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The devil you know † Séléna
River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : Le Talent
Disponibilité : Svetlana - Liz - Daria
Inventaire : - PHS
- Gourde infinie
- Toile d'Arachné
- Lacrima-Rappel
- Collier Trompeur
- Lacrima d'invocation Titan (7)
- Un CD dédicacé
- Un sac sans fond
- Lacrima de soin
River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Dim 6 Mar - 19:26
 
The devil you know

Sel & Riv

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Après une opération de nettoyage réussie au sein des monts cordés, les forces spéciales pensaient naïvement pouvoir enfin rentrer chez eux. Le camp ennemi qu’ils avaient saccagé, allié à Soul Reaper, ne comptait pas de mages mémorables, mais il y en avait eu beaucoup. En plus des combats, ils poireautèrent un long moment, tandis que la troisième division remplissait ses convois de prisonniers à la gueule cassée. Avec un peu de chances, ces gens auraient beaucoup de chose à dire sur la timbrée qui se prenait pour une déesse. Cette mission n’avait rien d’extraordinaire, mais le sergent en avait déjà ras-le-cul. Les derniers évènements l’avaient épuisé physiquement, moralement, et il se payait une face monumentale de dix pieds de long. Des cernes infernales et un regard plus blasé que jamais. Entre Norest, l’attaque de la Cité Royale, et la réaction de ses confrères quand il n’avait pas laissé Erza achever Daria… ça commençait à faire une liste de merdes un peu longue à assumer. Le simple fait de soutenir le regard de ses camarades lui avait demandé un certain effort ces derniers temps. Il avait peur de ce qu’il pourrait y trouver. Ses hommes ne lui avaient évidemment fait aucune remarque, en bons soldats, mais que pensaient-ils de tout ça ? Assis sur une caisse de ravitaillement de l’organisation ennemie, appuyé sur ses mains, il observait les allers et venues des soldats de la troisième avec absence. Les membres de son unité s’occupaient comme ils voulaient eux aussi, dans l’attente qu’on les congédiât. Cependant, son PHS sonna. River retint de justesse un soupir dépité. Il décrocha.

On lui informa qu’on avait perdu le signal d’une équipe de chasseurs alpins. L’incident s’était déroulé dans les monts cordés, non loin de leur position. Il fallait vérifier si tout allait bien. Dans le cas contraire, il fallait agir vite en cas de frappe ennemi. Plus les minutes passaient, plus la possibilité de ne jamais retrouver leur trace grandissait. « Svetlana ? » demanda River. « Toujours aux monts Serchel. » « Tch. » Il jeta un bref coup d’œil à son équipe. Eux aussi étaient épuisés par les derniers événements. Mais se dépasser faisait partie de leur boulot. Il se leva. « On s’en occupe. » Il rangea son PHS et fit signe à son unité d’approcher. « Disparition d’une équipe de dix chasseurs alpins à deux lieues d’ici. On se magne. » Ils désertèrent l'endroit au pas de course, rejoignant leur monture. Le sergent attrapa le bras de Séléna et l’envoya sur le Légion qu’ils partageaient. « Ça va gamine ? » s’assura t-il au décollage. En plus d’avoir participé à l’expédition, Séléna non plus n’avait pas bénéficié d’un vrai repos. Depuis qu’elle était placée sous sa direction, River l’appelait davantage par son prénom. Ses vieilles habitudes revenaient quand il avait l’esprit ailleurs. Il vérifia la position qu’on lui envoya sur son PHS et passa en tête pour guider les troupes. Ils se posèrent au col de Wogen. Les traces dans la neige indiquaient bien un passage militaire, mais rien ne suggérant un combat. River vérifia son PHS. « Plus de réseau… des runes ? » demanda t-il en levant les yeux vers ses deux experts en la matière. « C’est fort possible. » « Décantez-moi ça. Clifford et son escouade, vous restez avec eux. Envoyez un signal aérien au moindre problème. Je vais suivre les traces. Isayeva, avec moi. »



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Séléna Isayeva
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : les 7 péchés
Disponibilité : Daria & Ethan & Ultear (3/3)
Inventaire : - Kit de soin
- PHS
- Boisson de héros
-Pistolets x2 + cartouches d'ether
-Epée empruntée à Son Sergent-Chef
Séléna Isayeva
Je reviens de l'enfer



Jeu 10 Mar - 11:08



The Devil You know


Mon roc
 
♣  Pierce & Séléna ♣


Je m'assois contre un mur, essayant de gratter quelques minutes de repos. J'ai l'impression d'être au bout du rouleau. Tout s'enchaîne, sans que je puisse respirer. J'ai l'impression de rêver tellement tout me semble irréel. J'ai envie de croire que je vais me réveiller dans mon lit à Troïa. Le déni, toujours le déni. À force d'être occupée, je n'ai pas le temps de penser aux événements. Une expédition sur un continent maudit ? Des attaques de monstres sortis tout droit de l'enfer ? Retourner à Solest en urgence pour s'occuper du reste ? Je suis exténuée. Je ne sais même pas comment je tiens. J'ai peur de trop creuser la question. Trop peur d'être attirée par le vide et de sauter à pieds joints et m'impatienter de voir le sol se rapprocher trop lentement. C'est peut-être ça le souci. Je suis coincée entre l'envie de vivre et mourir. Je ne suis pas loin de la rupture, j'ai juste repoussé l'échéance. L'agitation autour de moi ne m'atteint pas. Je suis trop épuisée pour ouvrir un œil. Je fais comme si tous ces gens autour de moi n'existe pas. J'essaie de m'enfoncer dans un sommeil sans rêve. Pour oublier mon corps endolori par ces combats incessants. Elle est loin l'image du symbole que j'étais. Les cernes, les bandages et ces affreux vêtements ont retiré tout ce brillant que j'aime tant. Si je pouvais rêver des étoiles comme avant, peut-être que mon quotidien serait plus doux.

Pourtant, une voix me fait sortir de ma torpeur. C'est peut-être la seule chose qui arrive à donner un sens à ma vie. J'ouvre un œil et je le regarde, toute crevée que je suis. Il est là. Toujours au garde-à-vous. Quand je le vois, je me dis que rien ne pourrait faire trembler cet homme. Il est en diamant, invincible. Pourtant, ce n'est qu'une carapace et j'ai pu apercevoir des fêlures. J'ai pu voir le désespoir, le bonheur et l'incompréhension. Je ne vois que lui. Mon roc. Une torche qui m'éclaire dans le noir. Pour lui, j'ai tout accepté. Et je ne suis pas amoureuse de lui. Je n'éprouve pas ce genre de sentiment pour lui. Au début, c'était pour lui montrer à quel point il allait regretter de m'avoir sauvé. Qu'il assume d'avoir sauvé une princesse condescendante. Qu'il assume de voir mes blessures qui refusent de se refermer. Qu'il assume de voir l'étincelle de vie s'éteindre dans mes yeux.

Je me suis fait avoir.

Parce que dès l'instant où j'ai vu sa carapace craquer, je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir le sauver. De refuser de l'abandonner alors que tout semble s'effondrer. Je refuse de perdre la seule personne qui s'est acharnée à me vouloir vivante. Parce que si lui tombe, alors c'est sincèrement plus rien ne vaut le coup d'être vécu.

Je suis tellement à l'Ouest que je ne vois même pas qu'on a changé d'environnement, ce n'est pas comme si je m'en foutais mais .... Je m'en contrefous. Tant que je vois le Sergent, je ne crains rien. Il m'attrape le bras sans ménagement, une poigne ferme qui m'empêche de me dérober et me voilà sur le légion.

« Ça va gamine ?»

"Je commence à me faire au froid Sergent et vous ?"

Qu'est-ce que je peux répondre de plus ? Est-ce que vraiment ça va ? Non, ça ne va pas mais ce n'est pas le moment d'y réfléchir. Ignorer ses émotions pour ne pas craquer, ne pas fondre en larmes et devenir une pauvre chose. Le voyage aérien me fait du bien, il me fait penser à Cristina. Ma chère Cristina, si le monde s'effondre, peut-être finiront notre vie ensemble, loin de la barbarie humaine en attendant que la mort nous cueille toutes les deux. Quand j'entends qu'il n'y a plus de réseau, je sais que nous sommes arrivés, les ennemis sont proches, il est temps de combattre. Le cliquetis de mes armes se fait entendre, chargeant mes cartouches d'éther dans un silence glaçant.

« Décantez-moi ça. Clifford et son escouade, vous restez avec eux. Envoyez un signal aérien au moindre problème. Je vais suivre les traces. Isayeva, avec moi. »

"Oui Sergent."


Je le suis silencieusement, regardant devant moi, la traque commence. Les traces de pas sont régulières, les personnes n'ont pas été attaquées où n'ont pas subi ou reçu une informations qui les obligent à se mettre à courir. Elles grimpent, je grimace de douleur, sentant mon pauvre corps qui n'est toujours pas habitué à l'exercice. Je serre les dents, l'endroit est trop dangereux pour perdre de l'énergie à se plaindre. Pendant plusieurs minutes silencieuses, nous suivons les traces. Nous arrivons à une sorte de bosquets, je tire la cape du Sergent, pointant du doigt la cime des arbres. On peut voir que de la neige retirée de certaines branches et ce ne sont pas les oiseaux qui ont fait ça. Je me décale et grimpe à l'un d'eux et je commence à regarder. Plusieurs gardes. De la surveillance. Je redescends et je remarque aucune trace à part les miennes autour de l'arbre. Je chuchote au Sergent.

"Il y a des gardes qui ont attendu des heures, histoire que la neige recouvrent leurs traces. Du haut des arbres, c'est faisable de sauter et d'atterrir dans les traces de pas là. Par contre, je n'ai rien vu au loin qui ressemble à notre escouade, il ne fait aucun doute qu'on va le savoir rapidement."

Nous continuons à faire quelques pas et j'arrête du bras le Sergent.

"Ça sent la poudre."

Et je dégaine mon pistolet, prête à tirer.

Codage par Magma.
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River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : Le Talent
Disponibilité : Svetlana - Liz - Daria
Inventaire : - PHS
- Gourde infinie
- Toile d'Arachné
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- Collier Trompeur
- Lacrima d'invocation Titan (7)
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River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Dim 13 Mar - 17:11
 
The devil you know

Sel & Riv

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« Je commence à me faire au froid Sergent et vous ? » Au risque de passer pour la chiffe molle des deux, l’homme reconnut : « Je ne m’y ferais jamais vraiment. » Il l’entraina avec lui, préférant garder un œil de lui-même sur cette bleue qu’il avait embrigadée jusqu’au cou. Pas la vie rêvée, mais c'était mieux que de ne plus en avoir du tout, non ? Quand il voyait cette petite mine tandis qu’elle luttait contre cette ascension avec sa maigre stature, la fatigue dans les yeux, la contenance morte, il se remettait en question. Cela n’empêcha pas Isayeva de faire une grimpette supplémentaire, se perchant en hauteur. Elle revint avec un rapide état de la situation : des gardes alentours, mais pas de traces des leurs. Pour Pierce, cette zone était un gros cercle trouble sur une carte. Pas de réseau, pas de logique, pas de camarades. Il avisa les endroits qu’elle désignait, et tiqua à la réflexion vraisemblable, d’après ce qu’ils voyaient, que des hommes avaient attendu des heures durant, perchés, que des traces s’effacent d’elle-même. C’était possible, sans que ça tienne entièrement la route. Effacer ses traces constituait un entrainement de première année. « Mais comment on peut avoir un équipement aussi pourri ? » Le nez plus affuté que le sien en matière d’arme de poing, Séléna remarqua : « Ça sent la poudre » « Ouais » et il dégaina son épée en même temps qu’elle dégaina ses flingues. Il eut cette impression d’être épié. Un mouvement quelque part, qu’il ne voyait pas. Une ou plusieurs présences. L’instant passa. La menace s’évanouit. Le sergent tourna la tête vers sa subordonnée. Échange d’un regard entendu, ils allaient se lancer à l’assaut dans la direction qu’il indiquerait. Mais leur environnement se remodula. Les traces dans la neige changèrent du tout au tout, certaines avaient même disparu.

« Chef les runes sont levées ! »  brailla une voix, d’en bas, qui se répercuta en écho. « J’crois qu'on t'a pas entendu depuis Norest, connard ! » s’exclama River en retour « Mais chef ! On est déjà grillé d'puis un bout ! ». Pas faux. Le sergent comprit à cet instant que toute la scène fut du bluff, une illusion. Se révéla à leurs yeux la véritable supercherie. Les traces de lutte, des corps trainés, du sang. Il fonça sans réfléchir, suivant la véritable route dans laquelle on avait forcé les leurs. S’ils avaient manqué de vigilance, l’ennemi aurait profité de son invisibilité pour leur tirer dessus. River ne voyait toujours pas contre quoi ils se battraient, les lâches avaient opéré un repli vers un angle de falaise. La réalité les frappa en la contournant. Un complexe ennemi, sans doute un laboratoire. On les attendait de pied ferme. River saisit Séléna par la taille et usa de la vitesse de sérum pour éviter les déflagrations qu’on envoya vers eux. La blonde fut projetée dans les air, avec une souplesse lui permettant, si elle eut suffisamment d’agilité, de tirer sur ses cibles. Ce fut un moyen pour lui de se désencombrer d’elle, tout en la protégeant. River resta près du sol et enchaina les gardiens à la lames. Le reste de l’escouade, ayant achevé son travail, le rejoignit et le suppléa. Ils entrèrent dans un endroit où l’alarme avait déjà été déclenché. « Ça fait combien de temps que ça sonne ? Skyadrum va se ramener ! » « On a juste besoin de deux minutes. Avec un peu de chance, il est en train de chier » souffla River, les dents serrés. Ils étaient intervenus directement après le signal de la disparition de leurs camarades, ils venaient d’arriver, leur rapidité d'intervention relevait de l'exception. Et leurs amis étaient là, tout près, leur sang n’avait même pas encore été nettoyés. Les corps ennemis tombaient comme des mouches tandis que le sergent se frayait un chemin en premier vers eux. Il les trouva dans une salle à l'odeur capiteuse. Des larves sur des civières. « Nettoyez le couloir ! » ordonna t-il à ses soldats, dehors. River se hâta de vérifier les corps. Un mort de ses blessures, et encore un, et encore un, et encore un… Il les vérifiait à l’affilée. Deux earthlandais vivaient. Il les refila aux bras de ses soldats, revint dans la pièce vérifier les deux derniers, des mort. « On se ti- ! » sa phrase mourut tandis que le sas se referma, le coinçant à l’intérieur, le séparant de son escouade. Ce n’était qu’une putain de vitre, River devrait pouvoir la briser. Il rentra dedans, s’éclata dessus. Les alliés tentèrent en vain de trouer la porte par leurs tirs, en vain. Il leur ordonna d’arrêter, et s’exprima d’une voix portante pour être certain qu’on l’entende malgré l’alarme qui gueulait encore.

« Vous passez sous le commandement de Clifford » L'intéressé fut apostrophé. « Clifford, barrez-vous » Son regard glissa vers Séléna et il précisa : « C’est un ordre. » Une lueur d’hésitation dans le regard, le caporal avait tout sauf envie de tourner le dos à son chef. Mais River était un increvable, et Clifford avait désormais huit personnes sous son commandement, et deux blessés dont il était responsable de la survie. « Allons-y ! » ordonna le caporal, donnant l’impulsion de la fuite.

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Séléna Isayeva
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : les 7 péchés
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Séléna Isayeva
Je reviens de l'enfer



Sam 19 Mar - 17:02



The Devil You know


Mon roc
 
♣  Pierce & Séléna ♣


C'est presque malheureux de se dire qu'avant, je ne connaissais pas l'odeur de la poudre et que désormais, c'est un peu devenu mon eau de toilette. Maintenant, je ne connais plus l'odeur des fleurs. J'ai toujours du sang dans le nez. Cette micro peine qui m'accable, je l'oublie en une micro seconde, me préparant à se battre. Toute la fatigue que j'ai accumulé disparaît d'un coup, l'adrénaline commence à affluer dans mes veines. Ma respiration se fait plus calme, prête à tirer. Mais la menace ne vient pas, elle se terre dans la montagne. On avance doucement, mais toujours rien. Le pire, c'est que les traces dans la neige ont changé. Je commence à paniquer, me demandant ce qui a bien pu se passer avant que j'entende un hurlement venant d'en contrebas.

« Chef les runes sont levées ! »  


« J’crois qu'on t'a pas entendu depuis Norest, connard ! »

« Mais chef ! On est déjà grillé d'puis un bout ! »

Avant que je comprenne ce qu'il se passe vraiment, maudissant ma naïveté au passage, le Sergent s'élance dans une course effrenée. Je me mets à courir derrière sans vraiment comprendre ce qu'il se passe. On s'est fait berner ? Mais comment c'est possible ?! On a pourtant fait attention à tout notre environnement ... A moins que tout ce fameux environnement ne soit qu'un gigantesque leurre. Je me rue derrière le Sergent qui a sûrement compris lui aussi. Je finis par voir la plus belle blague de l'année en face de mes yeux : un complexe, accroché à un flanc de montagne, sans le moindre sort d'illusion pour le cacher. La colère m'envahit, ils nous prennent vraiment comme des moins que rien ! Heureusement que le Sergent est avec moi, ou plutôt, heureusement que je suis accrochée à ses basques en permanence, m'empêchant une mort certaine. Une rafale de tirs nous arrive droit dessus. Le Sergent l'esquive grâce à sa vitesse inhumaine. Je suis projetée en l'air. Je me mets à tirer en direction du feu ennemi, sans vraiment trop voir si j'arrive à faire mouche. Je ne compte pas me faire descendre ici sans offrir la moindre résistance. J'arrive au sol dans une roulade immonde qui me fait bouffer plein de neige, mais heureusement pour mon ego, personne n'a rien vu. Je me remets vite sur mes pieds et je commence à courir derrière mes compagnons qui nous ont rejoint entre temps. On déboule dans le complexe sans la moindre idée de plan, si ce n'est tout détruire le plus rapidement possible.

La suite s'enchaîne trop vite pour moi. On avance dans ce complexe sans la moindre idée de où nous allons. Je tire dans la tête de nos ennemis sans la moindre pitié. Nos alliés sont quelque part, pas loin. On doit les sauver coûte que coûte. L'alarme hurle dans nos oreilles, mon cœur tambourine furieusement dans ma poitrine, je n'ai jamais subi un tel niveau de stress. Je suis morte de trouille de voir Skyadrum débarquer. Mais je ne laisserais pas un autre camarade mourir, c'est trop dur de faire un autre deuil. Trop insupportable de devoir les mettre sous terre, encore une fois. On arrive dans une sorte de salle de transition, nos camarades sont sur des civières, blessés, certains sont déjà morts. Il en reste deux qui sont dans un état pitoyable. Le Sergent fonce les sauver et nous les confie, je m'occupe d'assurer notre défense, braquant le moindre mouvement suspect qui pourrait nous attaquer. C'est un bruit sourd qui me fait perdre la boule. Je me retourne et je vois la porte du sas fermé, le Sergent à l'intérieur. On se précipite pour péter la porte mais cette salope tient le coup.

« Vous passez sous le commandement de Clifford.Clifford, barrez-vous »

Son regard me transperce jusqu'à l'âme. Il sait déjà à quoi je pense. Pas besoin de mots pour savoir que sa colère sera immense si je désobéis.

« C’est un ordre. »

« Allons-y ! »

Mes jambes se bloquent. Aussi héroïque soit-il ne tiendra pas longtemps dans cette fourmilière. Mais c'est plus de manière égoïste que je raisonne. S'il disparait, qu'est-ce que je deviens ? Que va devenir mon existence si je perds mon roc ? Il est la seule chose qui me permet de tenir dans ce calvaire qu'est ma vie. La porte est fermée et résistante à l'épreuve des balles. Je vois une sorte de digicode sur le côté, ça doit s'ouvrir avec une empreinte palmaire ... Je suis partagée entre l'ordre de fuir. Si je tarde trop, je risque de tuer mes compagnons. Je n'ai le droit qu'à un seul essai. Je regarde parmi la montagne de cadavres un qui a l'air plus gradé que les autres et sans la moindre forme de pitié, je lui tranche la main. J'ai gardé le couteau que le Sergent m'a donné à Norest, je n'aurais jamais pensé faire dans la mutilation de cadavres mais il est plus important que tout ça. Plus importante que n'importe qu'elle réprimande, plus important que ma propre vie. La porte du sas s'ouvre et sans me retourner pour voir si le Sergent me suit, je pique le sprint de ma vie pour rejoindre le groupe qui est à dix mètres de moi. Mais déjà des hommes sortent d'un couloir et vont leur tirer dans le dos. Je n'ai plus de munition dans l'un des pistolets. Je saute sur un homme pour lui trancher la gorge, sans la moindre pitié. De mon autre main, j'active la Paresse, histoire de ralentir tout ceux autour de moi. Clifford a presque atteint l'entrée du complexe. Je massacre tout ceux qui sont entre lui et moi. Je ne réfléchis plus, je tue sans la moindre hésitation. A coup de pistolet, de poignard et de magie. Mes mouvements sont rendus plus rapide grâce à leur léthargie grandissante. Je suis tellement dans un état second que j'ignore si je suis blessée ou non. J'ai l'impression d'être devenue une bête enragée qui ne cherche qu'une chose : survivre. J'arrive à rejoindre Clifford, le fait que j'ai pu attaquer les soldats du complexe par derrière les ont décontenancé. L'alarme hurle toujours autant, de ce que j'ai vu, nous avons tenu quatre minutes dans le complexe. Je viens à remercier les dieux d'avoir donné la gastro à Skyadrum. Mais ce n'est pas parce que nous sommes dehors que nous sommes en sécurité. Je lève les bras en l'air, invoquant toute ma magie pour mettre sur pause le complexe : un cocktail de paresse,de luxure et de gourmandise. J'ignore comment sont agencées leurs défenses mais les soldats qui sont vomis par la porte du complexe sont tous mous, presque hagard. Mes compagnons en profitent pour leur tirer dessus. Clifford m'apostrophe.

"Pourquoi t'as pas suivi ?!"

"J'ai paniqué Caporal. Je pouvais pas laisser le Sergent à l'intérieur. J'ai mis que cinq secondes à vous rejoindre."

J'ai désobéi aux ordres, je le sais. Mais je préfère le tribunal militaire que d'abandonner une autre personne. Plus jamais. Je refuse que ma dernière image du Sergent soit un homme bloqué derrière une porte en plexiglas.

"Clifford, j'ai neutralisé les hommes qui vous arrivez dans le dos, vous auriez été massacré si je ne l'avais pas fait"

"T'aurais pu y rester, idiote."

Je hausse les épaules, je m'en contrefous de ma vie, elle est morte depuis longtemps. Je suis complètement détachée de la réalité. Je ne sais même pas si le Sergent m'a bien suivi. Tout ce que je vois, c'est le sang qui dégouline sur moi. Je recharge mes armes. Il faut foutre le camp d'ici. Et je me rends compte que c'est la première fois que je tue des êtres humains. Je recommencerai pour sauver les miens.

Codage par Magma.
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River Pierce
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Magie : Le Talent
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River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Sam 19 Mar - 22:39
 
The devil you know

Sel & Riv

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Tous se tirèrent, sauf elle, malgré l’ordre. « Séléna » dit-il plus sèchement. Elle fit volte-face. Les traits du sergent s’apaisèrent. Pensant qu’elle obéissait, il se retourna également, attendant de pieds fermes l’ennemi en faisant face à la porte métallique du fond, tout aussi close. Des voix rugissaient derrière, une nouvelle formation. Pierce voulait en tailler un maximum avant d’opérer son repli. Une petite minute supplémentaire devrait faire l’affaire. Ce sas lui faisait une belle jambe, River avait utilisé sa lacrima, il avait mis un rappel tous les dix mètres en mettant les pieds dans l'antre du loup. La dernière sauvegarde se trouvait de l’autre côté du verre, en haut des marches. C’est pour ça qu’il se foutait pas mal de cette prison. La porte métallique s’ouvrit, libérant une flopée de gardes qu’il taillada à la chaîne. L'instant d'après, c'est le sas qui s’ouvrit. Pierce pensa à une autre vague ennemie, arrivant derrière lui, mais c’est la chevelure blonde de Séléna qui disparut tandis qu’elle prenait la fuite. Déstabilisé par l’imprévu, Pierce se lança immédiatement à sa suite. Des gardes à son cul, d’autres devant Isayeva. Un bordel se créa dans le couloir. Le sergent subit un enchaînement de choix constants entre sauver son propre cul et assurer les arrières de la gamine. Il la garda constamment du coin de l’œil et envoya un couteau dans un crâne arrivant dans son dos, juste avant l’attaque en traître. Ils étaient cernés tous les deux, mais ce n'était pas encore un problème. Soudain, son bras se relâcha et la pointe de son épée retomba lourdement tandis qu’il eut une flemme monstrueuse à poursuivre le combat. Elle utilisait sa magie et il était dans la zone visée. Le sort se dissipa. River secoua la tête et son bras retrouva vigueur.

Séléna en avait profité pour prendre de l’avance. Sa rapidité à se remettre, décuplée par le sérum, lui facilita les meurtres des prochaines secondes. Il cessa de tirer sur la corde du risque et jugea qu’il avait suffisamment exterminé le parti d’en face. Malheureusement, River n’était pas au bout de ses peines en partant. Alors que la lueur du jour s’approchait, il fut confondu entre une envie de dormir, une envie de manger et une envie de baiser lui criblant la tête, l’estomac, le bas-ventre. Ses lèvres se fermèrent étroitement, retenant en elles un geignement de peine. Il poursuivit sa route avec la difficulté d’un mec coincé dans une tempête de neige, à se débattre contre les trombes tout en glissant sur des plaques de verglas. Mais cette lutte était contre lui-même. Son bras donnait des coups à droite et à gauche, tranchant des têtes tout en regrettant d’avoir cette conscience qu’il ne pouvait se taper aucune des personnes présentes. Il sortit en titubant, tête en avant. Après quelques mètres dehors, son état s'améliora. Les corps tombèrent près de lui, criblés de balles, tandis qu’il gagna en vitesse. Arrivé près de son équipe, il saisit un des chasseurs alpins comateux et brailla à tout le monde de se magner le cul. Ils retournèrent aux Legions en sprint. Le décollage se fit sur fond de tirs et d’explosions. Un de leurs hommes fut touché. River entendit les exclamations alertés. Une fois hors de portée, il téléphona aux autres pour savoir ce qui était arrivé. On le rassura, un blessé, mais rien de grave. Ils se rendirent à la base la plus proche, celle d’Altissia (le bon vieux temps où c’était à nous). River se laissa glisser du Légion. Il atterrit sur les dalles froides du hangar, le visage blasé, une profonde irritation dans le regard. « Saens, Clifford, amenez les chasseurs à l’infirmerie. Dochane, va te soigner. Les autres, rompez, repos, je m’en bas les couilles. » Son doigt se pointa vers Séléna. « Sauf toi, Isayeva. » Bien que son ton gardait un volume bas, la froideur de celui-ci pressa la fuite des autres, notamment ceux qui avait fait une connerie durant la mission et se trouvaient soulagés qu’il ne s’en fut pas rendu compte. Des gardes de Légions usèrent des gros bestiaux pour faire leur travail en limitant leur présence dans son champ de vision.

« Est-ce que j’ai l’air d’un connard suicidaire ? » River plaça son avant-bras devant le nez de la blonde. « Tu sais ce que c’est ? » La lacrima-rappel était encastrée dans la protection qui l’entourait. Elle scintilla devant les yeux de la belle. «J’avais une sortie de secours que je n’ai pas pu utiliser parce que je devais me soucier d’une bouffonne incapable d’obéir ! » Il lui laissa le temps d’enregistrer cette information, de réaliser son erreur stupide. Sur le moment, il ne pouvait dire à son équipe qu'il avait pensé à créer son échappatoire, non seulement parce que ça n'aurait pas dû être nécessaire, mais surtout parce que c'était stupide de gueuler à l'ennemi ses stratégies. Son bras frappa la face de Séléna. Ça n’avait rien à voir avec la force mesurée qu’il plaçait en entrainement contre elle, c’était un coup qu’on réservait à un Baram. Par chance, et par égard, il visa la pommette. Autrement il lui aurait crevé un œil, ou pété le nez. Quand bien même ne fut-ce pas le cas, elle ne se relèverait tout de suite. « ...Tout ça pour quoi ? J’en ai chié pour te suivre. Tu m’as donné la dalle, la fièvre, j’étais en chien. Tu avais l’ordre de ne jamais te servir de ton pouvoir sur un périmètre sans visibilité ! Et tu avais l’ordre de partir ! Prochaine fois que je t’y prends gamine, ce sera bien plus qu’une patate, et le trou. » Il tourna les talons en lâchant entre ses dents un « Putain de bande de bras cassés… » mais s’arrêta bien malgré lui. Séléna avait voulu bien faire. Elle avait eu peur pour lui. Sa guilde avait été massacrée, enfermée dans leur propre maison. Le voir coincé avait fait écho à cet événement. Mais le sergent n’était pas un putain de baby-sitter, il ne pouvait pas se soucier des états d’âmes de tout le monde et assumer les conneries qu’elles pouvaient entraîner. Il lâcha un soupir et retourna sur ses pas, aidant la blonde à se redresser. Elle était coriace, il avait mis une force de connard mais elle se portait bien. Pas comme un charme, mais bien. Ses mains encadrèrent son visage, ayant une douceur particulière du coté où il avait frappé, et il le releva pour capter son regard. « Tu dois me faire confiance. Quand je te dis de partir, quand je te dis d’abandonner, tu dois me faire confiance. Dis-moi que tu comprends. » dit-il avec fermeté.


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Séléna Isayeva
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : les 7 péchés
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-Epée empruntée à Son Sergent-Chef
Séléna Isayeva
Je reviens de l'enfer



Mar 19 Avr - 15:24



The Devil You know


Mon roc
 
♣  Pierce & Séléna ♣


J'aurais dû savoir. J'aurais dû faire attention. J'aurais dû abandonner mes émotions. Je le sais, on me le répète sans cesse. Même si je me suis montrée sans pitié dans le complexe, je n'ai pas voulu obéir. Combien de fois il faudra que je m'y fasse ? Je serre les poings, avec l'adrénaline qui commence à refluer, je commence à sentir la douleur qui remplace l'exaltation de buter les mecs de l'autre camp. Je sens les blessures s'ouvrir doucement, et le sang qui commence à souiller l'intérieur de mes vêtements, je ne dis rien. Si je suis blessée, c'est parce que je l'ai cherché. Mes bras, mes jambes, mon âme, tout saigne. J'ai envie de pleurer tellement c'est douloureux. Je préfère nettoyer mes armes sur le trajet du retour avec une minutie calculée. Je me calme tout en les essuyant. Je sais très bien qu'une fois à la base, je vais me prendre une tornade. Etrangement, je ne m'en inquiète pas plus que ça. Peut-être vivre dans le déni est plus facile que d'attendre son jugement. Ou est-ce ce sentiment de fatigue qui revient. Tout le monde le sait, je vais me prendre une rouste tellement sévère que je devrais me tenir à carreau pour le restant de ma vie.

Je ne peux pas m'empêcher de penser à avant. Quand ma vie était encore rose et belle. Jamais on n'aurait laissé l'un des nôtres derrière, rien que d'y penser, j'ai envie de vomir. On est une famille, tous les membres comptent. Si j'avais tourné le dos, ne serait-ce qu'une seconde, j'en aurais été honteuse et malade à jamais. Pourtant je le sais, je le sais que Blue Pegasus n'est plus et que je suis dans un corps d'armée où ce genre de pensées n'a pas sa place. Je ferme les yeux, chasser le naturel et il revient au galop. Je ne suis pas faite pour être soldate au final. Je suis juste bonne à être de la chair à canon ? Me sacrifier pour les autres et espérer qu'enfin ça s'arrête. J'en ai marre que les gens que je rencontre finissent par mourir. J'ai plus d'amis au cimetière qu'autour d'une table désormais. Il n'y a plus rien, juste le néant. Je ferme les yeux, attendant avec une impatience presque malsaine mon assassinat militaire. Qui garderait dans ses rangs quelqu'un d'aussi dissident ? C'est le risque de perdre toute une unité avec quelqu'un d'aussi instable que moi. Au moment de descendre, j'aperçois le regard de Clifford, bien conscient que je vais prendre une déculotté verbale comme je n'en ai jamais vécu. Pas besoin de parler, juste de se regarder. Je regarde mon légion, comme si c'était la dernière chose amicale que je verrais dans ma vie.

Sa voix est froide et implacable, je ne tressaille pas quand il m'ordonne de rester, je me tourne vers lui, faisant face à sa colère comme jamais je ne l'ai vu. A force d'être sous sa protection, à le croire sans défaut, j'en ai oublié qu'au fond, il est humain lui aussi. Il explose de colère comme jamais. Je sens la sueur couler le long de mes tempes, le ventre se contracter quand il m'engueule. L'idée de voir cette lacryma qui brille me rappelle à quel point je suis stupide, pas la peine de me le rappeler ... Je pensais qu'il avait fini mais non, il me balance un coup de poing tellement violent qu'il m'envoie valser au sol. Il suffit d'une demie seconde avant que la douleur enflamme ma peau, j'ai l'impression qu'on vient de me la lacérer tellement j'ai mal. Je me retiens de ne pas toucher, de peur d'aggraver mes blessures. Je baisse les yeux, comme la gamine honteuse que je suis.

« ...Tout ça pour quoi ? J’en ai chié pour te suivre. Tu m’as donné la dalle, la fièvre, j’étais en chien. Tu avais l’ordre de ne jamais te servir de ton pouvoir sur un périmètre sans visibilité ! Et tu avais l’ordre de partir ! Prochaine fois que je t’y prends gamine, ce sera bien plus qu’une patate, et le trou. »


Je hoche la tête, en silence, pendant une seconde, j'envisage de donner ma démission et de mourir en mer avec Cristina, pour ne plus jamais croiser son regard. Mais finalement, j'abandonne, je ne veux pas suivre l'option de facilité. Je dois accepter que je dois suivre les ordres. Elle est bien finie la période d'innocence et de protection, maintenant, je suis bien adulte dans un monde froid et sordide, et rien, absolument rien ne viendra me sauver comme dans les contes de fées. C'est fini ce temps-là. Je serre les dents, accentuant la douleur de ma joue, mais je refuse de pleurer, je m'accroche à cette pseudo fierté parce que je n'ai plus que ça.

« Putain de bande de bras cassés… »

Je l'entends partir, j'ose respirer, me rendant compte que depuis qu'il a commencé sa tirade, je n'ai pas osé prendre la moindre bouffée d'air frais. C'est peut-être pour ça que je m'en sors pas trop mal avec ma joue qui semble enfler, le manque d'oxygène m'a mis à moitié dans les vapes. Mais il revient, il se rapproche. Il veut en remettre une couche ? Histoire que j'ancre bien la leçon dans mes os. Désobéir, c'est mourir. Il essaie de me relever mais j'ai les jambes fragiles, quand je suis enfin debout, il encadre ses mains autour de mon visage. M'obligeant à voir son regard, à lui faire face, je vois sa colère, sa fatigue et surtout, l'envie que je comprenne.

« Tu dois me faire confiance. Quand je te dis de partir, quand je te dis d’abandonner, tu dois me faire confiance. Dis-moi que tu comprends. »

Je le regarde, j'ouvre la bouche mais aucun son ne sort, j'essaie de respirer pour trouver la force de trouver les mots, de dire à quel point je suis désolée et que plus jamais je ne le ferais. Mais la vérité est là, je ne peux pas. Je ne peux pas le laisser derrière, je ne peux pas croire une seule seconde que ça ira si j'avance sans lui. J'ai besoin de lui, si je le perds de vue, qu'est-ce que je deviens ? Il est la seule personne qu'il me reste désormais, le perdre, ce serait perdre la dernière chose qui ait encore de l'importance à mes yeux. C'est terrible que je tienne à lui. Il n'est pas doux, c'est un fort en gueule et c'est un chien de guerre. Et pourtant, pour moi, il a essayé de se montrer amical, il me protège, sûrement bien trop qu'il ne le devrait. Je ne quitte jamais son aile protectrice, comme s'il se méfiait qu'on puisse me faire du mal si jamais il a le dos tourné. Et pour lui, j'ai changé, j'ai changé mon monde, j'ai accepté ses entraînements infâmes, abandonner l'idée de me plaindre, abandonner l'idée de jouer les divas. J'ai l'impression que nous sommes la béquille de l'autre. Dans ce monde pourris, on est sûrement ce qui empêche l'autre de devenir complètement fou. J'idéalise sûrement trop notre relation, mon coeur a envie d'amour et de chaleur, je veux qu'on me prenne dans ses bras, qu'on les renferme autour de moi et que je reste cachée à l'intérieur, pour oublier toute la douleur. Mais c'est fini, je dois faire un deuil de ce bonheur.

Je sens mon regard se remplir de larmes parce que ma vue se brouille, et dans un élan pas vraiment contrôlé, une impulsion que je ne peux pas réprimer, je sens mes mains s'accrocher à sa chemise. Si j'avais eu plus de force, je suis sûre que j'aurais déchiré le tissu tellement je serre. Dans ce mouvement, je me colle presque à lui, mon front se posant sur sa clavicule, cherchant la chaleur de sa peau, j'ai besoin de sentir qu'il est humain. Et dans un souffle, je chevrote.

"J'ai tellement eu peur de te perdre, l'idée que tu meures, j'ai cru que j'allais devenir folle."

Je me rends compte de mon geste, la logique reprenant le pas sur les sentiments et je me décolle aussitôt de lui, essuyant mes larmes au passage. Je ne peux pas me permettre d'avoir un moment de faiblesse n'est pas tolérable. J'ai osé le tutoyer, c'est impardonnable. Je fais un salut militaire impeccable, reprenant un ton calme et serein.

"Je tiens à présenter mes excuses Sergent, je n'étais pas au courant pour la lacryma. J'ai manqué de discernement, plus jamais une telle erreur ne sera commise. Avec votre permission, je vais me retirer et réfléchir à la conséquence de mes actes."


Je fais claquer mes talons et je commence à avancer, je n'ai qu'une envie, c'est d'aller dans les douches, que le bruit de l'eau taise le bruit de mes pleurs. Je ne veux pas qu'il me voit comme quelqu'un de faible. Je veux oublier cet aveu, je veux qu'il oublie à quel point il est le centre de mon univers. Je dois oublier que rien de doux ni de chaleureux ne sortira. Le terreau de cette relation est déjà trop pourri par le sang et les larmes. Je dois juste garder la face jusqu'aux douches, et après, et seulement après, je pourrais m'effondrer, seule. Avec pour seule compagnie, les fantômes des gens que j'ai tant aimé. Je ne peux pas m'autoriser à en aimer une nouvelle.

Codage par Magma.
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River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : Le Talent
Disponibilité : Svetlana - Liz - Daria
Inventaire : - PHS
- Gourde infinie
- Toile d'Arachné
- Lacrima-Rappel
- Collier Trompeur
- Lacrima d'invocation Titan (7)
- Un CD dédicacé
- Un sac sans fond
- Lacrima de soin
River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Sam 9 Juil - 10:58
 
The devil you know

Sel & Riv

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Elle ouvrit la bouche mais aucun son ne sortait. River attendit qu’elle rompe ce silence chargé de bégaiements silencieux. Il attendait une réponse positive, et ferme. Mais la détresse dans le regard tremblant de la blonde prouvait la difficulté à lui faire cette promesse. Pierce se montra patient. Il y avait une différence entre l’abandonner, et partir en acceptant de lui faire confiance. Elle devait comprendre ça. Mais Séléna se méfiait, à raison. River habituait les siens à se sauver en premier quand la situation l’y obligeait. Il les habituait à le croire increvable, à croire qu’il s’en sortirait toujours si on le laissait se démerder. Mais un jour, il ne reviendrait pas. River le savait. Séléna le redoutait. Elle cumulait beaucoup de pertes dans son capital affectif, il ne lui restait plus grand chose à part lui. Mais River ne voulait pas qu’il en fût ainsi. Il voulait qu’elle s’ouvre aux autres, qu’elle se lie avec des personnes qui avaient plus de chances que lui de survivre. Cavendish et Knightwalker par exemple, même si ça prendrait un foutu temps pour cette dernière.

Un sentiment de crainte s’empara de lui lorsque les yeux de la blonde s’humidifièrent. River avait un souci avec les larmes dont il était la cause. Heureusement, elle cacha son visage en appuyant le front contre lui. Il porta la main à sa nuque que ses doigts pressèrent doucement par massages apaisants. À cet instant, il accepta de ne pas être sergent, et de ne pas la considérer comme sa subordonnée. Une autre erreur à ajouter à son tableau. Pierce devait se méfier des femmes qui l’approchaient trop. Quand elles ne l’abandonnaient pas en prenant le chemin de la mort, elles le trahissaient. L’armée aura vite fait de vous rappeler combien l’amitié est éphémère. Le moment se brisa quand Séléna se détacha abruptement. « Je tiens à présenter mes excuses Sergent, je n'étais pas au courant pour la lacryma. » « Même si je n’en porte aucune, ça ne change pas les ordres auxquels tu dois te plier. » « J'ai manqué de discernement, plus jamais une telle erreur ne sera commise. Avec votre permission, je vais me retirer et réfléchir à la conséquence de mes actes. » Il hocha la tête, et comme il n’avait plus rien à foutre dans ce hangar non plus, River le déserta avec elle. La direction que prit Séléna l’intrigua. Ce n’était pas celle de l’infirmerie. Il saisit son poignet et l’arrêta, l’incitant à se tourner vers lui. Son regard soucieux l’inspecta de haut en bas. « Tu es blessée » remarqua-t-il. Certaines tâches étaient bien le sang d'ennemis, mais d’autres suintaient de plaies épaisses. Il se reconnut toutefois dans l’intention de la blonde. Son premier réflexe était toujours celui de l’hygiène, avant la santé ou quelconque anémie. Cependant, l’état de Séléna le préoccupait suffisamment pour qu’il s’éloignât de ses valeurs.

« Viens. » River l’emmena, le pas lourd de fatigue. Devant les doubles portes de l’infirmerie, il baissa les yeux en réalisant qu’il aimerait rester avec elle et s’assurer qu’elle n’avait rien de grave. Leur commandante lui avait signalé combien ce comportement lui portait préjudice. Séléna devait se démerder seul. Il ne rendait service à personne en lui retournant l’affection qu’elle lui montrait. Pierce lâcha son poignet. Il releva les yeux vers la blonde et donna un signe de tête austère vers l’endroit. « Respecte les instructions que le médecin te donne. Pas d’héroïsme. »

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Séléna Isayeva
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
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Séléna Isayeva
Je reviens de l'enfer



Lun 25 Juil - 19:20



The Devil You know


Mon roc
 
♣  Pierce & Séléna ♣


Je sais que ça ne dure que quelques secondes, mais son contact est si rassurant. Je me sens si protégée, comme si la guerre qui fait rage dehors ne peut plus m'atteindre. Ici, contre lui, je ne crains plus rien. C'est une sensation si délicieuse car je peux enfin souffler une seconde. Pendant une seconde, j'arrête de craindre le deuil et la mort. Il pose ses doigts sur ma nuque, pour me calmer. Pendant ces quelques secondes, il n'est plus le soldat invincible, il est humain, mais je dois me détacher. Je ne dois pas m'attacher davantage. Qui sais si je survivrais demain.

Il me dirige vers l'infirmerie, impossible de m'extraire de sa poigne, mes larmes devront attendre. Je les ravale difficilement, j'aimerais simplement être tranquille, je m'en fiche pas mal de mes blessures, mon coeur souffre plus actuellement que mon propre corps. Je veux juste oublier que je suis en plein crush sur mon supérieur et que celui-ci ne me voit sûrement au mieux comme une pisseuse pour qui il a une affection. Comme on pourrait en avoir pour un animal de compagnie. Est-ce que je peux lui en vouloir ? Pas vraiment.

« Respecte les instructions que le médecin te donne. Pas d’héroïsme. »

Je hoche la tête, en signe de résignation.

"Oui monsieur."

Et sans un mot, je franchis le seuil, seule. En voyant mon état, le médecin soupire en se demande combien de mètres de fil il va devoir utiliser pour me recoudre. Après nettoyage des blessures, il se rend compte que ce sont beaucoup de coupures sans réelle gravité. Mais certaines requièrent plus de temps. Je grimace en silence, je ne veux pas en rajouter. Je sors de l'infirmerie lessivée, presque hagarde. Je rentre dans le dortoir, les autres me regardent avec un oeil curieux, c'est normal, j'ai ramassé une beigne par le chef et ma pommette gonflée montre que j'ai pris sacrément cher malgré les soins prodigués. Je m'allonge sur ma couchette, le regard mauvais.

"Le premier qui demande, je lui refile mes corvées."

Et je ferme les yeux, mes pensées rivées sur lui, toujours encore lui.

Codage par Magma.
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Gazette



Sam 6 Aoû - 15:17



The devil you know
is better than the devil you don't


Félicitation pour avoir terminé ce RP.
Séléna et River reçoivent quatre points de puissance pour cette opération musclée. River reçoit un point de célébrité pour avoir mené l'opération et est promu sergent-chef.


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