L'homme qui murmurait à l'oreille des princesses (Alice)
Invité
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Mar 25 Fév - 14:41
L'homme qui murmurait à l'oreille des princesses x Alice & SévasUn champ de roses rouges et roses, des pétales qui volent avec le vent et viennent caresser mon visage alors que je suis un genou à terre devant Alice, sa main dans les miennes, mon coeur battant la chamade. Mon regard brille d’une myriade d’étincelles alors que je dépose un baiser sur le revers de sa main si douce et délicate. Le climat est agréable, ni trop chaud ni trop froid, elle est là si magnifique devant moi avec son regard qui me fait fondre, avec sa beauté sans nom et je peux presque entendre son coeur battre dans sa poitrine. Mon souffle est léger, calme, alors que le stress envahit totalement mon être, la peur, la panique, une demande qui risque encore de finir dans les choux. Je suis habitué aux râteaux incessants mais seuls ceux d’Alice me font mal. Je cherche la force en moi, le courage pour faire une nouvelle tentative, ne quittant pas son regard de mes yeux et c’est d’une voix emplie d’AMOUR que je commence cette nouvelle demande. « Alice, Princesse de mes jours, Déesse de mes nuits, ta simple présence à mes cotés me donne la sensation d’être invincible. Avec toi, je suis un homme heureux, avec toi je suis un Chevalier sans peur. Mon coeur est tien, mon AMOUR te sera éternelle… Alice, accepte de m’honorer de ton coeur et épouse moi. » Je serre doucement sa main dans les miennes, m’attendant à un nouveau coup de marteau mais ce n’est pas ça qui me tombe dessus, elle ne m’offre pas l’expression de son amour mais des mots tranchants qui m’arrachent le coeur littéralement hors de la poitrine avant de me briser en mille morceaux. - Moi épouser un minable qui s’est fait balayer comme une mouche par Weisslogia ? Je préfère encore crever de mille et une façons. De plus je suis déjà avec Ichiya. - Je suis figé, je ne sais pas que dire, ni que faire, je me sens détruit avant que le sol s’effondre sous mes pieds. Je tombe dans une sorte de vide profond alors que je vois Alice me regarder chuter en riant. Des plumes noires ont remplacé les pétales de roses, ma chute est incessante et je cris, je cris sans que personne ne m’entend.
C’est là que je me réveille soudainement dans ma chambre, quelques larmes au coin de mes yeux. Ce n’était qu’un nouveau cauchemar qui m’avait frappé. Je me lève lentement pour regarder dehors, il fait nuit, l’horloge affiche la cinquième heure. Je ferme un peu les yeux, secouant tristement la tête avant de prendre une grande inspiration. « Allez Sevas… Courage, c’est une nouvelle journée et une nouvelle mission m’attend. » Je retrouve mon sourire, un sourire toujours aussi grand mais qui pourtant cache toute ma tristesse et ma honte depuis ma défaite humiliante. « Aujourd’hui, je vais faire comme tous les jours Sevas… Conquérir l’AMOUR. » Quelques mots pour me donner du courage avant de retirer mon armure lourde de nuit. Un Chevalier ne doit jamais être pris au dépourvu. Passant à la douche pour me rafraîchir et tenter encore de chasser l’écho du rire sadique d’Alice dans mon cauchemar avant de m’habiller et mettre mon armure lourde de jour. Il est temps de préparer le petit déjeuner, je me rends directement à la cuisine, chantonnant en mettant mon tablier par dessus mon armure, découpant quelques fruits que je mets dans une coupe, pressant un autre frais dans une carafe, commençant à faire des oeufs, un peu de bacon, ainsi que de préparer une crème fraiche maison… J’ajoute à ça un thé léger, sors vite dehors cueillir une fleur magnifique encore marquée de la rosée matinale, venant la mettre dans un verre avec le reste du repas sur un petit plateau. Cinq tranches de pain toastées, un peu de beurre, une serviette pliée comme un origami en forme de rose, et hop voilà que le plateau est finalisé par un brin d’AMOUR.
Hop, c’est presque en un quart de seconde que je me retrouve dans la chambre de ma Princesse Alice encore endormie, un sourire aux lèvres, un air presque enfantin et je murmure doucement pour venir la sortir des songes. « Ô mon Alice, me voilà humble serviteur de ton coeur, t’apportant ton petit-déjeuner de bon matin que tu puisses t’éveiller avec le levé du soleil. » Je sais que tous croient ici qu’elle est un homme, mais je connais la vérité, c’est mon premier AMOUR, mon grand AMOUR, celle à qui j’ai promis de devenir un Chevalier, de conquérir son coeur. Elle est celle qui représente mon Saint Graal, elle est celle qui a fait finalement l’homme que je suis et mon tout premier ainsi qu’unique baiser, même si c’était sur ma joue. Je me rapproche de la literie où repose la Belle au Bois Dormant, venant déposer le plateau sur la table de nuit à ses cotés. Ah si j’étais plus courageux je tenterais de la réveiller d’un baiser Princier, mais ce n’est pas mon genre. « Mon AMOUR, éveille toi et fait briller cette journée de ta présence. Le soleil est si fade à tes cotés. » Malgré mes mots tendres, mon esprit lance déjà un compte à rebours inconscient, celui du prochain coup de marteau. Je le mérite surement mieux que cet idiot qui ose venir tenter de la charmer et en plus reçoit le droit de se faire gifler de sa main si délicate. Je déteste ce Shin qui cherche à me voler la femme de ma vie. Pourtant, je suis presque persuadé qu’il est plus digne que moi. En tout cas lui ne se fait pas balayer comme un moins que rien par l’ennemi en plein champ de bataille.
Non il faut vite que je chasse ces mauvaises pensées de mon esprit et que je me concentre sur le principal, la jeune femme ici présente que je laisse se réveiller avec l’odeur du repas copieux que je lui ai préparé, commençant déjà à ranger les affaires trainant dans cette chambre pour mettre un peu d’ordre dans tout ce chaos. Heureusement que je suis là pour elle et pour m’occuper de toutes ses affaires. Que deviendrait elle sans son héros ? Surement la même chose qu’aujourd’hui en faite…
Vivre sans amour n'est pas vivre, et vivre dans l'amour sans souffrir est impossible.
Il y a des histoires d’enfants que c’est mieux de ne pas vouloir reproduire. Vous savez ces rêves d’enfants ou l’on vient secourir une princesse en détresse sur un beau cheval blanc -ailé de préférence- car rêver que ça se réalise est une chose, qui peut être acceptable dans certains cas, masu dans d’autres cas, ça peut vite devenir nuisible si la personne revenait avec le même discours et réalisait une énième tentative. Alice n’était pas une princesse Peach ! Alice était un homme, un homme qui plaisait à un certain Sevas car il connaissait son secret, celui d’être une femme.
Et surtout, elle était la première personne à qui il avait déclaré sa flamme et à qui il avait fait un bisou. Ce n’était pas rien, ça marquait les jeunes garçons de son âge. Pour sa part, Alice le repoussait car il n’était pas sûr de ses sentiments, et puis il ne venait pas du même milieu social que lui. Ce qui était surement dérangeant pour sa famille. Comment un noble comme lui, fier chevalier pouvait-il aimer quelqu’un comme lui ? Ce n’était pas possible pour elle d’accepter ça. Enfin, pour lui. Pour tout le monde Alice était un homme de surcroit.
Encore endormi, il bougeait dans tout les sens au cœur de sa couverture. Des paroles douces vinrent résonner dans le creux de ses oreilles. Il s’agissait de paroles venant tout droit d’une personne qu’il ne connaissait que trop bien. Al fit un sursaut de frayeur et se recroquevilla sur lui-même allant jusqu’à remonter la couverture par-dessus la poitrine. Les lumières du soleil traversaient la chambre d’un grand éclat lumineux allant se mélanger à la couleur sombre à cause des volets encore entre-ouverts. Son cœur battait à une vitesse folle et avant qu’elle ne puisse réaliser il sortit un marteau de lumière qui fonça tout droit sur Sevas en levant la main en l’air.
« Oh Sevas…c’est toi…je suis désolée… » fit-il surpris avant de réaliser qu’il venait de rentrer en douce sans frapper… « d’où tu rentres dans ma chambre sans permissions !!! NON MAIS OH ça VA PAS !! Dégage ! »
Alice baissa les yeux, rouge tomate, avant de se rendre compte qu’il lui avait amené le petit déjeuner et qu’il l’avait délicatement posé. Il avait attendu loin d’elle, de lui. Il fit un soupire. Allait-il vraiment accepter ça ? Vraiment ?
« Tu sais que t’est un cas…hein ? tu n’abandonnes jamais ? TOURNE-TOI TOUT DE SUITE. Sinon je te vire sauvagement. » Ordonna-t-il en regardant Sevas d’un regard qui allait le fusiller sur place s’il ne s’exécutait pas immédiatement. Alice s’habilla en vitesse derrière son paravent.
« Bien, maintenant que tout est bon de mon côté…je peux savoir ce qui t’as pris de rentrer dans ma chambre ? C’est gentil de m’avoir apporté le déjeuner mais enfin…je…rah et puis zut. Puisque tu es là, prends-le avec moi ! » fit Alice en détournant le regard vers les volets qu’il partit ouvrir une bonne fois pour toute.
« Hm, qu’est-ce que tu aimes parmi tout ce que tu as apporté ? » demanda-t-il un peu gêné de le voir ainsi dans sa chambre, il ne pensait pas qu’il irait jusque là pour faire ses déclarations… est-ce qu’il faisait pareil avec toutes les femmes de la guilde qu’il appréciait ou aimait ??? Alice fit un soupire à cette pensée puérile attendant d’éventuelles excuses de Sevas ou des signes de sa présence.
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