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Aux sombres héros de l'amer † Daria
River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : Le Talent
Disponibilité : Svetlana - Liz - Daria
Inventaire : - PHS
- Gourde infinie
- Toile d'Arachné
- Lacrima-Rappel
- Collier Trompeur
- Lacrima d'invocation Titan (7)
- Un CD dédicacé
- Un sac sans fond
- Lacrima de soin
River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Lun 14 Mar - 1:38
 
Aux sombres héros de l'amer

Riv & Dar

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Attentats sur attentats, les bases tombaient une à une. River vit tellement d’échecs passer sous ses yeux qu’il s’imagina plus d’une fois jeter l’épée, présenter la nuque et attendre la fin. Un tunnel sans fond de morts, il aurait dû être anesthésié, n’en avoir plus rien à foutre. Un de moins, trois de moins, cent de moins, on n’était plus à ça près. Vint le moment où appartenir à l’armée relevait d’un choix plus sécuritaire que rester chez soi. Les villes se vidaient, les bases voyaient un turnover épileptique de soldats. La débâcle vers la Cité Royale n'avait rien de progressive. C'était une course exponentielle. Être préparé à la mort de tout le monde ne rendait pas celle-ci moins douloureuse, mais tant qu’Erza et Mystogan tenaient debout, Pierce comptait faire de même, suivre l’exemple. La vague déferlait sur eux, les repliant dans des bouts de terrains minuscules. River garderait à jamais l’image de leurs carcasses tassées se bousculant les unes les autres, se hurlant dessus sous une pluie diluvienne, la création à l’arrache des couches et des couches de boucliers magiques, la tempête d’explosions ennemies leur giclant à quelques mètres de la gueule, le cinglé parmi eux qui voulut tout saboter, se flinguer et flinguer tout le monde avec lui. Après la chute de violence, le semblant d'accalmie, River était allée voir Daria au soir, comme il lui arrivait parfois. Ça faisait un bail que plus personne ne s’était donné la peine de la démolir pour le fun. Tant mieux, voir du sang dehors, et chez eux, ça lui plombait encore plus l’envie de survivre. River avait toujours eu l’instinct de l’aider quand il la voyait dans un sale état, mais c’était bien moins par résidu d’amitié que par profond désespoir face à cette souffrance systémique insupportable. Il lui avait dit, ce soir-là, qu’ils étaient tous comme elle maintenant, enfermés. Ils le resteraient un certain temps. Daria n’en avait rien foutre, sans doute, mais elle n’avait pas mieux à foutre que l’écouter, certainement. C’était un exutoire pour lui, de relater les faits merdiques de leur vie. Il s'imaginait mal dire ces choses à qui que ce soit d’autre, notamment des gens qui étaient encore assez cons pour croire qu'il savait un peu ce qu'il se passait, ou ce qu'il fallait faire. L’avantage de la situation, c’est que toutes les divisions participaient à l'effort des forces spéciales, parce que cette unité n’était pas illimitée en ressources humaines. La crise prit une telle ampleur que Pierce fut très sérieux, quand il dit qu’il fallait songer à envoyer les prisonniers au combat, et qu’Erza fut tout autant sérieuse, quand elle lui répondit de fermer sa gueule. L’idée se fraya un chemin à son esprit, quand ils manquèrent d’y laisser leur peau lors de leur Xème échec. L’écarlate n’admit pas tout de suite qu’elle l’envisageait. Elle lui demanda, comment il pouvait s’assurer que Daria (elle avait grillé qu'il pensait à la blonde) ne planterait pas une lame dans ce dos qu’il aimait tant offrir à n’importe qui. Il l’ignorait. Il n’avait jamais été foutu d’empêcher la traîtrise, pourquoi ça changerait ?

On confia cette réflexion à d'autres, sans qu’il n’en eut le moindre écho, si bien qu’il fut sur le cul le jour où on le briefa sur sa mission avec Daria. Il haussa même un sourcil en croyant au lapsus, jusqu’à ce qu’on lui parle d'un dispositif magique type camisole. D'une opération. D'un bras bionique. « Je comprends rien, vous l’avez opérée ? » « Pas encore, ça va dépendre de toi. » On ne lui en avait même pas encore parlé. River devait être parmi les rares à pouvoir supporter de la voir. Il n’empêche que c’était complètement con de confier, à ce type, le rôle de convaincre quelqu’un. Pierce ne savait rien faire d’autre que dire les choses sans tortiller du cul, ou péter la gueule pour faire dire oui, à la rigueur, mais on avait besoin de Daria entière. Equipé de l’uniforme noir des formes spéciales, il descendit aux cachots avec la boule au ventre d’être confronté à elle pour une telle demande. Aucun argument solide ne lui venait. Les branches mentales auxquelles il s’agrippait craquaient une à une. Ses pas résonnèrent dans les cavités suintantes, à l’odeur d’humidité, de moisi. Il s’arrêta devant la cellule de Daria et n’eut pas les couilles de la regarder dans les yeux. Il ne les avait jamais vraiment eu depuis qu’il l’avait tirée des griffes de Knightwalker. À la place, il tendit l’oreille, vérifiant à son souffle si elle dormait. Elle était réveillée. « La ville d’Emraja, à Solest, ça te parle ? » Son épaule s’appuya contre le mur et il croisa les bras, geste qui mimait la contenance quand il avait l’impression de n’en avoir aucune. Il ne réalisait même pas qu’à aucun moment, son flegme ne l’avait quitté. Et le fait qu’il ne daigne pas la regarder ressemblait davantage à du mépris, qu’à de l’intimidation. « Elle appartient à Reaper, ces tarés ont érigé un temple à leur imposteure. Les civils y prient comme des connards les vendredi et les dimanche, j’ai la gerbe rien que d’en parler, n’as-tu pas la gerbe de l’entendre ? » Un coup d’œil désinvolte vers elle, à la dérobée. Nouvel intérêt soudain pour la pierre des murs. «. Un camp militaire est établi dans une ancienne base du roi. Ils détiennent un arsenal dont la simple estimation refile la chiasse à la plupart de nos soldats. L’ordre est de raser la base, seulement la base. » Porte tes couilles Riv, tu t’es juré que tu les perdrais pas devant quelqu’un d’autre que la commandante. Son épaule se décolla, il pivota et fit face à la cellule. Son regard acier se posa directement sur elle. « Je veux que ce soit toi qui le fasse. » Il se dit, avec du recul, et maintenant qu’il en parlait, qu’il s’était mis la pression pour rien, qu’elle ne refuserait pas. C’était une évidence. Il lui offrait la chance de sortir voir le monde, et la possibilité de les baiser comme autrefois. Elle ne cracherait pas sur ça.

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Daria Bradley
Affiliation : Résistance
Magie : Serum de magie
Disponibilité : River † Sel
Inventaire : Toile d'Arachnée
Daria Bradley
Le voilà mon secret captain, je n'ai jamais cessé d'être en colère !



Mar 15 Mar - 23:04



Aux sombres héros de l'amer ft. River
Retour à la case départ. Des gouttes qui tombent sur le sol à intervalle irrégulier, chassant le silence oppressant habitant l’espace vital, restreint au strict minimum. Pierres froides et luminosité faiblarde, on ne cautionne pas grand-chose de plus pour les déchets qui finissent enfermés dans les geôles du gouvernement. Jamais elle n’aurait cru se retrouver dans un tel endroit, certaine qu’elle lâcherait son dernier soupir une arme à la main plutôt que derrière des barreaux jusqu’à se faire oublier. La scène se joue encore dans son esprit à chaque fois que l’esprit tente de s’abandonner au repos, vision des pavés teintés par son hémoglobine, maintenu au sol par l’écarlate sans la moindre résistance, le corps mutilé au-delà des limites, les muscles qui ne répondent plus et la cage thoracique à peine animée dans un rythme sans la moindre régularité. Le sommeil est chaotique, encore plus qu’avant, aussi bien par les remous qui agitent son esprit que par les gardiens parcourant les couloirs régulièrement. Peu importe les soldats affectés aux rondes des cellules, chacun d’eux à ce regard rempli de haine lorsqu’il pose les yeux sur la blonde, responsable de la mort de nombre de leurs camarades. Alors ils profitent de la situation, qu’elle ne soit pas en état de pouvoir riposter, à l’abri des regards indiscrets, afin de s’octroyer une sorte de rétribution. Passages réguliers pour extérioriser l’aversion qu’ils lui vouent, tout autant que la frustration d’une situation territoriale de plus en plus sensible. On lui a promis l’enfer un nombre incalculable de fois, pour lui faire regretter de ne pas y être passée sous les coups de Knightwalker. Ils frappent toujours aux mêmes endroits, empêchant la guérison, ouvrant à nouveau les plaies avant de la laisser éclatée à même le sol, comme s’il ne s’était rien passé. Personne de prévenu, ils espèrent sûrement qu’elle finisse par claquer à force de lynchage, ou simplement par riposter, histoire d’avoir une excuse pour aller jusqu’à terminer le boulot eux-mêmes. Mais malgré les provocations et les violences, Daria reste sans réactions, comme un mannequin sans âme. La notion de temps lui a rapidement échappée, jours, semaines et mois s’entremêlant, il n’y a que le tourment des interrogatoires de la troisième division et les visites occasionnelles de River qui lui permettent de s’accrocher un minimum à la réalité. Quand il tente de l’aider en voyant son état pitoyable ou qu’il lui confie la détérioration de la situation extérieure. Il aura fallu toute cette merde pour qu’ils puissent discuter sans attenter à la vie de l’autre, même si les échanges restent pesants, les confidences face à l’indifférence.

Les violences s’amenuisent dans la durée, lassitude face à l’absence de réaction, ou une partie des soldats qui s’occupaient de les administrer ont claqué quand la face du royaume a inéluctablement changé pour donner la prédominance aux guildes dissidentes. Les forces du roi ont finalement cédé pour ne préserver que la Cité royale est quelques terres aux alentours, mais les détails en sa connaissance restent des plus sommaires, rien de plus que les brèves confidences du Pierce. Combien de temps avant que le dernier bastion de Mystogan ne finisse lui aussi par tomber ? C’est l’idée qui lui trotte dans un coin de l’esprit, la perspective que les barreaux qui la privent de liberté ne lui feront plus obstacle très longtemps. La patience lui a toujours fait défaut, trop conne pour calculer sur le long terme, trop folle pour réussir à se retenir de mettre en action toute l’agressivité qui pouvait l’animer. Sans ça, Daria aurait eu l’intelligence de fuir lors de sa dernière visite dans la capitale, plutôt que de vouloir faire la maligne, à se croire invincible malgré l’arrivé d’Erza. La branlés aura au moins eu l’avantage d’une réflexion forcée, un an à ronger son frein en attendant une opportunité.

Pas qui résonne en écho contre la pierre froide, la démarche, connue, attire l’attention de la blonde, au point que la silhouette qui vient se planter devant sa cellule n’offre aucune surprise. Plaquée au fond de sa prison, à peine discernable dans l’obscurité, elle n’offre aucune réaction, comme bien trop souvent. Emraja ? Le nom lui évoque un bref souvenir, mais rien de vraiment palpable, sûrement qu’ils ont dû s’y rendre à un moment ou un autre, pour une quelconque affectation. La ville fait maintenant partie du territoire des tarés, mais au fond, qu’est-ce que ça peut lui foutre, dans sa situation ? Elle n’a jamais caché son aversion particulière pour les Reapers, s’imaginer qu’ils ont maintenant tout un territoire rempli de simplets qui prient leur gourou n’arrange pas vraiment la chose. Les détails lui semblent superflus, même pas d’informations qui pourraient justifier un cas de conscience, raser une base ennemie sans toucher à la population n’a rien d’exceptionnel. L’indifférence pointe à nouveau son nez, mais s’évapore presque aussi rapidement sur les derniers mots du brun. Il y a quelques secondes de silence, comme pour s’assurer qu’elle avait bien entendu, avant de lâcher un soupir rieur. Daria se relève avant d’avancer jusqu’à se trouver à une poignée de centimètres des barreaux, sortant de l’obscurité pour soutenir son regard. « C’est autant la merde que ça ? » Au point de venir confier une mission à celle qu’un grand nombre de soldats voudrait juste voir crever. « T’as plus personne d’autre à envoyer que des prisonniers et des infirmes ? » Les bras viennent s’appuyer sur la grille, dévoilant la main droite amputée et les cicatrices héritées de la correction infligées par la commandante. Elle peut encore se battre, mais beaucoup moins bien avec ce corps handicapé. Ce n’est toutefois pas vraiment ce qui la tracasse le plus dans cette demande incongrue. « T’as vraiment le feu vert pour faire une telle proposition ? Avec toutes les emmerdes que ça va te causer ? » Il est facile de s’imaginer le nombre de possibilités pour qu’une telle entreprise parte en couille, elle a la revanche tenace, la Nihayat, c’est pas certain qu’elle puisse se retenir en croisant les types qui la torturent depuis son emprisonnement. « Admettons que je dise oui. J’ai le droit de sortir de ce trou à rat en échange d’une mission suicide… Elle est ou l’arnaque ? » Les pupilles ne vrillent pas depuis que leurs regards se sont accrochés. Beaucoup se seraient sûrement inquiétés de la partie "mission suicide", mais Daria, c’est le seul type de mission qui éveille un minimum son intérêt. Non, ce qui l’intéresse vraiment, c’est de savoir par quel moyen ils vont bien pouvoir s’assurer qu’elle ne va pas leur mettre à l’envers à la première occasion. La réponse est retenue, pour le moment, parce qu’elle envisage sérieusement la proposition, pour l’impertinence d’enfiler de nouveau la tenue des forces spéciale après tant d’années à les affronter, tout autant que pour la possibilité de venger la défaite des lumières ou encore l’occasion de sentir à nouveau le soleil chauffer sa peau.

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River Pierce
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River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Ven 18 Mar - 1:58
 
Aux sombres héros de l'amer

Riv & Dar

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« C’est autant la merde que ça ? » « On en est là, ouais. » « T’as plus personne d’autre à envoyer que des prisonniers et des infirmes ? » Scepticisme compréhensible, même si elle se doutait qu'elle n'était pas n'importe quelle prisonnière, ni infirme. La blonde flairait la douille avant même d'envisager toutes celles qu'elle pourrait essayer de leur mettre. « Si, mais disons qu’on entame des procédures de préservation. » « T’as vraiment le feu vert pour faire une telle proposition ? Avec toutes les emmerdes que ça va te causer ? » Bonne question. D’un côté, il se trouvait profondément con d’avoir fait une demande pour laquelle il n’avait pas l’impression d’avoir les épaules, de l’autre… il fallait bien faire crever d’autres personnes que ses hommes. Et qu'est-ce que ça pouvait lui faire, à elle ? « Tu t’inquiètes pour moi ? » éluda t-il narquoisement, un sourcil haussé. Depuis sa captivité, il ne l’avait jamais trouvée plus vivante qu’à présent, face à la perspective de sortir. River aurait dû se réjouir de sa déchéance, mais il n’avait jamais réussi. Et voilà qu’il se sentait drôle de percevoir les nuances de sa voix changer. Elle n’en avait rien à foutre pourtant, de leur gueule, de la sienne, peut-être qu’elle esquissait déjà des plans d’évacuation dans son esprit de sociopathe. Il savait tout ça. Malgré tout, son cœur s’allégeait de ne plus trouver la meuf éteinte qui n’attendait rien de la suite. « Admettons que je dise oui. J’ai le droit de sortir de ce trou à rat en échange d’une mission suicide… Elle est ou l’arnaque ? » L’arnaque était dans la question. Cependant, Daria avait sa façon de voir les choses. « Mais c’est déjà un oui, n’est-ce pas ? Je le vois à ta gueule. » remarqua t-il. Là résidait tout l'intérêt d'avoir les gens bien en face quand on leur causait. Une lueur d’intérêt s’était installée dans ce regard, morne, une lueur discrète, mais River ne pouvait pas la rater. Elle voulait partir. Elle n'avait rien à perdre à part sa vie. Et vue la façon dont Bradley avait atterri ici... elle ne devait pas lui importer tant que ça. « … Je serai présent mais compte tenu de… » il soupira et la reluqua de haut en bas. Elle était dans un état des plus merdiques. Son air blasé valut un long discours à ce propos. Savoir qu'elle allait devoir se confronter à l'armée Reaper avec une carte handicapée lui faisait un peu honte. Mais il n'y avait pas de lumière ici, une humidité insidieuse, et personne ne se préoccupait d'elle à part lui. Même le sérum n'avait pas aidé le temps à la guérir. « Tu auras entre deux et trois fois moins de chance de survivre. Et moi j’ai 90 % de chance de ne pas avoir envie de sauver ton cul cette fois. Quant au sort qui t'est réservé si tu essaies de nous la mettre à l'envers, je laisserai la technologie répondre à ça. D’autres questions ? » C’était la première fois qu’il mettait les mots sur ce qui était arrivé l'an dernier, face à Erza, et qu’il réalisait vraiment ses actes. Riv l’avait sauvé avec la férocité qu’il gardait pour sa propre escouade, ou pour lui-même. L'avenir donnerait peut-être raison à ce geste, peut-être pas. « Je sais le choix que je ferais à ta place, entre mourir à l’air pur, couvert de sang, et mourir dans ce trou, couvert de pisse. »

Il recula et avisa le geôlier, qui semblait émettre quelque réserve de par son immobilité persistante. « Vous voulez ma photo ? Bougez-vous le cul. » L'intéressé obtempéra. Le déclic de la suspension de magie retentit, déverrouillant la cellule. La ferraille grinça. River se tint immédiatement sur ses gardes. Au moindre mouvement de travers, il comptait l'écraser. Le geôlier s'inquiéta qu'il ne prévoyait pas de liens magiques pour elle. C'est un tigre imprévisible qu'on libérait. River l'envoya paître à sa remarque. La blonde eut le droit à un avertissement. « Viens Bradley. Au moindre écart, je te pulvérise. » Le choix de mot n’avait rien d’un hasard. C’est ce qui se rapprochait le plus du sort qu’Erza lui avait réservé naguère. Il ne chercha pas à l'attraper par le bras, ou à la contraindre à avancer. Elle devait agir par elle-même. Il misait gros en voulant lui accorder un semblant de confiance sur le terrain, ça devait commencer dès maintenant. Confiance étant un grand mot, la première chose à faire serait d'installer le dispositif magique qui la briderait, sans lequel Pierce devrait se retrouver dans la même cabine si une envie de chier lui prenait, franchement il préférait éviter. Sa vie était déjà assez pourri. Cependant, le joug d'un tel appareil pouvait avoir ses limites. Sans avoir besoin d'être aussi intrusif qu'aux frontières du gênant, on ne devrait pas la lâcher d'une semelle par mesure de précaution.  L'obscurité se désépaissit à mesure qu'il gravissait les escaliers, jusqu'à laisser place à une cour close, cerclée de mur de pierre. Si la lumière naturel écrasant leur tête le dérangea, il n'imaginait pas ce qu'il pouvait en être de Daria, qu'il surveillait du coin de l’œil. Putain le duo avait même son public. Des dizaines de regard braqués sur elle. Ils avaient l'air au mieux méfiants, au pire prêts à lui trancher la gorge, en passant par le goguenard de la voir réduite. Le seul point commun entre tout ça, c'est que l'idée de mobiliser cette meuf avait tout l'air d'une bonne idée de merde pour eux. Pierce n'avait pas baratiné sur la catastrophe qu'était leur vie, au point de s'abaisser à ça. Le lieutenant se trouvait là aussi. Riv donna un hochement de tête, comme quoi il maîtrisait la situation alors que, que dalle, et le gradé répondit par un mouvement de menton sévère en direction des laboratoires en réponse.

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Daria Bradley
Affiliation : Résistance
Magie : Serum de magie
Disponibilité : River † Sel
Inventaire : Toile d'Arachnée
Daria Bradley
Le voilà mon secret captain, je n'ai jamais cessé d'être en colère !



Ven 18 Mar - 22:28



Aux sombres héros de l'amer ft. River
Est-ce que l’inquiétude fait partie de ses préoccupations, est-ce que ça ne l’a jamais été ? Elle voudrait se persuader d’une réponse négative, mais leur relation est un entremêlement bordélique impossible à déchiffrer, au point de ne jamais avoir de certitude sur la tournure des événements. Chacun a eu l’occasion de prendre la vie de l’autre, et pourtant, tous les deux se tiennent bien là, face à face, le muscle cardiaque toujours en activité. « Je peux te retourner la question. » Daria, elle a juste retenue sa lame, geste inconscient qu’elle n’est toujours pas capable d’expliquer pleinement, là où le brun a plongé sciemment sous la lance de sa commandante pour priver l’audience militaire encerclant la scène d’une mort qu’elle aurait sûrement fêtée. « Qui de nous deux a empêché Erza d’offrir un spectacle à tous ces soldats ? » Malgré toutes ces déclarations mutuelles, promettant à l’autre de le libérer de cette existence chaotique, aucun n’est capable de porter le coup fatal, les destins restent enchaînés depuis des toutes ces années. Bien sûr que c’est un oui, River a tellement fait face à l’indifférence de la blonde qu’il peut lire la moindre trace de réaction venant animer ses traits. Pour autant, elle ne prononce toujours pas le mot, seul semblant de pouvoir auquel elle peut s’agripper, c’est dire la situation merdique. « … Je serai présent mais compte tenu de… » Première fois que leurs regards se quittent depuis plusieurs minutes, Pierce détaillant l’état lamentable de la blonde. « Compte tenu de ma condition pitoyable ? Tu peux le dire, je ne vais pas le prendre mal. » Le corps est ravagé par les violences d’une vie rythmée par les affrontements, amplifiées par le traitement particulier reçu ces derniers mois, même le sérum parcourant ses veines n’a été d’aucune aide, la faute aux restrictions magiques implémentées dans les prisons du gouvernement. Personne ne serait réellement impressionné de voir une loque pareille sur un champ de bataille, à part servir pour détourner l’attention, il n’y a pas grand-chose qu’elle puisse espérer faire contre les illuminés. « D’autres questions ? » À son tour de rompre le lien visuel, les pupilles plongeant vers le sol. Le besoin de savoir lui brûle les lèvres, elle n’a que l’ignorance de son côté, peut-être que lui peut tenter d’apporter un semblant de réponse à ce lien qui semble les maintenir en vie. « Pourquoi ? » Adieu l’assurance et l’indifférence, tout se fait la malle en un seul mot, comme si les défenses tombaient l’espace de quelques instants. « Pourquoi tu ne l’as pas laissé terminer ? » Et mettre fin à toute cette merde une bonne fois pour toutes.

Le regard reste fuyant jusqu’au grincement métallique accompagnant l’ouverture de la cellule. Évidemment qu’elle ne veut pas rester ici jusqu’à la fin, c’est la seule certitude qu’elle possède, qu’il y aura une arme dans sa main le jour où viendra sa mort. Quelques secondes de flottement, avant d’entreprendre une démarche maladroite pour sortir de sa cage. Coup d’œil adressé au geôlier, esquissant un sourire face à l’inquiétude palpable de celui-ci. « Viens Bradley. Au moindre écart, je te pulvérise. » C’est pas dans un tel état qu’elle va tenter quelque chose, un simple geste menaçant n’aurait même pas la chance d’être complété avant de se faire exploser. « Bien Caporal… Ou s’est quoi ton grade maintenant ? » La luminosité se dessine pas à pas et, quand ils finissent par atteindre l’extérieur, le flot de sensation force une paralysie éphémère. La lumière brûle les pupilles, le soleil, même timide, chauffe la peau, les bruits agressent les tympans. Finalement, la cours lui apparaît, dévoilant les soldats qui l’occupent, tous les regards fixés sur sa personne, certains animés par la haine, d’autres par la méfiance, ou même par l’incrédulité de la scène. « Pas étonnant que Baram vous ait cassé la gueule… La moitié de ces types sont à deux doigts de se chier dessus en regardant un zombie. » Constat sur un ton neutre avant de prendre une direction inconnue, la blonde suivant River vers là où il veut la mener. Des scientifiques comme comité d’accueil lorsque les deux pénètrent dans une pièce après avoir traversé la cour. « Tu me fais une visite pour la nostalgie ? » Pas grand-chose n’a changé par rapport à leur première visite, ce même laboratoire où, lors de leur passage en prison toutes ces années auparavant, on leur avait injecté le sérum expérimental qui coule encore dans leurs veines. Rien de ce qui se passe ici n’est agréable, et pour sûr que cette fois ne sera pas différente. Palabres techniques pour expliquer ce qui va suivre, opération pour lui implanter un dispositif proche du cœur qui servira de sécurité, pouvant être déclenché par les personnes responsables de ses futurs agissements pour l’incapaciter, de manière temporaire ou létale, suivant la situation.

La remise sur pied s’effectue sur plusieurs jours, capacité de récupération légèrement facilité par le retour en fonction du sérum maintenant que la belle ne se trouve plus dans une prison dénuée de magie. La peau reprend des couleurs, la silhouette semble plus vivante maintenant que les cicatrices s’estompent faiblement. Daria quitte son état de loque ambulante maintenant que les conditions de vie redeviennent humaines. Au-delà du bridage implanté, les scientifiques en ont aussi profité pour lui octroyer une prothèse, main artificielle remplaçant celle perdue au combat. Sensation bizarre que de retrouver l’usage d’un membre fantôme, les nerfs s’enflamment au moindre mouvement, on l’a prévenu que le temps d’adaptation sera long, et que la douleur persistera sûrement encore plus longtemps. Nihayat reste isolée du monde extérieur, pour éviter les problèmes, qu’elle ou les soldats opposés au plan de River pourraient causer, jusqu’au moment où vient l’heure de reprendre du service. La tenue des forces spéciales trône devant la blonde, hésitation jusqu’au dernier moment avant d’enfiler des habits qu’elle pensait ne plus jamais utiliser. On vient la chercher avec une escorte digne d’un membre haut gradé, ou d’une criminelle qu’on emmène au cachot, au choix, pour la mener jusqu’à une salle de briefing pour recevoir les détails de cette mission suicide que River lui a promis en échange de cette pseudo-liberté. « Comme au bon vieux temps. » L’amusement étire ses lèvres face à une scène familière d’une époque différente.

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River Pierce
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River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Sam 19 Mar - 16:23
 
Aux sombres héros de l'amer

Riv & Dar

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« Je peux te retourner la question. » Mais c’était du sarcasme putain. Il était sûr que non, cependant, sa réaction sema le doute. Elle rejetait la pierre comme un coupable à court d’argument. « Qui de nous deux a empêché Erza d’offrir un spectacle à tous ces soldats ? » Il avait conscience du gouffre entre se jeter à corps perdu dans un sauvetage, et hésiter une seconde de trop à porter un coup fatal. Persistait d’ailleurs la certitude, que sans Erza, elle l’aurait achevé. C'était juste une question de timing. Il ne savait pas quelle sensation était la pire. La douleur d’avoir aimé sans le moindre putain de milligramme de réciprocité. Ou la culpabilité de n’avoir jamais lâché prise malgré tout. L’écho à ses démons ne fit souffrir son mur de désinvolture d’aucune fêlure. « T’inquiètes pas, ça fait bien longtemps que je me suis mis le merci que tu me dois dans le cul. J’en attends rien. » Il avait encore ses mots en tête. Personne n’en avait rien à foutre d’elle, avait-elle dit, et il avait fait partie de ces gens-là à ces yeux. Ils furent les marginaux, les miséreux, les délinquants repentis de la division, River s’était toujours senti proche d’elle pour ça. Il ne niait pas son problème capital à montrer ses émotions, ses sentiments, à y mettre des mots, il fallait lire ses actes pour le comprendre, il s’exprimait par eux. Et malgré cette nature, il avait réussi à donner les mots. Il lui avait dit, quand c’était trop tard, qu’elle était importante à ses yeux. Elle savait qu’il avait souffert de sa trahison. Que pensait-elle de lui à l’époque ? Qu’il la gardait près juste parce qu’il en avait besoin ? Elle savait aujourd’hui que ce n’était pas le cas, elle savait qu’il ne mentait pas. Et pourtant, pourtant, cette bouffonne demanda « Pourquoi ? » Même si elle ne le portait plus sur lui, elle avait ce regard. Celui qui lui donnait l’impression que leur relation fut authentique, pas une création de son imagination naïve. Qu’à l’époque, elle avait tué pour lui, et non pour son propre plaisir. Qu’il avait compté pour elle et qu’elle s’en souvenait encore. C’est tout ça qui l’avait hanté depuis leur combat, mais ce n’était qu’une toile de fond. Car au moment où la lance d’Erza se levait, il n’avait pas eu le temps d’introspection, de ce qu’il croyait être vrai, de ce qui pouvait l’être. La seule chose qu’il avait ressentie, c’était la peur de la perdre. Comment pouvait-elle ne pas savoir ? Depuis quand un mec aussi borderline tenait tête à Erza pour un code de soldat foutrement archaïque dans un monde où régnait la haine et la peur et le désespoir et le chaos ?

« Tch. Je me demande combien nos vies seraient différentes si t’avais juste été un peu moins conne... » dit-il, et sa voix était trop faible pour qu’il puisse y placer le mépris qu’il voulait. Il n’y avait que de l’amertume, et du regret, teintant ses yeux d’un voile infiniment triste. Libérer la bestiole eut le mérite de l’éloigner de ce sentiment de boule au ventre. La compression se ressentait à chaque respiration, insupportable. « Bien Caporal… Ou c’est quoi ton grade maintenant ? » Il leva légèrement le bras, présentant l’écusson des trois ailes au biceps. « Sergent. Mais j’peux me passer des formalités. T’es pas des nôtres. » Le nouvel environnement, le monde extérieur d’une clarté agressive, ne lui fit pas perdre son sens de l’observation. « Regarde la gueule que tu te paies dès que tu croises un miroir, t’auras un frisson aussi. » L’hôpital se fichait de la charité, mais pas trop, Daria avait vraiment l’allure d’une revenante s’étant déterrée avec les ongles. Lui il avait juste l’air de lui-même. River ne céda pas à sa demande de visite, peut-être s’intéresserait-il à sa nostalgie le jour où elle aura un cœur à la place d'un entonnoir dans la poitrine. Le bridage magique permit à River de respirer. Passer ce temps avec elle, constamment sur ses gardes, constamment rappelé au temps d’avant, l’avait moralement épuisé. D'autres prirent le relai.

Le jour de l’opération, les discussions étaient déjà bouclées quand Daria débarqua dans la grande salle de commandement, escortée de toute part. Les soldats semblaient être dans l’attente depuis quelques minutes déjà, bras croisés. Personne n’adressa la parole à la recrue, personne ne lui dit ce qui allait se passer. River était absent, car en second brief avec une autre équipe. On avait rangé les plans. Clifford, devenu caporal, était le seul autre vestige de leur ancienne unité, le plus sanguin de tous. Le bougre se canalisait en agissant comme si Daria n’existait pas. Pierce l’avait bien prévenu qu’il lui atomiserait la gueule au moindre pet de travers. L’effort que le calme lui demandait équivalait à ce qu’il faudrait à son sergent pour convaincre un public dans le rôle d’Hamlet. Ce n’était même plus de l’exceptionnel, mais du miraculeux. River débarqua d’ailleurs avant que Clifford ne change d’attitude. Son regard se figea un instant en se posant sur la blonde. Une vision d’avant qui le prit aux tripes. L’uniforme des forces spéciales. Les cheveux attachés comme à son habitude. Mais pas d’arme, personne ne lui en avait remis. Il détourna le visage. « Qu’est-ce qu’elle vaut ? » demanda t-il aux autres. Il n’avait pas vu Daria depuis toutes ses opérations. « Personne n’a envie de vérifier, mon Sergent » se permit Clifford. Et fais chier, au lieu de se dire qu’il avait besoin qu’elle soit assez compétente pour qu’elle lui serve, River espérait juste qu’elle survive. Comme quoi, lui aussi n’était qu’un gros con. Et son bras ? Est-ce qu’il était assez fonctionnel, pouvait-elle se battre avec ? C’était sa main de prédilection. Il poussa un long soupir. « Allez préparer les Légions. »

Dès que les pas de courses s’activèrent, River saisit le coude de Daria et d’un pivot, l’envoya rendre visite au mur vitesse Nadal. Il n’allait pas se tirer une balle dans le pied à la démolir, cela n’avait rien à voir. Quand il fondit vers elle, les coups qu'il infligea firent appel à ses anciens mouvements, ses anciens réflexes, la souplesse nécessaire quand on percutait le décor (la table de stratégie en l’occurrence), la contraction des muscles pour réduire la douleur d’une frappe, les esquives, les parades. Une fois les muscles chauffés par l’adrénaline, l’esprit en éveil, il arrêta les frais en saisissant fermement ses bras et jaugea son regard l’espace de deux secondes. « On y va. » ordonna t-il alors. Elle fut tirée sèchement, recevant l’impulsion avant d’un trot. À ses côtés, River dégaina une de ses épées et lui tendit le manche dans la course. Le sentiment de danger ne fit que décupler son attention, il n’en montra rien. « La Troisième est en train d’annuler la barrière défensive de la base d’Emraja. Passés les premiers bombardements, on sera largués seuls sur place. L’équipe de Clifford est chargée de récupérer les équipements, ils ne défendront que leur propre gueule. Ne compte pas sur eux. Ne compte pas sur moi. » River avait plusieurs avantages : des outils pour faciliter sa fuite en cas de pépin. Il portait également une oreillette le liant aux autres, le tenant informé de tout à la seconde près, mais pas Daria. Il avait ordre de la garder à portée de voix. C’est pour ça qu’elle n’avait aucune information sur la disposition des Reapers, aucun plan de la base, aucune aide. Pour être contrainte de lui obéir au doigt et à l’œil sur place, aveuglément.


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Daria Bradley
Affiliation : Résistance
Magie : Serum de magie
Disponibilité : River † Sel
Inventaire : Toile d'Arachnée
Daria Bradley
Le voilà mon secret captain, je n'ai jamais cessé d'être en colère !



Mar 22 Mar - 21:51



Aux sombres héros de l'amer ft. River
Tension palpable quand l’arrivée instaure un silence de cathédrale dans la pièce jusqu’alors animée, derniers mouvements pour terminer de dissimuler le moindre détail de la mission, cartes, renseignements sur les forces adverses prévus, informations précieuses glanées par la troisième division pour tenter de maximiser les chances de succès. Tout disparaît rapidement, minimisation des risques pour éviter que la blonde puisse tirer un avantage de la situation une fois l’assaut lancé. Pas de connaissance du terrain, encore moins d’idée sur la position des autres soldats ou les objectifs précis de cette attaque à l’encontre de la nuit. L’attention laisse rapidement place à l’indifférence, les regards se détournent pour maintenir le calme ambiant, impossible de faire autrement pour cacher l’animosité habitant chacun des soldats quant à la présence de Nihayat parmi les forces réquisitionnées pour cette mission. Le choix de la faire quitter sa cage moisie, parce que la situation est tellement merdique, est à des lieux de faire l’unanimité. Il faut l’entrée de River pour animer de nouveau la scène, regroupement rapide, quelques messes basses inaudibles qui ne parviennent pas jusqu’aux tympans de Daria avant qu’un ordre ne sème l’agitation, chacun courant à son poste pour se préparer au départ. Elle attend une consigne, une prise à part, peu importe, l’ignorance qu’on lui impose l’empêchant de suivre un quelconque mouvement, encore moins de prendre l’initiative. Mais ce n’est pas des mots qui lui parviennent, en un instant, la blonde se retrouve balancée contre le mur voisin. Réflexes émoussés par le manque de pratique, couplé à la surprise de l’assaut encaissé, le premier coup porté vient frapper les côtes sans la moindre opposition. La mémoire musculaire fait néanmoins son apparition pour lui permettre de parer, non sans mal, la déferlante que le brun lui assène. L’échange, à sens unique, ne dure qu’une poignée de secondes, mais l’intensité lui fait paraître plus longue, jusqu’à ce que le militaire vienne l’immobiliser, tenant ses bras d’une poigne ferme. Leurs regards s’accrochent sans la moindre faute, la respiration rendue courte par l’adrénaline, elle a les yeux remplis de défis. « On y va. » Balancée à nouveau, cette fois vers l’avant, ils partent en direction des Légions. Finalement, River lui offre un semblant de briefing alors qu’elle saisit l’épée qu’il lui tend avant de l’accrocher à sa taille. "Une fois que le bordel aura commencé, tu te démerdes" résume parfaitement la manière dont les choses vont se passer de son côté. C’est pas comme si elle s’attendait à autre chose. « Bonne stratégie, que chacun reste dans son coin, ça évitera que je me trompe de cible. » Vieille habitude, dans la folie du moment, se retrouver face à un soldat armé en plein milieu du champ de bataille pourrait lui jouer des tours. Le pas ralenti lorsqu’ils arrivent près des moyens de transport, il ne manque plus qu’eux pour prendre la direction d’Emraja. « On se croirait presque revenu à l’époque. » Tous les deux dans le même uniforme, prêt à partir pour se jeter dans la gueule du loup. L’image lui décroche un sourire. « J’espère que t’as moins d’hésitations à tuer qu’à l’époque. » Pas besoin d’attendre la réponse, il ne serait plus du côté des vivants si ce n’était pas le cas, alors elle se dirige vers le seul Légions encore en attente à l’intérieur du hangar.

Un bail qu’elle n’avait pas eu besoin de s’encombrer d’un long trajet pour se déplacer à travers le royaume, ses portails lui ayant fait oublier la patience nécessaire et toutes les émotions grandissantes le temps de pouvoir atteindre sa cible. La blonde tourne en rond sur le dos de la bête, incapable de tenir en place, frustration nourrie par l’attente. « Je suppose que Clifford est foncièrement contre l’idée de me laisser sortir du trou. » Rapport au silence et l’inaction dont il a fait preuve en la voyant, aux antipodes du comportement que tout le monde lui connaît. « T’as vraiment réussi à me faire sortir en étant la seule personne en faveur de ce plan ? » C’est presque un exploit qu’il ait réussi à convaincre qui que ce soit d’autoriser ça. Le regard virevolte dans tous les sens, cherchant la moindre distraction pour tenter d’écourter la perception du temps, l’esprit s’agite et se retrouve animé par un vague sentiment de nostalgie quand chaque visage entrant dans son champ de vision n’évoque aucun souvenir. Ça ne l’interpelle que maintenant, River et Clifford sont les deux seuls survivant de l’époque pré-désertion. « Il est où, le reste de l’unité ? » Daria se remémore leur affrontement à Sycca, mais impossible de mettre un visage sur le membre qu’elle a tué. « Dawn ? Nielham ? » Simple curiosité, pas comme si la blonde était du genre à pleurer sur le sort des autres.

Après une attente bien trop longue à son goût, les contours d’Emraja se dessinent enfin. L’opération se met en place dans cette stratégie lui étant toujours inconnue, la barrière défensive tombe sous l’action des soldats de la Troisième juste avant que les premières détonations se fassent entendre. L’entrée en scène est imminente, au point que l’excitation puisse se lire sur le visage de la blonde. L’épée empruntée quitte sa taille pour venir danser entre ses doigts, mouvements fluides en attendant de pouvoir réellement faire siffler l’acier. « J’ai bien compris que je dois me démerder toute seule… C’est valable aussi dans l’autre sens ? » Est-ce qu’elle va devoir s’occuper des autres quand ils se seront mis dans la merde ? Un choix pas vraiment dans les habitudes de la Nihayat, jamais la première à venir au secours des autres, ils n’ont qu’à savoir gérer eux-mêmes. La première salve de bombardements prend fin et leur Légion vient se mettre en place au-dessus de leur zone de largage. « Crie, si jamais t’as besoin d’un coup de main. » Étincelle de provocation dans le regard, accompagnée d’un sourire furtif avant de se laisser tomber pour rejoindre le sol. Beaucoup trop longtemps qu’elle ne s’est pas mêlée au chaos d’une bataille, impossible d’attendre plus longtemps, encore plus lorsqu’il s’agit de s’en prendre aux forces des Reapers.

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River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : Le Talent
Disponibilité : Svetlana - Liz - Daria
Inventaire : - PHS
- Gourde infinie
- Toile d'Arachné
- Lacrima-Rappel
- Collier Trompeur
- Lacrima d'invocation Titan (7)
- Un CD dédicacé
- Un sac sans fond
- Lacrima de soin
River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Mer 23 Mar - 23:13
 
Aux sombres héros de l'amer

Riv & Dar

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À bord du Légion, Daria fut assaillie par des vers dans le derch l’empêchant de tenir en place. River surveilla tous ses mouvements du coin de l’œil, prêt à la ramener par le colbac à la moindre tentative de fuite. « Trompe-toi de cible Bradley, et ta tête qui roulera par terre ne sera pas l’objet d’une erreur de ma part » prévint-il froidement. Il ignorait la portée du contrôle que leur magie exerçait sur elle. Il ignorait ce qui était possible ou ne l’était pas tant qu’elle n’avait rien tenté contre eux. Et il n’était pas pressé de découvrir les limites de sa prison. « J’espère que t’as moins d’hésitations à tuer qu’à l’époque. » L’époque dont elle parlait ne les plaçait pas face aux mêmes enjeux, où ils étaient contraints de tuer des innocents qui refusaient juste de se soumettre aux lois injustes de Faust, et qui n’avaient même pas les armes pour se défendre. Rien à voir avec leur réglementation actuelle leur interdisant de toucher les civils ou les personnes sans défense, celle-là même que Pierce avait mobilisé à l’arrache pour protéger Daria. Leur cible présente, à des années-lumière, étaient des soldats trop bien équipés ayant massacré à outrance au nom d’une usurpatrice. « Je n’ai jamais eu la moindre hésitation à m’en prendre aux criminels ». Sauf elle, ouais, pas la peine de le lui rappeler, putain. « Je suppose que Clifford est foncièrement contre l’idée de me laisser sortir du trou. » « Il est foncièrement pour l’idée d’écourter ta vie, surtout » précisa Pierce. « T’as vraiment réussi à me faire sortir en étant la seule personne en faveur de ce plan ? » « N’oublie pas comment ça fonctionne. Rien n’est possible sans l’accord d’Erza. » Ou du roi, mais à la Deuxième, la majorité ne répondait qu’à la rousse. Un ordre viendrait de Mystogan en personne que River tournerait la tête vers elle pour vérifier si elle était d’accord.

« Il est où, le reste de l’unité ? » Ceux qu’elle n’avait pas butés ? Ou aurait-il fallu citer ceux-là aussi parce qu’elle ne leur faisait même pas l’honneur de s’en souvenir ? Le sergent n’était vraiment pas d’humeur pour les questions à la con. « Dans mon cul » rétorqua t-il de sa voix monocorde. Elle dût comprendre le fin mot sans qu’il n’eut à le dire. Morts. La rembarrer plutôt que de répondre vraiment lui permettait d’éviter encore plus soigneusement de mentionner l’imposteure qui avait succédé Nielham, et que Daria avait entraperçue en combat. L’ennemie avait travaillé son sujet mais ça ne retirait en rien la honte qu’il éprouvait à être tombé dans le panneau plus fort que les autres. « J’ai bien compris que je dois me démerder toute seule… C’est valable aussi dans l’autre sens ? » Quelques instants plus tôt, elle émettait la possibilité de se tromper. Maintenant, elle parlait de protection. Ce subterfuge réveilla une colère que la mention de leurs camarades tombés n’avait même pas soulevée. Peu importait le nombre de faux-semblants qu’elle aspergerait sur lui, il ne pourrait jamais relâcher l’attention. Daria savait que l’affection l’abrutissait, elle connaissait sa faiblesse et se foutait pas mal de devoir planter un couteau là où la cicatrice ne s’était même pas refermée, River ne pouvait pas la laisser faire. Parfois, lui aussi, il la haïssait de tout son être. « Ne joue pas à ça » lâcha t-il sèchement du bout des lèvres, la mâchoire crispée, le regard traversé d’une profonde mélancolie. Il se redressa sur le Légion à l’approche de la base. « Formation d’une cinquantaine de soldats prévue à notre point d’atterrissage, ou moins que ça, si des bris leur tombent sur la gueule, espérons. Les explosions ne serviront qu’à nous ouvrir le toit, on a besoin de leurs équipements intacts. » Il la laissa se placer devant. « Crie, si jamais t’as besoin d’un coup de main. » Vu le niveau qu’il avait mesuré en quelques coups sur la face, elle aurait vite fait de comprendre qu’il vaudrait mieux se concentrer sur sa propre survie tout du long. Après les détonations, tandis que la fumée s’élevait, Riv’ l’observa sauter avant de faire de même. Seule une petite poignée d'ennemis avaient été blessés par les chutes de pierres.

Juste avant l’atterrissage, le soldat envoya son grappin au mur tenant encore debout et se propulsa en ligne horizontale, traçant un chemin de bruits de fracas auxquels se succédèrent les cadavres. Son pied prit appui sur la pierre et il partit dans l’autre sens en usant cette fois de la vitesse du sérum. Ses élans de bourrin l’envoyaient souvent trop loin, le faisant rouler par terre après avoir fait gicler une dizaine de personnes. Malgré un massacre effréné, à aucun moment n’avait-il perdu Daria de vue. Le calme ne revint pas après la tombée du dernier corps, un fourmillement de pas se fit entendre de toute part, prêt à rentrer dans le grand hall. « Au centre ! » ordonna t-il à Daria avant de s’y rendre d’un bond. De ses sept couteaux qu’il avait sur lui, River lui donna les quatre accrochés à sa ceinture. « T’as intérêt de tous me les rendre. » Il envoya les trois lames restantes vers les intrus pénétrant les lieux, et termina les nouveaux arrivants à l’épée, en profitant pour ramasser ses couteaux en passant près des victimes. Chaque fois que sa partenaire faisait un mouvement, il se tenait prêt à esquiver comme si son prochain coup pouvait lui être destiné. Avant d’être débordé par l’afflux, il saisit le bras de Daria et les envoya hors de la base par la voie des airs à l’aide de l'arachnée. Sa main balança une grenade vers le tumulte formée sous eux. Une fois dehors, il les laissa tomber le long du mur ouest, jusqu’à la présentation de la première fenêtre, vers laquelle il renvoya son grappin. Ils furent projetés à l’intérieur. Après la percée, Riv lâcha son acolyte blonde dans le couloir tandis qu’il se redressa après une roulade. Contrairement à leurs interventions chez les Lunes, River se sentait moins oppressé par les questions de chronomètre. Autant Skyadrum pouvait venir mettre des coups de pression, autant Nyx ne se bougerait jamais le cul. Un cardinal, ou son commandant Malik, serait une menace plus gérable, et aucun ne savait se téléporter. « Tu tiens le coup ? ». Question regrettée aussitôt posée. River était censé s'en battre les couilles d'elle. Et il fallait entamer le nettoyage de cet étage. L'odeur du sang lui prit au nez. « Tch... » Il essuya la flaque écarlate couvrant son visage d'un revers du bras.  « Cliff, entrez de votre côté » dit Riv à son oreillette. Sans aller jusqu’à dire que leur voie était parfaitement libre, elle était plus viable. L’attention se concentrait sur le duo. Le sergent donna un signe de menton vers l'avant à Daria, pour lui indiquer de s’élancer en première. « Magne, Bradley »


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Daria Bradley
Affiliation : Résistance
Magie : Serum de magie
Disponibilité : River † Sel
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Daria Bradley
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Lun 28 Mar - 23:10



Aux sombres héros de l'amer ft. River
Retour au cœur du chaos, la sensation semble tellement lointaine, tout juste palpable face au calme de l’enfermement. Sevrée d’adrénaline, à la manière d’une junkie, la promesse d’une nouvelle dose fait naître un sentiment d’impatience, au point de ne pas attendre plus longtemps à la suite des dernières informations communiquées par River, quand les canons finissent de retentir dans une première salve destructrice, elle plonge. Descente rapide, l’air qui fouette le visage et la poussière soulevée par les tirs qui trace une trajectoire dans le sillage de la blonde jusqu’à ce qu’elle vienne toucher le sol. Les sens sont instinctivement en alerte, autant que son état actuel le permet, observant les alentours. Peu de corps jonchent le sol, les dommages infligés sont pour le moment majoritairement structuraux, autrement dit, la quasi-totalité des forces attendues ne vont pas tarder à leur tomber sur la gueule. Quand les premiers font leur apparition, ils n’ont qu’un instant pour distinguer la situation avant de se voir assaillit par le sergent, va-et-vient létal laissant une traînée de corps derrière lui. Ils ne restent que ceux ayant eu la chance de ne pas se trouver dans la trajectoire du militaire, mais qui ne vont pas échapper à la mort pour autant. À son tour d’entrer en scène, laissant l’acier fendre les airs pour lacérer les fidèles de la secte, éclats d’hémoglobine avant que les corps ne s’effondrent pour rejoindre le compte des cadavres. Si la première partie du contingent habille déjà le sol de rouge, les deux partenaires n’ont pas le temps d’attendre pour connaître la suite, le martellement du prochain groupe d’ennemis se fait déjà entendre. « Au centre ! » L’ordre fuse, et elle obéit sans la moindre remarque, rejoignant directement River avant que l’affrontement ne reprenne. Il lui laisse quatre couteaux qu’il compte bien récupérer à la fin de l’opération. Nouvelle intrusion pour tenter de repousser les résistants, les couteaux volent à peine les premières cibles visibles, mais rapidement le nombre semble trop important pour maintenir le rythme et ne pas se faire submerger. Pas d’échappatoire classique pour quitter la pièce et limiter l’afflux d’opposants, elle récupère une lame balancée avant de se retrouver saisit par le bras.

Fuite par les airs, d’un coup de grappin River leur offre une porte de sortie provisoire afin de pouvoir se repositionner à un endroit moins exposé. Fenêtre comme point de réentrée dans le bâtiment, ils terminent dans un couloir momentanément calme. « Tu tiens le coup ? » Surprise face à cette question, elle ne répond pas tout de suite, laissant quelques secondes s’écouler. « Je croyais ne pas être des vôtres, pourquoi tu t’inquiètes autant ? » Daria élude la question sans la moindre finesse, pour ne pas avouer que, dans son état actuel, le rythme du brun est loin d’être évident à suivre, tout autant qu’elle n’est pas certaine que sa prothèse tienne la route jusqu’au bout, la douleur déjà présente n’est pas encourageante. « J’ai beau être éclopée, c’est pas quelques bouffons qui vont me poser des problèmes. » Fierté oblige, elle refuse de montrer le moindre signe de faiblesse, mais les traits de son visage ne resteront pas impassibles indéfiniment, surtout si la mission perdure trop longtemps. Indications envoyées au groupe dirigé par Clifford, maintenant que les deux sont le centre d’attention de l’ennemi, la récupération des équipements peut prendre place avec plus de facilités. « Magne, Bradley. » Fin de la pause, il est temps de reprendre la marche en avant pour s’occuper des soldats qui affluent vers leur position.

Contrairement au hall principal, le couloir dans lequel ils se trouvent offre un espace beaucoup plus étriqué, permettant de limiter le nombre d’adversaires pouvant se présenter simultanément. En échange, ils peuvent néanmoins débarquer de plusieurs points. Suivant l’indication, la blonde prend les devants et s’élance pour aller au contact des premières cibles apparaissant dans son champ de vision. L’acier fend les airs, tranche la chair pour se frayer un chemin vers la salle située un peu plus loin, alors que les sensations reviennent au fur et à mesure des cadavres échoués sur le sol. Souvenirs des massacres passés, aussi bien sous les couleurs de la seconde division que sous celles des lumières, peu importe la situation, peu importe le camp, elle se retrouve toujours au cœur de l’action. Nouvelle victime et une demie seconde de relâchement, suffisant pour se faire prendre par surprise, coup rapide que Daria a tout juste le temps de parer, la collant contre le mur. Vieux réflexe, elle voudrait disparaître dans un portal pour prendre l’assaillant à revers, mais rien ne se passe, seulement le corps qui vient heurter l’obstacle. Pas le temps de souffler que l’arme adverse revient attenter à sa vie. Seconde parade, qui arrache une grimace de douleur quand le choc sur sa main artificielle enflamme ses nerfs. Elle réussit tout de même à venir planter un couteau sournoisement dans l’abdomen de celui qui la malmène, avant qu’il ne l’envoie voler en direction de la salle sur laquelle le couloir débouche. Reprise d’appuis rapide sur le sol, mais lorsqu’elle relève la tête, la menace n’est déjà plus d’actualité, River s’étant occupé de faire le ménage. « J’aurais pu m’en charger seule. » Un merci lui arracherait la gueule, sans le moindre doute, mais rien d’inhabituel dans sa réaction. Souffle court, l’épée change de main pour tenter d’endiguer la douleur qui lui ronge le bras. « Ils en sont où ? » Premier aveu de faiblesse masqué, il la connaît assez pour savoir qu’elle ne cherche jamais à écourter ce genre de situation. Le flux de fanatiques est à sec pour le moment, tout du moins sur leur position, ils ont beau faire tout par attirer l’attention, le dépôt contenant l’arsenal doit être sous haute surveillance et mobiliser une bonne partie des défenses en cas d’attaque.

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River Pierce
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- Collier Trompeur
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- Un CD dédicacé
- Un sac sans fond
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Mer 30 Mar - 12:20
 
Aux sombres héros de l'amer

Riv & Dar

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« Je croyais ne pas être des vôtres, pourquoi tu t’inquiètes autant ? » « Réponds à la putain de question. » Si on ne lui disait pas que ç’en était trop, il lui en fallait beaucoup avant de s’en rendre compte. D’ailleurs, il laissa à Daria le soin de prendre la tête et de tracer leur route. River la dépassa à la première difficulté qui survint, pensant qu’elle s’en remettrait vite. Cela lui permit de prendre de l’avance sur les soldats affluant de la salle des rassemblements compagnie, à l’embouchure du couloir. Nihayat ne s’en sortait pas. Il revint sur ses pas, achevant le soldat qui la mettait en difficulté. « J’aurais pu m’en charger seule. » « Non. » « Ils en sont où ? » « T’occupes. » La rétention d’information lui posait des œillères ne lui permettant de voir que ce qui survenait sous ses yeux et rien d’autre, empêchant l’initiative, l’obligeant à ne compter que sur lui. Ce « Viens », tandis qu’il s’élançait, fut presque inutile. Son instinct de survie la pousserait vers lui. River se lançait dans une expédition de massacre d’étage par étage. C’est ce qu’il avait dit à Daria en la recrutant : il fallait raser la base. Tuer tout le monde. Le succès de leur mission ne dépendait pas de celui des autres. Une mélopée de juron parvint à son oreille, débitée par Clifford. « Sergent ! » l’interpella t-il. Son ton paniqué indiquait qu’ils venaient de frôler une catastrophe. « On a chargé les Legions avec une partie des explosifs et des armes. Y avait une foutremerde de Pandora ! On vient de trouver une salle de torture… on embarque tout mais il faut du renfort » « J'arrive dans une minute. » Plus ils approchaient du niveau de Clifford, plus la population ennemie se condensait. River dépensa toutes ses grenades dans le tas. La salle de torture qu’ils trouvèrent en sous-sol avait été vidée. Ne restaient que des chaînes accrochées au mur, un tisonnier, un cadavre, et des tâches brunes de sang séché, dont certaines dessinaient la forme de corps, preuve qu’il y en eut d’autres.

River leva un regard froid vers les bruits de troupeau provenant de la porte du fond, prêt à massacrer la nouvelle cargaison d’ennemis. C’est sa propre équipe qui émergea. Le sergent fondit sur Daria, l’écartant du passage en la bloquant contre le mur. Son regard interloqué suivit l’espèce de canon géant que cinq soldats portaient en soufflant de misère. En tête de file, Clifford ouvrait la marche à ses hommes. Vu le passage clean que lui avait laissé Pierce, ils seraient quasiment tranquilles jusqu’à la sortie. « Y en a qui nous collent au cul, sergent » « Vous en avez assez fait, ordre de repli ! »  Le bruit de troupeau, qu’il entendait toujours, n’avait rien à voir avec la marche cadencée de ses hommes, c’était autre chose. River attrapa le poignet de Daria et la tira avec lui. Peu importe qu’il sache combien elle aurait préféré s’en aller aussi. « Je ne pars pas tant qu’ils respirent ». Il la traina dans les sous-sols glauques de Reaper. Des soldats, provenant des bâtisses d’entraînement annexe, arrivaient par vague de dizaines par toutes les entrées, mais tombaient comme des mouches, jusqu’au silence menaçant d’un changement de stratégie. Elle se présenta sous la forme d’explosifs collés à une double porte close, en acier. Pierce s’était mit un rappel de lacrima beaucoup plus loin. Une téléportation personnelle qu’il aurait dû utiliser pile avant que ça ne lui pète à la gueule. Mais étant trop con, son bras se replia devant le visage de Daria, le poussant vers l’arrière tout en s’éjectant avec elle. Son flanc prit la grande charge de déflagration. Clifford lui braillait à l’oreille qu’ils étaient sortis, que le Legion du sergent commençait à partir, qu’il devait se magner. Un peu assommé, Pierce l’entendit comme s’il lui parlait depuis une autre dimension. Ses réflexes restaient en place, ainsi que la conscience que s’il ne se barrait pas illico, il n’y aurait plus rien à tirer de Bradley, et peut-être de lui non plus. Cette fois, River eut la délicatesse de ne pas l’attraper par le poignet. Vu son état, peu importe lequel il attrapait, il l’aurait décroché. Son bras s’enroula autour d’elle, des scrupules pouvant lui coûter la vie. Il était bien plus à la portée de son arme que s’il la soulevait à bout de bras.

River les tira hors du complexe par lancers de grappins précipités, donnant des tournoiements foutant la gerbe, tout ça parce qu’il avait peur que la psychopathe profite de la proximité pour le planter. Elle était un monstre capable de tout, y compris de se saboter au nom de la destruction. C’est ce qui avait causé sa détention. Dehors, il réussit à rattacher le grappin à son Legion, déjà lancé vers la Cité Royale. Sous eux, les explosions reprirent de plus belle, de leur camp cette fois, dissuadant l’ennemi à la poursuite, éliminant le peu qui en restait. Pierce ne saurait dire si ça servait à quelque chose. Il avait remarqué la propension des gens à mieux mourir sous sa lame, que planqués dans des bâtiments en feu. Après les avoir hissé sur leur monture, il lâcha Daria et se laissa tomber sur le cul. Le visage blêmi par l’effort et les blessures, il analysa son flanc aux fringues à moitié décapés. Des bouts de ferraille lui rentraient dans la peau. Sa main attrapa l’imposante à ses côtes et la retira. Les dents serrées, il s’attela ensuite à déminer son bras criblés de toute part, libérant des flots de sang à chaque retrait. Bien qu’il gardait les actions de Daria dans son champ de mire, il évitait soigneusement son regard dans l’espoir que ça l’inciterait au silence.


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Daria Bradley
Affiliation : Résistance
Magie : Serum de magie
Disponibilité : River † Sel
Inventaire : Toile d'Arachnée
Daria Bradley
Le voilà mon secret captain, je n'ai jamais cessé d'être en colère !



Mer 31 Aoû - 17:41



Aux sombres héros de l'amer ft. River
Dialogue de sourds, aucun ne répond directement aux questions de son interlocuteur, fierté d’un côté et méfiance de l’autre rendent la moindre tentative de conversation totalement stérile. Le manque de dynamique vient casser le semblant de nostalgie de les voir à nouveau sur le champ de bataille tout en arborant les mêmes couleurs, sans chercher à s’étriper mutuellement, des années qu’une telle chose n’était plus arrivée, une époque tellement lointaine qu’elle semble appartenir à une autre vie. Elle a le souffle court, la poitrine qui s’agite inlassablement pour tenter de calmer le rythme cardiaque qui échappe à son contrôle alors qu’un semblant de pause s’offre aux deux assaillants. L’année passée à la manière d’un pantin désarticulé lui revient en pleine gueule, quelques jours de remise en forme et l’absence d’entrave magique permettant de puiser à nouveau dans le sérum qui parcoure ses veines ne sont guère qu’un voile sur ses capacités actuelles. Le physique n’est clairement pas au rendez-vous pour se permettre le moindre relâchement, à peine quelques minutes d’affrontement et déjà son corps commence à lui demander du repos, les muscles tirent tandis que les nerfs s’enflamment au moindre choc, sa main artificielle devenant rapidement un handicap plutôt qu’un avantage. Il lui faudra du temps pour s’y faire, et la douleur ne disparaîtra jamais entièrement, les scientifiques lui ont bien fait comprendre. Et pour autant, le combat est loin d’être terminé, en témoigne ce « Viens » balancé par le brun reprenant sa marche en avant. Il avait été clair concernant la mission, ils ne partiraient pas de la base adverse avant d’en avoir terrassé la totalité des forces présentes. La poigne se resserre sur le manche de son arme, prenant une dernière inspiration avant de s’élancer dans les pas de River. Les étages s’enchaînent les uns après les autres alors que les deux bourreaux ne laissent qu’un amoncellement de cadavres dans leur sillage, découvrant des lieux de plus en plus sordides lorsqu’ils s’enfoncent dans le bâtiment.

Leur avancée s’offre un interlude dans une salle de torture vidée de toutes ses victimes, ne reste que le minimum décorant les pavés et murs incrustés d’hémoglobine. Rapidement, l’attention est attirée par des bruits provenant du fond de cette pièce. Les muscles se tendent de nouveau, préparation pour un énième affrontement avec les fanatiques qui viendrait s’offrir à leurs lames. Mais les couleurs portées par les nouveaux individus émergeant dans la pièce diffèrent de celles de leurs adversaires, et pour cause, il s’agit de l’équipe de Clifford. Pas le temps d’esquisser la moindre relaxe que Daria se retrouve claquée contre le mur le plus proche, tout mouvement entravé par la poigne de River pour l’empêcher de tenter une quelconque connerie à l’encontre des membres de son unité et venir saboter la mission. Elle ne balance pas la moindre remontrance, surprenant quand on la connaît un minimum, mais son endurance est trop entamée pour chercher autre chose qu'une poignée de secondes pour souffler. Son regard se contente de suivre le chemin des militaires, quittant l’endroit en suivant la route de cadavres. À peine le souffle se calme-t-il que River relâche l’étreinte sur le corps de la blonde, l’entraînant dans la direction opposée en la tirant par le poignet, la douleur engendrant une insulte instinctive à l’encontre du sergent. « Je ne pars pas tant qu’ils respirent. » Il reste encore les étages inférieurs à nettoyer, pas le choix que de le suivre même si la blonde aurait bien mis une halte à cette mission. « Autant faire les choses jusqu’au bout. » Elle tente de donner le change, mais le manque d’entrain dans sa voix ne laisse guère place au doute, facile de comprendre que ses limites actuelles sont déjà dépassées. Le duo s’enfonce dans les sous-sols jusqu’à croiser de nouveau les soldats des Reapers, arrivant en vague au point de donner l’impression que l’affrontement est coincé dans une boucle se répétant à l’infini. Pourtant, quand un énième corps tombe inanimé sur le sol, il n’y a soudainement plus aucune chair venant s’échouer contre l’acier de leurs armes. Silence malaisant, forçant la réflexion pour savoir ce que l’ennemie prépare maintenant qu’il a enfin compris qu’envoyer des soldats à la mort par dizaine n’allait pas stopper cette attaque de la résistance. Les pupilles parcourent la salle pour tenter de déceler un indice sur ce qui les attend, mais rien n’attire l’attention jusqu’à la détonation. Une porte en acier, truffée d’explosifs qui vient les prendre en défaut, piège mortel installé pendant qu’ils n’avaient que leur danse macabre en tête. La blonde ne voit qu’une silhouette venant l’attraper avant de se faire propulser en arrière. La scène se floute, désorientée, les sens en vrac à la suite de la déflagration, ses tympans ne laissent passer d’autres sons qu’un sifflement continu, elle n’a que le réflexe d’attraper l’épée ayant atterrie à ses côtés avant de se relever maladroitement. À peine capable de se tenir debout, l’adrénaline endort la douleur du shrapnel qui lui parcourt la jambe droite. Une étreinte autour de son corps provoque une réponse instantanée, elle cherche à frapper par instinct, chose rendu impossible par la chorégraphie de l’envol, tourbillon incessant ne faisant qu’accentuer le manque de repères.

Retour au point de départ, le Legion survolant une base ennemie de nouveau sous le feu des canons de la résistance, histoire d’assurer la destruction et d’empêcher une quelconque poursuite lors du retour à la Cité Royale. Il faut quelques secondes pour se remettre les idées à l’endroit, comprendre les derniers événements, que l’affrontement vient de prendre fin et que, si elle est encore capable de respirer, c’est uniquement parce que River a fait le choix de lui sauver le cul, contrairement à ce qu’il a pu lui rabâcher à de multiples reprises. C’est le silence qui s’installe pendant l’entièreté du trajet, ambiance bancale sans doute nourrie par la présence de la blonde, chacun pansant maladroitement ses blessures en attendant d’arriver à destination pour recevoir de véritables soins. Les premiers mots s’échangent seulement lorsque l’animal de transport s’approche du hangar, suite d’ordres pour préparer le déchargement de l’ensemble des armes récupérées chez les Reapers, tâche à laquelle Daria ne prendra pas part, réceptionnée par ce qui va devenir sa traditionnelle escorte personnelle, dans l’optique de la dissuader d’entreprendre quoi que ce soit, tout en lui faisant comprendre que sa liberté n’est qu’illusoire. Avant qu’on ne la traîne à l’infirmerie pour retirer les morceaux de métal criblant sa jambe, la belle s’avance face à Pierce. « Hey ... » Merci. Désolé. Impossible de compter le nombre de fois que ces mots auraient dû franchir la barrière de ses lèvres à l’égard de River. Présentement encore, ils tournent dans son esprit, mais à nouveau, ils ne seront pas formulés. Remerciements silencieux masqués dans un regard qui ne demande qu’à fuir et une voix presque hésitante. « J’ai pas pu tout récupérer. » Qu’elle formule en lui tendant l’épée et deux des couteaux que le brun lui avait fournis le temps de cette mission. Rien de plus avant qu’on ne l'entraîne sans la moindre délicatesse, la patience de son escorte inexistante, partant avec une démarche branlante en direction de l’infirmerie, où River la rejoindra sans doute vu l’état dans lequel il se trouve lui aussi.

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River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : Le Talent
Disponibilité : Svetlana - Liz - Daria
Inventaire : - PHS
- Gourde infinie
- Toile d'Arachné
- Lacrima-Rappel
- Collier Trompeur
- Lacrima d'invocation Titan (7)
- Un CD dédicacé
- Un sac sans fond
- Lacrima de soin
River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Jeu 8 Sep - 18:47
 
Aux sombres héros de l'amer

Riv & Dar

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Quand il eut l’impression d’avoir retiré tous les métaux étrangers encastrés dans sa peau, River fit semblant de s’intéresser à tout ce qu’il se passait sauf à elle. En réalité, Nihayat ne quittait jamais réellement son champ de vision. Il ne relâchait pas son attention. Une fois de retour au hangar, il se laissa tomber et laissa les subordonnés s'activer. À sa décharge, en plus d'être lessivé, il devait avoir bouffé cent kilos de cendres et de fumée. « Hey. » River se figea. Daria lui tendit ses armes, ce qui le rendait bien content de ne pas avoir à la regarder dans les yeux. Le compte n’y était pas. Il manquait des lames. « J’ai pas pu tout récupérer. » Elle avait ce ton de voix qui, aussi spontanément que stupidement, lui donnait envie de lui faire confiance. Des confrères l’embarquèrent, sans aucune précaution. River releva la tête. « Attendez. » ordonna-t-il sèchement. Les hommes s’arrêtèrent et lui jetèrent un regard par-dessus leur épaule. Ils s’écartèrent d’un même mouvement tandis que le sergent approcha. Il saisit fermement le bras de Daria et l’obligea à lui faire face. Sans prologue, ni préavis, sa main arracha la boucle de sa ceinture, et la retira d’un geste sec. Aucun son ne s’ensuivit. Pas de chute d’arme. Mais il n’en avait pas fini. La cape aussi fut détachée de ses épaules, si brusquement que la blessée fut secouée au passage. Le tissu tomba à ses pieds également. Il ramassa une jambe par l’arrière du genou, arracha sa botte, avec si peu de ménagement qu’un gardien dut soutenir la blonde afin qu’elle garde l’équilibre. L’autre botte suivit. Clifford gravitait dans les parages, un sourire carnassier aux lèvres, tandis que d’autres vautours stagnaient avec lui dans l’espoir que le sergent foute vraiment la blonde à poil au milieu de tout le monde. À l’armée, le concept de pudeur n’existait pas vraiment. Mais celui de l’humiliation, si. Dommage pour eux, River ne portait pas cette cruauté. Il arrêta les frais et la laissa en chaussettes, avec son débardeur, et son pantalon qu’il avait simplement ouvert, mais gardé en place.

Il tira à nouveau son bras, cette fois pour qu’elle présente son dos. Il y jeta un œil, notamment à l’élastique de pantalon relâché, afin de vérifier qu’elle n’y avait rien calé. Et il n’y avait rien. Elle n’avait rien tenté. Elle n’avait pas prévue une fuite par l’infirmerie. Elle n’avait pas prévu de jouer sur une fausse faiblesse pour mieux la leur mettre à l’envers une fois l’attention relâchée. Peut-être qu’elle ne feignait pas la faiblesse, qu’elle se sentait vraiment mal, qu’elle n’aurait pas eu la force de faire quoi que ce soit. Il n’en savait rien. Personne n’en savait rien. « C’est bon. » River poussa son dos fermement et les gardiens la saisirent au vol afin de l’escorter. Un court moment d’hésitation, et il suivit aussi. On pensa que c’était pour être soigné aussi, vu qu’il laissa une mare de sang en partant, mais il ne pensait qu’à la sécurité des autres. S’il arrivait quelque chose, à quiconque, Pierce serait responsable. Tout ça, c’était son idée de merde. Ou sa bonne idée. Le temps leur dirait. Depuis qu’ils avaient quitté la base, et encore maintenant qu’ils y étaient rentrés, il avait la boule au ventre. Un mélange de peur pour les autres, de nostalgie amère, de peur pour elle, de tristesse. Et con comme il pouvait l’être, il ressentit même une once de culpabilité de l’avoir dépouillée avant qu’on l’emmène, ce dont il se ressaisit bien vite. Pourquoi se soucierait-il qu’elle lui en veuille ? Il avait sauvé son cul. C’était pas ce qui était prévu. Et à cause de ça, il découvrit que la déflagration lui avait vraiment brûlé une partie du corps. En retirant son pull, des tissus se collaient au sang et au pus. River manqua de tourner de l’œil, non à cause de la douleur, mais bien à cause de cette vision de cauchemar anti-hygiène. Il préféra nettoyer ses plaies lui-même. Pas sûr que l’infirmière aurait eu l’indélicatesse d’y aller au karcher, elle. Son séjour fut aussi court que celui de Daria, qu’on ne remit pas entièrement sur pied assez volontairement. Une prochaine fois peut-être, quand on aura à nouveau besoin d’elle. River la raccompagna jusqu’à sa cellule au soir, laconique comme jamais. « Merci pour aujourd'hui. »


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Weekly Sorcerer
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Jeu 8 Sep - 21:27
Aux sombres héros
de l'amer, qui ont su traverser les océans du vide


Vous m'en avez mis plein la vue avec ce RP Aux sombres héros de l'amer † Daria 711494012 ! Félicitation pour l'avoir achevé.

River remporte 10 points de célébrité, ainsi que 16 points de puissance pour avoir mené cette opération à succès.
Daria remporte 4 points de célébrité pour s'être tenue à carreau, et 14 points de puissance pour avoir participé à l'opération.

Eh oui, c'est beaucoup, merci les rushs de rentrée Aux sombres héros de l'amer † Daria 2864539913

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