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Une main tendue [RP Flashback] Kaien
Anonymous
Invité
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Mar 31 Mai - 11:32

Kaien

Eva

「 Une main tendue 」
Quelques brins de lueur vinrent à percer entre les planches de bois mal isolées des volets, déposant un reflet s'animer sur les carreaux, et perçant vers la couche de la pièce. Sous ses draps, une forme commence à se mouvoir, retardant le moment du réveil dans un léger râlement insolent. Une tête apparaît, laissant percevoir dans un premier temps cette chevelure immaculée et ébouriffée par les frottements de son oreiller en satin. Les paupières elles, peinent à trouver la force d'une ébauche, tandis qu'une main se redresse pour les frotter doucement. Un bâillement s'échappe entre les fines lèvres rosées de la belle endormie, qui aurait certainement aimé profiter plus longuement du confort de son lit. Bien qu'elle n'ait rien de prévu aujourd'hui, Evangeline ne souhaite se laisser dépérir dans un état comateux. Depuis son retour parmi les siens, elle n'est plus qu'une ombre de son passé, un fantôme qui ère en tentant de s'accrocher au peu d'espoir qui puisse lui rester. Cette nuit, fut encore agitée, en témoignent son regard creusé, son teint blafard, et ses pommettes évidées. Comme chaque nuit, la jeune femme ne put empêcher les souvenirs qui la hantent, de s'introduire dans ses songes. Malgré le fait que les douleurs se soient estompées, elle avait l'impression de sentir de nouveau son corps ankylosé à chacun de ses réveils. Un sentiment d'impuissance, et de carence, qu'elle s'était pourtant toujours interdite. Mais depuis cet événement, Evangeline n'a plus réellement de perception de sa propre personne.

Évitant de croiser son regard dans le miroir de sa chambre, préférant se préserver de cette vision amoindrit, elle s'avance machinalement vers sa penderie. Son corps avait retrouvé de sa splendeur, bien qu'il fut très longtemps en convalescence. Son état amaigri et apathique, semble peu à peu s’évincer pour redonner place à la guerrière qu'elle était. Si physiquement, elle commençait à perdre des séquelles, psychologiquement Eva n'était pas prête à se résoudre de tourner la page. La lueur de son regard avait perdu de son ravissement, cherchant vainement de quoi s'affubler. Une penderie qui regorge pourtant de tenue, dont celles qu'elle portait de son temps dans l'armée. Evangeline appréciait particulièrement ses tenues, à la fois féminine et pratique pour ne pas entraver son agilité et ses mouvements. A quoi, bon. De toute évidence, elle ne comptait sortir d'ici. Encore une fois.    

Se saisissant d'un simple chemisier et d'une jupe, elle prit par la suite la direction de sa salle d'eau. Un bain frais, l'aidera à retrouver de sa splendeur et à la sortir de sa torpeur. Du moins, elle l'espère. Elle fit couler l'eau dans sa baignoire, et commence à se dévêtir. Une jambe, puis l'autre, laissant glisser son corps marasme dans le liquide légèrement frais. Si de préférence elle idolâtre les bains chauds, l'eau froide l'aidait à apaiser ses maux et à endormir ses engourdissements. Sa tête posée contre la tôle de la baignoire, elle se concentre sur le seul son des clapotis de l'eau. Un son, qu'elle tente de canaliser, lui rappelant bien trop les cuves dans lesquelles elle fut parfois enfermée jadis. Une pensée, qui au bout de quelques minutes vint à l'affoler, et à quitter précipitamment l'eau dans laquelle elle ne put trouver l'apaisement. Durant quelques instants, la jeune femme resta lascive, embrumée, et fatiguée de son propre résonnement. Exaltée contre sa propre personne, elle n'eut le temps de songer à y retourner, entendant alors quelqu'un frapper contre le bois de sa porte.

Elle n'avait envie de voir personne. Si elle s'écoutait, elle ne viendrait même plus à sortir de cet appartement qu'elle avait pris depuis sa mise en retraite. Si dans un premier temps, elle ignore la présence de cette personne, le son se répète. Un souffle s'échappe des lèvres de la jeune femme, qui redresse alors son regard vers le haut. Ses mains agrippèrent sa robe de chambre s'apparaissant à un kimono fleuri, de couleur bleue avec des fleurs de multiples couleurs.

Evangeline se dirigea non sans grand empressement vers sa porte, et jette un œil vers le judas afin de voir qui vint ainsi à la troubler. Rapidement, ses épaules se redressent, et son visage parut déconcerté. Cette chevelure rougeoyante, elle ne la connaissait que trop bien. Mais devait-elle lui ouvrir ? Elle n'était pas des plus présentables, et nous ne parlons pas seulement ici de sa tenue. Sa personne entière n'était prête à une nouvelle interaction, et encore moins avec son capitaine. Cependant, elle ne pouvait le laisser sur le seuil, cela donnerait une bien piètre image de cette ancienne de l'armée. D'autant plus, qu'il était celui qui était venu la secourir. Ainsi, dans un élan de courage, elle ouvrit enfin cette porte qui les sépare. Son visage livide, tente de feinter un léger sourire envers son visiteur.  


" - Capitaine. Pardonnez moi, je n'attendais pas votre venue. "

Un ton très formel, probablement bien trop pour quelqu'un qui ne faisait à présent plus partie des troupes. Du moins, pour le moment. Elle qui pourtant, c'était montrée bien moins formelle avec lui avant l'incident de sa capture.

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