dévorait comme il n’avait jamais contemplé une femme. Son bras gauche se leva, tandis qu’il prenait appui sur son coccyx pour ne pas choir, caressant la joue de la demoiselle. Sa paume s’ouvrit, demandant une embrassade, à sa manière. Son sourire enjôleur l’y invita encore davantage.

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Dim 29 Aoû - 5:26


Quand on a que l'amour • Zarlian

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Je prends raviolis. Itadakimasu !


N'napp !


Je n'étais franchement pas étonnée de la façon dont il se jetait sur la boite de nourriture, à peine celle-ci ouverte. Après tout ça faisait depuis notre réveil dans la chambre chez les mafieux qu'il avait faim. Mais il reposait les baguettes d'un air de dire qu'il ne savait pas s'en servir. J'aurai bien fouillé pour trouver de l'argenterie, mais n'étant pas une pilleuse professionnelle de maisons hantées ni une cambrioleuse experte, je ne saurai pas trouver d'autres couverts plus raffinés et plus propres dans un grenier déglingué. Tant pis pour lui s'il ne sait pas manger avec ça, mais manger comme un goret en plongeant la main dans un cylindrique aux rebords coupants, faut être taré pour le faire. M'enfin... Je gardais en main ma boite et mes baguettes en bois, légèrement écœurée de sa façon de manger. "Je me nourrirai plus tard c'est pas grave." Le jeune homme ayant fini de se nourrir sous mon nez, sans même que j'eusse le temps de m'asseoir, je l'entendais enfin réjoui, comme soulagé. C'est tout de même bizarre pour un mec qui se serait volontiers suicidé il y a encore quelques poignées de minutes. Mais il me posait une question qui franchement me mit mal à l'aise, comment payer puisqu'il n'avait pas de thune, en nature ? Rien que ça ?!

Je lui ai déjà offert mes lèvres, il rêve pour avoir le reste aujourd'hui ! Même s'il m'a empêché de finir au cimetière, j'ai beau lui être reconnaissante, ça ne veut pas dire pour autant que même s'il m'émeut, même si je lui ai laissé accès à des endroits interdits tantôt, et même si je suis folle amoureuse de lui, que je lui offrirai tout mon corps en une journée ! Je vis d'un éclair qu'un sourire envieux marquait son visage. J'espère qu'il voit bien mon regard blasé qui veut dire "nope ! retente ta chance dans quelques semaines ou plus".

Je vais plutôt aller manger ça dans la chambre que j'ai trouvé. On reparlera de sexe plus tard... beaucoup plus tard... Et t'as de la sauce partout sur les mains, ne pense même pas pouvoir me toucher ! Ahahaha...


Bien que ce soit légèrement méchant de lui mettre un vent, je l'esquivais d'un petit déhanché comme la savonnette que j'étais. Sa façon de me demander un câlin m'aurait presque fait céder, mais j'en ricanais de façon à le narguer... Hihihi. Je m'en amusais oui, j'avais envie de le faire languir puisque désormais j'avais connaissance de son désir pour moi. Il était réciproque pour lui, mais je n'étais pas encore prête à ce genre de chose, pas dans cet endroit sinistre et dégueu, pas dans cet état de santé lamentable et surtout pas avec des mains pleines de sauce ravioli. Autrement dit, ça voulait aussi dire qu'il n'avait que le bras de pété et qu'il pouvait tenir encore sur ses jambes, "va chercher toi-même ahahahah", pensais-je bien fort sans oser le dire. Je redescendais plus facilement et doucement l'escalier qu'on avait mit tant d'efforts à monter.

Je t'embrasserai de nouveau quand tu te seras lavé la bouche. Huhu...


"Pire qu'un gosse... ahahaha... Pire que moi ! Ah les mecs j'vous jure !" Je le laissais un peu seul, allant m'installer dans le lit pour aller me restaurer avec ce que j'avais en main. "Moi et mes habitudes à la con de ne pas aimer qu'on me regarder manger." Cette chambre était lugubre mais il ne manquait qu'une pile de livres pour m'occuper. Assise en position décontractée du lotus sur un matelas qui avait probablement appartenu à des parents vu son état d'usure, je mangeais proprement, me demandant entre-temps ce que Zar faisait dans son coin. Les raviolis précuits et froids n'étaient pas si mauvais, contrairement à ce que j'avais l'habitude de chiper pour survivre. Cela me prit un certain long moment pour déguster la moitié de la grosse boite. Lorsque je n'en pouvais plus, je déposais au sol la boite encore à moitié remplie, puis je m'allongeais sur le côté en fixant la fenêtre. Je pouvais ENFIN me reposer. Quelle journée éprouvante et épuisante. Mes vertiges allaient peut-être enfin pouvoir de cesser, car oui, même si je n'en parlais plus histoire de ne pas trop radoter, ils étaient encore nombreux et omniprésents.
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Mer 1 Sep - 16:54


feat. Nui Soma


Quand on a que l'amour

J'adore Jacques Brel, oui ça se voit pas trop.




Quand on touche le fond,
Et qu'une lumière irradie des tréfonds.
Je tends ma main pour la saisir,
Alors que je voulais juste mourir.






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La dame sembla gênée. Zarlian avait été trop peu subtil. Ses paroles et gestes avaient été mal interprétés, ce qui déforma son faciès un quart de seconde. Ses manières la dégouttèrent, au moins un peu. Pourtant, avec une seule main valide et une faim insatiable, il s’en était bien sorti. Son sourire devint faux, jaune. Ses yeux s’excusèrent de cette méprise. Son corps criait famine, sa vie et ses sorts consommaient trop de calories pour prendre des baguettes. Le raffinement ne serra jamais l’habitude de cet ex-fermier. Il se recula en n’osant plus la regarder dans le blanc des yeux, désolé…


Je vais plutôt aller manger ça dans la chambre que j'ai trouvé. On reparlera de sexe plus tard... beaucoup plus tard... Et t'as de la sauce partout sur les mains, ne pense même pas pouvoir me toucher ! Ahahaha... Déclara-t-elle sur le ton de l’humour et la taquinerie. Je t'embrasserai de nouveau quand tu te seras lavé la bouche. Huhu... Enchaîna-t-elle avec malice, au premier étage.


Tant pis. Il soupira fort. Vouloir crever lui avait peut-être retiré le peu de compétences sociales qu’il détînt. La gamine s’était évaporé dans la pénombre. Sans un autre bruit, il força sur son genou gauche puis racla un mur de son avant-bras. Dorénavant debout, le grand brun descendit puis chuta sur l’escalier en morceaux, les cuisses assez fléchies pour encaisser le choc. Il alla dehors, levant sa figure pour y accueillir chaque goutte puis rincer sa face ainsi que sa main valide légèrement tachée.


La chaude eau fit son travail décrassant le mage organique malgré son membre branlant. La douleur inexistante de son bras l’angoissait. Ne pas ressentir était aux antipodes de ses habitudes. Les éclairs s’éloignaient. Le roulement du tonnerre s’étiolait. La tempête repartait. Le déchirement du ciel devait être rarissime dans cette région aride. Amusé, Hamavor décida de l’interpréter comme son état lamentable s’en allant. Était-il l’heure pour lui de penser sérieusement à son avenir, leur futur ?


Cette situation valait-elle cet effort ? Sa débilité ressemblait à un séisme faisant trembler ses certitudes. Des planches traînaient parmi les débris. Il les prit puis concentra une petite dose de magie à certains endroits de son bras droit. Zarlian plaqua des morceaux de bois contre sa chair et des liens organiques percèrent son épiderme afin d’enrouler les attelles de fortune. Si la demoiselle trouvait ceci répugnant, il n’avait cas dormir comme un chien loin d’elle. Pourquoi pas ? Se trouver sous le même toit, ou plutôt demi-toit, que Nui lui convînt. Cette pensée lui dessina un doux sourire.


Le rez-de-chaussée paraissait désert. Après avoir perdu du temps à vagabonder en son sein, il en déduit que la Blanche se trouvât à l’étage. Sur le chemin, il vit le sac de la jeune femme. Sa colère passée sur le canapé l’avait quelque peu malmené, mais rien ne semblait cassé. Il le prit, avec une précaution relative à l’agilité de sa main gauche puis se dirigea vers l’escalier en ruines. Usant des nutriments récemment avalés, il renforça ses jambes lors d’un battement de cils afin d’atteindre le palier. Arrivé à celui-ci, les bottes à moitié rentrées dans le parquet, il faillit tomber mais se rattrapa.


Désolé. J’voulais pas paraître s’pervers. C’tait pas mon intention, Nui. J’pensais à d’plus soft. Il ricana, levant ses iris azurés vers la donzelle. L’averse s’calme. La pluie pourra nous bercer. T’m’autorises à m’allonger ‘vec toi, ou j’suis encore plus dégueulasse qu’avant ? Ha ha, hé hé… Au fait, j’ai retrouvé ton sac. Il était encore en bas… Dit-il, en l’envoyant sur le lit, sans toucher Nui.  


La foudre trancha le firmament, donnant un visuel affreux à son membre ligoté de chairs diverses. Il s’était mis sous le bâti à moitié défoncé amenant à la chambre. Matelas humide et sale. Cadre pourri à certains endroits où le noir et le verdâtre bataillaient. C’était toujours mieux que sommeiller au sol. Entre les bêtes, la salissure et autres menaces invisibles, se surélever garantissait une survie relative. Malgré sa peur du rejet et sa fragilité apparente, il resta ouïr la réplique de la Taquineuse…

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Mer 1 Sep - 23:55

Quand on a que l'amour • Zarlian

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Je l'entendais dégringoler doucement dans l'escalier proche, j'en déduisais qu'il descendait du grenier... Plus aucune force pour me relever, j'espérais seulement qu'il aille bien, mais oufff, ses pas dans le couloir me le confirmaient, il avançait et se baladait dans la maison mieux que je ne pouvais désormais me mouvoir. Mes yeux fermés, je réfléchissais posément en écoutant la pluie et le tonnerre qui me berçaient.

"Depuis que ce mec est entré dans ma vie, je me sens... différente. Différente en un certain sens que je n'arrive pas à décrire. Oui, je sais que je suis amoureuse mais il y a quelque chose de plus profond en moi qui a un peu changé... et est-ce grâce à ça, ou pas ? Ça reste à découvrir. Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Si ce n'était que mon petit côté coquine qui adore s'amuser, qui se renforce, je le saurais ! Moi qui ne vois la vie qu'en gris depuis le début, ne trouvant ni noir ni blanc sur cet échiquier qui était censé être ma vision de la vie, au final tout me semble en ruine, quelque peu lassant, répétitif... et même maussade, en vrai. J'ai la sensation, la forte impression que tout se colore un peu plus en moi. Bon et si ce n'est que l'envie de l'aventure, à la rigueur ? Mais s'il y a plus que ça, je ne saurai pas ce que c'est. Jamais de ma vie, je ne me serais auparavant mise à penser de m'attacher à quiconque aussi facilement. Que ce soit une vieille dame qu'on aide et qu'on squatte le temps qu'elle nous héberge, que ce soit un animal qu'on sauve et qu'on libère au final. Que ce soit des rencontres qui finissent généralement sur des notes amicales mais que je pensais au fur et à mesure ne jamais avoir à les rencontrer une seconde fois, puisque je suis une vagabonde qui erre ici et là, au final j'en considère toujours certains comme simples connaissances. Je n'ai pas senti de grande différence pour ça. Mais jamais je n'aurais simplement pensé que je voudrai ou attendrai plus que ça d'une simple rencontre même si on me sauve la vie à répétition. Jamais, auparavant, je n'aurais ressenti ce FORT manque pour cette personne à peine rencontrée, dès l'instant où j'avais cru la perdre. Et je ne parle pas de son parfum naturel, ou en tout cas pas que de cela. C'est comme si j'étais littéralement accroc à lui, cette colère que j'ai ressenti lorsqu'il a voulu se foutre en l'air, et ce soulagement lorsque j'ai découvert qu'il était encore parmi nous. Ce n'est pas rien du tout. Il y a bien un truc qui a changé en moi, en plus du fait d'être amoureuse j'veux dire... mais merde, j'arrive pas à le nommer, fait chier."

Je rouvrais mes yeux, mettant même de côté le fait que Zar se soit nourri étrangement, ce qu'à présent je ne pouvais que comprendre avec un minimum de recul : quand on est blessé on fait ce qu'on peut... Je regardais les gouttes d'eau s'écouler plus doucement et moins densément, puis l'orage s'éloigner. Orage magnifique qui m'avait inspiré à renforcer ma magie électrique dans la couleur rouge. J'étais un peu triste qu'il aille mourir plus loin mais ainsi va la météo, ça va, ça vient, ça part. J'entendais Zar revenir après quelques minutes, il était presque dans la chambre lorsqu'il me parlait.

Désolé. J'voulais pas paraître s'pervers. C'tait pas mon intention, Nui. J'pensais à d'plus soft. L'averse s'calme. La pluie pourra nous bercer. T'm'autorises à m'allonger 'vec toi, ou j'suis encore plus dégueulasse qu'avant ? Ha ha, hé hé… Au fait, j’ai retrouvé ton sac. Il était encore en bas…


Un truc atterrissait derrière moi sur le lit. "C'est sûr qu'un mec qui dit qu'il peut payer en nature et que ça ne le dérangerait pas, ça paraît perv' aux premiers abords..." Mais je ne lui en voulais pas plus que ça... à vrai dire je m'en foutais qu'il le soit, mais je n'étais juste pas prête à ce genre de choses, il attendra concernant ce sujet, eh puis c'est tout. Je tentais de me redresser pour l'accueillir, malheur, je retombais aussi sec allongée sur le dos, mais c'est déjà pas mal : j'ai réussi à changer de position ! "C'est le contrecoup d'un manque cruel de magie qui n'agit qu'à retardement ? Ou c'est cette foutue plaie à la tête qui s'aggrave ?" Aussitôt je venais glisser ma main jusqu'à ma poche de sang... pourquoi elle est encore pleine... et ma tête...? aussi ? étrange...? J'ai littéralement la sensation qu'un gouffre cosmique vide mes pensées au fur et à mesure que ma peau s'humidifie. Je griffais le matelas, ayant du mal à répondre plus vite que je le voulais. Je me sentais bégayer et parler lentement, ce qui m'agaçait car ça me forçait à me montrer faible, voire me plaindre, ce dont j'ai horreur.

T-tuu... tu pp-p-peux vvv... veniiir... si tu veux.


Voilà le peu que j'arrivais à lâcher oralement et gentiment alors que j'arrivais encore à penser encore à peu près bien et me mouvoir un minimum. Par ailleurs, je vis une grosse boule noire à côté de moi, c'est le sac qui était en bas ? Celui-là même que j'avais rempli de bandages, compresses et autres conneries médicales du genre ? Je le choppais d'un bras et je l'ouvrais pour le déverser. Dans la pénombre, le bazar se vidait sur le lit mais je parvenais seulement à repérer un sachet de compresse aussi fin soit-il. Quant à la bouteille... je crois bien qu'elle avait dû glisser jusqu'au sol, je ne la trouvais nulle part de là où je glissais ma main, sans tenir compte du moisi sur le matelas. "Foutu désinfectant d'merde. Qui est le con qui a créé des bouteilles arrondies ?! ... Tch... eh puis merde... fuck le désinfectant." Mes fins ongles entraient dans le papier et le déchiraient pour libérer une compresse que j'appliquais sur ma tête, lâchant un râle involontaire.

Aaaaaaaaw.... V...viens... Ssssss-S'il te pp-plaît.


Lui dire de venir juste pour m'aider n'étant pas mon tripe, j'espérais qu'il comprenne aussi qu'il avait le droit de pioncer dans ce que j'avais trouvé à la base pour LE mettre au confort. Ce lit n'est pas des plus propres, mais c'est toujours mieux que le sol qui j'en suis sûre est jonché de fientes et autres maladies merdiques, à la base, je n'avais pas prévu de m'y incruster. Eh puis le sentir proche de moi me rassurera peut-être d'avantage. Son baiser me revenait en mémoire... je voulais lui en donner la suite promise, celle avec laquelle je l'avais tantôt fais languir, à espérer que j'en ai encore la force s'il s'approche.
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Sam 4 Sep - 21:06


feat. Nui Soma


Quand on a que l'amour

J'adore Jacques Brel, oui ça se voit pas trop.




Quand on touche le fond,
Et qu'une lumière irradie des tréfonds.
Je tends ma main pour la saisir,
Alors que je voulais juste mourir.






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T-tuu... tu pp-p-peux vvv... veniiir... si tu veux. Souffla-t-elle avec une étrange difficulté.


Un bruit. Le corps de la Blanche retomba sur le matelas sale et un peu humide. Zarlian leva un sourcil, interloqué. Son autorisation orale le soulagea, mais sa condition physique semblait compromise. Il affûta son regard bleuté en s’approchant de la demoiselle. Ses chaussures couinaient un peu, imbibées d’eau qu’elles fussent. Les nuances de gris autour de la Blanche dessinèrent des formes plus précises et cohérentes. Elle cherchait quelque chose dans le sac balancé un peu plus tôt.


Aaaaaaaaw.... V...viens... Ssssss-S'il te pp-plaît. Peina-t-elle à bien articuler.


Une demande explicite ? Le cerveau était-il atteint ? Des bruits de bouteilles en verre s’entrechoquant sortaient du contenant. Des gestes bruts, signe d’impatience et d’agacement, se distinguaient. Hamavor s’assit à la gauche de la petite femme. La vision humaine ne permettait ni à Nui, ni au mage organique de pouvoir efficacement traiter sa plaie ouverte. Il lui parla doucement en effleurant sa joue avec la paume de sa main. Ses iris se concentrèrent sur la moindre trace d’hémoglobine. Rien à faire. Les éclairs ayant pris la poudre d’escampette, il n’y vit pas des masses.
       

S’t’eu plaît, laisse-moi faire. OK, Nui ? Déclara-t-il en lui souriant, même si sa bouche se démarquait à peine de la pénombre.


Sa main se glissa sous la mâchoire de la demoiselle puis remonta avec tendresse jusqu’à son oreille. Ainsi, il la saisit à moitié et entrava un tympan gentiment. Le grand brun ne désirait pas qu’elle entendît tous les bruits qui allaient suivre. Il se concentra en baissant la tête de l’ange à la chevelure immaculée. L’orchestre débuta. De l’intérieur, Zarlian modifia ses globes oculaires dans un son faible mais déplaisant. Une douleur aiguë perça son crâne, pourtant il resta de marbre face à la belle.  


Une larme coula sur ses joues, réflexe corporel. Il ferma les paupières puis les rouvrit, ses pupilles étaient dorénavant fendues. Sa vue s’habitua à l’obscurité immédiatement, rendant les contours sombres et indistincts perceptibles. Il retira l’emprise de sa main afin de saisir une bouteille de désinfectant ainsi qu’une compresse propre. Il imbiba le tissu du fluide et le sentit avant de l’apposer. Une forte odeur d’alcool se dégagea du linge, de quoi agresser les narines de l’alcoolique.


Mhh, ç’va un peu piquer, ch… Nui. Il n’osa pas utiliser un surnom mignon, au lieu de cela, il déglutit. J’vais faire d’mon mieux, j’suis pas gaucher. Tu m’dis si j’fais mal… OK, belle demoiselle ? Celui-ci, il l’avait déjà émis, il sortit donc plus aisément.


Ses doigts saisirent la compresse avec minutie, bien qu’un léger tremblement la faisait gigoter. Doucement, gentiment, il appuya sur la plaie ensanglantée en évitant pour l’instant la bosse qui se dressait. La première chose à faire était de rendre leur teinte originelle à ses merveilleux cheveux. Zarlian huma les senteurs se dégageant du sang de sa belle ainsi que celles de son scalpe. Première compresse usée. Il la déposa plus loin puis enchaîna avec une deuxième. Ces actions prenaient un peu plus de temps qu’à l’accoutumée. Car exécuter cette tâche à une main se révélait bien embêtant.

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Dim 5 Sep - 0:10

Quand on a que l'amour • Zarlian

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Je galérais à parler et m'épuisais mais très vite, la douleur que je m'infligeais en tentant d'éradiquer ce saignement, me rendit molle. Je ne voyais plus rien dans la pénombre, mes yeux restaient donc fermés et je ne me fiais plus qu'à mon ouïe si baladeuse soit-elle. Je ne réfléchissais plus, pour autant ça ne m'empêchait pas de me mouvoir légèrement avec les forces qui me restaient. Ces ténèbres s'épaississaient, pour autant l'atmosphère ne s'en fit pas plus lourde, glaçante ou effrayante. De toute façon je n'étais pas seule et ça me rassurait, j'entendais ses chaussures suinter et couiner sur le parquet grinçant. Le vent avait définitivement balayé les restes étouffés de l'orage, il n'y avait presque plus aucune goutte qui tombait. Il faisait de nouveau plus chaud au fil des minutes, non ? La fraîcheur n'aura pas duré mais ce n'était pas une chaleur étouffante qui revenait nous étreindre, loin de là. Soudain le lit s'affaissait à un endroit, la surprise me fit sursauter légèrement. "Pourquoi je flippe ? Je sais pourtant que c'est lui et qu'il ne fait que s'asseoir." Sa main que je reconnaissais, se baladait délicatement sur mon visage, sa proximité me fit peu à peu me relaxer et me rassurer.

Laisse-moi faire. OK, Nui ?


Un simple hochement de tête devrait pouvoir lui répondre mieux que ma bouche qui hésitait. Je l'espérais. En revanche, je ne savais pas pourquoi il bouchait mon oreille, ce qu'il faisait, mais ce son que j'entendais faiblement de l'autre oreille ne me plaisait pas. Bien que cela ressemblait juste à quelque chose qui s'humidifiait, et je reçus une chaude larme sur la joue... j'ignorais quoi penser. "Comment réagir ? Est-ce qu'il pleure ? Est-ce ma faute ? Qu'ai-je encore dis ou fais de travers ?" J'osais rouvrir les yeux un peu inquiets à défaut de comprendre de ce que j'entendais... peut-être y verrais-je plus clair, mais ce fut sombre et flou. Je vis ses pupilles se changer, s'allonger verticalement et s'épanouir... On aurait littéralement dit des pupilles de chat qui reflétaient la seule lueur de la lune d'un ocre cendré, parfois entravée par le passage des derniers nuages. "J... Je comprend mieux pourquoi il a vu que je n'avais pas de culotte... Ce coquin est nyctalope ! C'est trop stylé ! J'suis jalouse !" Comment connaissais-je ce mot savant ? Les livres, les nombreux romans sur les chats que j'avais lu tout le long de mon enfance, et quelques pauvres dictionnaires que j'avais pu entrouvrir à la Tour Bibliothèque, à Earthland. Du coup, cela voulait-il dire qu'il pouvait me voir rougir ou au moins m'émouvoir d'avoir été surprise sur mon manque de sous-vêtements...? En plus de sa proximité encore plus intimidante, j'veux dire.

Je sentais sa main pousser la mienne, je le laissais faire et me demandais si lui avait encore mal à son bras. "Comment fait-il pour tenir le choc ? Je ne sais pas, avec tout ce qu'il a subi rien qu'à cause de moi depuis le début, il devrait tellement m'en vouloir. Mais pourtant, il est là à s'occuper de ma plaie. Une stupide plaie en plus !" Chaque mouvement distordu dans la pénombre, le flou et le vague vinrent me forcer à refermer mes yeux, si je ne voulais pas dégobiller mon petit repas. Et puisque chacun de ses gestes me surprenait doucement, je faisais mon maximum pour contenir toute cette émotivité et hypersensibilité que j'avais en sa forte présence. Rien que son parfum et ses douces caresses me rendaient folle alors, l'homme au dessus de moi, à tenter de réparer cette plaie immonde, je ne vous dis pas ! Il me prévint que ça allait piquer, je ne pouvais que l'appréhender mais cette vapeur d'alcool désinfectant fort m'enivrait aussitôt, me coupant quelque peu la respiration pour une poignée de secondes.

J'vais faire d'mon mieux, j'suis pas gaucher. Tu m'dis si j'fais mal… OK, belle demoiselle ?


Oo-ook.


Répondais-je d'une voix saccadée en reprenant un souffle plus doux. Il avait tenté un surnom affectueux... Je souriais, dommage qu'il n'ait pas osé. J'avais tellement envie de l'attraper et lui voler un baiser, mais je me retenais. Je ne voulais pas le déranger. Ne pas pouffer de rire sur ce compliment me faisait bizarre, je me contenais encore parce que j'étais toute intimidée. Cette façon qu'il avait d'être si prudent et prévenant, ses gestes -les mêmes qu'il avait eu dans le bar lorsqu'il voulait juste me protéger- me sensibilisaient à chaque mouvement, faisant battre plus fortement mon petit cœur. "Haaa~aah.." gémissais-je au moindre tremblement de sa part, tandis que mon genou se dandinait de réflex. "Nom de dieu Nui, arrête de bouger... tu vas finir par le blesser ou te blesser de par ses gestes maladroits, déjà qu'il est pas gaucher. Putain d'jambe ! Putain d'bras, cessez d'bouger !" Il recommençait, revenait avec une autre compresse plus saine, puis une autre. La douleur me faisait au fur et à mesure fuir le visage sur le côté et froncer les sourcils. Je n'en pouvais plus. J'attrapais même sa main pour qu'il s'arrête, l'alcool me piquait trop et j'avais la sensation qu'il cognait brutalement une bosse alors qu'il ne faisait que me tapoter doucement. Mais ce n'était que mon ressenti au summum de la douleur.

Aw-aaaaw... Sss... Stop. J-je nh...


"Eh merde... je ne voulais pas l'en empêcher, mais j'en peux juste plus de la douleur. S'il pouvait juste se dépêcher de finir ça... Que l'on puisse aller dormir ? Rien que ça... ça m'arrangerait." Doucement je lâchais sa main, mais je suivais sa manche gauche du bout des doigts pour remonter jusqu'à son coude, son épaule et agripper dans cette pause soulageante, sa capuche. Aussitôt je le tirais égoïstement vers mon visage en glissant ma main délicatement dans sa nuque. M'accaparant son attention, je me rendais compte en étant plus proche de lui que son bras droit avait une espèce d'atèle, cela me réconfortait, il a réussi à au moins calmer ses blessures. Je lui volais un baiser qu'il n'était pas enclin à refuser sauf s'il avait plus de force que moi pour se redresser ! Mais pas de bras libre... : pas de matelas pour se relever... hihihi. Dans ce baiser je pouvais étouffer mes souffrances et calmer mes craintes, tout autant que lui répondre intensément et langoureusement, afin de finir ce qu'il avait tantôt commencé sous cette pluie ardente lors de notre chute.
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Ven 10 Sep - 15:50


feat. Nui Soma


Quand on a que l'amour

J'adore Jacques Brel, oui ça se voit pas trop.




Quand on touche le fond,
Et qu'une lumière irradie des tréfonds.
Je tends ma main pour la saisir,
Alors que je voulais juste mourir.






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Nui parut se détendre. Les gestes calculés du mage organique faisaient effet. Son expertise lui venait de ses nombreuses rixes et du savoir médical engrangé malgré lui. Se trouver si proche d’elle, de manière si intimiste fit naturellement sourire Zarlian. Il était gauche, con et rustre. Pourtant, en ce moment, il avait réussi à dévoiler le peu de tendresse dont il était capable. Ses yeux transformés ne choquèrent pas la jeunette. Au contraire, comme un désir scintillait dans son regard grisé par le manque de lumière. S’il pouvait lui faire envie comme cela, il en ressortait plus content.


Oo-ook. Souffla-t-elle d’une voix tremblante.


D’un œil discret, Hamavor examinait les réactions du corps de la Blanche. Ses quelques gémissements, le tortillement de son genou, rien ne passa hors de son radar. Cependant, il n’en profita guère. Elle était encore plus à croquer en faisant ces petits bruits et gestes. Mais Zarlian se concentrait avant tout sur sa blessure. Les dépôts de terre, de sable et de poussière avaient été frottés. La croûte malsaine s’étant formée également. La plaie paraissait propre quasiment partout…


Aw-aaaaw... Sss... Stop. J-je nh... Grommela-t-elle avec difficulté.


L’ancien fermier terminait son opération. La fin arrivait. Il ne devait pas se stopper si près de la perfection. Il diminua la pression qu’il exerçât sur la blessure et mira son travail impeccable. Il fit choir la compresse sur le tas de tissu vicié, avant d’en prendre une dernière et la poser sur la bosse de la petite femme. Il posa maladroitement son menton dessus puis s’empara d’une bande de bandage afin de l’enrouler du crâne aux mâchoires de la demoiselle. Une action fastidieuse qui se clôtura sur la sensation d’être attiré. Une peau douce caressa sa nuque puis l’approcha de la blanche.


Hamavor voulut dire qu’il ne l’embêterait plus avec ses tapotements… Néanmoins, il n’eut pas le temps de parler car ses lèvres se pressèrent contre celles de la blessée. Très vite, les deux amants entrelacèrent leur langue et mélangèrent leur fluide. L’organe battant du combattant s’accélérait. Son corps gagna en température, une zone plus spécifiquement que les autres. Ses poils se redressèrent d’un coup, un frisson envoûtant parcourut l’intégralité de son épiderme. Son bras gauche glissa contre le dos de Nui, sa main la serrant auprès de sa chair incandescente. Il la désirait.


Tes lèvres sont délicieuses… chérie… Osa-t-il lâcher, après leur long baiser. T’as assez souffert  pour aujourd’hui, tu crois pas ? Il déposa un bisou sur sa joue, contrôlant ses envies au maximum. Allongeons-nous et dormons, Nui. On a eu une putain d‘dure journée. Tu crois pas, hé hé hé ?


Hamavor régula sa respiration et minimisa l’apport d’hormones intempestives. L’envie de goûter au corps de Nui était grande, très grande. Mais il réussit à se calmer puis s’étendre sur le matelas en l’emportant avec douceur à ses côtés. Son autre bras s’étalait, inerte hors d’atteinte de la demoiselle. Une position inconfortable, rendu plus tolérable grâce à la perte de sensibilité. Ainsi, il blottit son visage sur la joue de la Blanche. Le mage ressentit sa chaleur et la finesse de sa peau, ce qui le berça d’autant mieux. Au bout de quelque seconde, Morphée s’empara de son être dans son étreinte.              
   

______________________________________________________________________


Le bruit des charrettes mêlés aux râles des pauvres gens percèrent le voile obscur des rêveries du cogneur. Une chaleur dérangeante s’emparait de la pièce. Des filets lumineux traversaient les trous de l’habitation. Les paupières de Zarlian tremblèrent, dérangées, puis s’ouvrirent en plusieurs fois. Ses pupilles fendues recevaient trop de luminosité, alors il leur redonna leur aspect humain. La douleur au sein de ses yeux le réveilla davantage, lui permettant de se relever un peu. Son torse paraissait entravé. Il regarda avec attention et comprit que Nui l’enlaçait encore. Son visage d’ange apaisa toutes les pensées du combattant. Il demeura en place, le temps que la demoiselle émergeât…


B’jour Nui, bien dormi ? Demanda-t-il, grand sourire au visage. L’activité reprend dehors, c’t'un peu mal isolé ici. Dit-il en ricanant et contemplant la ruine que fût la maison. Ton crâne, ça va mieux ? Tu veux que je vérifie la bande ou tu t’réveilles tranquille ? Questionna-t-il d’un ton doux.

© Code de Anéa pour N-U
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Jeu 16 Sep - 14:22

Quand on a que l'amour • Zarlian

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Je me réveillais soudain en sursaut, me dressant assise comme un chien au garde à vous sur ce matelas fortement délabré. La lumière du soleil était déjà montée bien haut dans le ciel et traversait la pièce à travers cette grande fenêtre aussi brisée qu'ouverte. Un pigeon sillonnait d'ailleurs son rebord sous mon nez en cherchant de quoi grignoter quelques araignées. Je me rendais compte avoir dormi longtemps, trop peut-être, les bruits de la rue laissaient penser que toute la ville s'affairait déjà depuis plusieurs heures.

Mh ...


L'homme assis face à moi était..? Merde mais c'est qui...? C'est étrange... J'ai l'impression d'avoir... loupé un épisode ? Non non non, une saison voire la série complète si tu veux mais clairement, là je vois pas ce que je fous ici ! Cet endroit était franchement pourri de chez pourri... J'ai sérieusement osé dormir là-dedans ?! Même des drogués ne s'y oseraient pas, du moins j'espère pour eux. Je sortais immédiatement du lit et reculais de celui qui me parlait. De quoi est-ce qu'il me parle ? Ma tête ? Je posais ma main dessus... Ow... Ah putain de merde ! Je me souviens de tout ! Les malfrats, la rue malfamée, la vieille avec ses caisses de marchandises, le bar, l'incendie du bar,... ces connards qu'on avait littéralement... buté. Les mafieux et le cartel où l'on s'était réveillé, et ce type qui m'avait amené ici, et mon entraînement dans l'orage après qu'il m'ait jeté pour des raisons suicidaires... J'espérais qu'il n'ait pas profité de moi durant mon sommeil.

Ton crâne, ça va mieux ? Tu veux que je vérifie la bande ou tu t'réveilles tranquille ?


Profondément perturbée, je préférais m'éloigner de lui, légèrement méfiante. Cette tête me faisait un mal de chien.

Faut que j'y aille... Désolée.


Je quittais la chambre, me souvenant de son prénom, Zarlian... je me souvenais de ce que j'avais fais, que je l'avais dragué, que j'étais amoureuse hier soir. La main sur ma bouche, je rougissais en traversant le couloir. Oh bravo... c'est encore plus défoncé que je ne l'imaginais. C'est moi qui ai fais ça ?! Je marchais sur le bout de la toiture couché sur le parquet grinçant, jusqu'au morceau de l'escalier qui restait en suspension dans l'air, tandis que l'autre moitié des marches était totalement effondrée en bas. Haaaa... Pufff... D'une éclipse j'atterrissais en bas. Tiens, j'ai récupéré quelques petites forces magiques. Cool, cool... Marchant vers la porte, je prenais le large sans un mot. J'imagine que mes blessures m'ont vraiment trop affaibli pour que j'ai une quelconque logique. On va y réfléchir à deux fois pour se mettre en couple hein.
awful
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Weekly Sorcerer
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Gazette



Dim 19 Sep - 22:02

Quand on a que l'amour

Fin du RP

Bravo à tous les deux pour avoir terminé ce RP !

Nui reçoit 5 points d'influence pour, en s'étant tirée d'une sale situation, avoir rendu service à la communauté.
Zarlian ne reçoit que 2 points d'influence pour sa part : quand on pécho la personne qu'on a aidé, cela réduit la valeur de l'aide, surtout quand la personne est mineure.
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