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Party Crasher | Meldy
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Sam 2 Oct - 22:58



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Party Crasher ft. Meldy
Demi-sphère qui plonge derrière l’horizon, crépuscule enflammant l’atmosphère et les nuages qui dansent dans le ciel. Rayons de lumière rasants qui viennent aveugler les rétines l’histoire de quelques minutes, le temps que l’astre solaire trace sa route pour finir de disparaître. Flamme éphémère qui vient cramer le tube de tabac, inspiration instantanée pour s’emplir les poumons, les vapeurs nocives mélangées à l’air viennent calmer les nerfs. Posée sur un rocher au milieu de la nature, dans les hauteurs, son regard vient se poser en contre-bas, sur la petite ville de Miliam, point d’intérêt du jour. Elle observe, sans un mot, les va-et-vient divers qui animent ce carrefour situé entre les mines de Corel et les décombres d’une Lestallum en reconstruction. Chemin privilégié pour l’acheminement des matériaux pour la remise en état de l’ancienne ville des Lamias, Miliam se retrouve pourtant dépourvue d’une sécurité digne de ce nom, ce qui ne manque pas de faire naître quelques folies dans l’esprit de personnes douteuses. La récente lubie du roi braque tous les regards vers le continent abandonné du Nord, opportunité idéale pour tenter de remuer la merde dans les autres parties du royaume. Les grandes villes restent suffisamment protégées, pour le reste, on ne peut pas en dire autant. C’est en gros la teneur du message reçu quelques heures plutôt, regroupement d’informations pointant des agissements douteux dans la ville que la belle a sous les yeux. Une guilde noire de second plan aurait mis la main sur Miliam, et il n’y pas vraiment les effectifs à disposition pour que le gouvernement aille y jeter un œil rapidement. C’est donc aux intermittents de la justice de prendre le relais pour combler les lacunes de l’armée. Ça ne lui serait jamais venu à l’esprit d’aller s’occuper de la merde des autres, encore moins sans la moindre compensation, simplement pour aider, mais elle n’a pas eu le choix que de troquer ses services en échange d’une pseudo-liberté. Eviter de se retrouver de nouveau derrière les barreaux reste bien le seul avantage de sa toute fraîche appartenance aux sorcières, c’est pas comme si elle avait eu beaucoup d’arguments pour négocier avec Jellal à part de lui proposer cet échange de bon procédé : il ne la livre pas au gouvernement et elle file un coup de main lors des opérations menées par Crime Sorcière, en suivant les ordres, sans le moindre écart qui pourraient les foutre dans la merde. Nouvelle inspiration qui vient rougir le tabac dans la nuit naissante. Un regard sur un vieux bout de papier qu’elle sort de la poche de son short, confirmant que la brune se trouve aux bonnes coordonnées, celles auxquelles sa baby-sitter du jour doit la rejoindre. C’est pas que la rose est à la bourre, c’est surtout que l’ancienne mercenaire est arrivée beaucoup plus tôt qu’ordonné, vieille habitude pour avoir le temps de prendre connaissance du terrain sur lequel elle va devoir évoluer. Mais face à l’ennui la patience à tendance à s’effriter rapidement. Bella vient écraser le mégot contre le rocher lui servant d’assise avant de le laisse tomber à ses pieds, rejoignant les précédents aillant subit le même sort. Quelques minutes de plus avant qu’elle ne se lève, s’étirant dans un bâillement sonore. Elle griffonne quelques mots sur le papier contenant les coordonnées, avant de le poser sur le rocher, décrochant un chargeur de sa ceinture afin de le mettre en évidence par-dessus pour éviter qu’un coup de vent vienne le chasser : Partie boire un verre. Ramène le chargeur. Bella.

L’observation à distance possède ses limites, l’excuse laissée derrière n’est là que pour la provoc, l’idée principale étant d’aller jeter un œil au plus près, même si les consignes étaient d’attendre pour agir en duo, au fond, elle prend juste de l’avance. Le pas tranquille, la limite de la ville s’offre sous ses yeux, les rues beaucoup moins vivantes maintenant que la lune commence à se distinguer dans le ciel. Si les pupilles se baladent librement dans un premier temps, l’attention finit par se reporter discrètement sur une bâtisse déjà observée depuis son précédent perchoir. Rien d’inhabituel au premier abord, si ce n’est que la belle n’a vu personne y entrer ou sortir depuis le début de sa reconnaissance, lieu subtilement évité par les habitants comme s’il s’agissait d’un lieu abandonné. Mais l’absence de vie devient suspecte maintenant qu’elle est assez proche pour distinguer que la bâtisse n’est pas à l’abandon. Elle trace sa route comme un vulgaire civil, pour n’éveiller aucun soupçon, jusqu’au premier établissement festif sur sa route, passant la porte sans se poser plus de questions que ça. Visage inconnu pour la plèbe locale qui, logiquement, n’hésite pas à venir la dévisager à peine le premier pied posé à l’intérieur, mais il en faut bien plus pour la déranger, filant jusqu’au comptoir l’air de rien. Conversations imbibées d’alcool, sûrement le meilleur moyen d’entendre une ou deux informations qui pourrait aiguiller les recherches et aider à mettre la main sur les mages noirs traînant dans le coin. Sans compter les chances que certains hors-la-loi se trouvent eux-mêmes présents ici. « Rhum. » Qu’elle se contente de commander d’une voix monocorde avant de s’installer et d’accrocher une nouvelle clope au coin de ses lèvres. Le premier verre est vidé rapidement avant qu’un nouveau ne soit commandé d’un simple mouvement rotatif de la main. Les minutes s’égrènent, jusqu’à ce que le bruit de la chaise voisine vienne la sortir d’une torpeur naissante. « La place est réservée, casse-toi ! » Qu’elle balance, sans même prendre la peine d’adresser un regard à la personne.

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Ven 8 Oct - 13:54
Party Crasher
Bella & Meldy


Les villes dignes d’intérêts et pour lesquelles la sécurité n’est pas à la hauteur semblent de plus en plus nombreuses. Ce n’est pas simplement parce que les effectifs sont en baisse partout, ou parce que l’alliance enchaîne les victoires et affaiblit chaque jour un peu plus le gouvernement ou les guildes qui se dressent face à eux. C’est aussi parce que les projets se trouvent de tous les côtés. Les villes les plus importantes font l’objet d’une sécurité renforcée, mais même ces villes souffrent d’une sous-protection en ce moment, parce que le gros des forces a été envoyé sur un autre continent. C’est un investissement de temps et de ressources qui ne comporte aucune garantie sur sa rentabilité. Peut-être que ces terres pourront réellement apporter quelque chose à Mystogan, ou peut-être que ce n’est qu’une perte de temps. Au milieu des échanges entre Jellal et Ultear sur ce sujet, Meldy se garde bien de donner son avis. Ce n’est pas un sujet dans lequel elle veut entrer car elle n’a aucune information, aucune certitude. Comme beaucoup, elle se contente d’attendre de voir ce que donneront les résultats. L’expédition n’est même pas le sujet principal de cette conversation, d’ailleurs. Ce qui est important dans leur échange, c’est les moyens qui y sont alloués et qui laissent le reste du monde livré à lui-même. Miliam, entre autres. Ville placée à un endroit stratégique, carrefour commercial qui fait passer chaque jour matériaux et marchandises précieuses. Cible parfaite pour une guilde noire de second plan qui semble avoir mis la main sur cette ville sous-protégée. L’objectif est aussi simple qu’il l’est toujours : libérer la ville, faire enfermer les criminels (ou se débarrasser d’eux si la situation n’offre aucune autre option), et disparaître après avoir fait le boulot. Boulot qu’elle fera avec Isabella. Les repentis se séparent car les deux autres membres fondateurs de leur guilde se chargeront d’une autre tâche dans le même temps. Plus tard, trop tard, ils apprendront tous les quatre que pendant qu’ils s’occupaient de ces guildes noires, Lux Requiem avait rendu une petite visite à la Cité Royale, montrant que la sécurité était véritablement insuffisante partout, même à la capitale.

La rose n’est pas en retard et pourtant le point de rendez-vous a déjà été laissé à l’abandon. Elle ne doute pas de la précédente présence de sa camarade car elle voit grâce aux doux rayons de la lune un chargeur trôner fièrement sur un rocher. Elle sait qu’il s’agit de celui de Bella avant même de s’approcher et de le récupérer, en même temps que le papier qu’il maintenait en place. Partie boire un verre. Ramène le chargeur. Bella. Les indications sont minimalistes mais suffisantes pour qu’elle sache approximativement où la chercher. Son regard se pose sur la ville. Combien peut-il se trouver d'établissements festifs où elle pourrait aller boire un verre dans ces rues ? Résignée, c’est seule qu’elle quitte le point de rendez-vous alors qu’il aurait été beaucoup plus sûr de se rendre en ville à deux. Mais Bella fonctionne à sa façon, elle n’a ni la même logique ni les mêmes habitudes que ceux avec qui Meldy a l’habitude de travailler. Et la rose cherche encore à s’y faire, à s’y habituer.

Les rues de la ville sont dignes d’une fin de journée. Elle ne croise que peu de personnes dans les rues, et les profils croisés ne brillent pas par leur diversité : ils sont soit des personnes épuisées qui semblent sortir d’une longue journée de travail, soit des personnes éméchées qui sortent d’établissements dans lesquels elle a des chances de retrouver Bella (soit des personnes qui sont les deux à la fois, d’ailleurs). Remonter à contre-courant de ces gens éméchés permet à la rose de trouver un premier établissement qui n’est pas celui qu’elle cherche, mais sa chance veut qu’elle n’ait pas besoin de faire le tour de la ville : Isabella se trouve au comptoir, un verre vide devant elle et un homme visiblement irrité qui tient le dossier de la chaise à côté de la sienne. « Qu’est-ce t’as dit ?! » Irrité et éméché, conclut-elle de sa difficulté à articuler plus de trois mots. A peine arrivée, sa camarade se fait déjà remarquée…Pour traîner discrètement et récupérer des infos subtilement, c’est raté. Meldy pourra s’estimer heureuse si la prise de bec n’évolue pas en baston générale dans le bar. Elle dessine innocemment un sourire désolé sur ses lèvres en s’élançant vers Bella comme si elle n’avait pas entendu l’agacement de l’homme. « Désolée, je suis en retard ! » Se tournant vers la chaise à côté d’elle, elle fait comme si elle remarquait seulement l’homme, dont la colère semble temporairement avoir été coupée dans son élan. « Bonsoir. » Le salut-elle après un moment de silence qui laisse entendre qu’elle ne s’attendait pas à croiser quelqu’un d’autre que son amie. « Je peux prendre cette chaise ? » Elle ne lui laisse cependant pas le temps de répondre qu’elle s’y installe, le faisant reculer d’un pas sous l’effet de l’étonnement. Elle se tourne vers Bella avec l’espoir fou que le mec va passer son chemin et leur foutre la paix. Il a visiblement trop bu pour ça. « Vous vous foutez d’ma gueule, toutes les deux ?! » Son poing se lève. « Hey, pas de violence dans mon bar ! Réglez vos affaires ailleurs ! » Intervient le propriétaire des lieux. Il se fiche de savoir qui va se faire tabasser, il ne veut juste visiblement pas de problème. « J’vous retient toutes les deux. » Crache le poivrot avant de finalement tourner les talons. Elle commande un cocktail fruité pour accompagner sa coéquipière. « Tu as déjà fait un tour de la ville ? » Inutile de revenir sur ce qui venait de se passer. Ce qui était fait était fait et elle n’avait pas besoin des détails. Elles devraient simplement être davantage sur leurs gardes, à présent qu’elles s’étaient faites remarquées.  

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Dim 28 Nov - 0:20



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Party Crasher ft. Meldy
« Qu’est-ce que t’as dit ?! » Les mots s’enchaînent avec un flot approximatif, articulation arbitraire sous l’effet de spiritueux sûrement trop nombreux. Menace non cachée dans les paroles qui ne trouvent pour réponse que l’ignorance de la personne à l’encontre de laquelle ils sont crachés. Les techniques de négociation impliquent rarement des paroles, du moins pas en premier lieu. La main glisse lentement pour venir effleurer l’acier rangé dans l’étui plaqué contre ses côtes. Violence avortée quand la chevelure rose fait irruption pour prendre de court l’alcoolique énervé, provoquant quelques secondes de flottement face à la surprise engendrée, les pensées bien trop lentes pour tout mettre en ordre de manière plus rapide, l’ivrogne retrouve tout de même son état colérique. « Vous vous foutez d’ma gueule, toutes les deux ?! » Elle voudrait lui répondre par l’affirmative du tac au tac, mais le maître des lieux lui coupe l’herbe sous le pied à l’instant où les choses semblent sur le point de dégénérer, suffisant pour renvoyer le type d’où il vient sans oublier une ultime menace. Petit sentiment éphémère de déception qui vient envahir la brune, qui n’aurait pas dit non à un peu d’action pour tromper l’ennui naissant. « Tu as déjà fait un tour de la ville ? » Reconnaissance lointaine tout au mieux, vision générale aux détails superficiels. « Nop. » Elle vide le verre lui faisant face d’une traite, inspire pour s’intoxiquer les poumons une dernière fois avant de balancer le mégot dans le récipient maintenant vide. Fumée crachée avec lenteur, la chaise tourne pour que Bella puisse s’accouder au comptoir en observant la salle. « J’ai eu le temps de regarder de loin en attendant que t’arrives. » La patience d’une enfant, et l’attitude qui va avec, accusant alors que c’est elle qui s’est barrée avant l’heure du rendez-vous. La scène précédente n’a pas manqué d’attirer l’attention sur le duo, les regards en coin se font légion, curiosité, surveillance, ou mélange des deux, impossible de confirmer. « Y a bien un endroit qui attire l’œil, mais va sûrement falloir les faire sortir. Ils viendront pas tout seuls. » Parqués dans une ville sous leur contrôle, ils ont toutes les raisons du monde de gouverner en faisant profil bas, histoire d’éviter que la situation ne s’ébruite trop rapidement et force le gouvernement à envoyer des troupes qu’ils n’ont pas pour gérer le problème. Tant que la domination est subtile, les affaires peuvent prospérer. « Allons remuer la fourmilière, j’t’attends dehors le temps que tu finisses… Peu importe ce que c’est. » Qu’elle balance en pointant le cocktail de la rose. Elle quitte sa chaise en s’étirant, quelques jointures qui craquent, des joyaux balancés sur le bar et Bella traverse le bar pour rejoindre la fraîcheur de l’extérieur.

Pas le temps de prendre une inspiration, ou de faire quoi que ce soit, à peine les portes de l’établissement passées qu’elle se fait balancer comme un chiffon. Poing qui s’écrase sur le visage, le choc et la surprise la faisant tituber au point de presque perdre l’équilibre. « J’avais prévenu connasse ! » La même articulation foireuse, le poivrot a patiemment attendu afin de mettre sa menace à exécution, sans oublier d’aller chercher deux potes en renforts, sait-on jamais. « Elle est où ta copine ? » Reprise d’appuis rapide, le coup est bien loin d’être assez violent pour la sonner. Crachat sanguinolent qui vient s’écraser sur le sol avant d’offrir un sourire amusé. « Tes potes sont là pour porter tes couilles ou ça s’passe comment ? » La réplique est loin de plaire, le type alcoolisé s’approchant avec la ferme intention de porter un nouveau coup, encouragé par les deux débiles qui l’accompagne. La démarche est approximative, autant que son attaque qui, sans l’élément de surprise, n’a rien de bien dangereux. Esquive, une fois, deux fois, ce qui n’a pour effet que de déclencher un flot d’insultes à son égard. Trêve de plaisanteries, la nouvelle sorcière attaque à son tour, sans laisser la moindre chance, frappe dans le genou pour faire perdre l’équilibre, saisit l’un de ses flingues, crosse en avant à la manière d’un poing américain pour venir marteler la tempe de son adversaire. Un coup pour le sonner, un second pour l’envoyer au sol avec quelques traces d’hémoglobine sur le visage. L’arme tourne pour reprendre une utilisation classique, canon en avant alors qu’un des deux complices s’avance pour venir en aide à l’ivrogne. Détonation, la balle fend l’air pour venir exploser la rotule. « Mauvaise idée. » Le pistolet s’oriente ensuite en direction du premier homme envoyé au sol, mire vissée sur le crâne. « Prochain qui bouge, on découvre la couleur d’la cervelle de votre pote. » Menace suffisante pour figer la situation. Les pupilles qui viennent se fixer sur Meldy quand celle-ci rejoint la scène. « Hey regarde, j’ai déjà trouvé des gens et j’suis certaine qu’ils vont répondre à nos questions du mieux qu’ils peuvent. » Rien ne dit que les gaillards possèdent la moindre connaissance utile pour les aider à mener à bien leur mission, surtout que sur les trois, il n’y en a qu’un encore en état de leur répondre correctement. Technique habituelle à mille lieux de ce qu’on a pu lui raconter sur Crime Sorcière, foutre le bordel pour attirer les cibles à elles plutôt que de s’emmerder à fouiller dans l’ombre en avançant à une lenteur maladive, la détonation du coup de feu ayant sûrement joué le rôle de signal pour les nouveaux maîtres des lieux. « Chacun sa partie, tu t’occupes des questions ? »

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Mer 1 Déc - 22:33
Party Crasher
Bella & Meldy


Le calme éphémère qui revient dans le lieu de beuverie permet aux jeunes femmes d’échanger quelques mots sur le sujet qui les rassemble toutes les deux ici. Pas de tour de la ville de fait pour l’impatiente qui finit déjà son verre et sa cigarette. Le contraste entre les deux femmes semble flagrant. On ne leur soupçonnerait pas de point commun et pourtant elles en ont au moins un : celui qui justifie leur présence ici, leur appartenance à Crime Sorciere. « J’ai eu le temps de regarder de loin en attendant que t’arrives. » L’impatience est un facteur qu’il faudra prendre en compte la prochaine fois qu’elle partira en mission avec Bella. L’accusation à peine déguisée n’ébranle pas la rose qui s’est présentée à l’heure ; mais partir chacun de son côté de la sorte peut devenir problématique lorsqu’on est du genre à se faire remarquer et à aller au-devant des ennuis… « Y a bien un endroit qui attire l’œil, mais va sûrement falloir les faire sortir. Ils viendront pas tout seuls. » Les habitudes de Meldy seraient plutôt de se faufiler discrètement à l’intérieur. Mais difficile d’établir un plan sans connaître les lieux. « Où ça ? » Demande-t-elle simplement. Elle peut toujours aviser sur place…Si Bella ne prend pas une nouvelle fois les devants de façon explosive. « Allons remuer la fourmilière, j’t’attends dehors le temps que tu finisses… Peu importe ce que c’est. » Meldy retient un petit rire tandis qu’elle désigne son cocktail avant de traverser le bar pour se rendre à l’extérieur.

« Votre amie semble avoir un sacré caractère. » Lui glisse doucement le barman lorsqu’elle se retrouve seule avec lui. C’est sans doute plus facile d’échanger avec des gens qui semblent plus posés. Meldy lui sourit. « Elle ne cherchait pas à attirer les problèmes. » C’est de la politesse. Elle cherchait très exactement à attirer les problèmes. Cela semble être dans le caractère explosif de la nouvelle sorcière. Comme le barman semble un peu plus bavard avec elle, la rose prend son temps pour vider son verre. Subtilement, elle pose quelques questions sur la vie en ville, essaye de récolter des informations sur la vie quotidienne. Lorsque l’on s’éloigne un peu des questions générales et que l’on commence à entrer plus en profondeur, il semble mal à l’aise, regarde ici et là d’un air angoissé comme si quelqu’un pouvait le voir ou l’entendre. « Vous devriez faire ce que vous avez à faire et rentrer chez vous sans demander votre reste. » Le ton laisse davantage penser à un conseil qu’à une menace. Son interlocuteur semble angoissé. Elle voudrait creuser un peu plus en profondeur, persuadée qu’il pourrait lui en apprendre plus, lorsqu’un coup de feu venant de l’extérieur résonne, figeant le bar dans le temps et dans le silence quelques secondes. Cela ressemble à un court arrêt sur image avant que la vie reprenne son cours. Meldy regarde le barman qui évite son regard. Le monde semble avoir l’habitude, semble vouloir faire comme si rien de tout ça n’était arrivé.

Elle laisse derrière elle un verre à moitié plein en pressant le pas vers l’extérieur. Ce n’était pas pour Isabella qu’elle s’en faisait, mais pour la personne qui lui faisait face en réalité. Ou plutôt les personnes, puisqu’il semblerait que l’homme qui leur avait cherché des problèmes un peu plus tôt s’était trouvé de la compagnie. Rien que sa coéquipière n’avait pas su gérer. Elle était capable de reconnaître son efficacité bien qu’elle ne soit pas tout à fait en phase avec ses méthodes. Le spectacle qui se présente devant elle ne la conforte qu’un peu plus dans cette idée. « Hey regarde, j’ai déjà trouvé des gens et j’suis certaine qu’ils vont répondre à nos questions du mieux qu’ils peuvent. » Le naturel avec lequel elle balance cette phrase a un petit quelque chose de flippant. « Chacun sa partie, tu t’occupes des questions ? » La rose est déstabilisée et lui aurait volontiers glissé un mot sur sa technique assez inhabituelle pour la maison. Mais elles se trouvent sur un territoire conquis par les guildes noires. La dernière chose à faire est de montrer un désaccord devant témoins. Surtout le genre de témoin qui pourrait aller tout raconter à des gens qui ne devraient pas savoir qu’on les cherche. Bella a-t-elle seulement penser qu’ils pourraient aller balancer tout ce qu’ils ont sur elle à leur chef potentiel, après l’interrogatoire ? Elle n’est pas vraiment sûre de savoir si elle veut connaître la réponse à cette question en réalité… Son visage se tourne vers le seul homme qui semble encore en état de parler. Un regard vers Bella et il blêmit à vue d’œil. « Je…j’ai rien fais, j’vous jure ! » Ses bras font de grands gestes maladroits devant lui, comme s’il pouvait ainsi donner plus de crédit à ses dires. « J’voulais pas vous agresser !! Il…il m’a forcé ! » L’homme qui vend son ami en le montrant du doigt donnera finalement peut-être plus d’information qu’elle ne l’aurait cru de prime abord. Force est de constater que la trouille le rend bavard. Meldy ignore le ta gueule que l’ami en question arrive à grogner dans la douleur.

« Ce qui nous intéresse surtout, c’est de savoir pour qui vous travaillez. » Le bluff part du principe que ces hommes font partie de la guilde noire que les deux jeunes femmes suivent. Les grands yeux ronds qu’il lui adresse en retour semble être une réaction spontanée laissant à penser le contraire. « Notre boss ? Bah…C’est l’porion Bob… » Secondes de silence. Moment de flippe. « Il baigne dans des trucs pas nets ? Parce que j’veux pas être mêlé à ça ! On est d’honnêtes mineurs, j’vous jure. On déconne un peu quand on boit trop, mais c’tout ! » Les deux autres bafouillent à peu près la même chose, mais avec des mots et argumentations différents, au milieu de râles et de grimaces de douleur. « Je pense qu’ils disent la vérité. » Murmure-t-elle tout bas à Bella. Elle ne reviendra pas sur le fait qu’elle a utilisé la violence sur des innocents (des presque innocents, la légitime défense serait ici une excuse déplacée vu la simplicité avec laquelle elle les a maîtrisés). « Voyons plutôt le bâtiment que tu as remarqué. » Elle prie pour que cette partie se fasse avec plus de discrétion et de subtilité. « C’était par là. Grouillez-vous ! » Vois et bruits de pas viennent de quelques rues de là. La rose tourne la tête dans cette direction pour s’assurer que personne n’arrive encore. « On devrait s’en aller. Maintenant. » Pas de doute que le coup de feu n’a pas dû passer inaperçu pour ceux qui ont l’habitude d’être ceux qui en sont à l’origine.


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