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L'affaire Dahmer ⬨ Kaien
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Mar 30 Nov - 18:49

L'affaire Dahmer 1
Un spectacle effrayant se déroule aux abords de Troia. C’est le troisième corps mutilé que l’on retrouve avec des organes manquants. La piste d’une bête féroce commence lentement mais sûrement à être écartée au profit d’actes de cannibalisme. Énième cruauté orchestrée par les guildes noirs ou psychopathe isolé ? Partez à la recherche d’indices, sur les traces du ou des coupables.

Kaien & Svet
L'affaire Dahmer

Les quelques soldats qui traînent dans les parages sont ceux qui étaient en poste à Troia et qui ont reçu le signalement de disparition préoccupante. Le petit ami de la victime, qui a donné le signalement, est en larmes à l’extérieur, juste devant la bâtisse. L’odeur nidoreuse qui flottait dans la petite maison en bordure de la ville lui donnait des hauts le cœur, il était incapable de rester ne serait-ce que dans l’entrée. Mais jamais les soldats ne l’auraient laissé s’aventurer plus loin, même s’il s’en était senti capable. La perte est déjà bien assez soudaine et douloureuse ainsi, il n’a pas besoin de voir la violence de la scène de crime. Svetlana elle-même, qui a l’habitude des champs de bataille et de la mort, trouve que le crime est particulièrement violent et sanglant. Il s’agit du troisième corps mutilé retrouvé avec des organes manquants, ce qui laisse à entendre qu’il s’agit d’un tueur en série au vu des méthodes similaires. Obduration effrayante. Le monde tout entier se noircit un peu plus chaque jour.

On se trouvait bien loin du périmètre d’intervention habituel de la capitaine. Depuis cette troisième victime, la théorie de l’œuvre d’une bête féroce s’était évaporée, et avec cette disparition naissaient de nouvelles théories. Guildes noires, psychopathe isolé…Le fait est que jusqu’alors aucun indice concluant n’avait été découvert, à sa connaissance tout du moins. Le ou les coupables était assez bon pour n’avoir laissé aucune trace derrière lui…Et la paranoïa de certains soufflait qu’il pouvait s’agir d’une personne qui savait exactement quoi faire pour ne pas se faire attraper. Quelqu’un qui pourrait appartenir aux forces de l’ordre, par exemple. Svetlana trouvait cette théorie, à titre purement personnelle, profondément débile. Une grande majorité des membres des guildes noires avaient appartenu à l’armée. Certains, dans le tas, pouvaient très bien être assez futés pour simplement passer au travers des mailles d’un filet qu’ils connaissaient fut un temps. A la vérité, elle préférait ne pas s’avancer vers quelconque théorie sans preuve de quoi que ce soit. Enquêter avec des soupçons pouvait influencer l’enquête. La capitaine disposait d’une impartialité infrangible en toute situation, murmuraient certains dans les rangs. Ce n’était pas tout à fait vrai, personne ne peut jamais l’être entièrement.

Elle avait fait le tour du propriétaire sans rien remarquer qui sautait particulièrement aux yeux. « Des signes d’effractions ? » Demanda-t-elle à l’un des soldats qui s’étaient rendus les premiers sur place, lorsqu’ils étaient venus inspecter l’habitat suite à la disparition de la jeune femme. « Non, capitaine. » Répondit solennellement le soldat. Il n’y avait pas qu’une odeur de sang et de mort qui flottait dans l’air, il y avait plus que ça. Difficile de rester de marbre face à tous ces éléments. La plupart des pièces se trouvaient aussi propres que si l’on venait d’y faire le ménage, un coup d’œil aux décorations coruscantes du salon suffisait à s’en faire la réflexion. La chambre, en revanche, avait été saccagée. Il avait été établi que la victime avait tenté de se débattre et de se défendre, en vain. Les prélèvements sous ses ongles étaient partis au labo. « Avez-vous eu les résultats des analyses ? » Demanda-t-elle en passant devant la porte et en observant la pièce en désordre un moment. Le cadavre avait été emmené, mais demeurait encore dans la pièce tout le sang qu’elle avait perdu. « Nous devrions les avoir bientôt. » Elle tourna les talons et observa une dernière fois la cuisine pour être certaine de n’avoir rien manqué. Elle en avait vu, des horreurs, depuis qu’elle avait intégré l’armée. Mais rarement elle avait trouvé de spectacle aussi malaisant. Couverts, poêles et casseroles tâchés de sang et restes humains dans une assiette…De quoi donner la gerbe. Elle grimaça avant de quitter les lieux. « Prévenez-moi dès que les résultats arrivent. » Le soldat reprenait des couleurs rien qu’en étant de nouveau dehors, à l’air frais. Elle aussi, très probablement, songea-t-elle.

« Oh. » Elle s’arrêta net dans sa marche en posant les yeux sur le groupe de soldats en poste dans la rue pour éloigner les curieux. L’un d’eux ne se trouvait pas là lorsqu’elle était entrée dans la maison pour faire le tour des lieux. Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres. Quelle que soit la situation, la grande chipie ne perdait pas le nord, jamais. « Kaien ! » Le salua-t-elle. Elle ignorait qu’elle le croiserait ici. L’enquête semblait d’un coup bien plus importante et prioritaire qu’elle ne l’aurait cru s’ils étaient tous deux affectés là-dessus. Mais cela n’affecta en rien son côté taquin. « Je te manquais alors tu as décidé de venir passer un peu de temps avec moi ? » S’amusa-t-elle. Malheureusement, le sujet était bien trop sérieux pour garder ce ton, qui fit par la suite immédiatement place à un sérieux qu’on lui connaissait bien en situation de crise. « Je viens d’arriver. Dis-moi que t’en sais plus que moi. » Car à ce stade, dans l’attente des analyses, elle n’avait pas encore grand-chose.

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Ven 10 Déc - 13:59


« Ce n'est pas un bête qui a fait ça... »
Feat Svetlana Aslanov


Après les derniers événements, la présence de la garde royale en dehors de la capitale se faisait rare. Nous concentrions la totalité de nos ressources à la surveillance de sa majesté, pour éviter que ce dernier s’amuse à nous fausser compagnie une fois de plus. Néanmoins, cela ne m’empêchait guère de recueillir des informations concernant la situation dans les autres villes de Galad. Tant qu’un semblant de paix y régnait, cela aurait au moins l’avantage d’être bénéfique au moral des citoyens. Malheureusement, depuis quelques jours, des informations morbides circulaient au sein de l’armée. On aurait retrouvé des cadavres à Troia… Des cadavres ayant subis des mutilations tels que dans un premier temps les enquêteurs avaient conclu à l’attaque d’une bête sauvage. C’était triste, mais point inévitable. Quelques jours plus tard, un nouveau corps venait d’être découvert, le point commun entre les deux affaires était indéniablement l’état du corps. Encore une fois, celui-ci avait été vidé de ses organes… Voyant cela d’un mauvais œil, je m’organisais afin d’obtenir les documents concernant les deux meurtres. Comment pouvais-je en conclure que c’était là le début d’une série de meurtres ? Élémentaire, vous en connaissez beaucoup des bêtes capables d’attaquer plusieurs fois une même ville sans laisser une quelconque trace de son retour dans les bois ?

❝ ▬  Je crois que nous avons affaire là à un sérial killer… Pff manquait plus que ça… ❞

J’organisais mon voyage jusqu’à Troia après avoir donné les ordres d’organisation aux autres kingsglaives. Certains pourraient dire que je prenais là une affaire qui concernait la première division, mais si un assassin capable de dissimuler ses traces venait à s’aventurer dans la capitale, je n’osais pas imaginer les dégâts… Je préférais me charger personnellement que ceci n’arriverait pas… Malheureusement, le matin de mon arrivée, un nouveau corps venait d’être découvert… Sans plus attendre, je me rendais sur les lieux du crime afin d’inspecter de mes propres yeux la scène macabre…

Mes pas sincères la mer humaine qui me faisait face en deux. Je me retrouvais devant les limites d’accès aux civils que je dépassais sans la moindre hésitation, ni même sans me présenter aux soldats postés ici. L’un d’entre eux tenta de me barrer la route tout.


❝ ▬ Je suis navré mon grand, mais je compte bien aller inspecter cette demeure. Tu fais bien ton job, bravo, maintenant écartes-toi… ❞

L’un de ses collègues allant lui chuchoter quelques informations qu’il devait sans aucun doute ignorer. Le pauvre garde ne savait plus où se mettre ni même où regarder. Je lui tapotais amicalement l’épaule alors qu’il bégayait d’incompréhensibles excuses. Dans un autre contexte, je me serais sûrement amusé de la situation en me moquant gentiment, mais ce que je m’apprêtais à voir ne me faisait nullement rire… Je n’avais point envie de rire, mais c’était sans compter sur une amie proche qui allait surgir de nulle part… Même si techniquement, celle-ci sortait de la maison où s’était déroulé le drame. Je la saluais de la main tout en me dirigeant vers elle et sa taquinerie légendaire.

❝ ▬ Je le ferais, je t’en fais le serment à toi ainsi qu’à toute la seconde division. ❞ Tu me manques tellement que j’ai demandé ta mutation dans mon escouade… Je te spoil la réponse de ta commandante, c’est niet ! À vrai dire, j’aurais aimé que l’on se retrouve dans une situation moins morbide… ❞

Chasser le naturel et il revient au galop, ou alors était-ce notre complicité naturelle qui ressortait qu’importe la situation ? Cela me faisait plaisir de revoir Svetlana, mais nous n’avions guère le temps de nous réjouir.

❝ ▬ Je le ferais, je t’en fais le serment à toi ainsi qu’à toute la seconde division. ❞ Malheureusement… J’ai peur que nous soyons aux mêmes points. Sauf si tu crois à cette théorie de bête sauvage. Dans ce cas, j’ai le regretter de t’annoncer que nous avons affaire à un tueur en série… Je présume que tu le savais déjà cela dit… Tu me raccompagnes dans cet enfer ? ❞

Je pris la liberté d’ouvrir la marche vers la maison, certes ma camarade venait juste d’en ressortir, mais dans mon cas, je n’avais pas encore eu l’opportunité d’observer celle-ci. Il y régnait une ambiance malsaine presque oppressante… Ajouter à cela l’odeur d’un cadavre ouvert et vous avez le parfait mélange pour faire recracher n’importe quel petit-déjeuner. Je ne pouvais faire que le même constat concernant l’état général de l’habitat. Une chambre ayant été le témoin de l’affrontement entre le tueur et sa victime… Et que dire de l’état de la cuisine… Tout semblait… Après ma visite, je me postais devant la porte menant à ladite pièce.

❝ ▬ Je le ferais, je t’en fais le serment à toi ainsi qu’à toute la seconde division. ❞ Dans les autres meurtres, on n’a jamais eu ce genre de scène. D’où l’hypothèse première d'une bête sauvage… On ne peut nier l’évidence qu’une personne à dévorer les tripes de sa victime… Mais quelque chose me gêne… Pourquoi n’avoir pas réalisé le même procéder qu’avec les deux premières victimes ? ❞

Je pris une profonde inspiration tout en invitant Svet à sortir de la maison. L’odeur y étant beaucoup trop insupportable, de plus on risquait de souiller de potentiels indices.

❝ ▬ Je le ferais, je t’en fais le serment à toi ainsi qu’à toute la seconde division. ❞ Pour les deux premières victimes, la cuisine n’avait pas été touchée par le tueur. Après tout, comment être sûr que personne ne viendrait le déranger en plein repas ou confection de celui-ci ? Là, le tueur à prit ce risque. Pourquoi ? Ce n’est pas logique… À moins… Qu’il connaissait sa victime pour être certain d’être tranquille durant son repas… Ou alors, ce n’est pas le même tueur. Un élève peut-être ou un imitateur voulant assouvir une pulsion tout en faisant porter le chapeau au tueur d’origine… ❞

Je me perdais dans mes pensées… À ce stade, je n’avais que deux théories. La première voulait que ce soit un proche de la victime qui soit l’assassin. En effet, celui-ci aurait été certains d’être tranquille afin de festoyer sans le risque d’être pris en flagrant délit. Cet homme vivait-il seul ? Je l’ignorais… Ma seconde théorie était plus dérangeante… Cela voulait dire que le tueur n’était pas seul… Et dans le pire des cas, un groupe pourrait avoir émergé…

❝ ▬ Je le ferais, je t’en fais le serment à toi ainsi qu’à toute la seconde division. ❞ Tout ça me donne des sueurs froides… La victime n’aurait pas un proche ? Et si on allait l’interroger ? ❞


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Mar 14 Déc - 20:23

Kaien & Svet
L'affaire Dahmer

« Tu me manques tellement que j’ai demandé ta mutation dans mon escouade… Je te spoil la réponse de ta commandante, c’est niet ! À vrai dire, j’aurais aimé que l’on se retrouve dans une situation moins morbide… » Svetlana aurait lâché un petit rire face à l’information si la situation n’était pas aussi grave, et si elle ne venait pas de sortir d’une scène de crime particulièrement morbide. Sa répartie n’en était néanmoins pas affectée. Et c’est ainsi que l’on se prémunit du pire : en agissant normalement pour que cela ne nous affecte pas plus que de raison. « Si je te manque à ce point demande à rejoindre la mienne, elle devrait avoir moins de réticences. » S’amuse la capitaine. Elle n’appuya pas l’échec récent, dont elle considérait que le Roi était bien plus responsable que Kaien lui-même. L’irresponsabilité de Mystogan n’aidait pas Svetlana à lui vouer plus de respect qu’elle n’en avait pour sa commandante. Cela semblait d’ailleurs peine perdue. Svetlana était restée pour donner une chance au souverain lorsque Skyadrum lui avait demandé de le suivre. Mais finalement, c’était vers Erza que s’était tournée toute sa loyauté. Se rendait-il seulement compte de tout ce qu’il devait à la simple loyauté de l’écarlate envers lui ? « Un de ces jours, on devrait s’organiser un truc tous les deux sur un créneau où c’est pas le chaos dehors. » Propose-t-elle. Comme si ce genre de moments existaient à présent. Le monde tourne de plus en plus mal. Ça n’ira pas en s’arrangeant. Qu’importe les efforts qu’ils y mettent, la situation empire jour après jour. Ils n’avaient pas besoin d’un foutu tueur en série en plus sur les bras, d’ailleurs.

Un homme responsable de ces atrocités plutôt qu’une bête sauvage…C’est une conclusion sur laquelle ils s’accordent. « Malheureusement… J’ai peur que nous soyons aux mêmes points. Sauf si tu crois à cette théorie de bête sauvage. Dans ce cas, j’ai le regret de t’annoncer que nous avons affaire à un tueur en série… Je présume que tu le savais déjà cela dit… Tu me raccompagnes dans cet enfer ? » « On ne peut plus croire à la théorie de la bête sauvage quand on est entré là-dedans. » Marmonne-t-elle en se mordant la lèvre, lui désignant le domicile de la victime d’un signe de tête. Elle suivit les pas de son ami sans grande envie, mais le fit tout de même. « T’es vraiment un privilégié pour que j’accepte de remettre les pieds là-dedans avec toi. J’espère que t’en as conscience. » Qu’elle râle, plus pour la forme que pour le fond. Ce n’est vraiment pas pour le plaisir qu’elle retrouve l’odeur de sang et de mort qui flotte dans l’air à l’intérieur de ces murs. Elle grimace, d’ailleurs, en passant une nouvelle fois le pas de la porte. La visite de son ami est aussi rapide que la sienne. « Dans les autres meurtres, on n’a jamais eu ce genre de scène. D’où l’hypothèse première d'une bête sauvage… On ne peut nier l’évidence qu’une personne à dévorer les tripes de sa victime… Mais quelque chose me gêne… Pourquoi n’avoir pas réalisé le même procédé qu’avec les deux premières victimes ? » Elle s’apprête à lui faire une remarque sur le fait qu’ils peuvent faire toutes les hypothèses qui lui feront plaisir lorsqu’ils seront dehors. Mais il prend les devants, lisant visiblement dans ses pensées, et l’invite à sortir. Svet ne se fait pas prier et inspire profondément une fois à l’extérieur, profitant de l’air frais.

Elle croise ses bras sur sa poitrine, écoutant attentivement la suite du raisonnement de Kaien en observant les alentours, sans rien remarquer de plus suspect que des curieux tentant de savoir ce qui s’est passé ici. « Je ne crois pas en la possibilité d’un imitateur. Jusque-là, les faits n’étaient pas ébruiter et surtout même l’armée pensait aux attaques d’un monstre. Un élève ou un complice serait plus crédible, à la rigueur. Difficile d’imaginer qu’une personne seule ai pu commettre de telles atrocités. Mais le fait est qu’on n’en sait pas encore assez. Je ne veux écarter aucune hypothèse pour l’instant. » Seul ou plusieurs, en tout cas, rien n’a été laissé sur place pour les aider à avancer. Et les deux premières scènes laissant à penser à des attaques de monstres, qui sait si les soldats ont véritablement passé la scène au peigne fin…Quelle histoire sordide. « Tout ça me donne des sueurs froides… La victime n’aurait pas un proche ? Et si on allait l’interroger ? » Fort peu convaincue, le regard de Svetlana glisse sur l’homme toujours aussi effondré depuis qu’elle est arrivée. Même sans remettre en question ses dons potentiels d’acteur, elle doute qu’un type aussi faible physiquement et psychologiquement puisse avoir fait le coup. « Je sais que c’est souvent le conjoint qui fait le coup dans ce genre d’affaires. Mais là… » Grimace. « Voyons quand même ce qu’il a à nous dire. » Même si elle n’est pas profondément convaincue.

L’état du petit ami dont il est question n’est pas le seul élément qui fait douter Svetlana de sa culpabilité. Le type semble être à ramasser à la petite cuillère. Il est tellement dans un sale état que les soldats n’ont même pas besoin de s’inquiéter de ce qu’il est en train de faire : il chiale simplement assis à même le sol contre le muret qui délimite l’entrée de la propriété. Mais outre cette comédie que Svetlana ne pense pas être feinte, il y a aussi une question de logique. Les deux premières victimes, à priori, n’avaient aucun lien avec lui. Pourquoi bouffer sa copine au troisième coup et pas au premier ? Il existe probablement d’autres personnes de son entourage, si c’est vraiment un proche, plus à même de faire le coup. Elle croise ses bras sur sa poitrine et réfléchit une seconde avant de s’approcher. « Noah ? » Le soldat interpellé s’approche du duo. « Vous l’avez déjà interrogé sur ce qu’il faisait au moment de l’agression ? » Hochement de tête affirmatif. « La troisième est en train de vérifier ses dires en consultant des enregistrements et en interrogeant son entourage. » « Il faudra aussi s’assurer de ses alibis pour les deux autres meurtres. » Nouveau hochement de tête avant qu’il s’en retourne à son poste. Svetlana soupire en s’approchant de l’épave humaine et s'accroupit à côté de lui. « Je sais que c’est dur, mais tu es en état de répondre à des questions ? » Coopératif, il bafouille un oui qui a pourtant du mal à sortir. « Ça va aller, respire. » Il tente de s’exécuter mais c’est visiblement compliqué. Svetlana peut comprendre, il a perdu la femme qu’il aimait. Elle aussi a eu du mal lorsqu’elle a perdu quelqu’un la première fois. On ne s’y fait jamais vraiment mais on apprend à mieux gérer la douleur et la détresse.

« J’ai besoin que tu te concentres. Est-ce que tu sais si elle devait rencontrer quelqu’un ces derniers jours ? Ou est-ce que tu sais si quelqu’un lui en voulait ? » Inutile de revenir sur des faits que l’armée possède déjà, son alibi est en pleine vérification, elle s’en inquiétera si la troisième y trouve des incohérences. Nouveaux bafouillements. « Calme toi. Prends ton temps. Et aide nous à trouver qui aurait pu lui faire ça. » Svet note les quelques noms qu’il lui balance. Des amies avec qui elle devait sortir sur son jour de repos. Un ex mécontent de s’être fait quitter. Et des relations familiales tendues. Triste cocktail. Lorsqu’elle en a terminé, elle se redresse en le laissant aux bons soins des soldats et se tourne vers Kaien. « On va avoir besoin des infos sur les deux premières victimes. Je veux savoir si elles sont liées à ne serait-ce qu’une des personnes que ce mec a citées, et à lui compris. » Les soldats ne le lâcheront pas tant que la troisième n’aura pas fini les vérifications qui s’imposent sur sa personne, de toute façon.

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Lun 10 Jan - 16:26


« Pauvre homme… Je jure de trouver le ou les coupables… »
Feat Svetlana Aslanov


Chasser le naturel et il revient au galop, notre complicité avec Svetlana n’était plus à prouver. Mais malgré tout l’affection qu’on pouvait avoir l’un pour l’autre, se revoir dans ce genre de circonstance était plus que tragique… Par respect pour les victimes, mais également pour nos rangs respectifs, on se devait de montrer l’exemple. Les rires et les taquineries reviendront sans aucun doute une fois cette affaire réglée, mais on ne pouvait pas laisser croire aux proches des victimes que l’on prenait cette série de meurtres à la légère. Nous trouverons le coupable ! J’en étais intimement persuadé… Malgré tout, comme je le disais, plus on s’efforçait de le repousser et plus il était difficile de ne pas rebondir sur nos piques habituelles. La répartie était l’un de ses points forts et comme à son habitude, elle ne rata aucunement l’occasion que je venais de lui offrir. Que puisqu’elle ne pouvait rejoindre mes rangs, pourquoi je ne ferais pas le chemin inverse. Je pus à peine étouffer un petit rire nerveux. Dans d’autres circonstances, cela aurait été possible, mais à présent, c’était impossible. Le roi avait besoin d’un bouclier et plus encore… D’un ami, d’un conseillé capable de lui faire comprendre la place qu’est la sienne. Une personne capable de lui parler franchement sans prendre en considération son rang. J’aspirais à devenir cette personne… Heureusement, Svet interrompit notre plaisanterie commune en proposant de remettre cela à une prochaine fois. Je soupirais de nostalgie lorsqu’elle évoqua l’idée de s’organiser un truc tous les deux quand le royaume sera un peu plus stable. Nous savions tout deux cela idyllique, cependant, on devait continuer à incarner l’espoir pour la population. Je tapotais amicalement du poing le plastron qu’elle portait tout en lui adressant un clin d’œil.

❝ ▬  Avec plaisir Svet ! Les choses s’arrangeront… ❞

Était-ce trop naïf de ma part ? Sans aucun doute… Serait-ce encore de ce monde lorsque ce jour arrivera ? Je l’espérais… Tiens cela pourrait une bonne idée de discussion pour plus tard, nos rêves une fois que le royaume n’aura plus besoin de nous… Trêve de rêverie, nous avions une affaire bien plus importante sur les bras… J’invitais ma partenaire du jour à me suivre à nouveau dans l’habitacle. Les mots de la belle ne faisaient guère illusion concernant ce qui m’attendait là-bas. Je sens qu’elle n’y retourne pas de bon cœur, comment lui en vouloir. Après la visite de la scène macabre, de nombreuses interrogations restaient en suspens… Trop même… Ce crime était tel un puzzle dont chaque pièce pouvait nous rapprocher d’une solution… Le retour à l’extérieur fut néanmoins salvateur. Au point où je ne me privai guère de prendre une profonde inspiration. J’en profitais pour exposer mes théories tout en essayant de les faire coïncider avec un potentiel profil permettant de déduire l’identité du cannibale… Je relevais les yeux vers la capitaine afin d’écouter ses commentaires concernant mon rapide exposé. Je croisais à mon tour les bras tout en plaçant mon pouce et mon index autour de ma lèvre inférieure, cela me donnant une mine songeuse.

❝ ▬  Je te rejoins sur ce point… L’idée d’un imitateur ne tient pas compte tenu de tes remarques… ❞

Il nous restait une théorie que l’on pouvait explorer directement sur place, celle du conjoint. C’était le suspect le plus évident… Au fond… C’était horrible à vivre… En plus de la perte de l’être aimée, on se retrouvait placé tout en haut de la liste des suspects. C’est pourquoi, afin de le ménager un minimum, il fallait faire preuve de tact. Néanmoins, avant de procéder à l’interrogation du pauvre homme qui pleurait toutes les larmes de son corps, Svet fit appel à l’un de ses soldats. C’était bien vu de sa part, je n’en attendais pas moins de mon amie à vrai dire. Mais je me devais de souligner sa prévoyance sur ce sujet. Visiblement, cet homme avait au moins un alibi pour le meurtre de sa conjointe. Pour autant, cela n’était peut-être pas le cas pour les deux autres meurtres. Après tout, Svet et moi, nous étions d’accord pour écarter aucune hypothèse dont celle d’un élève ou d’un complice… Mais cela ne collerait pas. Si cet homme était le « maître » de ce duo morbide, il ne pourrait pas laisser l’honneur de dévorer sa femme à un simple élève… Cela serait comme un aveu d’amour et généralement dans ce genre de relation l’élève et manipuler par le maître… À moins qu’il ne soit l’élève dans cette relation… Cela pourrait expliquer son état… Si tel était le cas, il devait donc se rendre compte de l’abysse dans lequel il était en train de s’engouffrer… Une théorie plausible, mais possédante encore bien trop de failles et trop peu d’éléments à charge. Et puis s’attaquer à un proche était le meilleur moyen pour se mettre en lumière… Pas forcément quelque chose que l’on cherche lorsqu’on est esclave de ce genre de pratique… L’avantage étant que pour mener l’interrogatoire, Svet et sa douceur était un atout ! Sa voix, se voulant rassurante et bienveillante, ne pouvait qu’inspirer à la confiance… Plus l’interrogatoire durait plus j’avais du mal à croire en sa culpabilité… L’homme ne nous raconta pas une belle histoire… Mais rien qui ne pourrait justifier ce genre d’acte barbare…

❝ ▬  Je suis d’accord, écartons aucune hypothèse… Je partage ton avis concernant la culpabilité de cet homme… Il fait peine à voir… Cela serait bien de le mettre sous surveillance. On peut prétexter qu’il est suspect, mais c’est surtout, car je n’ai pas envie d’avoir un suicide sur le dos… ❞

Reprenons les éléments en notre possession… Aucune trace d’effraction et la victime est morte dans sa chambre… Soit la porte était ouverte ce qui était possible soit le coupable devait avoir la confiance de sa victime… Hormis ses proches qui pourraient avoir une telle confiance… L’hypothèse que je venais de formuler dans mes songes me glaça le sang… Mais… Impossible d’en faire part ici et maintenant… Je devais trouver un moyen de m’isoler avec Svet… J’espère que tu me fais confiance au point de saisir mon message…

❝ ▬  Vu l’ensemble des soldats mobilisés présentement… On est dans l’attente de beaucoup d’analyse et en prime le coupable de tuer que tous les deux jours, cela nous laisse 48 heures jusqu’à sa prochaine victime. On peut se retirer pour le moment… Je t’offre un verre pour oublier tout ce cauchemar ? ❞

J’avais dit ses mots en prenant soin que le veuf ne nous entende pas. Il pourrait sans aucun doute mal interpréter mes paroles et créer plus de problèmes. Je tournais les talons vers le centre-ville afin d’y trouver une taverne, du moins en l’apparence. Alors que nous marchions côte à côte, j’engageais à nouveau la conversation avec la capitaine.

❝ ▬ Svet… J’ai… J’espère me tromper, mais il existe une théorie qui changerait complètement notre manière d’agir… Que savons-nous au sujet du meurtrier ? On ignore son sexe, on sait seulement qu’il est cannibale, semble agir tous les deux jours. Aujourd’hui, ce sont nos seules certitudes... Sur ce crime, il n’y a aucune trace d’effraction. Donc la victime à volontairement ouvert sa porte à son assassin… Qui d’autres qu’un proche est susceptible d’être une personne de confiance au point de la laisser pénétrer chez soi à une heure tardive ? Et si cette personne se trouvait être un membre de l’armée… ❞

Cette hypothèse qui faisait froid dans le dos faisait pourtant sens… Nous vivions dans un monde ou la sécurité et les contrôles étaient renforcées au maximum vu le danger que représentaient les guildes noires. De plus en étant à la fois enquêteur et assassin, celui-ci pouvait négliger, cacher ou détruire des preuves à charge.

❝ ▬  Je t’avoue que je n’ai aucune preuve pour avancer mes dires… Mais je te propose d’agir avant qu’un nouveau meurtre n'ait lieu… Par sécurité, je propose qu’on demande à Noah, qui semble avoir ta confiance, d’ordonner de conserver dans un registre les identités des personnes quittant la ville. Ainsi, si aucun meurtre ne se produit à nouveau ici, mais ailleurs, on pourra avoir des noms susceptibles de contenir notre meurtrier. Enfin dans l’idée que celui-ci fuis… Par contre, je pense qu’un nouveau meurtre se déroulera cette nuit. Et uniquement si ma théorie concernant un soldat est juste… ❞

Je marquais une courte pause, laissant mon amie encaisser mon hypothèse, mais je voulais au moins avoir le temps de finir ma nouvelle exposition avant qu’elle ne tente de briser ou de valider mes dires.

❝ ▬ C’est assez évident en soit, si un soldat est mêlé à cette affaire, il doit savoir que la sécurité sera renforcée demain soir. Car un tueur en série change rarement son mode opératoire… Je sais plus trop quoi penser de tout ça à vrai dire… Enfin, je parle, je parle, mais que penses-tu de cette hypothèse ? À moins que tu aies une autre piste ? Quoiqu’il en soit, je te propose de continuer à bosser uniquement ensemble sur cette affaire. Moins de personnes seront au courant de nos mouvements et plus on aura de chance de coincer cette ordure… D’où mon invitation… On va passer pour deux capitaines indignes quelques jours certes, mais si c’est là le prix à payer… ❞


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Ven 21 Jan - 19:21

Kaien & Svet
L'affaire Dahmer

Ce n’est nulle situation propice aux blagues et à la plaisanterie. Svetlana elle-même a du mal à être cette femme pleine de vie et de taquinerie qu’elle est habituellement tant l’horreur qu’elle a vu à l’intérieur l’a prise à la gorge. La présence de Kaien est une bouffée d’air frais, mais c’est assez pour qu'elle retrouve un éclat d’elle-même. Un éclat temporaire qui se dissipe face au sérieux de la situation. « Avec plaisir Svet ! Les choses s’arrangeront… » Ainsi la conversation plus légère fut close. Svetlana ne releva pas qu’elle doutait que les choses pourraient s’arranger…Car il existait toujours des problèmes à résoudre, qu’ils soient internes ou non. Avant… Baram Faust rendait lui-même l’existence sombre à sa façon. Réfléchissant ainsi, pouvaient-il vraiment s’imaginer un avenir radieux ? Rien ne serait jamais parfait. Leur travail était de faire au mieux pour que cela s’en rapproche, cependant.

Il est plus aisé d’y voir plus clair lorsque l’on est deux, encore davantage lorsque l’autre personne est Kaien. Ils se connaissent depuis longtemps maintenant et se complètent parfaitement bien. Svetlana n’a pas le souvenir d’un seul échec essuyé lorsqu’elle faisait équipe avec lui. Leurs échanges et leurs idées complémentaires les aidaient à y voir plus clair. A faire le ménage dans les possibilités. Ne rien écarter est une sécurité dont ils ne peuvent pas se permettre de se passer vu la situation. En revanche, ils peuvent privilégier les pistes les plus probables. Et pour l’heure, la théorie d’un imitateur n’en fait pas partie. « Je te rejoins sur ce point… L’idée d’un imitateur ne tient pas compte tenu de tes remarques… » « Restons tout de même prudents sur nos hypothèses. » Murmura la capitaine. Elle ne voulait pas passer à côté de quoi que ce soit. Elle ne pouvait pas se le permettre.

Il en allait de même pour le petit ami. Aslanov ne l’imaginait pas avoir fait le coup. L’interrogatoire laissa Kaien sur le même ressenti. Pour autant, il resterait sous surveillance jusqu’à ce que l’affaire soit réglée. « Je suis d’accord, écartons aucune hypothèse… Je partage ton avis concernant la culpabilité de cet homme… Il fait peine à voir… Cela serait bien de le mettre sous surveillance. On peut prétexter qu’il est suspect, mais c’est surtout, car je n’ai pas envie d’avoir un suicide sur le dos… » La soldate s’assura que seul son camarade pouvait entendre son raisonnement lorsqu’elle y répondit. « Il était le petit ami de la victime. Jusqu’ici nous savons que notre ou nos coupables ne s’en prennent qu’aux femmes. Mais une nouvelle fois, aucune certitude que ce mode opératoire continue d’être respecté. Pas besoin de l’accabler davantage. Prétextons qu’on le met sous surveillance pour sa protection. Ainsi nous pouvons garder un œil sur lui, tout en le mettant en confiance au cas où. On fait plus facilement des erreurs lorsque l’on se croit tiré d’affaire. » Une probabilité très faible reste une probabilité…Et les statistiques n’avaient que trop démontré leurs limites.

« Vu l’ensemble des soldats mobilisés présentement… On est dans l’attente de beaucoup d’analyse et en prime le coupable de tuer que tous les deux jours, cela nous laisse 48 heures jusqu’à sa prochaine victime. On peut se retirer pour le moment… Je t’offre un verre pour oublier tout ce cauchemar ? » Comme elle, il s’attendait sans doute à ce que le mode opératoire puisse changer à tout moment. Ce n’était pas la question ici. Elle avait assez souvent travaillé avec lui pour comprendre qu’ils étaient trop nombreux tout autour de cette maison pour parler librement. S’isoler ne réduisait pas à néant les chances d’être écoutés. Nombre de dispositifs magiques permettaient cela. Elle le savait, car elle en avait déjà utilisé elle-même. Et elle n’était pas infaillible. Lui non plus. Personne ne l’était. « Un verre ne suffira pas. Offre m’en au moins deux. » Railla la capitaine en lui emboîtant le pas, tachant de paraître aussi naturelle qu’elle le pouvait. En réalité, elle était préoccupée par le sujet de conversation qui nécessitait cet isolement.

Elle laissa le silence s’installer jusqu’à ce que Kaien reprenne la parole, et le laissa encore leur imposer sa présence lorsqu’il en eut terminé. Cette idée lui donna des hauts le cœur et pourtant…Elle était plausible. Trop plausible. Se mordant la lèvre, elle passant une main dans sa longue chevelure. Elle était là pour ça. C’était la raison qui faisait que c’était elle et que c’était lui, et pas quelqu’un d’autre qui gérait cette affaire sordide. C’était en tout cas ce qu’on lui avait vendu quand on l’avait envoyée ici et qu’elle avait demandé pourquoi on la faisait intervenir si loin de son périmètre. Bien d’autres bons éléments auraient fait l’affaire. Mais ils n’auraient pas été aussi discrets… « J’espère qu’on se trompe aussi, mais je n’écarte pas cette théorie non plus. En réalité, les points que tu soulèves font que c’est la théorie la plus plausible que nous ayons. » Ce n’était pas plaisant à évoquer à voix haute, mais c’était une réalité avec laquelle il fallait s’accommoder. « C’est pour ça que je suis là. Parce que je suis discrète il paraît. » Elle grimace. Elle est pourtant celle qui a hésité à suivre Skyadrum lorsqu’il a trahit l’armée. Elle est un élément fidèle et loyale oui…Mais à Erza, et non au Roi. « Même sans preuves concrètes…Il faut constater les faits. On a à faire à quelqu’un qui ne laisse pas de traces derrière lui : pas d’indices, pas de traces d’effractions…Rien. Quelqu’un qui, potentiellement, connaît assez le système pour le contourner. » Impossible de rester détachée en prononçant ces mots. Ils avaient déjà bien assez de travail entre les traîtres à traquer et la menace des guildes noires…Maintenant ils se retrouvaient aussi potentiellement avec un timbré dans leurs rangs. Impossible d’ailleurs d’exclure l’idée qu’il puisse être tout à la fois : taré, traître, espion, membre de l’alliance…

« Noah est un bon élément. » Acquiesça-t-elle. Elle songea d’abord à l’appeler sur son PHS mais n’exclut pas l’idée qu’un autre soldat pourrait écouter la conversation : les lignes de l’armée étaient sécurisées et cryptées mais…certains de l’armée eux-mêmes pouvaient récupérer les communications. Seulement des gradés, nul ne pouvait être exclu hormis ceux qui étaient absolument nécessaires. Elle lui donna donc un rendez-vous pour lui transmettre ces consignes de vive voix. Les hypothèses de Kaien étaient plausibles, et laissèrent toute la réflexion de Svetlana se relancer sans cette fois partir dans toutes les directions possibles. Une évidence s’imposa à elle, mais son naturel taquin prit le dessus. Elle avait besoin d’une touche de légèreté au milieu de tout ce bordel. « Toi tu vas passer pour un capitaine indigne. Mon équipe est dans les montagnes, ils n’auront pas l’occasion de voir ça. » S’amuse-t-elle. Mais le fin sourire qui naît sur ses lèvres disparaît immédiatement après.

« Si c’est un soldat… » Reprend la capitaine d’un air plus sombre. « Je résume. Il sait que la sécurité va être renforcée, alors il a deux options possibles. La première est de quitter la ville, dans ce cas on aura une liste de suspects réduite et soigneusement rédigée par Noah avec les départs. Très sincèrement, j’espère qu’il n’optera pas pour celle-là, parce qu’il pourrait frapper n’importe où et on ne sera pas en mesure de sauver cette prochaine victime hypothétique. » Elle laissa un silence de quelques secondes couler entre eux. « Deuxième option : il ne quitte pas la ville. Essaye de te mettre à sa place quelques secondes. Tu es un tueur en série qui s’attaque aux femme, tu fais également partie de l’armée et tu sais que deux soldats sont sur cette affaire, et qu’ils risquent dangereusement de remonter ta piste. Par chance, un des deux soldats en question est une femme. Qui est ta prochaine victime ? » La théorie ne vaut que s’il s’agit d’un soldat, car ils sont les seuls avec assez d’informations pour connaître ce genre de détails de l’enquête. « On n’a que des hypothèses, alors peut-être qu’on se plante totalement. Mais si on a raison…On règle le problème plus vite que prévu sans mettre en danger la vie d’une autre civile. » Et pour elle, la protection des innocents est une priorité absolue. « Oh tu vas détester l’idée mais je peux jouer les appâts. »

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Mer 11 Mai - 0:11



« Je refuse de t’utiliser… Même si… »
Feat Svetlana Aslanov


On avait beau savoir la situation dramatique et critique, cela ne nous empêchait pas de sourire… On était en période de guerre et en prime, on avait un criminel fou dans les rues, mais si on nous retirait le seul moyen de penser à autre chose le temps d’un instant… Comment tenir ? Et c’était là toute la valeur de Svetlana à mes yeux, cette camarade qui était capable le temps d’un instant de me faire oublier ce qui se passait. « Les choses s’arrangeront… », je le souhaitais au point de vouloir le jurer sur mon nom, malheureusement, c’était plus un moyen de me rassurer concernant le contexte du royaume.

❝ Si un jour, nous avons des vacances, on pourrait aller se ressourcer ailleurs qu’en dis-tu ? ❞


À peine eu-je le temps de finir ma phrase que je laissais un rire bouffé… Comme si nous aurions le droit à un pareil moment… Il n’y a guère de repos pour les braves, disait-on, sans aucun doute un dicton afin d’encourager les soldats ou pour les endoctriner vers un chemin menant à la mort. Qu’importe, il était temps de se recentrer sur notre sujet principal, la série de crimes qui secouait le calme de la cité.

On passait en revue la liste des possibilités concernant le profil du meurtrier. C’était là l’élément principal à définir afin de pouvoir avancer efficacement sur l’enquête. Même si le tout était uniquement hypothétique, définir un profil permettait de comprendre la méthode derrière le crime. En autres, cela permettait d’essayer d’analyser comment le criminel choisissait ses victimes. Dans le meilleur des cas, cela pouvait permettre de l’arrêter avant qu’il y ait une autre victime…

Actuellement, on pouvait éliminer la théorie menant à un imitateur, cette série de crimes étant trop récente, cela serait le moins probable. Passons ensuite au petit ami de la victime, bien que souvent, le compagnon était régulièrement propulsé en tête de la liste des suspects dans notre cas, nous étions d’accord pour exclure l’hypothèse d’un féminicide. Ce dernier étant plus proche de mettre fin à sa propre vie… Il aura vraiment du mal à se reconstruire… La seule certitude étant ce délai de 48 heures avant la prochaine victime et encore… Nous ne pouvions en être totalement sûres et donc relâcher notre concentration. C’est alors que me vint une autre hypothèse aussi folle qu’inquiétante. J’avais usé un stratagème afin d’éloigné Svet de la scène de crime afin d’être un peu seul. Toujours partant pour plaisanter, celle-ci rouspéta en réclamant au moins deux verres offerts. Je lui lançais un petit regard amusé.


❝ Même dans cette situation, le naturel revient au galop hein ? Soit, si on réussit à boucler cette affaire avant demain, je t’inviterais à boire autant de verre que tu le souhaites… Si tu arrives à tenir la cadence cela dit haha ! ❞


Le naturel qui revient au galop hein… Une fois seul, je pouvais lui exposer ma théorie. Aussi folle soit-elle, elle restait plausible… Et c’était bien là le pire… Le fait que Svet abondait dans mon sens aurait dû me rassurer en temps normal… Sauf que les faits que nous évoquions relataient d’un danger plus grand qu’un simple sérial killer… Si le peuple apprenait qu’il existait ce genre de personne au sein de l’armée… Leurs confiances envers nous risquaient de s’effondrer et en ces temps, c’était la pire qui pouvait nous arriver… Cette idée me glaçait littéralement le sang… Et pourtant, je m’efforçais de ne rien laisser paraître aux passants croisant notre chemin… Devoir s’efforcer de garder le sourire en parlant de ce genre de chose me donnait des maux d’estomac… Pour le bien du peuple…

Il fallait rester le plus rationnel possible… Et si cette personne faisait bel et bien partie de nos rangs, faire en sorte qu’il se grille tout seul… Dans un premier temps avoir une personne de confiance, c’est pour cela que je l’interrogeais concernant Noah, je voulais savoir si elle avait confiance en lui. Du moins assez pour l’exclure des suspects.


❝ J’en conclus que tu ne le juge pas comme suspect. ❞


Je retournais dans mes songes afin d’essayer de trouver la meilleure combinaison d’événement nous permettant de trouver le coupable… Idéalement, la meilleure des preuves serait de le prendre en flagrant délit… Et donc le pousser au crime tout en lui faisant croire que sa couverture reste intacte. On pourrait lui faire croire que nous sommes sur une autre piste… Je fus sorti de mes pensées par une nouvelle taquinerie de Svet, je crois que la belle aimait ça autant que moi visiblement. Je n’en revenais pas que je sois capable de lui répondre sans même une once d’hésitation ou de réflexion.

❝ Oh, tu sais avec une si jolie femme au bras, mes hommes seront plutôt jaloux ! ❞


Néanmoins, on retourna rapidement à notre sujet principal, bien que cela ne soit pas de gaieté de cœur. Je me tournais vers la jeune femme qui expliquait à son tour sa théorie. Si je devais reformuler, j’espérais qu’il quitte la ville. Car un soldat qui quitte la ville sans aucune raison apparente serait alors le suspect parfait… Même si mettre la main sur lui prendrait certainement du temps bien assez pour faire une nouvelle victime. Concernant la suite de son raisonnement, cela me fit me mordre la lèvre… Je pestais immédiatement…

❝ Hors de question que je te lais… Fais chier… Le pire dans tout ça, c’est que t’utiliser comme appât est certainement la meilleure chose à faire, mais pas sans préparation… Pour ma part, je ne pense pas que tu sois la prochaine cible. Tu es une femme certes, mais n’oublies pas qui tu es. Une capitaine de renom et en prime une excellente combattante. Ça serait du suicide pour un simple soldat de tenté de t’attaquer… Cependant, je reste persuadé que tu restes notre meilleur atout afin de tendre un piège.

Pour l’instant… Je te dois un verre non ? ❞


Nous étions arrivées devant un établissement assez connu, pourquoi cet établissement en particulier… Tout simplement pour être vu et faire baisser la pression que devait ressentir notre criminel. Rien n’est plus dangereux que de se croire en sécurité, on relâche notre attention… Une fois devant le tavernier, je lui demandais de nous installer dans une pièce à l’écart afin de pouvoir discuter dans le calme. Bien aidé par nos rangs respectifs, ce dernier ne posa guère de question et nous permit de nous isoler après avoir pris notre commande. Une fois dans à l’écart, je m’installais comme si tout allait pour le mieux dans la ville.

❝ Idéalement, il faudrait le prendre sur le fait afin de prouver avec certitude qu’il est bien coupable et par conséquent qu’il tente de t’agresser. Sauf qu’il faut lui donner confiance, lui faire croire qu’il contrôle la situation. J’ai une idée un peu compliquée à mettre en place, mais qui peut marcher… ❞


Je marquais une pause, nos commandes arrivant en même temps, j’en profitais pour boire quelques gorgées de la fraîche liqueur commandée plutôt.

❝ Je rêve du jour où je pourrais savourer autant d’alcool que je souhaite sans penser aux conséquences… ❞


Je pris le temps de vérifier que nous étions à nouveau isolés.

❝ Je pense que Noah est capable de gérer le premier cas que tu as évoqué. Si un soldat quitte la ville sans aucun ordre de mission, on aura notre homme. On peut donc facilement se focaliser sur un autre point. Tendre un piège à la bête que l’on chasse. Mon plan se déroulerait en plusieurs étapes. ❞


J’utilisais mes mains afin de schématiser mon explication à l’aide de la table comme support.

❝ Premièrement, on réunit l’ensemble des soldats présents dans la ville à un même endroit. Durant cette réunion, j’exposerais de fausses pistes à nos hommes. Tout en précisant que tu es relevé de l’enquête, car tu dois te rendre auprès de ton équipe en urgence. Pendant ce temps, Noah et toi avez la mission la plus délicate. Le quartier où a eu lieu le dernier crime, il faut le rendre désert à partir de 20h, que tous les habitants se rendent chez un proche pour la nuit. Dans le lot, tu choisiras une maison pour y rester et de te déguiser pour faire croire que tu es une simple habitante. Tu dois faire en sorte que de l’extérieur, on puisse voir que tu es seule dans la maison. De mon côté, je devrais manipuler notre suspect afin de lui faire comprendre que sa seule fenêtre de tir pour être en sécurité durant son méfait est d’attaquer ce soir et dans ce quartier en particulier. Tu devras ensuite jouer de tes charmes et te laisser être une victime jusqu’au moment opportun pour l’arrêter.

Qu’en penses-tu ? Le plus dur est de faire en sorte que les autres soldats n’entendent aucun habitant parler de ce stratagème sinon il tombera à l’eau. ❞


Je bouillais de rage intérieurement d’être forcée de l’utiliser comme un appât… Mais elle était certainement notre meilleur atout pour réussir à tendre ce piège.

❝ Enfin, tout cela ne tient uniquement si l’un des notre est le coupable… Le cas contraire, on devra reprendre à partir de zéro… Mais sache que si j’accepte que tu fasses l’appât, c’est uniquement, car j’ai confiance en toi… Mais ça me tue de l’admettre… ❞



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Dim 3 Mar - 16:41
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