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Quand on arrive en ville ✩ Liz
River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : Le Talent
Disponibilité : Svetlana - Liz - Daria
Inventaire : - PHS
- Gourde infinie
- Toile d'Arachné
- Lacrima-Rappel
- Collier Trompeur
- Lacrima d'invocation Titan (7)
- Un CD dédicacé
- Un sac sans fond
- Lacrima de soin
River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Ven 2 Avr - 23:11
Disparition d'enfants:

 
Quand on arrive en ville

Liz & Riv

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Ceux qui n’étaient pas de garde la nuit avait presque fini leur journée, comme lui, comme d’autres. River avait interrompu prématurément son entrainement car le service du courrier l’avait appelé. C’était étonnant d’une part qu’il reçoive une lettre, et d’autre part que ce fut assez important pour qu’on le dérange. « Bonjour Caporal » dit-on à son arrivé. « Repos. De quoi s'agit-il ? » Un des hommes sur place lui tendit un papier. « Voici une lettre destinée au roi » Le regard acier du caporal fut traversé d’une colère furtive quant à la signification de cela. Des courriers adressés au roi, l’air de rien, le palais en recevait des tas et un personnel y était dédié. Quand une lettre était redirigée vers la deuxième division, cela dit, ça empestait le fumier de guilde noire. Pierce saisit prestement la lettre, la froissant légèrement au passage. Son regard monotone se releva lorsqu’il vit en un coup d’œil que la lettre en question avait l’air rédigé par un gamin. « Lisez s’il-vous-plait, caporal. » Pierce baissa à nouveau les yeux.

Majesté Mystogan,
Je vous remercie pour les dons que vous avez fait, nous avons pu avoir l’eau chaude pendant deux semaines grâce à cela.
J’aimerais solliciter votre aide à nouveau car trois enfants ont disparu de l’orphelinat dont mon meilleur ami Alec. Nous ne savons pas où ils sont et la directrice nous a dit qu’elle nous punirait si on posait encore la question, j’ai reçu dix coups de bâtons la dernière fois. Merci Majesté.
Jonathan - Orphelinat Darwin
PS : ma sœur a fait un dessin pour la commandante Erza, pouvez-vous lui transmettre ?

Le contenu était bien plus inquiétant qu'adorable. Si sa Majesté faisait un don pour un orphelinat… c’était toujours assez pour avoir de l’eau chaude à vie. Où était passé l’argent ? « Ce n’est pas la première lettre d’enfant que l’on reçoit de cet établissement et qui parle de camarade disparu. Ça a l'air sérieux » River rangea la lettre dans sa poche arrière de pantalons. « Est-ce que les responsables de l’orphelinat ont prévenu la défense civil ? » « … Non, justement. » Cette histoire le touchait sans qu’il ne se l’explique, ou, sans qu’il ne fasse l’effort de se l’expliquer. River était lui-même orphelin depuis gamin et avait eu peur d’être un laissé pour compte à la mort de sa mère. C’était ça le sort qui leur était réservé, à ceux qui n’avaient vraiment plus de famille ? S’ils crevaient, on fermait les yeux ? C’était le scénario qu’envisageait River pour le moment. Les gamins avaient eu un accident et au lieu de le signaler, on avait maquillé cette merde. Pierce en fit presque une affaire personnelle. Ne sachant pas où se trouvait Liz (il avait tendance à penser à elle quand quelque chose l’affectait), il lui téléphona pour qu’elle le retrouve au bureau de Knightwalker. La commandante était absente, autant en profiter. Lorsqu’il raccrocha, River fit deux pas et s’arrêta, ramenant son attention vers son solliciteur d’origine : « Où est le dessin ? » Le jeune homme fut un instant prit de court, puis il sortit le second papier de l’enveloppe. Le caporal l’embarqua avec lui.

River posa le dessin à plat sur le bureau de la Grande Chef (il représentait Erza sur un cheval, niveau artistique estimée à enfant qui vient d’apprendre à tenir un crayon), et se retourna quand son amie entra. « Salut Liz. Regarde ça. » Il lui tendit la lettre de Jonathan et l’observa la lire, analysant la réaction qu’elle aurait. « Ce n’est pas la première du genre qu’on reçoit d’un enfant de Darwin. Les responsables de l'orphelinat n’ont signalé aucune disparition pour leur part. T’en penses quoi ? » Il garda un instant le silence. Sa décision était toute prise quant à lui. Il posa une fesse sur le bureau de Knightwalker et composa le numéro de l’orphelinat à partir de la lacryma de communication placée dessus. Une femme répondit. River prit un ton un peu trop aimable, qui ne semblait pas lui appartenir. Il imitait quelqu’un. « Bonjour Madame, ici Fred Arlet, officier de la trésorerie de sa majesté. Nous souhaitons faire un nouveau don pour votre orphelinat, est-il possible de rencontrer votre comité ce soir ? » La personne à l’autre bout du fil s’anima avec enthousiasme, courbettant en plaisir de revoir le Fred. Elle lui dit 20h, River promit qu'il y serait. « Tch. Connasse » marmonna t-il après avoir raccroché. « Elle propose 20h. C’est à la périphérie sud de la ville. On se retrouve à 19h30 dans le hall de sortie. Ton blason des forces spéciales a intérêt de briller, je veux qu’ils le remarquent et se chient dessus. » River lève son cul et la dépasse. « À tout à l’heure. » Pour sa part, il grignote léger avant d’aller faire sa toilette de prince (l'hygiène est son grand amour). En termes de tenue, River abuse sur tous les rappels à son appartenance à la seconde division. Ensemble noir, écussons à la poitrine, cape courte noire avec le blason dans le dos, rattachée à l’avant avec la broche des forces spéciales. C’était sa tenue qui annonçait qu’il venait latter des gueules. Les deux partenaires se rendirent à la périphérie en transport militaire, conduit par River. Garé devant l’établissement, il échangea un regard avec Liz avant de sortir. Le duo entra par les doubles portes. Les enfants devaient être déjà être au dortoir, il y avait un grand silence dans le hall, les pas de leur bottes y résonnaient. Le lieu de rendez-vous était la porte du fond, celle de gauche, car l’autre menait au réfectoire. Ils entrèrent dans une grande pièce une table s’étendait en longueur, près des fenêtres. Un ensemble de femmes étaient installées derrière, alignées devant eux, habillées comme des nonnes. C'était le comité, les responsables de l’établissement.

« Bonsoir c’est … nous attendions Fred Arlet ? » balbutia l’une d’elles. L’air inexpressif, voire blasé, River tira la chaise face à elles qui était justement destinée à Fred. Le grincement au sol fut retentissant. Il s’y installa, s’y adossa confortablement, leva les pieds et les posa sur la table des matrones, jambes croisés. « Surprise » dit-il de sa voix monocorde.

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Lun 12 Avr - 17:24
Quand on arrive en ville


La fin de l'entraînement signifiait, pour elle et pour son groupe, la fin d’une journée riche en échanges de coups. Elle attrapa au vol une serviette qu’on lui envoya en la gratifiant d’un « Bon travail aujourd’hui » auquel elle répondit par un fin sourire. Elle sortait tout juste de sa douche lorsque son PHS sonna, s’illuminant sur le nom de River Pierce. « Hey, Riv. » Le salua-t-elle en décrochant alors qu’elle cherchait ses affaires, vêtue alors uniquement d’une serviette enroulée autour de son corps. Nul besoin qu’il mette des mots sur son état d’esprit du moment pour qu’elle sente que quelque chose l’affectait. Pierce faisait partie de ces rares personnes que Nightingale avait vraiment su apprendre à apprécier au fil des années. Ils se connaissaient bien –du moins, River était sans doute persuadé de bien la connaître, ce qui était vrai à l’exception de quelques petits détails concernant sa véritable identité et sa véritable allégeance. « Compris. » Se contenta-t-elle de souffler lorsqu’il lui donna rendez-vous dans le bureau de la commandante. Il lui était parfois difficile de distinguer l’ami du supérieur, mais elle n’aurait pas agi différemment avec l’un ou l’autre. Elle enfila des vêtements propres et rejoignit directement le caporal sans le faire attendre plus longtemps.

Sans surprise, il se trouvait déjà sur place lorsqu’elle passa la porte du bureau qui lui semblait bien calme lorsque la commandante ne s’y trouvait pas. « Salut. » Il se tournait déjà vers elle et, effectivement, rien qu’à son expression, elle pouvait dire qu’un truc clochait. « Salut Liz. Regarde ça. » Elle attrapa sans se faire prier le morceau de papier qu’il lui tendit. Une lettre d’un enfant de l’orphelinat. « Deux… » marmonna-t-elle, déjà prête à s’indigner sur la durée anormalement ridicule durant laquelle ils avaient eu de l’eau chaude. Elle se ravisa de tout commentaire en découvrant la suite de la lettre. Lorsqu’elle releva les yeux vers lui, il anticipa toute question ou remarque qu’elle aurait pu lui faire. « Ce n’est pas la première du genre qu’on reçoit d’un enfant de Darwin. Les responsables de l'orphelinat n’ont signalé aucune disparition pour leur part. T’en penses quoi ? » « Qu’ils vont pas aimer notre visite. » Conclut la Reaper en croisant ses bras sur sa poitrine, l’air grave. Le fait qu’elle n’accorde aucune sympathie pour le gouvernement ni pour la plupart des missions qui lui sont confiées ne veut pas dire que certaines ne lui tiennent pas à cœur. Livio et elle, s’ils n’avaient pas rejoint cette grande famille qu’est leur guilde, ils seraient devenus des orphelins aussi. En fait, ils le sont. Ils n’ont plus de famille depuis qu’ils sont enfants. Et il s’avère que Lizbeth partage un des grands principes de Maddox, on ne touche pas aux enfants. Pour peu qu’elle n’irait pas avec un membre du gouvernement, elle serait capable de trancher la gorge des coupables après avoir eu le fin mot de l’histoire. Sans sourciller. La présence de Riv lui demandera juste de se tenir un peu plus. Un peu.

Il composa le numéro de l’orphelinat et obtint sans mal, aidé d’une merveilleuse imitation et de quelques bobards, un rendez-vous pour plus tard dans la soirée. « Tch. Connasse » Murmura-t-il en raccrochant, redevant lui-même. Liz ne fit aucun commentaire moqueur sur le fait que l’amabilité lui aller bien au teint –ce n’était pas le moment. « Elle propose 20h. C’est à la périphérie sud de la ville. On se retrouve à 19h30 dans le hall de sortie. Ton blason des forces spéciales à intérêt de briller, je veux qu’ils le remarquent et se chient dessus. » Clair comme de l’eau de roche. Il détache ses fesses du bureau et la dépasse. « À tout à l’heure. » Elle tourne les talons et part dans la direction opposée pour rejoindre ses quartiers. Tout en se changeant, elle avale un petit truc histoire de ne pas y aller le ventre vide. Son uniforme est déjà un assez bon rappel à sa division d’appartenance, mais à la demande de Riv elle appuie ce trait en ajoutant tout ce dont elle ne s’encombre pas habituellement en termes de blason et d’écusson. Tous ces détails sont habituels purement diplomatiques, ils n’apportent rien de concret sur le terrain ce qui les rends si peu portés par la Reaper. Elle a déjà le sentiment d’en faire beaucoup mais, elle le reconnait alors qu’elle le rejoint dans le hall à l’heure de rendez-vous, River a mis la barre encore plus haut qu’elle n’a pu le faire.

Le caporal prend le volant d’un véhicule militaire pour les conduire tous deux devant l’établissement en question. Les portes claquent et ils s’engouffrent tous deux dans l’orphelinat, vide et silencieux comme le sont souvent de genre d’endroit à la nuit tombée. Suivant les pas de River, elle laisse son regard glisser sur les alentours. Les lieux lui semblent sinistres et pas seulement à cause du manque de luminosité. Visiblement, le don du roi n’a pas non plus servi à faire des travaux pour améliorer un intérieur mal entretenu. Ça ne laisse pas beaucoup d’options sur ce qu’on a fait de l’argent. Les deux militaires entrèrent dans une grande pièce principalement vide, si ce n’était la longue table qui s’étendait et quelques commodes ici et là. Le comité se trouvait déjà là, attendant patiemment un second don qui ne viendrait jamais. Se rendant compte que ni l’un ni l’autre des soldats n’était Fred, certaines échangèrent quelques regards interrogatifs. « Bonsoir c’est … nous attendions Fred Arlet ? » River tira la chaise qui faisait face à la brochette de nonnes et s’y installa confortablement, pieds sur la table. « Surprise » Pendant que certaines échangeaient quelques murmures indignés que la mage ne put amplifier (son envie de foutre la merde n’était pas assez grand pour que l’on soupçonne qu’elle soit mage) elle ne se gêna pas pour parcourir du regard les divers objets qui se trouvaient sur les commodes. Beaucoup de photos d’enfants souriants aux côtés de nonnes qui ont l’air tout aussi radieuses. Son regard glisse vers les femmes qu’ils ont face à eux. Incontestablement les mêmes personnes que sur certaines photos. Avec des tronches bien moins ravies. Entre les bafouillages d’incompréhensions qui se demandent ce qui se passe, un indigné « Mais qu’est-ce que vous faites ?! » Parviens clairement à Liz alors qu’elle attrape une des babioles ornant la commode. Un objet sans grande valeur, comme tous les objets de la pièce qu’elle a pu croiser. La nonne, visiblement, s’adresse aussi bien à Liz qui pose ses pattes sur leurs affaires qu’à Riv dont les bottes sur la table sont un affront de plus haut niveau. Elle se lève de sa chaise, mains posées à plat sur la table. « Que signifie tout ceci ?! » « Posez vos fesses sur cette chaise. » Liz ne cherche pas à être intimidante habituellement, mais là c’est une consigne du caporal que de les faire se chier dessus. Son regard est plus froid qu’à l’accoutumé, ce qui rend son visage inexpressif plus menaçant qu’il ne l’est réellement. Elle bafouille quelques débuts de mots qui ne se terminent jamais et finit par obéir et reposer ses fesses sur sa chaise.

« Allez-vous finir par nous expliquer ce qui se passe ? » Scande une seconde nonne, qui n’ose pas se lever de sa chaise. Liz abandonne sa contemplation des babioles pour s'approcher de la table. Elle se place à la gauche de Pierce, juste en face de l’inconsciente qui vient de prendre la parole et se penche vers elle, posant à son tour ses mains à plat sur la table en guise de support pour se pencher vers elle. « Il y a un malentendu. C’est nous qui posons les questions ici. » La religieuse –si tant est qu’elle l’est véritablement) se fait toute petite sur sa chaise, comme si Liz s’était trouvée menaçante alors que ce n’est que le début. Peut-être que la réputation de leur division accentue légèrement la crainte que l’on peut avoir d’eux. Surtout lorsque l’on a des choses à se reprocher. « Par quoi commence-t-on ? » Se demande-t-elle à voix haute comme si elle ne savait pas déjà très exactement quels sujets elle allait aborder ce soir. Elle se redresse, fait quelques pas dans la pièce. « Oh je sais. » Elle se retourne vers les nonnes. « Et si vous commenciez par nous dire où exactement a été investi la somme conséquente du don qui vous a été fait récemment ? Deux semaines d’eau chaude, vous êtes véritablement en train de vous foutre de la gueule du Roi lui-même. » Le ton est agressif, mais à peine. Certaines sont déjà en train de pâlir à vue d’œil et encore, ils n’ont même pas encore abordé la véritable raison de leur venue ici. Dans le fond, Liz, la thune, elle s’en tape. Ce qu’elle veut, c’est savoir où sont passés les gamins.



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River Pierce
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River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Jeu 15 Avr - 21:28
 
Quand on arrive en ville

Liz & Riv

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Contraste flagrant entre River et Liz : cette dernière était très polie. Il aurait opté pour : pose ton gros cul sur cette chaise. Le caporal profita de la prise de parole de sa camarade pour assouvir ce toc qu’il réservait souvent après le travail. River dégaina son couteau de chasse, son mouchoir en tissu, et nettoya soigneusement la lame. Il sembla déconnecté du reste, concentré sur sa tâche. Un éclat d’amusement traversa furtivement son regard acier quand Lizbeth oublia enfin la politesse. La guerre l'avait changée. Sans se laisser abattre, la brune était devenue une personne plus affirmée, dégageant une impression de confiance en elle, plus sérieuse également. L'amabilité excessive de l'ancienne semblait parfois tirer sur une forme d'hypocrisie. Il la préférait à cet état plus brut. Sincère, aurait-il même pensé, très ironiquement.

Il y eut un silence après la question de Liz, la crainte de parler était aussi celle d’être prise pour cible. River dût donc la désigner, cette cible, en relevant les yeux. Son choix s'était porté sur la plus à gauche. « On écoute. » La désignée bafouilla l’excuse d’une dette à payer pour la construction de l'orphelinat. Un bâtiment public. Qui appartenait à la Cité. Le bras de River se tendit soudainement et le couteau se planta sur la table, à quelques millimètres de la main de la menteuse, ramenant le silence. « ...Je vous explique comment on procède. Nous allons faire un tour de table et au prochain baratin, je vise mieux. » Il pourrait sortir sa deuxième lame et reprendre l’échange, mais Pierce comptait pousser le vice plus loin. « Pouvez-vous me rendre mon couteau s’il-vous-plait ? » dit-il avec une politesse sournoise. Son visage demeurait impénétrable tandis que la dame pensa deux secondes à ce qu’il fallait faire. Refuser et prendre des risques inutiles, ou accepter. Puis, elle se bougea. L'idiote eut un mal ridicule à retirer l’excalibur du bois avant de s’approcher prudemment de Pierce et lui rendre. La demande du caporal était loin d’être anodine. Tenir une arme dans sa main en ne pouvant rien faire d’autre que la rendre à son agresseur creusait la soumission et le sentiment d’impuissance. La condamnation planant dans l’air n’en fut que plus réelle pour ces pestes. « Bien... à propos de l'argent ? » dit-il tandis que l’autre allait se rasseoir sans même que Lizbeth ne la rappelle à l’ordre. « Nous économisons, il y en a toujours une partie en trésorerie… » La désignée se tut et regarda sa voisine qui faisait de discrets signes négatifs de tête. Apparemment, Simone s'était achetée une voiture de luxe avec, ou autre connerie à deviner. « Nous ne l’avons plus. » « Pourquoi ? » « Nous avons fait beaucoup de dépenses en eau chaude et en réparation, les enfants cassent beaucoup de choses ici. » « Et c’est une raison pour les faire disparaître, c’est ça ? » Le silence tomba si subitement qu’il sembla résonner entre les murs. Il observa chaque visage où la culpabilité se lisait avec un aisance ridicule.  Y en avaient quand même deux couillus qui essayaient de faire semblant de ne pas comprendre de quoi il parlait. Les pieds du caporal quittèrent la table et il se leva. L’expression de son visage n’avait pas changé, et pourtant, la déconnade était terminée. Mais pas le tour de table. Il observa la femme d’après. « Où est Alec ? Et les autres mômes ? » « Je…je ne sais pas de quoi vous parlez ! » River replia le bras, parcourant brièvement sa corpulence des yeux comme s’il hésitait de l’endroit où planter sa lame.

« Vous n’avez pas le droit de faire ça » intervint celle du centre avec un calme peu naturel. Elle faisait la fière mais avait peur. River la situerait à la quarantaine, peut-être un peu plus. C'était la plus vieille de la table en tout cas. « Je sais. Je devrais créer un faux rapport, vous buter et planquer les corps. Vous êtes le genre de grosses merdes qui en valent la peine » « Je n’en attendais pas moins d’un Pierce. » Une ombre traversa le regard de River. Il n’y avait qu’un seul Pierce vivant à part lui. Pas un membre de la famille qu’il aurait envie de présenter à Lizbeth. L’idée que ces enfants n’avaient pas fait l’objet d’un accident caché par l’orphelinat s’imposa d’elle-même à son esprit. « Je vois que vous connaissez Marlon » déclara t-il sans que son ton ne perde sa monotonie. Le plus perturbant, c'est qu'elle le connaissait lui aussi. « Oui. C’est votre oncle qui kidnappe les enfants. Il vous obligeait aussi à commettre ses crimes, vous êtes allé en prison à sa place et pourtant vous le laissez en liberté. Tout ce qui arrive à cet orphelinat, c’est de votre faute. »

River avait envie de croire que son oncle n’avait rien à voir là-dedans mais il avait passé l’âge d’être aussi con. Marlon avait mis son propre neveu dans le trafic et s’était fait du fric sur son dos. Le plus dégueulasse dans tout ça ; cette raclure avait toujours échappé à la prison, contrairement à River. Ce dernier n’avait pas cherché à retrouver ce seul parent en sortant. Il ne lui en voulait pas. Il ne savait pas s’il le devait. Certes c’était à cause de son oncle qu’il s’était retrouvé derrière les barreaux, mais s’il avait pris moins de risques et avait suivi ses méthodes carrées, ça ne serait pas arrivé. En plus, tout avait bien fini. Peut-être qu’une part de lui continuait de croire que c’était normal, que c’était des choses qui arrivaient. C’était pour ça à l’époque qu’il n’avait rien fait pour Daria, qu’il ne s’était pas indigné de sa situation. River disait toujours à ses soldats de ne rien regretter. Pourtant, chaque fois qu’il entendait le nom de cette fille, il repensait à cette époque où il avait fermé les yeux. « Revois tes notions de pénal, il est coupable, vous êtes complices. Nulle autre faute. La prochaine question est d'ailleurs pour toi. Où est-il ? » Manquerait plus que Marlon ait toujours son putain de réseau dans les bas quartier de la Cité. Comment aurait-il pu tenir aussi longtemps comme ça ? Le regard acier de River fut traversé de compréhension. Cette bonne femme lui disait bien quelque chose. Il commença à douter. Sa collaboration avec son oncle ne devait pas remonter à hier; elle connaissait River aussi, ce qu’il avait vécu. Il était incapable de la situer, tout en étant pourtant certain de l’avoir croisée autrefois.

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Dim 25 Avr - 12:37
Quand on arrive en ville


Le silence suivant la question posée laissa penser à Liz qu’elle allait devoir se montrer plus convaincante pour avoir des réponses. Erreur. Nul besoin pour elle de pousser le vice si loin lorsqu’une autre personne ici présente s’y donnait à cœur joie. « On écoute. » Insista-t-il en posant son regard sur une personne en particulier, ne lui laissant plus la possibilité de se cacher derrière un silence commun dans l’espoir que quelqu’un, à un moment donné, finira par prendre la parole. L’excuse, presque trop facile et manquant cruellement d’inventivité, de la dette à rembourser fut mise sur la table. Une seconde. C’est le temps qu’il faut à river pour planter son couteau dans la table, à quelques millimètres seulement de la main de la malheureuse. « ...Je vous explique comment on procède. Nous allons faire un tour de table et au prochain baratin, je vise mieux. » Il pousse le vice jusqu’à aller demander à la nonne effrayée de lui rendre son arme. Quelques nouvelles secondes s’écoulent dans le silence le plus complet avant qu’elle s’exécute docilement. Riv avait toujours eu ce talent d’intimidation qu’Edo-Lizbeth ne possédait pas vraiment…Avant que la guerre la fasse changer. « Bien... à propos de l'argent ? »

Même au sein de leur ordre, il semblerait que la communication et l’échange d’information ne soit pas leur fort. Economies faites d’un côté pour être lapidées de l’autre…Elles avaient visiblement quelques comptes à régler entre elles. Une chose cependant semblait certaine, les enfants étaient loin d’être leur priorité et si en plus elles pouvaient se cacher derrière cette excuse pour justifier le trou astronomique des finances, c’était encore mieux. « Nous avons fait beaucoup de dépenses en eau chaude et en réparation, les enfants cassent beaucoup de choses ici. » Liz ouvrit la bouche pour demander quels objets peuvent possiblement être assez onéreux pour justifier la disparition de cette conséquente somme d’argent, question uniquement destinée à leur demander, à terme, à quel point elles ont l’intention de se foutre de leur gueule, mais Riv prend la parole avant elle, portant sur la conversation un coup de marteau bien plus dévastateur encore. « Et c’est une raison pour les faire disparaître, c’est ça ? » Silence. Il ne manquerait plus que la foudre et une coupure de courant pour donner à l’endroit des airs de maison hantée, les nonnes pouvant aisément faire office de fantôme à la pâleur soudaine de leur peau. Lizbeth croise ses bras sur sa poitrine, les toisant sans une once de sympathie. La culpabilité se lisait sur leurs visages. « Où est Alec ? Et les autres mômes ? » « Je…je ne sais pas de quoi vous parlez ! »

La fausse soldate songe à d’autres méthodes d’un style se rapprochant de celui de River pour les faire parler. « Vous n’avez pas le droit de faire ça » Elle n’a pas non plus le droit de faire tout ce à quoi elle pense. Elle s’en tape. D’une part, ils sont entre eux ce qui ne la fait pas douter d’un arrangement possible. D’autre part, elle n’est même pas une véritable membre du gouvernement de toute façon. Même repenties, ce serait une offense à sa Reine que d’avoir de tels insectes répugnants au milieu de son peuple. « Je sais. Je devrais créer un faux rapport, vous buter et planquer les corps. Vous êtes le genre de grosses merdes qui en valent la peine » « Je n’en attendais pas moins d’un Pierce. » Haussement de sourcil. Le regard de Nitghingale glisse sur le soldat dont le regard a subitement changé. Elle ignorait tout de la famille Pierce, et priait intérieurement pour qu’il en soit de même pour Edo-Liz. Même avec des lavages de cerveau et des interrogations régulières, il était impossible de connaitre tous les détails des vies qu’elle avait croisés. « Je vois que vous connaissez Marlon » Malgré la nouvelle, le ton de sa voix n’avait pas changé. Comme s’il ne s’était pas trouvé affecté par la nouvelle, alors que son regard laissant entendre que si. « Oui. C’est votre oncle qui kidnappe les enfants. Il vous obligeait aussi à commettre ses crimes, vous êtes allé en prison à sa place et pourtant vous le laissez en liberté. Tout ce qui arrive à cet orphelinat, c’est de votre faute. » Son oncle ? La mission risque d’être légèrement plus compliquée que prévue. Parce qu’elle ne sait pas vraiment quelle relation il entretien avec sa famille, mais qu’elle ne peut pas véritablement fermer les yeux sur ce qu’il se passe ici. Au même titre que les nonnes, l’oncle de River ne semble pas digne d’une Reine comme Nyx, lui non plus. « Revois tes notions de pénal, il est coupable, vous êtes complices. Nulle autre faute. La prochaine question est d'ailleurs pour toi. Où est-il ? » Nouveau silence. Liz pourrait leur couper la langue qu’elle ne verrait pas de grosse différence, sérieusement. « Détournement de fonds. Entrave à l'exercice de la justice. Complicité d’enlèvement sur mineurs. » Commence-t-elle a énumérer innocemment, laissant entendre des sanctions à la hauteur des méfaits commis. Certaines, psychologiquement plus faibles que d’autres, commençaient à prendre un teint encore plus blanc. « Je continue ? » Demande-t-elle d’une voix faussement douce en regardant droit dans les yeux l’une d’elles. « Je me demande jusqu’où ça ira quand on apprendra ce qu’il est advenu d’Alex et des autres… » La mine songeuse qu’elle prend n’est qu’une façade de plus pour les faire flipper. Dans tous les cas, y’a pas de retour en arrière ni de rédemption possible. Pour aucune d’entre elles.

Elle garde ses yeux rivés sur la plus blanche de toute. Elle a l’air au bord du malaise, mais ça, Liz s’en tape royal. Ce silence commence à profondément la souler. Heureusement pour ces fichues nonnes que River est là. Parce que, dans le fond, elle ne sait pas lequel des deux serait le pire, si elle ne devait pas jouer le rôle de la petite soldate. « Riv, file-moi ton couteau. J’en ai assez. » Le ton volontairement agacé vise toujours cette fichue femme. Elle attrape la lame, se penche par-dessus la table. Dans son regard on lit aisément tous les sentiments de mépris et de colère qu’elle peut ressentir à son égard. « Dernière chance. » La main qui tient le couteau se lève avant d’abattre une sentence qui ne viendra jamais. Le bluff fonctionne à merveille. « Je ne sais pas ! » S’écrit-elle, prise de panique. Elle prend sa tête entre ses mains, comme si ça pouvait la protéger de la lame qui visait pourtant la main qui était à plat sur la table quelques seconde auparavant. « Je ne sais pas où le trouver ! D’habitude on convient d’un point de rendez-vous, on ne sait où le trouver en dehors des rencontres programmées ! » « Alors vous allez l’appeler tout de suite et lui dire que vous avez besoin de le voir. » Conclu Nightingale. Son ton ne laisse pas de place à la protestation ou à la négociation. Elle plante tout de même, d’un geste vif et précis, le couteau juste devant elle. Au cas où elle aurait besoin d’une motivation supplémentaire. Un sursaut plus tard elle tard elle attrape un PHS et échange quelques mots avec un type qui est probablement un collaborateur du gars qu’elle veut rencontrer. Le type à l’air d’être assez prudent pour ne pas être directement contactable. Sauf peut-être pour ses collaborateurs les plus proches.

Durant l’échange, elle glisse de temps en temps un regard inquiet sur Riv. C’est pas anodin d’avoir à faire à sa propre famille et elle n’est pas certaine qu’il le vive aussi « bien » qu’il ne veut bien le montrer. La nonne raccroche, et lui file les coordonnées du rendez-vous sans être plus sereine. Elle sait qu’elle est foutue. Que ce soit l’armée pour le Pierce qui lui tombe dessus, elle est dans la merde. Reste à savoir lequel des deux côtés sera le moins dévastateur. Difficile pour Liz de juger, elle sait pas qui ils ont en face, contrairement à Riv. Beaucoup jugeraient que comme c’est sa famille en face, il n’est pas le plus apte à gérer cette mission. Ce que Liz en pense, c’est qu’il gère tant qu’il considère que c’est le cas. Lorsqu’ils quittent la pièce et se retrouvent tous les deux, elle lui tend sa main paume vers le ciel pour lui réclamer silencieusement les clés. « Je vais conduire. » Puis, une fois dehors, elle retrouve des traits plus doux et une voix plus tendre. « T’es sûr de vouloir faire ça ? » Question sous-jacente : Est-ce que tu vas bien ?



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Mer 28 Avr - 17:41
 
Quand on arrive en ville

Liz & Riv

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« Riv, file-moi ton couteau. J’en ai assez. » Le couteau pivota dans sa main et une pichenette au manche le fit virevolter vers sa complice, dont il ne doutait ni des réflexes, ni de l’agilité. Pendant que la brune reprit les négo, River appela un de ses camarades de longue date de la Première division. En attendant que ceux-ci débarquent, Liz réussit à faire cracher le morceau sans qu’ils n’aient à déboiter des mâchoires. Marlon avait toujours son foutu réseau dans les bas quartiers de la Cité, apparemment. Riv étudiait la situation depuis que le nom de son oncle avait été lâché. Si l'homme ne s’était jamais fait choper, ce n’était pas de la chance. La Cité Royale appartenait à sa majesté. On y trouvait la plus grande concentration de soldats, donnant l’éphémère impression que tout était sous contrôle, que si du grabuge survenait quelque part, ils étaient forcément en position de force. Pourtant, Pierce avait un mauvais pressentiment.

Le caporal Ray de la Première se présenta avec son escouade peu après. C’était une forme de corruption de faire appel à un pote pour ce genre d’intervention. Pas de justification à faire, pas de rapport, pas de compassion pour cette brochette de truies. Elles pourraient dire n’importe quoi sur Pierce, ça ferait la sourde oreille en face. Selon Riv, la fin justifiait les moyens et personne ne le ferait douter que l'armée de Mystogan avait besoin de types comme lui, prêt à franchir les limites éthiques pour le bien commun. « Vous m’embarquez tout ça pour complicité de kidnapping et… » River pointa l'index vers celle qui avait fait l’erreur de mentionner son oncle devant lui, une femme qu’il connaissait d’une autre vie sans pour autant la situer avec précision. « Pour crime. » Donner les faits lui permettait d’avoir ces femmes en prison directement. C’était préférable à les savoir dans la nature en attendant tranquillement leur procès. Pierce n’avait aucune inquiétude quant à la gestion de l’orphelinat sans elle, c’était même l’inverse. Pour ces gosses, une vie meilleure commençait déjà à poindre. Les deux collègues partirent ensuite. L’œil interrogateur de Pierce à la paume tendue de Liz trouva sa réponse. « Je vais conduire. » Elle devait penser qu’il n’avait pas écouté son échange avec les matrones, et qu'il n'avait donc pas l'adresse, comme il avait invité la défense civile durant. La vérité étant qu’il n’en avait pas perdu une miette, de sa démonstration de force. Sans commentaire pour autant, il lui donna les clés. « T’es sûr de vouloir faire ça ? » River croisa son regard. Il y a quelques années, il n’aurait jamais imaginé que Liz deviendrait une personne qu’il faille interpréter. Le temps l’avait rendue subtile. « Ce type est trop dangereux... et prudent. Je le connais, je dois être là. Il se peut qu’il ne se pointe même pas au rendez-vous. » Marlon avait du flair, en plus d’être pointilleux. Un appel de nulle part, pas programmé, la seule raison pour lui d’accepter, ce serait de mesurer ce qu’il a derrière le cul, ou de faire regretter les autorités de s’intéresser à son business. « Du renfort ne serait peut-être pas de trop... » jugea t-il. Prudence n’était pas lâcheté. River connaissait assez son oncle pour savoir qu’il fallait se méfier. Même avec les années d’expérience accumulées depuis, River n’était pas certain de faire le poids. À creuser dans ses souvenirs, il se rappelait que Marlon était craint. Il ne pouvait de toute façon pas se lancer à la poursuite d’un pseudo-parrain de mafia implanté depuis trente ans sans avis de la hiérarchie. Sur le trajet, il contacta son lieutenant pour lui rendre compte de la situation, tenants et aboutissants. Celui-ci fut d’avis de cercler la zone de rendez-vous.

River utilisa le tableau de bord de leur véhicule pour afficher un plan aérien de la zone. La rencontre devait se dérouler dans un clocher délabré. Il se situait au beau milieu d’un carrefour quasi inhabité à la périphérie comme on en faisait depuis la bataille de la Cité Royale. Le quartier en lui-même était mal famé, essentiellement constitué de bars accueillant des activités douteuses en arrière-salle, en plus de commerces d’apparence légaux mais dont le suivi des activités étaient pourtant nébuleux. Cela respirait la pègre à plein nez, la police ne serait pas dans un terrain parfaitement maîtrisé. On pouvait cependant user des bâtiments abandonnés comme poste de surveillance. River les mit en garde sur le fait que le camp adverse ferait peut-être de même aussi, dans l’éventualité où ils suspecteraient le coup monté. « Gare-toi. » Ils n’étaient pas du tout au bon emplacement, loin de là, mais l’objectif était tout de même de ne pas attirer l’attention trop en amont avant d’arriver à destination. « On devrait se mettre là, tous les deux » Sur le plan du tableau de bord, il désigna du doigt une maisonnette toit de chaume, dont les propriétaires avaient été tués lors de la guerre déroulée au sein de la Cité. Elle n’avait pas été racheté depuis, comme la plupart des habitats du secteur. « La fenêtre donne directement sur la place, excellente visibilité sur l’entrée du clocher... c’est peut-être squatté, il faudra clear. Le carrefour est potentiellement surveillé, on passera donc par derrière pour entrer, quitte à trouer le mur si on n’a pas d’ouverture. J’envoie notre position au lieutenant. Du renfort prendra d’autres emplacements autour de la place. » Inutile de se répéter là-dessus, il n’était pas certain que son oncle se pointe. Mais un de ses subordonnés ferait l’affaire pour un début, pour remonter à lui... et surtout trouver les enfants, leur priorité. River ouvrit la portière.  « On passe en furtif. T’as ce qu’il faut ? » Lui n’avait pas besoin de matos en particulier, la vitesse du sérum lui suffirait à aller se glisser fissa au point d’observation. Il devait s’assurer que sa camarade avait de quoi faire de même. « Fais attention Liz. »

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Mar 11 Mai - 19:02
Quand on arrive en ville


La fin de l’interrogatoire avait permis à son collègue de contacter une vieille connaissance pour prendre la relève après eux et embarquer la brochette de criminelles en herbes qui allaient sous peu regretter d’avoir joué avec le feu. Dans le fond, en dehors de celle qui semblait avoir été à l’initiative de tout ça, Liz avait cette certitude que les autres n’avaient fait que fuir. Dommage pour elles, elles n’auraient jamais dû cautionner ce genre de comportement et la suivre aveuglément. L’orphelinat serait mieux géré avec ces femmes loin d’ici, elle avait même l’intention de s’en assurer personnellement en venant y faire quelques visites spontanées et non planifiées. Mais ça, ça serait quand le boulot serait terminé, quand ils auraient retrouvé les gamins –si tant est qu’il y est encore des gamins à retrouver. La fausse soldate ne connaissait rien des méthodes de Marlon, et il lui sembla que ce n’était pas le moment de poser ce genre de questions à Riv, qu’elle préféra ménager en récupérant les clés pour prendre le volant. Ce qui étrange, parce que dans le fond la Nightingale n’est protectrice qu’avec ceux qui comptent réellement : Nyx (dont elle fait partie de la garde personnelle), Livio, Maddox…L’idée qu’une personne étrangère à Soul Reaper puisse vraiment avoir de l’importance à ses yeux fut tellement déstabilisante qu’elle préféra la chasser et la planquer sous le tapis de ses pensées et de ses émotions. Quel que soit la finalité de son fil de pensée, cela ne poserait pas de problèmes. Car quoi qu’elle en pense, ce serait les siens avant tout le reste. Toujours.

Avant qu’elle prenne le volant, leurs regards se croisent, brièvement. « Ce type est trop dangereux... et prudent. Je le connais, je dois être là. Il se peut qu’il ne se pointe même pas au rendez-vous. » C’était une possibilité. Mais s’ils arrivaient à chopper un type qui pouvait les conduire jusqu’aux enfants, elle saurait s’en contenter. Y’a des gens qui se fichent des pertes tant que l’objectif est là. C’est pas le cas de Liz, pas quand les dommages collatéraux sont des gamins tout du moins. « Du renfort ne serait peut-être pas de trop... » Hochement de tête entendu de la soldate. Ils ne savaient pas dans quoi ils mettaient les pieds et si le type en face était prudent, les chances qu’ils se dirigent tout droit vers une embuscade était assez élevées pour prendre la précaution d’assurer leurs arrières. Il se chargea de contacter son lieutenant pour faire un rapport de la situation alors qu’elle prenait le volant vers le lieu de rendez-vous, un quartier dont la réputation n’était pas des plus brillantes et qu’un habitant honnête n’oserait pas traverser de nuit sous peine de ne jamais arriver à destination. « Gare-toi. » Elle s’exécuta alors qu’ils se trouvaient encore à bonne distance de la zone en question, le tout étant de ne pas se faire repérer. « On devrait se mettre là, tous les deux » Il lui indiqua l’emplacement d’une maisonnette abandonnée sur le plan affiche sur le tableau de bord du véhicule militaire. Hochant la tête, elle visualisa déjà les itinéraires possibles pour s’y rendre en prévoyant qu’un chemin ou u autre pourrait ne pas être praticable –car barré ou simplement trop agité. « La fenêtre donne directement sur la place, excellente visibilité sur l’entrée du clocher... c’est peut-être squatté, il faudra clear. Le carrefour est potentiellement surveillé, on passera donc par derrière pour entrer, quitte à trouer le mur si on n’a pas d’ouverture. J’envoie notre position au lieutenant. Du renfort prendra d’autres emplacements autour de la place. » En dehors du squat, il ne fallait pas exclure la possibilité que les hommes de son oncle se soient eux-mêmes positionnés sur ce point d’observation –ou d’autres autour. C’en était de même pour les points qui allaient être pris par les renforts. Les soldats venaient malgré eux d’être embraqués dans quelque chose de beaucoup plus gros et de complexe que ce qu’il ne l’aurait cru au départ…Cela laissait à présager que le pire les attendait bras ouverts. « On passe en furtif. T’as ce qu’il faut ? » « Ouep. » C’était faux, mais ils se trouvaient dans un véhicule militaire équipé pour ce genre de situations. Il lui suffit de fouiller dans le package d’accessoires fournis avec la voiture pour récupérer une cape d’invisibilité qu’elle remettrait en place lorsque l’opération serait terminée. Je l’ai quand même achetée pour pas être dans l’illégalité là. « Fais attention Liz. » Elle adressa à son frère d’arme un petit sourire rassurant. « Tout ira bien. Ne fait rien d’insensé. » Avec lui, c’était beaucoup plus réaliste que de lui demander de faire attention. Si Riv en était arrivé là où il était aujourd’hui, c’était parce qu’il savait faire gaffe à son beau cul tout comme il savait agir en dépit du bon sens lorsqu’il le fallait. Ça lui avait toujours réussi même si, de l’avis de Liz, ça finirait par se retourner contre lui un jour.

A peine a-t-elle le temps d’enfiler la cape que Riv a déjà disparu. A son tour elle s’engouffre dans les ruelles de cette zone délabrée clairement laissée à l’abandon. Quoi qu’on en dise, les grandes villes ne sont pas plus à l’abri que les plus petites. Mieux protégées et mieux défendues ne veut pas dire qu’elles sont imprenables. Les ravages de la bataille de la cité étaient là pour le prouver. En y mettant tous ses moyens et toute son énergie, l’alliance aurait pu tout simplement la raser. Ce quartier n’en est qu’une illustration flagrante. Il s’agissait déjà d’un quartier qui n'avait pas très bonne réputation par le passé, le chaos et la destruction n’ont fait qu’amplifier le phénomène. Les forces de l’ordre ne sont pas stupides, ils savent très bien ce qui se trame ici. Mais ils ne le combattent pas parce qu’ils ont mieux à faire de leur temps et de leur énergie. Même l’opération qui va se jouer aujourd’hui n’aura pas pour but de faire le ménage. Juste de récupérer les gamins enlevés, au mieux de chopper un ou deux coupables. Et le lendemain, tout recommencerait comme rien ne s’était passé. C’est triste, affligeant, mais ce n’est pas son problème si Mystogan est infichu de ne gérer ne serait-ce que sa ville correctement. A se demander comment la population peut encore voir un souverain en lui.

Elle a la chance de ne croiser personne dans les rues jusqu’à atteindre la petite maisonnette désignée par River comme planque d’observation. Le sérum décuple sa vitesse et, de fait, il est arrivé sur place avant la soldate qui ôte sa cape un bref instant en balayant la pièce du regard. La compagnie est déjà entravée et mise sous silence. A leur dégaine, ce ne sont probablement pas des criminels convaincus. Peut-être un groupe de drogués, au mieux. Silencieusement, elle lui désigne d’un geste de la main qu’elle va faire le tour de la propriété pour s’assurer qu’ils n’auront pas de mauvaise surprise. Dans les autres pièces, elle tombe sur quelques autres jeunes défoncés qui se trouvent attachés et bâillonnés. Ils feront partis des gens qui seront ramassés par les renforts et ce sera au lieutenant de décider de leur sort le moment venu. Cape sur le dos, elle fait également une rapide ronde autour de leur planque sans rien noter de suspect et sans trouver quoi que ce soit susceptible de venir leur foutre des bâtons dans les roues au pire moment possible. « RAS. » Murmure-t-elle à voix basse en revenant dans la maison. « Pas de mouvement sur la place ? » Le contraire l’aurait étonnée. Pour peu qu’un mec se pointe vraiment, d’une part l’heure du rendez-vous n’avait pas encore sonné et, d’autre part, si le type était prudent il ferait comme eux et il observerait la zone de loin avant de pointer le bout de son nez. Liz s’adosse à un mur, contemplant son collègue et ami du coin de l’œil sans davantage montrer son inquiétude à son égard. « On a plus qu’à attendre, je suppose. » La patience faisait partie de ses points forts et pour cause, elle était capable de continuer à attendre sagement le moment attendu tout en supportant l’impatience légendaire de Mads.



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River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : Le Talent
Disponibilité : Svetlana - Liz - Daria
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River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Dim 23 Mai - 22:22
 
Quand on arrive en ville

Liz & Riv

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Chemin frayé avec discrétion, squatteurs écartés, le RAS de Liz signa la fin de l’infiltration dans cette baraque abandonnée qui leur servirait de poste d’observation. « On a plus qu’à attendre, je suppose. »  « Oui. » Au premier étage, River restait près de la fenêtre pour guetter le carrefour. Aucun mouvement suspect à noter pour le moment. River  reconnut les silhouettes et visages de ses alliés se postant aux fenêtres du voisinage des hommes de la première division pour cette opération. Ils connaissaient mieux la ville que n’importe qui d’autre. En croisant leur regard, ils se donnèrent un signe de tête avant de s'effacer, se postant à un angle moins visible pour la surveillance. River s’adossa au mur près de la fenêtre, le visage légèrement incliné pour garder vue sur l’entrée du clocher. Il reçut un appel groupé sur son PHS qu’il accepta avant de le ranger dans sa poche de sa veste, afin de rester en communication continue avec ses coéquipiers. « Paraît que ce Marlon, c’est ton oncle ? » River confirma l’information implicitement, en émettant une supposition à son sujet. « Je crois qu'il fait travailler les gosses. Ça rapporte plus que simplement les vendre. »  « Il dégoute, Riv » Le plus malheureux étant que Pierce ne pouvait pas affirmer avec certitude que les enfants étaient employés seulement au vol, trafic et transport. Que son oncle eut des barrières morales demeurait un espoir. River était tout de même forcé de garder en tête que si son oncle avait accepté de l’héberger, plutôt que de l’envoyer à l’orphelinat, c’était parce qu’il voyait le potentiel de l’exploiter, et non parce qu’il avait de l’empathie pour lui. Peu importait. C’était grâce à Marlon que River avait fait ses armes.

À l’approche de l'heure du rendez-vous, tout était encore calme, du moins le pensait-il. La communication eut soudain un bruit de grésillement. Des interférences. C’est ce que pouvait parfois produire l’usage de brouilleur. River revint  face à la fenêtre pour vérifier les autres postes d’observations. Les vitres de la maison d’en face, où ses alliés se trouvaient auparavant, étaient teintées de rouge. River tiqua. On n’y distinguait pas de mouvement, comme s’il était déjà trop tard. Dans la maison d’à côté, au contraire, un remue-ménage silencieux avait lieu, des combats. Les bruits discrets dans leur propre demeure l'obligea à se retourner. Quelqu’un était là aussi. « Ils att--ue les mais-- ! » cracha une voix entrecoupée et grésillante de son PHS, qui dut être entendue dans toute la baraque. Les pas qui s’étaient approchés ne se firent plus entendre. Un silence retomba comme si quelqu’un s’était arrêté juste devant la porte close. La main serrée sur le manche de son épée, River tendait l’oreille et se mit mentalement à la place de cet ennemi. Que faire dans une situation où l’on était attendu ? Après une demi-seconde de réflexion, les pas s’éloignèrent. Pierce eut un froncement de sourcils, une interrogation silencieuse formée dans son esprit. L’instinct le fit réagir avant que sa conscience n’eut donné de théorie sur ce qu’il se passait. « Liz ! » Il saisit son bras et se jeta par la fenêtre, frappant les carreaux de son épaule pour l’éclater. Les bouts de verres volèrent avec eux et une explosion dans leur ancien poste d’observation retentit. La force de la déflagration les projeta plus violemment au sol. Comme l’ennemi avait été repéré, il avait choisi la facilité en voulant les faire sauter.

River se releva en tenant toujours la brune. « Baraque jaune » Il balança Liz vers l’avant pour qu’elle y fonce. Lui la suivit de près, sans user de vitesse surhumaine, assurant ses arrières. Des attaques magiques s’écrasèrent sur la place, venant de toutes part, les visant. Ils purent les éviter, mais River se prit bien une brique de parvis à l’arrière du crâne. La douleur le fit tituber un bref moment mais il se ressaisit vite. Choisir un emplacement que l’on pouvait faire exploser à nouveau, c’était un pari risqué, mais River savait que des malfrats s'y trouvaient. À moins de surestimer leur morale, le brun était persuadé qu’ils ne s’éclateraient pas entre eux pour le bien d’une mission. Les ennemis à l’intérieur, qui ne bénéficiaient plus de l’effet de surprise,v tentèrent de les cueillir dans les escaliers. Ils furent tués sans trop de difficulté par le binôme. La communication avec ses alliés fut remises, Pierce entendit des voix de soldats qui s’en étaient aussi tirés. Ailleurs. « Vous avez pu choper un prisonnier ? » demanda le caporal en jetant un regard aux corps qu’il avait laissé morts derrière lui, faute d’avoir attaqué trop vite. « Ouais. Aucune trace de leur chef par contre. » River entra dans la chambre de l'étage, où les soldats de la première s'étaient battus, vérifiant s'il y avait quelque chose à sauver. Rien. Du sang et des cadavres. Il appuya l'épaule sur l'encadrement de la porte en soufflant de lassitude. « Demandez juste où sont les gosses. » River était de toute façon le mieux placé pour réussir à trouver Marlon et le sortir de son trou. Suffirait juste de se creuser la tête et de puiser dans sa volonté. En attendant, il fallait faire attention. Vu le nombre d'attaques qui avaient plu sur eux une fois dans le carrefour, il devait rester pas mal d'ennemis.

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Lun 31 Mai - 19:07
Quand on arrive en ville


Le silence et l’attente rendraient Mads fou, c’est le premier truc que Liz se dit alors qu’ils se trouvent bercés par le silence, avec River. Elle pense souvent aux siens dans les missions qu’elle doit faire en tant que soldate, ou même lorsqu’elle doit endosser le rôle d’Edo-Lizbeth dans sa vie quotidienne pour faire comme si rien n’avait changé. Livio et Maddox reviennent peut-être dans son esprit un peu plus que les autres. Une famille au sein d’une famille. Ça lui semble pas bizarre de penser à eux, parce qu’ils sont tout ce qu’elle a. Ce qui lui semble bizarre, en revanche, c’est les regards qu’elle porte parfois sur River, comme si lui aussi avait de l’importance alors qu’elle n’est pas censée fraterniser avec l’ennemi. Juste faire semblant. L’empathie est pourtant bien réelle quand l’appel groupé mentionne son oncle et ce qu’il serait capable de faire des gosses. L’envie de venir faire un geste dans sa direction est étouffée par sa raison en se rappelant ce qu’elle est censée faire ici. Malgré tout, y’a de la douceur dans ses yeux quand elle le regarde. Elle s’était pas vue se rapprocher de lui. Sentiment étrange que d’avoir la sensation qu’hier il n’était rien de plus qu’un de ses supérieurs, un type qu’elle ne remarquait pas spécialement, alors qu’aujourd’hui elle tente d’étouffer cette affection qu’elle ressent pour lui. Les quelques échanges laissent de nouveau place à un silence pensant. Liz voudrait dire un truc pour Riv, mais elle ne sait pas quoi dire et, de toute façon, c’est mieux comme ça. Viendra un jour où elle leur tournera le dos. Elle ne veut pas laisser de regrets derrière elle lorsque ce jour viendra.

Adossée au mur dans son coin, elle a attendu l’heure de rendez-vous sans bouger et sans dire un mot, maîtresse d’une patience enviée par beaucoup. Ses yeux se lèvent vers son supérieur quand le PHS commence à grésiller, signe d’interférences qui n’ont rien de naturel. La soldate attrape un couteau dans sa main avec agilité lorsqu’elle entend des bruits de pas dans leur planque. « Ils att--ue les mais-- ! » Crache une voix au milieu des grésillements, tandis que River observait ce qui se passait par la fenêtre. Aucune question à poser, son visage donnait à Liz toutes les réponses dont elle avait besoin. Le silence retombe, les pas finissent par s’éloigner. « Liz ! » Se saisissant de son bras, il l'entraîne avec lui hors de la bâtisse en se jetant par la fenêtre, lui faisant perdre son couteau dans la précipitation. L’explosion qui suit les projette plus loin et plus violemment au sol. Ils roulèrent sur quelques mètres avant de se redresser, la main de Riv toujours accroché au bras de Nightingale. « Baraque jaune » Il la balança vers l’avant et elle y fonça sans se retourner et sans que, miraculeusement, aucune attaque magique qui pleuvait sur le duo ne l’atteigne. C’est la lame de son katana qui nettoie, avec l’aide de Pierce, l’intérieur de la baraque de tous les ennemis à l’intérieur qui tentent de se débarrasser d’eux. Ils n’avaient pas détruit de brouilleur, ce qui laissa à penser que ce fût un groupe allié qui s’en était chargé lorsque les communications furent remises en fonctionnement. « Vous avez pu choper un prisonnier ? » Il entra dans une chambre à l’étage tandis que Liz fit le tour des autres pièces. Toutes vides, sauf celle de Riv qui contenait les cadavres de leurs camarades. Personne à sauver. « Ouais. Aucune trace de leur chef par contre. »  Elle s’adossa sur le mur du couloir, juste derrière son équipier appuyé contre l’encadrement de la porte. Ce n’est qu’à ce moment qu’elle remarqua la blessure à l’arrière du crâne de River. Aussi, elle ne resta là que quelques secondes avant de tourner les talons pour aller fouiller dans la salle de bain, quand les dernières instructions laissèrent place à un silence plus pesant que le précédent. « Demandez juste où sont les gosses. » Une nouvelle fois il n’y avait plus qu’à attendre. Attendre un retour de leurs équipes, ou une nouvelle attaque, selon ce qui leur tomberait dessus en premier. La puissance de la frappe précédente offrait en tout cas aux militaires une bien meilleure idée de ce qui se trouvait en face. Avec tant d’hommes et de tels moyens, on était loin du petit trafiquant du coin. A se demander ce que foutait le gouvernement pour lancer une opération de grande envergure afin de nettoyer un peu tout ça. Protéger la population des mages noirs, d’accord, mais les protéger de la criminalité à l’intérieur des murs, ça, c’était hors de question ? Ça n’avait aucun putain de sens. Il était décidément grand temps de laisser une personne plus avisée prendre le pouvoir. Et cette personne plus avisée, en l’occurrence, pour Liz, c’était Nyx.

Fouillant dans les placards, elle parvint à trouver globalement ce qu’elle était venue chercher, entre désinfectants et pansements qui feraient l’affaire le temps qu’on puisse vraiment s’occuper de sa blessure. « Assieds-toi. » Lui réclame-t-elle en revenant vers lui, les mains pleines. Un échange de regard est assez clair pour qu’il comprenne que c’est plus un ordre qu’une demande, et elle attend sagement qu’il s’exécute avant de se mettre derrière lui pour vérifier d’un peu plus près l’étendue des dégâts. C’est assez profond et pourtant il ne bronche pas quand elle applique du désinfectant sur la plaie, avec plus de douceur qu’elle ne l’aurait voulu. « C’est violent ici. Pas sûre que les quartiers du coin se sentent en sécurité. » Et par là, elle imaginait les quartiers non sinistrés, plus loin que cette zone mais partagent malgré tout des « frontières » communes avec cette zone de non loi. « On devrait pas faire un truc pour ça ? » Dans le fond, Lizbeth s’en tape parce que les mauvaises décisions sont foutues sur le dos de Mystogan. Mais Edo-Liz est une grande idéaliste, le genre qui aurait pu insister pour qu’on agisse cinq ans auparavant. Elle s’était assagie, mais même en évoluant Liz n’avait pas trop pu changer les bases du personnage. « Vu leurs moyens, si ces gars-là décidaient de faire un attentat… » Elle laisse sa phrase en suspens volontairement. Le truc c’est qu’elle n’est pas conne non plus et qu’elle se doute qu’ils n’iront pas jusque-là. Ces types ont toute une organisation et tout un trafic qui leur rapporte gros, d’autant plus parce qu’on leur fout la paix. Y’a aucun avantage à tirer de faire un attentat pour des gars comme ça. Ils ne se seraient même pas fait chier à tabasser du militaire s’ils étaient pas venus leur chercher des noises sur leur propre territoire, en réalité. Elle n’ajoute plus rien, la Nightingale. Elle finit son pansement sans faire davantage de commentaire et sans montrer plus de tendresse, déjà évidente, à l’égard du militaire. Elle est volontairement un peu gauche dans sa façon de faire son bandage. En tant que gardienne de Nyx, elle a des bases de médecine et elle est capable de faire bien mieux que ça. Un de ses nombreux talents cachés…Qu'elle ne fera pas l’honneur à ce monde de leur montrer.

« Je vais surveiller au rez-de-chaussée. » Elle se redresse en laissant à River le soin d’observer que rien se passe dans le coin avec un point de vu un peu plus en hauteur, pendant qu’elle s’assure, entre autre, que personne ne vient s’infiltrer dans leur planque pour tenter de les faire sauter une nouvelle fois. Comme ils ne sont plus ensemble, elle connecte son PSH a l’appel de groupe afin d’en capter les nouvelles informations qui pourraient tomber pendant qu’elle fait le tour du propriétaire. Elle grimace en ne se rendant compte que maintenant, après que l’adrénaline soit redescendue, que le côté de son bras a pris cher –moins que le crâne de Riv- quand elle s’est bouffé le sol. Elle a connu pire alors elle laisse ça comme ça. Il sera toujours temps de s’en occuper plus tard. Genre quand elle ne se retrouvera pas en plein milieu d’une zone ennemie avec une cible géante dessinée dans le dos. Elle fait le tour des pièces, regarde discrètement les alentours depuis les fenêtres, mais rien n’indique une nouvelle attaque. C’est calme. Peut-être même trop. « On a la position des gamins. » Fini par cracher une voix d’un des groupes encore debout. « On vous envoie les coordonnées. » Liz attrape son PHS sur lequel une carte s’affiche tout autour d’un petit point rouge. « Merveilleux. » Commente-t-elle pour elle-même en montant les escaliers, enjambant les corps ennemis sans vie comme s’ils n’étaient même pas là. « T’as vu ça ? » Evidement que Riv a vu. « Au beau milieu de la zone. Ça m’étonnerait même pas que le type qui ait craché les infos nous envoie tout droit vers un autre piège. » Une possibilité qui a déjà sans doute traversé son esprit. « On y va ? » Demande-t-elle. Son supérieur, ses ordres. S’il veut aller ils iront, s’il juge le risque trop important, il trouve autre chose. Mais quelque chose lui dit qu’avec des gamins en jeu, il va pas se défiler.



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River Pierce
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Dim 6 Juin - 13:05
 
Quand on arrive en ville

Liz & Riv

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Usant de l’attente pour nettoyer le manche de son épée, où du sang avait giclé, il releva la tête au retour de Lizbeth. « Assied-toi » Le regard argent de River, fixé sur elle avec son flegme habituel, semblait attendre qu’elle trouve elle-même la solution pour s’asseoir, vu qu’il n’avait certainement pas l’intention de poser son cul sur un sol où on n’avait pas passé le balai depuis l’an passé. Comme elle n’apporta pas de solution, son visage navigua d'un côté puis de l'autre. Il alla lui même chercher une chaise en bois dont il essuya le siège avec un de ses mouchoirs de poche, avant de s’installer dessus. Le tissu était devenu noir. River en fit une boule et le lança vers une corbeille. Il inclina un peu la tête en avant pour faciliter la tâche à la brune, en sentant sa main sur sa tête. « C’est violent ici. Pas sûr que les quartiers du coin se sentent en sécurité. » À partir de ces mots, River interpréta tout de travers. Il pensa que la présence du gouvernement, qui impliquait explosion et sang, allait effrayer les habitants des quartiers environnants. Que c'était eux le problème, et il était un peu d’accord. Tout ça car la logique du brun différait totalement. Il savait qu’un tel réseau ne tenait pas aussi longtemps si ces gens n’étaient pas complices, par leurs actions ou au moins par leur silence. À l’époque où les flics étaient à ses trousses, on l’avait couvert, c’est comme ça qu’il avait pu cavaler aussi longtemps. Ces gens avaient la protection de Marlon, parfois son amitié. Ils l’appréciaient. Pierce senior trouvait des emplois, légaux ou illégaux, aux jeunes que l’on croyaient sans avenir, trouvait des toits, prêtait de l’argent, dont les remboursements se faisaient toujours sans pression. « Vu leurs moyens, si ces gars-là décidaient de faire un attentat… »

River comprit à ce moment qu’il était à côté du propos. « Il n’y en aura pas. Ce ne sont pas des terroristes. Marlon est apprécié par le voisinage, il a résolu pas mal de problèmes ici. C’est comme ça que ce réseau a pu tenir aussi longtemps. Quand j’avais les flics au cul à l’époque, des gens me laissaient parfois rentrer chez eux pour que je sorte par derrière. Le bordel qui est en train de se dérouler en ce moment sera mis sur le dos du gouvernement. Alors évitons de faire des vagues » Il se leva et passa la main derrière sa tête. Le pansement avait l’air à peu près au même niveau que ce qu’il était capable de faire, mais il ne dénigra pas pour autant le travail. L’intention qu’elle y avait mis méritait l’inverse. « Merci. » Ils se séparèrent et River arpenta l'étage, vérifiant ce qu’il se passait dehors, aux fenêtre. La situation semblait maîtrisée par leur camp. Il se demandait si on avait mis quelques soldats supplémentaires sur l’affaire. Il reçut en même temps que Lizbeth le nouvel emplacement et releva la tête au retour de celle-ci. Sa camarade semblait animée par la nouvelle. Un éclat furtif de tendresse traversa son regard, de constater que ce sujet la touchait autant que lui. « On y va ? » Léger silence pensif. « ...Ouais. Et on rentre dans le tas cette fois. » La méthode en douce ne marchait pas dans un territoire qui n’était pas le leur, encore moins quand on savait qu’ils étaient là. Ils ne disposaient plus de l'effet de surprise. Au départ, ils y allèrent à vitesse que les non-dopés pouvait suivre, mais à vue de l’établissement, River passa la cinquième. La découverte de l’endroit le laissa un peu perplexe. On aurait dit un orphelinat abandonné, ou du moins un foyer. Il bondit par-dessus la grille entourant le domaine et poursuivit sa route.

Le caporal avait l’embarras du choix en terme de point d’entrée. Une double porte principale en bois et des fenêtres alignées sur deux étages. River s’infiltra au rez-de-chaussée, défonçant la deuxième vitre sur la gauche en partant de l'entrée. Sa vision s’était à peine adaptée à ce nouvel environnement qu’il était déjà rentré dans quelqu’un, qu’il envoya au tapis d’un revers de lame. Il avait frappé du plat pour assommer et non tuer, au cas où on l'avait envoyé dans un endroit où de simples civils se trouvaient. La riposte montra qu'ils étaient bien entourés de malfrats. D’autres corps ennemis furent projetés par terre par des soldats, mais River constata avec effroi que certains alliés furent repoussés avant qu’ils n’eurent atteint leur cible. Un adversaire profita de l'air distrait du caporal, l’espace d’une demi-seconde, et fondit sur lui à une vitesse qu’il n’avait pas anticipé. River para à la dernière seconde et se retrouva projeté tout de même à terre, glissant sur le dos. L’inquiétude qu’il ressentait se lit enfin dans ses yeux quand il reconnut son oncle, dix années en plus sur la gueule, qui tentait d’appuyer la pointe de sa dague vers son oeil. Pierce tint bon. « Tu t’es amélioré, mais t’as encore des progrès à faire pour être au niveau, gamin. » Le caporal repoussa le type d’un violent coup de pied et se remit sur pied d’une roulade arrière. Marlon sembla s’intéresser à une nouvelle cible proche. River suivit son regard. Lizbeth. Avant que l’oncle ne fonde sur elle, le plus jeune lança son grappin dans le dos de celui-ci et le tira violemment vers l’arrière, l’envoyant s’éclater contre un mur où River alla l’épingler, l’avant-bras bloquant son torse, l’épée sous la gorge.  « Ta copine ? » « La ferme. T’es en état d’arrestation, fumier. » Son oncle sourit. « Voilà qui m'étonne. » « Où sont les gosses ? » « Lesquels ? J’en aide beaucoup tu sais. » Il faisait le con. River voulut lui envoyer son poing au visage, pensant que la lame appuyant la jugulaire dissuaderait l’oncle de bouger, il se trompait. D’autres vitres du grand hall furent brisées, par les ennemis y entrant cette fois, rejoignant la mêlée des soldats luttant contre ceux déjà présent. River fut repoussé avant que son poing ne s’abatte sur la face de Marlon. Bref regard aux alentours. Suite au constat que les militaires avaient l’avantage, il décida de se lancer à la poursuite de Marlon, qui avait gravi les marches. La connaissance des lieux allait l’avantager. Peut-être comptait-il même s’en servir pour se casser de là, mais les enfants pouvaient se trouver quelque part à l’étage et c’est ce qui intéressait davantage le caporal.

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Mer 23 Juin - 16:55
Quand on arrive en ville


En son sens, il était étonnant que le gouvernement se contente de fermer les yeux sur tout ce qui se passait en ces lieux sous prétexte que la délinquance d’ici ne causerait pas de problèmes au gouvernement. Marlon avait beau être apprécié du voisinage pour avoir résolu des problèmes, comme lui apprenait River, il n’en était pas moins un criminel. Et d’ailleurs, si problèmes il y avait, c’était irresponsable de la part du gouvernement de fermer les yeux, encore plus de laisser des criminels s’en charger. Elle a beau avoir conscience qu’elle n’est pas véritablement impartiale dans sa manière de voir les choses, elle a vraiment ce sentiment que tout ce qui passe ici a été mal géré par le pouvoir en place, depuis le départ. On ferme les yeux sur des problèmes qu’on peut facilement mettre sous le tapis. La population du coin aurait dû être aidée depuis bien longtemps. Au lieu de cela, on a ignoré leurs problèmes et voilà de quelle façon les choses ont dégénéré…Pas étonnant que tant de gens veulent virer Mystogan du trône. Est-ce qu’il a seulement conscience de tout ce qui passe dans son propre royaume ? Bien à l'abri dans son palais sécurisé, elle n’en est pas certaine. Elle n’alimente cependant pas plus le débat, parce que cela pourrait montrer que ses convictions profondes sont à l’opposé de celles de Lizbeth Nielham. C’est finalement un soulagement d’avoir des nouvelles de ses collègues. Malgré ses convictions profondes, elle n’en reste pas moins touchée personnellement par le sujet d’enlèvement d’enfants. Pas besoin de creuser profond pour savoir pourquoi. En bonne soldate cependant, elle attend les consignes avant de bouger. « ...Ouais. Et on rentre dans le tas cette fois. » De son point de vue c’est une bonne initiative. On ne peut pas avancer avec une méthode douce dans un environnement où l’adversaire n’hésite pas à risquer de faire sauter ses potes pour faire sauter le mec d’en face par la même occasion. Quittant leur planque, ils se rendirent jusqu’au bâtiment dont les coordonnées leur avaient été transmises. L’endroit avait tout l’air d’un orphelinat ou d’un foyer abandonné. Suivant le caporal, elle passa par-dessus la grille pour pénétrer dans le domaine, surprise de voir que l’extérieur n’était pas surveillé. Ou pas à première vue du moins.

Entre la double porte principale et les nombreuses fenêtres du bâtiment, les points d’entrée possibles étaient nombreux et ainsi, lorsque River se dirigea vers la gauche, Liz partit vers la droite pour couvrir plus de terrain. Elle fit sauter le loquet de fermeture vieillot d’un coup de lame pour faire le moins de bruit possible et s’infiltrer en évitant le comité d’accueil, ce qui ne l’empêcherait malgré tout pas de rentrer dans le tas une fois à l’intérieur. Elle voulait, dans la mesure du possible, éviter d’effrayer les enfants si elle devait tomber sur eux, bien que consciente que les risques étaient faibles. Et en effet, la pièce dans laquelle elle se glissa était vide à l’exception de quelques meubles poussiéreux dont l’état prouvait qu’ils n’étaient pas utilisés. L’ambiance se trouva être bien différente lorsqu’elle passa la porte. L’agitation des ennemis lui prouvait que River –ou n’importe quel autre allié- avait déjà lancé les hostilités. Elle profita du peu d’effet de surprise qu’elle avait pour envoyer deux hommes au tapis avant qu’ils puissent rejoindre l’agitation qui venait de la direction que River avait prise, et s’apprêta à faire de même avec un troisième lorsque son arme s’arrêta net, en même temps que celle de la personne en face. Dans la pénombre, elle reconnut l’uniforme de son allié avant de reconnaître son visage. Soupir de soulagement des deux côtés de s’être arrêté à temps –pure comédie de la part de Nightingale qui savait se trouver potentiellement sous les regards d’autres alliés au milieu de tout ce bordel. Ils nettoyèrent le couloir à deux avant de remonter jusqu’à l’origine d’un affrontement plus conséquent quelques pièces plus loin. Elle s’apprêta à parer un ennemi qui fondait sur elle lorsque celui-ci fit tiré vers l’arrière, envoyé contre un mur et maîtrisé par River. Le chaos environnant et l’arrivée de renforts du camp d’en face fit qu’elle ne put venir lui prêter main forte. De quelques coups de lame, elle en envoya plusieurs à terre avant de trouver Pierce du regard pour se rassurer. Voyant que ses camarades n’avaient pas besoin d’elle pour maîtriser les malfrats, elle s’élança à sa suite à la poursuite du type qui avait filé. Le fait qu’il tienne tête à Riv en disait long sur son niveau, nettement supérieur à celui de ses hommes.

Le rejoignant silencieusement en haut des marches, elle ralentit le pas alors qu’ils arrivaient tous les deux sur un long et large couloir leur offrant nombre de portes fermées. Le type avait dû emprunter l’une d’elle. Soit il en avait profité pour se casser, soit il attendait bien sagement que les militaires viennent se jeter eux-mêmes dans la gueule du loup. L’adversaire avait l’avantage du terrain et possédait bien plus d’infirmation que les deux soldats, qui ne savaient pas ce qu’ils allaient trouver en haut, ni même si des renforts d’y trouvaient. Ils allaient devoir manœuvrer à l’aveugle et explorer les pièces une à une. Et pour ce qui étaient d’éventuels assaillants qui pourraient venir de derrière, ils ne pouvaient que faire confiance aux hommes postés en bas. Vu le niveau d’en face, elle ne s’en faisait pas tellement pour eux ceci dit. D’un signe silencieux, elle indiqua à son camarade qu’elle allait vérifier la première porte de gauche, le laissant implicitement se charger de l’autre côté. La discrétion était davantage son élément et elle se glissa dans la pièce sans y faire le moindre bruit. Alerte, elle fit le tour de l’endroit encombré de meubles et de vieilles affaires qui offraient de multiples cachettes sans trouver personne et sans subir d’attaque. Elle enchaîna donc avec la pièce suivante qui, cette fois, était dégagée. Par acquis de conscience elle en fit tout de même le tour sans trouver la porte dérobée ni de fenêtre ouverte. Le calme de l’étage prouvait que Pierce n’avait pas encore croisé le fer lui non plus. Et pour cause, le calme fut brisé lorsqu’elle pénétra dans la troisième pièce. Voyant l’attaque venir au dernier moment, elle la pare de sa lame sans être préparée à la violence du choc qui l’envoie quelques mètres sur le côté. Un genou est posé au sol pour sécuriser ses appuis et elle glisse sur quelques mètres. « Bons réflexes. » Le type d’en face semble s’en amuser. Évidemment qu’elle possède de bons réflexes, sinon elle ne serait pas digne de servir Nyx, encore moins d’être membre de sa garde. La Reaper possède bien plus de capacités que la soldate laisse paraître. Elle aimerait lui en faire une démonstration, à ce sale type arrogant au sourire satisfait, mais River est à l’étage et il va sans doute être alerté par les bruits de lutte. « …Belle épée ? » Lâche-t-elle sur un ton peu convaincu, comme si elle avait cherché un autre compliment à lui faire sans jamais réussir à en trouver un.

Au sourire qu’il lui sert, elle voit que son culot lui plait. Elle se redresse en ignorant son genou en sang et tente d’anticiper le prochain mouvement de son adversaire. Il aurait pu enchaîner les coups avant qu’elle se relève, mais visiblement cette situation l’amuse bien davantage. Il doit avoir le sentiment de jouer avec une souris. Sale con arrogant. L’effet de surprise a joué à son avantage, mais c’est tout. Liz a l’habitude de s'entraîner avec Mads, qui est un bourrin parmi les bourrins. Son corps a connu pire. Il a aussi connu pire que les assauts du criminel quand il fond sur elle une nouvelle fois, même si elle reconnaît qu’il n’est pas juste un sale con arrogant et qu’il se défend mieux qu’il n’y paraît. Un coup de pied dans l’estomac la balance d’ailleurs un peu plus loin et lui fait heurter violemment le mur. Elle se décale pour éviter une lame qui vient s’y planter, à quelques centimètres de son visage, et lui rend son coup de pied pour l’éloigner d’elle. Dans le PHS, une voix grésille. Ses collègues semblent avoir trouver des gamins au sous-sol, ce qui explique pourquoi c’est à l’étage qu’ils ont été attirés. Elle n’a pas le luxe de pouvoir leur répondre que son adversaire échange de nouveaux coups avec elle avant d’essayer de se barrer. « Reviens ! » Lâche-t-elle dans un râle, sachant pertinemment qu’il ne va pas le faire –est-ce que quelqu’un a déjà vraiment pensé qu’un criminel allait s’arrêter juste parce qu’on lui demande ? Sachant que ses collègues ont trouvé les gamins et qu’ils vont s’en occuper, elle s’élance à sa suite.



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River Pierce
Affiliation : Résistance - 2ème division de l'armée
Magie : Le Talent
Disponibilité : Svetlana - Liz - Daria
Inventaire : - PHS
- Gourde infinie
- Toile d'Arachné
- Lacrima-Rappel
- Collier Trompeur
- Lacrima d'invocation Titan (7)
- Un CD dédicacé
- Un sac sans fond
- Lacrima de soin
River Pierce
Le vrai héros de tous les temps



Mer 14 Juil - 21:11
 
Quand on arrive en ville

Liz & Riv

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Liz l’avait suivi, faufilée silencieusement hors de la mêlée. Les deux camarades s’inversaient continuellement les rôles de qui assurait les arrières de l’autre. Après un regard échangé, ils convinrent d’un accord silencieux de s’occuper d’un côté respectif, stratégie qui leur permettrait de parcourir plus de terrain en moins de temps. Le bruit des combats en arrière-fond accompagna leur exploration, s’étouffant à mesure qu’ils s’enfonçaient dans les couloirs. Lizbeth menait des inspections plus rigoureuses que lui, River se contentant parfois de simple coup d’oeil balayant des pièces désolées, aux coins de mur noircis, aux parquets craquant sous les pieds, couverts d’une couche de poussière, très fine, mais qui suffisait à lui donner un début de nausée. River avait l’impression qu’elle s’infiltrait dans ses poumons chaque fois qu’il respirait. Il peinait à défaire son esprit des désagréments de l’atmosphère malgré le caractère capital de cette mission. Il essuyait sa paume sur sa cape chaque fois qu’il touchait une poignée. Sa main resta figée sur la quatrième qu’il actionna. Il n’avait rien vu, mais avait perçu comme un mouvement dans cette chambre meublée. Un bruit. Une respiration. River avança. Il n’y avait rien dans le placard ou dans l’espace qui séparait celui-ci du mur. En tournant la tête, il vit une petite silhouette tapie sous le bureau. L’enfant se recroquevilla sur lui-même en croisant le regard du soldat, mais il ne baissa pas ses yeux, de grands yeux noirs plein d’appréhension et de curiosité, peut-être même de peur. Pierce vint vers lui, écarta le siège qui obstruait un peu son passage, et posa le genou à terre. « Alec ? » Le garçon donna des signes négatifs de tête. Il n’eut pas la spontanéité ou l’assurance de donner son vrai prénom, qui corrigerait la faute. Après lui avoir laissé deux secondes pour le faire, et voyant que le silence s’étirait un peu, River saisit doucement son bras. « Redresse-toi. » L’enfant sortit de l’ombre du bureau et se releva avec lui. Le haut de sa petite tête dépassait à peine le nombril du caporal, il était très jeune, blême, fatigué, mais pas mal nourri. Ses vêtements vieux, délavés, un peu bâillant, semblaient avoir appartenu à d’autres enfants avant d’atterrir sur lui. Avec son uniforme des forces spéciales, même un peu malmené par les combats d’avant, River avait l’air d’un prince face à cette pauvre petite chose. Une légère amertume logée dans les yeux argent du caporal corrodait la neutralité de son visage. Il avait l’impression d’être face à un lui-même, des années en arrière. Un lui-même après la mort de sa mère.

« Où sont les autres ? » « En bas. » L’enfant parlait d’une voix étouffée, comme s’il avait respiré trop de poussière et qu’elle stagnait dans sa gorge. Ou River devait terminer sa fixette là-dessus. « Le rez-de-chaussée ? » « Non. En bas. » Le soldat reprit son PHS, son index lança la communication avec les autres. « Allez voir au sous-sol. ». Des bruits sourds retentirent entre les murs, bien plus proches que les combats du hall. Liz. Inquiet, River saisit l’épaule du garçon et l’emmena avec lui sans préavis, suivant les bruits. En arrivant sur les lieux du grabuge, il le laissa en retrait. Le soldat saisit un couteau à sa ceinture, prêt à l’envoyer vers la silhouette de son oncle qui fuyait après avoir malmené son amie. Ses doigts se crispèrent sur le manche. Il ne put se résoudre au lancer. Marlon disparut et River le regarda partir, le dos droit, le visage maintenu par la contenance, mais le regard strillé de honte, de colère et de regret. Suivre Marlon maintenant, à l’aveugle, ne leur laisserait pas l’avantage de toute façon, pas quand Pierce se réalisait incapable de lui porter le coup fatal. Ou alors était-ce le déshonneur d’attaquer dans le dos qui avait retenu son geste ? La crainte de tuer devant un enfant ? Le caporal saisit le poignet de Lizbeth, l’empêchant de suivre Marlon dans un piège de son crû. Il préférait s’arrêter là, vérifier qu’ils avaient retrouvé tout le monde, et s’en remettre à la hiérarchie sur ce qu’il fallait faire, par la suite, de l’autre mafieux. « On redescend. » Il tourna les talons et lâcha son poignet. Sa main retrouva l’épaule du môme chétif près de lui. « Ça va ? » ajouta t-il envers elle, sans la regarder. Ils rejoignirent leur unité. A en juger par le nombre de corps au sol, comparativement au nombre d’ennemis qu’il avait vu là, River comprit que son oncle n’était pas le seul à s’être carapaté. Il leva les yeux lorsque de nouveaux alliés apparurent, chacun accompagnant un gamin qu’ils venaient de récupérer du sous-sol. Ils avaient l’air tous aussi paumés les uns que les autres. « Marlon s’est barré ? » « Ouais. Qu’est-ce qu’on fait lieutenant ? » « À partir de maintenant, reste en dehors de ça Pierce. Une enquête doit être menée avant de nettoyer ce quartier de fond en comble » Le ton bienveillant voulait montrer qu’il s’agissait plus d’une question de protocole et de sollicitude, qu’un manque de confiance en lui. Pourtant, il s’agissait aussi d’un manque de confiance en lui, ce que le caporal pouvait parfaitement entendre, surtout après ce qu’il venait de se passer. « Compris mon lieutenant. » Bref silence. « J’ai vécu quelques années avec lui… » ajouta le brun. « Tu penses pouvoir tout nous dire ? » « Tout ce que je sais » nuança River. « Présente-toi à la Troisième demain à la première heure. » Le caporal hocha la tête, le visage aussi morose qu’à son habitude. Son attention se porta brièvement vers les pauvres gosses, désormais entre de bonnes mains, celles de la Première. Il se tourna ensuite vers Liz. « On en a fini. »

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Lun 19 Juil - 16:30
Quand on arrive en ville


Il n’y a pas de véritable logique lorsque la Reaper se lance à la poursuite du criminel. Peut-être juste cette envie de lui botter les fesses, de finir ce qu’elle a commencé plutôt que celle de véritablement vouloir le foutre derrière les barreaux. Bien entendu, tout chez ce type la dégoûte mais le sujet de l’opération était les enfants. Il n’y a plus de raisons de le poursuivre autre que celle qu’elle n’aime pas laisser quelque chose d’inachevé derrière elle. La main qui se saisit de son poignet en a le gout amer. Pourtant, la bonne soldate qu’elle est s’arrête net. Son visage se tourne vers lui. Elle recommence seulement à s’accorder une seconde pour reprendre son souffle. « On redescend. » Elle n’avait pas remarqué le gamin avant qu’il lâche son poignet pour poser sa main sur une de ses frêles épaules. « Ça va ? » « Ouais. » Elle baisse les yeux sur son corps pour s’assurer que l’adrénaline ne lui a pas fait oublier des blessures qui causeraient problème. Son genou est en sang mais ça reste superficiel. Elle remarquera sûrement des bleus un peu partout sur son corps lorsqu’elle enlèvera son uniforme, mais ça aussi, c’est superficiel. Elle n’a pas besoin de lui retourner la question, parce que ça crève les yeux que si y’a un truc qui va pas, c’est clairement pas physique. Et c’est pas vraiment le moment de jouer les oreilles attentives. Plus tard, elle lui proposera de parler s’il en a besoin. Pour l’heure, ils rejoignent tous les trois leur unité au rez-de-chaussée, et c’est pas vraiment le genre de conversation qu’on aborde dans un moment pareil.

Une oreille discrète écoute les échanges pendant que son regard se pose sur les enfants qui sont sortis de la cave avec l’air paumé. Elle a ce pincement au cœur un peu particulier que les gens qui n’ont pas vécu ce qu’elle a pu vivre par le passé ne ressentiraient pas. Outre la compassion, elle comprend l’état d’esprit de ces gamins. Jeunes, orphelins et employés à des tâches ingrates sans comprendre la finalité de leur présence ici…Elle offre un petit sourire réconfortant à une petite fille qui est embarquée par un gars de la première. Au moins, quelqu’un est venu les sortir de là. Au moins, ils vont être pris en charge et auront droit à un nouveau départ. C’était peut-être pour ça, finalement, qu’elle avait vraiment envie de suivre et de choper ce mec. Ce qui fout la haine, c’est qu’on demandera probablement ni à Riv ni à elle d’intervenir pour la suite des opérations. « On en a fini. » Elle lève les yeux vers lui, et hoche la tête. Nightingale n’est pas très bavarde sur le chemin du retour, pas plus que ne l’est Pierce d’ailleurs. Elle ne brise le silence que bien plus tard, lorsqu’ils sont tous les deux revenus entre les murs de leur caserne. Elle va retourner à ses quartiers et s’imagine qu’il fera de même. Ça ou autre chose, ça n’a que peu d’importance. « Hey, Riv. » Marmonne-t-elle alors qu’ils sont sur le point de partir chacun de leur côté. « Tu sais ou me trouver, si t’as besoin. » Conclu-t-elle simplement. Elle tourne les talons en lui faisant un léger signe de la main avant de rejoindre ses quartiers. Nouvelle priorité : la douche. Elle avisera pour la suite.




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Lun 19 Juil - 18:31

Quand on arrive en ville

Fin du RP

Félicitations à toutes les deux pour avoir terminé cette quête.

Ne soyez pas mécontents, un cartel implanté depuis des années prendra du temps à être démantelé.
Vous avez effectué la mission que l'on attendait de vous : le sauvetage des enfants.
Pour River, qui appartient au gouvernement, cela lui rapporte 11 points d'influence en plus des jewels promis.
Lizbeth assure sa couverture en l'accompagnant. Aussi, la sensibilité aux enfants démunis est un trait récurrent aux gardiens Reaper compte tenu de leur passif : elle remporte 6 points d'influence et ses 1 200 jewels.

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