Contrat de Chasse:

L'aube embrasait l'horizon d'Edoras, baignant l'île Salomon d'une lueur sanglante. Valen se tenait à la proue du navire, sa présence imposante captivant l'attention. Sa silhouette élancée et athlétique se dressait, immobile face au vent marin. Son visage, aux traits ciselés et à la barbe finement taillée, arborait une expression impénétrable. Ses yeux, d'un jaune doré perçant, scrutaient l'horizon avec une intensité presque surnaturelle, semblables à ceux d'un rapace guettant sa proie.

Son accoutrement singulier le démarquait de tout autre mage de Fairy Tail. Un long manteau noir, richement orné de motifs floraux complexes en fil d'or, flottait majestueusement autour de lui. Le col haut et ouvert révélait une chemise d'un blanc immaculé, contrastant avec la noirceur du reste de sa tenue. Un pantalon noir, impeccablement ajusté, disparaissait dans des bottes en cuir finement ouvragées.

Sur sa tête trônait un large chapeau à plumes blanches, dont le rebord projetait une ombre mystérieuse sur son visage, accentuant l'éclat de ses yeux dorés. Une croix en or pendait à son cou, scintillant doucement dans la lumière de l'aube.

Tremora, sa lame noire, reposait dans son dos, son pommeau dépassant de ses épaules.

Le bateau s'échoua sur la plage dans un grincement sinistre. Valen bondit par-dessus bord avec une grâce féline, ses bottes s'enfonçant dans le sable fin avec un bruit mat. Son grand chapeau à plumes projetait une ombre sur son visage aux traits ciselés, accentuant l'aura de mystère qui l'entourait.

Sans un mot, il balaya du regard la jungle dense qui s'étendait devant eux, territoire devenu ennemi, faisant partie intégrante de la Nuit. L'air était lourd d'informations pour les sens aiguisés d'un chasseur, chargé de parfums exotiques et d'une cacophonie de cris bestiaux lointains. Un rugissement profond résonna au loin, faisant trembler le sol sous leurs pieds.

Se tournant vers Mirajane, il la fixa de son regard pénétrant. "L'île regorge de prédateurs," dit-il, sa voix basse et mesurée. "Les Coquatrix ne sont qu'une menace parmi tant d'autres. Nous devrons progresser avec prudence."

Il marqua une pause, son esprit stratégique évaluant déjà les possibilités.

"Je suggère de longer la côte vers l'est. Le terrain y sera plus dégagé, offrant une meilleure visibilité. Les Coquatrix préfèrent les zones boisées pour leurs nids. Nous les débusquerons en pénétrant progressivement dans la jungle."

Ces mots, bien que peu nombreux, reflétaient des années d'expérience militaire et une analyse tactique aiguisée. Son visage impassible masquait la curiosité qu'il éprouvait face à sa partenaire, dont la réputation n'était plus à faire.

Le vent marin ébouriffa ses cheveux noirs, portant avec lui l'écho d'autres cris bestiaux. L'épéiste sentit l'adrénaline monter en lui, une sensation familière qui réveillait le stratège et le combattant en son sein. Ses lèvres se courbèrent en un sourire presque imperceptible, mélange de défi et d'anticipation.

D'un geste fluide, il ajusta son chapeau et fit un pas vers l'est, longeant la plage.

"Je ne me suis aventuré ici à l'époque qu'en groupe," murmura-t-il. "Certaines de ces créatures donneraient du mal même à nos membres les plus puissants... Ta présence est rassurante, Mirajane."

L'aventure commençait, promesse de dangers qui mettraient à l'épreuve même les plus aguerris des chasseurs de Fairy Tail. Valen, l'ancien soldat devenu chasseur gourmet, était prêt à affronter tous les défis que cette île maudite pourrait leur réserver.

Valen écoutait chaque mot de Mirajane avec une attention qui frôlait l’obsession, comme s’il cherchait à absorber la moindre nuance de sa voix. Ses yeux dorés, perçants et froids comme des éclats de soleil à travers la canopée, fixaient la lisière dense de la jungle devant eux, s'attardant sur les ombres mouvantes des arbres imposants. La lumière de l’aube se faufilait à travers les feuillages, projetant des motifs changeants sur le sol tapissé de feuilles humides. Les Coquatrix, leur gibier, se cachaient quelque part dans cet enchevêtrement de troncs et de racines, et la jungle elle-même semblait respirer, vivante, sournoise. Chaque souffle de vent qui agitait les branches, chaque bruissement de fougères était une promesse de danger ou un indice précieux pour les sens aiguisés du chasseur.

L'évocation de Laxus et de leur mission précédente éveilla en lui un intérêt silencieux, mais il n’en montra rien de plus qu’un bref hochement de tête. Il n’avait jamais été adepte des longs discours, surtout lorsqu’il s’agissait de souvenirs ou de confidences. Pour lui, l’essentiel résidait dans l’instant présent, dans l’immédiateté du danger et la précision de la chasse.

La brise marine, portée par les vagues et les ombres des palmiers, s'infiltrait entre les arbres comme une présence familière et étrangère à la fois. Elle portait des échos, des cris de créatures inconnues et des bruissements indéfinissables. Valen, habitué à déchiffrer ces sons comme autant de pistes propices à sa propre survie, les interpréta avec une concentration presque surnaturelle. Il hocha lentement la tête en écoutant les propositions de Mirajane, appréciant la précision de ses stratégies. Ses traits restaient impassibles, mais une étincelle de compréhension et de calcul brûlait dans ses prunelles dorées. Elle avait saisi la nature même de cette chasse : une danse de prudence et de brutalité, où la moindre erreur pouvait signifier la différence entre la vie et la mort.

"Un plan solide," murmura-t-il, sa voix grave se fondant dans le bruissement continu des feuilles. "Si ta diversion fonctionne, je pourrai me glisser dans un angle mort, frapper avant que la créature ne réalise sa propre faiblesse. Tremora sera prête. Je n'en serai pas digne si quelques obstacles de la jungle m'empêchaient de la manier correctement."

D’un geste fluide, il ajusta les lanières qui maintenaient sa lame noire dans son dos, la faisant glisser légèrement pour vérifier sa prise. Tremora, massive mais élégante, semblait presque fusionner avec sa silhouette, prête à se déployer comme l’éclair lorsqu’il le jugerait nécessaire.

Il porta son regard vers les profondeurs sombres de la forêt, chaque fibre de son être en alerte, captant les moindres variations dans le chant des oiseaux ou le bruissement des branches. Ici, le danger ne venait pas seulement de leur proie, mais aussi de la végétation elle-même, épaisse, impénétrable, dissimulant des pièges naturels. Le sol, jonché de racines et de fougères épaisses, formait un tapis traître sous leurs pieds. Il s'assurait que le bruit de ses pas se fondait dans les murmures de la forêt, que chaque mouvement soit une note ajoutée à la symphonie sauvage qui les entourait.

"Les Coquatrix ont l’ouïe fine, c’est vrai," reprit-il, son ton adoptant la gravité d’une confidence. "Mais la jungle elle-même est un chaos de sons. Chaque souffle de vent, chaque craquement de branche. Si nous savons nous synchroniser avec ces bruits, devenir une partie de ce chaos naturel... nous pourrons nous rapprocher sans alerter la créature."

Il laissa un silence s’installer, comme pour imprégner l’air lourd de cette vérité. Le léger sourire en coin qui effleura ses lèvres traduisait une anticipation plus subtile que celle de l’affrontement. C’était la satisfaction d’un retour à la simplicité brute de la chasse, un art qu’il maîtrisait depuis des années, mais qui ne perdait jamais de sa saveur. Ce plaisir particulier d’être en territoire inconnu, d’éprouver ses sens et son corps contre une menace imprévisible.

"Je me charge de nous guider à travers cette végétation," dit-il enfin, d'un ton qui laissait entendre à la fois l’engagement et la responsabilité qu’il prenait sur ses épaules. "Et pour ta diversion, choisis le moment où le terrain nous favorise. Une clairière où la créature se découvrira ou un goulet, où elle ne pourra pas déployer sa rage... Tout peut jouer en notre faveur."

Il avança, ses pas s’enfonçant sans un bruit dans l’humus humide, glissant parmi les premières rangées d’arbres. Sa démarche souple et calculée rappelait celle d’un prédateur à l’affût. À chaque mouvement, il veillait à ce que le rythme de ses pas reste en harmonie avec le souffle de la jungle, jouant sur la musicalité naturelle des lieux pour masquer sa présence. Son regard acéré traquait les moindres indices sur les troncs et le sol, griffures récentes, plumes arrachées, signes éphémères de la présence de leur proie.

Ses doigts effleurèrent un tronc où une plume noire et bleutée s’accrochait encore à l’écorce rugueuse, longue et fine, teintée des traces d’acide que la créature projetait. Une preuve tangible de la proximité du Coquatrix. Valen esquissa un sourire fugace, un pli rapide au coin de ses lèvres, et il releva la plume entre ses doigts, la faisant légèrement tournoyer avant de l’exposer à la lumière filtrante.

"Le gibier n’est pas loin. Restons sur nos gardes. Calque tes pas sur les miens, un bruit commun pour se déplacer vaut cent fois mieux que des pas désordonnés."

Le timbre de sa voix était calme, mais une intensité sourde s’y dissimulait, celle d’un homme en pleine symbiose avec son environnement. Sous sa carapace de sang-froid et de calcul, Valen savourait cet instant. Pas tant la perspective de la bataille à venir, mais celle, plus rare, de se mesurer à une nature hostile, de devoir s’adapter et évoluer dans un écosystème où chaque ombre pouvait dissimuler un ennemi, où chaque pas était une prise de risque.

Le bruissement des feuilles s'intensifia soudain, suivi d'un cri strident qui déchira le silence relatif de la jungle. Le son, à la fois guttural et perçant, évoquait un mélange improbable entre le rugissement d’un reptile et le gloussement rauque d’un oiseau. Valen s'immobilisa, tendant l'oreille pour mieux identifier la direction de ce cri. Il glissa un regard à Mirajane pour s'assurer qu’elle avait perçu la même chose. Son regard doré s'attarda sur la végétation plus dense, là où les ombres semblaient se tordre et se mouvoir.

Puis, il le vit.

Sortant des frondaisons avec une brutalité déconcertante, le Coquatrix apparut, sa silhouette mi-dragon, mi-volaille se dessinant nettement contre le vert sombre de la jungle. Son corps massif était couvert de plumes noires aux reflets bleutés, hérissées et luisantes, témoignant de son humeur agressive. Sa tête, d’un blanc osseux, se prolongeait en un bec tranchant comme une serpe, et ses yeux jaunes, fendus de pupilles verticales, luisaient d’une lueur féroce.

Le monstre émit un autre cri, plus proche cette fois, et projeta un jet d’acide qui s’écrasa contre un tronc à proximité. La substance visqueuse fuma et grésilla en touchant le bois, le dissolvant en une mousse corrosive qui dégageait une odeur âcre. Valen observa le phénomène, son regard impassible analysant la portée et la rapidité de cette attaque. Le terrain venait de devenir un champ de bataille, et chaque geste, chaque seconde comptait désormais.

Le Coquatrix fouilla les environs de ses griffes puissantes, labourant le sol avec une violence sourde. Ses pattes, terminées par des serres acérées, se plantaient dans le sol, soulevant la terre et les feuilles mortes dans un tourbillon. Ses mouvements brusques témoignaient de sa nature imprévisible, chaque mouvement de sa tête se transformant en une menace potentielle.

Valen analysa rapidement la scène, ses yeux suivant les mouvements erratiques de la créature. Une telle bête, bien qu’aveuglée par sa rage, restait une force de la nature, capable de déchaîner une tempête de griffes et de crachats acides si elle se sentait acculée. Leur chance résidait dans leur capacité à exploiter son agressivité à leur avantage.

D’un geste subtil, Valen indiqua à Mirajane la direction vers un espace légèrement plus dégagé à quelques mètres sur leur droite. Un terrain où la densité des arbres était moindre, offrant une meilleure mobilité pour leur affrontement. La créature semblait déjà hésiter entre leur présence et d'autres sons de la jungle, son bec cliquetant avec une impatience palpable.

Il murmura à voix basse, suffisamment pour que Mirajane l’entende. "La diversion. C'est le moment. Occupe-le et je le contournerai."