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Opération Exfiltration et Guérison | avec le beau Livio
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Jeu 31 Déc - 12:26
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Opération Exfiltration et Guérison

 




 
~ feat. Livio  





 


La lourde porte vibra quelques fois sous les coups rapides de quelqu’un qui toquait. D’un pas gracile et fluide, je lâchais tous mes instruments de bois qui me servaient à rénover mes glorieuses créations. Mon monocle d’orfèvre toujours sur l’œil et munis d’un long tablier de cuir, sali par de l’huile et du sang, j’avais retiré mes longs gants de caoutchouc qui montait normalement jusqu’au mes coudes. Ces gants étaient enroulés et laissait goutter du sang dans un évier aux reflets écarlates, ils étaient désormais rougis par le sang de quelques corps que j’avais ouverts et disséquer pour remplacer quelques partis abîmés de mes marionnettes par la campagne de Durengard. Ça avait été une bataille incroyable qui m’avait laissé le temps de me rendre compte que je n’étais pas assez fort pour Nyx. Je devais améliorer mes créations encore, repousser encore plus loin les limites candides des humains.

J’ouvris la longue porte d’un coup vif et je plantais sans attendre mes deux yeux vides d’émotions dans ceux de celui qui était venu me déranger. Il détourna rapidement le regard, il regardait de droite à gauche, esquivant les insondables ténèbres qui se développaient et s’amusaient au fond de mon être. Il était visiblement mal à l’aise par ma présence. Mais, comment lui en vouloir, j’étais un être tout puissant qui dépassait la simple existence humaine, j’étais une énigme pour les humains, ils ne pouvaient pas me comprendre et étaient effrayé par ce qu’ils ne pouvaient pas comprendre. J’étais habitué que les pitoyables humains n’ayant pas le don de l’éternité aient peur de moi, après tout, la vie, le corps, le cœur, tout cela n’était qu’une expérience pour moi, les humains étaient des jouets entre mes mains. Je les méprisais tous autant qu’ils me fuyaient !

Ma voix caverneuse, d’outre-tombe, le sang sur moi, la pâleur lunaire sur moi, devait encore plus donner l’impression que j’étais une créature qui n’était pas de ce monde. Ce n’était pas faux, je n’étais pas en phase avec cet univers, cette existence, j’étais un marginal. Je me lassais un peu que l’autre ne prenne pas la parole et d’une voix cinglante sans aucune émotion, je scandais :

« Parle donc ! Pourquoi me dérange tu en pleine nuit ? »

L’autre bégaya alors qu’il était désolé de me réveiller. Je ne réagis pas et attrapait sa mâchoire entre mes longs doigts froids et rapprochait mes lèvres et plantait mes yeux dans les siens, je l’empêchais de détourner sa face. Je sifflai alors :

« Je n’ai pas besoin de dormir pauvre sot ! PARLE MAINTENANT OU JE T'ECARTELE ET TE DISSEQUE ! »

L’autre sembla encore plus terrifié et finit par déclarer en fermant les yeux, tandis que des larmes coulaient à moitié de ses yeux :

« On m’a ordonné d’aller vous chercher Monsieur Pompée, plusieurs de nos hommes ont été blessés et sont réfugiés dans un village du coin. Il faut vous en occuper ! »

J’étais satisfait par cette réponse et je desserrai alors ma poigne froide et monolithique sur sa mâchoire et répondis alors hautain :

« Voilà, tu vois que tu es capable de parler directement sans fioriture ! »

Je me détournais et fit trois pas en avant dans un atelier avant de me stopper d’un seul coup, immobile. Alors et d’un regard en arrière dans une position cervicale impossible à atteindre pour un être humain, je repris :

« Va réveiller Livio et dit lui qu’il a une mission à exécuter maintenant ! Dans trente minutes, je l’attendrais à l’entrée du Quartier Générale ! »

D’un mouvement impérieux de la main, j’ordonnais qu’il ferme la porte. Je dénouais alors avec soin mon tablier et l’accrochait au mur de la partie de l’atelier où le sol était en carrelage et où ma table de dissection était placée. Je laissais tomber ma chemise tachée au sol et mon pantalon aussi, puis attrapant un seau d’eau savonneuse et une éponge, commençait à laver consciencieusement chaque recoin de mon corps. J’étais quelqu’un de très propre et je ne pouvais pas partir et représenter Nyx sale. Je devais faire attention à moi.

Il s’agissait d’une extradition et d’une demande de soin assez urgente. Et c’était moi, l’être dans l’ombre qui tirait les ficelles qui allait devoir s’en occuper. C’était un assez grand honneur pour moi. Ce n’était sûrement que des gens intelligents comme moi qui allaient pouvoir s’en occuper. Malik où Maddox en serait bien incapable. Je songeais alors dans mon esprit gigantesque que j’aurais bien aimé y aller avec Lizbeth.

Cependant, mieux valait être un petit groupe et en plus, être des soigneurs. J’étais plus chirurgien que véritablement soigneur. Cependant, Livio était lui un véritable soigneur et il allait être utile.

Nous n’avions jamais réellement dû collaborer, alors ça allait être une première, cependant, ce n’était pas forcément une mauvaise chose. Je voulais découvrir qui était le frère de Lizbeth que j’appréciais tant. Il me semblait que c’était un homme qui avait la tête sur les épaules : c’était bien et mieux comme cela. Un décérébré serait réellement dommage.

En à peine cinq minutes, j’avais lavé mon corps déjà mort depuis désormais plus de cent-cinquante ans. Je m’habillais ensuite, enfilant une chemise, un pantalon, des souliers de cuir bien noir, un long manteau tombant jusqu’à mes genoux et un chapeau melon qui enfermait ma longue chevelure blonde.

Je rassemblais bistouris, scalpel, linges pour laver, alcool pour désinfecter dans une petite mallette en cuir comme n’importe quel médecin pourrait avoir. Je désinfectais chacun de mes instruments chirurgicaux avant. J’avais beau n’apprécier que très peu le genre humain, j’avais cependant un respect tout particulier pour ceux qui offraient de leur corps pour Nyx et j’avais encore plus de respect pour les êtres éclairés et intelligents. Le savoir, c’était bien là, la seule chose que j’appréciais réellement.

Pour finir, en un seul petit quart d’heure, j’étais déjà prêt et patientais, ma mallette placée sur mes genoux à l’entrée du Quartier Générale. J’imaginais qu’il devait faire froid dehors, cependant, aucun signal de mon corps ne réagissait. J’étais libéré de ses faiblesses humaines. Le froid, comme le chaud ne me touchait pas.

J’avais le temps de compter les étoiles et de voir le portrait de ma reine dans le ciel avant que Livio n’arrive. La nuit était toujours un moment beau et merveilleux, esthétique et gracieux, silencieux et époustouflant. Durant la nuit, on ne pouvait pas me voir, tout était donc permis et possible. Cette atmosphère laissait presque remonter des souvenirs dans ma tête, des souvenirs lointains, où un cœur battait encore dans ma poitrine, où j’étais encore capable d’une véritable compassion. J’en étais presque nostalgique. C’était probablement pour cela que j’aimais tant la nuit…





 

 

 


 
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Mer 17 Fév - 20:28


Opération Exfiltration et Guérison


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Les soigneurs des Reaper Feat Lucius

Couché, un livre à la main, Livio n'avait pas fait grand chose de sa soirée, excepté lorsque sa merveilleuse Liz vint le rejoindre dans ses quartiers. C'était une habitude, un simple geste qui, pour eux, faisait toute la différence et valait mieux que mille promesses. Elle était là et ce simple fait pouvait chasser toutes les mauvaises choses qui avaient pu se produire. Dans un calme religieux, elle avait rompu les quelques mètres les séparant et avec délicatesse, elle s'était installée sur son lit. Le brun abandonna alors sa lecture, refermant son livre avec lenteur avant de lui offrir l'attention qu'elle mérite. La journée avait été longue, bien trop longue à son goût avec cette promenade obligatoire et particulièrement pénible dans laquelle il avait été obligé de se trouver. Aider des abrutis totaux devait être une de ses attributions, comme si c'était une punition que l'on lui infligeait pour on ne sait quelle raison. A moins que ce ne soit par pure jalousie de par sa relation privilégiée avec sa jumelle … Comment pourrait-il leur en vouloir si c’était le cas ? Liz était de loin la plus parfaite. Il chasse ces idées avec minutie avant de lui poser des questions sur sa journée et le temps qu’ils avaient passé séparés.

Son rôle est compliqué, il ne le sait que trop bien et il ne manqua pas de la serrer contre lui lorsqu’elle revient. C’était leur réalité, leur moment ensemble et certainement le seul endroit où ils étaient eux-mêmes ainsi, une fois de plus, sa jumelle s’endormit dans son lit comme lorsqu’ils étaient enfants afin d’être sûrs de ne plus être dans cette cage qui les avait vu grandir séparés sur cette île. Il dormait à poing fermé, sa main dans la sienne lorsque l’on tambourina à sa porte, le réveillant ainsi sur le champ. Fatigué, il invita ce sbire dont il ne reconnaissait pas la voix à entrer. Il s’était redressé, fixant le sous-fifre avec un air détaché avant de soupirer. Ainsi donc, Lucius l’avait chargé de venir le réveiller pour une mission, c’était inattendu. Il échangea un regard avec Lizbeth et se leva avec une lenteur voulue. Dans 30 minutes, il avait rendez-vous à l’entrée de la Guilde, il y serait bien avant. Le Reaper s’étira avant de se rendre dans la salle de bain pour se passer un peu d’eau sur le visage et avoir les idées claires. Chose faite, il s’habilla prestement et une fois sa veste sur les épaules, il dit salua sa sœur et quitta ses appartements pour se rendre au lieu de rendez-vous.

Le brun était arrivé avec un bon quart d’heure d’avance et il ne fut pas étonné lorsqu’il vit que son mandataire l’attendait déjà de pied ferme. Lucius était un homme compétent et respecté et même plus, il était le stratège de Nyx. Il s’était fait sa place comme nul autre et était de ceux que Lizbeth appréciait, il ne pouvait qu’être intéressant. Jusqu’à présent, les deux n’avaient jamais vraiment eu l’occasion de se côtoyer davantage qu’un coup de vent au détour d’un couleur et il semblait, que cette nuit, ils étaient en vue de rattraper celà. Les mains dans les poches, Livio s’approcha de lui avant d’émettre un bâillement discret qu’il ne put empêcher. « La ponctualité est une règle d’or, je n’en attendais pas moins venant de toi. » C’était un compliment qu’il ne lui ôterait certainement pas de si tôt. A son tour, il leva les yeux au ciel pour observer l’immensité de ce qui les entourait alors que le froid le rongeait déjà. La nuit allait être longue. Cependant, ils n’étaient pas là pour observer les étoiles en parfaite quiétude, s’ils étaient levés, c’était bien pour quelque chose de plus important. « Quelle est la mission ? »

Une mission de sauvetage, une unité réfugiée dans un village après une attaque qui avait mal tourné, incapable de revenir au quartier général par leur propre moyen … Un appel à l’aide qu’ils ne pouvait pas ignorer s’ils tenaient à rester dans l’anonymat et préserver la réputation de leur Guilde et la souveraineté de Nyx. Quelques civils avaient été également touché dans l’incident ce qui, pour l’heure, leur donnait une occasion rêvée d’intervenir et d’assoir leur pouvoir salvateur sur les habitants. Tous les moyens étaient bons, et celui-ci était particulièrement habile et opportun que pour ne pas en profiter. Livio s’avança doucement, prenant de lui-même la direction dans laquelle ils devaient se rendre. « Quelle est la situation sur place ?  » Il devait avoir une idée avant d’y parvenir, une idée pour déjà se positionner et savoir à quel point la situation allait être épuisante avec les bras cassés qui pouvaient les servir.

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Lun 1 Mar - 19:04
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Opération Exfiltration et Guérison

 




 
~ feat. Livio  





 


Je devais bien avouer que de voir le frère de Liz arrivé si tôt me faisait plaisir. Nul doute qu’il avait la tête sur les épaules, ce qui me suffisait pour lui donner une bonne partie de ma confiance. Son compliment sur la ponctualité m’ôta un rictus heureux, ou tout du moins ce qui s’apparentait à la joie. J’étais vidé de toute émotion et joie et bonheur étaient des termes qui n’avaient plus tant de sens pour moi. Disons que joie et bonheur étaient plus satisfactions qu’autre chose :

« Je te retourne le compliment ! »

Une voix gutturale, comme provenant du fin fond des enfers, voilà quel pouvait être le spectacle qui se porterait à son oreille. Il n’y avait rien de moins mélomane que ma voix grave qui faisaient trembler ma gorge et ma poitrine comme les séismes labouraient la terre… Toujours de manière grave et impitoyable.

Mais, les qualités de Livio qu’il m’avait déjà été donnée de deviner était aussi réalité. La fugace pensée qu’il était le partenaire de mission parfait pour moi traversa mon âme gigantesque, elle alla s’ancrer dans un coin et n’en bougerait jamais. Le jeune homme était donc aussi professionnel, ne s’appesantissant pas sur les détails, il allait droit au but et c’était aussi quelque chose que j’appréciais là aussi. J’avais beau aimer parler, quand il n’était pas le temps de le faire, ce n’était pas le temps. Nous avions des hommes à sauver et chaque second passé ici à disserter était un pourcentage de vie qui se retirait de leur vie. Je ne pouvais pas laisser des hommes ayant choisi de servir Nyx mourir. En tant que pape autoproclamé de la foi Nyxiéenne, cela serait intolérable. Tel un berger je m’occupais bien de mes fidèles. Je lui fis alors le topo au jeune homme :

« Des hommes isolés dans un village pas loin ont été blessé dans une attaque, il faut aller les sauver eux et les civils. Direction Sud-Est ! »

Résumer était aussi un art et comme bien des arts de l’existence, je le maîtrisais à la perfection ou presque. Aux côtés des autres qualités du médecin, on pouvait ajouter l’intelligence. Il n’était certes pas aussi brillant que l’esprit génial que j’étais, mais il percutait vite et ça, ça c’était fantastique, l’intelligence était la première de toutes les qualités avec la foi et la loyauté.

Il prit la direction sans un mot et satisfait, je me levais et commença à la suivre d’un pas mécanique qui battait la mesure sur le sol, invariablement au même intervalle, c’était hypnotique et mathématiquement parfait. Cela me donnait une prestance singulière et incroyable.

Il me demanda alors plus de détail, encore une fois, il ne perdait pas de temps et profitait de notre marche. J’hochai la tête et commença les explications, caché derrière mes petites lunettes rondes :

« Au moins trois blessés de la part des nôtres, probablement cinq civils eux aussi blessés. Deux des huit seraient dans un état grave ou presque, c’est pour cela que nous devons nous dépêcher. »

Ma voix avait été égale pendant que je discourais sur ce qui nous attendait. Après tout, j’étais incapable de la moindre petite trace d’empathie pour eux, je ne ressentais rien en moi en disant cela, seulement un grand vide, comme si j’étais incomplet, preuve qu’il me restait encore beaucoup de chose à faire pour être parfait et complet. Je tendais vers cette perfection, mais quelque chose était encore au-delà de mon domaine de compréhension.

Mais, cependant, évidemment, la vie de tout ce petit monde m’importait. Car comme déjà préciser plus haut pour ceux qui servaient Nyx, j’étais responsable de leur bien-être. Pour les locaux, ils étaient dans notre sphère d’influence et nous leurs avions promis protection. Tenir les promesses de ma reine, c’était mon travail et je m’en accommodais toujours avec un plaisir non dissimulé. J’allais sauver tout ce bon monde et leur prouver à tous encore une fois qu’ils ont fait le bon choix en suivant la reine des reines.
Je repris la parole :

« Heureusement, le village n’est pas loin et n’est qu’à flanc de montagne à deux heures de marche. Nous pourrons arriver à temps et tous les sauver ! »

Je marquais un signe de croix de ma main droite, invoquant les trois vertus de Nyx : Force, détermination et pardon ! Tant que nous serons sous ses ordres, rien de mal ne pourra se passer. Ma foi en elle était absolue et vu qu’elle guidait mes pas et chaque moment de mon existence, je ne doutais pas !

Je sortis une nouvelle fois de mon mutisme :

« Nous devons les sauver, ils ne méritent pas la mort ! »

Leurs survies suivaient les intérêts de Nyx et tant que cela sera le cas, alors rien ne pourra leur arriver. Elle était la protectrice des peuples, de la veuve et de l’orphelin et aussi longtemps que je serai en vie, j’assumerai ses décisions, je me salirais les mains et je me débrouillerai pour faire appliquer les décrets canons qu’elle croira bon d’ordonner.





 

 

 


 
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Lun 5 Avr - 15:42


Opération Exfiltration et Guérison


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Les soigneurs des Reaper Feat Lucius

Arrivé à l’avance, Livio avait eu tout le loisir de constater que la ponctualité était maître mot dans cette situation. Nyx prenait soin de ceux qui lui étaient dévoués et il était plus que naturel qu’à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle peut importe l’heure pour le moins tardive qu’il pouvait être. Son homologue appréciait l’heure autant que lui, lui retournant le compliment qu’il avait pu lui faire en arrivant avant de se renseigner sur les raisons qui l’avaient poussé à l’appeler. « Des hommes isolés dans un village pas loin ont été blessé dans une attaque, il faut aller les sauver eux et les civils. Direction Sud-Est ! » Acquiesçant silencieusement, le brun prit ainsi la direction indiquée sans perdre de temps. La situation semblait assez urgence et il n’était pas assez stupide que pour penser qu’on le dépêchait en pleine nuit pour quelque chose qui pourrait attendre.

Sur le chemin, pour avoir une idée plus nette de la situation sur place, il se renseigna auprès de Lucius qui, comme lui, ne perdait pas de temps en futilité. « Au moins trois blessés de la part des nôtres, probablement cinq civils eux aussi blessés. Deux des huit seraient dans un état grave ou presque, c’est pour cela que nous devons nous dépêcher. » La neutralité du ton utilisé était sans égale et le Reaper lui était reconnaissant de ne pas faire dans le sentimentalisme illusoire. Ils étaient professionnels, ils allaient sauvés des culs pour la pérennité de Nyx en dépit du fait que ce n’était qu’une bande d’incompétents. Les sous-fifres étaient importants, ils avaient besoin de ce nombre conséquent dans leur rang cependant, cela n’empêchait pas qu’un incapable en soit toujours un peu importe qui il décidait de servir.

Ces imbéciles avaient de la chance d’avoir un maître tel que Nyx où la notion de famille était encore représentative, plutôt que d’autres qui ne jugeraient que sur l’excellence sans cœur. « La priorité sera sur les cas grave. Je peux les tenir en vie en revanche, je ne fais pas de miracle, il faudra que tu prennes le relai dès que le minimum vital sera fait. » « Heureusement, le village n’est pas loin et n’est qu’à flanc de montagne à deux heures de marche. Nous pourrons arriver à temps et tous les sauver ! » « Raison de plus pour ne pas perdre de temps. » Si les leurs avait trouvé refuge dans ce village heureusement sur leur protection, il n’était pas idiot de penser qu’ils n’avaient pas eu d’autre choix et que continuer aurait été bien trop risqué.

Bien sûr qu’ils allaient les sauver, il était sorti de sous sa couette pour cette raison cependant, il ne pouvait s’empêcher de penser aux raisons qui avaient ainsi cloitré cette équipe sur place et ce qui en découlait fatalement. Il continua d’y penser durant le trajet jusqu’à finalement mettre en lumière ce qui le taraudait. « Nos hommes sont blessés, c’est un fait en revanche, s’ils ont dû se terrer au plus proche, l’ennemi pourrait ne pas être loin. » Il parlait distinctement, sans pour autant ralentir le pas alors ce fait s’immisçait comme une réalité. « Si tel est le cas, et je ne pense pas me tromper, il y aura plus à faire que simplement soigner les blessés.  Nous devons nous préparer à cette éventualité. » Ses inquiétudes sur la mission explosée, Livio ne manqua pas de soupirer bruyamment face à cette poisse qui lui tombait dessus alors qu’il aurait simplement pu profiter du reste de sa nuit en compagnie de Liz. Dans quel pétrin allait-il devait encore se fourrer cette fois ? L’idée même de se déplacer était déjà une plaie en soit qu’il se gardait bien de marquer à haute voix.

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Mar 18 Mai - 21:48
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Opération Exfiltration et Guérison

 




 
~ feat. Livio  





 



Le guérisseur avait le sens des priorités, cela plaisait au pantin, qui doutait de moins en moins des capacités du jeune homme. L’homme et la marionnette étaient sur la même longueur d’onde, bien conscient que Nyx faisaient beaucoup pour de simple sous-fifre et qu’ils seraient alors reconnaissait des deux êtres qui allaient venir les sauver. Mais, comme l’avait si bien énoncé Livio, le but serait de s’occuper des plus blessés en premier, parce qu’ils étaient les plus à même de mourir et Lucius trouvait lui aussi ça regrettable que certains individus puissent mourir parce qu’ils avaient été trop lents. L’inhumain acquiesça facilement devant les paroles du guérisseur, qui lui aussi voulait se dépêcher. Le marionnettiste était heureux de voir que la vie des hommes tenait à cœur à Livio, non pas que Lucius ressentait réellement le moindre sentiment ou la moindre émotion pour eux. Pour l’inhumain, ce n’était que de la chaire à canon, des types qu’on pouvait sacrifier plus tard, pour lui, les laisser mourir ici serait dommage, lorsque les bénéfices qu’ils pourraient apporter à leur reine serait supérieur plus tard.
Durant tout le trajet, la marionnette resta muette, jusqu’à ce que le guérisseur mette sur la table, un fait qu’évidemment, Lucius avait déjà pris en compte : oui, des ennemis pourraient être là. On pouvait même dire sans mal que le pantin machiavélique espérait cette idée. Parce qu’après tout, productivité était le maître mot, une pierre, deux coups : il fallait régler ce problème pour que plus jamais il n’ait lieu. Il était d’ores et déjà prêt à traquer ces opposants tel du gibier, pour le suspendre à une potence et montrer à tous les conséquences de s’attaquer à Soul Reaper. La vengeance était prévue dans l’âme de l’inhumain, qui avait déjà exactement six-cent-quarante-sept plans pour faire payer à ceux qui les avaient attaquées. La pitié ne faisait pas partie des rares qualités de Lucius, qui prenait plutôt un malin plaisir à écraser ceux qui se mettaient en travers du chemin de sa reine. La rancune était tenace dans son être et il comptait bien raser la résistance qu’il pourrait rencontrer.

Il répondit alors au guérisseur, sans la moindre trace d’émotion dans la voix :

« J’espère bien qu’ils auront été suivis… Je suis sorti, c’est pour régler le problème de manière intégrale ! »

Sa voix était éloquente, pas une trace d’émotion et l’impression que la voix rauque et grave était juste impatiente de badigeonner le sol de sang, pour créer une toile en l’honneur de sa reine : il s’en fichait pas mal finalement de la vie des larbins, tant qu’un problème était réglé, lui s’en contrefichait bien. On lui aurait posé la question, surtout que sa bouche se serait distordue dans une affreuse grimace pour répondre qu’ils n’avaient qu’à être plus fort et qu’ils faisaient honte à Nyx. Si on voulait se persuader qu’il y avait la moindre trace d’humanité dans le corps du pantin, ce n’était pas là que ça allait pouvoir être prouvé. Le regard froid et mort de Lucius ne trompait pas, là où il allait passer, quelqu’un allait mourir, c’était une certitude ou presque.

Le pas mécanique du pantin retentissait sur le gravier à flanc de montagne, sa démarche semblait à la fois désarticulée, mais tellement fine, comme si ses gestes étaient précisément calculées pour être le plus productif possible. Il pouvait se targuer d’avoir repoussé les frontières physiques de l’humanité, mais aussi spirituel : il s’en gaussait même assez, il était d’une fierté absolue envers l’être qu’il était et ses capacités et il comptait bien le démontrer une nouvelle fois.

La nuit défilait alors, sans que le pantin ne rompe le silence, il aimait observer la nature, voir les reliefs des rochers, leurs formes, leurs couleurs, la manière dont le vent faisait chanter les cavités à flanc de montagne, calculer la taille de chaque élément, analyser la beauté mathématique de la nature, comment les ravines semblaient être des gueules béantes et ombreuses prête à ensevelir les faibles et les misérables : Nul doute que Lucius imaginait soit une œuvre d’art, un tableau qu’il peindrait, soit quelques tortures qu’il aimerait infliger, mais personne ne pouvait savoir le vrai du faux, son âme semblait illisible, impossible de savoir ce qu’il pensait réellement. Cela contribuait à l’aura mystique et flippante de la créature de bois et de chaire.

Une chose semblait cependant être sûre, c’était que vu son mutisme et sa façon de regarder autour de lui, Lucius adorait la nuit et le calme, le silence, cette absence de bruit lui plaisait, il aurait tout le loisir de parler, discourir plus tard. Ce n’était pas le moment après tout. Jusqu’au moment ou il s’interrompit et sa tête se retourna vers Livio à cent-vingt-cinq degré en arrière dans un angle impossible pour un être humain, ce qui poussait généralement ces derniers à avoir un frisson d’horreur devant les possibilités du pantin. Il prononça trois mots :

« Nous sommes arrivés ! »


En effet, en contrebas, un petit village de mille-deux-cent mètres de diamètres, dans une cuvette rocheuse. La lune était toujours brillante et assez haute dans le ciel. Les deux compères pouvaient alors espérer quelques heures avant de l’aube ne pointe le bout de son nez. Caché derrière un rocher de cent-soixante-seize centimètres, juste avant de pénétrer sur le petit chemin menant au village, le regard de Lucius se darda partout, analysant tout ce qu’il voyait, alors qu’on pouvait apercevoir ses yeux s’exorbiter ou presque, alors que l’esprit brillant de la marionnette analysait autour de lui, tout ce qu’il voyait, à la recherche d’ennemis : mais nulle trace de personne. Il partagea l’information avec Livio, puis d’un mouvement de la tête repris sa marche.
Quelques instants après avoir repris leur marche, l’inhumain se stoppa et plaçant mon bras en arrière, prononça un mot :

« Apparaît ! »

Alors que dans l’ombre devant eux, apparus une silhouette : un sbire, celui qui avait prévenu le quartier général qui avait donc dépêché le guérisseur et le pantin. L’homme n’avait pas dormi depuis quelque temps et semblait fatigué, il avait même une entaille sur le crâne, qui avait été négligemment enveloppé dans un linge. Le marionnettiste trouva que c’était un travail de minable et il en fit part :

« Heureusement que nous sommes médecins et pas toi, sinon nous pouvons être sûrs que nos alliés mourraient rapidement ! »

Et sans laisser le temps à l’autre de répondre, il ordonna dans le même registre sans la moindre trace d’émotion dans la voix :

« Amène-nous qu’on fasse ce pour quoi on est là ! »


Terrifié par la marionnette, il hocha la tête et se précipita, suivis de l’inhumain, dont le calme et la prestance dans la nuit semblait en faire un démon sortis tout droit des enfers. Devant, l’homme déglutissait, nul doute que trop déplaire au marionnettiste ferait de lui, un sujet pour ses prochaines expériences et nul doute que personne ne voulait subir cela. Il existe quelques destins pires que la mort et devenir un sujet d’expérience du conseiller de Nyx en faisait partie. Il se hâta donc de mener les deux mages jusqu’à une grange excentrée du village, dont une lumière pâle s’en échappait, une torche était à l’œuvre. Lucius exécuta quelques mouvements des doigts, alors que le sol se fissurait pour laisser apparaître Caligula, une des marionnettes, qui s’ébroua alors avant de s’enfoncer dans les ombres. Hors de question de soigner des gens possiblement suivis sans un guet.

Lucius se tourna vers Livio et désignant la grange du visage, déclara :

« Au boulot ! »

Il poussa alors les portes de la grange, rentrant dans l’hôpital improvisé. Il était l’heure pour l’inhumain de redevenir chirurgien et de trancher la chaire comme il l’avait toujours fait jusqu’à maintenant dans sa vie ! Le corps humain n’avait aucun secret pour lui et il jubilait sans que cela se voit de pouvoir étudier les corps des larbins au seuil de la mort. Il était clair que Lucius n’avait plus rien d’humain et n’était définitivement pas une bonne personne.





 

 

 


 
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Dim 27 Juin - 20:28


Opération Exfiltration et Guérison


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Les soigneurs des Reaper Feat Lucius

« J’espère bien qu’ils auront été suivis… Je suis sorti, c’est pour régler le problème de manière intégrale! » Une chose était sûre, Livio ne pouvait que reconnaître le plan de son compagnon. Lui-même préférait les méthodes expéditives, sans trop de complications, sans trop de difficultés et il était évident qu’une poursuite tardive par leurs ennemis serait déplaisant. S’ils venaient à eux directement, il n’y aurait pas de mauvaise surprise et le problème serait réglé suffisamment que pour leur laisser le temps nécessaire pour repartir l’esprit tranquille. Le brun n’aimait pas qu’on l’oblige à se bouger, que ce soit aux premières l’heure du jour ou non pourtant, il ne savait que trop bien que si sa présence était requise, c’est qu’il y avait une bonne raison …

Le Nightingale ne se formalisa pas suite à cette réponse et continua à progresser dans le silence après un haussement d’épaules significatifs. Son acolyte pourrait bien faire ce qu’il voulait, tant qu’au final il retrouvait sa tranquillité si chère à ses yeux. C’est mains dans les poches, ses pas foulant la nuit qu’il suivait la marionnette sans discontinuer jusqu’à ce que celle-ci, ne vienne à tourner la tête dans sa direction, à la manière d’une chouette. Plus que de sursauter, c’est presque du dégout qu’il ressentit par-delà la surprise ; expression qu’il se garda bien de montrer, se terrant derrière son voile d’impassibilité. « Nous sommes arrivés! » Effectivement, quelques lueurs s’élevaient en contrebas, signe qu’ils étaient bien arrivés à destination.

Livio s’avança de quelques pas, curieux. Un village facilement prenable d’assaut de par sa localisation, les ennemis pouvant siéger à leur guise en périphérie, tout en gardant un œil sur ce qu’il pouvait bien se passer. Il avait beau être à l’abri de certaines catastrophes naturelles, si la main de l’Homme et sa magie venaient à s’en mêler, il était inutile de penser qu’ils seraient en sécurité. Tout bon observateur qu’il était, il en profita ainsi pour sonder les lieux à la recherche d’une quelconque présence indésirable et jusque-là, il semblait qu’ils soient les premiers sur place. Bonne affaire. Le sentier menant au village leur tendait les bras et bien qu’il ait senti le sang, le mettant sur ses garde, Lucius fit apparaître l’un des leurs sortant de l’obscurité. « Il semblerait que nous soyons les premiers. » C’était un fait et son compagnon semblait vouloir se concentrer sur un autre auquel il ne pouvait lui donner tort. « Heureusement que nous sommes médecins et pas toi, sinon nous pouvons être sûrs que nos alliés mourraient rapidement! » Somme toute réponse, il se contenta de lever les yeux au ciel, comme si son discourt était le plus notoire qui soit, ce qui au fond, n’était pas loin de la vérité.

« Amène-nous qu’on fasse ce pour quoi on est là ! » Devant l’incapacité de leur allié à se bouger comme il se doit, le brun ne pu s’empêcher de soupirer. « S’il est toujours là, c’est que ce n’est pas si grave. » Si une pointe de sarcasme s’était logée dans sa voix, la flemme légendaire du Reaper transparaissait pourtant tout autant. Il n’avait pas envie d’être là et côtoyer des incompétents le désespérait d’autant plus. C’est main dans les poches que Livio finit ainsi par suivre le malheureux toujours terrifié par son acolyte. Peut-être ferait-il davantage son travail si on l’encourageait à le faire de la sorte, l’idée faisait son chemin mais cela, la marionnette s’en chargeait déjà suffisamment que pour qu’il ait lui-même besoin de le faire. Au moins devait-il reconnaître qu’il n’était pas obligé de se bouger plus que nécessaire, c’était reposant en quelque sorte.

Leurs pas les menèrent ainsi vers une grange un peu plus éloignée du centre et déjà, Lucius assurait leur arrière. Lorsque celui-ci lui indiqua d’ailleurs l’entrée, signe qu’il était temps de se mettre au travail, il se contenta d’avancer mains dans les poches comme s’il était entrain de faire du tourisme, peu tracassé par la situation. Si ce n’était pas pour Nyx, il n’en aurait rien à faire, cependant il y avait bien des choses qu’il devait concéder à faire et celle-ci en faisait partie. C’est dans un grand fracas, la double porte s’ouvrant d’un coup, que Livio pénétra dans le bâtiment qui empestait bien trop sang et sueur. Un premier regard sur les gens lui permis de comprendre que l’état de gravité de chacun et, foulant le sol de ses pas, il séparait déjà les hommes en deux catégories : celle à risque contre le mur de gauche, et les autres à l’opposé. « Toi, va là-bas. » Il les regardait à peine, se contentant de faire le tri afin d’éviter que l’un d’entre ne claque de manière stupide alors qu’ils étaient arrivés.

Dans les cas désespérés, un homme d’une quarantaine d’année tenait encore debout par miracle. Une sombre histoire d’épée plantée profondément dans le dos menaçant à tout moment d’en finir avec sa vie … Ils devaient agir vite, d’autant plus qu’il n’était pas le seul cas urgent et que bon nombre se vidait encore de leur sang. Une vraie misère. La sélection terminée, le Nightingale s’adossa contre le mur de gauche non loin de son acolyte et, d’un claquement de doigts, fit apparaître sa zone de soin Holy Liz. Ensuite, d’une voix déjà bien embêtée par la situation, il s’adressa aux personnes valides dans l’espoir qu’une lueur apparaisse quelque part dans leur stupidité affligeante. « C’est ici que ca se passe, amenez-les dans la zone. »

Son boulot était de les garder en vie les temps que Lucius ne gère la situation. Il pouvait stopper leur hémorragie mais ce n’était que de la poudre aux yeux. Les complications chirurgicales ne faisaient pas partie de ses compétences et c’était bien pour cette raison qu’ils devaient faire équipe au moins pour cette fois. Les deux Reaper se complétaient dans leur magie et il était bien l’heure de le leur montrer. Ainsi, les six malheureux entassés dans le mètre carré de la zone de soin, Livio ferma les yeux, bras croisés, se concentrant sur sa respiration pour garder le niveau à son maximum à l’intérieur. Il pourrait se relâcher après mais pour l’heure, les blessures étaient déjà bien trop graves que pour qu’il ne le fasse maintenant. Leur vie ne tenait qu’à fil prêt à se rompre à tout moment. Sans surprise, c’est le poignardé qui le rejoint le premier et le premier qui devait rejoindre le chirurgien ainsi s’adressa-t-il à lui quand son état était davantage stable. « Prend celui-ci en priorité. » Il n’y avait pas besoin de mot supplémentaire et il était certain que la marionnette le comprendrait sans mal.

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Sam 4 Sep - 15:27
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Opération Exfiltration et Guérison

 




 
~ feat. Livio  





 




Livio étant rentré en premier, il avait fait le tri des patients, pour gérer les cas les plus graves et critiques en premier, comme n’importe quel médecin l’aurait fait : le but était évidemment de garder tout le monde en vie, voir ne serait-ce qu’une seule personne mourir serait un affront pour le chirurgien qui mettait en honneur en jeu pour braver la mort et ainsi auréoler de gloire sa reine bien aimée. La légende que les hommes de Nyx étaient invulnérables ou super résistants devait s’instiller dans la tête de tout le monde et pour cela, Lucius était prêt à tout.

Après avoir fait le tour de la grange, vérifiant qu’il n’y avait aucune embuscade, le marionnettiste pénétra dans la grange et d’un simple regard, dressa un inventaire détaillé des blessures et des pratiques chirurgicales nécessaires pour chaque opération, derrière ces yeux de poissons morts, tournaient en boucle les images et les mouvements précis au millimètre près pour préserver la vie humaine, si fragile et faible. Un homme avec une épée plantée dans le dos était de toute évidence, le cas le plus critique. Dans le carré de soin limitant les complications, Livio préservait la vie de tous et ça allait donc être au tour du pantin. D’un claquement de doigt, une marionnette s’extrayait de la terre et ne tarda pas à se dresser pour placer une blouse sur Lucius, lui mettre des gants et un masque chirurgical et construire un billot de fortune sur une charrette. Ils n’avaient pas mieux pour opérer, mais cela ne gênait pas vraiment l’inhumain qui avait déjà fait pire dans des conditions bien plus horribles et difficile, ce n’était qu’une promenade de santé et la possibilité de montrer à tous l’étendue cosmique de ses talents.

Quand Livio me désigna le premier patient après l’avoir stabilisé un peu, Lucius ne fut guère étonné de la cible, le poignardé, un hochement de tête et sous la lumière blafarde d’une torche, Lucius sortait déjà ses premiers instruments et commença le travail. Dans ces instants-là, le temps semblait se distordre, déjà que la perception temporelle du marionnettiste était biaisée par des années de détention forcée et l’impossibilité de dormir, une fois concentré sur sa cible et tâche, plus rien n’existait pour le pantin. Allongé sur le flanc, l’homme avait reçu du chloroforme sur le visage, le faisant s’évanouir et désormais, il n’y avait plus aucun obstacle à la guérison.

Lentement, de ces doigts si habiles et précis, il commença à sortir lentement la lame du corps et cautérisa la lame qui sortait d’un côté. Retirant peu à peu la lame, Lucius clippait veines et artères avec une précision et tout doucement, retira la lame, non recoudre la chaire à l’intérieur même. Plus rien n’existait autour, même pas les autres blessés. Finalement, une fois le dernier point de suture fait, Lucius remarqua avec étonnement que l’aube pointait le bout de son nez. L’opération avait été complexe et très longue pour permettre au corps le meilleur rétablissement. La chirurgie était une question de patience et de précision, se dépêcher ne menait absolument à rien.

Lucius se tourna alors vers les autres patients qui attendaient et dont les blessures étaient plus superficielles, l’un après l’autre, il recousait bras et arcanes sourcilières, restaura l’intégrité des corps déchiré, alors même que Livio empêchait que leurs états ne se détériorent. Mais, le travail était de longue haleine et malgré sa maîtrise et son talent, Lucius ne pouvait pas aller plus vite que la musique, l’organisme humain était faible, se dépêcher, c’était le mener à la mort. L’inhumain était bien content de ne plus être soumis à ces règles stupides et ridicules, lui, sa vie n’était pas contenue dans une enveloppe vide.

Il lui fallut bien encore plusieurs heures pour terminer de soigner tout le monde. Cette tâche achevée, il se débarrassa de sa blouse tâchée de sang et de ces gants. Il fallait désormais faire deux choses, exfiltrer ces blessés dont certains n’étaient pas en situation de bouger et exterminer ceux qui les poursuivaient et ne tarderaient pas à revenir. Mais, il savait bien que Livio était désormais réveiller depuis longtemps et qu’il allait probablement devoir se reposer, le marionnettiste n’avait plus besoin de dormir depuis des décennies. Et puis, Lucius préférait mille fois partir de nuit pour faire une embuscade à ceux qui voudraient les prendre en embuscade et ainsi avoir un Livio en pleine possession de ses capacités mentales, physiques et magiques. Dans le couvert de la nuit, toute sa boucherie était possible !

« Va dormir un peu, nous repartirons ce soir pour essayer de régler le sort de ceux qui nous ont attaqué. Toucher à un cheveu d’un de ces hommes, c’est attaqué Nyx elle-même et ils le paieront cher ! »

Il ne fallait pas chercher loin, même si aucune émotion ne transparaissait du réceptacle de bois de l’inhumain, il était clair qu’il était furieux et qu’il voyait tout cela comme une insulte. En tant qu’apôtre de sa reine, il ne pouvait tolérer pareille hérésie. Le récit de personnes ayant réussi à faire retrancher des hommes de la reine des reines dans une grange ne devait pas s’ébruiter, il ne devra y avoir aucun survivant, pas un seul. Lorsque le jeune homme sera réveillé, il sera temps de partir en chasse, de retrouver ceux qui avaient cru chasser, pour les poursuivre jusqu’à chez eux et les abattre comme les animaux qu’ils étaient !

Lorsque tout sera fini, un grand brasier calcinera ces corps impies et païen qui auront cru espérer toucher à la grandeur de Nyx ! C’était une promesse, le pantin la faisait devant tous ces hommes blessés : ils seront tous vengés et cela, peu importait le prix !






 

 

 


 
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Dim 19 Sep - 20:31
Suite à la suppression de Livio, ce rp est archivé.
Lucius reçoit 2 points d'influence.
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