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Conquête du nord ⬨ River
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Lun 30 Aoû - 23:10
Nettoyage des glaciers


Le glacier est une terre dangereuse et surpeuplée en monstre depuis que la nature a repris ses droits ! Faites un peu de nettoyage et profitez-en pour élaborer un bestiaire qui vous permettra de mieux connaître, et donc maîtriser les lieux.


Conquête du nord


Qu’est-ce que t’attends de moi Liz… que je t’embrasse ou que je reste neutre ? Prends une putain de décision. Les mots étaient restés bloqués dans sa gorge tandis qu’elle l’avait regardé s’éloigner. Elle n’avait réussi à murmurer son nom qu’une fois que même son ombre n’était plus qu’un lointain souvenir. Elle déposa doucement une main sur son torse, comme pour vérifier que ce cœur qui battait la chamade était réellement le sien. Un regard vers la porte de l’escale lui confirma qu’elle n’aurait pas le courage de retourner là-dedans. La seule absence de River aurait engendré bien plus de questions que ce qu’elle se sentait capable de supporter dans son état. D’autre part, la chaleur de son visage la laissait également supposer que l’on y lirait tout de suite qu’il s’était passé quelque chose qui n’aurait jamais dû se produire. De bien longues minutes après le départ du caporal-chef, le temps de reprendre ses esprits, ses pas commencèrent à la guider loin de l’endroit également. Elle rasa les murs en retournant à la caserne, puis les rasa encore davantage jusqu’à sa chambre. L’espoir fou qu’une douche bien fraiche lui remette les idées en place s’envola lorsque, toute propre, elle se glissa dans ses draps. A chaque fois qu’elle fermait ses yeux elle revoyait cet instant fugace durant lequel les mains de Riv s’étaient posées sur son visage pour le ramener contre le sien. Elle ressentait ce moment où leurs lèvres s’étaient frôlées avant que tout s’arrête. Avant que ses mains retombent sur ses épaules pour les éloigner l’un de l’autre, avant qu’il s’éloigne en la laissant avec la seule envie de le rattraper pour l’embrasser. Ses jambes n’avaient pas suivi, con corps n’avait pas suivi. Mais était-ce réellement une mauvaise chose ? « Ce que j’attends… » Murmura-t-elle tout bas, seule dans sa chambre. Ce qu’elle attendait n’avait pas d’importance. Elle était déjà allée trop loin. Et lui aussi. Elle savait ce qu’elle voulait tout en sachant combien il était impossible qu’elle l’obtienne. Pourtant, elle s’était endormie en pensant à ce qui aurait pu arriver et, au réveil, sa première pensée fut pour lui également. En résumé, elle était dans la merde.

Elle n’aurait su dire si le fait de ne pas le croiser les jours suivants étaient le fruit du hasard ou s’il l’évitait. Elle ne s’en plaignait cependant pas, car elle-même ne savait pas comment réagir face à lui à présent. Peut-être était-ce d’ailleurs également pour limiter les risques de croiser le caporal-chef qu’elle passa toutes ses journées en salle d’entrainement pour évacuer toute la frustration ressentie. Rien n’y avait fait, cependant. Le seul avantage qu’elle put y trouver fut qu’elle se vidait assez de son énergie pour s’écrouler dans son lit et s’endormir sans se torturer l’esprit avec ces images qui revenaient à chaque fois que son esprit était libre de toute autre préoccupation.

Sans surprise, on ne la sollicita pour aucune mission, quand bien même elle faisait partie des rares qui n’avaient été blessés dans des opérations précédentes. L’échange avec River ne semblait pas véritablement lui avoir donné l’envie de la renvoyer au front…Ce qu’elle pouvait comprendre, mais pas accepter. La conquête du Nord tomba ainsi comme une véritable bénédiction. Tout d’abord, parce qu’elle avait pu transmettre toutes les informations qu’elle possédait à sa Reine pour que celle-ci puisse prendre les devant sur le gouvernement. Et, d’autre part, parce que l’expédition était assez risquée et hasardeuse (personne ne savait réellement dans quoi ils mettaient les pieds) pour que la plupart des soldats ne soient pas simplement affectés à cette tâche. Disponible et en pleine possession de ces capacités physiques, Lizbeth avait fait partie des premiers volontaires pour la tâche. Non seulement elle en avait assez de tourner en rond, mais elle y voyait également son intérêt personnel : Si elle pouvait y glaner quelques informations pour sa Reine ou ralentir la progression de l’armée, ce ne serait que du bonus. « Nielham, va rejoindre ton partenaire au hangar. » Lui ordonna le type charger de transmettre les affectations. Et c’était bien tout ce qu’il faisait : transmettre des ordres qui venaient de plus haut. L’identité de la personne qui avait formé les équipes lui était égal en réalité : elle se sentait juste soulagée de pouvoir enfin participer à quelque chose. « C’est qui ? » Osa-t-elle demander. Le type avait cependant d’autres chats à fouetter et il l’envoya balader d’un revers de la main qui semblait vouloir dire on s’en tape, tu verras bien là-bas. Haussant les épaules, elle attrapa donc son paquetage avant de se rendre au hangar à Legions. Merde fut à peu près le premier truc auquel elle songea lorsqu’elle se retrouva nez à nez avec River, sur place. Les images de l’autre nuit lui revinrent en pleine face, mais elle fit mine de rien. « Salut, Riv. » Cependant, même échanger des banalités lui semblait étrange, à présent. Etant à peu près aussi douée que lui lorsqu’il s’agissait d’exprimer ses pensées ou sentiments profonds, elle n’avait aucune idée de la pertinence de revenir sur le sujet, surtout dans un tel contexte. Surtout que, au vu de leur dernière conversation, il n’était probablement pas ravi à l’idée d’aller faire un peu de nettoyage avec elle dans une zone reculée, inconnue, et dangereuse… « Je… » Elle-même ne savait pas comment cette phrase allait se terminer au moment où elle commença. Elle ne le sut jamais, puisqu’un officier passa dans leur dos pour les presser à partir. Plusieurs départs devaient se suivre et, visiblement, les deux soldats n’avaient pas le luxe de retarder les prochains départs. « Allons-y… » Souffla-t-elle. Elle n’aurait su dire si ce fut une bonne chose où si elle aurait préféré profiter d’un peu plus de temps en sa compagnie. Ceci dit, ce n’était ce pas qui allait leur manquer, du temps…



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River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : Le Talent
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River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Mer 1 Sep - 16:44
 
Conquête du Nord

Liz & Riv

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Il se réveilla le lendemain de cette soirée les doigts sur les lèvres et la pensée d’elle. Un soupir. Sa main s’écarta, retombant sur le matelas. « Fais chier… » Dans quoi il s’était foutu… L’alcool ne servirait jamais d’excuse. Il était un peu enivré la veille, mais certainement pas saoul. Et cette casse-couille de Liz l’avait poussé dans ses derniers retranchements, levant le voile sur ce qu’ils savaient déjà tous les deux mais qu’ils avaient eu la sagesse de garder pour eux jusque là. Etaient-ils devenus cons d’un seul coup, ou n’était-ce finalement pas un ras-le-bol, un inévitable ? Une opportunité se présenta, permettant au caporal-chef de fuir la Cité sans qu’il ne s’agisse de réelle lâcheté. Une relève à Louen. River avait une grande partie de son escouade en sa compagnie, et il laissa Liz (ainsi qu'une poignée d'autres, afin de noyer le poisson) derrière, sous le commandement du lieutenant. Le rôle de celui-là étant plutôt de se préoccuper des officiers, la brune fut sans doute laissée de côté mais là n’était plus son problème. Sur leur dernier jour à Louen, un drame survint. Une attaque d’un Lux Requiem puissant qui avait placé le curseur sur Pierce. L’escouade du brun fut presque entièrement décimée. Il survit grâce à un coup bien placé mais… essentiellement par un timing miraculeux. Assez grièvement blessé, River subit les premiers soins magiques une fois à l'infirmerie. Il réclama, malgré tout, à faire partie de l’expédition Nord. Erza n'était déjà plus là. Après son intervention éclair à Louen, elle partait pour sa part. Le capitaine de River ne trouva pas raisonnable l'idée qu'il la suive. « Je dois vraiment y aller. Affectez-moi là-bas », insista le caporal-chef sur le ton proche de l’ordre. Derrière la dureté rare de ses traits, on ne se doutait pas qu’il se retenait d’exprimer combien l’inactivité risquait de le rendre fou à ce moment précis. C’est quelque chose que ses supérieurs comprenaient, après la perte qu'il venait de subir. Dans ces conditions, certains avaient besoin de soutien, d'autre d'isolement, River avait besoin d'action. Il revint à la Cité Royale par Legion. Il alla prendre une douche, enfila des vêtements au tissu résistant au froid, ajouta sa cape à l’intérieur de fourrure et en prit une pour Liz, qu'il savait affectée à son commandement. Ce n’est pas comme si le caporal-chef avait choix de foule après la catastrophe qui était survenue. La nouvelle ne s’était pas encore répandue à la Cité Royale. Avec quelle genre de pincette allait-on transmettre cela, de sorte à ne pas inspirer terreur chez l'armée ?

Pierce revint au hangar pour l’attendre, le vêtement à moitié en boule pendant dans sa main, qu’il gardait le long du corps. Lizbeth se présenta peu après. L’air grave de River ne subit aucune altération quand son regard croisa le sien. Il avait parfois ce visage sans qu’un événement terrible ne fut arrivé, quand son esprit était ailleurs ou au contraire, un peu trop présent, concentré sur la merde politique dans laquelle ils étaient actuellement empêtrés. « Je… » Il en aurait presque levé un sourcil. Depuis quand le silence était un problème entre eux. Ha. Oui… Un officier les pressa, faisant réagir la brune en première. « Allons-y… » Le caporal-chef ne bougea pas. « Liz. » l’arrêta t-il. Il s’avança et couvrit ses épaules de la cape d’hiver des forces spéciales. « T’étais la seule bouffonne à être tombée en hypothermie au premier stage commando de l’escouade, sois plus alerte » dit il un peu sèchement en nouant la cape par le devant. Premier stage commando... cela remontait à la vraie Nielham ça. Cette Liz avait son quartier général dans les montagnes, pour sûr qu'elle tiendrait mieux que Pierce, mais ça il l'ignorait. Il bondit sur le Legion et leva les yeux vers le plafond, qui s’actionna et s’ouvrit lentement. « Pour cette expédition, tu aurais dû être sous le commandement de Dawn, mais il est mort. Ruth aussi. Et Jenkins. Céline. Jaeyan. » énuméra t-il de sa voix encore plus monotone qu’à son accoutumé, enveloppée de deuil et de lassitude. « « Œuvre de Midnight. Ils seront enterrés en notre absence. » Les forces spéciales étaient en sous-effectif au point que même Erza allait piocher dans les sous-sols pour l’accompagner. Pierce faisait confiance à son flair pour trouver le bon candidat. « J’risque d’être moins fun que d’habitude. » River se souvenait encore, alors qu’il voyait leur corps à terre, combien il était partagé entre horreur et reconnaissance… que Liz ne fut pas présente. Et que Clifford avait survécu, mais celui-ci était à présent encore trop couché dans son lit d’hôpital pour ouvrir sa bouche et faire remarquer que River n’avait jamais été fun. Les portes ouvertes du plafond s’immobilisèrent. Le gradé leva les rennes pour faire s’élever le Legion. Ils quittèrent la Cité Royale sous un beau temps, frais. Puis, à mesure qu'ils s'éloignaient, le temps s'assombrissait. Pendant le vol, River tourna la tête vers Liz, un fond d’inquiétude teintant son regard acier. Souvent, le malheur l’avait frappé en le laissant vivre quand ceux qu’il aimait mourraient, en le laissant impuissant, incapable de sauver les siens. En regardant Liz, il se demandait s’il se relèverait de sa perte, s’il le pourrait. Fais attention. Fais putain d'attention. Ne me lâche pas, pas toi. De ses lèvres sortirent pourtant des mots que Knightwalker semblait avoir programmé chez lui. « Ne me fais pas honte. » Les glaciers du continent Nord se révélèrent progressivement, sortant de l’ombre du mauvais temps à mesure qu’ils approchaient.


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Sam 4 Sep - 17:22
Conquête du nord


« Liz. » Les pas s’arrêtent et le regard glisse vers lui. Sans doute s’attendait-elle à tout sauf à sentir une cape d’hiver se déposer sur ses épaules. Le geste est bien plus doux que les mots, dont elle se demande s’ils ne sont pas teintés d’inquiétude. « T’étais la seule bouffonne à être tombée en hypothermie au premier stage commando de l’escouade, sois plus alerte » Il n’y a rien à répondre à cela, alors elle se contente de souffler un léger « Merci » un peu honteux. En tout cas, si cela avait été réellement elle à l’époque, elle aurait eu honte de cette contre-performance. Quoi qu’elle regarde dans le passé de Nielham, la seule évidence qui lui saute aux yeux à chaque fois est qu’elle n’était pas faite pour cette vie. Trop douce, trop faible. Malgré les raisons louables qui l’avaient poussée à s’engager, l’armée était juste trop pour elle. Plus elle avait appris à connaître sa véritable identité, plus elle s’était dit que cette Lizbeth-là n’aurait pas, de toute façon, survécu dix jours de plus si elle n’avait pas pris sa place. Elle avait si peu d’empathie pour elle qu’elle avait même du mal à la considérer comme son double, tant elles étaient différentes sur tout. Il lui était arrivé de se poser la question : Lui ressemblerait-elle davantage si son village n’avait pas été attaqué et si elle n’avait pas terminé dans la Tour ? Mais la réponse, finalement, n’avait aucune importance. Sa vie actuelle lui convenait et c’était là tout ce qui comptait.

Sans plus de cérémonie, il bondit sur le Legion tandis que le plafond s’ouvrait pour le départ. Elle l’imita et vint se placer à ses côtés. « Pour cette expédition, tu aurais dû être sous le commandement de Dawn, mais il est mort. Ruth aussi. Et Jenkins. Céline. Jaeyan. » La nouvelle fut tellement soudaine que la fausse soldate en resta sans voix, ce que l’on pourrait interpréter par le choc et l’incompréhension d’avoir perdu des camarades avec qui elle buvait un verre quelques jours plus tôt. La réalité fut qu’elle ne savait pas réellement comment réagir. Dans la liste énumérée d’une voix lasse, personne ne comptait réellement pour elle. La seule perte à lui faire réellement un léger pincement au cœur fût cette de Dawn, qui était celui avec qui elle s’entendait le mieux parmi les morts. Du reste…Elle était, en réalité, presque soulagée de se dire qu’elle n’aurait plus à supporter Jenkins et son sale caractère. Malgré tous ses efforts et malgré la fausse attention qu’elle lui portait pour son rôle, elle n’avait jamais supporté cet homme. « Œuvre de Midnight. Ils seront enterrés en notre absence. J’risque d’être moins fun que d’habitude. » En d’autres circonstances, Nightingale aurait pu lui répondre qu’il n’était déjà pas fun, d’habitude. Mais mieux valait ne pas remuer le couteau dans la plaie, de quelque façon que ce soit. Elle baissa les yeux, feignant une tristesse qu’elle tentait de cacher mais qu’elle n’arrivait pas à dissimuler totalement. Les années d’expérience l’avaient rendue bonne comédienne. Un moment, elle chercha des mots réconfortants, mais il n’en existait pas dans de pareille situation. Elle dû se mettre à sa place et se demander ce qu’elle aimerait que l’on fasse pour elle si elle venait à perdre ses camarades. Un long discours plein d’amour et de courage l’énerverait, et elle n’avait pas vraiment envie d’énerver Pierce alors qu’ils partaient en expédition tous les deux. Elle se contenta donc de lui faire silencieusement comprendre le soutien et l’empathie censé les lier en cet instant. Un court instant, qui ne dura guère plus que quelques secondes, elle prit sa main dans la sienne, et la serra un peu plus fort avant de la relâcher. Un sobre et silencieux Je suis là qu’elle n’exprima jamais avec des mots. Comme s’ils partageaient une peine et un deuil que Lizbeth ne connaissait pas, en réalité.

Elle garda cette mine triste tout le long du trajet, comme si elle était plongée dans ses souvenirs avec eux, comme si elle était déconnectée de la réalité. Elle avait senti son regard se poser sur lui mais n’avait pas tourné les yeux vers lui, faisant comme si elle était bien trop déconnectée de la réalité pour le remarquer. Un comportement qui pouvait susciter l’inquiétude, en particulier en se rendant dans des zones reculées, dangereuses et inconnues. « Ne me fais pas honte. » Ce n’est qu’à ce moment qu’elle tourna la tête vers lui, comme tirée de ses pensées. Elle connaissait assez Pierce pour lire la crainte d’un autre drame entre ces mots. Il lui était venu un millier de réponses à lui donner, mais aucune appropriée suite à la perte subie. Sobriété. La fausse Nielham hocha la tête. « Je ferai de mon mieux. » Car il aurait été prétentieux de dire qu’elle ne le décevrait pas. D’autant plus qu’ils ignoraient tous les deux ce qui les attendaient sur ce nouveau continent. La brume qui s’était levée progressivement tout autour d’eux ne leur laissait d’ailleurs pas le loisir d’observer de loin ce qui les attendait. Les glaciers se dévoilaient uniquement lorsqu’ils s’en approchaient assez, sous la forme d’ombres dont les détails se dessinaient à mesure qu’ils s’en approchaient. La température était bien descendue, mais Liz ne s’en était rendue compte que lorsque son souffle commença à former une légère buée due à la froide température environnante. On était loin de Nielham qui avait une résistance légère au froid. Elle fit cependant mine de replacer correctement la cape sur ses épaules. Uniquement pour le rôle.

Guidé par les rennes que River tenait encore fermement, le Legion commença à perdre progressivement en hauteur, laissant se dessiner devant eux des étendues de sol enneigé qui allait se perdre à perte de vue (ou plutôt, qui s’effaçaient progressivement dans le brouillard toujours présent). Ne rien connaître de l’endroit n’empêchait pas Liz de se sentir davantage chez elle ici qu’à la caserne : le froid et le paysage lui rappelaient sa véritable demeure. Ici et là, quelques arbres et un peu de végétation survivaient aux températures trop peu clémentes pour la vie.

A peine le Legion est-il au sol que Liz fait de même en sautant d’un bond. Ses bottes s’enfoncent un peu dans la neige et elle fait un tour sur elle-même pour contempler les alentours. Le peu que sa visibilité lui offre semble calme, vide. Ce n’est pas étonnant. Ne dit-on pas que le grand froid qui s’est abattu sur le continent (malédiction, disent les livres, mais Liz ne croit pas en ce genre de choses) a recouvert ces terres de neige et de glace, gelant ses habitant pour l’éternité et décimant toute faune et flore incapable de s’adapter à de telles conditions climatiques ? Ils se trouvent, effectivement, bien loin du Royaume puissant dont l’on pouvait lire les exploits dans les livres. « C’est si…Calme. » Murmure-t-elle tout bas. Entre la caserne avec des mecs qui se tapent dessus tout le temps, et sa guilde où…Des mecs se tapent dessus tout le temps aussi, en fait. Elle n’est plus habituée au silence -au véritable silence, pas celui qu’elle s’offre parfois grâce à sa magie. Elle ferme les yeux, tend l’oreille pour tenter de percevoir quelque chose aux alentours. Seul le bruit du vent lui revient. Seule, elle aurait été tentée d’amplifier les sons environnants pour se faire une meilleure idée. Porter l’uniforme ne lui permet cependant pas. Elle fait quelques pas, se familiarise avec le terrain. Tapote un peu le sol du bout des pieds. « Fait attention aux plaques de verglas. » Glisse-t-elle à Riv lorsqu’il la rejoint au sol. Elle sait qu'il n'a pas besoin de mise en garde mais…Voilà. C’est Riv. Même si ça la fait chier, elle n’a pas envie qu’il lui arrive quoi que ce soit. Et ici, tout, la moindre petite chose, peut être plus dangereuse qu’il n’y paraît. Ils s’avancent en territoire inconnu, et très certainement hostile.




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L'étranger
Magie : La sainte magie du scénario
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Sam 4 Sep - 18:49

Conquête du Nord

Sur les chapeaux de roues


Conquête du nord ⬨ River Hrav

Immobiles dans le brouillard, tapis entre divers monticules de neige, une horde de trente gobelins blancs est en veille. Leur particularité ? Une fois alertés, ils rentrent dans le tas en groupe de manière chaotique. Ils sont aussi vifs que désordonnés. Leurs griffes sont acérés comme des couteaux et leur morsure arracherait une main.

Et oui, vous avez bien lu. Ils sont trente.


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River Pierce
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- Un sac sans fond
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Sam 4 Sep - 23:03
 
Conquête du Nord

Liz & Riv

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Son regard avait étudié Liz un moment tandis qu’elle le remerciait simplement. Il se détournait ensuite. La nouvelle de leurs camarades tombés n’entraina pas de sanglots, pas de larmes, de Nielham. Il s’attendait à cette réaction, aussi pudique que lui. Sa main serra la sienne en retour. À l’heure actuelle, ça lui paraissait normal. Liz était comme ça. Mais elle ne le fut pas toujours. Fut un jadis où elle était plus sensible, moins sur la réserve. Les épreuves l’avaient endurci, considérait River, mais les paroles d’Erza lui revenaient tel un mauvais présage. Les gens ne changent pas, River. Bien sûr que si… à moins d’être mort de l’intérieur.

Ils passèrent les frontières de Norest. Le froid était agressif. Son équipement et ses gants coupaient les vents, mais la peau de son visage commençait déjà à piquer. L’environnement était bien plus rude qu’à Dayara. Respirer cet air était une tare. River se demandait combien d’inspiration il leur faudrait avant d’avoir un poumon percé. Une fois posés, Liz descendit la première. Le caporal-chef détacha le piquet accroché aux harnais de l’animal, avant de suivre le mouvement en se laissant glisser. « Fait attention aux plaques de verglas. » « T’as pris les godasses qu’il faut j’espère ? » répliqua t-il en la regardant de travers.  Sa semelle cramponnée frotta le sol. Gelé. Il y planta profondément le piquet, et y noua ensuite les rennes du Legion afin de le garder en place, assez solidement pour le maintenir, mais pas suffisamment s’il forçait avec brutalité, chose qu’il ferait si sa vie était en danger direct. River se redressa en suite, l’air morose. « Qui voudrait s’implanter ici ? On s’pèle le cul à en chier du gel » lâcha t-il de son ton monocorde. Il se mit en marche tandis que Liz semblait vouloir s’acclimater. « Traine pas. On a une population de monstres à réduire pour laisser le champ libre aux nôtres. La commandante t’a briefé ? » River serrait et desserraient les poings tout en marchant. Le vent se leva, leur envoyant des salves de neiges dans les yeux. Son bras gauche se leva pour protéger son propre visage, tandis que l’autre s’était automatiquement levé devant celui de Liz. C’était vraiment devenu un réflexe de merde, que de la materner. Ça n'existait pas à l'armée. Il laissa retomber ce bras là à contrecœur. Après avoir cligné plusieurs fois des paupières, ses yeux se posèrent sur une forme étendue au sol et vaqua vers autre chose. Sourcils froncés, son attention revint presque immédiatement sur le machin. Cela ressemblait à une créature au repos. Une autre se trouvait à côté, puis une autre, et… impossible d’en déduire le nombre avec tout ce brouillard. Vingt ? Ce devait être le minimum. Cinquante ? Dès que son regard croisa celui de l’une d’elle, il sut que c’était l’heure des problèmes. Sa main saisit celle de Liz tandis qu’un cri déchirant perçait la brume. River lança son grappin d’Arachné qui s’accrocha à un point invisible dans les airs, et il les envoya tous les deux en hauteur, surplombant une marée de gnomes en furies.

« Feu » ordonna t-il à Liz en lâchant sa main. Il détacha une grenade de sa ceinture, la dégoupilla et l’envoya exploser au sol, frappant une dizaine de bestioles sous eux. Les gueulades et agitations moururent de moitié après la déflagration, tandis que les survivants s’en trouvèrent plus furieux encore. Dans les airs, le caporal-chef détacha son épée de son dos après une virevolte arrière et se laissa atterrir dans la fumée formée par l'explosion. Il découpa les ennemis sans se laisser approcher, luttant pour garder sa vivacité habituelle. Ses muscles étaient engourdis par le froid, et ne se réchauffaient pas malgré les enchainements du gradé. « On bouge » pressa t-il ensuite en s’éloignant de la côte au pas de course « Ne t'éloigne pas » Lâcher ses mots qu'on réserve à sa gamine, c'était aussi plus fort que lui. Ils avaient un terrain imprécis qui leur était attribué, délimité par une chaine de montagnes et une cité inhabitée. Si le caporal-chef pouvait distinguer l’une, l’autre lui était totalement invisible pour le moment.


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Lun 6 Sep - 18:47
Conquête du nord


« T’as pris les godasses qu’il faut j’espère ? » Elle vit qu’il la regardait de travers car elle lui avait elle-même jeté un regard qui disait Tu me prends pour une gamine, ou quoi ? sans jamais en prononcer un seul mot. Elle considérait que la gifle d’il y a quelques jours avait déjà bien assez rempli son quota d’insubordination pour quelque temps. Elle avait déconné, et pas seulement à cause de l’alcool. Alors maintenant, elle faisait gaffe. D’autant plus qu’à présent, elle avait l’impression que la situation pourrait bien trop facilement partir en vrille avec River. Elle ignorait ce qu’il en était pour lui, mais pour sa part, les mots qu’il lui avait adressés avant de la laisser planter là résonnaient encore dans son esprit. Qu’est-ce que t’attends de moi Liz… que je t’embrasse ou que je reste neutre ? Prends une putain de décision. Elle avait des réponses qu’elle ne pouvait pas donner. Ce qu’elle attendait de lui depuis ce jour était totalement inapproprié, et pas seulement parce que sa véritable dévotion était ailleurs. Ici, dans ce monde et dans cette fausse réalité, elle était sous ses ordres, il était son supérieur. On ne fait pas de pire idée au monde que celle de s’engager dans quelque chose de flou avec son supérieur. Sauf peut-être celle de s’engager dans quelque chose de flou avec son supérieur alors qu’on est une traîtresse. Mauvaise idée, quel que soit l’angle par lequel on regarde la situation. Et pourtant…Elle y pensait. Souvent. « Traîne pas. On a une population de monstres à réduire pour laisser le champ libre aux nôtres. La commandante t’a briefé ? » Nightingale secoua la tête doucement, se mettant en marche à sa suite. « Svetlana l’a fait. » La commandante avait eu mieux à faire, et la capitaine des chasseurs alpins avait été plus que qualifiée pour le debrief : elle-même parfait en opération nettoyage avec quelques-uns de son unité, mais en montagne et non en plaine. « Nettoyage en profondeur et rédaction de bestiaire qui servira de base pour établir un support plus exhaustif. » Dans les grandes lignes. Si elle ne savait pas tout, c’était de son devoir de juger si elle avait besoin d’en connaître davantage. Elle s’en fichait pas mal. Elle en savait déjà bien assez pour avoir donné à sa Reine l’occasion de devancer le gouvernement.

Alors qu’ils s’avançaient dans le froid, elle observait Riv du coin de l’œil de temps en temps. L’habitude aidant, elle semblait avoir moins de difficultés à s’acclimater aux basses températures que lui. Inconsciemment, elle eut une nouvelle pensée fort peu sympathique pour Nielham et sa faiblesse flagrante. Son réflexe de se protéger le visage lorsque le vent se leva fut interrompu par celui de River…Qui avait mis son bras libre devant elle pour le faire à sa place. La seconde suivante, il retomba comme s’il venait de se rendre compte de ce qu’il était en train de faire. Le geste la toucha à peu près autant qu’elle s’en était sentie insultée. L’idée d’un manque de confiance ne venait plus la frapper à chaque fois qu’il se comportait de la sorte à présent. En revanche, elle s’interrogeait sur la nécessité de poursuivre la conversation abandonnée après que River lui ai foutu un vent pour la laisser en plan. Elle avait ouvert la bouche pour faire une remarque sur son comportement vis-à-vis d’elle, qu’elle pouvait concevoir après qu’il ait perdu une partie de son unité mais qu’elle ne pouvait certainement pas accepter. Bonne ou mauvaise chose, ses mots furent couverts par un cri strident qui semblait résonner tout autour d’eux. Sa main, qui avait cherché à attraper sa lame, fût saisie par celle de Pierce qui les fit prendre de la hauteur grâce à son grappin d’Arachné. Ce nouveau point de vue lui fit comprendre l’étendue des dégâts. Les formes surexcitées s’agitant en dessous d’eux étaient si nombreuses qu’elle n’arriva à en faire qu’un compte approximatif, sans compter celles que le brouillard cachait encore. « Feu » L’ordre intervint en même temps qu’il lâcha sa main.

Elle fut éjectée plus loin et sortit son arme pour frapper en atterrissant, juste après que la grenade eut explosé du côté de River. Les coups portés semblaient être moins efficaces que sur les créatures qu’elle avait l’habitude de croiser sur les autres continents, elle concentra donc ses attaques sur des points vitaux pour se débarrasser d’eux au plus vite. Leur force, individuellement, n’avait rien de notable. C’est leur nombre qui les rendait dangereux. « Vous êtes collants. » Râla-t-elle entre ses dents en parant une attaque avec sa lame. Sa voix n’avait une nouvelle fois pas dépassé les hurlements stridents des créatures. Elle éloigna celle qu’elle avait sur le dos d’un violent coup de pied avant de lui porter le coup de grâce avec son épée. Entre Riv et elle, combien étaient à terre ? Une moitié peut-être. Difficile à définir lorsqu’ils continuaient de sortir de la brume pour fondre sur eux. « On bouge » Elle dégagea le passage qui les séparait de quelques coups de lames pour rejoindre le caporal-chef et s’élancer à sa suite. « Ne t'éloigne pas » « Je connais le protocole. » Se contenta-t-elle de lui rappeler. La remarque était plus acceptable que le Je ne suis pas une gamine qu’elle aurait eu envie de lui servir. « Rien de cassé ? » Ajouta-t-elle, montrant moins d'inquiétude qu'elle en avait réellement. Ses pas avaient beau suivre ceux de Riv, son regard et son attention, eux, se portaient tout autour d’eux, et plus précisément derrière où des hurlements stridents résonnaient encore. Cette foutue brume ne jouait pas qu’en leur désavantage, c’était toujours ça de pris. Quelques monstres eurent le malheur de retrouver leur trace et de fondre sur eux. Liz s’en débarrassa sans que cela ne lui demande un effort considérable. Leur nombre était véritablement tout ce qu’ils avaient pour eux.

Les pas des soldats les éloignaient chaque minute un peu plus des cris jusqu’à ce qu’ils ne soient plus qu’un lointain souvenir. La brune soupira de soulagement, mais garda tout de même sa lame en main dans l’éventualité d’une nouvelle attaque. Ce fut une idée avisée puisqu’une poignée d’entre eux leur sauta dessus une nouvelle fois. L’effet de surprise, principalement instauré par le silence alors qu’ils les avaient habitués jusque-là, leur permit de désarmer Nightingale, dont la lame vola dans le même temps qu’elle para le coup. D’un geste vif, elle attrapa un poignard à sa ceinture pour le planter dans le crâne de son agresseur. Le second subit le même sort et elle profita d’un instant de répit pour faire un pas sur le côté et ramasser son arme au sol. Ses réflexes firent lever ses yeux là où était censé se trouver Riv afin de s’assurer qu’il n’avait pas besoin de son aide. Censé. Le brouillard l’avait fait le perdre. Shit. « Riv ? » Elle fit quelques pas en avant pour rejoindre le secteur dans lequel il se trouvait lorsqu’elle l’avait perdu de vue, sans apercevoir ne serait qu’une ombre autour d’elle. Double shit. « Riv ! » Elle avait élevé la voix dans l’espoir d’avoir un retour autre qu’une nouvelle attaque dans la tronche. Elle n’en eut aucun, et n’eut aucun monstre qui lui sauta dessus non plus. Résultat mitigé. Elle soupira. Une fusée de position risquait d’attirer davantage de monstres, et il ne devait pas être loin de toute façon. Elle garda cette solution dans un coin de sa tête et reprit sa marche dans l’espoir de retomber dessus.




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River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
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River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Mar 7 Sep - 19:31
 
Conquête du Nord

Liz & Riv

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Rédaction de bestiaire... « Je n’ai pas pris de quoi noter » rétorqua t-il, faisant comprendre qu’elle serait en solo pour cette mission de scribe. Habituellement, River était un exécutant, qui ne rechignait jamais à l’effort collectif lors même que son grade le préservait de certaines tâches. Cependant, Liz méritait d’écrire ce bestiaire cent fois et d’en bouffer les quatre-vingt-dix-neuf copies suite à son insubordination. Une chance pour elle que leurs sous-effectifs ne leur laissaient ni à l’un ni à l’autre le temps pour ce genre de châtiment. C’est comme si River entrainait son esprit à ne penser qu’à la tarte qu’il avait dégusté, quand bien même il était dans sa personnalité profonde de n’en avoir rien à foutre et de ne tenir aucune rancune pour ces broutilles. Il le devait, autrement il ne trouverait rien d’autre à penser en la regardant, qu’à ce moment où leur bouche se frôlait. Le deuil aidant, il avait su prendre de la distance en la retrouvant. Mais plus les minutes défilaient à ses côtés, plus se tenir à ses mots restaient difficile. River avait demandé à Lizbeth de rester neutre pour qu’il le soit. Elle l’était désormais, et lui… avait tenu à peine quelques minutes avant de reprendre ses mauvaises habitudes à s’inquiéter d’un rien.

Ils furent bientôt débordés par les monstres. L’explosion en avait réduit le nombre et River proposa une fuite, qui n’en était pas vraiment une. La course avait pour but d'obtenir des combats à nombre réduit, notamment avec les créatures qui parvenaient à suivre, afin de ne jamais se trouver submergé. Sur le qui-vive, River les cueillait à la volée par virevoltes sèches, rapides, peu importe d’où ils bondissaient. Après un arrêt, il repartit sur la perpendiculaire à la ligne instinctive qu’il suivait. Ne restait plus beaucoup de bestioles quand il réalisa que Liz n’était plus avec lui. River donna des coups d’œil furtifs aux alentours, distrait de ses combats. Des griffes lacérèrent son bras et il changea son arme de main pour porter le coup fatal. Réalisant que sa blessure était minime, il reprit l’épée dans sa droite et revint sur ses pas en courant. « Liz ? … LIZ ! » La stratégie de dissipation avait fonctionné, mais à quel prix ? La brune ne pouvait pas s’être laissée avoir par ces monstres de bas étage, mais ils n’étaient pas seuls. River avait malheureusement suffisamment de paranoïa pour imaginer tous les scénarios où sa perte était possible. D’autres gobelins croisèrent sa route, écartés en mort subite par le caporal-chef en état de nervosité avancé. Les minutes s’égrenèrent sans qu’il ne croise rien. En tendant l’oreille, tout ce sur quoi il arrivait à tomber n’était que monstre. Il signala sa position par PHS en espérant que Liz allait bien penser à le vérifier, qu'elle puisse le vérifier. Son cœur cognait dans sa tête, il en aurait presque la nausée. Le sérum faisait de lui l’inverse d’une petite nature mais son état émotionnel instable le rendait plus vulnérable que jamais. Même ses jambes étaient sciées par la peur. Pourtant il continua à avancer, vérifiant régulièrement sur l’écran de son PHS que sa position sur la carte de merde, approximative, évoluait bien avec lui. Une putain d'heure s'était écoulée qu'il ne l'avait pas encore trouvée.

Sa solitude et le calme furent-elle que même la présence d’un monstre aurait été réconfortante. Le continent sembla prendre en compte un ressenti. Un énorme monticule reposait sur la glace et Riv dut y regarder deux fois pour comprendre que c’était un lézard géant, ou un serpent. La créature ne se préoccupait pas encore de lui, ou faisait semblant de rien. Le monstre était tellement imposant que River se demandait si lui-même ne faisait pas la taille d’une de ses dents. La pointe de son épée tapota sèchement le sol pour attirer l’attention. Le soldat vérifiait ainsi l’hostilité de l’animal et montrait surtout que, si l’autre faisait semblant de dormir, il n’était pas dupe. Résultat immédiat, la gueule du serpent s’ouvrit en s’approchant vivement. River envoya le grappin vers lui et rétracta subitement le fil pour foncer plus vite encore, à l’angle de la gorge, juste sous la gueule, qu'il frappa. Il dut s’y prendre à plusieurs fois pour à moitié le décapiter. Ce fut tout de même un combat plutôt rapide, à l’image de ce qu’on attendrait de lui. La chute du corps résonna dans la plaine et le calme retomba ensuite. Le caporal-chef resta planté un instant près du corps, l’oreille tendue. Il avait l’esprit bien trop ailleurs pour essuyer sa lame. Un coup d’oeil bref le fit constater qu’elle n’était pas encore émoussée, ce fut suffisant. Son regard perçant se releva ensuite et étudia un bref moment la silhouette qui se détachait de la brume.

« Lizbeth ! » River fonça à une vitesse qui le fit presque trébucher sur elle quand il dut s’arrêter vivement. Son épée tomba au sol et ses mains s’accrochèrent à l’avant de sa cape. Ses yeux écarquillés détaillèrent le visage de Nielham comme s’il n’était pas encore parfaitement certain que ce fût elle. Et quand il réussit à se persuader que ce n’était pas un mirage, Pierce eut enfin conscience de lui-même. De l’état dans lequel il s’était mis. Essoufflé d’un marathon qu’il n’avait pas couru, presque fiévreux. Quelle disgrâce. « Le protocole » souffla t-il avec une ironie morne, reprenant ses mots, le choc encore sur ses traits. Son visage se baissa sur le sol entre eux, touchant presque le sien du front. « Mon cul... » Après un soupir, River lâcha sa cape et se baissa pour ramasser son épée avec une lenteur lasse. Il ne fut pas plus vif à se redresser. « Prends note de celui-là aussi. Magie inconnue. » Il désigna d'un signe de tête nonchalant la carcasse du serpent. « Et trouvons un endroit pour un feu. J'ai pas pour projet de finir en foutue stalagmite. »  Il se mit en marche.

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Jeu 9 Sep - 18:54
Conquête du nord


Le temps s’étira tant qu’elle en perdit toute notion. D'autres satanés gobelins débarquaient encore de temps en temps à chaque fois qu’elle pensait qu’ils étaient tous morts. Combien allaient encore lui tomber dessus avant qu’ils les aient tous décimés ? Ils. Car il était inconcevable que River ne soit pas également en train de les couper en petit morceau de son côté. Ils s’étaient perdus de vue mais cela n’était pas assez pour considérer que le moment de paniquer était venu. Elle n’avait rien croisé de véritablement dangereux sur ces terres pour le moment, et elle faisait confiance en ses capacités de combattant. Du moins tentait-elle de s’en persuader. On ne fait pas pire que de céder à la panique lorsqu’on se retrouve seul, en pleine terre inconnue et hostile. Et Liz était connue pour son calme à tout épreuve…C’était pour ça qu’elle contrebalançait parfaitement le comportement de Maddox qui était une pile électrique. Pourtant, aujourd’hui, même si ses traits ne trahissaient aucun trouble, le rythme de son cœur s’était accéléré. Et ce n’était pas dû au peu d’effort fournis pour trancher les gobelins qui s’étaient présentés à elle depuis qu’elle se trouvait seule. « Riv ! » Elle avait tenté de l’appeler plusieurs fois depuis qu’ils s’étaient perdus de vue. Ce fut toujours des gobelins qui répondirent présents à ses appels. Ces saletés de bestioles n’avaient pour seul avantage que celui de passer les nerfs de Nightingale.

Le signal sur son PHS ne cessait d’émettre d’agaçants petits bips supposés lui désigner la position de River sur une carte approximative qui s’affichait sur l’écran. Beaucoup trop approximative. « Saleté de truc ! » Râla-t-elle. Elle avait beau avoir été dotée de la qualité de la patience, celle-ci s’envolait un peu plus à chaque fois que l’appareil était censé lui désigner l’emplacement de River, et à chaque fois qu’il ne fut pas assez précis pour qu’elle le trouve à l’endroit indiqué. « Est-ce que ce machin marche correctement ici, au moins ? » Mads l’aurait secoué et probablement frappé contre une surface solide pour tenter de mieux le faire fonctionner. Lizbeth était…un peu plus civilisée que ça. Même si elle reconnaissait volontiers l’envie de le balancer dans la figure d’un des gobelins une fois de temps en temps. Elle n’en fit rien. Bien plus que ce satané appareil qui n’était pas assez précis, c’est ce bruit sourd qui résonna dans la plaine, brisant quelques instants le silence environnant, qui lui fit retrouver le caporal-chef, responsable de ce boucan. Arme en main, elle s’était approchée du cadavre de la bête sans voir l’ombre de River tout de suite. Ce fut d’ailleurs lui qui la trouva en premier. « Lizbeth ! » Le réflexe de tendre son bras vers lui lorsqu’il lui sembla qu’il allait trébucher fut avorté en le voyant reprendre son équilibre tandis qu’il s’arrêtait vivement devant elle. Réceptionnée par la neige, sa lame ne fit aucun bruit en rencontrant le sol au moment où ses mains s’accrochèrent à l’avant de sa cape. Sans doute n’avait-elle jamais lu dans ses yeux tant d’angoisse, de…panique ? « Rien de cassé. » Souffla-t-elle pour calmer cet état dans lequel il s’était mis. Nightingale, quant à elle, mit toute cette angoisse sur le dos du deuil récent plus que sur celui de cette forme d’affection qu’il semblait lui porter, parfois. L’évidence qu’on ne veuille pas supporter une nouvelle perte dans son unité était plus acceptable que ce qui existait entre eux et qu’ils prenaient soin d’ignorer tous les deux, autant qu’ils le pouvaient. « Le protocole » Touché. Elle avait merdé. « Mon cul... » Il la lâcha et ramassa son épée lentement. « Prends note de celui-là aussi. Magie inconnue. » Ses yeux suivirent la direction désignée par le signe de tête de son supérieur. Elle prit intérieurement en note les informations à reporter dans le bestiaire, puisqu’il était hors de question qu’elle sorte ici son carnet et un crayon de son sac pour commencer à prendre des notes, alors que n’importe quoi pouvait encore leur sauter sur le dos. « Et trouvons un endroit pour un feu. J'ai pas pour projet de finir en foutue stalagmite. » Hochant la tête, elle lui emboîta le pas silencieusement.

Il leur fallut un moment avant de trouver une crevasse dans la roche qui leur permettrait d’établir un petit campement provisoire à l’abri du vent froid. Prenant en compte leur position initiale et le trajet parcouru, elle estima qu’ils étaient encore plus éloignés de la côte par laquelle ils étaient arrivés. Le silence lui laissa tout le loisir de se poser un tas de questions qu’elle ne voulait pas se poser sur ce qui se passait entre eux en ce moment. La plus récurrente fut celle de savoir s’ils allaient véritablement continuer à agir comme s’il ne s’était absolument rien passé ce soir où ils étaient tous allés à l’Escale. Elle se contentait habituellement des situations qui se présentaient à elle sans chercher à aller plus loin, c’était ce qui faisait d’elle une bonne exécutante. Cette fois pourtant, elle commençait à se dire que ne pas savoir pourrait finir par la ronger de l’intérieur. Malgré tout, elle ne prononça pas un mot jusqu’à ce qu’ils arrivent à leur destination temporaire. Et lorsqu’elle ouvrit enfin la bouche, ce ne fut pas pour poser la question. Elle avait déposé son sac contre une des parois faisant office de mur avant de tourner la tête vers Riv. « Qui frôle l’hypothermie, cette fois ? » Avait-elle demandé en tentant de paraître détachée, alors qu’elle s’inquiétait en réalité de la pâleur inhabituelle de sa peau. Nielham était une petite nature. Sans y réfléchir à deux fois et sans se poser de question, elle s’était débarrassée de son écharpe pour l’enrouler autour du cou de River. Une seconde, puis deux, elle était restée toute proche de lui, avant de s’en détacher et de se retourner pour lui faire ce foutu feu. « Réchauffe-toi un peu, ça s’arrangera pas quand la nuit tombera. » Dans son ton se trouvait bien plus de bienveillance qu’elle l’aurait voulu en montrer.

S’installant à même le sol, non loin du feu et dos calé contre la paroi, elle attrapa ses affaires dans le fin fond de son sac pour commencer de rédiger un bestiaire qui sera repris de façon plus propre et plus claire lorsque les conditions seront un peu moins chaotiques. La tâche ingrate s’avéra être une bénédiction qui lui donnait la parfaite excuse pour rester silencieuse et pour ne pas poser ses yeux sur lui tant qu’elle avait des choses à noter, mais qui ne dura qu’un temps.  Le manque de variété dans leurs rencontres lui fit bien vite refermer son carnet de note pour le remettre au fin fond de son sac. Elle ramena ses genoux contre sa poitrine, croisa ses bras sur ses genoux et le contempla un long moment, tête posée sur ses bras. « Tu devrais me passer un savon. » Fut la conclusion la plus appropriée qu’elle pu trouver. Son regard glissa sur le côté, vers un point vague, quelque chose d’inexistant juste pour ne pas le regarder, lui. « Je crois que je ne suis pas capable de rester neutre, et je crois que ce que j’attends de toi n’est vraiment pas approprié. » Il pourrait croire que c’est moins approprié pour lui que pour elle. De son point de vue il aurait raison. Mais en réalité, c’était pour elle que c’était le moins approprié. « Alors tu devrais me passer un savon pour me remettre les idées en place. » Il aurait été plus simple de faire comme si rien ne s’était jamais passé et de ne jamais plus en reparler. Elle y pensait cependant beaucoup trop pour que ce soit possible. Et le comportement un peu trop protecteur de River laissait à penser qu’il y pensait également un peu trop.



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River Pierce
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Ven 10 Sep - 21:21
 
Conquête du Nord

Liz & Riv

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Leur duo trouva un abri creusé dans la roche. River y déballa le matériel pour faire un feu facilement à l’aide de magie (les silex, très peu pour lui), avant de déposer son sac à côté de celui de Lizbeth. Le soldat se tint ensuite debout devant le feu, les muscles complètement crispés dans un effort de ne pas greloter. Son teint était blême et ses cheveux corbeau trempée par l'humidité glaciale du dehors. « Qui frôle l’hypothermie, cette fois ? » Une grande tristesse traversa le regard acier du caporal-chef lorsqu’il le tourna vers elle. River se souvenait encore de ces stages à se geler le cul à Nibel, et aux Cordés, le capitaine qui leur secouait les puces, Daria l’infatigable juste sur ses talons, et la bande de losers tout derrière : Pierce qui était devant Dawn qui était devant Nielham, elle-même juste devant Clifford qui était tombé comme une merde. C’était lui qui avait fait de l’hypothermie à leur premier stage commando, et non Liz… River avait bluffé là-dessus en partant de la Cité, sans qu’elle ne rebondisse, à croire qu’elle jugeait que ça n’en valait pas le coup mais… non. Elle avait simplement oublié. Comment oublier ces moments de merde totale ? Et lui, pourquoi avait-il bluffé ? Est-ce qu’Erza lui avait matrixé le cerveau à ce point ? Son regard resta accroché à celui de Liz qui, plus apte que jamais en température hostile, retira son écharpe pour lui, et l’en habilla. Les mots d’Erza se bousculaient encore dans sa tête. Les gens ne changent pas, River. « Réchauffe-toi un peu, ça s’arrangera pas quand la nuit tombera. » Liz, ne te rappelles-tu pas ? Tu étais nulle toi aussi. D’où te vient cette résistance au froid ? Comme si sa vie n’était pas assez foutrement compliquée comme ça. Il l’observa s’installer au sol tandis qu’il resta debout, les bras croisés. Ses yeux suivirent les gestes du stylo sur le papier, absent, jusqu’à ce que le papier disparaisse avec le carnet. Lizbeth le regarda en retour. Il ne comprit pas la faute commise pour devoir lui passer un savon. Il y en avait, mais trop en avance dans le temps pour que revenir dessus soit pertinent désormais.

Son cœur rata un battement lorsqu’elle explicita. Liz pratiquait la langue de bois, exactement ce qu’il avait fait quand, incapable de lui dire ce qu’elle représentait vraiment pour lui, River l’avait seulement sous-entendu. Lui qui était pourtant si direct. « Alors tu devrais me passer un savon pour me remettre les idées en place. » Il ramena son attention vers le feu. La danse des flammes dans le reflet de ses yeux ne leur donnait pas plus de vie que d’habitude, elle semblait même accroitre son état blasé, sa fatigue émotionnelle. Sa voix trainait de mélancolie quand il lâcha : « Je devrais. »  Il n’allait pas le faire. Ne serait-ce pas vain, d’ailleurs ? « ... Mais tu crois que tu pourrais y changer quoi que ce soit, simplement si je te le demande ? » Quel bordel. Quel bordel une femme pouvait foutre dans une tête, pour peu qu’on l’aime. Sa voix se fit murmure, comme s’il ne s’adressait plus à elle, mais à lui-même. « Et est-ce que vouloir est moins grave qu’agir ? Dans l’un comme dans l’autre, le mal est déjà fait pour moi. Plus rien ne sera jamais pareil. » A moins de cesser de tenir à elle, de l’aimer moins, mais il ne voyait pas comment une telle chose était possible. Vu l’impassibilité de psychopathe qu’il avait la plupart du temps, il serait certainement le dernier soupçonné à avoir un tel niveau de sensibilité, et même de sentimentalité. Le brun se détacha enfin du feu et s’approcha de sa collègue. Son genou se posa à terre, près de sa cuisse. À ce moment précis, il se demandait ce qu’il était en train de foutre. Son cœur cognait, il était dans un état de gêne plutôt exceptionnel, inhabituel à ce je-m'en-foutiste. Avait-il déjà embrassé une femme ? Pas qu'il sache. Ça ne figurait pas dans ses souvenirs, la cuite devait être énorme si un jour c’était arrivé et qu’il ne s’en souvenait pas. Non que l'envie lui avait toujours manqué, juste la témérité. Ça le rendait presque penaud face à elle, mais son élan de courage venait de la certitude que même s’il était nul, elle ne se moquerait pas de lui, ne le jugerait pas. Au pire, Liz considérerait qu’il valait mieux arrêter là, ils seraient compromis et tant mieux pour l’un comme pour l’autre.

« Alors autant me dire clairement ce que tu veux, Liz. » Il attrapa son bras pour doucement le délier de ses jambes et appuya  la paume sur le genou plié de la brune, le faisant descendre, qu'elle ne soit plus recroquevillée devant lui. « En fait, non… » se ravisa t-il avant qu’elle n’ouvre la bouche. Il se pencha vers elle et sa main caressa le contour de son visage qu’il contempla dans le détail. Elle était belle. Il y a des années, cette beauté lui paraissait fade, sans intérêt. Aujourd’hui, elle rayonnait de quelque chose de différent, quelque chose qui l’intriguait et l’attirait. Ce n’était pas juste de l’attachement, ce n’était pas juste de l’affection, c’était du désir aussi. « Montre-moi. » Le ton était bas, mais ferme, proche de l’ordre tandis que son nez frôlait le sien. Ce n’est pas cette rebelle l’ayant remis à sa place qui parlerait d’abus de pouvoir pour ça.

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Dim 12 Sep - 14:43
Conquête du nord


Le silence fut la seule réponse qu’elle put offrir aux interrogations de River, car il n’existait pas de bonne réponse. Il n’existait pas de réponse du tout, en réalité. Elle ignorait ce que cela pourrait bien changer, qu’il lui remette les idées en place. Elle n’en savait foutrement rien parce qu’elle n’avait jamais tenu à personne de la sorte auparavant. Est-ce que c’était toujours aussi compliqué ? Est-ce que l’entendre lui dire qu’elle devait se reprendre, ne plus y penser, et que rien n’arriverait jamais entre eux pourrait réellement la faire l’aimer moins ? Elle n’en savait rien, ses mots la faisaient douter. Comme si elle avait eu l’espoir fou que cette solution aurait pu tout arranger. « Et est-ce que vouloir est moins grave qu’agir ? Dans l’un comme dans l’autre, le mal est déjà fait pour moi. Plus rien ne sera jamais pareil. » La réalité la frappait à présent, avec une évidence qu’elle fut trop aveugle pour voir en cherchant à laisser tout ceci derrière eux : le mal est déjà fait. Ils s’étaient déjà trop attachés l’un à l’autre. S’il la repoussait, elle ne pourrait pas simplement passer à autre chose comme si de rien n’était. Elle en souffrirait. Foutus sentiments, foutu attachement. Elle allait finir par en souffrir de toute façon. Car rien de tout cela n’était possible. Car rien de tout cela ne mènerait jamais nulle part. En souffriraient-ils moins d’en rester là ? Qu’y avait-il de pire entre un peu de souffrance dès maintenant et beaucoup de souffrance à terme, après avoir accepté et vécu cet attachement ?

Elle qui était habituée à la simplicité avait le cerveau en vrille, tout ça à cause d’une seule personne. Mais pas n’importe qui…Perdue dans toutes les possibilités de chemins qui s’offraient à eux (mais dont aucun ne finissait bien), elle n’avait toujours pas dit un mot lorsqu’il se détacha du feu pour s’approcher d’elle, posant son genou près de sa cuisse. A aucun instant elle n’avait réussi à ne pas le regarder. « Alors autant me dire clairement ce que tu veux, Liz. » Toi. Était la réponse la plus claire et la plus explicite qu’elle aurait pu lui faire, si quelconque son avait voulu passer la barrière de ses lèvres. Ce ne fut pas le cas. Il fit se délier ses bras, redescendre ses jambes. « En fait, non… » Son cœur rata un battement lorsqu’il se pencha vers elle, caressant son visage d’une main. Elle fut heureuse de pouvoir se dire qu’elle pourrait expliquer le rouge de ses joues avec la morsure du froid environnante. La réalité était toute autre : River ne la laissait pas indifférente. De moins en moins, en réalité. Elle avait noté ce petit quelque chose de particulier chez lui des années auparavant. Ce sentiment avait grandi au fil du temps, elle avait appris à l’apprécier, et avait fini par voir en lui quelque chose qu’elle ne voyait chez personne d’autre. Tout était resté sous contrôle jusqu’à ce fameux soir à l’Escale. Depuis, elle ne pensait plus qu’à lui, au point que ça la rendait folle. « Montre-moi. » Son souffle, qui se mêlait à celui de River, se fit plus lent, comme si elle tentait de calmer les battements de son cœur qui s’affolaient un peu plus à chaque seconde. Le temps qui s’étirait sans qu’elle ne fasse aucun mouvement n’était dû à aucune hésitation de sa part. Elle succombait déjà, savait déjà qu’elle franchirait cette ligne invisible, cette barrière à ne jamais franchir. Le temps qu’elle prît fut seulement celui dont elle eut besoin pour se lancer, elle qui n’avait jamais aimé personne de la sorte, elle qui n’avait jamais embrassé un homme. Comme si cela rendrait les choses plus facile, ses mains vinrent s’agripper aux rebords de la cape de River en même temps que ses yeux se fermaient, pour qu’elle puisse doucement l’attirer vers elle sur les quelques centimètres qui séparaient encore leurs lèvres. Lorsque celles-ci se frôlèrent, la frustration d’il y a quelques soirs en arrière vint faire écho à ce moment, et donna à Liz le courage nécessaire pour ne pas s’interrompre, pour ne pas s’éloigner, renoncer au dernier moment.

Elle pensait que son cœur n’était pas capable de s’affoler plus encore : il lui donna tort lorsque ses lèvres rencontrèrent enfin celles de River. Ce fut à la fois doux, tendre, et terriblement enivrant. Sa poigne se resserra légèrement sur le vêtement de Pierce, comme si elle craignait qu’il se recule pour mettre fin à l’échange. Ce ne fut pas le cas. La tendresse se transforma en un échange plus passionné, comme s’il était devenu bien plus vital de garder leurs lèvres liées que de respirer. Sur le moment, il n’y avait plus de bien ou de mal, il n’y avait plus de faute, il n’y avait plus qu’eux deux et ce moment qui n’appartenait qu’à eux. A dire vrai, la culpabilité ne revint même pas lorsque leurs visages se séparèrent, elle revint plus tard que ça. En ouvrant les yeux, elle tenta encore de calmer le rythme de son cœur en contrôlant sa respiration, tout en sachant que c’était déjà peine perdue. « Je te veux toi. » Souffla-t-elle doucement en plongeant son regard dans celui de River, comme s’il s’agissait d’un péché qu’elle était en train de confesser. C’en était un. Il n’y avait plus de non-dit, plus de sous-entendus à présent. Ses mains lâchèrent doucement son vêtement. L’une d’elle retomba lentement le long de son corps, tandis que l’autre vint caresser le visage froid de River. A quel point était-elle dans la merde ? Elle préférait ne pas y penser pour l’instant, car tout allait devenir compliqué à présent. « Plus de neutralité, j’imagine ? » Demanda-t-elle avec un léger sourire en coin. Ce n’était pas comme si River avait déjà envoyé la neutralité voir ailleurs s’il y était. Il n’était plus neutre avec elle depuis un moment déjà. C’était elle qui était bête de lui avoir demandé de l’être, car dans le fond elle ne l’était plus non plus. Cela se voyait simplement moins parce qu’il avait des responsabilités et pas elle. Sa main passa, avec douceur, de son visage à ses cheveux, qu’elle caressa doucement. Elle ferma ses yeux une nouvelle fois, pour profiter du moment, et appuya son front sur celui de Riv. Ils étaient dans la merde. Tous les deux.



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Lun 13 Sep - 18:07
 
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Liz & Riv

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Les mains de Liz s'accrochèrent à lui et il eut l'impression de sentir sa peau s'électrifier de toute part. Leurs bouches se frôlaient à nouveau, comme avant, et son coeur tapait si fort qu'il semblait faire trembler son souffle se mêlant au sien. Il gardait les yeux ouverts, attendant patiemment, détaillant son visage jusqu'à ce qu'elle scelle leurs lèvres. Le meilleur moyen de mesurer son inexpérience serait de regarder ses mains, et à quel point il ne savait pas quoi en faire. River n’en faisait rien d’ailleurs, l’une posée au sol le soutenait, l’autre sur la mâchoire de la brune, dont il n’avait pas plus conscience, demeurait parfaitement immobile tandis que ses lèvres découvrait celles de Liz avec pudeur et douceur. Ses paupières auparavant à demi-closes se fermèrent complètement. Sa bouche, cherchant plus de contact, sembla se réchauffer et s’humidifier contre la sienne au gré de baisers de plus en plus avides, éperdus, passionnés, jusqu’à ce qu’il se rappelle que respirer était encore une nécessité pour vivre. Une expiration brûlante lui échappa lorsqu’ils se détachèrent. Les mots de Liz provoquèrent un frisson incontrôlé parcourant tout son corps. Il n’aurait jamais cru en entendre de tels un jour, lui étant destinés. Le manque d’attachement que sa génitrice avait pour lui avant de mourir, lui avait toujours inconsciemment donné la certitude que si sa propre mère n’avait pas été capable de l’aimer, aucune femme ne le pourrait. Il y avait aussi le fait qu’il se trouvait physiquement quelconque. Pas grand, pas imposant, l'air inamical. Clifford disait même que sa face à l'expression d'outre-tombe faisait flipper les enfants sortis de l’école.

Liz le voulait, c’était inespéré, miraculeux de l’entendre ainsi, de le voir dans ses yeux. Derrière la stupeur, et le bonheur incongrue, demeurait une peur qu’il ne pouvait pas situer, un appel de l’instinct qu’il comprenait selon la logique dont il avait besoin : il avait peur de la perdre. Il avait peur parce qu’ils étaient en mission dangereuse, d’autant plus dangereuse qu’ils étaient en train de perdre pied. Riv avait peur pour elle. A aucun moment ne put-il imaginer qu’un instinct de préservation lui donnait peur pour lui-même. Les mots de Nielham excluaient chasteté et lui évoquèrent des images qu’il voulait rendre réelles sans même savoir comment faire ça convenablement. Il le voulait, c’est tout. Il voulait plus d’elle, et il voulait se donner entier. Quand la situation le permettrait. « Liz… » « Plus de neutralité, j’imagine ? » Un souffle vaguement amusé. « Ouais… » chuchota t-il. Il ferma un instant de plus les yeux, profitant de ces caresses, de cette douceur, encore une nouveauté grisante. Serait-il capable de rendre cette tendresse, de la rendre aussi bien ? Les gestes de Liz en avaient tant. Hypnotisé, suspendu de connaître ça, c’est une douceur qu’il ne voulait quitter pour rien au monde, mais il n’avait pas le choix. Le caporal-chef déglutit. Le froid avait totalement quitté son corps (pas seulement grâce au feu…), ils n’avaient plus de raison d’être là… « Il faut continuer. » River se détacha d’elle presque brusquement, comme pour se donner à lui-même une douche froide. Il ne fallait pas perdre de vue… le nord. Il se leva. «  Cette pause ne doit pas être plus longue que nécessaire. Ce n’est pas le moment de se laisser distraire. » Finalement, il le lui passait en douceur, ce savon, tout comme il se le passait à lui-même. Pas sur le problème de fond, qu’il ne pouvait empêcher, qu'il voulait. Il voulait cet amour réciproque, ce n'était juste pas le moment de l'exprimer comme... il le voudrait. River éteignit le feu et écrasa du pied les étincelles restantes. Il se figea un moment, réalisant la maladresse avec laquelle il venait de quitter l'étreinte. Ce n’était pas une fuite, elle devait le savoir. Le regard baissé sur son pied, il murmura : « Quand on sera rentrés, je ne te refuserai rien. » Bien que les propos étaient assez explicites, il aurait aimé être plus direct que cela. Le soldat sentait d’ailleurs la chaleur de l’embarras sur son visage malgré tout. C’était la preuve qu’il existait bien un sujet sur lequel il ne pouvait feindre la confiance en lui.

Il récupéra son sac, dont il passa la lanière par-dessus sa tête, ramassa son épée et s’arrêta un bref instant devant l’entrée. Il aurait voulu un dernier geste à l’encontre de Liz, tenir sa main, déposer un baiser sur sa joue, ou son front, ou ses lèvres, faire quelque chose… force était de constater qu’il avait un réel handicap là-dessus, exactement comme avec les bonnes manières. Ce n’était pas par manque de volonté, seulement d’expérience, d’éducation, de tant de chose. Il reprit sa route, le regard perturbé, le froid mordant du dehors lui remit les pendules à l’heure et ses doigts se resserrèrent et se desserrent sur le manche de son épée. River s’élança le premier, plein ouest. Ils avaient encore des kilomètres à explorer.

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Lun 13 Sep - 18:36

J’ESPERE QUE VOUS

AVEZ BIEN PROFITÉ

DU SOLEIL SOUS

LES TROPIQUES


Conquête du Nord



Pendant que River part en premier, Liz reçoit un compte-rendu crypté des avancés dans sa guilde, notamment la merde noire dans laquelle certains sont fourrés. Quel est le bon choix dans une telle situation ? Faire confiance en leur capacité et suivre River, ou trouver un moyen de lui faire faux bond pour aller apporter son aide ?

A mesure de votre avancée, vous trouvez un grand bois constitué d’arbres hauts et morts, clairsemé par endroit pour faire apparaître de sinistres ruines. La brume ne s’est pas désépaissie !

D’entre les arbres, sortis de l’ombre, surgissent une quinzaine de Dullahans chargeant à toute vitesse. Ces cavaliers tiennent dans la main leur tête coupée. Celle-ci crache des attaques de feu mais méfiez-vous également de l’épée qu’ils tiennent dans l’autre main, dont la lame est glaciale. Ce chaud-froid affaiblit vos armes.

Vous pensez qu’ils sont aveugles ? Leur vision est à 360°, malheureux ! Et ils risquent d’avoir des coups d’avance sur vous en raison de leur capacité à lire dans les pensées…


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Mar 14 Sep - 19:14
Conquête du nord


La bulle de tendresse qui s’était formée tout autour d’eux semblait s’étendre hors du temps et hors de toute logique. Les secondes s’étiraient tant que le temps lui semblait comme figé, elle ne ressentait d’ailleurs même plus les effets du froid, et le feu n’en était pas l’unique responsable. Elle aurait pu rester ainsi, joindre l’utile à l’agréable et laisser de côté cette mission qui était celle de River mais qui n’était pas la sienne. Le garder là, contre elle, ralentir leur progression d’une façon qu’elle n’aurait jamais imaginé pouvoir le faire avant qu’ils partent une nouvelle fois en vrille. La différence, c’était que cette fois ils ne s’étaient pas arrêtés à la limite de l’acceptable. Ils sombraient, l’un comme l’autre. Tant que le détachement soudain du caporal-chef fut d’abord interprété comme un brutal retour à la réalité, comme une fuite, comme la prise de conscience qu’ils étaient en train de faire une grosse connerie. « Cette pause ne doit pas être plus longue que nécessaire. Ce n’est pas le moment de se laisser distraire. » Nightingale se redressa à contre–cœur, passant une main embarrassée dans ses cheveux. Lire et comprendre River avait toujours été compliqué, mais ce fut le cas aujourd’hui plus que jamais. C’était lui qui l’avait poussée à agir de la sorte, et c’était lui aussi qui avait fini par s’éloigner lorsqu’elle avait cédé. Elle aurait pu tout comprendre de travers s’il n’avait pas repris la parole, sur un ton plus bas. « Quand on sera rentrés, je ne te refuserai rien. » Elle lui adressa un léger sourire, qu’il aurait vu si l’embarras qu’elle lisait pour une fois parfaitement sur son visage n’avait pas ancré son regard sur ses pieds. C’est cet embarras, qui montrait à Liz une toute nouvelle facette de Riv qu’elle ne connaissait pas jusqu’alors, qui la poussa à rester silencieuse alors qu’elle aurait pu le taquiner de bien des façons sur le fait qu’il ne lui refuserait rien. Cette taquinerie n’aurait pas voulu dire que Lizbeth était plus à l’aise avec le sujet, d’ailleurs. Elle possédait la même inexpérience que River sur le sujet. La seule différence résidait dans leur façon de gérer cette gêne, que Liz aurait caché derrière un rien du tout, vraiment ? amusé, alors même que sa gêne se lisait sur ses traits, colorait son visage et faisait toujours battre son cœur à un rythme irrégulier mais rapide.

Tout comme lui, elle récupéra ses affaires dans le silence. L’arrêt bref du caporal-chef devant l’entrée fut également mal interprété : elle s’imaginait qu’il attendait qu’elle eût terminé de mettre son sac sur son épaule pour le suivre. Pour elle, toute notion de tendresse était derrière eux, et le resterait tant qu’ils seraient sur ces terres inhospitalières. Ainsi, le geste qu’il ne fit pas à son encontre ne lui manqua pas. Elle avait d’ailleurs conscience que tout ce foutoir (elle évitait encore soigneusement de songer à une relation tant son manque d’expérience lui faisait se demander s’ils en étaient véritablement là) était encore relativement flou, sans doute pour eux deux d’ailleurs.

Lorsqu’il reprit sa route, c’est elle qui s’arrêta à l’entrée de la cavité, le laissant la distancer de quelques pas. Elle attrapa son PHS qui avait émis un faible signal et pris connaissance du message crypté avant de se mordre la lèvre. Merde. Ce n’est qu’un compte rendu, pas une demande de venir les aider à s’en sortir de la merde dans laquelle ils se sont fourrés. Malgré tout, l’envie de faire demi-tour et de se rendre à leurs côtés la ronge, autant que son devoir de ne pas compromettre sa couverture tant que cela n’est pas indispensable. Elle range l’appareil et reprend sa route pour ne pas se faire distancer, mais son esprit est ailleurs. Impossible de faire faux bond à River et de disparaître après ça…Il la chercherait. Il ne lâcherait pas l’affaire avant de l’avoir retrouvée. En outre…Malik la connaît mieux qu’elle-même. Liz est une exécutante qui ne se mêle pas des décisions et des stratégies parce que ce n’est pas son truc (bon, pas au point de Maddox, mais tout de même). Le commandant lui ordonnerait de ramener ses fesses si sa présence devenait véritablement nécessaire. Son jugement conclut alors qu’il valait mieux ne pas prendre le risque de compromettre le rôle Nielham, au moins pour le moment.

Elle avait beau regarder les alentours aussi loin que la brume le lui permettait, rien ne se détachait du paysage et ils marchèrent un moment dans un calme trop plat pour ne pas s’imaginer que des créatures allaient leur tomber dessus très bientôt. Elle fut incapable de dire depuis combien de temps ils marchaient dans cette longue étendue blanche lorsqu’ils pénétrèrent dans un sinistre bois d’arbres morts et de ruines en si mauvais état qu’il était impossible de savoir ce que ces tas de pierres pouvaient représenter, à l’époque où elles étaient encore des édifices. Lizbeth traîna un peu entre les décombres, cherchant par curiosité des vestiges qui auraient pu lui en apprendre plus sur ce qui s’était passé ici. Elle ne croyait pas en cette histoire de malédiction, et préférait se faire une idée de ce qui les attendrait plus loin plutôt que de le découvrir sans y être préparée. C’est lorsqu’elle accepte l’idée qu’elle ne trouvera rien que son pied bute contre quelque chose et qu’elle manque de trébucher. C’est son équilibre qui la préserve de la chute. Ses yeux se baissent sur un étrange bloc de glace, enfoui dans la neige, à la forme étrange. Interpellée, elle s’accroupit pour dégager un peu la neige autour. « Riv… » L’interpelle-t-elle.

Elle n’a pas le temps de lui demander s’il ne trouve pas que cette statue ensevelie sous la neige n’a pas plus des airs d’humain transformé en glace que de statue. Elle se redresse d’un coup lorsque des bruits de sabots qui se rapprochent à toute vitesse résonnent entre les arbres. Les cavaliers sans tête qui foncent vers eux à vive allure ne ressemblent en rien à tout ce qu’elle a pu croiser dans sa vie jusqu’alors. Sur l’instant, elle en a le souffle coupé. Lizbeth n’a aucune idée que ce qui la sauve sur le moment, c’est cette stupéfaction qui la paralyse un temps. La lame glaciale qui fend l’air dans le but de s’en prendre à elle est parée par pur réflexe : Liz ignore à cet instant que c’est parce qu’elle n’y a pas réfléchit que le coup n’a pas changé de direction au dernier moment pour l’atteindre. L’impact la propulse tout de même quelques mètres en arrière. Une fois encore elle parvient à garder l’équilibre.

Elle a beau savoir que les cavaliers ne vont pas lui foutre la paix, elle a besoin de tourner la tête vers Riv pour s’assurer qu’il va bien. C’est le cas, au bref moment où elle pose les yeux sur lui, mais il a des cavaliers sur le dos également. Elle évalue leur nombre à plus d’une dizaine de ce rapide coup d’œil, mais ils bougent trop vite et sont trop virulents pour qu’elle puisse en faire un compte exact. Elle sait qu’elle ne peut pas se permettre de se laisser distraire, mais elle ne réagit plus avec la logique qu’elle devrait avoir. Sur une fraction de seconde, c’est à lui qu’elle pense avant elle. Elle balance un poignard dans les pattes du cheval d’un cavalier qui fonce vers lui. Les bruits suivants lui laissent supposer une perte d’équilibre et une chute, sans qu’elle puisse en avoir la certitude puisque son attention est happée par ses propres emmerdes. Une tête, non loin d’elle, lui balance une boule de feu dans la figure. Elle a tout juste le temps de se mettre sous le couvert d’un arbre, qui s’enflamme à l’impact, et qui lui permet de s’en sortir sans dommages. Un troisième cavalier se glisse dans son dos, une nouvelle fois la parade se fait par réflexe. Ils sont partout et se déplacent vite…Attaquent de tous les côtés. La parade l’empêche de réagir lorsqu’un nouveau coup lui est porté au niveau du bras. Elle a le réflexe de se mordre la lèvre, jusqu’au sang, pour ne pas laisser s’échapper de cri de douleur. Pas juste pour ne pas déconcentrer Pierce, mais aussi et surtout parce qu’elle ne peut pas rameuter d’autres monstres sur leurs tronches. Elle a le sentiment qu’ils vont déjà avoir bien assez à faire avec ceux-là.

Les cavaliers semblent ne s’éloigner que pour foncer vers elle une nouvelle fois. Ça lui laisse quelques secondes pour évaluer l’étendue des dégâts. La plaie ne semble pas profonde, mais elle saigne. Elle a bêtement le réflexe de porter sa main à son cou pour se faire un bandage de fortune avec son écharpe. « Merde. » Marmonne-t-elle entre ses dents. C’est vrai, elle est autour du cou de River, son écharpe. Tant pis, c’est un problème dont elle s’occupera plus tard. Pour l’instant, un nouveau cavalier fonce sur elle et elle a l’intention de s’en débarrasser. Elle ne subit pas d’attaque, cette fois, elle tente d’en infliger. Il pare chacune d’elle comme s’il était épéiste au talent inégalable. « Ce truc lit nos attaques ou quoi ? » Rage-t-elle. Les échanges suivants le lui confirment. Et ce n’est pas le seul problème avec des enfoirés. Entre les boules de feu qu’elle arrive parfois à parer, parfois à esquiver, et les échanges de coups avec leurs épées de glace, sa lame faiblit. « Merde ! » Rage-t-elle encore. Dans quelle situation à la con ils se sont fourrés, cette fois ?




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River Pierce
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Mar 14 Sep - 22:00
 
Conquête du Nord

Liz & Riv

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Lancé au pas de course au départ, River se remit immédiatement à la marche en voyant les premiers arbres se dresser devant lui. Une forêt gisant dans la brume s’étalait devant eux. Elle n’était pas reportée dans leur zone d’exploration mais en faisait bien partie, les cartographies qu’ils avaient du continent nord étaient encore basique. River sortit son PHS pour noter l’emplacement et le rangea ensuite. « Alors comme ça, on participe au remake de vendredi 13. Où est ma putain de maquilleuse ? » lâcha t-il de sa voix monocorde. River se rendrait bientôt compte qu’il tenait la mauvaise référence. Notamment quand le cavalier de Sleepy Hollow allait se pointer avec sa grande tante et ses cousins. Il s’avança en enjambant les divers monticules de neige qu’il rencontrait parfois. Son regard se porta brièvement sur un mur de pierres à moitié détruit, à moitié recouvert de neige et semblant plutôt ancien. C’était un peu comme si un village s’était tenu là autrefois, et que l’abandon de celui-ci avait permis à une certaine végétation de reprendre ses droits. Comment, dans un tel environnement ? Il n’en savait foutrement rien. On aimait bien excuser les faits étranges d’ici par des malédictions, alors pourquoi pas. « Riv… » « J’ai entendu. » coupa t-il court, pensant qu’elle faisait référence au bruit de tambour lointain augmentant progressivement de volume. Des cavaliers sans tête se détachèrent de la brume. « Tch. Sans déconner... » pesta t-il entre ses dents. Son autre main saisit également le manche de son épée et, genoux fléchis, le brun se tint prêt tel un batteur au baseball. Le plus rapide de la cavalerie allait l’atteindre.

Au dernier moment, River usa de la vitesse du sérum pour passer devant le cheval et frapper de l’autre côté.  Cependant, le cavalier sans tête avait anticipé le geste et, malgré sa vivacité, Pierce fut contré d’un revers d’épée. Usant de la toile d’Arachnée, il échappa in extremis à un crachat de feu et divers coups de sabre. La distance qu’il prit lui laissa deux secondes pour réfléchir, tandis qu'on chargeait de nouveau vers lui. Il n’avait même pas été foutu de surprendre l’ennemi malgré sa vitesse, et surtout, le revirement du dernier moment. Comment porter son coup dans ses conditions… Un éclat de compréhension traversa son regard acier et il lança sa toile dans les jambes d'un cheval, pas trop proche des sabots car leur vitesse lui aurait fait manquer son coup. Le grappin s’accrocha au genou de la bête, et, d’une pression sur le boitier, le fil se rembobina brusquement, faisant s’écrouler lourdement la monture.  River profita de cet instant précis pour foncer sur le cavalier en plein dans la chute, et lui trancher les deux bras. Un autre cavalier tout près venait de tomber. Le brun crut que l’animal s’était cassé la gueule par surprise, il ne vit pas que Liz s’en était chargé et il ne réfléchit pas là-dessus. Il fonça sur cette deuxième cible pour la découper. Son pied ne posait pas le sol que son grappin était déjà envoyé dans les jambes d’un autre animal afin d’enchainer la même stratégie que la première. Encore un de moins. Pour le quatrième ennemi, le grappin s’accrocha directement au cavalier cette fois. Le sans-tête tenta de trancher le fil, puis le brûler, mais celui-ci était indestructible. C’est ainsi qu’il se trouva projeté au sol pour finir laminer par un soldat plus vif que lui, qui ne cherchait pas à le dépasser en stratégie, mais utilisait les chocs pour annuler toute tentative de riposte. Perchés sur leurs chevaux, qui pointait en ligne droite, les cavaliers se trouvaient très exposés par cette méthode du gradé, qui fit tomber quatre autres cavaliers de la sorte. Durant cette seconde précise où ils subissaient la forte traction, les ennemis étaient le plus vulnérables et River les cueillait au vol. Le neuvième eut, pour sa part, ses membres tranchés quand son dos heurta le sol. Le brun bondit et repartit au moment où des jets de flamme furent envoyés vers lui. Il avait tellement enchainé que le feu ne l'avait jamais atteint, et ne risquait pas de l'atteindre de si tôt.

S’en prendre aux montures restait la stratégie la plus sûre, d’autant quand, comme Liz, on ne disposait pas du même outil avantageux que lui. « Ce truc lit nos attaques ou quoi ? » « Les chevaux, Liz ». Il l’avisa d’un regard sévère. Jusque là, la brune subissait la situation et la savoir en difficulté pesait sur lui, réellement. Son grappin s’accrocha à un des cavaliers et il le jeta aux pieds de la brune, l’offrant sur un plateau d’argent. Cependant, Riv n’avait pas l’intention de faire plus de cadeau que ça. « Si tu ne m’as pas éclaté les cinq derniers dans la minute qui suit, rentre chez toi ! » Le caporal-chef envoya son grappin vers le ciel et s’éleva d’une tranchante virevolte arrière. Il atterrit souplement sur la branche qu’il visait et observa l’arène en contrebas. C’était contre-intuitif, contre-instinctif, il voulait que ce soit elle qui soit perchée là, et lui, qui galère. Mais la voir en difficulté face à des types qui n’avaient même pas de tête avait le don de jouer sur ses peurs les plus profondes. River avait besoin qu’elle soit plus forte que ça, qu’elle sache se débrouiller quand il n’était pas là, parce que même quand il était là, ses alliés tombaient comme des mouches près de lui. Peu importait, si elle lui en voulait d’agir ainsi. Il fallait qu'elle se démerde. Mais la vérité, c'est qu'il ne tint pas trente secondes dans l'inaction. Il descendit pour l'aider à terminer le travail et ramener le silence. En revenant vers Liz, son regard se porta sur l'ouverture à son bras. Du sang s'en échappait. Inutile de répéter combien River était une truie farcie quand il s'agissait de prodiguer quelconque premier soin. Il dénoua l'écharpe de son cou et lui tendit : « Ça va aller ? »


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Mer 15 Sep - 19:05
Conquête du nord


« Les chevaux, Liz » Pierce ne fut pas sa priorité sur le moment et elle ne vit pas le regard sévère qui lui était adressé (elle pouvait cependant aisément l’imaginer rien qu’au ton du caporal-chef). Le plus frustrant dans cette situation était qu’elle aurait pu le voir, vu qu’elle avait foutu un ennemi à terre en attaquant son cheval. Un ennemi qui était sur le dos de River…Il fallait qu’elle se reprenne. Qu’elle arrête d’être perturbée par lui, perturbée par ses camarades Reapers qui eux aussi étaient dans la merde. Elle acheva d’un coup sec le cavalier sans tête que River avait fait tomber à ses pieds. « Si tu ne m’as pas éclaté les cinq derniers dans la minute qui suit, rentre chez toi ! » C’aurait été la parfaite excuse pour aller rejoindre les siens. Pourtant, tandis qu’il s’élevait vers les arbres, sa lame volait déjà vers un autre cheval et elle se débarrassa d’un second ennemi. Elle n’avait pas reçu de nouveau message pour le moment, donc on ne lui demandait pas de rappliquer illico. Ils allaient bien. Ils devaient aller bien. Elle, de son côté, devait continuer à jouer le jeu. Esquivant une nouvelle boule de feu, elle glissa dans la neige, et en fit tomber un second. Peut-être qu’elle avait juste besoin d’être rappelée à l’ordre, de remettre les pieds sur terre. Deux autres tombèrent avant que Riv descende de son perchoir pour finir le travail avec elle, faisant retomber le silence qui donnait un aspect encore plus glauque à ce bois.

Elle suivit le regard du caporal-chef qui s’était posé sur son bras. Ah oui, c’est vrai. La main de son bras valide récupéra l’écharpe et commença à en faire un bandage de fortune. « Ça va aller ? » Elle termina le pansement en le serrant bien fort et fit un nœud pour le faire tenir. « Non, je viens de rater l’occasion de rentrer prendre un bon bain chaud pendant que tu continues de geler ici. » Le taquina-t-elle pour détendre l’ambiance. Il avait dû flipper. A cause d’elle. Elle lui montrait ainsi que oui, elle allait bien. Encore assez bien pour plaisanter comme s’il ne s’était rien passé. Elle fit quelques mouvements avec son bras, pour s’assurer qu’elle ne s’en trouverait pas gênée. La douleur était supportable. « Ouais, ça va. » Reprit-elle. Elle avait connu pire. Le commandant Malik avait tendance à lui faire faire des entraînements qui la laissaient parfois dans un état bien pire que celui-ci. Pour l’endurcir. Ça avait plutôt bien marché. La seule différence était que dans ce genre de cas, Livio était là pour qu’elle redevienne opérationnelle tout de suite après. Elle essuya sa lame avec un tissu qu’elle gardait dans sa poche uniquement pour cet usage. Elle récupéra ensuite sa dague dans la chaire de la monture sur laquelle elle l’avait envoyée pour l’essuyer également et la ranger à sa ceinture. Laisser des armes traîner derrière elle était un luxe qu’elle ne pouvait pas se permettre.

Entre les conditions climatiques fort peu clémentes et les monstres qui grouillaient partout…Elle ne voyait pas vraiment le gouvernement s’établir ici. Outre le fait qu’elle considérait que Nyx était la seule personne légitime à pouvoir régner ici (et partout ailleurs) il fallait être réaliste : Ils manquaient déjà assez d’hommes pour sécuriser les terres qu’ils avaient déjà. Séparer encore davantage leur force et leurs effectifs ne pourrait leur être que néfaste. Elle se garda cependant bien de faire la remarque. Ça ne la concernait pas. En tant que soldate, on ne lui demandait même pas son avis de toute façon. « Tu as vu ça ? » Elle était revenue auprès de la statue de glace qui ressemblait davantage à un humain pris dans le gel. Elle le laissa jeter un œil en explorant les autres ruines alentour. « Il y en a partout. » Finit-elle par constater. Un ancien village entier pris dans la glace…Peut-être même que tout le continent était ainsi désormais. Sa curiosité seule n’était pas tout ce qui la poussait à vouloir savoir ce qui s’était passé ici. Elle voulait au mieux sécuriser les lieux pour sa reine. Ses pas la menèrent encore quelques mètres plus loin. Une large zone s’étendait sans qu’aucun arbre n’y ait poussé. Elle contempla les pierres tombales qui s’étendaient dans toute cette zone sans ressentir de tristesse particulière. Pourtant, c’était le sentiment qu’on pouvait lire sur son visage. Ce spectacle lui rappelait les morts déplorés dans son unité : ceux qu’elle était censée avoir aimé et dont la perte était censée l’avoir ébranlée.




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Jeu 16 Sep - 1:56

Conquête du Nord

White Walkers



Alors que vous découvrez le cimetière, pendant un moment, vous n'entendez que le sifflement léger du vent. S'élève ensuite un bruit de fond, trop bas pour vous alerter, mais surtout difficile à interpréter. En raison de la brume, il vous faut un peu de temps pour apercevoir des bras sortir de la neige. Les premiers corps blanc s'en extirpent. Lentement au départ, mais de plus en plus rapidement. Un, cinq, douze, trente. Trente paires d'yeux bleus vifs et intelligents fixés sur vous.

Vous avez réveillé les morts et les morts sont furieux. Leur force surpasse celle d'un humain. Machettes, épées, lances, haches, leurs armes de glace brisent les lames.
Et ils ont un atout que vous n'avez guère : ils sont déjà morts.

Comment se débarrasser de ça ?


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Jeu 16 Sep - 17:45
 
Conquête du Nord

Liz & Riv

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« Non, je viens de rater l’occasion de rentrer prendre un bon bain chaud pendant que tu continues de geler ici. » « Tch. » Un bain. Il en rêvait. Ou juste une douche. De la propreté. La prochaine pause, il comptait bien se décrasser. Que cette putain de gourde magique serve à quelque chose. Le caporal-chef déposa une main affectueuse sur le sommet de sa tête. « J’aurais les boules aussi. » Ils nettoyèrent leur arme d'un même mouvement et River marcha avec elle, curieux de savoir pourquoi elle revenait sur ses pas. « Tu as vu ça ? » River observa brièvement. Un mort congelé. Le niveau de morbidité de cet endroit lui aurait foutu la gerbe si la température ne le rassurait pas niveau bactéries. Cela étant, ils avaient une mission à poursuivre. Il avançait déjà tandis que Nielham observait plus en détail les alentours. « Il y en a partout. » « Tu t’attends à ce qu’ils se lèvent pour taper un moonwalk ? » dit-il, l’incitant à avancer aussi. Ils s’arrêtèrent devant une clairière parsemée de pierres tombales. On venait de monter d’un cran au-dessus dans le glauque, mais  l’endroit n’était pas plus sinistre que la gueule blasée de River à ce moment. Il saisit son PHS pour faire état des lieux par message. Son regard dévia vers Liz. Le cimetière la laissait tristement songeuse, ce qui le fit réagir. « Entre l’ère glacière, un site historique, et une civilisation décimée dont on n’a rien à foutre…  quand tu penses que Clifford est en train de rater ça » Si le caporal-chef ne maîtrisait strictement rien à l’humour, il maîtrisait néanmoins l’art du décalage, et il n’y avait rien de tel pour tirer un soldat d’un état de torpeur. « Faisons un selfie pour lui. » ajouta t-il avec nonchalance tout en lançant l’application. River se rapprocha de Liz, collant son épaule à elle et en levant l’appareil de l’autre main. Bien que son air neutre ne sut décrocher le moindre sourire, le V de la victoire de sa main donnait une toute autre dimension à la photo. Le clic retentit d’ailleurs et il rangea son PHS dans sa poche, qu’il zippa. Ce bâtard de Clifford devait être en train de bouffer des nouilles d’hôpital devant les Monty Python. River soupira. Sa situation était clairement enviable. Il donnerait n’importe quoi pour être assis quelque part, au chaud, à rien faire. A rien faire avec Liz. Ou à faire quelque chose. Venait-il de s’égarer, l'espace d'une seconde ?

Il releva les yeux. Son épée virevolta souplement dans sa main et se figea en position de garde. Le caporal-chef avisa les masses émergeant du sol. Des cadavres étaient en train de se déterrer ? Ça manquait dans le tableau. « Ça existe, un tel niveau de nécromancie ? » murmura t-il pour lui-même. En y regardant de plus près, le bras droit de Nyx avait fait pire tout compte fait. La lame bleue du mort le plus proche sembla étinceler. De la magie de glace. River envoya immédiatement son grappin sur celle-ci, avant même que le mort fut complètement redressé, et appuya sur le boitier pour rembobiner le fil, tout en tirant dessus. L’espèce de demi-seconde de résistance, avant que l’autre ne fut désarmé, alerta River. Les tractions par grappin pouvaient déplacer un bœuf… s’il y avait eu un instant de résistance, cela témoignait d’une grande force. Le soldat avait les yeux légèrement écarquillés de stupeur quand l’arme atterrit dans sa main. Le manche était foutrement froid. « Ils seront moins facile à découper, si tu veux mon avis. » C'était en tout cas la méthode à adopter. Si un mort ne pouvait pas mourir à nouveau, le découper l'empêcherait de se relever. Il tendit l’épée de glace à Liz. « Utilise ça pour parer. Et ta propre arme pour frapper. » De son côté, River allait agir en rapidité. Sans parer. Juste attaquer. Erza le défoncerait s’il brisait encore une épée. Il l’avait pourtant écouté, River s’était équipé de plus résistant que la dernière fois.

Le caporal-chef envoya son grappin le plus loin possible. Il ne visait rien en particulier, mais le nombre d’ennemi en face était tellement conséquent que l’objet s’accrocha à l’un d’eux, en ligne de fond. River ne se laissa pas déstabiliser par cet imprévu et contourna les ennemis en sprint tout en rembobinant le fil. La grande perche heurta ses camarades comme des quilles avant d’être cueilli par la lame de River. Celui-ci nota qu’il avait effectivement été moins facile à découper que les cavaliers. Il le démembra tout de même vivement et renvoya le grappin au loin sur le champ, cette fois-ci il se fixa au vide. River se propulsa en ligne droite en tranchant tout ce qui passait par là. En trois secondes, il avait traversé la plaine et tracé une ligne de membres découpés. Il ramassa une épée de glace et retraversa la plaine par le même procédé, utilisant les doubles lames pour plus d’efficacité. C’était une méthode qui avait prouvé son efficacité, toujours agir dans l’urgence, frapper le premier, pour ne jamais se laisser avoir. Ils avaient de la chance sur un point : la rapidité ne faisait pas partie des qualités du camp d’en face, contrairement à eux.


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Ven 17 Sep - 12:25
Conquête du nord


« Entre l’ère glacière, un site historique, et une civilisation décimée dont on n’a rien à foutre…  quand tu penses que Clifford est en train de rater ça » Nightingale tourna la tête vers River, ainsi sortie de ses pensées. Le décalage fit naître un léger sourire dans le coin de ses lèvres. « Le pauvre. » Plaisanta-t-elle. En réalité, les soldats qui avaient échappé à cette expédition avaient de la chance. Lizbeth avait ses raisons pour vouloir traîner ses fesses ici, mais l’environnement faisait clairement comprendre qu’ils n’étaient pas les bienvenus, encore et encore. « Faisons un selfie pour lui. » Ajouta le caporal-chef. Elle aurait pu croire qu’il était en train de se foutre d’elle s’il n’avait pas lancé l’application dans le même temps. Liz ne prenait jamais de photos, encore moins des selfies. Elle n’arriva pas non plus à décrocher de sourire lorsque le clic retentit. Clifford allait se marrer. En se foutant de leurs gueules, probablement, mais au moins il allait se marrer. Et eux…Ça leur ferait un souvenir bizarre de cette mission chaotique qui était partie en vrille. Best first date ever.

L’opération nettoyage n’était pas un luxe : ils avaient croisé des ennemis à chaque nouvelle zone dans laquelle ils pénétraient. Ici encore. On ne pouvait pas faire plus glauque qu’un cimetière, sauf peut-être lorsque les morts décidaient de sortir de tombe pour s’en prendre aux vivants… « Ça existe, un tel niveau de nécromancie ? » Lizbeth connaissait pire, mais ne commenta pas. En dégainant son arme, ses yeux cherchèrent un nécromancien qu’elle ne trouva pas. On pouvait s’attendre à tout ici, y compris au fait que les morts n’avaient nul besoin de maitre pour les guider dans la vie après le trépas…Quelle merde. Son regard vif parcourus le terrain. Dix, puis vingt, …Elle en compta une trentaine à vue d’œil. Épées, lances, haches, tous étaient armés d’instruments aux propriétés de la magie de glace. River envoya son grappin sur l’une de ces armes pour désarmer un cadavre. « Ils seront moins facile à découper, si tu veux mon avis. » Hochement de tête. Outre la magie évidente avec laquelle ils avaient pu se relever, le froid avait dû endurcir leurs chairs. Elle récupéra l’épée de glace que Riv lui mit dans la main. « Utilise ça pour parer. Et ta propre arme pour frapper. » Les derniers affrontements lui faisaient douter de la capacité de sa lame à parer de nouvelles attaques aux propriétés magiques, de toute façon. Et ils débarquaient à peine sur le continent. Quelle merde.

Riv usa de son grappin pour filer comme une flèche en nettoyant les lignes ennemies sur son passage. Lizbeth fut bien moins rapide, mais toute aussi efficace dans la tâche de les mettre au sol. Leur état et le froid rendaient leurs mouvements plus lents, plus mous. Malgré la force qu’ils y mettaient, Liz n’eut aucun mal à parer les attaques, avec l’arme de glace, et à contre-attaquer en les tranchant de toute part. On ne peut pas tuer quelqu’un qui est déjà mort. On peut simplement s’arranger pour que son état ne lui permette plus de se relever, de se battre, d’être une gêne sur leur passage. Elle devait forcer. Tant pour parer que pour les trancher, elle devait forcer. Leur puissance de frappe et leur résistance était bien supérieure à la moyenne, mais ce ne fut pas insurmontable. D’une part, parce que River les faisait tomber les uns après les autres avec une vitesse et une facilité déconcertante. D’autre part…Parce que les entraînements de Malik étaient bien plus compliqués et bien plus violents que ça. Avec vitesse et agilité, elle parait, esquivait, se faufilait pour frapper. Contrairement au précédent combat, elle n’eut aucun mal à faire sa partie du boulot, malgré sa blessure qui lui rappelait qu’elle était là à chaque fois qu’elle forçait trop dessus. A eux deux, ils en vinrent à bout presque trop facilement. Etait-ce parce qu’ils s’habituaient aux conditions climatiques et au niveau des monstres environnants, supérieur à ceux qui arpentaient leur propre continent ? Elle profita que l'attention de Riv ne soit pas sur elle pour contempler River quelques secondes. A quel moment avait-elle commencé à le voir autrement ? Elle n’était même plus capable de le dire. Il était devenu important à ses yeux sans même qu’elle ne s’en rende compte. C’était la merde. La fin approchait et pourtant elle voulait plus de lui en sachant que cela ne mènerait nulle part et que c’était déjà bientôt terminé, a peine les choses avaient-elle commencées.

Elle baissa les yeux vers sa lame avant qu’il se tourne vers elle et la nettoya, lâchant l’arme de glace dont elle ne préférait pas s’encombrer pour la suite. « Des gobelins, des serpents géants, des cavaliers de l’apocalypse, des morts-vivants… » Enuméra-t-elle doucement. Il fallait d’ailleurs qu’elle consigne les deux derniers dans son carnet, lorsqu’ils feraient une pause dans des conditions qui lui permettraient. « C’est quoi la suite, des dragons ? » Tenta-t-elle de plaisanter. Je déconne hein le MJ n’est pas obligé d’en arriver là. « J’envie Cliff’, même s’il doit avaler la bouffe immonde de l’hôpital. » Confessa-t-elle en plaisantant à moitié. Elle s’était portée volontaire, c’était elle qui voulait de l’action. Mais, d’un autre côté, Clifford n’avait pas été exclu et mis de côté pendant des semaines, lui. Elle attrapa son PHS pour consulter la carte grossièrement dessinée et le périmètre qui leur était attribué. « Encore une zone et on pourra vraiment rêver d’un bain. » L’idée l’enjouait, cela se voyait sur ses traits. Elle lui offrit d’ailleurs un sourire qui jurait avec le décor et avec tout ce qui venait de leur tomber sur le coin de la gueule. « Allons-y. » L’envie de prendre sa main mourut avec l’idée que ce n’était ni le lieu, ni le moment. La forêt ne leur offrit pas davantage de surprises, si ce n’est que le brouillard s’arrêtait avec elle. Une grande étendue couverte de neige, qu’ils pouvaient apercevoir distinctement cette fois, s’offrait à eux. Bien plus loin, à l’horizon, s’élevaient d’anciennes villes. Mais il n’était pas question pour eux de s’y rendre, du moins pas pour le moment.



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River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : Le Talent
Disponibilité : Svetlana - Liz - Daria
Inventaire : - PHS
- Gourde infinie
- Toile d'Arachné
- Lacrima-Rappel
- Collier Trompeur
- Lacrima d'invocation Titan (7)
- Un CD dédicacé
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River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Ven 17 Sep - 18:32
 
Conquête du Nord

Liz & Riv

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Après quelques lignes mortelles au beau milieu de l'attroupement, River termina le travail à pied en compagnie de Liz. Le trajet, les combats, le froid, l’avaient essoufflé. Il resta l’épaule appuyé contre un arbre pour respirer et apprécier la saveur du calme revenu. L'ambiance glaciale lui rappelait qu’il ne pourrait pas rester figé comme ça indéfiniment, lors même que la fatigue et le confort d’avoir vaincu le ramollissaient. « C’est quoi la suite, des dragons ? »  « Va pas nous porter la poisse. » « J’envie Cliff’, même s’il doit avaler la bouffe immonde de l’hôpital. » River avait pensé exactement la même chose. Il observa son sourire, si doux pour lui, embaumant. Mais il ne comprenait pas. Il la trouvait si sereine. Lui, il donnait le change, il enchainait les frappes comme une machine, mais il n’en menait pas large. « Encore une zone et on pourra vraiment rêver d’un bain. »  « N’en sois pas si sûre. Une fois cette mission achevée, une autre nous sera confiée, puis une autre, et ce, jusqu’à ce qu’on maîtrise ce territoire. » expliqua t-il. « Allons-y. » Il se décolla du tronc d’arbre et s’avança. Marche ou crève, leur intimait la température actuelle. River avait besoin d’une autre pause mais, par curiosité, il attendait que Nielham la réclame, pour voir jusqu’où elle irait, combien de temps elle pourrait encore tenir. La brune n’en fit rien jusqu’à ce qu’ils atteignent les limites de leur zone. River observa ce qui ressemblait, au loin, à des bâtiments anciens. À ce moment précis, il était foutrement gelé. Sa voix demeura pourtant égale, quand il lâcha soudainement : « C’était lui, tu sais. » Il tourna son visage indolent vers Liz et narra avec toute la monotonie qu’on lui connaît : « C’était Clifford qui avait chopé une hypothermie au stage. Dawn s’est pété la cheville en voulant l’aider, on a dû le porter aussi. Daria en avait ras-le-cul de nous tous. On a mis une heure pour atteindre le campement. » Il marqua une pause. « Comment un truc pareil a pu te sortir de la tête ? » ajouta t-il dans un murmure désabusé. Il étudia à nouveau son visage, essayant de comprendre pourquoi, à l’heure où Erza essayait de semer le doute en lui, Lizbeth ne faisait que tendre à le confirmer.

« Même le sérum ne me protège pas de ce froid et toi… » Et elle s’en tirait mieux que lui, sans dopage, sans avoir été plus entrainée. Les gens ne changent pas, River. Liz était très calme et taiseuse aujourd’hui, par deuil peut-être, mais elle le fut souvent ces dernières années. Quand River, Erza, Svetlana, Ethan, Clifford, tant de soldats… étaient tous restés égaux à eux-mêmes. Plus matures, plus réfléchis, mais avec leur caractère propre. Flegmatique ou pète-sec ou taquin ou ambitieux ou nerveux. Et si les gens changeaient, s’ils le pouvaient… le pouvaient-ils à ce point ? River allait devoir faire état de toutes ses remarques sur Lizbeth à la hiérarchie, dans la plus grande discrétion. Tout ce qu’il détestait, une impression de trahir son équipe. Le choix ne lui était plus laissé depuis un moment. Et avec la perte de son escouade, le caporal-chef se sentait investi de l’obligation de se plier à toutes ces règles. Il secoua légèrement la tête, blasé. Toute cette merde et un putain de continent entier à conquérir. Encore une fois, Erza avait raison : tout ça, c’était une mauvaise idée. Ils se dispersaient, ils prenaient des risques inutiles. River tourna les talons. « Tch. On doit se rendre au rapport. »


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Sam 18 Sep - 14:46
Conquête du nord


Elle ne comprenait pas cette perte de temps, de moyens, d’énergie et d’effectifs mis en œuvre pour conquérir ce territoire. Comme si le gouvernement n’avait pas autre chose à foutre, comme s’ils avaient encore le luxe de pouvoir perdre des hommes et du matériel sur un continent qui, de prime abord, n’apportait rien si ce n’était du danger supplémentaire. Pas qu’elle s’en plaigne. Qu’ils se dispersent. Leurs faux-pas étaient des avantages indirects pour Nyx, après tout. S’ils enchainaient les missions, elle resterait bien entendu. Si elle le pouvait car elle réalisa par la suite qu’elle était bien plus proche de sa trahison qu’elle ne l’aurait cru. « C’était lui, tu sais. » « Hm ? » Elle n’avait aucune idée de ce dont il parlait, sur le moment. « C’était Clifford qui avait chopé une hypothermie au stage. Dawn s’est pété la cheville en voulant l’aider, on a dû le porter aussi. Daria en avait ras-le-cul de nous tous. On a mis une heure pour atteindre le campement. » Merde. Songea-t-elle dans un premier temps. River semblait pourtant vouloir trouver une explication à ça, comme s’il voulait croire en elle après avoir assez douté d’elle pour la tester avec un baratin bien trouvé. « Comment un truc pareil a pu te sortir de la tête ? » Liz baissa les yeux, comme honteuse, mal à l’aise. Elle avait appris à jouer la comédie, ces dernières années. À baratiner aussi, beaucoup. Les quelques secondes de silence pouvant passer pour la recherche des mots adéquats n’étaient en réalité qu’un assemblement logique des données qu’elle possédait. Si elle foirait encore, c’était terminé. Mais le bluff valait la peine d’être tenté. « Ce stage est assez…confus, pour moi. » Expliqua-t-elle finalement, mal à l’aise. « J’en ai pas beaucoup de souvenirs, et ceux que j’ai sont assez étranges pour que je sache que je devrais pas m’y fier. » Elle soupire, passe une main dans ses cheveux. « L’équipe médicale m’a dit que c’était normal, que le déficit en oxygène avait parfois cet effet-là. » En plus d’autres symptômes dont elle préféra ne pas parler. Il y avait peu de risques que Riv ait grillé l’état de santé de Nielham de toute façon. Ou qu’il y prête plus d’attention qu’il l’aurait dû. Ils s’encadraient pas, à l’époque. « Je peux même pas vraiment me fier aux trucs dont je me souviens. Alors je me fie à vous. » Parce que je n'avait aucune raison de me méfier de ce que tu aurais pu me dire. Façon indirecte de lui expliquer qu’il aurait pu lui sortir la pire des conneries au monde, elle l’aurait cru tout de même.

« Même le sérum ne me protège pas de ce froid et toi… » Elle leva un regard triste vers lui. Ce genre de regard qui disait tu ne me fais pas confiance, après tout. Malgré leur prise de tête. Malgré de qu’il lui avait dit. Malgré ce qui s’était passé. Il avait raison de ne pas lui faire confiance. Mais cela ne rendait pas les faits moins blessants. « Tch. On doit se rendre au rapport. » Elle pressa le pas et s’arrêta devant lui. Ses mains glacées vinrent se poser sur le visage de River, juste pour qu’il puisse constater que, comme les siennes, elles étaient gelées. C’était tendre, mais cela n’avait rien d’une caresse. « Je crève de froid. Comme toi, sans doute comme tout le monde ici. » Ses mains retombèrent, lentement, le long de son corps, mais elle garda son regard plongé dans le sien. « Je suis épuisée, mon bras me fait un mal de chien, et j’ai la lèvre en sang parce que je voulais pas que tu saches que je m’étais pris un coup pendant le combat de tout à l’heure. » Une nouvelle fois, elle baisse les yeux. « Ce n’est pas juste parce que je n’ai pas envie de me plaindre au milieu d’une mission importante, River. Je ne veux pas que tu t’inquiètes, parce que je ne veux pas que tu sois distrait à cause de moi. S’il t’arrivait un truc, je… » Elle aurait mal. Si mal qu’elle laissa la fin de sa phrase mourir dans le silence environnant. Elle aurait vraiment mal. Horrible constatation. Car malgré tout, Nyx passerait toujours avant tout le reste. « Le rapport, ouais. » Marmonna-t-elle comme pour se remettre sur le droit chemin. Liz se remit en marche sans un mot.



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River Pierce
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- Collier Trompeur
- Lacrima d'invocation Titan (7)
- Un CD dédicacé
- Un sac sans fond
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Sam 18 Sep - 21:10
 
Conquête du Nord

Liz & Riv

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River ne répondit rien à l’explication qu'elle donna. D’un côté, il avait besoin de l'entendre, de l’autre, il savait que les justifications pourraient appuyer une culpabilité, le fait qu’on eut quelque chose à se reprocher. Lui, il était enclin à croire Lizbeth. Depuis trop longtemps, il côtoyait cette version d’elle qu’il appréciait, qu’il avait fini par voir autrement. Qu’elle parle de troubles de mémoire sonna toutefois chez lui une certaine alerte. C’était aussi symptomatique de manipulation d’esprit, pas seulement de manque d’oxygène. Cette excuse générale semblait aussi sous-entendre que leur expédition en montagne n’était pas le seul souvenir confus pour elle. Cependant, c’était vraiment plausible. Et puis, River connaissait certains soldats qui avaient vraiment des mémoires de merde, certains  qui était persuadés avoir accompli les exploits d’autres, à force d’avoir rêvé de les avoir accompli eux-mêmes. Ça marchait aussi avec les malheurs. C'était rare, mais pas impossible.

La deuxième remarque, qui concernait cette fois l’impression qu’elle subissait moins la situation que lui, souleva une réaction qui, loin d’apaiser ses doutes, aurait même l'effet inverse. Son cœur tapa de plus en plus vite tandis que les mains de Liz se posèrent sur son visage. Sa peau était si glacée que ses doigts lui semblaient presque tièdes. Ce geste lui apparut comme l’expression d’une tendresse mais autre chose, la volonté de convaincre. Elle qui voulait auparavant le convaincre qu’elle avait ce qu’il faut pour être en première ligne de front, lui révélait vulnérabilité dès l’instant où il avait montré un signe de suspicion. Si elle voulait vraiment être rassurante… n’aurait-elle pas simplement rétorqué "je suis devenue meilleure que toi, fais-toi une raison", n'importe quoi dans le même style, fusse-même une taquinerie ? Liz savait qu’il s’en foutait complètement d’être le plus nul de tout le bataillon, ça ne pouvait pas être dit pour rassurer son égo. Troublé, il baissa les yeux et posa les mains sur les siennes.

Tu quoi, Liz ? Tu serais triste ? Dévastée ?
« Tch. Tu es sûre que tu ne veux pas que je m'inquiète ? » répondit-il, soulevant le paradoxe de ses mots. La brune se sentait acculée à cause de lui. Peut-être que ses explications voulaient simplement dire qu'elle savait de quoi il la soupçonnait (bien sûr qu'elle savait), et que ça la blessait. « Allons. » « Le rapport, ouais. » Ils se rendirent au lieu prévu par Erza. River relut les notes de Lizbeth sur le bestiaire avant qu’elle ne les envoie à la hiérarchie. De son côté, il avait envoyé ses propres remarques sur les lieux, les villages abandonnés, cimetières, corps figés dans la glace et… trous de mémoire de Lizbeth. En fait, il voulait que cette affaire soit éclaircie au plus vite. Que la brune soit interrogée, que son nom soit blanchi, il ne voulait plus se poser de question, ne plus culpabiliser de vouloir être avec elle, leur statut respectif étant déjà assez accablant comme ça.




Je pense qu'on a fini Conquête du nord ⬨ River 711494012 ?
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L'étranger
Magie : La sainte magie du scénario
L'étranger
MJ sadique



Sam 18 Sep - 23:28

Conquête du Nord

Mission réussie



Le lieu dans lequel vous vous rendez a fait l’objet d’un aménagement supervisé par Svetlana. Quelques soldats ont équipé ce campement, et vous disposez d’ailleurs de matériel de premier soin. Vous êtes dans l’attente de l’arrivée d’Erza et de ses instructions pour la suite.

Fin du RP


River, des stratégies bétons à chaque fois, dont une à laquelle j’ai même pas pensé. Le MJ peut rien contre ce bâtard. Il reçoit 8 points d’influence pour ce succès, sachant qu’il a une pénalité pour sortie de route (j’parle pas du selfie MDR). Signaler les incohérences concernant Liz est cependant un très bon réflexe et il ne peut pas vraiment faire beaucoup plus à ce stade.
Il était censé avoir sa promo sur un autre sujet mais vous avez RP trop vite.
River passe sergent des forces spéciales. Parce qu’il y a de la place.

Liz entretient l’affection de River mais sa couverture, effritée depuis le constat de présence de taupes et la méfiance générale, est proche d’être foutue. Ce n’est pas le plus ennuyeux.
Il n’y avait pas de bonne ou mauvaise décision dans le dilemme proposé : une réaction était toutefois attendue à l’heure où Soul Reaper n’avance pas au même rythme que le gouvernement. Dans cette expédition, Liz a davantage servi l’armée que sa propre guilde. Elle perd 3 points d’influence.



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