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What goes around comes around † Séléna
Daria Bradley
Affiliation : Résistance
Magie : Serum de magie
Disponibilité : River † Sel
Inventaire : Toile d'Arachnée
Daria Bradley
Le voilà mon secret captain, je n'ai jamais cessé d'être en colère !



Lun 21 Mar - 0:33

what goes around comes around
ft. Séléna Isayeva

Assise à même le sol, dos contre le mur, le regard perdu dans le vide, enfermée dans ce qui lui sert de quartiers. Quartiers, le mot semble un peu fort, de quoi dormir et tout juste assez d’espace pour pouvoir faire quelques pas. Changement d’environnement au confort relatif, strict minimum accepté sans la moindre complainte, l’obscurité poisseuse de la dernière année ferait passer tout et n’importe quoi comme une accommodation de luxe. Les barreaux sont toujours présents, juste d’une manière moins sinistre. Il y a toujours des yeux pour scruter le moindre de ses faits et gestes, isolée sans n’être jamais seule. La confiance fait défaut, à raison, impossible de s’imaginer la moindre once de sincérité après une désertion et des années d’affrontements, de carnages, empilant les corps comme s’il ne s’agissait de rien d’autre que de simples déchets. On la pense sûrement capable de dégoupiller à tout moment, c’est une réputation qui lui colle à la peau, une réalité qui lui a fait côtoyer la mort. Maintenant qu’on lui a offert quelques soins et qu’elle n’a plus le corps qui tremble de faiblesse à chaque mouvement, pas grand monde serait étonné de la voir tenter une connerie pour leur mettre à l’envers. Avant ce passage dans les geôles de l’armée, aucun doute qu’elle aurait tenté un dernier baroud d’honneur pour infliger des pertes au gouvernement, même en sachant pertinemment que ses chances de survie auraient été nulles. À la place d’une tentative de rébellion, c’est le calme que Daria affiche face à la situation, comme si, avec tous ses coups dans la gueule de la blonde, Erza lui avait aussi foutu du plomb dans la cervelle. Elle aurait pu se contenter d’attendre bien sagement que la Cité tombe, comme le reste du royaume, entre les mains de la lune ou de la nuit, mais une rapide réflexion lui a rappelé que face aux anciens membres de l’alliance, sa survie n’avait que peu de chance d’être assurée, faute au manque de coopération et au dénigrement que la Nihayat leur à toujours infligé. Attendre la mort tranquillement, c’est sûrement la dernière chose qui lui viendrait à l’esprit, elle l’a toujours dit, tellement, au point de se convaincre elle-même qu’aucune autre alternative n’est envisageable. C’est avec une arme à la main que son corps deviendra inanimé, et pas autrement. C’est sûrement pour ça que River est venu la réquisitionner malgré son état lamentable, il savait qu’elle ne refuserait pas l’opportunité. « Bradley ! » Craché avec une haine non dissimulée venant mettre fin à la passivité lorsque la porte s’ouvre. « Bouge ! » L’intonation laisse deviner un "connasse" retenu avec difficulté. Ils sont trois à l’attendre à l’extérieur de la pièce pour l’escorter.

On l’emmène dans une salle d’entraînement, vide d’occupants, comme à chaque fois qu’elle se retrouve traînée quelque part, limiter le plus possible les interactions, c’est l’ordre qui a dû être donné, pour éviter toute possibilité que les choses partent en couille. Il faut dire qu’à une heure aussi tardive, la quasi-totalité des soldats est déjà passée par la case entraînement. Un médecin attend près des machines, entamant un discours pour lui expliquer qu’ils ont besoin de tester les capacités de la blonde, histoire de s’assurer qu’elle ne sera pas un poids mort lors du prochain assaut, afin d’éviter que les autres se retrouvent en danger, les soldats se font rares, et les pertes ne sont plus acceptables. Quelques gadgets lui sont apposés à divers endroits du corps, suivit du rythme cardiaque, saturation en oxygène, et tout un tas de choses dont elle se tape royalement. Les exercices s’enchaînent rapidement pendant que le type ne lâche pas ses écrans, marmonnant de manière inaudible quand les instruments s’affolent. Daria tente de garder la face, mais cette année derrière les barreaux a entamé ses capacités, faiblesse masquée en serrant les dents, mais certainement que les résultats dévoilent la supercherie. Finalement, la blonde se retrouve face à un mannequin d’entraînement. Gestes réalisés des milliers de fois, frappes moins violentes que par le passé, qui s’enchaînent avec une fluidité variable, jusqu’à l’utilisation de sa main droite. À peine la prothèse fait elle contact avec sa cible qu’une douleur vient enflammer les nerfs de Daria, comme si son bras entier était à vif. Impossible de retenir un râle de douleur, pas besoin de se retourner pour voir le sourire sur le visage de son escorte. Ils l’avaient prévenu, qu’une prothèse capable d’endurer le combat viendrait avec beaucoup de contreparties, contrairement à une utilisation classique, pour assurer une bonne réactivité, la main artificielle de la blonde est directement reliée à ses nerfs, s’habituer aux sensations et à la douleur prendra du temps. Une fois toutes ces données récupérées, la blouse blanche abandonne la salle, prétextant devoir tout analyser avant de rendre son verdict, laissant la salle dans un silence pesant. Plus l’habitude de bouger autant, le sérum qui agit encore pour combler les carences et redonner une meilleure forme, la fatigue se fait déjà ressentir, au point de s’asseoir sur le sol en attendant que l’autre fasse son retour. Plusieurs minutes de silence et de regards fuyant avant que la porte s’anime à nouveau dans un léger grincement, mais la silhouette qui en émane est différente de celle attendue, se retrouvant scrutée directement par les personnes déjà présentes. « Isayeva, t’as pas une autre salle à utiliser ? » Qu’un garde balance sèchement, la tension faisant fi du reste. « T’occupes pas d’eux, ils ont juste les nerfs d’être mis au rebut et de servir d’escorte. » C’est la première interaction qu’elle peut avoir, ses penchants asociaux matés par l’isolement, mais elle est loin de se douter qu’il s’agisse de l’unique survivante de la guilde des poneys, explosée par Weiss en démonstration de la puissance de feu Lux Requiem.

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Séléna Isayeva
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : les 7 péchés
Disponibilité : Daria & Ethan & Ultear (3/3)
Inventaire : - Kit de soin
- PHS
- Boisson de héros
-Pistolets x2 + cartouches d'ether
-Epée empruntée à Son Sergent-Chef
Séléna Isayeva
Je reviens de l'enfer



Mar 19 Avr - 16:30



What goes around comes around


It's you
 
♣  Daria & Séléna ♣


Je me réveille avec difficulté. Il y a bien longtemps que je ne fais plus de rêves. C'est un truc pour ceux qui ont une vie paisible, bien que je ne suis pas bien sûre que grand monde en ait une, de vie paisible. Quand je dors, je revoie les simulations d'attaques et les entraînements plus intensifs les uns que les autres. En un an dans l'armée, on peut dire que j'ai pris un sacré niveau. Je ne suis plus la petite crevette malhabile d'autrefois, désormais, je suis devenue une soldate accomplie. Peut-être pas au niveau des Forces Spéciales, mais j'ai réussi à combler mes lacunes en une seule année à peine. J'en suis pas peu fière. Mais surtout, je suis beaucoup plus calme qu'avant. Est-ce un mal ? Juste une façon de survivre plus longtemps. Je ne compte pas mourir sans avoir une bonne partie de nos ennemis au cimetière. Si Knightwalker veut m'envoyer massacrer les personnes d'en face dans une mission suicide, je n'hésiterais plus. Je n'ai plus rien à perdre et je ne compte pas fondre en larmes pour obtenir la paix. Il est fini le temps où on pouvait discuter, les intentions pacifiques sont à mettre au placard désormais. J'enfile ma tenue, embrassant mes doigts qui viennent caresser l'emblème de Blue Pegasus se trouvant sous mon oreiller. Leur promettant que leur mort ne sera pas inutile, non, pas du tout. Même si Weisslogia est mort désormais, je ne peux pas m'arrêter tant que Skyadrum et Nyx sont encore une menace. On ne regagnera peut-être pas l'intégralité du royaume, mais on sauvera Galad. Je le jure.

Je me regarde dans le miroir. Après un an de combats acharnés, je suis presque étonnée d'avoir toujours un joli minois. Mais là où il y avait un regard aguicheur se trouve un regard froid et déterminé désormais. Je ne suis plus aussi frêle qu'avant, des muscles se sont dessinés depuis. J'ai refusé de couper mes cheveux blonds, dernier signe de ma féminité passée. Quand la guerre sera finie, je ferais en sorte d'ouvrir une agence de mannequinat remplie de mages, qui s'appellera Blue Pegasus. Oui, je le jure, le Pégase renaîtra de ses cendres et s'envolera vers de nouveaux cieux une fois encore. Je souris, presque heureuse d'avoir encore un rêve qui me fasse vibrer alors que je suis cernée par la Mort. Combien de mes camarades sont décédés maintenant ? J'ai arrêté de compter, j'ai arrêté de m'attacher aussi, je ne peux pas me permettre d'apprécier quelqu'un, ce serait trop violent si cette personne devait mourir. Je ne peux pas imaginer si jamais j'aimais encore. Dans mon monde, il n'y a plus de place pour la douceur. S'adoucir, c'est risqué de mourir. Je dois m'y faire. Peut-être qu'un jour, je pourrais ranger mes armes dans un placard pour ne plus jamais les sortir, ce serait magnifique. En attendant, elles sont à ma taille, entre mes pistolets et mes poignards, j'ai l'impression de ressembler de plus en plus à un arsenal vivant ...

Je descends nonchalamment les marches pour aller m'entraîner, je ne peux pas me permettre de me relâcher, même si la fatigue m'ordonne de retrouver la chaleur de mon lit, j'ai aussi dit adieu à la paresse à mon plus grand malheur, des fois, je prie pour m'octroyer une journée de vacances mais ce n'est pas possible, alors je regarde le ciel et j'imagine que je peux m'envoler parmi les oiseaux et aller caresser les nuages. Ce serait merveilleux. Je tends la main vers ce plafond bleu, si haut que je ne pourrais jamais l'atteindre. Mais je dois m'y faire, les mortels comme moi n'y ont pas accès. Alors je poursuis ma route vers la salle. Quand j'arrive devant, des soldats me barrent l'accès.

« Isayeva, t’as pas une autre salle à utiliser ? »

Je n'ai pas le temps de répondre, qu'une voix du fin fond de la salle vient à mes oreilles.

« T’occupes pas d’eux, ils ont juste les nerfs d’être mis au rebut et de servir d’escorte. »

Mon regard remonte le son de la voix et il se bloque. Une blonde dans un sale état, pas besoin de demander qui c'est, de tous les prisonniers qui peuplent nos prisons, il y a une catégorie que je ne supporte pas du tout. Les sales chiens de Lux Requirem. Une pulsion meurtrière me secoue violemment. Dire que j'ai devant moi un des larbins de Weisslogia ! Pendant une seconde j'ai envie de la faire crever avec la même douleur que mes camarades ont subi. Mais cette blondasse encore plus. Elle était avec le Sergent avant. L'une des raisons pour lesquelles il a un mal fou à faire confiance, ça et Nightingale. Décidément, il ne sait pas s'entourer correctement ... C'est presque inquiétant. Je me compte évidemment dans le lot, vu le nombre de cheveux blancs que le pauvre doit avoir à cause de moi.

Je souris aux gardes qui me font barrage.

"Ne vous inquiétez pas, je ne crains pas grand chose avec elle."

Je m'avance vers elle, j'ai l'impression de faire face à un scorpion qui pourrait me piquer quand il le souhaite, mais la curiosité l'emporte, je dois savoir qui est cette femme. Peut-être qu'en comprenant son histoire, je pourrais éviter les mêmes erreurs qu'elle, et surtout, massacrer les guildes noires. Je reste à bonne distance d'elle, assez loin pour que les gardes ne nous écoutent pas.

"Bradley ... Qui aurait cru qu'il reste des survivants de Lux Requirem, je suis surprise."


Mon ton est anormalement froid, mes pulsions meurtrières se font de plus en plus violente, la simple vision de la blonde me révulse, j'ai envie de vomir tant elle me dégoute. Je fais fie de ces sentiments, je ne peux pas me permettre de perdre les pédales ici, je risquerais une sanction ... Enfin, pour ce que ça peut me faire, j'aurais pu lui faire la peau avant. Et ça, c'est galvanisant.

"Je n'ai qu'un regret concernant ta guilde, c'est de ne pas avoir tué ton chef, mais on n'a pas toujours ce que l'on veut dans la vie. Vous devez l'avoir mauvaise de vous êtes fait massacrer par vos anciens alliés, remarque, maintenant tu sais ce que ça fait de se faire trahir par ses copains."

Il ne reste plus rien de la grande menace qu'elle a pu représenter. Un an de captivité, elle n'est plus que l'ombre d'elle même, je suis en train d’haranguer un fantôme. Comme pour prouver que moi, j'ai survécu. C'est une fierté mal placé car je sais très bien que je pourrais très facilement et très rapidement. Le Karma me l'a très bien fait comprendre. Je la regarde droit dans les yeux, car j'ai une question qui me brûle les lèvres :

"Comment fais-tu pour survivre ? Toi qui est enchaînée ? A quoi est-ce que tu te raccroches ?"

Qu'est-ce que j'espère attendre d'elle ? Pas sûrement grand chose, mais l'espoir fait vivre. La preuve, je suis toujours vivante.

Codage par Magma.
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Daria Bradley
Affiliation : Résistance
Magie : Serum de magie
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Inventaire : Toile d'Arachnée
Daria Bradley
Le voilà mon secret captain, je n'ai jamais cessé d'être en colère !



Mar 27 Fév - 14:02

what goes around comes around
ft. Séléna Isayeva

Longtemps qu’elle n’a pas eu autant d’interactions en si peu de temps, Daria, habituellement cantonnée entre quatre murs agrémentés de barreaux, avec à peine suffisamment de place pour faire trois pas. Ses rares sorties sont programmées à des instants favorisant l’isolement, on s’assure qu’elle ne peut pas croiser grand monde, pour sa propre sécurité, des fois qu’un soldat décide de faire ce que tout le monde attend et de lui ôter la vie. Toujours à son aise loin des autres, la blonde, pourtant, le traitement infligé ces derniers mois commence à avoir raison de son caractère asocial. Avant, elle n’aurait pas calculé la nouvelle personne entrant dans la salle privatisée pour les quelques tests qu’on lui fait subir. Mais aujourd’hui, Daria entame la conversation, même s’il s’agit surtout de se foutre de la gueule des deux abrutis lui servant d’escorte. Ils tentent de s’imposer, mais leur autorité ne fait vaciller personne et l’invitée surprise les passe comme s’ils n’étaient qu’une simple décoration, arguant qu’il n’y a rien à craindre de la situation présente. Elle pourrait s’offenser, Daria, mais elle a conscience de son état. Avec sa maigreur apparente et son teint livide, elle ne possède rien d’effrayant si ce n’est la réputation des carnages passés. Le regard fixé vers l’inconnue, elle l’observe s’approcher tout en gardant ses distances malgré l’assurance étalée il y a quelques secondes à peine. « Tu devrais pas, personne est capable de faire le boulot correctement dans ce royaume. À croire que même Erza est pas foutue d’être efficace. » Comme si Daria valait mieux que les autres, alors qu’elle n’a pas non plus été capable de porter le coup décisif face à certains de ses adversaires. Et puis, compte tenu de la ribambelle de psychopathes parcourant les rangs de l’ancienne guilde noire, les chances pour que Daria en soit la seule rescapée sont plus que minimes. Son attention glisse de l’interlocutrice à cette prothèse venant remplacer la main sectionnée lors de l’affrontement à sens unique contre l’écarlate. Elle effectue différents mouvements, pliant les doigts les uns à la suite des autres, faisant rouler son poignet dans un sens, puis dans l’autre. Chaque mouvement s’accompagne de décharges venant lui titiller les nerfs, contractant involontairement ses muscles. Enfin, son visage s’anime, délaissant l’apathie qu’elle affiche si souvent pour un léger rire étirant finement ses lèvres, accrochant de nouveau ses pupilles à celles de l’effrontée, courageuse derrière sa distance de sécurité. « T’imagines que t’aurais eu une chance rien que de l’approcher ? » Elle fait glisser son regard de haut en bas. « Un vulgaire bout de viande, rien de plus. Si t’avais croisé notre route, tu serais un cadavre parmi tant d’autres. » Un auquel le défunt maître n’aurait pas daigné accorder plus qu’un bref regard, une poupée désarticulée afin d’éviter l'ennui avant que les véritables opposants se décident à intervenir. Il n’y a aucun nom accolé au visage, suffisant pour se dire qu’elle ne fait pas partie du haut du panier. « À quel moment t’as cru que Baram c’était un camp de scouts comme les autres guildes de merde ? » Une alliance de circonstance, au mieux, mais il a toujours été clair que si l’un des piliers venait à flancher, les autres se chargeraient de l’anéantir pour récupérer ses ressources. Manque de pot, Lux s’est effondrée en première. « Tu fais bien la maligne alors que tu vas subir le même sort dans un futur proche. » Elle n’a que peu d’information sur ce qu’il se passe en dehors de sa cellule, les confidences de River au fil des mois et quelques conversations entre gardes. Rien de plus, mais l’ensemble est toutefois suffisant pour comprendre que la situation est aussi alarmante que défavorable. Puis viennent des questions d’un autre genre, les regards soutenus. « T’as besoin d’un discours d’encouragement ? » Assise sur le sol depuis le début de la conversation, elle décide enfin de se relever. « Tu poses pas les bonnes questions. » Et elle avance lentement pour briser la distance imposée entre leurs deux corps. Les deux gardes, observant la scène depuis le début sans forcément pouvoir entendre le contenu de la discussion, la préviennent dès l’amorce du premier pas. « Recule Bradley si tu veux pas nous donner l’excuse de te péter la gueule ! » Mais elle n’écoute pas, Daria, elle n’écoute jamais. « C’est pas de la survie. Y’a juste personne qui semble avoir le cran de me buter. » Elle s’arrête seulement lorsque l’écart est réduit à une poignée de centimètres, laissant tout le monde sur le qui-vive. « T’en meurs d’envie toi, pas vrai ? » Elle peut les sentir, ses pulsions, elle les connaît trop bien pour passer à côté. « T’as les couilles d’aller jusqu’au bout, ou c’était que des mots pour te convaincre que t’es pas une moins-que-rien ? » Elle provoque, avec tout le dédain possible, le regard ancré dans celui de son opposante.

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Séléna Isayeva
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : les 7 péchés
Disponibilité : Daria & Ethan & Ultear (3/3)
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Séléna Isayeva
Je reviens de l'enfer



Mer 3 Avr - 0:01



What goes around comes around


It's you
 
♣  Daria & Séléna ♣


Ce n'est pas un scorpion. Un scorpion c'est inoffensif par rapport à elle. Je le sens, elle est dangereuse. Elle est comme Pierce, elle peut tuer d'un regard, un mot qui sort de sa bouche et me voilà sous l'emprise d'une malédiction. Une soldate edorasienne, du genre bien coriace. Je ne peux pas m’empêcher à cet instant de me demander à quel point l'ancien gouvernement a poussé le bouchon un peu trop loin dans ses expériences. Ils sont tous devenus des supers soldats, les tuer est un enfer sur terre. Daria Bradley est un monstre. Moi, je ne suis qu'une enfant. Et à raison, il n’y a pas si longtemps encore, j'étais membre de Blue Pegasus. Je baignais dans l'innocence la plus totale, la guerre était un jeu, quelque chose que je voyais de loin sans vraiment m'y intéresser. Maintenant, je ne suis plus tout à fait d'accord avec cette définition. Plus maintenant. La guerre c'est sale, ça pue et ça rend aigri. Il n'y a rien qu'à voir le capitaine pour se rendre à quel point ça l'a abîmé. Une partie de moi demande encore à ce qu'on fasse l'amour tous ensemble et qu'on arrête de se massacrer les uns les autres, mais plus les jours passent, plus je me rends compte que la nature humaine refuse la paix. Nous sommes des êtres du chaos, nous sommes là pour détruire, rien de plus. Et je me trouve devant une experte de la démolition.

Je ne peux pas m'empêcher de l'admirer un peu. Elle a subi les pires humiliations, croiser le fer avec la Commandante, c'est un peu la définition de l'enfer en vérité. Même dans mes pires cauchemars, je prie pour ne jamais m'attirer les foudres de la rouquine, elle me fait penser au Balrog en quelque sorte, très méchant, très gros, très létal. Quoique est-ce qu'un Balrog voudrait affronter Knightwalker ? Y a des limites au masochisme ! C'est une démone parmi les démons. Elle représente à elle seule une barrière de protection, sans elle et la peur qu'elle inspire, la capitale serait un tas de cendres depuis longtemps. Alors se dire Bradley a quand même essayé de se battre, c'est à la fois suicidaire et classe. Elle se met à m'insulter, crachant ses mots avec une telle rage, je dois l'admettre, j'ai peut-être trop pris la confiance. Je peux le voir, le fossé de puissance qui nous sépare. Je suis encore très loin de son niveau, très très loin même. Alors quand elle s'approche, l'envie de fuir s'accroche à mon estomac, espérant que je prenne la poudre d'escampette. Je ne peux pas, pas après avoir joué la belle devant elle, quand on fait une connerie, on assume. On assume d'être con et qu'on a provoqué la mauvaise personne. Les gardes se mettent à lui aboyer dessus, comme si c'était une sale merde. J'ai envie de péter un plomb, elle peut les tuer tous les deux, sans difficulté, comme la pluie qui tombe sur le sol. Ils ne sont pas tout puissants ici.

Elle ne les écoute pas, elle avance, faisant augmenter la pression dans la pièce comme jamais, je ne défile pas, non, ce n'est pas le moment de flancher, il faut tenir, quitte à vomir mes tripes après l'entrevue. Je me sens toute petite actuellement, fragile et cassable. Alors je trouve ça presque admirable de tenir debout, que nos souffles s'entrechoquent.

« C’est pas de la survie. Y’a juste personne qui semble avoir le cran de me buter. »


Avoir le cran de tuer ? Elle a raison, elle me terrifie, ça me demande presque un effort insoutenable de ne pas baisser le regard. Finalement, j'ai encore à apprendre. Je me sens tellement minable d’avoir cru que je pourrais rivaliser avec elle, nous ne jouons pas dans la même cour.

« T’en meurs d’envie toi, pas vrai ? T’as les couilles d’aller jusqu’au bout, ou c’était que des mots pour te convaincre que t’es pas une moins-que-rien ? »

Je la regarde et je tique. Non, je ne pourrais jamais être comme elle. Je suis incapable de tuer de sang-froid, pas encore, j'ai encore trop d'humanité en moi. En m'annonçant à elle précédemment, j'ai essayé d'imiter Pierce, piètre imitation d'ailleurs. Comme une enfant qui joue à l'adulte. C'est ce que je suis, une enfant dans un monde d'adultes. Tant pis, il faut changer de tactique, se jeter à l'eau, je vais faire ce que je sais faire de mieux, provoquer la colère.

"Te tuer ? Non, ce serait grisant quelques secondes et après ... ça servirait à rien en fait."


Je fais le pas qui manque et nous voilà quasiment collées, elle pourrait me mordre sans problème ou même m'étrangler, je ne connais pas vraiment ses kinks, remarque je risque de le savoir rapidement.

"Je me suis trompée sur toi, tu es fascinante."


Je lui souris, je tente un truc, tant pis si je perds un membre mais je dois faire un pari. Sur ce terrain de menaces et de dédain je n'ai pas l'avantage, je vais me faire salement victimiser si ça continue. Je lui caresse la joue doucement, quasiment certaine que la blonde n'a pas l'habitude des marques d'affection et que ça va la déstabiliser un peu. Juste un peu. Je me penche à son oreille et murmure :

"Je ne crains pas grand-chose, car je sais que toi et moi, on peut s'entendre, arrête de montrer les crocs et les gardes pourront relâcher leurs armes."


Je lui fais un bisou empli de luxure sur la joue, histoire de me moquer un peu d'elle, si jamais elle se montre trop colérique, je m'assurerais qu'elle plonge dans une paresse sans nom. Je suis la mage qui rend les gens humains après tout, si elle agit comme un robot, autant faire en sorte qu'elle redevienne ce qu'elle était. Même s'il faut l'avouer que j'y vais absolument au talent et que je n'ai aucune idée des conséquences, tout le contraire de ce qu'on m'a appris en fait. Mais les procédures sont ultras floues quand il s'agit d'interroger les prisonniers. Je me tourne vers les gardes.

"Reculez, vous me gênez."


Quand ils daignent enfin à faire quelques pas en arrières, je souris à Bradley, espérant que ma magie ait un léger contrôle sur elle.

"Du coup, tu veux me mettre un coup de boule ou on peut s'entendre un peu ? Toi et moi, finalement, on a été toutes les deux récupérées par l'armée, on se sert de moi comme d'une arme, tu n'en as pas marre de grogner ? Où tu comptes m'insulter dans tous les sens ?"


Je penche la tête sur le côté en continuant.

« Remarque, si t'es comme Pierce, je sens que tu vas être une mitraillette à punchlines, tu peux y aller, j'ai plus d'honneur à force de vivre avec lui. Tu peux y aller sans problème. »

Codage par Magma.
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Daria Bradley
Affiliation : Résistance
Magie : Serum de magie
Disponibilité : River † Sel
Inventaire : Toile d'Arachnée
Daria Bradley
Le voilà mon secret captain, je n'ai jamais cessé d'être en colère !



Ven 19 Avr - 22:39

what goes around comes around
ft. Séléna Isayeva

Une de plus, un nouveau nom à griffonner sur la liste des incapables, ceux qui refusent d’aller jusqu’au bout en sortant des prétextes pour se donner bonne conscience. « Que des mots en l’air, fallait s’en douter. » Ils se croient tous du bon côté de l’histoire, à vouloir entretenir une morale qui n’a de cesse de les plomber. Terminer le travail dès que la possibilité est présente, telle devrait être la priorité, plutôt que de se vouloir bien-pensant et sentimental, au point de plonger sous une lame vengeresse pour épargner l’ennemie. « T’as une grande gueule et rien pour assurer derrière. T’es sûrement du genre à chialer pendant que tes camarades se font butter devant tes yeux. » L’isolement ne lui a pas mis du plomb dans la tête à Daria, le naturel de ses interactions sociales foireuses revenant avec une facilité déconcertante. De la provocation à chaque phrase, elle ne sait presque faire que ça, un talent pour taper sur le système des gens et jouer avec leur patience. Son apparence rendue moins menaçante par ses conditions de vie précaire, elle garde toutefois un minimum de l’aura accrochée à son nom, celle-là même qui terrorisait une bonne partie de ses adversaires avant que la belle n’entre dans leur champ de vision. Elle installe la proximité comme un moyen d’intimider, cassant la distance séparant les deux blondes pour imposer la pression. Elle pense que le geste va suffire, mais rapidement, Séléna rejoint la danse, bravant l’infime écart encore présent entre leurs deux corps. Les regards accrochés l’un à l’autre, observant jusqu’au plus profond de l’âme, leurs souffles quasiment à s’entrecroiser. Face à face restreint où la surprise prédomine, lorsque d’une caresse, et malgré les provocations de Daria, Séléna vient effleurer la joue de cette dernière. Elle ne s’arrête pas à ce geste inattendu, continuant en douceur, ses lèvres s’approchant lentement afin de murmurer quelques mots. Chacune tente de déstabiliser l’autre avec ses propres armes, presque à s’étreindre dans l’échange en attendant de voir laquelle cédera en première. « Tu devrais craindre plus de choses. » Murmure-t-elle à son tour. La peur ne possède pas uniquement des aspects négatifs, elle permet de garder les sens en éveil dans des situations cruciales. À peine la caresse sur sa joue cesse que Daria vient saisir le poignet de la blonde, avec plus de vigueur que nécessaire. Le physique amoindri par la prison ne l’empêche pas d’avoir suffisamment de force pour entraver le bras de Séléna. « Tu penses vraiment que j’en ai quelque chose à foutre des deux autres cons ? Ils sont juste là pour décorer la pièce. » Certes, elle n’est pas dans une forme olympique, mais lorsque les restrictions magiques ne viennent pas nullifier le sérum coulant dans ses veines, elle reste plus dangereuse que les deux gus affectés à sa surveillance. Non, la seule personne posant problème sur l’instant reste le type en blouse blanche dans la pièce voisine. Lui, d’une simple pression sur un bouton, possède la capacité d’envoyer Daria au sol, ou tout du moins, c’est ce qu’on lui a répété un nombre incalculable de fois depuis son opération. « Un conseil : la prochaine fois que tu veux jouer la grande, va jusqu’au bout. »

Les gardes s’agitent, face à la scène, mais se contentent de mots, la proximité des deux jeunes femmes les empêchant d’intervenir physiquement pour s’en prendre à la prisonnière. Elle est prise au dépourvu, Daria, face aux lèvres qui viennent s’échouer sur sa joue et ce qu’elle ressent au même instant. Sa main se relâche, libérant le poignet, alors que son regard vient à nouveau se fixer sur Séléna, dans un mélange d’émotions. Les gardes reculent face au contact rompu et à l’invective de la blonde. Daria, elle, reste dubitative face aux initiatives de Séléna jusqu’à sa nouvelle tirade. « Si j’avais voulu m’en prendre à ta gueule d’ange, tu serais déjà en train de bouffer le sol. » Moyen détourné d’avouer qu’à aucun moment, elle n’avait eu l’intention d’utiliser plus que des mots pour s’en prendre à la blonde. « Viens pas nous comparer, t’as décidé de jouer au soldat pour faire la belle en uniforme. On a rien en commun, Barbie. » La voir comme simplement récupérée par l’armée, c’est grandement minimiser l’impact qu’ont eu les militaires sur la vie de Daria. Ils l’ont foutu dans une putain de cage, l’ont transformé en cobaye avant d’en faire une tueuse au service du royaume et de lui affubler le titre de traître quand elle a saisi l’opportunité de la liberté. Encore aujourd’hui, ils agitent les chaînes autour de son cou pour la contrôler à leur guise. Les pensées qui viennent emplir son esprit n’ont rien d’agréables, brisant le masque impassible qui rend d’ordinaire son visage inanimé. Première à briser le face-à-face, elle se retourne pour faire quelques pas à l’écart de son interlocutrice, tâchant de refermer la boite de Pandore contenant ses souvenirs. La mention de River aide à ramener le calme. « Merde. T’es le nouveau cas social de Riv ? » À croire qu’il ne peut pas s’empêcher de se foutre dans la peau du sauveur, volontairement ou non. « Bienvenue au club. T’attends pas à grand-chose, son taux de réussite frise le néant absolu. » Séléna gagne tout de suite en intérêt juste en prononçant un nom, la curiosité l’emportant pour savoir à quel point toucher à la blonde pourrait affecter River. « T’es seulement une femme de ménage ou t’as un minimum d’utilité ? » En d’autres mots, est-ce qu’elle compte davantage que les vulgaires soldats dont l’activité principale consiste à récurer les moindres coins de la caserne pour satisfaire les tocs de Pierce ?

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Séléna Isayeva
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : les 7 péchés
Disponibilité : Daria & Ethan & Ultear (3/3)
Inventaire : - Kit de soin
- PHS
- Boisson de héros
-Pistolets x2 + cartouches d'ether
-Epée empruntée à Son Sergent-Chef
Séléna Isayeva
Je reviens de l'enfer



Mar 30 Avr - 21:55

what goes around comes around

 Daria était dangereuse. Séléna le savait, elle le savait même pertinemment. Mais comme un papillon attiré par la lumière, Séléna se brûla les ailes. Elle n'avait jamais eu à faire à ce d'individus, si River avait été malmené par la vie de plusieurs façons possibles, il avait réussi à maintenir le cap. Non sans mal, mais il avait réussi. Ou alors, la blonde le surestimait grandement, mais ça, elle n'y croyait absolument pas. Alors en se retrouvant devant Daria, elle se sentit véritablement démunie. Comment faire devant un être humain qui avait subi les pires affronts ? Les pires sévices. Séléna aurait dû la mépriser comme elle avait fait précédemment mais en regardant dans les yeux fous de Bradley, elle voyait une version détraquée de ce qu'elle aurait pu devenir. Elle aussi avait frôlé la folie, elle la frôlait tous les jours en vérité.

Alors quand Daria saisit son poignet, Séléna n'eut aucun réflexe de survie, elle se laissa faire, qu'est-ce qu'elle aurait pu faire de toute façon ? Même affaiblie, elle pouvait lui tordre le poignet facilement, foutu sérum ! Plus elle le voyait en action, plus elle le convoitait. Séléna maudissait sa propre faiblesse. Elle détestait ne pas pouvoir foutre des grands coups de crampons dans la gueule de son adversaire, tout simplement. Elle était obligée de minauder, de jouer sur ses charmes complètement inefficaces, c'était rageant. Ce sentiment d'être une enfant dans la cour des adultes était frustrant. Mais elle devait apprendre, c'était fini les cours, maintenant, c'était la réalité du terrain. Même si Séléna savait très bien qu'au moindre mouvement plus brusque de Bradley, celle-ci finirait dans les bras de Morphée. L'ancienne Blue Pegasus ne saurait le supporter, son ego était en jeu, elle ne voulait de personne pour l'aider, et encore moins quand les secours étaient les fous en blouse blanche.

« Si j’avais voulu m’en prendre à ta gueule d’ange, tu serais déjà en train de bouffer le sol. Viens pas nous comparer, t’as décidé de jouer au soldat pour faire la belle en uniforme. On a rien en commun, Barbie. »

Oui, c'était vrai. Séléna aurait déjà dû perdre toutes ses dents dans cet échange, elle pouvait lui faire face uniquement parce que Daria était réduite à l'état de bête. Et au fond d'elle-même, Séléna avait cette peur animale qui la suppliait de partir et de laisser les gardes mettre un coup de taser à Daria pour qu'elle puisse la laisser tranquille. Mais dès qu'elle prononça le mot Barbie, Séléna éclata de rire. Tout simplement.

Ce n'était absolument pas pour se moquer d'elle, au contraire, mais elle avait tellement raison. Séléna, c'était une bimbo. Séléna, avant c'était le mannequinat, c’étaient les cocktails, les vêtements de luxe, c'était l'insouciance de la vie de riche. Séléna avait vécu dans une tour d'ivoire, elle avait connu la vraie paix. Daria avait peut-être vécu une vie de merde, mais la soldate avait tout autant morflé. Tous ses amis ou quasiment étaient morts, sa maison avait brûlé, on l'avait soigné de force. Et quand elle avait voulu mourir avec le peu de dignité qui lui restait, on l'a empêché. Séléna était devenue un peu contre son gré une soldate, vivant tel un parasite accroché au dos de Pierce. Elle n'était absolument plus une Barbie, c'était devenue une sorte de zombie qu'on avait laissé vivre. Même si elle appréciait son chef, il arrivait certains soirs où la blonde se sentait comme un rat de laboratoire, où on observait jusqu'où elle pourrait aller. Elle était idiote de continuer, bien évidemment. Mais quel autre choix avait-elle vraiment ?

"Putain, la gueule de la Barbie toi ! J'ai plus une gueule de Lego qu'autre chose."

Auto-clash de l'enfer pourtant obligatoire. Séléna avait perdu de sa superbe, elle n'avait plus rien à voir avec la beauté qu'elle avait été jadis, elle était devenue une version fatiguée et terne de ce qu'elle était. Là où elle aurait pu l'insulter, maintenant, elle hésitait, elle avait perdu sa hargne naturelle pour être plus docile. Finalement, l'armée lui avait mis un collier autour du cou sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, preuve de son immaturité.

« Merde. T’es le nouveau cas social de Riv ? Bienvenue au club. T’attends pas à grand-chose, son taux de réussite frise le néant absolu. »

Séléna resta interdite. Jamais on n'avait parlé aussi mal de Pierce aussi frontalement, tout le monde le craignait. Même Séléna avait peur parfois de simplement penser à le critiquer, de peur qu'il s'en aperçoive sans qu'elle sache vraiment. Mais surtout, elle était le nouveau cas social ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Il y avait eu d'autres personnes avant ? Une pointe de jalousie piqua la jeune femme, elle était idiote évidemment. Mais elle pensait être la seule à avoir une relation privilégiée. Elle garda son masque, ne voulant pas permettre à Daria d'exploiter cette faille. Séléna remercia silencieusement ses cours de théâtre.

"Dans mon cas, j'appelle ça plutôt rat de laboratoire, mais je suppose que ton analogie marche plutôt bien. T'es le cas numéro 1 ? Parce que du coup, il a corrigé le tir depuis."

Le voilà le terrain d'entente des jeunes femmes. Un homme, encore et toujours eux. Mais au moins, grâce à Pierce, Sel avait enfin gagné la curiosité de la prisonnière.

« T’es seulement une femme de ménage ou t’as un minimum d’utilité ? »

Séléna croisa les bras, réfléchissant un peu avant de répondre.

"L'enfoiré, il est insupportable avec les tâches, le mec est capable d'aller ramasser des poils de cul à la pince à épiler."

L'idée d'insulter son chef d'enfoiré lui fit avoir des sueurs froides, mais tant pis, elle prendrait un coup de latte plus tard.

«Je ne me débrouille pas trop mal pour le mettre en chien en mission, c'est assez rigolo. J'ai dû mal à obéir, ça l'énerve. Je dois être aussi déviante que les autres sujets de test."

Séléna observa la jeune femme, elle aussi était piquée par la curiosité, elle n'avait pas lu les rapports sur Bradley, du moins pas les plus anciens, bien au contraire. Elle savait qu'elle avait travaillé avec Pierce, mais elle ne connaissait pas la nature de leur relation. Elle voulait en savoir plus. Elle n'avait rien d'autre à faire, Bradley ne parlerait sur rien d'autre, même en un an de geôle, elle n'avait pas craqué, et aujourd'hui non plus.

"Dis-moi, ça fait quoi de s'affranchir d'un hypocondriaque flingué à la javel ? Facile de le semer ? C'est pour une amie, je voudrais prendre des notes au cas où ... Parce que me faire défoncer par les guildes noires, c'est pas un hobby de Barbie."

Elle se prendrait un blâme plus tard, même les gardes étaient sur le cul de comment les deux jeunes femmes parlaient du sauveur de la Résistance, mais pour avoir partagé l'intimité de Pierce, avoir un groupe de parole sur ses tocs ça faisait aussi du bien à la jeune femme. Et Séléna devait réussir à faire parler Bradley, se rendant compte que les deux jeunes femmes avaient peut-être plus en commun que prévu.
(c) ANAPHORE
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