Inventaire : - Lacrima d'invocation Ramuh (2)
- Cape d'invisibilité
- Matériaux précieux pour la Forge
- Matériaux très précieux pour la Forge
- Lacrima-Rappel
Erza Knightwalker
Gardienne de la Galaxie
Sam 12 Nov - 16:05
Supermassive Black Hole & Le sas en métal s’ouvrit, révélant la recrue numéro six. L’homme dégingandé, à la face grêlée, quitta la salle de simulation. L’air défait, le dos voûté, il marchait d’un pas si traînant que le brossage de ses semelles sur le sol donnait l’impression que quelqu’un passait le balai. Il parcourut lentement le couloir jonché de chaises pliantes en plastique noir. Certaines d'entre elles étaient réquisitionnées par de jeunes gens exprimant leur nervosité par des tics de geste, ou la réprimant derrière la façade d'une fausse neutralité. Ils l'ignoraient, mais l'épreuve avait commencé dès leur arrivée là. Dans la longue attente, l'inaction, l'incertitude, et la vision de ceux qui ressortaient de l'épreuve en marchant avec difficulté, ou en ne marchant pas, car étendus sur un brancard. Une minute après le départ de l'homme, le cliquetis d'une armure se fit entendre. Erza Knightwaler surgit.
« Recrue numéro sept. »
Sur son bloc-notes se trouvait inscrite l’identité complète de la personne en question. Une jeune femme de stature respectable mais, portant encore les résidus de naïveté et de stupidité de la jeunesse dans le fond de son regard, s'avança. Elle était de ceux motivée par la gloire et non le désespoir, de ceux qui déchantaient le plus vite. Ne pas la nommer, comme tous ceux qui la précédaient, la renvoyait à une condition de cobaye déshumanisé. Soit exactement ce qu’elle représentait pour Erza à cet instant T. S’il y avait de nombreux défauts à relever à la pète-sec, l’hypocrisie ou la complaisance n’en faisaient pas partie.
« L'épreuve est-elle si... difficile ? » Le regard furtif qu'elle jeta par-dessus son épaule visait le chemin que l'épave précédente avait emprunté en sortant. « Elle l'est quand on n'est pas à la hauteur. Allons...»
La recrue fit un premier pas en avant, un courage que Knightwalker salua volontiers. L'ouverture des portes attira son attention. Elle leva une paume incisive devant le visage de la bleue qui se protégea d'un mouvement de recul. Ses épaules se relâchèrent qu'aucune frappe ne vint. Elle n'alla pas plus loin et se retourna afin d'aviser, elle aussi, la nouvelle venue.
« Svetlana »
Erza la laissa s'exprimer afin de s'assurer qu'aucune affaire trop importante l'amenait. Le fait qu'elle n'eut pas traversé la pièce au pas de course était de bonne augure. L'écarlate souligna la requête d'un hochement de tête approbateur.
« Tu tombes bien. J'avais besoin qu'un bon élément teste le simulateur. Tu serviras de référence .»
La recrue fut congédiée d'un geste dédaigneux de la main. Tout soldat ne sortant pas de l'école militaire, condamné à un début au bas de l'échelle, subissait ce traitement. Toujours plus d'attente, plus de nécessité patience, plus de moral mis à l'épreuve. Erza tourna sèchement les talons. Les deux femmes entrèrent dans une salle gigantesque, au plafond haut. Outre quelques passerelles disposées aléatoirement, l’espace était vide, froid comme une cathédrale.
« Le test psychologique que nous avons crée pour l'intégration aux forces spéciales est plus bien complexe que les tests physiques d'entrée à la deuxième division. Je suppose que c'est ce qui t'amène...» commenta la rouquine, une moue appréciative au coin de la bouche. Tout excellent élément digne du nom était doté d'un certain sens du défi. « Une succession de choix va s’offrir à toi et pour chacun, le temps sera compté. La moindre seconde perdue pourrait t’être fatale et faire baisser ton résultat final. »
De sa ceinture, elle détacha les lunettes à visière épaisse et les lui tendit.
« Enfile ça. Je te présente notre tout nouveau simulateur. On considère que rien de ce qui s’y passe n’est réel, mais moi si. Il n’y a rien de plus réel que la douleur. Tu la ressentiras sans être blessée. L'épreuve nécessitera une endurance physique convenable, mais une endurance mentale à toute épreuve. »
Une façon à peine poétique de prévenir qu’elle allait morfler, ne serait-ce qu'un peu. Pour l’instant, avec l’appareil sur les yeux, Svetlana ne voyait que le noir.
« Démarrage dans trois secondes » dit la voix de Knightwalker, qui s’éloignait d’elle.
Elle s'adossa contre le mur froid comme une lame. Les premiers instants avec le simulateur était d'une simplicité enfantine. Elle représentait un bâtiment labyrinthique où l'observation et la logique permettraient de trouver la sortie. C'était le moment où il fallait économiser les batteries de son cerveau. Beaucoup tombaient dans l'erreur de trop réfléchir dès les premières secondes. Le niveau augmentait progressivement, sans qu'on ne le sentît, de la même manière que cette grenouille cuite dans la casserole car, elle n'avait pas senti la température monter lentement. La succession de choix fatiguait le mental, au point que bien avant la fin, quand l'impensable se produisait, peu de recrues se trouvaient capables d'y faire face.
code by solosands
Affiliation : Résistance (ex-gouvernement)
Magie : Le Sauveur
Disponibilité : Ethan & Wendy
Inventaire : - PHS
- Cape d'invisibilité
Svetlana Aslanov
Jessica Rabbit
Jeu 12 Jan - 18:33
Affiliation : Résistance
Magie : Lance "Ten Commandments"
Disponibilité : Svetlana - Richard
Inventaire : - Lacrima d'invocation Ramuh (2)
- Cape d'invisibilité
- Matériaux précieux pour la Forge
- Matériaux très précieux pour la Forge
- Lacrima-Rappel
Erza Knightwalker
Gardienne de la Galaxie
Dim 3 Mar - 16:33
Supermassive Black Hole & « Il faudra travailler sur le visuel des décors. On ne peut pas simuler quelque chose de moins déprimant ? — À gauche de ton casque, un bouton te permet de vérifier le temps imparti pour chaque étape. J'espère que ça te motivera à te bouger, plutôt qu'à jaser. »
Knightwalker avait mobilisé un ton presque similaire à son capitaine, attestant d'une taquinerie piquante, et non d'un jet d'acide sulfurique comme elle en jetait parfois aux enquiquineurs. Elle avertissait également sa camarade qu'elle devait presser le pas. Une épreuve sous tension nécessitait toujours un chronomètre. On pouvait perdre une vie, en perdant une seconde.
« Si tu veux garder le temps affiché tout au long de ton parcours, appuie deux fois à l'affilée. — Quel est le taux de réussite sur la première épreuve ? — 97%. » déclara Knightwalker, l'esquisse d'un sourire narquois retroussant le coin de ses lèvres.
Elle révélait ainsi à la jeune femme qu'elle plaçait un peu trop de réflexion pour une épreuve que seul un claustrophobe, ou un incapable, avait échoué. Pour sa défense, outre les forces spéciales accoutumées à foncer, bon nombre de combattants tombaient dans le panneau. Svetlana réussit tout de même sans anicroche.
« La simulation est très réaliste, en tout cas. D’ailleurs, est-ce que tu l’as testé toi-même ? »
Malgré un parcours long et sinueux, Svetlana avisa la bonne direction, quant à la position de sa commandante, qui n'avait pas bougé.
« Oui. Pour la deuxième épreuve, le score tombe à 51% tous bataillons confondus. Mais si je la faisais passer seulement à la deuxième division, le score monterait à 80% environ, et 98% pour les forces spéciales. »
Détail anecdotique visant à piquer sa motivation. Si un régiment l'emportait haut la main, Svetlana tâcherait de faire de même. Elle comprendrait aisément pourquoi celui mentionné par la commandante y trouvait plus de facilité. La simulation fit apparaître l'intérieur d'un entrepôt oublié par la lumière du jour. Un dédale de couloirs étroits et de recoins rappelait la première épreuve. Les murs, pareils à des sentinelles usées par le poids des années, semblaient se refermer progressivement sur sa silhouette. Une dizaine de soldats armés fondirent vers elle, à l'avant et à l'arrière, une armée de rapaces affamés se précipitant gueule ouverte dans l'espoir de récolter au moins un morceau de chair. Il fallait à nouveau sortir, dans le temps imparti, sans mourir.
Au bout d'un couloir exigu, Svetlana dut s'engager dans un vaste hangar, parsemé de caisses empilées en équilibre précaire et d'un enchevêtrement de passerelles métalliques suspendues en hauteur. Des soldats de lune surgirent de tous les côtés. Les fenêtres en hauteur furent percées par des corps alliés, envoyant avec eux des nuages de fumigène brouiller les pistes de l'ennemi, de tout le monde. Un brouillard s'éleva, enveloppant les fracas et les souffles épuisés. Le capitaine des chasseurs alpins devait rapidement démêler l'ennemi de l'allié afin de ne pas se retrouver submergé par la marée enragée. La difficulté de l'exercice résidait dans la surcharge d'informations défilant à une vitesse épileptique, plutôt que dans le niveau des combats, solide mais à la portée de tout soldat très bien entraîné comme elle. Svetlana fit honneur à son rang cette fois encore.
« C'est à la troisième épreuve que le taux de réussite chute chez nous. Les soldats de la Deuxième qui l'ont réussie s'en sont tirés davantage grâce à leurs réflexes, qu'à leurs capacités d'observation des comportements, ou de déduction. La consigne est simple. Exécute tes ennemis, avant qu'ils ne t'exécutent. »
Simulation de la Cité Royale, au moment de leur plus haute défaite. Sur la place de marché, au cœur d'un monde assombri par le spectre de l'oppression, convergeait une marée humaine aux allures de déracinés. Ces âmes errantes, autrefois citoyens des villes tombées sous le joug implacable de l'oppresseur, avaient émigré dans la précipitation pour chercher refuge et espoir dans cette ville agitée.
Les visages fatigués et marqués par l'épreuve témoignaient des périples épuisants qu'ils avaient endurés pour atteindre ce sanctuaire relatif. Leurs vêtements, usés par les chemins poussiéreux et déchirés par les griffes de l'adversité, évoquaient des récits de fuites hâtives, de désespoir et d'abandons forcés. Des enfants aux regards éteints se tenaient étroitement serrés aux jupes de mères qui rassemblaient leur courage pour les rassurer avec conviction.
Les étals de marché, jadis empreints de couleurs vives et d'une effervescence joyeuse, étaient désormais peuplés de marchandises modestes, fruits d'un labeur difficile et de ressources limitées. Les échos de transactions discrètes, mêlés aux murmures étouffés de conversations teintées de méfiance, baignaient d'une atmosphère de résilience et de résignation.
Au milieu de cette foule précaire, les soldats patrouillaient et vérifiaient les identités. Leurs regards scrutateurs balayaient la place de marché. Dans cette épreuve, l'ennemi pouvait surgir de n'importe quel lieu, pouvait prendre n'importe quelle forme. Un enfant. Une femme frêle. Un homme souffrant d'handicap. Il pouvait prendre aussi la forme d'un visage bien connu, un visage au sein de l'armée, encore parmi eux à l'heure actuelle. Le piège se trouvait là. Tout le monde était suspect. Svetlana croiserait de nombreux compères, incluant Pierce, Knightwalker, Cavendish, en ne pouvant compter que sur son bon sens pour démêler l'ennemi de l'allié. Un exercice à faire rapidement, avant qu'un éclat d'acier ne se planta dans sa gorge. Les attaques surgissaient par surprise et ne laissaient que peu de chance à leur cible sans de l'anticipation, ou des réflexes hors normes, plus que simplement boostés par leur sérum. Difficulté d'observation, d'attention, difficulté psychologique dans la situation et, dans le meurtre de visages qui lui étaient chers.