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Détournement de fonds
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Mar 30 Nov - 21:23





   
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~ feat. Matt la tomate?








Le feu crépitait et son allure coruscante semblait médusé la créature qui assise autour, ne faisait pas le moindre bruit. Les soldats autours parlaient gaiement, semblant presque ignoré le chancelier de Soul Reaper qui de toute évidence, n’était pas dans la discussion. La casserole remplie de porridge passait de main en main, chacun se servait un long bol fumant et dégustant avec envie la mixture. Nul n’aurait su dire comment les discussions pouvaient être si animées alors même que ce qui se préparait n’était pas vraiment joyeux.

Malik avait ordonné au pantin, qui bon gré, mal gré s’était plié, de s’occuper de quelques affaires qui ravirait sa reine si elles étaient réglées. L’esprit machiavélique en marche n’avait pas pris plus d’une journée pour monter une expédition de toute pièce pour aller régler ce qui dérangeait tant la reine et, chose étonnante, il s’était décidé à prendre avec lui des sbires. Derrières ces deux vitres qui lui servait d’yeux, nul doute qu’il y avait une utilité derrière, une utilité autre que d’avoir des boucliers de chair.

La mission de la journée n’était pas très difficile. Si on s’en référait à ce qui faisait un État souverain, selon Lucius et ses lectures épouvantablement monotones pour le commun des mortels, un état souverain était défini par sa capacité à avoir des politiques extérieurs, entretenir une armée et battre sa monnaie. Force était de constater que le royaume de Mystogan faisait les trois et avec assez de brio pour se maintenir en tant qu’entité souveraine. S’attaquer à la gestion de son armé ou son arsenal diplomatique n’était pas une chose aisée, c’était donc tout naturellement que le cliquetant pantin s’était décidé à s’attaquer à la capacité de battre de la monnaie.
Il avait appris par ses observateurs qu’un transport d’une presse à billet, d’encre spéciale et d’un moule à pièce aurait lieu. S’approprier cela aurait comme conséquence de permettre à Soul Reaper et de battre sa propre monnaie et de frapper du faux pour dévaluer celle de Mystogan et régler les menus problèmes financiers. C’était un coup de génie, parce que généralement, ces transports-là étaient moins protéger que ceux de fonds. Lucius se targuerait probablement que son plan était parfait, mais tel Sauron, parfait maître du mal, il ne fallait pas se vanter trop vite, des hobbits finissaient toujours par se mêler de ses histoires et tout gâcher. Mais, le pantin s’en fichait bien, ancré dans son obduration, tel le seigneur de la tour la plus haute du Mordor, il comptait bien mettre à bien ses plans. Peut-être était-ce pour régler cela qu’il s’était entouré d’un groupe de sbire, pour l’assister, par mesure de précautions.

Mais sa confiance en lui était infrangible et il était hautement improbable qu’il se rate. Surtout qu’il avait décidé de faire passer un message à Lux Requiem pour partager l’information. L’espérance peut être folle de se rapprocher de la guilde de Weisslogia pour marginaliser le groupe de Skyadrium l’habitait et il attendait donc un renfort qui devrait arriver. Il devait avouer que sa dernière collaboration, ne s’était pas trop mal débrouillé avec le dénommé Midnight, pourquoi ne pas recommencer ?

Et alors que le pantin s’ébrouait, bougeait lentement, une branche craqua et un sbire tomba, s’étalant dans la fange nidoreuse. Complètement levé, le marionnettiste sembla regardé de haut le maladroit, puis en trois pas, rejoint l’homme et avec ce qui pourrait être interprété comme de la gentillesse, tendit une main à l’homme qui se releva, mais ne lui adressa pas un regard et se permit de faire résonner dans les têtes de tout ceux présents :

« T’es la honte de la nature, j’espère au moins que tu le sais… »

Le ton était plutôt doux pour cette carapace effrayante, mais la voix dénuée d’émotion, le ton était presque méprisant, il tutoyait pour rabaisser les autres à leurs places, plus bas que terre, il était familier parce qu’ils n’étaient que des animaux à ses yeux. Ils n’étaient que des subalternes, il était important de le rappeler. Puis, cliquetant et bougeant dans un angle impossible, il s’immobilisa et levant son bras, tapota sa montre, signe que normalement, les renforts devraient arriver d’un instant à l’autre, il suffisait d’attendre, attendre jusque ce que la patience du pantin soit rongé. Mais la nuit était complètement là et le convoi sensé être secret allait bientôt passer, le moment approchait et Lucius jubilait presque déjà d’avance.


 
   

   



















   
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Jeu 2 Déc - 18:14
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« J’ai la flemme… » Phrase fétiche de Matt. Sacro-sainte religion invoquée souvent mais très rarement retenue comme argument valable. « Jm’en tape, bouge-toi le cul. » Long bâillement en guise de réponse. C’est qu’il se serait bien tapé une bonne sieste plutôt que de partir en mission, le brun. Mais les ordres restent les ordres, surtout quand ces derniers se font rares et lui foutent bien souvent la paix. Il fait partie des mieux lotis, on fait parfois appel à lui pour poser des runes, comme à la cité ou chez les pégases, mais le reste du temps il a globalement la paix. Probablement parce qu’il se sert de ce temps pour étudier les runes et perfectionner son art. C’est un équilibre de vie qui lui convient…Même si ça l’emmerde le jour où on le balance en mission. En particulier une mission en duo avec une autre guilde. « Pourquoi on se fait chier à les aider, d’ailleurs ? » Les détails de l’arrangement lui sont exposés mais il s’en balance et regrette, finalement, d’avoir posé la question. Accord monétaire passé, son cul ouais. « Comme si ces tarés allaient vraiment nous filer une partie de la monnaie. » Bougonne-t-il. Mais on lui demande pas son avis et il gère pas ce genre de chose, alors il finit par se bouger après un énième coup de pied aux fesses.

Sur le papier, son intervention ne demande pas grand-chose. Il se présente bien en avance sur le lieu du rendez-vous et se familiarise avec l’environnement, observant de son regard vide et blasé le chemin que doit emprunter le convoi visé. « Bon…Au boulot. » Marmonne-t-il sans entrain. Les heures suivantes sont consacrées au placement de ses runes sur le chemin. C’est ainsi que travaille Matthew, il prépare le terrain pour les autres et, lorsque le moment vient, il les regarde faire leur boulot. Soul Reaper n’aura pas à faire grand-chose. A l’activation des runes, chaque personne à l’intérieur se retrouvera bloquée, sans possibilité d’utiliser quelconque magie ou objet magique. Et pour couronner le tout, il s’est aussi arrangé pour brouiller tout type de communication. Pas de PHS, pas d’appel au secours. Ils seront seuls au monde sans personne pour venir à leur secours. Il aurait presque pu les plaindre s’il avait ne serait-ce qu’une once d’empathie pour l’armée. Mais c’était loin d’être le cas.

Dernier tour des environs à l’approche de l’heure de rendez-vous, le mage noir s’assure de ne rien avoir manqué. Lorsqu’il revient sur ses pas alors que la lune domine le ciel, les Reapers sont sur place. « Yo. » Qu’il se contente d’adresser à toute l’assemblée avec un geste de la main, avant de s’adosser à un arbre non loin de Lucius. Son regard se tourne ensuite vers le chemin piégé. « Je me suis arrangé pour vous faciliter le boulot. » En avaient-ils besoin ? Matt n’en savait rien. Il ne savait pas ce que valaient tous ces gens. C’était l’occasion de le découvrir. Les minutes suivantes lui semblent longues, à lui qui ne rêve que de rentrer chez lui. C’est presque un soulagement d’entendre finalement des véhicules s’approcher. Mains dans les poches, il n’attends plus que les souris tombent dans le piège…Et c’est le début du spectacle. Le premier véhicule se heurte à une paroi invisible, le second entre dans le premier et ainsi de suite. Les militaires sortent, se rendent compte qu’ils sont piégés, puis que leurs PHS ne fonctionnent pas. « Nous sommes attaqués ! » Hurle l’un d’eux, probablement plus gradé que les autres. Un fin sourire se dessine sur les lèvres de Matthew. Il tourne son visage vers Lucius en même temps que son bras désigne d’un mouvement lent le spectacle qui se présente devant eux. « The world is yours.* » Il interviendra lui-même si l’envie ou le besoin se présente. Mais il a fait sa part du boulot et c’est maintenant aux Reapers d’agir.

* Scarface - Tony Montana


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Mar 14 Déc - 9:57





   
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Lorsque le dénommé Matthew Evans apparut d’entre les broussailles en déclarant qu’il s’était débrouillé pour faciliter le travail de Soul Reaper, Lucius se trouva fort satisfait de son plan et très heureux de la tournure des évènements : tout allait se passer comme sur des roulettes et cela lui plaisait grandement. Connectant les fils psychiques de son esprit à celui du nouveau venu, l’inhumain s’infiltra dans la tête de l’anarchiste et se présenta :

« Enchanté de te rencontrer, merci pour ta participation, cela ne rendra la mission plus simple. Toi et ta guilde serez récompensés à votre juste valeur, je n’ai qu’une parole ! »

En vérité, Lucius était capable de parjurer et de trahir, il n’avait absolument aucun honneur, ni morale, cependant, il était évident que se mettre Lux Requiem à dos était la pire idée qui soit et c’était donc pour cela qu’il était bien décidé à récompenser la guilde de Weisslogia, espérant créer des liens plus fort pour marginaliser Blood Moon, c’était le plan et il comptait bien le suivre à la lettre.

Quelques instants plus tard, tout le monde en place, le bruit des roues ne tardèrent pas à se faire entendre, ça allait bientôt être le moment, celui de l’assaut et de la jubilation devant une victoire éternelle pour le pantin. Lorsque le véhicule s’écrasa contre un mur invisible, le marionnettiste ne put que remercier le ciel que Weisslogia lui ait envoyé pile Matthew, juste parfait pour cette mission. Le chaos était lancé, en bas tous tentaient d’appeler leurs hiérarchies, en vain. Ils venaient de se rendre prisonnier d’une toile d’araignée et les fils étaient plus résistants qu’ils ne le croyaient.

« À l’assaut ! »

Tel un murmure silencieux dans l’esprit de tous, cette phrase sembla comme une accalmie dans la tête, avant l’apocalypse, tous se jetèrent, prenant d’assaut des deux côtés le véhicule. Lucius lui restait en arrière et Auguste marchant derrière lui, il avançait tranquillement sans défaillir, posément, à travers une bataille ouverte. Les soldats du convoi c’était finalement rétabli et répliquait désormais. Au milieu du champ, entre le sang et les corps, Lucius finit par continuer d’avancer au milieu de la mêlée, parfois tranchant une ou deux jambes, faisant choir des hommes qui s’écrasaient au sol. Tout marchait pour le mieux, mais il fallait rester prudent, se glorifier de la situation serait le meilleur moyen d’échouer.

Après quelques minutes à zigzaguer au milieu de la terreur, l’inhumain arriva enfin au véhicule et plaçant sa main sur le bois, ricanait à l’intérieur, il était si proche de son objectif, mais à la fois si loin, une mince cloison de bois, mais une armée qui se battait derrière lui… Il attendait de voir l’issue de la première bataille avant de lancer son esprit corps et âme sur la presse. Ses troupes devaient déjà être victorieuses. D’un cliquètement de la main, Auguste s’élança, commençant à trancher dans le dos chaque ennemi, les paralysant et les laissant à la merci des sbires, enfin, pour ceux qui avaient survécu. Lucius ne faisait qu’accélérer le processus de victoire.



 
   

   



















   
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Mer 15 Déc - 18:15
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« Enchanté de te rencontrer, merci pour ta participation, cela ne rendra la mission plus simple. Toi et ta guilde serez récompensés à votre juste valeur, je n’ai qu’une parole ! » Adossé contre son arbre, Matthew ne lui offrit qu’un regard empli de flemme et de scepticisme. Il était de ceux qui n’avaient jamais porté aucune croyance en quelque divinité que ce soit car il manquait de crédulité. L’Evans ne croyais que ce qu’il voyait, considérait que les promesses n’engageaient que ceux qui y croyait, et avait pour principe absolu de ne faire confiance à personne, en particulier un membre d’une guilde certes alliée dans les faits mais dont on savait que les tensions finiraient par éclater. Qu’il tienne parole ou non n’était pas ses affaires, ceci-dit, mais bien plus celles de Weisslogia et des hauts placés de la guilde. Concrètement, Matt n’en avait rien à foutre. Il voulait terminer le boulot rapidement pour retourner flemmarder.

Lorsque l’assaut fut lancé, il ne bougea pas son cul de son arbre, se contentant d’observer se jouer un massacre qu’il jugea bien trop chaotique. Restant habituellement loin des grandes batailles après avoir préparé le terrain pour ses alliés, l’Evans avait perdu cette habitude du chaos organisé qu’il avait pourtant pris lors de ses années dans l’armée. Et déjà à l’époque, il évitait soigneusement de se retrouver dans les situations les plus pourries. Certains parlaient d’un instinct de survie trop obsessionnel qui faisait de lui un mauvais soldat. Mais Matt n’avait pas spécialement peur de la mort…Encore une fois, c’était surtout sa flemme qui le guidait. Le brun n’avait pas envie de s’emmerder à gérer des conflits qui n’étaient pas les siens. Faust, Mystogan…Pour lui, cela ne faisait aucune différence. Les hommes de pouvoir envoyaient des soldats à leur place pour gérer leurs caprices. Il n’en avait pas spécialement conscience à l’époque, mais la mort d’Alice lui avait ouvert les yeux sur beaucoup de choses.

Lorsque le chaos commença à se calmer en même temps que les vies quittaient les corps des soldats ennemis, il daigna enfin s’approcher à pas lents de la zone qu’il avait soigneusement mise en place. « Evans… ? » Son regard désintéressé glisse sur un soldat au sol, au seuil de la mort. Il s’accroupit face à lui. La lueur d’espoir née dans ses yeux en retrouvant un ancien camarade se dissipe bien vite. Le mage noir attrape une dague tombée au sol, perdue dans la bataille, et achève le malheureux. Il ne faut pas y voir là l’acte de bonté d’un homme qui veut abréger les souffrances d’un autre, mais plutôt la minimisation des risques. Tenant à son anonymat, Matthew prend bien soin d’achever au sol les soldats épargnés par négligence derrière les Reapers. Il fait même le tour de sa zone deux ou trois fois pour plus de sûreté, détruisant par la même occasion les appareils capables d’émettre un signal aux casernes les plus proches. L’absence de nouvelles finira par les faire se déplacer. Mais moins vite que s’ils avaient reçu un appel de détresse dans tous les cas.

Lorsqu’il ne resta finalement plus un seul survivant, Matthew laissa retomber la dague empruntée à un défunt sur le sol et déposa une de ses mains sur la barrière invisible constituée de ses runes pour défaire la zone qu’il avait mise en place. Une fois entrés, même lui et les Reapers n’auraient pas pu quitter la zone s’il l’avait laissée en place. Voilà qui réglait ce problème. Du reste…Son regard glissa vers l’homme qui était resté face au véhicule mais ne semblait pas encore s’en être pris à la cloison de bois. « Grouille. La voie est libre mais ça ne va pas durer. » L’averti Matt. Rester là à savourer un début de victoire, ce n’était pas son genre. Il préférait en finir vite pour laisser tout ce foutoir derrière lui.


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Jeu 23 Déc - 22:39





   
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Partout le sang avait coulé, les étincelles de vies s’étaient déversées de ses corps exsangues d’humanité, rendu parfois méconnaissable par la violence et la sauvagerie des soldats présents : en ne suivant pas la voie de Nyx, ils ne valaient moins que rien. Lucius, tapotant toujours sur le véhicule, semblait être à l’arrêt, jubilant de cette victoire éclaire. Décidément, cette Blitzkrieg était un véritable succès, sortir de l’ombre, frappé, disparaître avec le fruit de ces efforts, voilà peut-être une stratégie qui pourrait dépasser la bonne vieille embuscade dans le cœur de l’inhumain. Il était très silencieux, concentré sur ce que cette victoire pouvait laisser présager pour sa reine, cette victoire était belle et il la savourait.

Seul la phrase de l’anarchiste sortit légèrement Lucius de son carnage et de sa jubilation mégalomaniaque, il fallait se dépêcher selon lui, alors soit, il se dépêchera, l’inhumain n’était pas comme ça, il suivait les conseils et était plutôt d’accord. Rester ici très longtemps serait ridicule outre mesure, à part prendre le risque de se faire prendre, risque que Lucius ne souhaitât pas prendre. D’un claquement de la main, un sbire apporta à Lucius une hache, se baissant la lui présentant comme un sceptre. Le véritable plaisir commençait et pour d’autres, l’enfer.

La soldate Pierrote avait été missionné sur cette mission, de la simple escorte à la base, aucune chance que quelque chose arrive, qui s’intéresse aux moyens de productions de l’argent de nos jours ? Malheureusement pour elle, Soul Reaper. Enfermée à l’intérieur de la voiture, elle haletait, elle avait entendu l’assaut, tout le monde se faire tuer et elle était seule, seule pour protéger désormais tout le reste de la cargaison et puis, il y avait se bruit, ce tapotement régulier qui frappait encore et encore et pas un son, comme si ce qui tapait était étranger à la parole et restait silencieux, pourtant ils étaient encore là, quelqu’un prévenait qu’il fallait fuir, les gens semblaient bouger, achever les gens aux sols, les cris de douleurs se taisaient peu à peu, seul le silence persistait. Un relatif calme, jusqu’à ce qu’une épine froide semble entrer dans son esprit et qu’une voix susurre tout au creux de son esprit :

« Allez, laisse-moi entrer ! »

Pour la soldate, seule survivante elle avait l’impression d’entendre la voix d’un serpent qui avait pris forme humaine, un être hors humanité. Elle eut la certitude que ce qui tapait depuis de longues secondes était ce qui lui parlait et essayait de la manipuler pour qu’elle fasse tout ce qu’il demandait, tout ce qu’il voulait. Et c’était quelque chose qui la terrifiait, elle se recroquevilla dans un coin dans la pièce, espérant qu’on l’oublie, qu’on la laisse-là ! Le concerto de la voix continuait dans sa tête, toujours plus sifflotant et insistant.

« Si tu m’ouvres, tu auras la vie sauve, fais-le ! Je n’ai qu’une parole. »

Elle ne répondit rien, toujours terrifiée par l’absence d’empathie dans le timbre, l’élocution, comme si c’était une créature étrangère à toute émotion, toute vigueur humaine, comme si c’était une simagrée d’humanité dégénérée qui essayait de la faire sortir. Elle ne voulait pas, elle était soldate, elle devait tenir, rester là, se battre, ne pas céder aux horreurs de ce monde, elle n’ouvrira pas la porte, ne se laissera pas manipuler, même si son cœur bat la chamade, que ses mains se serrent de manière sporadique : elle doit résister.

« S’en est ainsi ? Alors je te trouverai, arrachera chaque goutte de sang de ton corps, puis brûlera ce qui restera de ton cadavre pour que plus jamais quelqu’un ne se souvienne de toi ! »

Une tirade qui lui tira un frisson d’horreur, dehors ce qui parlait n’était pas humain, était amoral et monstrueux. Mais suite à cette déclaration, plus rien, le silence, quelques longues poignées de secondes sans rien, jusqu’au craquement résonne et fasse trembler la charrette. CLAC ! La lame d’une hache venait de percer la porte, se retira, puis recommença, alors qu’un sinistre gloussement commença à résonner dans la tête de Pierrote avant de se stopper net, la soldate qui avait désormais empoigné son épée et hurlait, hurlait de terreur devant l’horreur de sa situation. Lucius jouait avec elle, lui faisait vivre un enfer, la terrifiant, au fur et à mesure que sa lame brisait la porte et créait une ouverture, créant peu à peu la porte pour s’introduire à l’intérieur et dérober ce qu’il souhaitait dérober, prenant ce qu’il estimait revenir de droit à sa reine. On n’entendait plus que le son de la hache contre le bois, encore et encore, plus un mot de la part du marionnettiste qui prenait un malin plaisir à faire ressentir de la crainte et de la peur. Il laissait la terreur grandir, tandis que la soldate faisait des moulinets, voyant peu à peu sa seule protection se briser et avec elle, la sensation que sa vie était terminée, qu’elle mourra ici, sans pouvoir revoir ceux qu’elle aime.

La porte finit avec une ouverture béante et alors, la face informe sans bouche, ni d’yeux de Lucius se plaça dans l’ouverture, alors que comme le souffle du vent, la voix du marionnettiste murmurait dans la tête de la jeune femme, achevant de jeter l’horreur et la terreur aux larmes qui coulaient sur les joues de la jeune femme :

« C’est moooooooiiiiiiiiiiiii… Luciiiuuuuuuuussssss ! »

Il y avait quelque chose de fou dans cette voix, quelque chose d’horrible et alors qu’elle levait son épée pour frapper le marionnettiste, une forme apparue derrière elle, lui tranchant la gorge et retirant ainsi la crainte insidieuse que provoquait le pantin. La scène avait été silencieuse pour tous, personne d’autres que la soldate n’avait entendu les paroles de l’inhumain, qui avait susurré dans sa tête. Finalement, Caligula avait achevé la jeune femme, elle me souffrira plus. D’un dernier coup de hache, la porte se brisa et Lucius, dans l’esprit de tous, déclara :

« Emmenez-moi tout ce matériel et vite, qu’on parte tous avant que des renforts n’arrivent ! »

Et attrapant des sacs de pièces qu’il jeta au membre de Lux Requiem, il se mit à exécuter des mouvements avec ses doigts, jusqu’à ce qu’une large boite de bois sorte du sol et que tout le matériel soit chargé dedans, avant de disparaître, voilà quelque chose de désormais sous le contrôle de Soul Reaper ! Une nouvelle victoire pour lui, décidément, c’était vraiment sa journée. Il continuait de jubiler alors que ses sbires prenaient tout, non sans placer des sacs remplis de pièces d’or aux pieds de Matthew, il l’avait mérité. Lucius respectait sa parole pour une fois et mettait toutes les chances de son côté pour améliorer les relations entre les deux guildes : il espérait que cela marcherait, mais après, ce n’était plus vraiment de son ressors, il devait croire dans ses actes et les efforts qu’il faisait.



 
   

   



















   
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Mar 11 Jan - 18:32
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Il y a l’étincelle du type blasé dans les yeux de Matt lorsqu’il regarde un Reaper apporter une hache à Lucius en lui tendant comme s’il se trouvait devant son seigneur. Lui qui pensait que l’admiration de cette secte n’était portée qu’à leur reine. Décidément, c’était une belle bande de tarés, tous autant qu’ils étaient. Evans n’était pas fait pour ce genre de vie. C’était un trop gros flemmard pour accorder du temps et de l’énergie à la vénération d’autrui. Il lui sembla cependant qu’ils étaient la preuve parfaite de l’adage « il faut de tout pour faire un monde ». Mais ce monde n’était pas le sien. L’alliance entre les deux guildes s’arrêtait à l’aide pratique que Matt pouvait apporter. Pour l’instant, il avait fait sa part. La suite était entre les mains de Lucius, et prenait la forme d’une hache, visiblement.

N’ayant rien entendu de la petite tirade mentale de Lucius, les hurlements de la soldate à l’intérieur de la charrette lui semblaient disproportionnés considérant la situation. Quoi que chacun avait un rapport à la mort différent. Et la soldate à l’intérieur avait tout entendu au dehors, elle ne pouvait donc pas ignorer le sort qui l’attendait une fois que la hache en aurait terminé avec tout ce qui la protégeait encore des mages noirs. Mais dans les poches, Matthew observa le spectacle dans toute l’indifférence qui le caractérisait. Sa main ne quitta sa poche que pour se placer devant sa bouche lorsqu’il bailla d’ennui. Cette mission ne l’intéressait pas outre mesure et il n’avait qu’une hâte : celle de rentrer chez lui. Le soulagement ressentis lorsque la porte se brisa enfin ne résida cependant pas que dans l’idée qu’il serait chez lui bientôt (c’était faux, il devrait passer au qg de la guilde avant ça) mais également dans celle qu’un nouveau soldat poussa son dernier souffle de vie. Se débarrasser des militaires était pour lui la plus grande des motivations de cette mission. En cela il aurait pu remercier Lucius…S’il avait eu une éducation qui aurait fait de lui quelqu’un de poli. Ce n’était pas le cas.

Les consignes du pantin ne s’appliquèrent pas à lui, il apprécia cependant l’effort de l’avoir inclus dans la conversation pour qu’il ne se sente pas trop paumé au milieu de toute cette agitation digne d’une ruche. Devait-il admirer l’organisation de la guilde, ou les directives du pantin ? Sans doute n’aurait-il pas la réponse aujourd’hui. Grand flemmard qu’il était, il ne les aida pas à charger le matériel dans cette boite en bois qui était sortie du sol. Il les remercia cependant d’un signe de tête pour les sacs de pièces laissées à son attention (plus pour la forme que pour le fond). Jusqu’alors il ignorait encore s’il pouvait faire confiance aux Reapers, mais sa méfiance n’avait visiblement pas lieu d’être. Il ne tira pas de conclusions d’une rencontre, mais laissa malgré tout son esprit ouvert pour une prochaine fois éventuelle. Lorsque chacun fut prêt à repartir de son côté, il fit l’effort de serrer la main du Reaper en charge. « Cette collaboration a été plus sympa que je ne l’aurais cru, je l’admets. » Presque plus qu’il ne l’aurait espéré. Il allait vraiment devoir traîner tous ses sacs avec lui ? L’idée le fatigua avant même qu’il n’en fasse le moindre effort. « A la revoyure, Lucius. » Conclut-il avec un dernier signe de la main à son attention.

Comme toujours, sa flemme fut la plus forte. A peine avait-il commencé son chemin et avait-il perdu les Reapers de vue qu’il céda face à la facilité. Il contacta un camarade pour que celui-ci vienne le chercher en transport, lui et les sacs de pièces. Il attendit sur place pendant un moment mais attendre sans rien faire n’était pas un problème pour l’Evans. Il se fit ramener et déposa les « gains de mission » au qg, dans les mains de la personne qui lui avait confié sa mission. « Alors, c’était pas si terrible ? » Le taquina-t-on un peu. « Moins chiant que prévu. » Fut tout ce qu’il répondit avant de s’en retourner chez lui pour pratiquer son activité favorite : ne rien faire.


rainmaker
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Ven 25 Fév - 17:59


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Ce RP ne souffre d'aucun retard dans sa modération.
Quoiqu'il en soit, Lucius empoche 7 points d'influence pour cette mission — et encore bravo pour cette scène Shining réussie.
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