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Le Roi et Le Fou (PV : Weiss)
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Mar 18 Fév - 0:13


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Le Roi et Le Fou

J’avais déjà commencé ma petite enquête, bien avant la bataille entre les guildes noires d’Edoras, qui m’offrirent d’ailleurs un sublime spectacle d’affrontements ! Comme ça avait été agréable de voir un tel théâtre ambulant, le sang avait giclé en l’air dans des tornades en roses épineuses, avec cette terrible odeur de chair qui avait de quoi donner le tournis. Je vous avouerais que je n’y avais pas pris part, j’avais préféré observer de loin et comprendre un peu mieux quelles étaient les motivations de tous ces mages aux cœurs ténébreux qui jouaient à la gueguerre.


Grant échiquier Géant dans lequel ces êtres humains qui se prennent pour des dieux mettent et avancent leurs pions sans comprendre qu’ils sont eux-mêmes les pions de leur propre animalité primaire et limite. Un monde à feu et à sang qui se détruit, qui se consume, qui se fout en l’air et qui se fout du monde, un monde qui se fout du monde ... Cela ne faisait pas si longtemps que nous avions débarqué sur Edoras, pourtant, j’avais l’impression que nous avions déjà fichu une pagaille monstre et que ça allait être difficile de se sortir de là. Tous se faisaient la bataille navale, touché-coulé, petits combats groupés et puérils qui faisaient peine à voir …

Jusqu’à … Peut-être …

Ce qui redonna enfin une raison de vivre à mon petit cœur tout froid : la destruction de Midgar … Quelle œuvre de génie, quel chef d’œuvre explosif qui me transmit toutes les émotions du monde : l’amour, la haine, la lumière, l’ombre, le passé et le futur : l’équilibre. Détruire pour mieux reconstruire … Quelqu’un donc, dans ce bas monde, avait fini par comprendre que l’horloge était déjà trop avancée et qu’il fallait absolument revenir en arrière ? Tout recommencer, prendre la petite manette sur le côté de la montre et remonter les heures sombres de l’histoire qui ont perverti les esprits et les cœurs. Raser le chantier pour revoir l’architecture, faire disparaître la morale et la justice pour enfin leur rendre leurs lettres de noblesse (si elles les ont eus un jour …).

Weisslogia … Quel étrange personnage … Un monstre capable parfois d’une once de compassion, un bel homme dont l’ombre prenait une place gigantesque, on voyait plus l’ombre que le corps tant l’éclairage le visait et se faisait se projeter sur les murs une ombre gigantesque. Il s’était battu avec une force et une froideur admirable. Je n’étais pas sorti d’un buisson ni d’un cercueil : je savais bien à qui j’allais avoir à faire et mon cœur s’en retrouvait tout excité.

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Le QG de Lux Requiem, comme toutes les autres forteresses du monde n’était pas plus originale que cela, j’en éprouvais presque une légère déception. Et comme dans toutes les bases, il faut bien se nourrir donc accepter des cargaisons de livraison, et autant vous dire que l’amateurisme de ces livreurs faisait froid dans le dos ! Quand je verrais Weisslogia, s’il ne me décapite pas aussi rapidement qu’une brise au bord de mer, c’est bien la première chose que je lui dirais : monsieur prône la fin (et le renouveau) du monde mais il ne fait pas bien attention à tous les détails, or, vous le savez bien j’en suis sûr, ce sont sur les détails que l’on fait la différence ! Tic-tac tic-tac tic-tac Boom ! La charrette s’arrêta dans un fracas, je pris un soin minutieux à me brouiller de la vue de l’homme qui se chargeait de ce travail ingrat et je descendais de la monture pour m’étirer et respirer enfin…
Quelle ne fut pas ma déception de trouver, en haut d’une colline de sable, au milieu d’une chaleur infecte, une petite maison minable. Ce mage devait se foutre royalement de moi, ou alors était-ce peut être le monde qui se foutait de moi.

M’enfin … Cher Janus, réveille-toi donc ! Évidemment que l’antéchrist d’Edoras n’allais pas afficher son chaleureux chez lui aux yeux de la terre entière, malgré sa mauvaise attention des détails il faisait au moins attention aux choses essentielles (heureusement ?). Alors, je suivis tranquillement mon guide touristique dans les profondeurs du désert jusqu’à arriver dans un souterrain immense et austère où il ne faisait pas bon vivre…

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J’arrivais finalement, après quelques escapades dans des longs couloirs blancs et gris et beige et chaud et froid et laids et tristes, dans une grande salle comme une salle du trône. J’observais au loin la grande ombre de ce grand homme aux cheveux gris (moins beaux que les miens soyons honnêtes), rongé lui aussi par au moins autant de mal que moi. À peine quelques centimètres dans la salle et son regard de prédateur s’était tourné vers moi dans un calme admirable. Lorsque la folie vous habite, vous reconnaissez tous ceux qui portent le même poids que le vôtre et, avec mon chapeau haut de forme noir et mon sourire radieux, il avait su lire sur mon visage une belle couleur grise bien équilibrée entre le blanc et le noir. Il avait l’air fatigué, en souffrance, courbaturé et stressé, la bataille avait été rude et il avait maintenant un immense poids sur les épaules.

" – Weissgolia en personne ... L’homme qui détruisit Midgar, quel honneur …

Janus Oldreaper"


Fis-je avec une révérence.

" – Vous savez, ce n’est pas car vous êtes puissant qu’il faut négliger les détails ! Regardez la facilité avec laquelle je suis rentré ici !"

Dis-je avec un rire éclatant. Je m’approchais de Weiss’ (nous l’appellerons ainsi pour des soucis de pratique), son aura écrasante pouvait se sentir à de nombreux mètres, j’avançais ma main vers lui l’air de rien, comme si on rencontrait un être comme un autre et c’était vrai : comme moi, Weissgolia faisait des cauchemars le soir, souffrait d’émotions humaines et avait en son sein un cœur qui battait, lentement certes, mais qui battait tout de même. Sa flemme était bien là, et j’étais prêt à faire un pacte avec le démon si celui-ci me permettait de vivre de folles aventures. Je regardais l’heure sur ma montre à Gousset, il était 11h22, un moment magnifique pour une rencontre chaleureuse et pleine de macabres. J'allais tout faire pour sortir Weissgolia de ses ténèbres et tenter de faire ressortir la petite lueur qu'on pouvait lire au bout du tunnel. Et puis, vous le savez, je ne peux résister au charme d'un Satan à l'allure d'éphèbe ...

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Mar 18 Fév - 23:11
Le Roi et le FouJanus Vs WeisslogiaIl faut être totalement fou ou alors incroyablement courageux pour venir se présenter ainsi à nous. Une bataille qui pris fin alors que notre lame allait s’abattre sur la vie de Malik, le chien chien de Nyx. La Mage nous avait stoppés pour venir nous adresser une proposition, ne nous faisant point l’insulte d’une supplication mais cherchant à démontrer qu’elle, les siens ainsi que Skyadrum étaient nécessaires pour l’avenir. Nous sommes souvent considéré comme impitoyables envers nos adversaires mais c’est uniquement car ceux ci ne comprennent pas toute la compassion qui vit en notre coeur, mais cette fois là il n’était point question de libérer des personnes de leurs entraves car ce monde aurait encore besoin d’eux pour avancer vers ce jour où seuls la lumière et les ténèbres vivront en maitres. Des paroles avaient été échangées, Malik épargné ainsi que ceux qui s’étaient opposés à nous, restant debout à parler avec Nyx, l’aile noire presque entièrement déplumée et le squelette de cette dernière bien visible. Elle avait usé de sa magie, de son commandement, non pas pour nous forcer la main, mais pour nous pousser à écouter sans rejeter directement ses paroles et nous l’avons fait. Pesant le pour et le contre avant d’accepter son idée venant d’Earthland, cette Alliance Baram qui serait dirigée par Lux Requiem. Nous ne sommes pas idiot, nous nous doutons bien qu’elle va chercher à reprendre des forces, à grandir ses rangs avec ceux de Skyadrum pour tenter une nouvelle trahison, mais leurs forces aideront pour apporter la paix éternelle et si un jour ils essayent à nouveau de s’opposer à nous, la leçon qu’ils subiront n’en sera que plus humiliante. Ce n’était qu’à la fin de cet entrevue, si nous pouvions appeler ça ainsi, que ce qu’il restait de notre aile disparut et après un simple geste de notre part, nous étions repartis avec les membres restant de Lux Requiem pour notre Guilde. Tout du long nous avions marché d’un pas serein, le visage en paix en regardant devant nous.

Plus un mot, pénétrant en notre lieu de repos, marchant au travers des couloirs d’un pas quasi silencieux sans porter le regard sur autrui. Nous trouvons tout ça bien regrettable, après que notre frère Igneel ait refusé notre main tendue, préférant rester avec ceux qui se sont égarés, maintenant Skyadrum qui s’était détaché de nous car il était incapable d’accepter notre lucidité sur ce monde. Pourtant il devrait l’admettre, la vie humaine est une existence de trop qui n’a fait qu’apporter plus de chaos et de désolation, qui n’est plus faite pour ce monde. Faust nous l’avait prouvé par sa folie, l’homme désire trop, il se croit supérieur à la nature, à la lumière et à l’existence, l’homme se croit divin alors qu’il n’est rien. Chaque être de ce monde est souillé par cette vie, entravé sur cette terre sans jamais pouvoir trouver le repos. Il est temps que tout disparaisse, que tout soit purifié et si vie devra renaitre, c’est que la nature en aura décidé ainsi. Nous arrivons enfin dans la salle de commandement où se trouve plusieurs cartes dont une de la Cité Royale ainsi que de son Palais. Nous avions vécu bien assez longtemps là bas, comme pupille de l’armée, puis à travailler au début pour la Troisième Division, puis pour la Seconde et finalement Général. Nous connaissons chaque recoin, chaque détail, chaque passage secret qui était emprunté par les trafiquants d’objets magique et que nous avons fait choir.

Nous nous installons sur notre siège, posant un instant nos doigts sur notre front, avoir résisté si longuement aux commandements de Nyx n’avait point été facile et notre esprit était troublé. Non pas directement à cause de ses mots, mais des maux du passés qui se sont éveillés à certains moments, des fragments du passé qui ont tentés de faire surface et de nous rappeler des choses que nous avions décidé de détruire pour que rien ne nous arrête dans notre voie. Un de nos hommes vient jusqu’à nous, inquiet pour la suite.

- Maitre ? Veuillez me pardonner, mais que devons nous faire ? Faut-il envoyer des personnes infiltrer la nouvelle Guilde de Skyadrum ou celle d’Earthland ?

Un soupire s’échappe de nos lèvres à ces paroles, notre regard se posant sur ce dernier avec un regard sérieux, presque brillant d’une étincelle sombre alors que les traits de notre visage restent paisible. « Non, ils ont trahi et resteront des traitres… Mais laissons la peur ainsi que la méfiance à nos adversaires. » Il est facile pour nous de parler ainsi, la peur nous avait quitté le jour où nous nous sommes considérés comme mort, le jour où nous avons pris tout ce qui était cher à nos yeux pour avancer et consacrer notre existence à notre mission. Il ne restait que des bribes de ce que nous étions avant, du jeune homme habillé de blanc qui arborait un sourire tendre et venait aider les autres à toujours regarder devant en gardant espoir. De cet être qui débordait d’une dévotion aveugle et aliénée pour un Roi qui n’était que corruption et folie. Ceux qui nous ont été chers nous ont été arrachés avec notre consentement, et les autres nous les avons balayés de nos propres mains. Nous refusons de laisser la trahison créer une forme de tension ou de pression dans nos rangs… Nous savons à quoi nous attendre et pas besoin de se rabaisser à espionner, ce serait perdre de l’énergie et du temps que nous devons consacrer à nos véritables ennemis, ceux qui s’attachent à cette vie aberrante par peur de trouver la paix véritable. L’homme s’était retiré et pourtant nous nous sentons point seul en ces lieux.

« Il n’y a point d’honneur, nous n’avons fait qu’accéléré l’inévitable. Tout ce qui se fait est pour prendre la voie d’un anéantissement. Malheureusement tous s’attachent à des illusions leur faisant croire qu’ils construisent alors qu’ils ne font que détruire tout ce qu’ils touchent. » Une tirade, certes mais nous ne considérons pas réellement avoir détruit Midgar, au pire nous avons fait preuve de compassion envers ces êtres qui se battaient chaque jour pour une vie inutile, une vie de maux et de peines qui ne faisait qu’engendrer des maux nouveaux à tout ce qui était autour d’eux. Certains diront que cette vision est nihiliste, nous considérons juste qu’elle est lucide. Et nous sommes à une ère où les mots ne peuvent plus raisonner les esprits, un temps où la seule solution est de purifier l’existence pour qu’un lendemain soit possible, un lendemain qui ne sera point souillé par l’existence telle que nous la connaissons. Notre regard ne quitte point cet inconnu qui se dit Janus, mais nous ne changeons aucun de nos comportements, que ce soit par assurance ou autre, nous restons à notre place, ce visage toujours autant serein, la voix presque suave, alors que le regard n’exprime presque point de vie.

« La porte est ouverte à ceux qui osent ou qui veulent, notre main est tendue pour les êtres qui cherchent à se libérer des entraves de cette vie comme pour ceux qui sont assez lucide pour voir que ce monde n’est que ruine. » Bien entendu, le mot ruine est métaphorique et s’applique même pour la beauté du Palais Royal. L’homme est marqué, des marques qui dévoilent une vie bien active et surement un flirt prononcé avec la mort. Nous ne le quittons point du regard, sans réagir face à ce rire. Il est devenu bien rare un tel comportement en notre présence ou compagnie, un comportement qui était fréquent dans une autre vie mais qui maintenant n’avait plus sa place. Etrange personnage, pourquoi s’immiscer ainsi jusqu’à nous alors qu’il ne semble ni chercher vengeance, ni une fausse justice, ou de notre compassion. Quelque chose fait écho en son être et notre curiosité en est touché. Nous acceptons sa main d’un geste presque trop simple.

« Et qu’est ce que Janus Oldreaper est venu chercher au coeur des ténèbres ? » Cette question n’était pas anodine, c’était presque une forme de test. Nous savons que pour tous nous sommes la noirceur, nous sommes l’aile noire qui s’abat sur la vie en répondant la mort. Pourtant pour nous c’est une lumière que nous apportons, celle qui se cache dans les tréfonds obscures, celle que les hommes ne savent plus voir car ils sont aveuglés dans leur vice et leur corruption. Ce n’es pas pour rien que nous avions rebaptisé notre lame Lux Tenebris. Ne pensez pas que nous sommes joueurs, même si s’est peut-être le cas, ne pensez pas que nous sommes juges, car le jugement est déjà conclu depuis longtemps, mais nous aimons analyser et chercher à lire l’âme de nos interlocuteurs.

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Mar 25 Fév - 23:15


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Le Roi et Le Fou

Jeu d’échec géant, poupées russes qui s’emboitent les unes dans les autres, je place un pion mais je suis le pion d’un autre qui est lui-même le fou d’un autre alors que ce fou est le roi d’un autre. Et c’est ainsi que les hommes changent et s’échangent, étant à la fois pion, roi et fou. À l’instant présent, je n’étais le roi de personne mais le fou de tout le monde, on me connaissait pour mes capacités meurtrières et pour mon génie mécanique, j’étais un artiste après tout, et y a-t-il plus bel art que celui de l’horloger ? La précisions de ces rouages qui s’imbriques les uns avec les autres, et ces chaînes aux bruits clinquants qui, pour une fois, ne servent pas à emprisonner mais qui servent à actionner. Des chaines pour actionner … Quel beau concept, quelle belle idée !

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La sensation qui m’entourait depuis que j’étais arrivé ici avait un mauvais parfum, celui de la chair et du métal, parfum très proche l’un de l’autre si vous voulez mon avis. L’homme, bientôt, ne fera plus qu’un avec la machine et lorsqu’on sentira la chair on sentira aussi le fer. Nous sommes inséparables, cyborgs avant l’heure, on pourrait presque s’interroger sur la composition de nos corps ... enfin, c’était avant tout parce que Weisslogia revenait d’une boucherie magistrale et que le sang avait coulé sur toutes les structures métalliques de Midgar. Il est presque impossible de se débarrasser de l’odeur du massacre qui s’incruste dans tous les ports de votre peau. Ainsi, le maître de Lux Requiem, le maître du monde en d’autres termes, avec son aura gigantesque, et son ombre sombre qui le suivait à chaque pas, encore plus lourde que son corps, avait imprégné chaque millimètre de ce sous-sol humide. Croyez-moi, que si je ne sortais pas d’ici sans ma tête pour pleurer, j’allais au moins leur envoyer un lot complet de bougies et d’encens, cet endroit avait besoin et avait bien le droit de se faire embaumer et chouchouter.

" – Vous m'excuserez de présenter les choses ainsi. Mais cet endroit est bien plus en ruine que le reste du monde, il faudrait penser à engager quelqu'un pour passer un coup de chiffon ici et là ..."

Dis-je l'air dramatique, après tout, laisser un tel endroit à la dérive était une honte; Il y avait tant à faire, certes je me doutais bien que monsieur fin du monde apocalypse antéchrist sauveur de l'humanité et destructeur de la morale avait d'autres chats à fouetter que le choix des tissus d'ameublement de son GQ mais ça avait beaucoup d'importance !! Surtout le jour où le gouvernement d'Edoras devra se retrouver à genoux dans cette salle ici même, il fallait bien que ce lieu se prête à l'occasion. Il n'y a rien de plus humiliant que de prendre une fessée avec des gants en soie ... Lorsque nous nous serrons la main, j'observe que son corps n'est pas aussi rugueux et désagréable qu'on pourrait le penser, il y a même sur cette peau une forme de douce chaleur qui ne fait que confirmer ce que mon oeil expert pense de lui. Et mon oeil n'était pas le seul expert dans cette salle, le sien l'était au moins tout autant et ses informations sur Edoras étaient infaillibles : malgré ma discrétion, il avait l'air de bien savoir que le Roi s'adressait au Fou.

" – Ohhhh … je suis bien impressionné ... Je ne devrais pas l’être. J’ai sûrement été naïf de penser que l’homme le plus puissant d’Edoras n’était pas au courant qu’un virtuose tel que moi arpente les ruelles sombres de ce continent."

Fis-je en gloussant, comme j’étais excité … J’en avais presque les joues roses tant l’atmosphère était lourde et dangereuse, ça me donnait presque envie de retomber dans les travers de mon adolescence et d’utiliser ma faux sur mon corps. Je frétillais à l’intérieur, ça faisait bien longtemps que le vieux Janus n’était pas sorti de son terrier pour s’exposer librement au danger, après tout, sur Edoras, je n’étais pas spécialement un mage noir, même si j’avais tout du rôle. Je faisais mes petites affaires, ici et là, et ma réputation m’avait suivie depuis Earthland mais je savais bien que Weissgolia n’avait que faire d’une réputation et qu’il n’était intéressé que par des faits. Il lui fallait voir en ses pions une forme d'utilité, même si j'étais persuadé de voir en son corps une forme d'humanité, cet homme utilisait les gens sans état d'âme si on pouvait lui être utile.

… qu’est-ce que je venais chercher dans les ténèbres ? … Je m’approchais de lui, et je posais mon doigt sur son cœur. J'avais osé un contact dont il ne devait pas avoir l'habitude, surtout pas lorsqu'à ses yeux je constituais encore un ennemi. Mais, très franchement, je n'avais aucun intérêt à m'opposer à un homme dont l'art de vivre me transporte comme un récit épique et romantique ...

" – Mon cher, ne pensez pas pouvoir me duper aussi facilement. Il n’y a pas dans ce cœur uniquement des ténèbres mais aussi beaucoup de lumière. C’est peut-être cette dernière qui vous sauvera d’une fin sinueuse."

Dis-je avec un sourire, je sentais ses yeux persans me scanner et j’aimais beaucoup ça … Hihi … j’imaginais déjà ma tête sanglante sur le sol glacé

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Dim 1 Mar - 14:28
Le Roi et le FouJanus Vs WeisslogiaIl faut être totalement fou ou alors incroyablement courageux pour venir se présenter ainsi à nous. Futilité que sont les apparences, ces lieux ne sont point pour festoyer ou se divertir, ils sont pour accueillir des combattants, des mages qui se battront pour changer ce monde d’une façon radicale. Point besoin d’une élégance, tous peuvent arranger leurs quartiers comme ils l’entendent pour optimiser leur bien être et ainsi leur moral, mais pour ce qui est du reste cela doit rester sérieux, cela se doit d’être une ambiance martiale. Lux Requiem n’est pas une guilde où les combattants se réunissent en buvant quelques chopes tout en conversant sur leur bonne ou mauvaise journée, non c’est un lieu où ils doivent s’entrainer, se préparer à combattre. Pour nous, le jour où le faux Roi et sa bande d’hypocrites seront à terre, ce sera à genoux devant les portes de leur si précieux Palais avant que les têtes volent devant les yeux du peuple qui pourra ensuite enfin être libéré de ce monde et de ces maux qui ne cessent de se répandre. Point besoin de beauté dans ces actes, de toute façon il ne devra rien rester, que lumière, que ténèbres, le silence et le vide pour que les choses se renaissent de rien. Ne laisser qu’une trace de souillure ne ferait qu’offrir un mauvais avenir à l’avenir et au renouveau qui naitra, si ce dernier devait renaitre car rien n’est moins sûr. « Ne jouez donc pas, il serait bien étrange que ce soit l’envie d’apporter contribution à la décoration qui vous ait guidée jusqu’à nous. » Point d’impatience dans notre voix face au comportement étrange de cet homme qui semble s’intéresser aux détails. Attendant d’en savoir plus sur les raisons de sa présence. Il serait étonnant que ce soit un envoyé du Gouvernement cherchant à nous combattre, surtout avec son style et le manque de subtilité dans son entrée. Il n’est point le genre d’homme qui viendrait entourer Skyadrum et agir pour sa cause, par contre nous ne connaissons pas encore assez Nyx pour en savoir plus sur le peuple lui vouant dévotion. Mais il me semblerait étrange qu’elle ait déjà envoyé être si peu de temps après notre lutte. Ce serait un acte trop irréfléchi car si échec venait à se faire de la part de l’envoyé, il n’y aurait point le temps de se remettre en forme pour subir les conséquences.

Nous envisageons toujours les possibilités, réfléchissant à grande vitesse en pensant même à un simple être suivant ses pas jusqu’à nous pour une futile vengeance suite à une âme libérée par nos actes. L’homme aime se vanter alors que nous avions simplement profité du fait que ce dernier s’était ouvertement présenté. Mais tant mieux car chaque chose que ce dernier dévoile sur sa personne nous permet de mieux cerner l’être qu’il est, ainsi que prévoir ses intentions. Il est bien rare de nos jours que les êtres soient expressifs, beaucoup se montrant discrets sur leur nature, leur esprit, se fermant à ce monde par la peur ou l’égoïsme. Nous vivons dans un monde fait d’illusion et de faux, qui n’a plus de place pour l’honnêteté et où la lumière n’est plus qu’une interprétation sombre de ce qu’elle est réellement. Tristesse de voir que les êtres se sont tellement égarés, oubliant presque les crimes de Faust et de ses acolytes, les acceptant aujourd’hui comme des héros en se mettant au service d’un inconnu se disant son fils après une piteuse mascarade. Peuple aveuglé par trop d’oppression, monde qui n’est plus digne de frôler cette terre. « Tout être est virtuose dans son art, mais peu savent encore quel est l’art auquel ils sont affiliés. » Combien de forgeron ne battent plus le métal, combien d’experts en investigation n’enquêtent plus, combien de véritables guerriers restent dans une taverne. L’homme oublie vite, abandonne aussi rapidement. Avant nous avions vu espoir dans le regard des autres, nous avions vu des hommes combattre pour leurs convictions et avec le temps ils se sont tous éteints,. Même en vie, il n’y avait plus aucune lueur dans les regards, devenus des ombres dans ce monde. Ou était ce bonheur de voir un jeune garçon semblant sans talent devenir un héros révolutionnaire parce qu’il se surpassait en écoutant son coeur ?

Notre regard ne quitte point son visage et nous ne réagissons point quand il vient nous toucher pour exprimer sa vision des choses. Un léger rire se forme alors que notre main droite passe dans notre chevelure en repousser des mèches grises derrière notre oreille en écoutant ce dernier parler de lueur qui subsisterait en nous. Il est normal qu’un être qui ne nous connait point ne peut comprendre notre changement, ce schisme que nous avons connu. La lumière c’est éteinte quand lucidité nous a frappé et que de nos mains nous avons tué celle qui nous était cher sans savoir qu’elle portait le fruit de notre amour en son ventre. Quand nous avons tendu une main à notre frère et ami pour lui proposer de nous suivre dans cette nouvelle bataille.

« La lumière est morte depuis longtemps par les mains des hommes souillés et nous chantons son requiem. Ce n’est point que la notre qui n’est plus, c’est celle qui devrait régner en ce monde qui a totalement disparue. » Nous parlons d’une voix toujours des plus posée, avec une suavité sans nom d’un être parlant à un autre de la douceur d’une vie éteinte. « Les hommes se croient supérieurs aux fondamentaux de l’existence, ils pensent pouvoir tout diriger et contrôler, suivant un égoïsme flagrant pour toujours être l’unique, le plus grand ou le meilleur. Un cercle vicieux incessant poussant les uns à tomber pour laisser place à un autre commettant les mêmes erreurs. » l’Ouroboros, le serpent se mordant la queue, symbole de Lux Requiem. Plus précisément deux Ouroboros, un serpent et un squelette de serpent, les deux se croisant dans leur cercle, formant ainsi l’infini mais aussi la répétition incessante de la vie et de la mort sans aucune évolution possible. Et la lame de Lux Requiem traversant les deux serpents à leur croisement pour s’apprêter à trancher et mettre fin à cet infini redondant d’échecs et d’erreurs. Notre symbole, celui de la liberté qui frappera se monde sous notre conviction et notre compassion. « La lumière renaitra en ce monde quand elle pourra exister seule avec les ténèbres, retrouvant son équilibre naturel sans que des êtres puissent croire tout contrôler. Nous sommes sur une terre où le moindre éclat est corrompu, souillé ou oublié, un monde tellement amoché que les mots ne peuvent plus rien changer. Il est temps que tous ceux qui sont otages de cette vie pitoyable en soient enfin libérés dans un repos mérité. » Nous parlons avec notre coeur, certes devenu obsidienne pour beaucoup mais malgré tout notre coeur. Notre mission, notre vision.

Nous nous relevons de notre siège pour avancer de quelques pas, marchant à coté de cet être, le dépassant pour approcher de la table dont nous flattons le bois d’un effleurement de nos doigts, passant à coté des cartes de la Cité Royale. « Bien des vies ont été bafouées pour un mensonge, sacrifiés pour une illusion… Une paix revenue alors que chaque croyance n’était que supercherie. Ce monde doit être purifié mais les hommes ne comprennent pas notre geste, pensant voir horreur là où il n’y a que compassion. »

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Mer 25 Mar - 7:39


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Le Roi et Le Fou

Une partie d'échec, aux premiers abords, ce ne sont que deux hommes qui font frotter du bois sur du bois, pourtant, il semble tout à fait évident que c'est bien plus que ça... Une partie d'échec, c'est une métaphore géniale, elle montre comment s'organise une hiérarchie, comment s'organise une bataille, comme s'organise une stratégie, comment s'organise la logique, comment s'organise le monde de l'être humain. Il n'y a rien de plus humain qu'une partie d'échec, c'est grâce à celle-ci qu'on peut comprendre à quel point nous sommes limités intellectuellement : comme si tuer le roi était la seule manière de gagner la guerre. Futiles hommes qui pensent que le pouvoir se maîtrise par l'homme unique au-dessus d'un tout, pourtant, si la Terre entière vous méprise il ne fait pas bon de régner sur un peuple de potentiels assassins. C'était, d'une certaine manière, ce que je pourrais reprocher à notre 13ème apôtre, à notre annonciateur de fin du monde, à ce pacificateur prêt à raser tous les sols pour labourer cette Terre souillée afin d'en créer de nouveaux sols : si vous êtes haïs, c'est que finalement vous n'avez pas plus raison que le camp d'en face. Si vous êtes incapables de relier autrui à votre cause c'est que vous êtes fous, et que seuls d'autres fous vous rejoindront. Et c'était bien dommage, avec un aussi beau projet, avec une aussi belle ambition, avec une force aussi dévastatrice et une philosophie aussi unificatrice.

J'avais tout de suite aimé son aura, son odeur, ses regards, ses gestes, sa voix, sa manière de s'exprimer avec son nous de majesté qui me paraissait être la chose la plus amusante du monde. J'avais aimé son ombre géante qui glissait et remplit derrière lui de manière langoureuse comme une limace, mais une limace avec des ailes tant elle aimait de répandre et s'envoler sur tous les murs et tous les meubles de cette immense pièce froide. C'était un peu la sensation qu'on avait ici : être dans une chambre froide, pour conserver les aliments, pour congeler sur place l'espace-temps afin qu'aucune vie normale ne puisse se développer normalement. Alors, c'était vrai que ça peut être perçue d'une manière étrange, et j'étais étrange de toutes les manières, mais je m'inquiétais vraiment de l'ambiance de ce lieu qui me semblait bien trop lugubre.

" - Je ne joue jamais vous savez. Encore moins avec le beau ! "

Dis-je en prenant une inspiration dramatique, passant la main sur mon cœur meurtri face à tant de froideur livide. Même sous terre il fallait bien un peu de chaleur non ? Un peu de vie ! Un peu d'éclat !

Je regardais ma montre ! Boom ! Il était 12h12 à présent. Que le monde était bien fait ...


Je ne crois pas que nous naissons tous égaux face à la nature, bien loin de là même. Je pensais plutôt qu'une sorte de dessin, de destin, nous était apposé sur notre corps spirituel à gros coup de fer hurlant, et, souvent, il était impossible de s'en défaire. Ceux qui réussissent vraiment, réussissent parce que ce don devient un besoin vital, une pulsion à libérer, sans quoi : c'est la mort assurée.

" - Je suis bien d'accord avec vous, mais beaucoup sont virtuoses dans l'art d'être minables. Des gens comme vous et moi, il n'en existe pas tant que cela. C'est à dire des hommes ou des femmes dont la virtuosité se trouve dans un domaine autre que la nullité ! "

Dis-je avec un bel éclat de rire.

Je le suivais, je le touchais, je le regardais, je le jaugeais, j'admirais la manière dont sa main glissa dans ses cheveux joyeusement gris, un peu comme les miens, et je pouvais bien voir que cet homme là avait bien besoin de rire. Oui, il devait y avoir autour de lui une atmosphère beaucoup trop sérieuse, à force de se prendre pour un dieu toute légèreté disparait, pourtant, il m'était impossible d'être trop affecté par la lourdeur du sérieux : mon crâne était trop dur pour être percé. Alors, son rire roque évacue un peu d'air dans la pièce, les gardes semblent plus que surpris d'entendre de sa part autre chose qu'une phrase apocalyptique sortir de sa bouche.

" - Je crois cher monsieur, que vous vous trompez profondément. Je crois que le Serpent ne cesse jamais d'avancer, comme s'il poursuivait une proie qu'il ne pourrait jamais atteindre. Un jour, vous mourrez surement, et dans des millénaires, on vous aura oublié aussi surement. Nous ne sommes qu'éphémère, et penser pouvoir tout changer révèle que vous aussi, vous avez encore de l'espoir. Et vous seriez naïf de penser pouvoir changer l'essence même de la vie : imparfaite."

J'avance de quelques pas, j'attrape le bas de mon visage, je réfléchis, je cherche mes mots, les mots justes pour exprimer à ce cher monsieur qu'il n'est qu'un à un pas de pouvoir changer les choses en profondeur, mais, qu'il est aussi à un pas, de devenir un ennemi mondial sans rien changer du tout. Il faut faire attention, car il est vite arrivé de passer de l'exemple au contre-exemple, et, Weisslogia marchait sur une fine limite entre les deux.

Je le suivis, pour passer moi aussi devant ses fascinantes cartes dessinées par des hommes d'un talent incroyable, presque aussi précis que celui de l'horloger, du bijoutier ...

" - Alors laissez-moi vous aider, vous assister pour essayer d'apporter un peu de rondeur et de fluidité et ainsi essayer, dans la mesure du possible, non seulement à réaliser votre ambition mais, en plus, à faire en sorte que vous ne restiez pas incompris. Et qu'on vous reconnaisse à votre juste valeur. Qu'en dîtes vous ?"

Dis-je en lui tendant la main, comme si je parlais d'un jeu d'enfant, alors que le sujet ici était la passification d'un monde pourri de l'intérieur. Mais pour moi, du moins sérieux au plus sérieux, tout n'était que jeu, partie d'échec ....

Halloween
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Lun 25 Mai - 21:44
RP clôturé.
Weisslogia reçoit 3 points d'influence.
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