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L'Escale ✩ Liz
River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : Le Talent
Disponibilité : Svetlana - Liz - Daria
Inventaire : - PHS
- Gourde infinie
- Toile d'Arachné
- Lacrima-Rappel
- Collier Trompeur
- Lacrima d'invocation Titan (7)
- Un CD dédicacé
- Un sac sans fond
- Lacrima de soin
River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Mer 4 Aoû - 23:35
 
L'escale

Liz & Riv

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River n’avait pas décroché un mot depuis son retour de Lux Requiem, depuis sa baston avec Daria, où il devait être question d'un seul survivant, où il avait cru qu’il allait y laisser sa peau. Il avait presque donné son âme à essayer de la buter, à essayer d'arrêter le monstre pour s’absoudre de l’avoir laissé naître. C’est lui qui avait failli crever. Daria avait la pointe de l'épée contre son cœur, il aurait suffi d’appuyer. River était désarmé, acculé, rien n’aurait pu le sauver. Et malgré l’épuisement, il ne réussit pas à dormir sur son lit d’hôpital, dès qu’il fermait les yeux, il voyait ceux ouverts de Daria, et le regard qu’elle portait sur lui tandis qu’elle se rendait compte qu’elle n’arriverait pas à lui porter le coup final. Pierce avait compris à cet instant précis que la fille à laquelle il tenait n’était jamais morte, qu’elle était là, que c’était elle qu’il devait assassiner, et non simplement un monstre. Avant ce combat, elle n’avait plus rien d’humain pour lui, c’était plus facile de vouloir sa mort. Aujourd’hui, il avait peur, parce que peu importe ses émotions, il n’avait pas plus le choix qu’avant. La mort de Daria n’était pas une option.

Au moment où le soleil se leva, son esprit se déconnecta et il s’endormit une petite heure, sonné comme jamais. River se réveilla avec les membres plus endoloris encore que quand il s’était couché. Son corps était momifié de bandages. Son anémie, en revanche, appartenait presque au passé. Il se leva contre l’avis des médecins, parce qu’il avait autre chose à foutre que rester au lit. Et malgré cet état où il ne pouvait pas faire grand chose, il ne lui vint pas à l’idée de rédiger son rapport concernant Brishol, et Daria. C’était un acte conscient, revenir dessus lui était douloureux. Son réflexe fut d’aller vérifier si Liz allait bien, du moins aussi bien qu’on puisse l’être après leurs aventures. Il se demandait ce qu'elle penserait de tout ça. Mais Lizbeth n'était pas proche de Daria, peu de gens le furent, voire personne en dehors de lui, du temps où elle était là. Elle ne comprendrait pas, River lui-même ne comprenait pas. Il avait ça sur le cœur sans savoir quoi en faire, et sans pouvoir le jeter.

Au troisième jour, plusieurs soldats dont lui-même, avaient meilleur état. River fit des étirements avec quelques-uns d’entre eux en salle, afin de remettre leurs muscles doucement en mouvement, très doucement car il serait con de rouvrir les plaies de certains. Pierce semblait avoir retrouvé l'usage de la parole, même s'il se montra plutôt taciturne. Il écouta surtout Ruth plaindre leurs camarades des régiments terrestres, qui n'avaient pas participé aux raids contre Lux Requiem et se retrouvaient avec deux fois plus de boulot en raison du nombre d’alités dans leur rang, incapables d'agir, obligés de laisser la main aux autres. « Mais au fait, on n’a pas fêté notre survie ! » s’exclama Dawn. « Allons picoler » proposa Clifford. « Pas d’abus » répliqua Pierce, contraint de rappeler que leur métier les obligeait à une astreinte constante, d’autant plus que la plupart d’entre eux étaient à nouveau en état de se battre. « Oui caporal-chef ! » Les plus grands ivrognes étaient déjà en train de marcher vers la sortie. « L’Escale ? On va à L’Escale ? » s’enthousiasmait Ruth. Pierce, lui, se leva plus tranquillement. « Oï, je vais prendre une douche d’abord, les dégueulasses. » « On t'attend avant de boire, capo-chef ! » River regarda Liz, qui n’était pas non plus partie comme une flèche de son côté et trainait la patte. « Tu viens ce soir ? »


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Dim 8 Aoû - 17:02
L'Escale


Le silence était une douceur dont Lizbeth avait su apprécier toute sa saveur ces derniers jours. Elle avait eu vent de certaines rumeurs sur ce qui s’était passé à Brishol sans être tout à fait certaine que l’une d’entre elle effleure seulement la vérité du bout des doigts. La seule hose dont elle pouvait être certaine était celle qu’elle était capable de constater elle-même : River était revenue dans un sale état et n’avait pas dit un seul mot depuis. Elle s’en serait inquiétée en temps normal, mais depuis l’attaque de Lux Requiem, elle n’avait ni l’envie de lui parler ni même celle de le croiser. Elle était en colère face à ce manque de considération de sa part, ce qui en disait bien plus sur elle et sur leur relation que cela ne le devrait. Elle ne s’était pas vue se rapprocher de lui au fil de ses années passées sous couverture au sein du gouvernement. Et cette idée la faisait au moins autant chier que son comportement de ces derniers temps. Elle était bien plus compétente que la plupart des soldats qui l’entouraient. Pourtant, ces derniers temps il l’avait traitée comme si elle valait moins que les autres. Et si elle l’avait fermée jusque-là, c’était uniquement pour sa couverture et parce qu’elle ne pouvait pas se permettre d’envoyer chier son supérieur. En cela, elle était ravie qu’il ne cherche pas à lui adresser la parole car elle n’était pas certaine d’être capable d’agir comme si de rien n’était avec lui.

Grande épargnée des derniers combats (bien malgré elle), Liz faisait partie de ceux qui n’avaient pas de profondes blessures à panser, contrairement à nombre de soldats de son unité. Ainsi avait-elle pu passer ces derniers jours en salle d'entraînement, sans cette contrainte d’y aller doucement tant qu’elle pouvait trouver des partenaires aussi aptes qu’elles avec lesquels croiser le fer. Cela l’avait d‘ailleurs fatalement poussée à s'entraîner avec d’autres unités des forces spéciales, ce qui n’était pas un mal. On apprenait davantage à affronter des adversaires dont on ne connaissait pas toutes les techniques par cœur pour les avoir vues encore et encore. Cela lui permit aussi d’être un peu à l’écart lorsque, quelques jours plus tard, River commença à retrouver sa langue. L'entraînement touchant à sa fin, elle entendit d’une oreille les propositions de sortir fêter leur survie. L’engouement face à l’idée fit détaler la plupart de l’unité comme des flèches. Parmi ceux qui étaient concernés par cette sortie improvisée ne demeuraient que Pierce et Nielham. « Tu viens ce soir ? » Elle reposa son épée et fit quelques étirements censés détendre ses muscles des bras en glissant son regard sur lui. L’espace d’une seconde, la véritable Lizbeth eut envie de faire ce qu’elle faisait habituellement et dire les choses qu’elle pensait exactement comme elle les pensait : N’ayant jamais été en danger dans cette opération elle n’avait pour sa part pas réellement quelque chose à fêter. Edo-Lizbeth était cependant habituellement moins directe. D’ailleurs, elle n’aurait probablement pas mal pris ce que Nightingale considérait presque comme une insulte à ses capacités. L’infiltrée se reprend. Fin sourire, d’une sincérité quasiment inexistante. « Je crois. Il faut bien que quelqu’un surveille Jenkins. » Plaisante-t-elle. La blague n’en est qu’à moitié une. La dernière fois qu’ils sont sortis elle a dû le traîner jusqu’à sa chambre, car l’épave n’arrivait plus à marcher tout seul.

« On se voit là-bas. » Elle écourte volontairement la conversation tout simplement parce qu’elle ne veut pas commencer à entrer dans un sujet qui se terminera mal, d’une façon ou d’une autre. Pour donner le change, elle lui offre cependant un léger signe de la main tandis qu’elle s’éloigne pour rejoindre ses quartiers. Pour sa part, l'entraînement n’était pas léger et une douche est indispensable avant de sortir. Elle en profite pour enfiler des vêtements plus sympas et plus confortables que l’uniforme militaire avant de quitter la base pour rejoindre ses camarades déjà installés à l’Escale. « Liz ! » Clifford lui fit un signe de la main pour qu’elle ne les rate pas et elle vint s’installer à leur table en constatant qu’il manquait encore quelques têtes, dont celle du caporal-chef. Ces derniers temps, elle avait volontairement mis une certaine distance entre eux. Ce soir, ce serait plus compliqué, à moins qu’elle porte son attention toute entière sur d’autres…Elle se retient de soupirer. Conformément à la déclaration de Clifford, ils attendaient que tout le monde -et donc surtout River- soit là pour commander leurs premières boissons. Une carafe d’eau et des verres avaient cependant été mis à leur disposition et Liz se servit un premier verre d’eau. Si la soirée s’annonçait longue, elle se rassura avec l’idée qu’elle pourrait toujours s’éclipser lorsqu’elle en aurait marre. Toujours parfaitement dans son rôle, elle se lança cependant pour le moment dans une longue conversation sur des banalités avec Dawn et Jenkins en attendant les derniers arrivants.



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River Pierce
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River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Dim 8 Aoû - 21:21
 
L'escale

Liz & Riv

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S’il y a bien une qualité qu’on pouvait relever à des introvertis comme River, c’était qu’ils avaient un talent pour tout remarquer. La distance que mit Lizbeth, cette façon qu’elle eut de fuir l’échange à ce moment où ils étaient laissés seuls, lui mit immédiatement la puce à l’oreille. Catégorisant cela sur le compte d’un simple détail, un acte éphémère, River ne fit qu’en prendre note et partit à la douche se laver soigneusement. Il s’habilla rapidement, entièrement de noir. Le pull près du corps, le pantalon souple et les rangers rappelaient involontairement son métier et la notion de deuil qu’il impliquait. L’indolence de son visage en annulait le drame, mais il n’avait pas moins l’air tout droit sorti d’un film de Tim Burton. Il se hâta pour ne pas faire attendre son escouade, et se présenta au bar vintage, apprécié par son équipe sans qu’il ne sut donner de raison particulière autre que l’habitude et la proximité. River se plaça à la gauche de Dawn. « Bouge » lâcha t-il sèchement. L’intéressé tourna la tête vers lui, laissant un léger moment de silence. Désarçonné par l’ordre de son supérieur en moment de repos, il tenta de garder un visage assez neutre. Un brin d’hébétement dans le regard, il commença à se lever presque machinalement. River empêcha son geste en posant une main sur son épaule, le faisant se rassoir avec un discret sourire. La pression qui retomba d’un coup se ressentit dans le rire de Dawn.

« J'ai flippé» dit-il d’ailleurs. A juste titre, personne ne se souvenait de la dernière fois où Pierce avait déconné. Ou s’il avait déjà déconné dans sa vie d’ailleurs. Certaine interventions un peu cassantes de sa part pouvaient être considérées humoristiques, mais l’intention n’y était pas, pas comme maintenant. River s’installa donc à la place vide à côté de l’homme. Liz était en face, en biais. River l’observa brièvement. Elle le snobait, putain, comment avait t-il pu avoir le moindre doute sur un truc aussi évident ? Quant à la raison, il songea que la faute revenait à son isolement temporaire. Pierce avait pris l’habitude de rester près d’elle quand ça n’allait pas fort. L’autre tort, c’était qu’elle avait peut-être cru qu’il se foutait de son état, de comment elle allait. River aurait dû se montrer plus explicite, être au moins un peu présent, même s’il n’en avait pas le cœur, se forcer. Le caporal-chef était si peu expressif, si mauvais communiquant, qu’il donnait constamment l’impression de s’en foutre, lors même que son degré de sensibilité et d’égard aux autres avait une ampleur inquiétante. Qui s’en douterait ? On ne croit que ce que l’on voit. Fut-ce naïf d’avoir cru que Liz le connaissait mieux que ça ? Il s’arrêta net dans ses interrogations. L’expérience avait appris une chose à River : ne jamais interpréter, ne jamais se monter la tête tant que l’autre n’avait pas exprimé clairement le problème. Il pouvait très bien se planter de combat.

« Tu prends quoi capo-chef ? … Si c’est du thé, on te dégage. » Pierce referma la bouche, son masque impassible traversé par un semblant d’amusement : il comptait vraiment prendre du thé, à la base. « Va pour du bourbon » abdiqua t-il. La commande fut transmise par un braillement de Clifford. On disait qu’il avait l’alcool nerveux, mais River dirait que Clifford était toujours nerveux. Cependant, Liz avait raison, Jenkins était celui sur lequel il fallait garder un œil, parce que Nielham était la seule à accepter de le faire d’ailleurs. Un jour où Liz fut absente, le garçon s’était endormi comme un clochard au coin de la rue. Personne de l’escouade ne l’avait ramassé. « Il n’est pas à nous » s’était dédouané Pierce, en espérant que le fait de se réveiller dehors donnerait une bonne leçon sur la modération à Jenkins. Tch. Tu parles. Ce con n’a jamais changé.

Les boissons arrivèrent dans les minutes qui suivirent. Puisque le serveur était plus près de lui, River en profita pour récupérer la boisson de Lizbeth. Il la fit glisser vers elle, mais ne lâcha pas le verre. Il voulait attirer son attention et se pencha d’ailleurs un peu vers elle. Il garda le silence un bref moment, mais dès que des gloussements se levèrent à leur table pour une raison qui lui échappa complètement, il en profita pour lui glisser : « T’as quelque chose à me dire. » C'était une affirmation. La tournure interrogative aurait été une invitation à pouvoir dire non. De cette manière, Liz avait quelque chose à lui dire, et peu importait ce que c'était, le problème qu'elle avait, pour crever l'abcès, ou rien à voir, pour briser la glace. C'était nécessaire.


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Dim 22 Aoû - 12:00
L'Escale


L’arrivée du caporal-chef n’avait pas fait s’arrêter les conversations avant qu’il tente de faire de l’humour. L’idée était si inhabituelle et inconcevable que même Jenkins s’arrêta net au milieu de la phrase qu’il était en train d’adresser à Liz au mot sec adressé à Dawn. La pression retomba d’un coup à la clarté des véritables intentions de River. Lizbeth avait beau ne pas trouver ça drôle -peut-être parce qu’elle avait légèrement la haine contre lui en ce moment- son rire se joignit tout de même à celui des autres pour faire bonne figure. Et les conversations reprirent maintenant qu’ils étaient au complet. Brièvement, son regard croisa celui de son supérieur avant qu’elle accorde une nouvelle fois toute son attention à Jenkins qui mis un peu de temps à se souvenir de ce qu’il disait et à tout ce à quoi ce cheminement voulait en venir -histoire inintéressante devant laquelle Nightingale semblait cependant passionnée. « Tu prends quoi capo-chef ? … Si c’est du thé, on te dégage. » En réalité, Liz elle-même n’avait pas très envie de boire d’alcool. Le fait qu’elle ne se trouve pas en service pour l’armée ne signifiait pas qu’elle ne l’était pas pour sa véritable souveraine. Sa mission cependant consistait à se fondre dans la masse, elle commanda donc un cocktail qu’elle avait l’intention de couper avec un peu d’eau de temps en temps pour rester en parfaite possession de ses moyens quel que soit le temps qu’ils décideraient de passer ici.

Après avoir fait le tour de table pour connaître les envies de tout un chacun, Clifford passa la commande en braillant comme s’il vivait ici -ce que certains soupçonnaient au vu de sa familiarité avec les tenanciers de l’endroit. Une poignée de minutes suivante, les boissons étaient sur la table et glissaient vers leurs destinataires respectifs. C’est Riv’ qui glissa d’ailleurs son verre vers elle, coupant son idée de l’attraper et de nouveau s’intéresser aux autres lorsqu’il ne le lâcha pas. Levant les yeux vers lui, elle attendit patiemment qu’il le fasse ou dise quelque chose. Il ne le fit que lorsque des gloussements donnèrent assez de bruit de fond pour qu’elle seule entende ces quelques mots qu’il lui adressait. « T’as quelque chose à me dire. » Elle récupéra son verre et en bu une gorgée en gardant son regard sur lui, sans un mot. Elle lui reprochait beaucoup de choses oui, mais elle n’était pas du genre à régler ses comptes en public. Selon elle, cela ne ferait que mettre davantage de feu aux poudres inutilement. Et d’ailleurs, elle n’était pas certaine que lui envoyer à la figure le fond de sa pensée règlerait quoi que ce soit. Progressivement sa façon de la voir semblait avoir changé, comme s’il l’estimait de moins en moins en tant que combattante. Mettre des mots dessus ne changerait rien, si ce n’est peut-être qu’il comprendrait enfin pourquoi elle lui fait la tronche depuis l’attaque durant laquelle elle avait été soigneusement été laissée loin de l’action.

« T’en penses quoi toi, Liz ? » L’interrogea Dawn. Ramenée à la réalité, elle réalisa qu’elle y pensait encore bien plus qu’elle ne le devrait. Elle n’a jamais eu de grandes ambitions en réalité, puisqu’elle s’est toujours moquée de la réussite de l’armée. Ce qui était particulièrement rageant en réalité, c’était que ce qui la foutait en rogne n’était pas le fait d’être mise à l’écart. C’était le fait que River ait cette vision d’elle. Elle avait commencé à lui accorder trop d’importance malgré elle. Saleté. « De quoi ? » Finit-elle par demander avec une petite moue adorable -le genre d’expression qu’elle déteste faire. Cela permit cependant de faire passer son absence d’intérêt pour la conversation pour des simples rêveries. « T’es encore dans les nuages ! » S’amusèrent ses camarades, qui trouvaient ça adorable. C’est ainsi que la conversation fut relancée sur divers sujets qui ne l’intéressaient toujours pas mais face auxquels elle pouvait donner le change en restant concentrée dessus. La soirée s’avança et les verres s’enchainaient. Elle avait beau faire attention et boire beaucoup d’eau pour rester lucide, elle ne toucha plus à son verre lorsqu’elle sentit que cela commençait à la rendre un peu plus bavarde. Elle savait s’arrêter lorsqu’il le fallait, pas comme d’autres qui devenaient ingérables. Jenkins s’en était d’ailleurs aller draguer un groupe de filles à quelques tables de là et certains membres de leur groupe commençaient à jeter des petits regards vers elle comme si on s’attendait à ce qu’elle fasse quelque chose.

« Je suis pas sa mère. » Finit-elle par dire en haussant les épaules. En remettant le sujet qui fâche sur le tapis, River l’avait agacée et elle n’était plus d’humeur à s’occuper de l’autre imbécile comme elle le faisait habituellement pour sauver les apparences. On tenta d’insister avec un « Mais… » qu’elle coupa en plein vol. « Je vais prendre un peu l’air. » Ils étaient assez nombreux dans leur unité pour que l’un d’eux se décide à bouger son cul et à s’occuper du dragueur lourd sans que ce soit à elle de le faire à chaque fois. C’était certes son excuse pour être venue, mais entre-temps, elle avait été énervée et n’était plus disposée à faire des efforts comme elle s’y adonnait habituellement. Elle se leva et quitta la table pour se rendre dans la cour extérieure. S’adossant contre le mur de l’établissement, elle soupira longuement. River la mettait hors d’elle et sa véritable famille lui manquait terriblement. Ce n’était pas sa journée. Enfin, c’était pas vraiment sa période, puisqu’elle réalisait que même être énervée contre River lui serrait un peu le cœur. Elle était pourtant censée se foutre de tous ses camarades d’ici. Foutue affection qui s’était pointée sans prévenir. C’était pour ça qu’elle restait habituellement éloignée des autres. S’attacher faisait inutilement souffrir. Elle en avait bien assez fait les frais avec la majeure partie de sa famille de sang, cela aurait dû lui servir de leçon.



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Dim 22 Aoû - 23:32
 
L'escale

Liz & Riv

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Les brefs mots lui étant adressés seraient forcément suivis d’un sursis, l’un comme l’autre n’appréciant pas particulièrement être le centre de l’attention, encore moins pour de mauvaises raisons. Le long regard qu’elle lui lança fut comme une approbation silencieuse. Malgré l’événement, celui de se retrouver, et de boire ensemble, Lizbeth ne fit pas semblant. Elle ne lui décrocha pas un mot. Ce n’était pas le plus dérangeant, aucun des deux n’étaient massivement bavard après tout. Mais ils avaient cette connivence à eux, dans les choses qu’il remarquaient ensemble et que personne ne voyait, dans les petites attentions, les regards échangés, les commentaires cyniques sur tout ce qui n’était pas eux. La jeune femme avait dressé un mur entre eux que Pierce, malgré une réflexion profonde sur le sujet, n’expliquait pas. Lui aussi était ailleurs, mais on avait toujours l’impression qu’il se foutait de beaucoup de choses, avec son air blasé, égal, alors on le laissa, comme d'habitude, tranquille. Tandis que Nielham, elle, on ne la rata pas. A l’époque, les rêvasseries de Liz l’enquiquinaient comme de la vaisselle mal essuyée. Car elles étaient monstrueusement fréquentes, pour commencer. Désormais, ces sorties de route, plus rares, à des moments sans enjeux, lui semblaient attendrissantes. River se disait parfois que ce n’était pas seulement elle qui avait changé, mais lui aussi.

Alors que les soldats commençaient à être plus joyeux, River profita de l’ivresse générale pour commander son thé à la bergamote et le siroter à gorgées parcimonieuses. Bien qu’il ne cherchait pas à faire la conversation, il répondait aux adresses qu’on lui faisait parfois. Son regard acier suivit le mouvement de Jenkins, lancé dans une quête sur laquelle personne n’allait l’appuyer… pas même Liz, à la surprise de tout le monde. Pendant un moment, River crut qu’il s’était monté la tête et que la brunette en avait en réalité après tout le monde. Puis, il se souvint que ce qui l’amenait à la base, c’était l’ivrogne en pleine démonstration de stupidité. Pierce ne sut contre quoi il était irrité. Elle, ou simplement l’ignorance.

« Je ne suis pas sa mère. » Elle partit sur ces mots. River la suivit des yeux. Il posa sa tasse et se leva à son tour. « River… ! » L’interpella Ruth, en donnant des signes de tête vers Jenkins comme si le caporal-chef ne l’avait pas vu, ou alors qu’il se trompait de direction et qu’elle lui disait : il est par là, Jenkins ! « Je ne suis pas son père. » La porte se referma derrière lui et il accueillit avec gratitude l’air frais du dehors. Il se fit la réflexion que retourner dans la tanière allait être une épreuve pour ses narines, qui commençaient déjà à perdre leur accoutumance à l’ambiance de l’intérieur. River s’arrêta après deux pas. Le fait d’être immobile, station debout, lui fit prendre conscience que sa tasse de thé, aussi grande fut-elle, ne l’avait pas fait si bien dessouler. En plus, Lizbeth semblait avoir carrément disparue. Il dut faire une meilleure étude des lieux pour réaliser qu’elle était adossée au mur. Le gradé lâcha un léger souffle exaspéré et approcha d’elle. « Je suis venu te voir. Dès que j'ai été sur pied, je suis venu te voir. » lâcha t-il un peu sèchement. Certes, River n’avait pas été bien présent, mais il ne s’en fichait pas, d’elle. Il aurait pu ajouter qu’il était navré d’avoir pris tout ce temps à se remettre, mais il lui manquait le côté drama king nécessaire. Pierce n’eut d’autre choix que d’éviter de continuer sur cette lancée de toute façon, car il venait de se rendre compte qu’il avait choisi cette interprétation à son silence, lors même qu’il s’était intimement dit de ne pas interpréter. « Tu penses que te taire et faire la gueule est le bon comportement à avoir ? On n’est pas des putains de vendeurs, Liz. Eux ils bossent ensemble, nous on crève ensemble, et ça arrive bien plus vite avec la rancune.  C’est pas un luxe qu’on peut se permettre. Alors accouche-moi le problème, qu’on le règle maintenant. »

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Lun 23 Aoû - 20:15
L'Escale


La fausse soldate avait la conviction que l’air frais de l’extérieur aurait pu calmer ses nerfs et faire légèrement passer l’excès d’alcool si on l’y avait laissée assez longtemps pour qu’elle retourne sur ses pas de son plein gré. Un peu d’air et quelques minutes de calme, c’était tout ce dont elle avait besoin pour revenir comme si de rien n’était et éventuellement pour gérer le problème Jenkins. On ne lui accorda pas ce luxe. « Je suis venu te voir. Dès que j'ai été sur pied, je suis venu te voir. » L’air perplexe de la soldate ne laissa aucun doute sur le fait qu’elle ne captait pas pourquoi il se justifiait sur ce sujet de la sorte, et donc sur le fait que le fond du problème se trouvait ailleurs. Elle savait, mais n’en fit aucun commentaire. Elle-même avait pris de ses nouvelles de loin, trop fâchée pour aller le voir directement, mais pas assez pour s’en foutre. Dawn n’avait sans doute pas vendu la mèche, car elle lui avait expressément demandé de ne pas le faire. Rester loin, c’était également une façon d’éviter les conflits. Se prendre la tête, c’était tout ce qu’elle désirait ne pas faire. Elle comprit cependant assez tôt au ton du caporal-chef que cette fois elle ne pourrait pas y couper : Il était agacé, elle l’était aussi et l’alcool avait de grandes chances de faire monter le ton un peu trop facilement. Reporter la conversation à plus tard semblait, de plus, ne pas être une option.

« Tu penses que te taire et faire la gueule est le bon comportement à avoir ? On n’est pas des putains de vendeurs, Liz. Eux ils bossent ensemble, nous on crève ensemble, et ça arrive bien plus vite avec la rancune.  C’est pas un luxe qu’on peut se permettre. Alors accouche-moi le problème, qu’on le règle maintenant. » « Non. » Elle répondit plus rapidement et plus sèchement qu’elle ne l’aurait désiré. Contrairement à ce que l’on pourrait interpréter, elle ne refusait pas l’idée d’en parler. La confusion probable la poussa à exposer son point de vue avec un peu plus de détails, mais d’un ton toujours aussi sec. « Viens pas me dire qu’on crève ensemble, Riv, parce que c’était peut-être vrai avant mais ça ne l’est plus. » Il veut régler un problème qui ne se règle pas. Parce que le problème c’est la façon dont il la voit maintenant. Y’a pas de raisons à ça, pourtant. Elle n’a pas le souvenir d’avoir fait ne serait-ce qu’un putain de pas de travers. Pas un seul. Alors elle sait vraiment pas à quel moment il s’est dit que les autres pouvaient valoir mieux qu’elle. Surtout qu’en combat singulier, elle en défonce la plupart, la Nightingale.

Agacée, elle croise ses bras sur sa poitrine. « Tu veux savoir où est le problème ? » Un millier de façon de dire les choses lui traversent l’esprit en quelques secondes. Aucune n’est convenable, encore moins lorsqu’on sait que Pierce est son supérieur. Heureusement qu’ils ne sont pas en service et qu’elle peut emmerder profondément la hiérarchie. « Le problème, c’est que je ne suis pas un putain de pot de fleur. » Nielham ne jurait presque jamais, pas plus que Nightingale d’ailleurs. La colère n’aurait pas suffi à en arriver à de telles extrémités si elle n’avait pas été couplée à l’alcool. « C’est quoi ton problème avec moi, Riv’ ? Depuis quand je suis devenue tellement mauvaise à tes yeux que je mérite de rester en arrière-plan à chaque opération ?! Je fais partie des meilleurs de ton unité. Je le sais et tu le sais. Mais tu ne me fais plus confiance. » Elle fait une pause parce qu’elle s’interroge une seconde. Ça la touche à ce point, qu’il ne lui fasse pas confiance ? Un jour viendra où elle devra pourtant le trahir. Elle le sait. Elle est préparée à ça. Enfin, elle croyait. « Je ne me suis pas engagée pour faire joli dans le décor pendant que mes frères d’armes se font massacrer. Si tu veux pas de moi dans ton unité vire moi, que je puisse me rendre utile ailleurs. » Tout du long, elle avait soutenu son regard sans cacher la colère qu’elle ressentait à son égard pour la mettre ainsi à l’écart. Il voulait savoir. Maintenant il savait. Mais ça ne réglait pas le problème.



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Lun 23 Aoû - 23:33
 
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Elle avait compris qu’il parlait au figuré, en disant qu’ils crevaient ensemble, dans le sens qu’ils se saignaient ensemble. Et alors qu’elle niait cela, River réalisa que non seulement elle avait raison, mais qu’en plus, même au sens propre, il préférait crever avant. «Le problème, c’est que je ne suis pas un putain de pot de fleur. » Les yeux du caporal-chef s’ouvrirent de manière si subreptice, que l’on crut que ses iris venaient de rétrécir. Il jurerait que la réplique de Liz aurait parfaitement eu sa place dans une scène de ménage de tragi-comédie. Aussi, River était lui-même tellement vulgaire qu’il n’aurait pas dû remarquer ça chez les autres, et pourtant, il remarqua que Lizbeth venait de dire putain. Elle devait être très énervée. «Sans déconner... » murmura t-il tout bas, ce qui finit de montrer l’étendue de sa surprise. Il avait bien fait de demander : le brun ne l’aurait jamais vu venir.

«C’est quoi ton problème avec moi, Riv’ ? Depuis quand je suis devenue tellement mauvaise à tes yeux que je mérite de rester en arrière-plan à chaque opération ?! Je fais partie des meilleurs de ton unité. Je le sais et tu le sais. Mais tu ne me fais plus confiance. » « J’ai entièrem… » « Je ne me suis pas engagée pour faire joli dans le décor pendant que mes frères d’armes se font massacrer. Si tu veux pas de moi dans ton unité vire moi, que je puisse me rendre utile ailleurs. » River garda les lèvres closes un moment. Son air impassible, indolent, lui était revenu. Son regard perçant resta accroché au sien, et dès qu’il fut certain qu’elle n’eut rien à ajouter, il prit la parole, sa voix trainait de désinvolture et de dédain. « Tch. Mais avec quoi on t’a arrosé pour qu’un tel melon te pousse du jour au lendemain… » Tout soldat avait sa fierté, surtout ceux des forces spéciales, mais rares étaient ceux qui croyaient pleinement en leurs capacités, surtout quand on avait une commandante au-dessus qui vous faisait comprendre à tout jour, toute heure, que vous n’étiez pas à la hauteur. Si on devait graver dans le marbre le motif de chaque promotion de River, Knightwalker inscrirait : y avait de la place. Pierce avait toutefois un minimum conscience que c’était comme ça qu’elle tirait le meilleur de ses soldats, et les forçait à se dépasser.  Parfois, inconsciemment, il l’imitait.

« J’ai entièrement confiance en toi. Mais tu n’es pas assez douée. » S’il fallait pousser le pragmatisme plus loin… personne ne l’était. Son escouade ne l'était pas, il ne l'était pas. « Tu crois qu’une mutation y changera quelque chose ? Tu ne fais pas le poids. T’en es loin. Tu veux que je te considère comme une grande ? Faudra réussir à m’péter la gueule. » Il connaissait sa force, il connaissait ses compétences, il savait qu’elle était bretteuse hors pair, mais ce qui l’arrangeait, c’était de se dire que d’autres étaient meilleurs, qu’ils pouvaient prendre la première ligne. Mais même si Liz avait été vraiment mauvaise, il était injuste que les autres endossent les risques seuls, alors qu’ils appartenaient à la même escouade. River était injuste avec elle, si bien qu’il savait que ce n’était pas contre elle qu’il était irrité. Peut-être que, effectivement, il serait plus sage qu’elle change d’équipe. C’était déjà suffisamment con de sa part d’avoir voulu se convaincre qu’il était impartial. C’était encore plus con, de punir par les mots sa collègue d’une faute dont elle n’était pas coupable.


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Sam 28 Aoû - 14:47
L'Escale


Mettre des mots sur ce qui l’avait fait snober River depuis des jours et des semaines avait donné comme une nouvelle dimension à des faits qu’elle avait soigneusement appliqués jusqu’ici. L’ignorer et l’éviter, c’était facile. Réaliser pourquoi son comportement avait été blessant au point qu’elle préfère ne plus le voir dans les parages pendant quelque temps, c’était autre chose. Comme une vérité gênante qu’elle ne voulait pas regarder en face pour ne pas admettre. Une vérité qui avait fini par lui éclater à la figure quand Pierce lui avait demandé des explications et que, l’alcool aidant sans doute, elle les lui avait balancés au visage sans filtre et sans retenue. En service, elle n’aurait jamais pu se permettre de lui parler de cette façon. Mais à cet instant précis ils ne l’étaient ni l’un ni l’autre. Ce qui voulait dire que Riv’ n’était pas son supérieur. Juste un imbécile qui la traitait comme une novice. « J’ai entièrement confiance en toi. Mais tu n’es pas assez douée. » Elle accusa la critique malgré son envie de balancer un c’est une blague ?! qui aurait davantage mis le feu aux poudres. Objectivement, si elle n’était pas assez douée, une bonne partie de l’escouade ne l’était pas. Ce n’était pas de la prétention de penser qu’elle pouvait en éclater certains en combat singulier : ce n’était que du bon sens.

Ils auraient pu en rester là, elle aurait gardé sa rancœur dans son coin et il aurait pu reprendre sa vie avec les réponses qu’il avait demandé en début de soirée. Les choses auraient été beaucoup plus simples ainsi mais les disputes ne sont souvent pas rationnelles, encore moins lorsqu’elles sont arrosées. « Tu crois qu’une mutation y changera quelque chose ? Tu ne fais pas le poids. T’en es loin. Tu veux que je te considère comme une grande ? Faudra réussir à m’péter la gueule. » Elle fut la première surprise du claquement qui résonna dans la rue au moment où le plat de sa main avait rencontré la joue de River. Son corps avait réagi pour elle aux insultes qu’elle considérait injustifiées. Elle avait été fâchée, puis blessée. Mais à présent, elle était en colère. Contre lui. Contre elle. Contre la façon dont il la voyait du jour au lendemain. « Je vais pas me fatiguer à te prouver un truc que tu sais déjà. » Elle serre le poing. La peau de sa main brûle un peu. « Tu connais mes résultats mieux que personne, sans doute mieux que moi. J’ai pas foiré les dernières missions que t’avais daigné m’accorder avant de décréter que j’étais plus utile à décorer le paysage. Si je l’avais fait j’aurais encore une trace de semelle sur le coin de la gueule. » Que ce soit celle de River ou celle de Knightwalker. Elle ne s’était pas foirée, elle n’avait pas régressé, elle n’avait rien fait de travers. Rien qui justifie qu’on la traite comme une bleue du jour au lendemain.

Elle soupire, détourne son regard de lui et passe une main dans ses cheveux. Elle a habituellement un meilleur contrôle d’elle-même. Mais d’habitude, on ne la traite pas comme ça avant de venir la souler avec des conneries. Elle tente de se calmer, un peu. Ça fait remonter le dépit et l’impuissance. « Je me suis pas foirée, Riv. » Elle a toujours la haine mais cela se ressent un peu moins dans sa voix. « Sois pas hypocrite et me demande pas de t’étaler mon problème avec toi si t’es pas fichu de m’expliquer où est ton problème avec moi. » Elle fait quelques pas vers la porte. Elle ne voit pas l’intérêt de continuer à se prendre la tête avec lui. Il connaît le fond de sa pensée et c’était tout ce qu’il voulait savoir. Il veut faire le con et prétexter qu’il a pas de problème avec elle ? C’est son problème. Elle a mieux à faire. Elle ne devrait même pas se soucier de lui de toute façon. « Et le pot de fleur s’excusera pas de t’avoir giflé. » Ce n’était pas prémédité mais c’était tout de même mérité, selon elle.



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River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
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River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Sam 28 Aoû - 17:14
 
L'escale

Liz & Riv

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La gifle brûla son visage et lui dévissa presque la tête. River eut autant une douleur au cou qu’à la joue. Celle-ci prit une teinte rouge contrastant grossièrement avec la pâleur de sa peau. Les picottis s’atténuaient à mesure que Lizbeth exprimait son agacement. Elle avait raison sur toute la ligne, elle n'avait pas régressé, n'avait jamais échoué, et elle le mettait dos au mur de ce qu’il aurait préféré continuer d’ignorer. « Et le pot de fleur s’excusera pas de t’avoir giflé. » Le visage du caporal-chef revint vers elle avec une lenteur, voire une lourdeur, celle de la mélancolie et de la lassitude, deux sentiments qui brillaient dans son regard acier. Ce dernier s’abaissa vers la main qui l’avait giflé et il la saisit doucement. « Très bien. Je vais être honnête.» Son pouce caressa un bref instant le dos de sa main, comme s’il pardonnait, mais l’instant d’après, la brunette se retrouvait face au mur, le bras tenu en arrière, à deux doigts de rompre, tandis que l’autre main de River appuyait à l’omoplate pour la maintenir ainsi. Il ne lui offrait que l’option de rester immobile pour rester entière. Derrière elle, il posa le menton sur son épaule. Un visage impassible, un regard mélancolique qu’elle ne pouvait plus voir, et un calme olympien. Il ne ressentait aucune colère, ni même la moindre irritation, malgré sa claque de forain, dont les dernières traces se perdaient grâce au sérum courant encore dans ses veines. River ne faisait qu’appliquer les règles qu’on lui avait enseigné : à tout acte, ses conséquences. Il avait néanmoins trop d’affection pour réellement briser le bras de sa camarade. Malgré cette réponse par la force, il avait en réalité bel et bien rendu les armes.

« Quand on a un objectif Liz, il ne faut pas regarder ce qu’on est prêt à faire pour l’obtenir. Il faut regarder ce qu’on est prêt à sacrifier. Ici, à partir d’un certain grade, on nous demande d’être capable de tout sacrifier » expliqua t-il de sa voix monotone. Parce que leurs objectifs à eux concernaient la vie de milliers de gens, ils étaient vitaux, cruciaux. Aucun entrainement ne suffirait, aucun dépassement de soi, aucune prouesse ne ferait la différence. La victoire d’un camp était toujours pavée par le sacrifice de ses morts, bien plus que par les exploits de ses vivants. « En ce qui me concerne, je crois que… je n’arrive pas à vouloir donner la vie de tout le monde... » Il n’arrivait pas à donner sa vie à elle, à accepter de la mettre en péril, à accepter le risque de la perdre. C’était stupide. Son existence n’aurait dû être qu’un renoncement à part entière ! Il avait quasiment tout perdu. Tout s’était retourné contre lui. Sa famille de sang était soit défunte, soit inatteignable. Sa famille de cœur était morte. Daria voulait sa mort. Il avait sous son commandement des personnes dont il devait accepter le sacrifice, mais il ne pouvait pas la sacrifier, elle.

Malgré la douceur de ses mots, et surtout de leur sens, sa poigne sur son bras était toujours ferme, destiné à lui faire mal et la garder immobile. « …Toi qui es si sûre de tes compétences, et qui a l’intelligence de comprendre que le problème vient de moi, comment peux-tu ne pas voir ? » Dans le soupir qu’il libéra se mélangeait dépit, et un léger brin d’amusement. « Tu sais que la première fois qu’on s’est rencontré, je t’ai trouvé niaise… et chiante ? Tu as bien changé, depuis. » Il était encore loin de se douter d'à quel point il parlait d’une toute autre Lizbeth… « Et peut-être que moi aussi. Putain, si j’avais su qu’on en arriverait là des années plus tard. » Il marqua une autre pause, les yeux baissés. « … En fait, c’est à toi d’arrêter de me faire confiance. » Ce n’était pas à lui de la virer et la muter, c’était à elle de comprendre qu’il n’était pas fichu d’être impartial et de se battre en laissant ses sentiments de côté. Sa prise se raffermit un bref moment, donnant l’impression qu’il allait lui briser le bras, mais il la relâcha complètement l’instant d’après et recula d’un pas. Son regard restait bas, fixé sur un point invisible dans le dos de sa camarade. « J’ai l’impression de dédier ma vie à faire ce que je dois mais il y a tant de moments… où je ne sais même pas ce que je fais, ni pourquoi. »


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Lun 30 Aoû - 18:55
L'Escale


La douleur persista encore un moment après que River ait rendu sa liberté à Liz. Grimaçant à cause de la douleur, elle contempla le caporal-chef tout en massant son poignet qui semblait vouloir garder une marque rouge où la main de River l’avait tenue fermement. Tête baissée, lui ne la regardait pas. « J’ai l’impression de dédier ma vie à faire ce que je dois mais il y a tant de moments… où je ne sais même pas ce que je fais, ni pourquoi. » La conversation était allée plus loin qu’elle ne l’aurait cru. Plus tard, le recul lui ferait réaliser que c’était une mise au point qui n’aurait pas pu être faite sans que le ton monte. Et même sans cela, elle ne gardait aucune rancœur pour le geste. Elle avait ouvert les hostilités après tout. Voilà à quel point cela pouvait être une plaie, de tenir à quelqu’un. Elle n’était pas irréfléchie, elle aurait pu voir et comprendre. Elle n’était pas non plus impulsive au point de ne pas être capable de retenir une gifle, habituellement. Mais cet attachement qu’elle s’entêtait à refuser, à nier en bloc, avait affecté son jugement et sa raison. Et à présent qu’ils s’étaient envoyés ce qu’ils avaient sur le cœur l’un et l’autre, toute la tension semblait être redescendue d’un coup. Ne subsistait pour lui à présent que cette profonde tendresse, enfouie au plus profond d’elle jusqu’alors. Une plaie. « Tu fais ce qui te semble juste. » Triste constat. Ça semble juste de vouloir protéger ceux à qui l’on tient. Mais ça l’est moins si d’autres doivent être mis en danger pour y arriver. Ça peut aussi sembler juste de se débarrasser de l'ennemi pour son camp. La justice, en réalité, est très subjective. « On fait tous ce qui nous semble juste. Enfin, je suppose… » Car elle ne pouvait pas parler pour qui que ce soit. La triste réalité, c’était que c’était beaucoup plus simple d’être ceux qui suivaient les ordres que ceux qui les prenaient. Cela faisait d’ailleurs partie des nombreuses qualités que Lizbeth admirait chez sa Reine, la capacité à juger la situation et à prendre les bonnes décisions au bon moment.

Le pas de distance que Pierce avait mis entre eux fut réduit à néant par un pas en avant de la fausse soldate. Pas d’attaque cette fois, pas de gifle ou de geste brusque. Juste une proximité qui semblait avoir un tout nouveau sens et une toute nouvelle dimension, à présent. Elle ferma les yeux, pour ne pas avoir à croiser le regard de River s’il venait à lever les yeux vers elle. « Je…te l’accorde. J’aurais dû le voir. » Liz avait sa fierté, mais elle n’était pas aussi mal placée que celle de certains et elle était capable de comprendre et d’accepter ses torts. Tout comme, à son sens, River devrait être capable de comprendre qu’il avait été maladroit de la mettre à l’écart tout ce temps. Doucement, son front vient se poser contre le sien. Geste d’une tendresse qu’elle s’était refusé d’offrir à quiconque n’était pas de son monde, et pourtant… « Nous avons changé, tous les deux. La guerre change les gens. » La belle excuse qui lui permettait de prétendre être qui elle n’était pas. Niaise et chiante…Elle était bien d’accord avec cette analyse de Nielham. Le rôle était à l’époque difficile à tenir à cause de cela. « Si ça peut te rassurer, je ne t’aimais pas non plus la première fois qu’on s’est rencontré. » Souffle-t-elle avec un léger sourire amusé se dessinant sur ses lèvres. Edo-Liz n’avait pas dépeint un portrait très flatteur du Pierce, lorsqu’elle se trouvait sous l’influence de sa Reine. Nightingale lui avait, en revanche, tout de suite trouvé de l’intérêt. Les deux jeunes femmes semblaient être le jour et la nuit sur bien des aspects… « C’était il y a longtemps, presque une autre vie. » Confession à demi-mot de l’affection qu’elle lui portait à présent. N’importe qui jugerait censé d’arrêter là cette comédie et de lui souhaiter une bonne nuit avant d’aller trop loin. N’importe qui saurait également que c’est plus facile à dire qu’à faire.

« Tu sais que je ne peux pas arrêter de te faire confiance. » C’est un constat et non une interrogation. Tous les soldats de son unité diraient la même chose cela dit : Ils mettaient chaque jour leur vie entre les mains des décisions de Pierce sans jamais se poser une seule question. Lui, en revanche, n’aurait jamais dû accorder sa confiance à Liz. Il le regrettera, un jour. Il regrettera même sans doute chaque instant de cette conversation. « Mais je ne peux pas non plus être celle qu’on laisse sur le côté. C’est injuste pour moi. C’est aussi injuste pour les autres. » Elle ouvre ses yeux. Il y a beaucoup de douceur et de tendresse dans le regard qu’elle pose sur lui, ce qui semble presque improbable après leur prise de bec. Mais c’est ainsi. Elle a dit ce qu’elle avait à dire et lui aussi. C’est un de ses qualités à elle, elle ne reste pas en rogne une fois que les choses sont clairement exposées. Quel est l’intérêt ? Elle voudrait aller un peu plus loin, caresser sa joue, ou prendre sa main. C’est étrange et nouveau pour elle de vouloir montrer son affection à un autre qu’un membre de sa famille. C’est pour ça qu’elle n’en fait rien. Son front contre le sien, c’était déjà trop, beaucoup trop pour elle. Un pas vers quelque chose qu’elle ne contrôle pas et qu’elle devrait pourtant fuir.




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River Pierce
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Disponibilité : Svetlana - Liz - Daria
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- Collier Trompeur
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Lun 30 Aoû - 21:40
 
L'escale

Liz & Riv

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L’espace d’un instant, il s’attendait au retour du retour de bâton… il sembla néanmoins que Lizbeth n’avait pas plus envie que lui de se battre. Tout ce que River disait était complètement décousu, confus, révélateur d’un homme qui n’avait pas l’habitude de s’exprimer. Pourtant elle comprit la logique tapie derrière. « Tu fais ce qui te semble juste. » Liz avait mis les mots sur toute l'éthique constituant sa personne. « Ouais, c’est vrai… » dit-il dans un souffle. C’était cela. Il faisait ce qui lui semblait juste, tout en n’ayant jamais aucune idée de si ça l’était vraiment. Probablement pas, vu le nombre de fois qu’il avait été qualifié de borderline. Aux dernières nouvelles, laisser Nielham en retrait ne l’était pas en tout cas. Son cœur s’emballa quand, malgré l’absence dans ses yeux, il sentit le rapprochement. Et comptez sur ce maniaque de River pour savoir apprécier l’odeur du propre. Le parfum des cheveux de Liz, l’odeur de sa peau et la lessive de ses vêtements. Quel homme si simple il pouvait être, parfois… Liz appuya son front contre le sien. Son souffle se coupa l’espace d’un instant, bloqué dans sa poitrine, et quand il le relâcha le plus doucement possible, l’air semblait trembler dans sa gorge, symptomatique des frissons qu’il retenait. « Si ça peut te rassurer, je ne t’aimais pas non plus la première fois qu’on s’est rencontré. » « Tch… ! » lâcha t-il en réponse, tandis que le coin de sa lèvre se relevait vaguement d'amusement. « Tu sais que je ne peux pas arrêter de te faire confiance. Mais je ne peux pas non plus être celle qu’on laisse sur le côté. C’est injuste pour moi. C’est aussi injuste pour les autres. » River se tut. Son cœur s’était emballé, ce n’était pas seulement de l’appréhension, la volonté de plus, mais aussi une peur réelle, presque irrationnelle. A l’heure actuelle, il l’interprétait comme la crainte du faux pas, le sentiment de responsabilité du gradé vis-à-vis de sa collègue. Plus tard, il comprendrait que son intuition lui murmurait quelque chose de bien plus grave que cela. Ce n’était pas une petite sortie de route. C’était une future mort. Mais pour le moment, son regard se releva juste assez pour observer les lèvres de Liz et il eut confirmation que son thé ne l’avait aucunement fait dessouler quand plus aucune pensée cohérente ne se forma dans sa tête autre que les embrasser. Un tel acte aurait-il du sens ? Le moment était pourtant venu de dire qu’il y réfléchirait, qu’il ferait un effort, qu’il ferait tout son possible pour mériter cette confiance, qu’il était temps de retrouver les autres.

Un brin de lucidité lui revint comme une claque dès qu’il entendit la porte du bar s’ouvrir. Ils étaient en faute. Lui, bien plus qu’elle. Les relations n’étaient pas autorisées, certainement pas entre un gradé et sa subalterne, pour des raisons que River subissaient déjà : son jugement était déjà altéré ; Liz avait déjà manqué suffisamment de discipline pour le tarter. Pierce tourna la tête et son regard perturbé observa les deux personnes sortir. Ce n’était pas des membres de leur équipe. Un simple couple improvisé et probablement pour une nuit, s’éloignait en pouffant de rire pour des raisons dont on se foutait. Les mains de River encadrèrent le visage de la soldate tandis qu’il ramenait vivement son visage près du sien, comme s’il craignait que le moment ne fût brisé. Sa bouche frôlait celle de Lizbeth qui n’aurait, pas plus que lui, dû autoriser cette situation, et pourtant, ils en étaient là. Sa conscience ne le quittait pas, ses paupières à demi-closes révélaient des pupilles dilatées, et un regard aussi désireux que tourmenté. Son souffle se mêlait au sien. Tu n’es qu’un homme, le pardonnait le mauvais côté. Tu n’as pas le droit, le fustigeait le bon. Un moment furtif, ses lèvres caressèrent les siennes, avant qu’une forme de raison ne le rattrape. Tu fais ce qui te semble juste. Ses mains lâchèrent son visage et s’appuyèrent sur ses épaules, forçant un léger recul. Il pourrait s’excuser mais il n’était pas désolé. Liz n’avait pas l’air de vouloir qu’il le soit, pas pour ça en tout cas. « Qu’est-ce que t’attends de moi Liz… que je t’embrasse ou que je reste neutre ? Prends une putain de décision » murmura t-il d’un ton las. River lâcha ses épaules et s’éloigna. Pas vers le bar, il rentrait. Comment pouvait-elle lui demander d’être impartial, tout en étant si proche de lui, si tendre avec lui ? Demander de la neutralité, sans en avoir. Demander qu’il fasse comme s’il s’en foutait alors qu’il ne s’en foutait pas, qu’elle ne voulait pas qu’il s’en foute… Ressemblait-il tant que ça à une machine ?

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Mar 31 Aoû - 1:50

L'escale

Fin du RP

Félicitations pour avoir terminé ce RP. Décidément, vous aimez me laisser sur ma faim.
Avec les faveurs du caporal-chef, la couverture de Lizbeth est au poil. Elle gagne 3 points d’influence.
Certes, River ne commet pas la faute, mais son comportement border (qu’on aime tant), est bien plus nocif pour lui qu’il ne s’en doute. Il perd 2 points d’influence.
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