L'île de Falco est d'après ce qu'il a entendu dire depuis longtemps déjà en proie à des troubles. La déesse les a protégé durant un an. Pour autant, voilà que les troubles reprennent. Les rapports font étalage, d'assassinats, de suicides, et même, de prise d'otage. Impossible de dire qui est derrière ces agissements. Néanmoins, il est sûr, qu'il s'agit d'un groupe, organisé. Apparemment, ils sont particulièrement nombreux. Quoi que cela veuille dire. Cette quête ne sera pas de tout repos. Débarquer en territoire inconnu, car il n'a jamais mit les pieds là-bas. Pour y affronter une force quasi inconnue. C'est un peu une mission suicide dans un certain sens. Mais lui, il s'en fout, pourvu que ça lui permette de devenir plus puissant, il serre les dents, et il avance...

Le dragon slayer de Crystal n'est pas seul sur cette quête. Une autre membre de sa guilde l'accompagne. Un membre de la garde personnel de Nyx. Que dit il ? " Une " membre. Kioka qu'elle s'appelle. Il ne l'a jamais véritablement fréquentée, il l'a seulement entre aperçue. Comme elle du l'entre-apercevoir. A son regard froid, pragmatique, il était plus que temps qu'ils se rencontrent. Quoi de mieux pour cela que de se faire une petite quête bien corsée. L'histoire de jauger la puissance de tout un chacun. Pour sa part, le Sabreur à la chevelure immaculée est rouillé, il a passé trop de temps à vivre reclus au nord de Norest. Résultat, il doit à présent regagner sa puissance perdue...

Le voilà qui arrive à bord d'un vaisseau volant qui fait la liaison entre les différentes îles de l'archipel. Pour changer, il est vêtu d'un long manteau blanc qu'il porte boutonné près du corps. Sous ça on distingue une chemise blanche à col haut. Une paire de bottes montantes et une large ceinture noire. Le tout dans une dominance de blanc, souligné de bleu.  En somme il très propre sur lui, mais s'il a choisi cette tenue, c'est parce qu'elle est imperméable aux giclures de sang, et comme son petit doigt  lui a dit, ça va saigner, il prend donc ses précautions.

Le sabreur blanc à donné rendez-vous à sa partenaire à la sortie de l'hélistation au levé du jour. L'adolescent ignore par quel moyen elle compte débarquer, ou si elle est déjà-là. Très sincèrement, il s'en fiche pourvu qu'elle ne le retarde pas. Plus vite ils en auront finit plus vite il pourra se tirer de ce trou paumé à la con qui ne mérite même pas les bienfaits de la déesse.

Tandis qu'il songe, il prend sa posture caractéristique, droit comme un bâton, les pieds en angle droit. Son large fourreau en guise de canne sur le quel il repose ses bras croisé, marque la médiane de l'angle. Là, pareil à un vieillard qui n'a rien à faire de ses jours, il observe de son regard impassible les passants qui vont et viennent, une pointe de dédain dans l'expression, comme s'il les jugeait, tous coupable d'exister...

La grande horloge de l'héliport vient de passer l'heure du rendez-vous d'une seule minute sous le regard contrarié du sabreur blanc. Être en retard est un crime, d'autant plus quand on fait parti de la garde personnelle de la déesse. Et finalement, surtout quand la personne première arrivée pète de chaud dans sa tenue. Pour sa défense, Cody pensait que le climat des îles serait plus capricieux. Malheureusement, il est accueilli par un soleil de plomb.

Le dragon slayer prend son mal en patience jusqu'à qu'un tourbillon d'éclat dorés n'attire son regard glacial. Il y a là une demoiselle, qui vient à sa rencontre un sourire amical au lèvres. Mais la bonne humeur de sa partenaire tout comme sa question taquine laisse le garde solitaire de marbre. Ce dernier, figé laisse un silence planer prenant le temps de jauger la demoiselle de son regard inquisiteur. Elle semble, à ses yeux, pareille à une petite divinité guerrière. Ce qui est une excellente chose pour les affrontements à venir, seul problème, avec un tempérament comme le sien, sera t-elle encline à massacrer les hérétiques ?...  

A sa première question il répond par la négative je-m'en-foutiste suivante.

"Non."

Un pieux mensonge d'orgueil, sur le quel il renchérit, pareil à un automate.

"Cody."

Et pour finir.

"Prêt. Allons y."

Semble t-il que la solaire ait parfaitement cerné le caractère de l'adolescent immaculé qui est obligé de lever légèrement le regard pour croiser le sien. Tout comme, ce dernier à parfaitement compris que la demoiselle est à l'image de son armure, ou devrait on dire, de l'astre qui lui tanne le cuir. En d'autres termes ils sont aux antipodes l'un de l'autre. Même si, le petit indifférent, demande à voir le vrai visage de sa partenaire, celui qu'elle exhibera de gré ou de force, lorsqu'ils seront au cœur de la bataille à venir. Là et, seulement là, il pourra prendre note de la véritable nature de l'être solaire qui se tient face à lui.

La brune armuré semble avoir déterminé un itinéraire idéal au quel il se pli volontiers. Loin de lui, l'idée de contester ses décisions, étant donné, qu'il sait d'office qu'elle est bien plus forte que lui. Durant, tout le trajet, le bretteur qui porte son sabre dans son dos aura tout le loisir de garder le silence le plus total et le plus pesant qui soit se contentant de porter son regard tantôt loin au devant comme s'il cherchait à anticiper leur destination, tantôt sur les badauds alentours qui sont tous pour lui au mieux des animaux ignorants de leur condition inférieur, tout au plus, d'éventuels hérétiques en devenir...

Le duo s'en va au grés des rues de la petite ville. Les bottes du dragon blanc résonne sur le pavé. Son regard rivé sur l'horizon incertain vers lequel ils se dirigent, il arrive parfois au blond immaculé d'observer dans la périphérie de sa vision, le brouillard brun et doré qui représente sa compagne du jour. Inutile de la dévisager encore une fois, ou même d'entendre le son de sa voix, pour comprendre, qu'elle est définitivement aux antipodes de son charactère. Elle est lumineuse, joyeuse, pétillante, avenante, juvénile... Par opposition il est, anodin, indifférent, sec, réservé et décati...

D'ailleurs, le glaçon qu'il est, semble avoir refroidit les ardeurs de la brune comme en témoigne le silence qu'elle respecte. Cet état de fait lui convient parfaitement et, il leur permet de prendre la pleine mesure de l'ambiance qui règne en Falco. Une ambiance beaucoup trop bruyante à son gout, pourquoi faut-il que les gens parlent si fort se demande t-il intérieurement. Finalement, leurs pas s'arrête face à une étale de poisson. D'abord, Cody se demande ce qu'il prend à celle qui le guide de s'arrêter ici ? Puis il comprend qu'elle ne sait pas exactement où se trouve la dite "Chapelle".

Le poissonnier qui semble avoir d'autres chats à fouetter les dévisages tour à tour, baissant le regard pour le cas de Cody, d'un air qui trahis un mélange de méfiance et d'agacement. Quoi qu'il raconte à son apprenti cela semble plus important que de leur répondre. Mais le dragon de crystal n'est pas d'humeur à attendre, d'autant que, si ce crétin savait qui sont ceux qui se trouvent en face de lui il aurait répondu en quatrième vitesse...

" Hey du con !  La demoiselle ta posé une question... "

L'invective de l'adolescent fait mouche et le commerçant marque lourd silence souligné d'un regard noir.

" Si j'étais vous je repartirais d'où je viens... "

" Je compte jusqu'à trois. "

Répond le sabreur d'un ton particulièrement froid en embrassant de sa main la garde de son sabre.

" 1..."

Il cale le dos de son pouce contre la garde de son arme.

" 2..."

Le cliquetis caractéristique de l'épée qu'on entame de dégainer se fait entendre.

" Au bout de la rue, prenez à droite, vous l'aurez à portée de vue impossible de la rater... "

Le bougre a finalement craché le morceau après avoir soutenu le regard de celui qui apparait à ses yeux comme un avorton. Le bretteur laisse sa lame revenir dans son fourreau puis, il reprend la marche ne souhaitant pas avoir affaire à ce crétin plus longtemps.

" Viens Kyoka, tirons nous d'ici... "

Deux rues plus loin. La chapelle apparait, au loin. Car, il faut encore marcher sur une grande esplanade qui va jusqu'à la porte ouest, cette dernière, grande ouverte, donne directement sur la campagne environnante. Le temps de sortir de cette ville grouillante et, définitivement, trop bruyante, le garde de la déesse a encore, le temps de songer que si par malheur ce commençant de m*rde est un hérétique, il aura, tout le temps de prévenir ses confrères de leur venue. De la même manière, chaque regard un peu trop insistant à leur égard, bien qu'il faut dire que le duo sorte du lot, est, potentiellement celui d'un éventuel guetteur...      

L'adolescent renfrogné s'en allait au devant de sa partenaire, la devançant de quelques pas, sa démarche soudainement plus rapide qu'à l'accoutumée trahissant son ressenti quant à leur dernière interaction. En entendant la question quelle lui pose il marque un bref arrêt en jetant un regard froncé par dessus son épaule.   

" J'en sais rien et, je m'en fout. "

Répond t-il aussi sec qu'un coup de trique.

Bien quelle ne soit pas à l'origine de sa frustration, Cody ne prend jamais de pincettes pour dissimuler son état d'esprit, à elle de ne pas le prendre personnellement.

A cadence accélérée le couple de mages noirs parvient à la bâtisse qui devrait accueillir selon leurs informations la dite secte des blasphémateurs. La porte massive close ne semble pas décider à s'ouvrir, et malgré le grondement sourd émit par la demoiselle brune en tentant de la pousser, personne ne semble décider à venir leur ouvrir. A croire qu'il n'y a pas âmes qui vivent dans ce lieu sacré.

" Comme de par hasard. "

Répond t-il d'un ton toujours aussi sec à la constatation de sa partenaire. L'état de fait loin de décourager l'immaculé pour ne pas dire, de l'agacer d'autant plus, pousse le dragon de crystal à employer les grands moyens.

C'est donc sans prévenir, d'une impulsion aussi soudaine que violence, que le sabreur blanc dégaine sa lame en la pointant de tout son long face lui, au point que le bout du tranchant effleure la surface du battant. D'une sentence, d'une seule, toujours aussi sèche, il conjure sa magie.

" La lance du dragon de cristal. "

Un pentacle rayonnant s'illumine comme une fleure bleutée étirant ses pétales à partir de la garde de son arme. Le bras armé se couvre alors d'une couche erratique de cristaux enchevêtrés. Pour qu'au final il émerge de la forme géométrique lumineuse un énorme éclat projeté avec une force et une vitesse démesurée. En rencontrant l'obstacle  la grande porte à double battants explose dans un fracas à la froid sourd et assourdissant. Un nuage de poussière de bois parsemé de paillettes cristallines. Le brouillard avale un instant les serviteurs de la déesse. Au point qu'ils ne peuvent même plus distinguer le bout de leur nez. Ce nuage opaque se dissipe aussi vite qu'il s'est formé pousser par le vent qui subitement s'engouffre dans l'édifice comme si le lieu saint prenait subitement une profonde inspiration.

Sans l'ombre d'un mot ignorant purement et simplement la derrière question de sa partenaire, Cody s'avance d'un pas tranquille dans le hall de la chapelle. Il fait plus frais à l'intérieur, et il y règne un silence de mort. Malgré tout, le lieu n'est pas aussi désert qu'il n'y paraissait au première abord. Bien au contraire, il y a là une foule d'individus encapuchonnés assit de part et d'autre sur des rangées de bancs symétriques. Les fidèles, pour ceux dont le visage est visible, tirent des mines allant de la consternation, à la frayeur, jusqu'à la déconfiture. De toute évidence aucun d'eux ne s'attendait à voir le commando de mages débarquer d'une manière aussi brutale qu'impromptue.

Le bretteur trouble fête avec toute l'impertinence presque comique qui le caractérise se fige au bout d'une poignée de pas pour annoncer d'une voix forte qui résonne dans les arcades.

" Bonsoir messieurs mesdames, navré d'avoir interrompu la fête mais nous sommes mandatés par la déesse Nyx, la seule et l'unique pour... Comment dire... Vous mettre hors d'état de nuire. "

Sur ses mots prononcés d'une insoutenable neutralité, il prend appui sur sa fidèle comme si il avait s'agit d'une canne sur laquelle il croise ses bras. Toisant tout un chacun de son regard méprisant d'indifférence il poursuit sur la même tonalité.

" Si certains d'entre vous veulent se rendre et coopérer, vous n'avez qu'à vous jeter à plat ventre au sol... "

Mais le blondinet n'a pas le temps de finir sa tirade qu'un indivdu jusqu'à alors meut l'interrompt d'une invective colérique.

" Ce sont les chiens de la fausse divinité ! Massacrez-les mes frères !! "

Cette injonction proférée à l'extrême opposé de la salle n'est ni plus ni moins que celle de celui qui semble être le "maître de cérémonie". Un vieillard frêle la barbe blanche tombante jusqu'à ses pieds habillé dans une tenue d' "évêque". Son regard assassin tout comme sa crosse pointée vers eux semble soudainement redonner un souffle à l'assemblée estomaquée qui le retenait.

C'est là que comme un seul homme, d'un élan commun furibond et vengeur, tous les encapuchonnés bondissent par dizaines à la rencontre des importuns qui ont osé interrompre leur cérémonie impie. Chacun y va de son arme de prédilection, poignard, épée, hache, arc, massue, parfois magique, parfois non.

Quoi qu'il en soit la marée humaine furieuse vient à leur rencontre en se bousculant les uns les autres, ils n'ont franchement pas l'air très fort mais, ils sont terriblement nombreux et complètement insensible au danger que peut représenté le couple de dragon salyers.

Le combat était maintenant inévitable. Leurs adversaire ont fait leur choix, la soumission, ou la mort, ce sera donc, la mort. Cody n'espérait aucune des deux options en particulier. Tuer ces "hérétiques" ne lui posait aucun problème de conscient. Encore moins, maintenant que c'est eux qui viennent à l'assaut. Il est tout de même dans le feu de l'action, surpris de voir Kyoka lui fausser compagnie d'un saut majestueux et mortel, pour aller, affronter le présumé, chef de l'hérésie. Démontrant de la sorte aux yeux glaciaux de son acolyte masculin que, sous ses airs souriants et étincelants d'or, elle peut devenir une véritable veuve noire.

Cody aurait aimé continuer de l'admirer faire, seulement, il a comme qui dirait son lot de problèmes à lui. Le premier gus qui vient à lui, d'un air fou de rage brandissant sa hache bien haut au dessus de sa tête pour asséner un coup ascendant, le Dragon de Cristal l'accueil d'une estoc fendue de tout son long. Il empale le mécréant jusqu'à la garde de son arme et se sert de son corps gesticulant comme d'un bouclier humain pour parer les quelques flèches magiques qui viennent à sa rencontre.

Une fois la petite averse de projectiles passée, Cody se débarrasse du cadavre qui l'encombre pour activer une nouvelle fois sa magie.

" Les griffes du dragon de cristal... "

Murmure t-il entre ses lèvres. Le sort s'enclanche couvrant son bras gauche d'une carapace d'enchevêtrement de cristaux, de jonction de l'épaule où s'est formé un pentagramme bleu glacé jusqu'aux bout de ses doigts maintenant couvert d'un gantelet griffu. D'un geste dans le vide tout relatif qui le sépare de la vague d'assaillants, le sabreur blanc mime un coup de griffe horizontal dans le vide.

Bien qu'à première vu il ne touche rien, c'est dans le prolongement de son attaque que se forment des arcs de cercles cristallins, qui pareil à des croissants de lune brillants vont, sur leur chemin, découper tout ceux qu'ils rencontrent. Bien évidement, c'est un carnage sans nom. Le dragon n'a pas abattu tous ces ennemis d'un seul coup. Mais, un nombre conséquents, découpés en tranches, tailladés, estropiés, éviscérés.

Le spectacle est sanglant, pour autant, cette démonstration de force ne suffit pas à calmer l'ardeur de la petite foule furibonde. Même, la brune doré qui s'adresse à eux la tête de leur leader entre ses mains, ne semble avoir aucun impact. Aussi se jette t-elle à l'assauts des hérétiques restants, non pas sans lui avoir signifié qu'il serait convenable d'en garder un ou deux en vie.

" Facile à dire... "

Se contente de murmurer le serviteur de la vraie déesse qui pare tant bien que mal les multiples coups d'armes magiques qui lui sont portés. Tantôt de sa lame, tantôt de son bras cristallins il dévie les coups. Seulement, leur ennemis sont, trop nombreux, rapidement Cody croule sous le nombre, il est acculé jusqu'à l'une des colonnes de l'édifice où il se retrouve dos au mur. Bien évidement, il rend coup pour coup, mais malgré, les blessures et les morts, leurs adversaires semblent doués d'une volonté de fer.

Le dragon de Cristal souhaitait économiser sa magie or, s'il est acculé à ce point il va être rapidement contraint d'y recourir à nouveau. A ça près que, Kyoka vient à son secoure d'une manière fracassante. Le lustre écrasant une bonne partie de ses opposants et attirant l'attention des survivant ne serait-ce qu'un instant, permet au sabreur de se dégager de ce mauvais pas.

Pas à pas en reculant, Cody tente, tant bien que mal, de gagner la sortie de l'église tout continuant de se protéger et en répondant à sa partenaire d'un air tout aussi agacé qu'elle.

" Je trouve aussi. "

Et dans la foulée.

" Excellente idée. "

Encore quelques coups de sabres dans le tas et, l'adolescent peut sentir le soleil sur ses épaules. D'un rapide coup d'œil il s'assure que la brune est à atteint le perron elle aussi, puis, il pose un genoux à terre se lassant tomber au raz d'un coup d'épée qui lui laisse une estafilade à la joue. A l'instant où la paume de sa main s'appose au sol il prononce la nom de son sort.

" Mur de cristal ! "

L'obstacle cristallin apparait presque instantanément, arrêtant de justesse la horde furieuse. Les fanatiques qui avaient le malheur de se trouver sur la zone de conjuration furent écrasés contre l'encadrement de l'entrée, à droite, comme à gauche.

" Vas y Kyoka finissons en... "

C'est un sort assez couteux que celui que vient d'utiliser Cody, avant de se redresser il prend le temps de souffler un peu. Pas trop longtemps car, il ne souhaite pas expérimenter la chaleur des flammes de sa partenaire. Ce genre de mur de cristal il ne pourra en faire que quelques uns durant cette journée au risque d'user de toute sa réserve.

Maintenant que la menace est contenue l'attention du bretteur peut revenir à l'environnement qui les entour. Ce qu'il craint tandis qu'il scrute l'horizon de la campagne qui les entours et, tout particulièrement la porte de la ville au loin, c'est que des renforts ennemis viennent au secours de leurs "frères". Surtout que, la fumée de l'incendie va attirer l'attention à des kilomètres à la ronde, à commencer par les pompiers de la ville qui vont certainement débarquer d'un instant à l'autre pour essayer de sauver tout ce beau monde. Pendant qu'il en a encore le temps le bretteur blanc donne un coup de sabre sec dans le vent l'histoire de dégager sa lame de tout le sang impure dont elle est maculée.

Les lucioles de sa partenaire ont parfaitement accomplie leur mission. L'église s'embrase comme un château d'allumettes. A l'intérieur les cris d'agonie résonnent, ils auraient déchirer le cœur de n'importe quel être doué de pitié. Mais lui, n'en n'a aucune à leur égard, comme à l'égard, de tous ses ennemies. Alors que quelques uns des blasphémateurs parviennent à miraculeusement gagner l'air libre, Kyoka commande d'un simple geste de les laisser vivre.

Le blond immaculé croise le regard que lui adresse sa complice, elle ne semble pas être aussi indifférente au sort des damnés qu'il ne l'est. Il peut voir le trouble chez elle, le sabreur se demande pourquoi est qu'elle se laisse influencer de la sorte, alors qu'eux n'auraient eu aucun remord à les tuer.

" On va interroger les survivants... L'un d'entre eux doit bien savoir où se trouve le reste du culte. "

Répond t-il prestement. Sur ces mots, il va à la rencontre du petit groupe gémissant et se tortillant au sol, transit par la douleur des brulures. A son approche, un homme tente de prendre la poudre d'escampette mais, il est fauché au sens propre et littérale du terme. D'un coup net, le bretteur le sabre au jarret. Ce qui le renvoi illico presto au sol où il hurle de douleur.

Cody qui le domine et le toise d'un regard rempli de dédain, appose sa sandale sur la joue du pauvre diable qui se retrouve écrasé contre le sol.

" La vérité ou la mort ?.. "

" Pitié... "

" Non. "

" J'ai une famille... "

Le dragon raffermit la pression qu'il exerce sur son otage.

" Si tu veux avoir le moindre espoir de la revoir, dis moi où sont les autres membres de ton culte ? Je sais que vous n'étiez pas tous présent pour la messe... "

" Vous nous avez tous eu... Je l'jure... "

Sans libérer sa victime l'adolescent jette un regard vers Kyoka tout en déclarant.

" Il va être compliqué de tirer quoi que ce soit de ces hérétiques... Soit nous les torturons ici jusqu'à ce qu'ils parlent, soit nous les rapatrions jusqu'à un QG secondaire où ils seront... "

Soudainement quelque chose dans le lointain attire l'attention de Cody au point de lui faire manquer la fin de sa tirade.

" Torturés... "

En effet il y a de quoi perturber le slayer car de la porte de la ville, émerge au loin, tout une foule d'individus beuglante et vociférante à leur égard. Cette masse informe d'individus vient à leur rencontre, doucement, mais, sûrement. Ils sont bien moins armé que la foule précédente, mais ils sont dix fois plus nombreux. Il y a dans leur rangs, un nombre informel de partisans du culte des blasphémateurs cachés à l'ombre de la capuche de leurs soutanes noires. Mais il y a aussi tout une cohue de civils lambdas qui semblent s'être joint à la masse vindicative par effet de groupe.

Quoi qu'il en soit, si le combat précédent les a déjà mit en difficulté, celui-ci, pourrai bien signer leur perte...

[size=13]Le meilleur des boucliers ? Le sabreur comprend difficilement pourquoi est qu'ils ne devraient pas purement et simplement les éliminer, à deux dans un vaste terrain découvert comme la campagne dans laquelle ils sont à présent, ce serait chose facile, non ?  Mais sans doute préfère tel qu'épargner des vies pour entacher le moins possible la réputation de la déesse dans cette contrée. Alors, ainsi soit-il...

C'est en comprenant que Kyoka compte se tirer, en emportant des prisonniers, que Cody se demande s'il ne serait pas temps d'activer son pendentif. En effet avec sa forme d'adolescent actuelle et ses courtes jambes, il n'ira pas très vite et pas très loin. Alors, d'une main passée par le col de son imperméable, il tapote par deux fois son pendentif à l'effigie d'une goutte d'eau, à l'aide de son index, ce qui a pour effet d'illuminer l'artefact. En un instant, Cody passe de l'apparence d'un gamin de seize ans d'un mètre cinquante tout au plus, à celle, d'un adulte de vingt sept ans d'un mètre quatre vingt. Il jouit alors d'une musculature bien plus développée, et il est donc, bien plus à même de porter deux prisonniers à la fois, un sur chaque épaule, comme deux gros sacs de patates.

De sa voix devenue plus mature, plus grave, il lance à la "petite" brune dorée.

" Puisque c'est comme ça, barrons nous vers la forêt... "

Sur cette suggestion, il s'élance à grandes enjambées droit en direction de l'orée des arbres. Pendant sa course, il ne regarde pas en arrière ne souhaitant perdre la moindre seconde d'avance, néanmoins, il reste attentif à la progression de sa partenaire dont la condition physique n'est pas aussi bonne que la sienne.

Rapidement, le duo d'inquisiteurs parvient à la forêt, la foule qui les poursuit n'est plus très loin derrière, elle gagne du terrain et menace de les rattraper.

" J'ai une idée Kyoka ! Grimpons dans un arbre. "

Sur cette nouvelle déclaration, Cody choisit de se diriger vers un énorme sapin dont le manteau d'épines est d'une couche bien épaisse. Là, il laisse un de ses paquetages au pied de l'arbre tandis qu'il grimpe pour caller le deuxième bien plus haut vers le sommet. Et rebelote pour monter le suivant, l'effort physique à fournir est intense, mais le garde de la déesse en a vu d'autres.

Le principale problème aurait été qu'ils soient vu en train de grimper or, ils y sont parvenu de justesse. Une fois là-haut perchés dans les plus hautes branches, ils sont quasiment indiscernables. La foule colérique d'individus qui envahit la forêt ne prête pas particulière attention à ce sapin plus qu'à un autre, pour eux, le couple de fugitifs continue certainement de tracer sa route sans demander son reste.

Une fois le danger passé, Cody se permet de soupirer profondément, d'un soulagement bien mérité, il capte le regard de sa complice avant de déclarer.

" On l'a échappé belle. Même si au final, on les aurai tous tués...

 

Le duo de fuyards avait trouvé le moyen d'échapper à la horde furibonde qui leur collait au train. Du haut de leur perchoir, que le sabreur à la chevelure 'immaculée a rejoint de justesse, faute de devoir redescendre à deux reprises pour remonter notamment le prisonnier de sa partenaire. Voilà qu'elle lui demande s'il a une corde.

" Malheureusement, non. "

Répond t-il du tac au tac. Il a d'office compris quelle était son idée, sans même qu'elle n'ai besoin de l'exprimer. La prochaine fois, il prendre un sac sans fond et un minimum de matériel, cette fâcheuse tendance qu'il a de partir en mission avec pour seul équipement son sabre. Finira par lui coûter cher.

Son regard glacial tourné vers une éclaircie dans le manteau de l'arbre par laquelle il peut observer les mouvements erratiques de leur traqueurs, il renchérit.

" Laissons les s'éloigner encore un peu, puis, repartons vers la ville direction, l'héliport de là on embarque directement, on reviendra finir le travail avec, des renseignements et des renforts. "

Sur ces mots le dragon de cristal attend encore une minute ou deux, jusqu'à ce que, un détail attire son regard. Il y a sur le chemin qui mène à la forêt, une cariole tirée par un canasson et piloté par deux silhouettes bien reconnaissables à leur soutane. Encore des blasphémateurs, peut être, des retardataires de leur poursuivants, une chose est sûr, leur présences qui se rapproche, donne une idée à celui qui les observe.

" J'ai une idée Kyoka, pour retourner jusqu'à l'héliport incognito, puisque la ville est, remplie d'oreilles et d'yeux indiscrets, nous allons enfiler les tenues de nos prisonniers et, on va piquer cette cariole là-bas. On pourra planquer les corps à l'arrière, et si le sort le veut, passer sans encombres... "

Sur ces mots il croise le regard de sa partenaire à la recherche d'une approbation, puis illico presto, il se défait de son manteau et l'échange avec une soutane d'un de leurs obligés. Comme à l'aller, il descend les gus en espérant que, cette fois ci, c'est la dernière. Une fois tout le beau monde prêt au départ, il rabat sa capuche, s'assure que sa comparse en fait de même pour, se mettre à marcher tranquillement à travers bois en vue de se placer en travers du sentier qu'empruntent leurs victimes.

Dès que la charrette arrive à portée de voix il leur fait un grand signe de la main.

" Hola mes frères ! Venez vite ! Nous avons attrapé les missionnaires de la déesse ! "

Les conducteurs marquent une hésitation, mais finalement, ils s'avancent à leur rencontre. Ce qu'ils n'ont pas vu c'est la main du sabreur qui vient de se refermer sur l'arme qu'il tient dissimulée à sa ceinture, sous sa nouvelle robe.



 

Encore une fois, la petite brune le suis dans ses plans sans protester. Les voici tout deux prêt à passer l'acte. D'un geste aussi bref que vif le sabreur blanc dégaine et, dans son dégainement, il fauche son opposant à la gorge qui prit de stupeur s'écroule à terre au pied du véhicule. Le deuxième prit d'effroi est, figé sur place il tremble de tout ses membre et n'ose pas même bouger le petit doigt.

" Celui-ci est pour toi. "

Lance simplement Cody d'un hochement de tête désigne le mort de peur à son acolyte féminine.

Sans perdre un instant, le sabreur nettoie sa lame d'un fouetté du bras dans l'air ambiant, il rengaine et charge sur chacune de ses deux épaules un corps inconscient d'un de leurs prisonniers. Après les avoir jeté un a un à l'arrière de la cariole il s'installe au devant s'emparant des rennes. C'est là que les ennuis reprennent. Puisqu'au loin sur la route qui mène plus profondément dans la forêt, un individu cris à s'égosiller.

C'est l'un de ceux qui les cherchait. Un de leur maudit poursuivant qui à dû les voir de loin et qui maintenant à la force de ses poumons donne l'alerte.

" Merde Kyoka ! On est repéré !  Pas de temps à perdre, on file jusqu'à l'héliport ! "

Ni une ni deux, d'un geste brusque, le dragon saisit sa partenaire par la main pour l'attirer à son côté tandis que de l'autre, il donne un coup rennes pour pousser le cheval à partir au trot. Mais comme ce n'est pas suffisant, il renchérit plus fort encore jusqu'à ce que la bête aille au plus vite de ses capacités. Malheureusement ce n'est pas encore suffisant l'animal n'est pas dans sa prime jeunesse et derrière eux malgré le décors qui défile certains blasphémateurs particulièrement athlétiques menaces de les rattraper, sans parler de ceux qui émergent brusquement d'entre les arbres sur leur chemin.

D'un coup de talon bien placé, Cody parvient à en congédier un, mais la route jusqu'à l'héliport risque d'être sportive. Conscient qu'à elle seule Kyoka ne pourra peut être pas gérer autant d'assaillants impromptus, le sabreur se lève tentant de conserver son équilibre malgré les caprices de la route pour asséner de grands coups sabres aux malheureux qui tentent de grimper à bord ou de s'interposer sur leur chemin.

 

Dès l'instant où ils ont été repéré, tout s'est accéléré pour eux. Les ennemies innombrables, n'ont de cesse d'affluer à leur rencontre. Heureusement, Kyoka retarde leur assauts grâce à ses barrières. Kody n'a pas le temps, ni l'attention nécessaire pour se soucier de ce quelle fait à l'arrière. Le grand dragon est trop occupé à tenir les rennes d'une main et à taillader de l'autre. Il ne trouve même pas le temps de répondre à la question de sa partenaire quant à la provenance de leurs ennemies. Pour sa part, il n'en n'a que faire, pourvu qu'ils s'en sortent vivant, c'est tout ce qui compte à ces yeux.

Mais tout de même, au moment où la petite brune dorée lui annonce qu'elle "revient" Cody lève un sourcil en jetant un regard par dessus son épaule, est qu'elle vient vraiment de sauter du chariot ? Sur ce coup, Cody se demande si elle va s'en sortir, ce n'est pas son genre de se faire du soucis pour les autres, mais, si elle meure, qui sait si la déesse, ou même Malik le lui pardonnera. Alors, il arrête de donner des coups de rennes pour presser la bête qui courre déjà à une allure suffisante. Il ne voudrait pas creuser la distance outre mesure, l'histoire que sa complice puisse remonter à bord.

Subitement, le dragon slayer sent comme un étaux qui se referme autour de son cou, c'est une corde qui se referme en un instant pour l'étrangler. Cody est tiré en arrière par ses dernière, il ramené dans le siège conducteur, plaqué dans ce dernier il ne parvient plus à reprendre son souffle, ne serait-ce que pour prévenir Kyoka de son péril. Le mieux qu'il puisse faire, c'est glisser ses mains dans l'interstice entre son cou et le lien qui le strangule pour tenté d'en réduire la prise. Malgré ça, l'air lui manque encore cruellement et, tenter de faucher à l'aveugle le lien qui le tue à petit feu faute de pouvoir se retourner, ni change rien.

" K... Ky... "