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Un Fragment impossible (Akané)
Anonymous
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Mer 29 Jan - 12:43
Un fragment impossibleAkané Vs WeisslogiaTu ne peux pas être, tu ne dois pas être... Pourquoi es-tu ici ? Ne peux tu pas respecter la délivrance que nous avons imposé ? La Cité Royale… Comme si la sécurité renforcée pouvait nous arrêter. Nous connaissons cette ville parfaitement, nous avions passé tant de temps à l’observer du haut du Palais Royal, nous avions tellement étudié cette cité pour la Troisième Division. Certes elle a changé, elle évolue surtout après la chute de Faust, mais nous en connaissons assez pour passer outre ces sécurités imposées par le nouveau Gouvernement déviant. Une cape sombre avec une capuche pour nous dévoiler légèrement, un passage ancien qui avait été barré quand nous avions fait tomber un trafique, nos pas effleurant ces terres ennemis qui tentent encore et encore de s’accrocher à une vie illusoire au lieu de laisser la délivrance les balayer pour un repos éternel. Nous ne sommes point venu pour apporter la mort sur ceux qui y vivent, nous ne sommes point là pour rappeler au Gouvernement que nous aurons toujours un coup d’avance sur eux. Non nous sommes venus pour une affaire personnelle, étudier cet être qui vit au coeur de Sabertooth, cet homme osant porter le nom de celui qui avait été comme notre fils et qui semblait représenter un atout de cette guilde. Nous avons interrogé Minerva sur cette guilde, mais nous n’avons pas insisté pour avoir plus d’informations que ce qu’elle nous a offert, ne voulant point montrer notre intérêt pour ce jeune homme. Peu d’être ayant encore une étincelle de vie savent ce qui nous unissait avec le Sting d’Edoras, c’est un détail que nous n’avons pas besoin de voir se répandre au travers de nos alliés ou de nos ennemis, mais nous avons besoin d’être fixé sur l’être qu’il est, de savoir si il serait ne fusse que l’ombre de celui que nous avions connu. Cet état d’esprit est déraisonnable, nous nous en rendons bien compte mais nous ne pouvons pas laisser planer un doute et donner à l’adversaire un pouvoir de surprise sur notre personne.

Nous marchons, nous observons, cherchant du regard les nouveaux visages qui se sont installés dans la cité royale. Les lueurs du jours commencent à se faire rare, beaucoup cherchent à rentrer chez eux quand soudainement une balle vient nous percuter, tombant à terre à nos pieds. Nous nous penchons pour ramasser l’objet sphérique, un jouet d’enfant que nous capturons de nos doigts et observons un instant avant d’entendre une voix légère, une vois enfantine, commencer à nous appeler. « Monsieur… Monsieur… vous pouvez me renvoyer mon ballon. » Notre regard s’attarde sur la balle, notre visage se redresse vers l’enfant et là c’est quelque chose que nous n’avions pas prévu… Juste derrière l’enfant, un être passant, une vie qui ne devrait pas être, un fragment du passé nous frappant violemment. Akané… Non, c’est impossible, nous avons senti son dernier souffle entre nos doigts, nous avons vu les flammes lécher son corps et l’emporter, elle est libre, libre des entraves de la vie, libre de la souillure qu’est ce monde. L’enfant à nouveau nous appelle et nous avançons vers lui. Cette vie ne se rend pas compte du danger, il ne voit pas que nous pourrions lui apporter le repos, mais nous ne faisons que nous accroupir un peu pour lui rendre son ballon avant de passer la main dans ses cheveux rapidement, presque gentiment.

« Tu devrais rentrer chez toi… Il est tard. »

Disons-nous d’une voix sereine avant de nous redresser et de commencer à marcher d’un pas léger vers cette ombre du passé qui nous offense, nous agresse, nous torture par sa simple présence. Notre regard la suit, c’est bien elle… Akané… Serait-ce une version d’Earthland ? Elle semble plus jeune, elle a l’âge de quand nous l’avons connue. Notre tête… Une douleur aigüe et soudaine, comme une pique traversant notre lobe droit. Nous nous crispons un instant avant de reprendre notre route. Elle semble perdue, elle semble chercher quelque chose mais quoi ? Nous oublions sur le coup Sting et Sabertooth, concentré sur cette nouvelle vérité, une menace évidente qu’il faudrait que nous effacions sur le champ. Notre main glisse sur la garde de notre arme, pensant au début agir rapidement, une attaque, trancher dans cette nouvelle vision du passé, y mettre fin pour que jamais cette histoire ne nous hante. Pourtant, nos doigts se crispent, nous n’arrivons pas à nous lancer dans cet assaut, nous n’avons pas envie. Un soupire s’échappe de nos lèvres, les dernières lueurs disparaissent et nous devons savoir… Nous avons besoin de savoir à quel point cette femme sera un danger. Nous devons savoir si ce passé pourrait nous nuire ou représenter quelque chose. Nous sommes pourtant lucidité, cette femme n’est pas elle, elle est au mieux une copie, un double, une autre version, mais elle n’est pas elle, pas ses rires, pas ses sourires, pas sa tendresse ni son amour…  Pourquoi est-ce si difficile pour moi… Pour nous d’admettre une telle évidence. Pourquoi une forme d’espoir se fait sentir en nous alors qu’il n’en existe plus aucun pour ce monde ?

Une pression de nos jambes, nous bondissons, tournant sur nous même avant d’atterrir avec une certaine souplesse et un réel calme devant notre cible, Akané, nous tenant droit et silencieux un bref instant, notre voix se faisant entendre après une hésitation, laissant encore notre visage dissimulé, voulant d’abord assouvir une certaine curiosité. Nous voulons entendre sa voix, nous voulons connaitre son intonation. « Vous semblez égarer Mademoiselle, puis-je vous aider ou vous guider dans les dédales de cette ville ? » D'une voix amicale, presque suave, nous nous sommes forcés à user du « je » pour ne point paraitre étrange devant elle, mais étrangement ce fut facile d’user de ce mot. Il y a bien une brume mystérieuse qui entoure cette personne et qui se doit d’être dissipée au plus vite. Nous refusons de laisser des faiblesses exister en ce monde, ce faux Sting et Erza Knightwalker sont déjà de trop, une troisième serait insupportable. Enfin, nous allons vite connaitre la vérité, ne nous doutons pas encore qu’elle est aussi de Sabertooth, ni même qu’elle nous a déjà vu lors de la bataille. Il y avait tant de vies déviantes, tant de fourmis qui courraient dans tous les sens, nous n’avons pas su observer chaque être présent même si nous avons ramené un nouveau trésor auprès de nous à Lux Requiem.
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Jeu 30 Jan - 0:51
Un fragment impossible
EXORDIUM.
Akané ne comprenait pas pourquoi cet homme, qui avait débarqué devant chez eux en réclamant urgemment de l’aide, semblait avoir parcouru la moitié de la Cité Royale alors qu’un poste de soldat se trouvait certainement bien plus proche et qu’il aurait mieux valu commencer par là. Sur le chemin, l’inconnu expliqua à la tigresse dévouée que sa maison était infestée de gobelins, ce qui ne semblait pas être des créatures insurmontables pour l’armée, sachant qu’on y comptait plus que jamais d’excellents éléments. Akané ne tarda pas à avoir sa réponse lorsqu’il en vint à l’origine de l’apparition de ces monstres. Une mystérieuse boite achetée à la sauvette hors des murs, qui s’avérait maléfique… « On vous a laissé entrer à la Cité avec un tel objet ? » s’étonna Akané. Tout le monde était contrôlé ! « Il ne présentait aucune propriété magique quand les soldats l’ont ouvert ! » s’insurgea l’homme. « Ce doit être un sortilège incubé. Les effets n’apparaissent pas tout de suite, mais quelques heures après qu’on descelle leur contenant », raisonna la jeune femme avec le sourire, comme il avait l’air outré et sceptique des circonstances. « Je ne savais pas que je détenais une bombe à retardement ! Ma femme avait besoin d’une boite pour ses bijoux ! Avec les nouvelles mesures, on m’aurait jeté en prison si j’avais fait appel à la Garde en possession d’un tel objet. J’ai passé l’âge des tête-à-tête avec la Troisième ! » La jolie barmaid ne dit rien. L’homme avait l’air de bonne foi. Elle eut juste la présence d’esprit de se dire qu’ils avaient énormément marché, qu’elle ne connaissait pas la zone où ils venaient d’arriver et, comment allait-elle rentrer à Sabertooth ?!

Son client fut imprécis ensuite, il parla d’une « quinzaine » de monstres. La femme sur place indiqua que l’un d’eux s’était échappé par la fenêtre Akané se lança tout d’abord dans une laborieuse chasse aux gobelins dans la maison labyrinthique, ou tout était mis à sac. Ce couple avait un goût prononcé pour les miroirs et les statuettes de bronze. Une fois la maison nettoyée, il lui suffit d’en sortir pour que ses clients lui apprennent que les soldats avaient déjà fait le reste. L’armée ne saurait jamais d’où venait la bête car Akané garda le silence lorsqu’elle fut interrogée. En remerciement, le couple lui donna une coquette récompense et la barmaid repartit vers Sabertooth. Du moins, c’est ce qu’elle tenta de faire.

Dans la précipitation, elle n’avait pas retenu les rues empruntées pour aller chez ces gens. Akané fit tout de même une tentative de récupération de mémoire et choisit de faire confiance à son instinct directionnel, dont la fiabilité était à peu près au degré 0. Cette Cité était atrocement grande ! Quand son regard vit, derrière les maisons, la haute muraille, elle ne sut si c’était un mur est, ouest, ou autre, mais en tout cas, ce n’était pas par là. Elle s’arrêta, repartit, bifurqua sur la gauche, regarda un petit garçon qui lançait un ballon, se dit que ce serait trop la honte de demander son chemin à un enfant alors qu’elle habitait ici et abandonna l’idée. « Monsieur… Monsieur… vous pouvez me renvoyer mon ballon. » Elle jeta un regard machinal vers le monsieur en question et se fustigea mentalement. Ma pauvre fille, essaie un peu de faire les choses par toi-même !

Alors qu’elle zieutait les rues parallèles en marmonnant pour elle-même, la brunette manqua de percuter l’homme qui surgit devant elle. On pouvait difficilement le rater mais, la belle Ito était loin d’être adroite quand elle était paumée ! Se rattrapant de justesse, elle eut un geste de recul avant de le toucher. « Pardon » souffla t-elle en relevant un petit sourire timide vers lui. Akané n’était pas une petite femme, mais face à ce gaillard, on pouvait la considérer comme tel. Son sourire se fana quelque peu tandis qu’elle ne réussissait pas à distinguer ses traits. Pourquoi porter une capuche de vagabond ? « Vous semblez égarer Mademoiselle, puis-je vous aider ou vous guider dans les dédales de cette ville ? » Le sang de l’Ito se glaça. Cette voix… jamais elle ne pourrait l’oublier. C’était celle-là même qui parlait de « compassion » tandis que des centaines de lames de lumières avaient fondu sur eux ! Akané avait sauvé un tigre de justesse dans sa téléportation. Elle ressentait encore dans ses entrailles la honte d’avoir fui cette attaque en n’emportant avec elle qu’une vie sauve, une seule, quand tant d’autres était morts en l’espace d’un quart de seconde. Ses traits se figèrent tandis que son teint pâlit doucement. « C’est bien aimable de votre part »  répondit-elle finalement d’un ton cordial, qui sonnerait très faux pour quelqu’un la connaissant ne serait-ce qu’un peu. « Je ne sais pas comment on sort de la Capitale » improvisa t-elle, la voix faible. Hors de question de lui parler de sa guilde, d’en évoquer le chemin.

Pourtant, c’était impossible ! Weisslogia qui se baladerait dans leurs rues alors que toutes les entrées étaient ostensiblement surveillées ?! Akané avait peut-être mal entendu, il n’empêche que quelqu’un devant elle masquait son visage ! Si elle le démasquait en public, la brune mettrait les gens autour en danger. Elle ne pouvait pas faire ça, elle ne voulait même pas attirer l’attention. S’il l’avait choisie pour cible, ainsi soit-il. Tu dramatises, tu dramatises, tu dramatises, essayait-elle de se dire mais elle ne pouvait pas se tromper. Elle savait ce qu’elle avait entendu, ses cauchemars l’empêchaient d’oublier; la mort de ses amis l’empêchaient d’oublier ! Comment pouvait-elle se tromper ? Son corps avait réagi tout seul, elle avait littéralement eu la chair de poule dès qu’il avait ouvert la bouche !

Akané fit mine d’accepter de marcher avec lui, le visage dénué de la joie de vivre qu’on lui connaissait, l’expression absente. Statistiquement et vraisemblablement, elle avait plus de chances de se tromper mais, si elle avait le moindre doute, le moindre… alors il était trop dangereux de ne pas agir, de laisser ce monstre parmi eux.

Il était impossible de rentrer à la citadelle par l’usage de la magie grâce au bouclier magique, mais en sortir, ça…on le pouvait. Et tant mieux ! « Je… suis désolée » balbutia t-elle à l’avance, au cas où elle se tromperait, car elle saisit son bras et le téléporta à plusieurs kilomètres de là, dans une plaine de Galad, où la Cité était encore visible au loin, en décor. Akané s’éloigna aussitôt de lui. Son bras battit l’air tandis qu’elle reculait et, la cape qu’il portait se volatilisa. Téléportée plus loin, elle tomba souplement au sol, tandis que le visage de leur ennemi était dévoilé. Longue chevelure d’argent, regard félin perçant, c’était Weisslogia et il n’y avait plus aucun doute possible.

Cependant, maintenant qu’ils étaient loin de tout, la peur s’envola, alors que ses chances de survie face à lui étaient presque aussi faibles que son sens de l’orientation. Les poings d’Akané se serrèrent et son corps se tendit si brusquement qu’elle sembla trembler. De colère ! « La Cité Royale ne sera jamais conquise, meurtrier. Après tout ce que vous avez fait, vous osez y revenir… » murmura t-elle entre ses dents. L’envie de le bousiller lui faisait perdre tout discernement, toute conscience.

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Jeu 30 Jan - 1:44
Un fragment impossibleAkané Vs WeisslogiaTu ne peux pas être, tu ne dois pas être... Pourquoi es-tu ici ? Ne peux tu pas respecter la délivrance que nous avons imposé ? Juste déjà ce pardon, ce mot, cette voix… C’est sa voix… C’est bien elle, ce n’est pas possible, cela ne devrait pas, c’est contre nature. Ainsi, les doubles de cet autre monde peuvent être aussi proche de l’origine ? Mais jusqu’à quel point, nous avons besoin de savoir, nous voulons savoir. Indirectement, Akané pourrait nous apporter aussi des réponses sur notre autre cible, celle qui était l’origine de notre présence en cette ville. Mais nous avouons que pour l’instant nous sommes bien plus intéressés par cette nouvelle découverte que par notre projet de base. Nous avons trop de questions, besoin de trop de réponses pour laisser passer une telle occasion. Malheureusement elle commet une erreur, nous ne l’avons jamais vu mais elle semble nous connaitre… Notre vie a été longuement celle d’un homme proche de l’inquisiteur, devant étudier et comprendre le comportement humain, analyser pour voir ceux qui nous mentent, interroger et voir les failles. Le langage corporel, l’expression de son visage, nous savons qu’elle a déjà compris, faisant preuve d’observation ou d’intelligence, mais elle sait, c’est une évidence. « Ne vous inquiétez pas, je connais cette ville mieux que quiconque. » Usant encore de ce je qui ne nous est plus naturel, continuant à jouer le jeu pour ne point lui indiquer que nous avons compris, tournant légèrement sur notre personne pour commencer à la guider d’un pas serein. Il est vrai que nous connaissons bien la Cité Royale, nous avons découvert plus d’un passage qui servait aux trafiquants d’objets magique du temps où nous étions dans l’armée. Des détails pourtant que nous ne partageons pas avec les nôtres, peut-être par manque de confiance ou simplement que nous n’offrons pas toutes les cartes que nous possédons. Trop de choses nous lient encore à ces lieux… Les cendres du passé, Erza Knightwalker qui attend notre morsure fatale, Sting que nous devons étudier et maintenant cette femme, un spectre du passé.

La question qui traverse notre esprit, c’est pourquoi vouloir sortir de la Capitale, souhaite t’elle donc nous confronter au lieu d’appeler des renforts ? Espère t’elle peut-être que les gardes à l’entrée de la ville pourraient l’aider ? Cette stratégie serait intéressante, notre curiosité est à sa comble. Notre Akané avait l’habitude de ne pas aimer sortir des enceintes de la cité, vivant surtout dans les rues de la ville pour veiller sur les autres et travailler en cherchant à apporter un peu de joie dans les coeurs de ceux qui venaient oublier dans un verre après une journée trop longue. Quelle est la vision de cette version ? Une réponse nous frappa, Akané est une mage, venant s’excuser, ce que nous trouvons un poil pathétique, avant de venir nous agripper pour nous sortir de ces lieux. Téléportation, une magie bien intéressante qui nous serait utile, une magie qui aurait sa place auprès de nous, mais quelque chose nous dit que cette Akané ne voudrait pas nous suivre. Nous nous retournons vers elle alors qu’elle nous a démasqué, notre chevelure battant un peu dans l’air, notre regard se posant sur elle, nos traits restant ceux d’un homme apaisé, presque démontrant une certaine douceur. De la colère ? Nous comprenons, elle devait être présente dans la bataille, elle devait avoir des amis qui ont connu la délivrance… Elle ne comprend pas notre oeuvre, quelle tristesse. « Après tout, quoi de plus normal pour un homme de retourner à sa demeure de temps en temps. » Pourquoi parler de conquérir ? Pense t’elle que c’est notre désir ? Notre regard ne la quitte pas, analysant sa posture, chaque détail, elle semble vouloir nous combattre… Cette Akané serait donc une guerrière. Ce n’est point notre Akané pourtant nous avons une certaine difficulté à l’admettre, comme si cette évidence n’était point tolérable pour notre esprit. Pourtant si nous avons pu libérer celle qui devait être notre épouse, nous ne devrions point avoir de difficultés face à celle qui n’est rien.

« Nous sommes déçus… Nous qui espérions voir autre chose sur ce visage si familier, Akané… » Usant de son nom comme pour tester ses réactions, parlant avec cette suavité particulière, cette douceur qui nous est régulière. Nous sommes en paix avec nous même, avec nos actes, pourtant quelque chose siffle dans notre esprit, cette douleur qui se refait sentir dans notre temps, une part de nous n’étant pas en accord avec ce qu’il se passe mais que nous repoussons tout aussi vite. « Nous sentons ton envie d’en découvre et de notre première constatation est que tu pourrais disparaitre aussi vite que tu nous as emmené ici… Même si tu ne pourrais pas rentrer directement dans la cité. » Quelques mots à nouveau, la tutoyant naturellement, ce lien du passé qui nous pousse surement à être si familier avec elle alors que finalement nous sommes des inconnus. Notre main ne se pose point sur notre arme, nous faisons juste deux pas vers elle pour nous rapprocher, sans sourciller, sans détacher notre regard d’elle, presque dans l’attente d’un assaut avec l’impatience de pouvoir la jauger. Akané… Une mage avec du courage… Nous trouvons cela finalement plus intéressant au fur et à mesure que les secondes passent. « Bien, puisque tu désires notre attention, nous te l’accordons et nous te permettons même de survivre à cette rencontre. » Une arrogance poussée soudainement, une arrogance pour la provoquer gratuitement, chaque mot est choisir pour la tester, voulant voir chaque réaction, de plus en plus impatient d’ouvrir le livre qui nous révèlerait les secrets de son âme.

Un sourire en coin se forme, juste la commissure de nos lèvres s’étirant quand d’un coup nous poussons sur nos jambes, une vitesse soudaine qui nous est offerte par ce sérum déversant cette magie dans notre corps, juste venir dans son dos pour vérifier quelque chose que nous avions aperçu tout à l’heure quand nous l’avions remarqué dans les rues de la cité… C’est un geste de notre main qui pousse sa bretelle de débardeur dévoiler ce qui était à moitié dissimulé. Ce dessin, cette marque, c’était la même que possédait Minerva avant d’être remplacé par notre symbole. « Sabertooth… Nous qui venions pour Sting, tu sembles avoir retardé une rencontre inévitable… Mais nous offrant une opportunité tout aussi intéressante. » Nous savons qu’elle ne pourra pas comprendre ce que nous disons, mais nous avons envie de jouer avec ses pensées, avec elle, nous voulons l’étudier tel le chat avec la souris et surtout lui retirer l’envie de se téléporter soudainement pour nous fuir. Viens Akané, danse avec nous, joue avec nous… Montre nous ce que tu vaux, nous en sommes presque émoustillé.
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Jeu 30 Jan - 19:38
Un fragment impossible
EXORDIUM.
Sa demeure ? Quoiqu’elle en dise, il croyait vraiment qu’il foulait une terre conquise ! « Ce n’est plus votre demeure, et vous n’êtes pas le bienvenu » cracha t-elle aussitôt, les poings aussi contractés que la mâchoire. Il avait l’air serein malgré tous ses crimes, la définition pure et dure du psychopathe. Une maladie mentale aurait pu constituer une certaine décharge aux yeux de l’Ito, si elle n’avaient pas impliqué la mort de ses frères et ses sœurs ! Il y avait bien cette part d’elle qui avait envie de compatir et de comprendre que cet homme n’était pas maître de lui-même, qu’il était trop enfoncé dans sa démence pour être jugé totalement responsable de ce qu’il faisait, mais la rancune de la demoiselle était tenace !

Malgré tout, elle n’arrivait pas à porter le premier coup comme elle le faisait bien souvent, sans difficulté, quand il le fallait. Ce n’était pas de la peur. Elle avait trop de brouillard de colère en tête pour en ressentir. Mais c’était la première fois qu’elle désirait vengeance, or, ce n’était pas dans sa nature. Il y avait un éclat de doute dans l’océan de rage de ses yeux grenat.

Akané tressaillit en entendait son prénom. Weisslogia l’avait dit d’une façon étrange, comme une forme de plaisanterie que lui seul comprenait, ou peut-être n’était-ce que de la provocation. Quelqu’un lui ressemblait ? Un double d’elle-même était dans ses rangs ? Ils ne s’étaient jamais rencontrés avant. Même lors de la bataille, il ne l’avait pas vue. C’était la première fois qu’elle s’adressait à lui. Alors, connaître simplement son nom ne le mettait pas plus en position de force qu’il ne l’était déjà, elle ne manqua pas de le lui faire savoir. « Vous ne me connaissez pas. »

Il avait raison, elle pouvait disparaître plus vite qu’un claquement de doigt mais… est-ce que ça la sauverait, ou, est-ce que ça retarderait une échéance ? Au premier pas qu’il fit dans sa direction, la jeune femme rajusta ses longs gants et leva les poings en position de garde. L’épargner ? Elle se demanda depuis quand il faisait dans la clémence ! Mais elle reconnaissait bien là un mégalo de guilde noir ! Lux Requiem avait les revendications les plus bizarres, mais il n’était pas nécessaire de s’appeler Lyon Vastia pour deviner que tout ceci n’était qu’une vaste blague. Le seul objectif de ce maître n’était que la domination. Pourquoi ne pas la tuer, pourquoi prétendre qu’il la laisserait en vie ? Akané n’était qu’une vermine sur son chemin ; elle venait de le dégager de chez eux !  Impossible de savoir si cet homme imprévisible était vraiment sérieux, ou s’il mentait. Dans un cas comme dans l’autre, il comptait jouer avec la nourriture. Si la tigresse pouvait être capable de bégayer devant un inconnu, devant celui-là, c’était un tout autre combat. Du tac-au-tac, elle lui renvoya la provocation. « Vous ne pourriez pas me tuer de toute façon. Mon maître m’a interdit de mourir. Je suis invincible ! » répliqua t-elle avec un petit sourire fier, chargée de conviction, d’optimisme… et de naïveté. Comme si elle n’en avait pas assez vu lors de la bataille de la Cité ! La jeune femme n’était pourtant pas en train de se surestimer, elle savait juste qu'elle n'avait pas d'autre choix que vivre. Non seulement c'était un ordre, mais en plus, sa vie était importante parce qu’elle était en mesure de continuer à en sauver d’autres.

Akané cilla à peine qu’il se trouva déjà derrière elle. Elle ne s’attendait pas à une telle vitesse ! Ses mots et le fait qu’il n’eut pas dégainé avaient assoupi sa méfiance. Les doigts de l’argenté sur son dos tirèrent sur son vêtement pour dégager sa peau et lui collèrent un effroi qu’aucun coup ni aucune lame n’aurait pu lui infliger. Son premier réflexe fut un peu stupide car, sa main attrapa son propre débardeur par le col comme si on allait le lui arracher, elle se retourna ensuite brusquement en frappant violemment son bras du sien. Ce fut maladroit et précipitée ; Akané tituba d’ailleurs en échappant à sa prise, la main crispée sur son habit. C’était peut-être bête de prêter trop d’intentions à Weisslogia à s’en imaginer tout et n’importe quoi, mais, pour elle, ce genre de monstre était justement capable de n’importe quoi, y compris les humiliations gratuites. Il n’était plus à une horreur près ! La jolie barmaid ne comprit qu’après coup la raison de son geste. En ville, il avait vu un pan de sa marque de guilde et avait mené une vérification. Il visait leur maître ! Akané l’interpréta à tort comme le revers de la réputation de Sabertooth. Les tigres devaient figurer dans les ennemis publics numéro un de l’alliance Baram !

Son sang ne fit qu’un tour. Il ne fallut pas plus à Akané que la menace à peine subtile envers Sting pour allumer la mèche. Il ne pourra pas toucher Sting si je le crève avant, pensa d’ailleurs cette pauvre inconsciente ! Il s’agissait de son maître mais, Akané réagit comme une louve voulant protéger son petit. ; après une inspiration, la jeune femme bondit vers l’arrière, donnant l’impression qu’elle battait en retraite d’une voltige, cependant, à la dernière micro-seconde, elle se téléporta juste derrière Weisslogia, en coup bas tel qu’il avait fait, pour tenter de lui rabattre un tibia de titan sur le crâne suite à ce saut périlleux. Ne perdant pas de vue qu’il était aussi rapide, elle se téléporta de nouveau tout de suite après, car durant cette instant où elle était encore en l’air ; ne sachant évidemment pas voler, elle était vulnérable. Akané posa le pied au sol, plus loin. « Ce n'est pas en vous en prenant au maître de Sabertooth qu'on vous laissera tranquille ! Vous tomberez le premier ! »

Sans perdre de vue Lux Tenebris, Akané s’élança vers Weisslogia, non pour cogner de front, car elle se téléporta au dernier moment à son flanc droit et voulut lui asséner une droite qui aurait envoyé un Sevas de la Hautegarde sur la lune. La pauvre était peut-être rapide, agile et puissante, mais Weisslogia avait tout cela aussi. En mieux.

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Jeu 30 Jan - 21:46
Un fragment impossibleAkané Vs WeisslogiaTu ne peux pas être, tu ne dois pas être... Pourquoi es-tu ici ? Ne peux tu pas respecter la délivrance que nous avons imposé ?« Et ce n’est la tienne, que parce que nous le désirons ainsi. » Il est vrai que finalement je suis responsable de leur présence mais aussi du principe qu’ils ne peuvent pas rentrer chez eux. Pourtant notre phrase est à double sens, un qu’elle ne peut pas comprendre lié à la véritable Akané qui restera à jamais dans ses terres. D’ailleurs nous tenons à vérifier de temps en temps que sa tombe soit intact car après tout certains soldats comme Igneel connaissent notre lien avec Akané, ils pourraient se venger sur son lieu de repos pour tenter de m’atteindre. Si un jour un tel acte venait à arriver, nous promettons que les souffrances qu’ils connaissent ne seront que de douces caresses à coté de ce nous leur réservons. Mais en cet instant nous ne sommes point capable de perdre notre sourire, voyant notre petit souris foncer dans nos griffes par ses réactions. De la colère, ce n’est point bon pour elle, elle va finir par perdre le contrôle et la raison, se laisser déborder par des émotions et pourtant nous cherchons encore à la provoquer, surtout quand cette dernière ose prétendre que nous ne la connaissons pas. Nos lèvres bougent comme si nous allions parler, mais finalement aucun son ne sort, non elle a raison, nous ne la connaissons pas même si notre regard et notre esprit souhaite crier l’inverse, elle n’est pas elle. « Nous avons tout notre temps pour apprendre à te connaitre… Et bien des questions auxquelles tu vas nous apporter réponses. » Disons-nous finalement, telle une constatation. Les mots nous amusent car ils sont vagues, pouvant laisser croire à un futur interrogatoire alors que nous parlons uniquement de ses réactions. Des réponses elle nous en offre par son comportement face à nous et surtout elle nous satisfait.

Point de réaction quand elle nous parle de son invincibilité, un sentiment intéressant même si il nous semble impossible. Pourtant en cet instant ce ne serait surement point nous qui porterait un coup pouvant être létal envers cette femme, pas tant que nous n’ayons pas toutes les réponses nécessaires. Peu de monde possède la chance de se retrouver face à un spectre du passé et pouvoir faire enfin face à une image qui hante. Tout s’enchaine assez vite, un geste, une découverte, et elle frappe notre main montrant une certaine force, un nouveau détail intéressant nous faisant un bref instant regarder le point de l’impact. Il y avait quelque chose de plaisant à ce choc, comme une invitation à danser, un contact agressif mais une sensation qui nous manque peut-être un peu. Elle est si méfiante, elle craint le moindre geste de notre part, c’est amusant et cela nous donne de nouvelles opportunités. Notre regard vient à nouveau sur elle, ne voulant pas la quitter des yeux et c’est le début de cette danse attendue, une première attaque… Sa seule erreur, c’était qu’en nous emmenant ici, elle nous a montré son pouvoir et même si elle est rapide, très rapide, elle n’a plus l’avantage de la surprise. Un léger mouvement pour l’esquiver, mais sans chercher à contre attaquer pour l’instant, nous avons senti le mouvement de l’air et il n’est point difficile de savoir qu’elle aurait pu nous blesser, sa force est supérieure à celle de bien des hommes. Notre regard se pose à nouveau sur elle quand elle commence à nous dévoiler un détail intéressant. Ainsi Sting est le Maitre de Sabertooth ? Quel lien entretient-il avec Akané ? Un bref instant notre sourire est presque joyeux, apprenant que ce morveux a réussi un des défis que nous lui avions donné avant de se rappeler que ce dernier n’est point notre morveux. « Merci pour cette information, nous ignorions ce détail à son sujet ? »

Un bref instant, cette image nous revient, Sting… Notre morveux… Notre rire quand il annonçait qu’un jour il serait maitre de guilde. A cette époque il était encore si jeune, nous avions à peine commencé à lui donner des conseils. Que serait-il aujourd’hui si Erza l’avait laissé vivre ? Une pointe revient nous agresser, une nouvelle douleur à la tête. Comment ce fait il que cette rencontre éveille ainsi cette douleur ? Distrait par cette sensation, débutant un geste pour venir poser nos doigts sur la tempe, elle attaque et cette fois-ci nous n’esquivons point, venant nous prendre l’attaque d’Akané qui nous fait reculer sous l’impact, laissant une trace du mouvement sur le sol. Nous pouvons ressentir cette force, cette onde de choc traverser notre aide, notre souffle brièvement coupé. Akané est réellement une guerrière et notre intérêt devient que plus présent. Nous décidons de réagir rapidement, venant attraper soudainement le bras qui nous a frappé, au niveau du poignet, notre corps se recule légèrement pour tirer sur ledit bras et la glisser ainsi devant nous, la relâchant pour venir pivoter légèrement en redressant avec violence le genou, visant son ventre pour tenter de donner un seul et unique coup. Nous retenons malgré tout notre vitesse, notre force, c’est un jeu et nous voulons voir sa réactivité sans non plus chercher pour l’instant à la blesser véritablement. Directement après cette attaque nous reculons légèrement, glissant sur le sol avec une certaine souplesse pour venir reposer notre regard sur elle, un regard devenu étincelant comme si la jeune femme éveillait en nous une joie de plus en plus prononcée.

« Nous sommes heureux de voir ta force Akané… » Notre sourire vient disparaitre sur notre visage qui reste pourtant paisible, notre voix revient encore une fois avec un ton devenu sérieux, beaucoup plus sérieux. « Nous avons une offre à te faire. » Marquant un instant un arrêt, voulant lui laisser le temps de comprendre nos paroles. Pas besoin d’attendre une réponse, nous débutons enfin le jeu, ayant trop attendu et voulant absolument voir tout ce qu’elle a. Cette fois nous attaquons, nous prenons les devants en usant de nos avantages physiques, droit vers elle et de front en cherchant à donner un premier coup latéral avec Lux Tenebris, mais la lame couverte par son fourreau. Qu’elle esquive ou non, nous nous préparons à enchainer plusieurs attaques vers elle, voulant la pousser à se défendre mais surtout attendant une chose… Nous attendons qu’elle tente une nouvelle téléportation derrière nous, comme une prévision et c’est ce que nous cherchons, attendant ce moment pour porter directement un coup avec la pointe du fourreau en arrière si elle essaye d’agir ainsi. Parlant à nouveau d’une voix sérieuse alors que notre lame revient chercher à s’abattre vers elle, partant du bas vers le haut, l’autre main restant libre comme attendant aussi une occasion de la saisir. « Montre nous que tu es invincible, combat nous jusqu’au dernier souffle, sans fuir… Si nous gagnons ta vie sera notre… » Cette fois-ci nous ne comptons plus donner de répits, nous comptons bien nous déchainer sur elle, user de plus de force, plus de vitesse à chaque assaut.

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Lun 3 Fév - 22:00
Un fragment impossible
EXORDIUM.
Référence fort sympathique au fait qu’il les maintenait coincés ici juste pour les plaisir de semer la terreur chez le plus de monde possible. Et d’ailleurs, elle ne comprenait pas pourquoi il parlait d’apprendre à la connaître !  Il tuait tous les obstacles, même les plus insignifiants ; elle en était un ! Il fallait sans doute l’interpréter comme une plaisanterie macabre. Tous les deux, ils ne parlaient pas le même langage. Son premier assaut fut sans succès, elle eut bien fait de s’éloigner l’instant d’après.

Son cœur lui tapait dans les oreilles, un mélange de rage, d’adrénaline, sur fond de peur bien enfouie. Si Weisslogia ignorait que Sting était le nouveau maître… alors pourquoi le prendre pour cible ? « Il en dit plus qu’il n’en sait » réalisa t-elle dans un murmure pour elle-même, comme elle pouvait en avoir le chic. Dire son prénom sous-entendait qu’il la connaissait elle, alors que ce ne fut pas le cas, dire le nom de Sting aurait dû induire qu’il savait qu’il était maître. Ce n’était pas le cas non plus. Son rictus arrogant avait changé en parlant du chef des tigres, devenant presque un sourire mais, d’un homme comme lui, Akané n’y voyait strictement rien de bon. « Si vous l’ignoriez… alors qu’est-ce que vous lui voulez ?! » s’emporta t-elle juste avant de charger, comme si la réponse n’était pas nécessaire. Elle ne l’était pas d’ailleurs. Le maître de Lux Requiem voulait s’en prendre à Sting ; il devait simplement périr. C’est tout ce qui importait pour elle ! Tuer avant de laisser tuer.

Son coup de poing trouva receveur, mais aussi riposteur. Dès qu’il saisit son poignet et le tira, à la façon dont la force la courba, Akané devina immédiatement le geste qui allait suivre et contracta les abdos pour accueillir le genou. On ne surprend pas une experte en arts martiaux avec ces combines ! Elle ressentit tout juste la douleur, mettant cela sur le compte de son entrainement et de l’adrénaline, alors qu’en parallèle, Weisslogia ne déchainait pas toute la puissance qui était sienne. Juste après l’impact, gardant cette courbure du corps, la combattante se téléporta au-dessus de lui pour infliger, idéalement, une droite au sommet de son crâne.

Il recula et déclara, au calme, qu’il avait une offre à lui faire. Ce toupet ! L'ex-général chargea vers elle, de front. Akané empêcha la Lux Tenebris de finir son tracé latéral tandis que son talon frappa violemment le bras du maître, avant de chercher à s’abattre sur son visage l’instant d’après en double kick. Une téléportation vers l’arrière la fit éviter un autre coup, tandis que l'instant d'après, une téléportation vers l’avant la mit de nouveau hors de portée de la lame par sa proximité, tandis qu’elle lui envoyait son coude replié au menton. Weisslogia était plus rapide et enchaina donc plus d'attaques qu’elle, qui peinait à placer des frappes entre deux tentatives de survie. Un coup large l’obligea à reculer de nouveau. « Montre nous que tu es invincible, combat nous jusqu’au dernier souffle, sans fuir… Si nous gagnons ta vie sera notre… »

Par invincible, elle entendait simplement increvable, parce qu'elle n'avait pas le choix. Mais vues les chances d’Akané de l’emporter, on n’appelait pas cela un marché, dans son langage à elle. C'était plutôt un brelan d’as de l’arnaque. « La vie d’une personne n’est pas une mise. Vous me dégoutez » cracha t-elle. Akané ne chargea pas comme il l’avait fait mais, elle se téléporta directement plein face, endroit où elle devait être le moins attendue. Sa main bloqua le bras tenant le katana, tandis que son autre poing surgit, visant la face. Elle enchaina coups de pieds et droites en esquivant les tracés de Lux Tenebris, par le corps quand elle arrivait à anticiper, par la téléportation dans l'urgence. Ses tactiques n’étaient jamais les mêmes, destinées à nourrir l’imprévisibilité. Elle se téléporta d’ailleurs derrière lui, en guide de feinte, car avant d’être cueillie, elle disparut immédiatement et reparut sur les épaules de l’ennemi, les jambes enroulées autour de son cou. Brutalement, elle se renversa vers l’arrière dans l’objectif de l'entrainer -il était un poids plume pour elle !- le but était de s’appuyer de ses mains au sol, afin que ses gambettes l'éclatent contre terre. Avec un tigre, elle aurait pu achever l'adversaire d'un coup de talon dans le crâne mais... c'était Weisslogia. Il était apparemment fait pour ne jamais connaître le goût de l'herbe. Elle dût repartir à l’assaut.

Avec toutes ses tentatives, et plusieurs minutes où sa magie s’épuisait lentement mais sûrement, Akané fut bien évidemment blessée dans la manœuvre, quoiqu’elle évita rapidement ce qui aurait pu être pire pour elle. La brune fut férocement rejetée, le ventre tailladé. Roulant vers l’arrière, Akané se stoppa et demeura ainsi accroupie, une main au sol, luttant pour une respiration longue qui ne soit pas erratique, pour ne pas trahir qu’elle était presque à bout, alors que lui avait l’air d’à peine commencer le combat. Le long affrontement avait même épuisé son regard; les prunelles aux reflets grenats de la belle Ito trahissaient enfin la peur et la raison. Elle n’avait vengé personne, elle n’avait sauvé personne. Elle avait juste fait le constat du gouffre entre eux, d’à quel point Weisslogia représentait un danger pour leur guilde, pour Sting. Peut-être eut-il l’impression qu’elle ne comptait pas se relever, qu’elle était au bord de l’abandon. Cela lui traversa un instant l’esprit mais, fut vite balayé au souvenir des provocations, des menaces envers son maître. Son poing frappa violemment le sol, formant un petit cratère dans la terre dure. « Je n’en ai pas fini ! » tonna t-elle farouchement, la voix rauque. Elle repoussa le sol de son poing qui y était appuyé, et elle se redressa.

Tandis que la tigresse retrouvait sa position de garde, une interrogation traversa son esprit. Elle concernait la disparition de Mademoiselle, les soupçons sur elle, son nouveau camp, et … qui d’autre aurait accepté une proposition telle que l’avait formulée Weisslogia, si ce n’est elle, la fière Orland, certaine de toujours gagner ? Akané fit soudainement la même chose que l'argenté : elle en dit plus que ce qu’elle n’en savait. « Est-ce un marché stupide qui maintient Minerva Orland captive ? »

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Lun 3 Fév - 23:22
Un fragment impossibleAkané Vs WeisslogiaTu ne peux pas être, tu ne dois pas être... Pourquoi es-tu ici ? Ne peux tu pas respecter la délivrance que nous avons imposé ?Ce que nous voulons à Sting ? En voila une bonne question, une très bonne question même. Nous ne savons pas réellement ce que nous lui voulons… Peut-être apprendre à le connaitre ? Le tester ? Non l’éliminer… Mensonge, nous ne pouvons pas faire un déni à ce sujet, nous avons besoin de réponses, beaucoup de réponses et nous devons le voir de nos propres yeux, sentir le passé, savoir si il est ce que nous espérons ou une simple déception, tout comme nous avons besoin de sentir cette guerrière, de jouer avec, de faire cette danse nuptiale aux aspects macabres. Pas le temps d’en dire plus, le combat se fait entre nous, des actions qui s’enchainent, des attaques incessantes de notre adversaire… Certaines attaques sont esquivées, voir parées, des assauts qui montrent toute la force et la combativité de cette femme bien éloignée de celle qui était notre. La douceur de notre Akané est ici transformée en force… Chose que nous trouvons surement trop plaisant, mais en plus cette femme réfléchit, elle ne fait pas l’erreur d’enchainer des attaques communes, de répéter des actions, elle agit pour être imprévisible. Notre avantage est lié à notre résistance, notre vitesse mais n’est pas technique. Sabertooth… Combien de mages puissants sont ainsi cachés dans cette guilde ? Nous combattons, nous ripostons, des frappes retenues malgré tout, cherchant à épuiser, affaiblir, à diminuer les fougues de l’ennemi sans vouloir porter un coup qui pourrait se montrer radical.

Un poing esquivé, un coude nous frappant, elle montre une réelle force dans ses assauts, nous pouvons sentir son envie… Non sa haine envers nous, une haine si magnifique, rendant son regard si délicieux. Il y a tant d’émotions chez cette femme, tellement de sentiments qui s’échappent d’elle lors de cette danse que nous trouvons si intimes. A aucun instant nous tentons de viser un point vital chez elle, analysant des détails, la vitesse de téléportation nous intéresse, le son qui résulte de sa magie, la moindre information. Un rire un bref instant, notre main glissant dans notre chevelure repousser une mèche, la vie d’une personne n’était rien, une poussière qu’il faut balayer pour apporter une forme de propreté à ce monde, mais sa vie nous intéressait, la sienne avait un poids dans notre histoire. Un coup, elle profite de nos instants de réflexion, de notre jeu et nous remarquons après ce choc au visage et quelques esquives qu’elle a réussi un exploit devenu rare pour nous. Je le sens, notre lèvre est fendue, une perle de sang s’en écoule et point le temps d’analyser cette constatation qu’elle tente de nous mettre à terre d’un jeu de jambe intéressant. Elle ose réellement un corps à corps poussé, et c’est soudainement que notre aile se déploie violemment, venant abattre le sol et arrêter le mouvement, empêchant ce renversement, nous redressant. Elle y donne d’elle et nous l’insulterions de ne pas répondre, décidé de montrer à cette dernière ce que nous vallons, abandonnant Lux Tenebris à son fourreau cette fois nous usons de nos deux mains, parer, esquiver, se mouvoir en glissant sur le sol, des gestes rapides, des gestes d’une grande souplesse, attendant des attaques offrant des opportunités, frappant juste quand un instant la défense est baissée, allant jusqu’à offrir notre personne pour qu’elle frappe et nous donner la chance d’une contre attaque. Nous trichons d’une certaine façon car nous profitons de notre supériorité pour l’user. Elle va nous laisser des marques, c’est évident et cela fait bien longtemps que nous n’avons pas eu plaisir à nous battre, peut-être justement car ce combat signifie quelque chose. Un dernier assaut de sa part et nous répondons avec cette fois un coup de l’aile qui s’abat sur elle, cette elle nous offrant des attaques plus larges mais aussi un angle pour riposter différent, diminuant les possibilités de notre ennemie… Non elle n’est pas notre ennemie.

Un temps de pause, un instant de répit, nous nous tenons droit et ne profitons pas de ce moment de faiblesse pour surenchérir, venant presque agir en gentleman avec cette guerrière. Nos doigts passent sur notre menton, remontant jusqu’à notre lèvre pour effacer ce petit filet rouge laissé par la perle de sang. Après ce geste, c’est un sourire tendre qui se développe sur nos lippes, un regard délicat sur cette femme semblant commencer à manquer de force et pourtant qui n’abandonne pas encore. Les membres de Sabertooth sont impressionnants, et en temps normal ils seraient surement une cible prioritaire, mais nous faisons confiance aux stratégies de Minerva, tout comme nous préférons accepter l’idée d’attendre pour nous confronter à eux. « Nous apprécions ta motivation Akané. Tu es admirable en cet instant. » D’une voix avec une grande suavité, presque flirtant avec elle. Tout chez nous représente une image contraire à ce que nous représentant, tant de douceur pour une âme si noire et destructrice, tant d’harmonie dans l’intonation de notre voix pour une violence implacable. Aucune forme de colère ou de haine ne s’échappe de nous et pourtant nous sommes bien déstabilisé en cet instant, non pas par les blessures mais par nos pensées. Notre aile se repli légèrement mais ne disparait point.

« Minerva ? Point besoin de stratagème, elle a ouvert les yeux et accepté notre main tendue. Nous avons apprécié sa volonté de vaincre et nous lui avons offert une opportunité qu’elle a saisie. » Dis-je alors que mes pas se montrent léger et nous rapprochent de la jeune femme, de notre adversaire que nous ne quittons plus du regard. « Nous portons sans crainte Lady Minerva à notre droite, à un rang qu’elle mérite et elle porte fièrement l’emblème de Lux Requiem. » J’ajoute ces mots avec cette pointe de sérieux pour faire évaporer tout doute sur la raison de sa présence auprès de nous, mais précisant, non insistant sur notre confiance que nous lui portons. Dès les premiers instants nous avons vu sa grandeur quand elle combattait Midnight, dès les premiers échanges nous avons compris son intelligence et directement nous avons décidé que lui offrir un rang à sa hauteur était la moindre des choses. Nous ne sommes pas homme à écraser les nôtres pour s’assurer de leur loyauté, nous sommes hommes à récompenser ceux qui savent aider à répandre la lumière sur ce monde. Et si un seul membre de Lux Requiem aurait douté de la place accordée à Minerva, sa vie aurait été libérée des entraves de ce monde. « Et pour être honnête avec toi, nous te le devons bien pour cette danse, nous allons répondre à ta question… Sting était en ces terres un jeune combattant au coeur empli de convictions qu’il voulait défendre et qui a été tué par Erza Knightwalker… Par tes alliés et ce Gouvernement… » Nous serrons un instant les doigts de la main droite en pensant à Erza, montrant pour la première fois un signe de colère avant de nous ressaisir. « Nous voulons voir que ton Sting est digne du nom qu’il porte. » Pas besoin d’en dire plus, pas besoin de dire que nous voulons savoir si il est digne de celui qui était notre fils de coeur ou si il salit son nom.

Mais fini de converser un instant, nous rechargeons sur Akané une nouvelle fois, malgré qu’elle soit en position de garde, nous donnons cette fois tout notre potentiel, toute notre force en venant frapper directement dans sa garde sans aucune retenue cette fois, voulant la déstabiliser par ce nouvel assaut, y mettant aussi toute notre vitesse, nos réflexes pour chercher à enchainer sur une balayette de notre jambe à hauteur de ses genoux et non de ses chevilles avec l’aile suivant le mouvement vers son visage pour s’assurer d’une chute si elle esquive sans se téléporter, mais notre bras reste légèrement en recule, prêt à agir si elle venait à passer derrière nous pour l’attraper. Des mots s’échappent tel un cri soudain pour la frapper par leur sens. « Rends toi avant d'être trop blessée… » Comme si nous nous inquiétons pour ce qu'elle pourrait encore endurer, mais si elle sombre sous les attaques, nous serons obligé de prendre soin d'elle et ce serait fort regrettable pour notre image ou notre réputation. D'ailleurs nous nous arrêtons plus, pas tant qu'elle ne tombe pas épuisée ou qu'elle se rend, nous préparant à passer derrière elle pour frapper dans le dos après une glissade si elle ne chute point ou se redresse, nous tenant prêt à donner tout ce que nous avons pour venir épuiser ce qu'il lui reste de ressource sans donner de répit. Passant à un stade supérieur pour mettre fin à cette danse entre nous et pouvoir enfin nous rapprocher d'elle...


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Mar 11 Fév - 19:30
Un fragment impossible
EXORDIUM.
Il la complimenta d’un ton qui, pour elle, indiqua une sacrée moquerie à son égard. La situation devait bien le faire rire, en effet ! Mais Akané n’en avait pas fini. Cependant, avant de repartir, elle tiqua avec un peu de retard sur le marché qu’il lui avait fait, comme si c’était chose courante d’épargner une personne au prix de sa dévotion. En faisant un lien avec Orland, elle avait prêché quelque chose au hasard dans l’espoir de grappiller, en retour, des bribes d’informations ou alors, mieux, une interrogation du type « C’est qui celle là ? » qui nettoierait définitivement le nom de leur camarade. Elle fut, hélas, bien loin du compte ! Il lui révéla ce qu’on pouvait craindre de pire, en dehors de la mort de mademoiselle.

Weisslogia n’avait pas du tout la réputation d’un baratineur. Au contraire, il avait la fâcheuse tendance à mettre à exécution tout ce qu’il disait. Cependant… pourquoi répondre une telle chose ? Si Minerva était vraiment de son côté, et qu’il comptait vraiment laisser Akané envie, alors il mettait volontairement son alliée dans la ligne de mire du gouvernement ? On n’avait que des soupçons sur Mademoiselle, rien de concret, rien qui ne vale un enfermement, pourquoi la compromettre de la sorte si elle était vraiment dans son camp ? Le tatouage de guilde de Minerva était un passe-partout, il renoncerait vraiment à cela ? À moins qu’il veuille juste réellement compromettre Mademoiselle ! Aux yeux de l’Ito, il ne fallut pas peser le pour et le contre bien longtemps pour pencher de ce côté. Elle aussi, elle voulait avoir confiance en Minerva. « Vous mentez. »

Quand il parla de Sting, pour la première fois, une émotion autre que l’autosuffisance transparut. Cela sauta aux yeux de l’Ito, qui s’était habituée à le voir égal tout du long, dans l’effort ou dans le repos. « Mûnray... » se remémora t-elle, l'edo-Sting tué par Knightwalker. Était-ce de la colère ? Akané se trouva un instant stupide. Elle avait toujours placé une barrière manichéenne séparant les gentils des méchants sans jamais vraiment réfléchir à pourquoi des hommes comme Weisslogia étaient devenus ce qu’ils étaient aujourd’hui. Après tout, un homme ne naissait pas monstre… Ses beaux discours psychotiques sur la purification de ce monde, n’était-ce pas, au final, qu’une simple vengeance ? On était capable de beaucoup de choses pour la vengeance. La douce Akané était d’ailleurs sortie d’elle-même en son nom, alors qu’elle n’était pourtant pas d’une rancune farouche de nature. A ce moment, le sentiment de vengeance s’était d'ailleurs éteint, seul le devoir et le besoin de protéger sa famille étaient présent en combattant Weisslogia. Cet homme était une nuisance pour Minerva. Et il était une nuisance pour Sting, comme l’indiquait son sous-entendu selon lequel la dignité de leur maître se mesurerait au nombre de minutes qu’il resterait vivant face à lui.

La balayette la renversa littéralement sur le côté mais, avant de s’étaler sur le flanc, la brunette se téléporta dans cette position horizontale en hauteur de sorte à ce qu’un ciseau de jambe envoie son tibia sur la mâchoire de l’ennemi. « Rends toi avant d'être trop blessée… » L’impression d’être implorée la déstabilisa, ce qui la fit s’écraser au tapis par les bons soins de l’argenté l’instant d’après. Pourquoi lui dire cela, alors qu’il savait qu’elle ne rejoindrait jamais ses rangs ? Il ne fallait pas être devin pour voir de quel cuir elle était faite ! Aux yeux d’un homme comme lui, il n’y aurait pas dû avoir d’autre destin que la mort pour elle ! Après sa chute, Akané ne répondit rien et roula aussitôt vers l’arrière afin d’esquiver le moindre coup de pied qui aurait fait suite vicieuse mais logique. L’ennemi l’enchaina et la combattante eut de plus en plus de mal à faire autre chose que se contenter de reculer et esquiver. En dernier recours, elle se téléporta plusieurs mètres vers l’arrière. Ce n’était pas pour espérer une pause ; elle se doutait qu’il chargerait à nouveau, mais cette fois, elle était prête, le regard fixé sur cette arme qu’il avait rangée pour montrer qu’il comptait simplement faire joujou avec elle.

La Lux Tenebris se volatilisa et son manche réapparut dans la main de l’Ito. C’était pour elle la manœuvre du désespoir car il ne lui restait plus beaucoup de force. D’un coup violent à l’horizontal, le fourreau s’échappa sur le côté, parce qu’elle, elle ne rigolait pas. Si elle fauchait une vie, elle en sauverait des centaines. Si elle fauchait une vie, la partie serait terminée pour les guildes noires. Akané avait déjà été amenée à manier des armes mais ce n’était pas du tout sa spécialité, contrairement à lui… alors, malgré quelques tentatives sincères pour le découper, elle fut rapidement désarmée, et pire, à terre et à bout de force. Est-ce qu’elle en fut totalement découragée pour autant ? Non. Sur le flanc, si la brune ferma calmement les yeux, ce fut pour se concentrer, rassembler son courage et sa force pour un dernier acte, celui de la fuite. Car comme il l’avait dit, elle le pouvait. Tant qu’elle n’entendait pas le sifflement de l’air, ce bruit caractéristique de l’épée indiquant qu’il la décapiterait, Akané se laissait un peu de répit pour faire ça bien, réussir son coup.

Elle ne s’en voulait pas d’avoir cru que c’était possible. En fait, si elle n’avait rien tenté, là elle s’en serait voulue.

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Mar 11 Fév - 22:18
Un fragment impossibleAkané Vs WeisslogiaTu ne peux pas être, tu ne dois pas être... Pourquoi es-tu ici ? Ne peux tu pas respecter la délivrance que nous avons imposé ?« Mentir ? » Pourquoi nous mentirions là dessus, nous sommes fiers et heureux qu’elle soit des nôtres ainsi que d’écouter ses conseils. Est-ce si difficile d’imaginer qu’une personne préfère suivre une voie lui donnant la force de réaliser ses rêves que de s’effondrer sur le champ de bataille. Midnight n’arrivait pas à lui donner le coup de grâce, nous pensons que ce n’était pas une faiblesse, il l’avait vaincu, mais qu’il avait vu en elle ce qui nous a séduit, une réelle force et une combativité intéressante. Pourquoi la cacher, nous nous cachons pas, loin de là. Certes nous pouvons être manipulateur, nous faire passer pour autre, mais ici nous sommes des plus honnête avec elle. « Nous ne savons pas comment était ton monde Akané, mais ici nous ne forçons personne à nous servir, nous tendons une main sans châtier ceux qui la refusent. » Tout le monde a le droit de faire des erreurs, d’une certaine façon et si Minerva avait refusé notre main, nous ne l’aurions pas arraché à la vie, ni demandé à Midnight de terminé, les choses se seraient passées exactement de la même façon, la retraite aurait été sonnée et ils auraient retrouvé leur consoeur de Sabertooth blessée mais vivante. « Un être qui obéit par la peur ou par soumission ne donnera jamais le meilleur de lui même, un être qui suit par envie ou car il y gagne quelque chose deviendra un véritable allié. » Nous nous arrêtons à ces mots qui représentent une vérité avant d’ajouter un détail qui pourrait être intéressant à l’avenir, mais qui pourrait surement montrer bien plus à Akané sur qui nous sommes qu’elle accepterait de voir en se trouvant face à nous. « Demande à Igneel, Commandant du Gouvernement. » Ce n’est pas innocent que nous donnions cette information, parlant plus que prévu certes mais la guidant sur une voie qui pourrait mener à quelque chose de vraiment passionnant. Nous nous demandons presque qu’elle serait la tête de notre ancien frère de voir Akané arriver vers lui, lui qui l’avait connu quand il venait chez nous. Un instant à ces paroles échangés, nous ressentons à nouveau cette tension au niveau de notre tempe, cette douleur qui se pointe. C’était comme un passé nous harcelant encore et encore… mais un mot s’échappe des lèvres d’Akané, un mot qui ne fait que renforcer notre douleur. Mûnray.

« Je vois que tu en as entendu parler… » Un instant nous avons utilisé le « je » sans nous en rendre compte avec une pointe de mélancolie, mais nous sommes surpris qu’elle accepte de travailler au coté d’une femme qui n’a finalement fait qu’une chose, ce qu’elle nous reproche. Tuer… Sauf qu’elle ne l’a pas fait par conviction d’une paix future, elle l’a fait sans réfléchir telle une machine de guerre. « Tu ne connais pas ce monde, tu n’as pas vu les horreurs des hommes. Notre Sting nous avait appris une chose quand nous avions tenté de le convaincre de ne pas se rebeller contre le Gouvernement… Mieux vaut mourir libre que vivre ainsi. » Ce n’est pas pour montrer toute la cruauté de ceux qu’elle considère peut-être dans son camp, mais pour faire comprendre une chose… C’est ce que nous offrons à ce monde, la liberté. Mais les mots prirent fin, la bataille entre nous avait repris et nous n’avons plus cessé de combattre, échangeant plusieurs assauts sans comprendre pourquoi elle avait chu un instant quand nous avions demandé de se rendre. Elle avait réussi quelque chose d’impressionnant, nous prendre Lux Tenebris, l’arme de notre père, la lumière qui devait nous guider dans cette vie et qui l’avait d’ailleurs toujours faite. Nous avions récupéré notre arme, la désarmant en nous blessant à la main, ayant pris sans hésitation cette dernière par la lame au meilleur moment pour finalement la repousser d’un violent coup de coude dans l’estomac enchainé d’un coup de l’aile par le dessus pour la faire tomber à terre.

Akané à terre, nous allions simplement ramasser le fourreau se trouvant plus loin avant de remarcher vers elle, un pas léger, un pas calme. Nous la regardons à terre et si elle avait les yeux ouverts, nous aurions tendu une main pour l’aider à se relever. « Tu possèdes autant de force qu’elle avait de douceur. » Une constatation, un souffle presque un murmure, venant de la comparer à notre Akané, celle qui avait partagé notre vie, notre peine et qui était morte dans nos bras, sous nos mains. Si Akané avait eu la force de cette dernière, peut-être qu’elle serait toujours en vie, peut-être qu’elle aurait su nous arrêter ce jour là, ou encore fuir notre demeure avant qu’il ne soit trop tard. Mais au moins elle est libre et ne souffre pas des maux de cette vie. D’un mouvement nous rangeons Lux Tenebris dans son fourreau, venant la remettre à notre taille avant de venir nous pencher vers Akané Ito, prenant son bras pour venir l’attirer à nous la relever contre nous, et c’est l’aile noire qui vint la couvrir, comme pour la cacher avec nous du reste du monde pendant que nous la regardons, attendant qu’elle ouvre les yeux ou disparaisse. « Cesse de combattre, tu as perdu avec honneur et maintenant saisis cette occasion pour en apprendre plus. » Nous sommes vagues avec elle, c’est intentionnel pour la troubler ou créer un doute. Une occasion… en apprendre plus… Laissant planer comme une chance qu’elle puisse découvrir des secrets ou une histoire qui pourrait donner à elle et ses alliés un atout. Nous sommes certains que cette guerrière est dotée d’une intelligence, Sting semble savoir s’entourer avec ce que nous avons vu en Minerva.

« Mais nous tenons à nous excuser pour ça… » Disons-nous d’une voix plus tendre en gardant le regard sur elle, mais nous nous devons de nous assurer qu’elle ne disparaisse pas tout de suite, nous avons dansé, joué, mais nous voulons en découvrir plus sur elle que le coté guerrière. Alors au moment où nous venons la guider un peu plus contre notre corps, sentir sa chaleur, notre autre main s’est rapidement relevée pour venir donner un coup de la tranche de la main juste derrière sa tête pour l’assommer. Si elle n’était pas une téléporteuse, nous aurions pu agir autrement, mais au vu de son pouvoir il fallait prendre une certaine sécurité, préférant la voir inconsciente. Une fois cette dernière prise dans l’obscurité, notre aile se déploie à nouveau et nous la portons dans nos bras, un bras sous son dos, l’autre sous ses genoux pour décoller de ce lieu où elle nous a emmené et l’emporter avec nous trouver un lieu plus calme. Nous savons qu’elle pourra toujours fuir une fois éveillée, mais nous remédierons à ce détail dans le futur, maintenant il nous faut jouer sur la surprise et surtout espérer que cette téléporteuse ait besoin de savoir où elle se trouve. Ce qui serait surement sous estimer cette dernière. Nous n’avons pas réellement l’habitude de faire des prisonniers et la ramener à Lux Requiem serait une grave erreur, surtout avec sa magie, c’est pour cela que nous décidons juste de nous poser à la première forêt venue, y pénétrer en la portant toujours pour finalement l’installer assise dos à un arbre une fois bien avancé dans cette dernière, venant nous assoir non loin face à elle en attendant qu’elle revienne à la surface.


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Jeu 13 Fév - 0:14
Un fragment impossible
EXORDIUM.
« Nous ne savons pas comment était ton monde Akané, mais ici nous ne forçons personne à nous servir, nous tendons une main sans châtier ceux qui la refusent. » « Vous prêchez une convaincue ; je sais bien que vous n’êtes qu’un barbare qui n’a pas besoin de raison pour tuer ! » Qu’est-ce que Minerva aurait à gagner avec lui ? C'était un dégénéré; il tuerait Mademoiselle sur un caprice, un coup de folie. La seule personne qui gagnait, c’était lui en disant cela. Sting serait dévasté d’apprendre que Minerva avait rejoint le camp de ceux qui les voulaient morts. Igneel… Akané connaissait cet homme de nom, c'était le commandant de la première division. Encore une fois, Weisslogia avait un air étrange tout en parlant de lui, comme s’il faisait une plaisanterie que lui seul comprenait.

Le maître de Lux Requiem la traita de pauvre petite chose qui n’avait rien vu de ce monde alors qu’au contraire, elle avait vu la mort de près, elle avait vécu le carnage à la Cité qu’il avait commandité ! Le fait qu’il ne l’y ait pas remarquée ne changeait rien à cela. C’était un monstre… mais quand il parlait du Sting qu’il avait connu, il ressemblait à un homme. Il dit « notre » Sting, en utilisant le même possessif qu’un père disant « Mon » fils, comme s’il l’avait aimé. Mais elle ne pouvait pas se laisser déstabiliser… ni perdre de vue ses objectifs. « Vous avez tort. J’ai vu les horreurs des hommes… et les vôtres  » La raison l’emporta et il lui fallut à tout prix vaincre mais, elle échoua et se retrouva à terre.

« Tu possèdes autant de force qu’elle avait de douceur. » Elle ne voyait rien, mais elle entendit, malgré les demi-mots, malgré le sang qui lui tapait dans les oreilles et sa respiration lourde qu’elle tentait de calmer. Cet homme avait perdu sa famille. Akané se demanda si elle s’abaisserait à son niveau si elle-même perdait la sienne… le manque de confiance la faisait douter d’elle-même mais, en réalité, elle serait bien incapable de faire du mal à un innocent. Le bruit d’épée fut lointain, un peu crissant. Weisslogia l’avait rangée. Quelle serait la prochaine ruse, le prochain coup ? Akané fut saisie par le bras et relevée presque délicatement. La poupée de chiffon se laissa faire, cette lenteur lui faisait gagner du temps mais… pourquoi la traiter ainsi ? L'argenté la tint debout, entre ses mains qui avaient tant de sang sur elles et qui n’auraient pas dû être capable de cette douceur. Akané resta les bras ballant. S’il la lâchait, elle tomberait. La brune releva une mine inquiète vers lui. En apprendre plus ? Que voulait-il dire ? Le regard de la jeune femme vaquait d’une pupille féline à l’autre, cherchant la malice derrière la tendresse, la tromperie derrière l’accalmie. Ce n’était pas parce qu’il avait rangé son arme qu’il était moins dangereux… un tour de main pouvait lui briser la nuque. Toute cette mise en scène respirait le mauvais présage. Or dès qu’il s’excusa, elle crut voir le malheur arriver. Akané n’eut le temps de rien quand le coup partit ; même la peur ayant saisi son cœur n’avait pas encore atteint son regard quand elle s’effondra contre lui, inerte. Il y eut un trou noir, et c’est ce sentiment de terreur qui la réveilla un peu plus tard.

Akané manqua de force pour crier, mais hoqueta soudainement en ouvrant les yeux. En quelques coups d’yeux furtifs, elle comprit qu’elle était assise contre un arbre et… qu’elle n’était pas tirée d’affaire, l’ennemi était là, à distance raisonnable, mais bien là. Akané écrasa son poing contre sa propre poitrine, ordonnant mentalement à son cœur de se calmer. Elle croyait... qu'elle était morte ! Mais pourquoi n'était-ce pas le cas ? La tigresse ne comprenait strictement rien ! Après quelques respirations, elle se mit à songer qu’il devait s’agir d’un jeu pour lui. Qu’est-ce que ça pouvait être d’autre ? Weisslogia voulait l’atteindre ? Est-ce qu’il avait tourmenté Minerva de la sorte, et est-ce qu’il l’avait tuée ensuite ? Il avait dit à l’Ito d’en profiter pour en apprendre plus… mais sur quoi ? On ne pouvait pas se fier à un maître de guilde noire pour avoir la moindre réponse. Akané déglutit et l’analysa un léger moment, avant de baisser les yeux, préférant se concentrer sur le bout usé de ses chaussures. Ses jambes étendues devant elle étaient couvertes d’ecchymoses. Elle bougea légèrement un genou. Puis l’autre. Elle avait mal partout ! Son minois n'était pas en meilleur état. Un bleu couvrait toute sa pommette et son oreille saignait.

« Je n’ai rien à apprendre. Je vous connais. Vous étiez Général, vous avez servi Faust, vous avez cautionné sa folie… et quand un roi bienveillant lui a succédé, vous lui avez tourné le dos pour créer votre guilde de criminels. Vos pas vous conduisent toujours là où on l’on sème la mort... » Sa voix faiblit en fin de phrase et elle prit une inspiration tremblante. D’un côté elle voulait partir… de l’autre elle voulait savoir. Akané releva les yeux vers lui, se voulant froide d’apparence, mais sans réellement y parvenir. Elle paraissait lasse, tout au plus. « Qu’est-ce que vous me voulez ? »

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Jeu 13 Fév - 17:07
Un fragment impossibleAkané Vs WeisslogiaTu ne peux pas être, tu ne dois pas être... Pourquoi es-tu ici ? Ne peux tu pas respecter la délivrance que nous avons imposé ?Attendant son éveil, nous étions paisiblement assis face à elle, à une distance de sécurité pour qu’elle ne soit pas prise par la peur à son éveil. Nous avions attendu simplement en laissant notre esprit vaguer sur les fragments d’un passé qui n’aurait pas dû renaitre, l’esprit légèrement perdu par tout ce qui était remonté à la surface à cause de cette femme. Nous n’avons rien sur nous pour l’attacher, ni même la soigner, ce n’était pas comme si nous avions l’habitude de capturer un être ou de faire un prisonnier. D’habitude les gens meurent ou nous suivent, mais ici le cas était particulier, unique voir imprévisible. Nous étions venus pour trouver Sting, voir celui qui était la copie d’un être considéré comme notre fils et nous étions tombés sur celle qui devait devenir notre femme. La vie et le destin nous testent, ils se jouent de nous et nous prouvent que tout est un éternel recommencement. Pourquoi nous ne l’avons pas tué ? Est-ce trop dur pour nous de libérer une nouvelle fois Akané des entraves de ce monde ? Est-ce que nous sommes si affecté par l’image de cette femme perdant son dernier souffle entre nos doigts que nous ne sommes plus capable de le refaire ? Elle est là, inconsciente… Un seul mouvement et nous pourrions lui arracher son coeur et pourtant nous ne faisons que vérifier qu’elle continue à respirer, presque protecteur. C’est une faiblesse inacceptable, une arme contre nous et notre mission, contre la chance de sauver ce monde de la souillure en ne laissant que la lumière et les ténèbres y régner en maitres sans qu’aucun homme puisse se persuader être supérieur à ce qui est nature. Combien de sacrifice encore devrons nous connaitre pour voir enfin la paix épouser ce monde et le silence y régner avant de rejoindre les autres vers cette liberté.

Elle s’éveille et nous restons à notre place, notre regard se posant sur son visage alors qu’elle ne semble pas encore avoir retrouvé ses forces. Pourtant nous savons que si nous venions à l’attaquer, elle se défendrait encore, nous savons qu’elle pourrait déjà se téléporter, c’est une évidence. Sa vitesse d’attaque nous a montré son niveau et avec quelle facilité elle maitrisait cette magie, pourtant elle reste là. Le silence était présent, juste les bruits des arbres et des feuilles, nous attendons ses premiers mots, la laissant reprendre ses forces, la laissant se faire une idée de sa situation. Pas besoin de mettre de la pression ou de commencer à venir secouer son esprit tant qu’elle est encore dans la brume. Elle parle enfin, revenant à notre conversation pendant notre danse langoureuse, mais elle se trompe, nous avons cautionné car notre dévotion était aveugle et stupide, mais nous n’avons pas attendu un nouveau faux Roi pour partir. « Nous nous foutons bien de celui qui se dit fils de Faust. Nous avons quitté avec ceux qui étaient loyaux, ceux qui ne voulaient plus de ces mensonges alors que le Roi Fou avait montré son vrai visage. » Nous n’allons pas lui mentir, nos pas nous guident vers la mort c’est une vérité mais cette mort est compassion maintenant, ce n’est plus la folie d’un homme égoïste qui voulait devenir grand à lui tout seul. « Ton Roi, si bienveillant, a pourtant gardé à ses cotés ceux qui ont répandu la mort aveuglement, ceux qui ont servis Faust et fauchés sans se soucier de la réalité. » Nous ne bougeons pas de notre place, notre regard cherchant le sien. Notre voix est calme, toujours aussi sereine et nous repensons aux paroles de notre frère, lui qui avait vu la vérité sur Faust. « Notre dévotion était aveugle envers ce Roi Fou, mais nous sommes devenus lucides et quelque soit le nom de celui sur le trône, la souillure qui a corrompu ce monde existe toujours. Rien n’a changé et rien ne pourra changer. » En effet, la seule solution est de tout effacer, la pureté absolue par le néant.

Mais nous nous acharnons pas à tenter de la convaincre, nous comprenons bien que pour son esprit il serait difficile de nous comprendre. Elle n’a pas été touchée par cette lucidité qui nous permet de voir la solution pour Edoras. Un sourire sur notre visage, toujours tendre quand elle nous demande ce que nous lui voulons. Elle n’a pas à se sentir en danger, tout ira bien pour elle. « Point de craintes, nous voulons juste te connaitre Akané… Toi qui porte son nom, qui arbore son visage et possède une force qu’elle aurait désirée avoir. » Nous nous rappelons des fois où elle disait vouloir être une mage pour nous accompagner, veiller sur nous. Elle voyait les instants où nous rentrions à la maison, marqué par les maux des interrogatoires, par la douleur d’avoir dû faire souffrir pour notre Roi, ou d’avoir dû accepter le destin de Sting. Elle si tendre qui voulait juste nous voir garder le sourire. Notre aile a disparue depuis que nous nous sommes posés, ne laissant que quelques plumes plus loin à la lisière et notre respiration est apaisée. Nous nous relevons juste pour venir nous approcher d’un pas léger et nous accroupir à ses cotés, voyant bien ses blessures mais rien qui ne pourrait la mettre en danger. « Pourquoi as-tu tenté de nous affronter ? Tu aurais pu disparaitre après nous avoir lâché hors de la ville, prévenir le Gouvernement, ta Guilde ou des renforts. Ta téléportation te donnait un avantage de rapidité sur nous. » Nous sommes curieux, nous voulons connaitre sa logique car après tout elle aurait pu même nous téléporter au sein de l’armée ou des gardes, voir de ses alliés pour avoir plus de chance, mais elle a persisté seule pour tenter de nous vaincre, elle a combattu en sachant surement qu’elle avait peu de chance contre nous. Un peu comme Minerva qui se relevait en refusant la défaite contre Midnight. Sabertooth, cette guilde est réellement intéressante, nous devrons nous pencher un peu plus dessus. Sans mots, nous venons ouvrir notre veste longue et noire pour venir agripper notre propre chemise, en déchirer avec facilité une part du tissu pour en faire une bande de tissu que nous approchons du bras d’Akané, voulant bander une des blessures provisoirement, éviter au moins des pertes de sang inutiles. Nos gestes sont étrangement doux, patients, comme nous étions avant tout simplement.



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Mer 19 Fév - 0:44

Un fragment impossible
EXORDIUM.
« Vous avez massacré la moitié d’entre eux, tandis que l’autre se rachète encore auprès du peuple ! C’est vous le meurtrier aveugle, déconnecté de la réalité ! » s’insurgea l’Ito, avec une grande douleur dans la poitrine de placer tant d'effort dans sa voix. Il avait le droit d’être révolté des décisions de Mystogan mais, son génocide était impardonnable ! Les soldats de Faust s’en étaient pris à des rebelles capables de se défendre autrefois. Weisslogia s’en était pris à tout le monde sans distinction. Rien à faire, elle parlait à un mur… ! Et pourquoi eut-il ce sourire ? Il semblait presque tendre mais, il était un meurtrier, alors l’Ito y voyait quelque chose de malsain. Cependant, ses mots semblèrent indiquer qu’elle faisait fausse route. Akané tenta de les analyser. Ce genre de vérité était difficile à percuter, surtout dans cette situation, face à cette personne. Cependant, la tigresse ne put pas ignorer l’évidence trop longtemps. Elle était en vie parce qu’elle portait le visage d’une femme qu’il avait aimé. Son double d’Edoras. C’est donc ainsi qu’il connaissait son prénom.

Bouche bée (ou plutôt bouche en o) l’esprit vide de tout venin à cracher, Akané demeura silencieuse. Ses joues s’empourprèrent, en réflexe stupide, et son cœur s’accéléra de crainte tandis qu’il s’approchait. Qu’à cela ne tienne. Cette fois, elle serait loin avant même qu’il ne songe à lever la main sur elle ! La naïve crut que l’Edo-Akané, comme Sting, était morte d’avoir participé à la rébellion contre Faust. C’est pour cela que Weisslogia haïssait tant ces rois et leur gouvernement. La brune se perdait. Avait-elle le monstre en face d’elle, qui se jouait d’elle, ou l’homme ? S’il n’était pas sincère… elle n’aurait aucune raison d’être en vie. Elle avait beau avoir un pouvoir extraordinaire pour la fuite, dans l’inconscience, elle n’aurait rien pu faire. Or elle respirait. Akané souhaitait que tout ceci ne fût qu’un de ses jeux destinés à lui embrouiller le cerveau, que celui qui avait tué ses amis ne soit qu’un monstre, qu’elle n’ait jamais à éprouver la moindre once d’empathie.

Le temps de s’approcher, il la dominait de sa hauteur, mais l’instant d’après, il se mit à son niveau. Jamais un maître de guilde noir ne ferait ça devant une proie, ou une rien. « Pourquoi as-tu tenté de nous affronter ? Tu aurais pu disparaitre après nous avoir lâché hors de la ville, prévenir le Gouvernement, ta Guilde ou des renforts. Ta téléportation te donnait un avantage de rapidité sur nous. »  Le rose de ses joues s’était quelque peu fané. Une étincelle de défi se logea dans les prunelles grenat de la barmaid. « Mais j’en dispose encore… » rétorqua t-elle d’une voix douce, non sans un fond de provocation. Croyait-il qu’elle irait tout simplement se coucher en rentrant à la Cité ? Parce qu’elle allait rentrer ! En l’emmenant loin, Akané n’avait pas voulu risquer de causer d’autres morts que la sienne. Mais quand l’armée saurait que toutes les issues n’étaient pas encore protégées, que Weisslogia foulait incognito leurs terres ; la sécurité se renforcerait. Cet homme connaissait peut-être la capitale, mais il n’était certainement pas le seul. Les ingénieurs et les architectes emploieraient les grands moyens. Il ne pourrait plus se balader comme il venait de le faire et perdait l’avantage de la surprise et de la discrétion. « Vous savez depuis le début que vous vous tirez une balle dans le pied en refusant de me tuer. » Etait-ce folie de préférer qu’il tente de la tuer, qu’elle prenne le risque de mourir, plutôt que d’accepter qu’il ne lui veuille aucun mal et craigne d’éprouver de la compassion pour lui ? Qu’il ne porte pas le coup mortel semait le doute en elle. Akané ne voulait pas voir l’humain, elle ne voulait pas savoir qu’il avait un cœur. Et si tout ceci n’était qu’un cruel jeu, un mensonge ? Elle voulait se raccrocher à cela.

Il déchira son propre vêtement et le noua au bras de la belle Ito qui le toisa tout du long, essayant de l’insulter du regard, de lui montrer du dégoût, et sans y parvenir. Les larmes lui montèrent aux yeux, c’était sans doute de la rage contre elle-même plus que contre lui. Et un profond sentiment d’injustice. Quand tant de gens morts de sa main ou de sa lame n’avait suscité aucune pitié chez lui, il la soignait, elle. « Ne… Ne me touchez plus jamais » balbutia t-elle. Weisslogia n’était pas gentil avec elle. Il jouait. Il retardait l’heure de sa mort par ennui ou par cruauté, voilà tout ! S’aidant de l’arbre sur lequel elle était appuyée, et sans cesser de le surveiller du regard, elle se redressa avec difficulté. « Il est effectivement utile de connaître ses ennemis mais… je ne vous laisserai pas cet avantage. Pour vous, ce n’est peut-être qu'une plaisanterie mais moi, c’est ma vie.  » Après un dernier regard assassin, en un battement de cil, elle disparut.

C’était le sort de trop et elle s’étala à plat ventre devant les portes entrouvertes de la cité, sous les yeux des gardes, qui avaient brandi les armes en la voyant sortir de nulle part. Après un instant, on s’approcha. Faiblement, la tigresse leva une main tremblante par-dessus son épaule et tira son débardeur pour dévoiler le tatouage de guilde à son omoplate. Son geste fut si crispé qu’elle manqua de se déshabiller dans la manœuvre.

« Sabertooth. Qu’on l’amène à l’hopital ! » ordonna un gradé. « Ce n’est rien. Je vais bien » Soupir moqueur de l’autre parti. Elle allait suffisamment bien pour dire des bêtises, ça c’était certain. « Qu’est-il arrivé ?! » « Weisslogia… » Et, exactement comme elle l’avait prévenu, Akané cracha tout le morceau sur le chemin de l’hôpital.

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Mer 19 Fév - 1:30
Fin du RP

Bravo à tous les deux pour ce RP épique !

Akané a eu deux bons réflexes : chasser Weisslogia de la Cité et prévenir le gouvernement.
Des mesures d’urgence sont prises. Tous les passages qui ne peuvent pas être condamnés disposent désormais d’une haute surveillance, de pièges et d’une alarme se déclenchant en cas d’infraction.
Conséquence : à l’avenir, il ne sera plus possible d’infiltrer discrètement la Cité.

Akané remporte 12 points d’influence.
Weisslogia en perd 5.

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