Les portes de Sabertooth s’ouvrent à la volée, trois sprinters en sortent, dont deux accompagnés d’exceed. « On se sépare ! Rogue prend Louen, Akané, Midgar, je prends Corel » Les trois endroits avaient été signalés par des indic’ sympathisants de Saber, qui les ont contacté sur la lacrima de leur guilde. Il ne s’agit pas de laboratoires, pas de potentielle organisation, mais bien des entrepôts qui approvisionnent secrètement la Cité Royale, et probablement d’autres villes, d'une drogue qui ne semble destinée à rien d’autre que créer l’addiction et tuer à petit feu. Il faut se magner car le gouvernement tient à résoudre cette affaire aussi. Or si les tigres ont reçu de telles informations, il se peut que la Troisième division ait déjà transmis les siennes aux autres et que des soldats soient envoyés sur le terrain. Pour des raisons financières, et de réputation, les saber doivent assurer l’arrestation de tous les fautifs eux-mêmes.

Dix minutes plus tard, Sting se retrouve à plat ventre sur le pont d'un héliport à se maudire d’avoir pris, comme un con, l’entrepôt qui se situe le plus loin sur la carte. « Je t’avais dit de prendre Midgar mais tu ne m’as pas entendu » rappelle Lecter, dont la voix s’était effectivement perdue derrière le cri de guerre de ON SE MAGNE du maître. « Je l’ai bien cherché alors » se lamente le blond, « Pardon Lecter » Son chat le rassure et, après une heure de plus à mourir, l’appareil se pose enfin. En arrivant, il appelle ses camarades. Akané a déjà solo sa zone, ça fait légèrement sourire le maître. La jeune femme a progressé de façon monstrueuse, au point de devenir le meilleur élément des tigres. Il n’a pas encore de nouvelles de Rogue mais celui-ci a eu plus de chemin en transport à faire. Le dragon de l’ombre doit être en pleine action. Au tour de Sting d’agir. Quelques minutes pour se remettre du voyage, reprendre des couleurs, boire un peu d’eau de la bouteille que lui tend son chat et… « En avant ! » Il fait trois pas de course, s’arrête, vérifie l’emplacement de l’entrepôt qu’il a noté sur son PHS, et s’élance à nouveau dans la zone désertique. De hautes roches brunes se dressent, éparpillées sur une terre stérile. Les rayons du soleil ne le dérangent guère en tant que mage saint, mais la chaleur, elle, il la sent. Ils s’enfoncent dans une vallée qui n’en finit pas, aidés par la localisation magique de son PHS. Avant qu’il s’inquiète de ne plus avoir assez de batterie pour bien arriver à destination, une odeur lui indique qu’il est proche du but. C’est léger, très léger, presque étouffé par la température, mais c’est bien là.

Le maître s’arrête, jette un regard à Lecter et hoche la tête d'un air entendu. L’exceed déploie ses ailes et fait un tour d’horizon à grande hauteur, afin de ne pas attirer l’attention. Il met pas mal de minutes avant de revenir. Cela inquiète un peu le Dragon blanc, qui a l'impression que son chat revient en ayant fait chou blanc. Mais ce n'est pas le cas... « Tu vois cette falaise Sting ? » Il observe. A presque un kilomètre, c'est un amas brun qui s'étend en longueur, à la géométrie particulière, comme si on a un peu taillé ses angles. « Ouais » « Et bien ça n’en est pas une, j’ai vu des portes ! » Le regard de Sting s’illumine. « Bien joué Lecter ! »  Le truc passe donc inaperçu pour deux raisons : son aspect, et sa sécurité, qui fait que toutes les personnes s’étant approchés de trop près doivent déjà être enterrées quelques part dans les environs. Pour réfléchir à comment aborder la chose en toute discrétion, il court se faufiler derrière un des autres hauts rochers, le plus proche de lui. Peut-être que s’il fonce avec son drive, ça devrait le faire ? Un intrus ne se trouve pas loin, et approche, c’est une odeur que Sting reconnaît comme étant amicale, bien qu’il ne met pas encore exactement le doigt dessus. « Tu peux partir, je gère. » lâche t-il avec arrogance sans même le regarder. Quand il ne s'adresse pas à quelqu'un qui lui est proche, le blondinet est une toute autre personne. Mais attends. Maintenant qu’il y pense bien, cette odeur… Il tourne la tête. Ethan Cavendish. Soit quelqu’un qui peut l’envoyer chier en retour sans que le maître n’ait le droit de lui mettre un chassé dans la gueule. « Ah commandant… bonjour » dit-il de mauvaise grâce.

« L’offre est tentante. Mais il s’agit de ma première intervention comme commandant, j’ai besoin de faire bonne impression auprès du grand patron. » « Naturellement… » lâche Sting du bout des lèvre. Il ne va pas faire semblant d’être ravi, il ne l’est pas. Inutile de le féliciter non plus pour sa prise de fonction récente. Déjà qu’il fasse l’effort de ne pas être rustre, c’est bien.  « J’imagine que l’assaut de l’entrepôt de Midgard est l’œuvre de Sabertooth ? » On lui a coupé l’herbe sous le pied ? Ça veut dire qu’ils doivent être au même niveau d’information qu’Eucliffe. « Ouaip. Nané » dit le blond avec une pointe d’affection comme à chaque fois qu’il mentionne un tigre qui le rend fier. C’est-à-dire chacun d’entre eux. Il ne tarde pas à se renfrogner la seconde d’après, tandis que le gradé l’invite cordialement à se joindre à l’assaut. Parce que c’est vrai, si Ethan le congédiait, Sting aurait sans doute obligation de partir. « C’est trop aimable » dit le blond avec un sourire qui peut paraître affable, mais dont Ethan va clairement saisir l’intention ironique. Il enfile ses mains dans ses poches et se penche légèrement vers son interlocuteur, ses sourcils froncés montrant son écoute, jusqu’à ce qu’un air surpris ne traverse ses traits. Ça fait quelques mois qu’Eucliffe ne fait plus d’effort sur sa poker face. Tout se lit sur sa tronche. « Une distraction ? Commandant, sauf votre respect… » V’là que l’autre lui dit que c’est parti, et qu’il s’en bats-les-reins. Mais sauf son respect, Sting solo tous ces gens ! Pourquoi devrait-il servir de distraction à une équipe qui a moins de chance que lui de réussir ? L’homme a déjà lancé les hostilités. Que peut-il faire d'autre, alors, le Dragon Blanc ? Foncer aussi. Seul, Sting aurait dû absolument se magner le cul pour faire le job en étant certain que personne ne s'échappe, mais là ils ont l'avantage d'être plusieurs à intervenir ! Il se demande d'ailleurs si le commandant a fait cercler le périmètre. Ainsi, on serait à un cran au-dessus de la sûreté

Après un regard entendu avec Lecter, qui va rester en retrait, Sting sort de la planque au pas de course et envoie un hurlement de dragon vers l'entrepôt ennemi. Le laser blanc trace un lourd sillon dans le sol et rase un cercle de cinq mètres de diamètre dans le bâtiment qui le troue sur toute la largeur. Les soldats ne l'ayant pas atteint, c'était le moment où jamais. On lui a dit de faire diversion, on n'a pas précisé comment. Ça convient ? Il se le demande ! Il a dû un peu confondre avec destruction remarque. À Saber, un peu comme à Fairy Tail, on a un peu un problème avec ça. Déformation professionnelle. Afin de précipiter son arrivée dans les locaux, Sting enclenche son drive. Un halo de lumière le couvre et il part comme un coup de feu afin d'anticiper et arrêter les premiers malfrats évacuant les lieux suite au saccage des locaux. Il a la chance de disposer de cette vitesse, autant en profiter, même si ça le fait toujours chier de devoir utiliser une technique élaborée dès les premières secondes, en termes de fierté. Il y a un truc dont il a vite fait de se rendre compte, c'est que ce ne sont pas que de simples tocards, qui sortent du bâtiment. Ce sont des mages, en fait, et ils ne sont pas en train de fuir, mais plutôt en train de vouloir lui rentrer dedans aussi. Un petit sourire arrogant se faufile sur ses lèvres à la première attaque psyonique violette lancée vers lui, qu'il esquive sans efforts. « Hasta la vista, baby » Le blond évince l'attaquant d'un poing de lumière et passe au suivant sans autre forme de procès, à une vitesse rendue difficile à suivre du regard. Il s'en charge sans attaque magique décisive, mais essentiellement par la simple force physique, pieds et poings dans les faces, les nuques et plexus. La première vague de six ennemis est terrassée. Ça en fait sourire le Dragon Blanc d'orgueil. « On n'est pas bien là ? Paisibles... à la fraîche » commente t-il avec nonchalance et amusement, tandis que le calme est revenu... temporairement. Sting s'élance vers les portes du bâtiment. Elles sont automatiques, vu l'aspect, à moins qu'on les ait bloqué par sécurité. Sting ne le découvrira jamais, il arrive à une vitesse qui les défonce avant même que l'automatisme puisse s'activer s'il y en a un.

« Belle mise en jambe » Sting l’a à la fois senti et entendu venir, mais il ne tourne la tête vers lui qu’à ce moment avec un petit rictus carnassier, qui s’efface quelque peu avec la suite tandis qu’il est attentif aux instructions. Bon, ne rien abimer, c’est réalisable. Il va en rester aux poings, pas de grosses attaques, et ce sera bouclé. Il n’en aurait pas besoin de toute façon — et même si c’était le cas, son arrogance l’empêcherait de le voir sans s’être pris une grosse tatanne dans la gueule au préalable. « Tout est fait pour garder l’endroit secret. Toute personne qui s’approche est supprimée et, si par miracle elle parvient à entrer, on lui interdit la sortie. Ils doivent être plutôt confiants en leur capacité à défendre l’endroit. » Sauf qu’on voit bien la gueule que ça a, ce n’est "que" un champ magnétique. Ça s’explose par une magie qui la surpasse, et le Dragon Blanc doit avoir ça en réserve. Sauf que ça détruirait le bâtiment, chose qu’il n’est pas censé faire. « J’ai une solution contre ça mais j’pense pas qu’elle vous plairait. » Il tourne la tête, son attention attirée ailleurs. « Vous êtes perdus ? » ajoute t-il avec un petit sourire sardonnique, alerté par l’odeur de prime abord : il ne sont pas seuls ici, mais ils ne sont pas non plus nombreux en face, pour l’instant du moins. Ethan se charge de les protéger des projectiles. Sting se fait seulement spectateur à ce moment. Une fois l’attaque neutralisée, il part comme un boulet de canon directement vers les deux hommes qui sortent de l'ombre, et qu'il a auparavant repéré. Encore illuminé du drive, il n’utilise toutefois pas l’avantage de la vitesse immédiatement. Ce n’est qu’au moment où l’on veut profiter de sa proximité pour attaquer, que le blond opère une accélération où il semble disparaître. Il ne reparait que l’instant d’après derrière l'ennemi de gauche pour lui administrer une patate de forain sur la nuque, qui le couche au sol. Ça c’est fait, comme on dit, même si le gars n’est pas complètement hors service et va se relever. Sting cogne l’autre également.

Et puis, la situation se corse vraiment, quand un cri perçant, immonde, semble trouer les murs, ou du moins, lui trouer le crâne. Sting s’étale littéralement à plat ventre, les muscles tendus, les mains crispés sur ses oreilles. Les deux ennemis, remis des coups, eux, ne semblent avoir rien entendu, protégé par un objet, ou par un sort. Sting se prend une attaque magique plein face de l’un d’eux, un jet vert qui le balance vers le champ magnétique, qui le renvoie également en rebond comme un con. Tous ces électrochocs lui ont fait presque avaler sa langue. Le blond se remet malgré tout sur pied d’un bond rapide et évite le deuxième jet magique, un engourdissement l’a saisi mais ce n’est pas ce qui l’empêchera de combattre. Il réalise alors d’où provenait le cri monstrueux. Des ghouls, ou du moins ce qui s’en rapproche, mais qui semble avoir été un peu modifié génétiquement. Nul doute que ces monstres étaient stockés en laboratoire avant d’être domestiqués par l’ennemi. Ayant des sens décuplés de chasseur, Eucliffe les tient particulièrement en horreur. Le pire étant qu’elles viennent de doubles portes grandes ouvertes et qu’elles sont entrés dans le champ, montrant que celui-ci ne marche que dans un sens. Ainsi, ils peuvent rester coincés là tandis qu’on peut leur envoyer des ennemis à l’infini. « Vous déconnez ou quoi… » Sting serre les dents et fonce pour neutraliser un maximum de ghoul au plus vite. Leur échappatoire, c’est l’équipe dont parlait Ethan. « Commandant, je laisse deux minutes à vos soldats pour faire le job, ou je fais tout péter ! » Encore que, deux minutes, c’est pas certain, un autre cri perçant les tympan lui fait l’effet d’un éclair le frappant en pleine tête.

L'équipe vient à bout des deux ennemis et des cinq monstres, Ethan par une magie de précision relevant de l’orfèvrerie aux yeux ce bourrin de Sting. Ce dernier n’utilise pas la sainteté pour le moment, se contentant de cogner à la brute, allant même envoyer un malheureux adversaire trouer le sol d’un coup de tête. Le calme revient. « Nos informations ne font état que d’un trafic de stupéfiants, aucune mention d’un laboratoire ou d’expériences sur des monstres. Qu’en est-il du côté de Sabertooth ? » « Même chose. Ces monstre ont dû être approvisionnés pour assurer la sécurité de l’endroit… ça veut dire que tout ce truc appartient à l’Alliance » dit-il en donnant un vague signe des bras pour désigner l’ensemble du complexe. Cette dernière partie de phrase enfonce des portes ouvertes. C’est une évidence. Si c’est gros, si c’est protégé par des monstres modifiés de l'Alliance, bien sûr que c'est à eux ! Baram nage dans la folie des grandeurs de la pègre, tout pour avoir du pouvoir, inspirer la peur, se faire du fric et… affaiblir la population. Ils ont déjà un mage capable de balancer des épidémies, voilà maintenant un nouveau moyen pour faire de lourds dégâts, avec cette drogue. Ça fait sens.  Sting a ce léger froncement de sourcils pensif et, ne tenant pas à ce qu’Ethan réponde un truc genre "No Shit, Sherlock" ou autre moquerie,  il ajoute en levant l’index, au cas où. « Ok, c'était évident. Vous foutez pas d'ma gueule. »

« Nous ne sommes qu’au début de l’entrepôt, mon avis est qu’il n’y aura pas grand-chose à récupérer ici. Quitte à devoir assouvir un besoin de destruction, maintenant semble le moment propice. Le toit ou l’entrée devrait faire l’affaire. » Sting parlait à la base de tout exploser, mais avec le calme revenu, c’est effectivement plus simple pour lui d’être raisonnable, à la demande du commandant. Il leur faut avancer, alors le dragon blanc crache un laser blanc qui détruit une part du champ, la porte d’où sont sortis les monstres, et trace en fait un tunnel de destruction droit devant. « La lumière sainte purifie tout sur son passage » commente t-il avec un petit sourire fier, et ça fait tout drôle de pas avoir Lecter juste à côté pour mettre son grain de sel gonflant son ego déjà un trop gonflé. « Avançons prudemment, qui sait quelles monstruosités vont nous tomber dessus. » Ce rabat-joie ! « Ça va bien se passer, commandant ! Je suis là » fanfaronne le blond avec condescendance. Sting s’élance dans la salle qui suit de l’entrepôt. Malgré ce qu’il y a détruit, on voit que du stockage y était fait. Les caisses sont vides et les cinq cages éventrées sont là, montrant qu’on les a bien importés ici. On aurait dit une salle de réception de livraison. Vu la taille du bâtiment, qu’ils ont vu de l’extérieur, ils ne sont pas loin d’être arrivé au bout et la came se trouverait donc au sous-sol. C’est d’abord une odeur particulière qui attire l’attention de Sting, puis la pensée que ces cages ne se sont pas ouvertes toutes seules. Aidé par son flair il déloge les deux intrus d'ici d’une patate des familles chacun. En se déplaçant ainsi, il voit ce que les caisses éparses masquaient quelque peu, soit un escalier de métal longeant le mur et descendant vers le souterrain. Après avoir balayé une dernière fois la salle du regard, il s’élance et dévale les marches en grille précipitamment.

C’est le bon chemin à suivre pour atteindre le nerf du sujet, l’endroit où la drogue est stocké, sauf que le dragon blanc ne sait pas qu’un piège se referme une fois en bas. La majorité des mages ennemis y sont, avantagé par un gaz dont ils sont protégés par des masques, et qui provoquent étourdissement et cécité ceci est une proposition cadeau de notre modo qui nous fait un bisou de là où elle est.

Chaque fois qu'il rentre en bourrin dans ce genre d'endroit, Sting ne craint pas les mages, voire tout être vivant s'y trouvant, certainement par arrogance. Il est persuadé de pouvoir venir à bout de n'importe qui se présentant devant lui, tel le syndrome de l'homme se croyant invincible. S'il y a bien une chose qui peut cependant le faire réfléchir, ou l'inquiéter, c'est bien ça. Ces magies dont on ignore les causes et conséquences, l'ignorance de manière général. Ce brouillard dans lequel il est entré. Est-ce qu'il va s'asphyxier, être drainé de sa magie ? Le blond n'en prend qu'une inspiration et bloque tout sans être pour autant naïf : il a encore des narines et des yeux, et ça commencé déjà à s'infiltrer, à piquer. Tout cela malgré un métabolisme de chasseur. Et Ethan, comment s'en sortirait-il ? Est-il dopé ? Eucliffe sait que le commandant l'a suivi - et compte le protéger de sa connerie.

Sting a déjà un début de mal de mer quand il fonce sur le premier ennemi qui se présente et, il le fait au drive pour ne laisser aucune chance d'esquive. Il ne le frappe même pas, se contentant d'abord d'attraper le museau de son masque et tirer brusquement en maintenant sa tête de l'autre main. Il arrache ainsi les lanières, provoquant un choc à sa nuque, puis l'assomme et écrase le masque sur son propre visage. Prendre cette précaution aurait pu lui valoir une attaque d'un opposant en attendant, mais son équipier a ralenti les mouvements de tout le monde. Ethan couvre ses arrières. Combien de temps peut-il tenir comme ça ? Sting assomme un autre ennemi d'un coup de pied à la mâchoire et, après quelques inspirations dans l'appareil, il l'envoie dans la direction du commandant. « Respirez. » Ethan l'ayant rappelé à l'ordre, ce n'est effectivement pas le moment de faire le malin en n'y allant qu'aux poings. Il place les mains devant lui, paumes l'une en face de l'autre. Un boule de lumière se forme. « Holy Ray. »  Une multitude de rayons de lumière partent de l'énergie blanche et vont s'écraser sur les ennemi, devenu flou pour lui. Sting est en train de perdre la vue, en plus d'un esprit qui commence à planer. Trois rayons s'élèvent et percent le plafond, créant une brèche de quoi laisser les gaz s'échapper. Il se précipite ensuite vers le premier corps (du moins ce qu'il croit être le premier, avant de trébucher sur un autre devant lui et s'étaler sur le ventre). Le Dragon Blanc se redresse vivement et retire le masque de celui-là pour le mettre à nouveau sur son propre visage.

C'est là qu'il remarque que tout n'est pas totalement terminé. Une langue de feu est envoyée dans sa direction. Le blondin se jette vers l'arrière, frappant le sol de la main pour se repousser et réattérir en jambes. Avec son nouvel atout, il fonce vers les ennemis qui avaient été seulement blessés par la précédente attaque et les achèvent. All Clear. En relevant la tête vers le mur à double portes metallique closes, il sait que la came est derrière. Sting avance d'un pas ferme vers elles, pour constater qu'il n'y a rien pour les ouvrir. Ce sont des portes qui se sont automatiquement fermées dès qu'ils sont entrés. Aucun problème avec ça, le Dragon Blanc arme son poing de lumière et frappe dans le tas, créant une ouverture où on pourrait faire passer un Béhémoth. « Finalement, c'était du gâteau. » commente t-il, vu que Lecter n'est pas encore là pour l'encenser.

Les deux hommes évacuent les lieux ensemble, où un comité d’accueil les attend. Le blond en lèverait presque les mains en l’air. Les armes s’abaissent dès qu’on les reconnaît. Les soupçons écartés, le Dragon Blanc affiche un petit rictus victorieux tandis que Lecter se précipite vers lui pour taper dans sa main et pour lui rappeler qu’il est trop fort. Sting amène un regard curieux vers le commandant, qui n’en a apparemment pas fini avec lui. « Toujours à sous-estimer le métabolisme d’un chasseur de dragon... » remarque l'orgueilleux. Son organisme le préserve des séquelles indésirables sur le long terme. Leur condition leur permettait de se remettre entièrement de l’improbable, mais Eucliffe n’insiste pas et le suit, se pliant aux mesures de sécurité. « Maintenant que les choses sont plus calmes, il y a un point que je voudrais aborder avec vous. » Sting déglutit. « Hm ? » lâche t-il avec une nonchalance feinte. On va encore leur reprocher leur méthode de bourrin. Cette petite peste de Sting est déjà prêt à renvoyer la balle vers Fairy Tail. On ne peut pas être pire qu’eux. « J’aimerais améliorer la communication entre les guildes et nos troupes. » Eucliffe cligne des yeux et zappe immédiatement son argumentation toute prête, si bien qu’il n’a rien de plus intelligent à dire que : « Euh. Ouais ? » « Pas dans une idée de fliquer vos agissements. » Le blond incline la tête sur le côté, ce n’est pas la première chose qui lui est venu en tête, mais le fait que Cavendish s’en défende le fait s’interroger sur la question. Pourquoi ça ne serait pas le cas ? On ne peut plus vraiment se fier à personne, par les temps qui courent. « Je ne vous en voudrais pas si c’était le cas » réplique d’ailleurs le blondin avec sérieux, quoiqu'un discret rictus au coin des lèvres invite cordialement le premier commandant à ne pas le prendre pour un crétin.

« Plus pour éviter une situation comme aujourd’hui et arrêter de se marcher dessus. Est-ce que je peux compter sur une coopération de Sabertooth ? » Bon rebond. Cependant… « Toujours. Mais j’ai l’impression que c’est chez vous qu’il va falloir améliorer la communication, commandant. Chaque fois qu’un tigre prend une mission, on en informe à la fois l’armée et le commanditaire par missive. C’est un système de réservation qu’on a instauré pour éviter qu’une autre guilde essaie de voler la place. Cette compétitivité doit vous sembler dérisoire… » Pour le maître des tigres, c’était autrefois crucial, mais plus on s’endigue dans la guerre, plus on subit de pertes, moins cette toile de fond ne le préoccupe. « À moi aussi, je vous l’avoue. Cette manière de faire est juste ancrée dans nos habitudes. J’sais pas qui réceptionne tout ça chez vous. La deuxième division ? Ça expliquerait que vous n’ayez pas eu l’information. » Les interventions d’urgence étant un peu leur spécialité, ils doivent être bien plus vigilants là-dessus que les autres divisions. « De notre côté, je ne sais pas ce qu’on peut faire de plus… » Eucliffe demeure à l’écoute sur toute amélioration dans leur façon de faire, si ça peut effectivement leur faciliter la vie.

Après quelques minutes à parlementer, durant lesquelles le blond essaie de grappiller des informations sur les projets du gouvernement pour faire face à la crise, ils se séparent, l’un emmenant ses hommes, l’autre avec son exceed sur l’épaule.