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L'éveil d'Eden PV Lizbeth
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Dim 10 Jan - 15:12

L'éveil d'Eden



Cal est miné. L’attaque de Lestallum l’a ravagé. Il n’aurait jamais cru que sa ville se fasse attaquer, que sa guilde soit l’objet des de la haine de Baram. Ils ont été surpris. Il a beau s’être battu vaillamment contre des ennemis bien plus forts que lui, avoir échappé de justesse à la mort. Il est malheureux. Voir une nouvelle fois une ville qu’il aime se faire réduire une nouvelle fois  en cendres, c’est trop dur. Voir les flammes s’échapper par plusieurs grandes colonnes. Pendant toute sa convalescence, le monde s’est emballé. Lestallum n’était qu’une diversion. Plusieurs villes sont tombées. Baram gagnant pour la première fois du territoire. Cal s’est mangé l’intérieur des joues. C’est terrible. L’enfer continue. Toujours. Heureusement, dans cet océan de noir, il a reçu du soutien. Beaucoup de soutien. Même de la part de Rui. Bon, elle a passé la totalité de sa convalescence à l’engueuler. Et encore, le mot est faible.

Il s’est dit qu’il ne pouvait pas mourir comme ça, il y a encore des gens qui comptent sur lui. Il a des amis qu’il doit soutenir. Faire une attaque suicide pour sauver les autres, ce n’était rien d’autre qu’un geste totalement égoïste de sa part. Lui qui se voulait altruiste a fait pleurer et ronger les sangs de ses camarades. Crime impardonnable à ses yeux. Rien de pire que de provoquer la peur chez ses camarades. Lamia Scale est désormais son unique famille, il refuse de la perdre aussi. Mais ce n’est pas une raison pour rester inactif. Il doit devenir plus fort, plus puissant.Il doit s’entraîner davantage. Il ne peut pas affronter Baram dans cet état. Mais avant d’aller sur Salomon pour y faire un stage de survivants sur cette île hostile, il doit savoir s’il est en bonne condition. Il attrape une quête au hasard et s’en va à la capitale, à la recherche de Rui. Il veut faire sa mission avec elle.

Une mission du gouvernement. Chose intéressante.

Il semblerait qu’il y a fort longtemps, bien avant le règne de Faust, quand la magie était encore suffisamment présente, une civilisation antique a créé une arme surpuissante. Il faut savoir si cette arme existe réellement ou si c’est tout simplement un mythe. Une chose est sûre, si elle existe, Baram ne doit pas s’en emparer. Question de vie ou de mort. Une petite quête d’exploration, rien de  bien dangereux. Rien qui puisse mettre sa vie en dangereux. Histoire de s’échauffer les muscles. Quand il arrive à la Cité, il doit montrer plusieurs fois son tatouage pour arriver au QG. C’est normal, l’armée est sur les dents. Autant que Lamia qui n’a su protéger comme il faut Lestallum, l’armée a subit un sacrée revers. Le gouvernement doit subir un remaniement actuellement. La population doit gronder, et il y a de quoi. Cal ne peut pas pénétrer bien profondément dans le QG, arriver près du bureau de Rui est déjà une immense victoire. Mais aller plus loin, ce n’est pas possible. On lui fait comprendre que Rui n’est pas là, alors, il repart bredouille, traînant son immense carcasse hors de la bâtisse, mécontent d’avoir du franchir tous ces postes de contrôle pour repartir bredouille. Il s’arrête au détour d’un couloir,  regardant sa quête. Ce n’est pas qu’il n’a pas envie de partir avec un autre membre de la guilde, mais il aurait préféré faire la quête avec un membre du gouvernement. Il pousse un soupir qui passe pour un grognement. Il relève la tête et croise le regard d’une brunette qui semble l ‘observer depuis un moment.

Il s’arrête de respirer. Totalement.

Cette fille, menue, aux traits fins, elle a fait arrêter son coeur. Pas parce qu’il a eu un coup de foudre, non bien sûr que non. Non, c’est étrange, très étrange. Ses yeux noirs … Il se sent bizarre. Qu’est-ce c’est cette sensation ?! Il papillonne des yeux pour reprendre la pleine possession de ses moyens. Il se tourne vers elle et demande poliment.

« Bonjour, je peux vous aider ? »

Il n’y a qu’une question qui taraude Cal. Qui est-elle ? Il doit savoir. Des cheveux aussi noirs que les siens, ce regard. Il l’a déjà vu quelque part. Il le sait. Mais où ? Impossible de s’en souvenir.
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Ven 12 Fév - 22:43
L'eveil d'Eden


La fatigue commence à se ressentir de plus en plus. Errant dans les couloirs de la base militaire, PHS en main, elle tapote rapidement un message afin d’assurer à son frère qu’elle va bien et qu’elle sera de retour dès que possible. Elle avait vu venir le chaos et avait eu le temps de s’y préparer, mais pas le gouvernement. De par sa position officielle, impossible pour elle de participé à l’attaque ou à la conquête. En revanche, elle avait vu l’étendue des dégâts puisque son équipe avait été envoyée sur place, mais trop tard. A son arrivée la ville de Lestallum n’était plus que l’ombre de ce qu’elle avait été avant que l’alliance décide de la cibler. Des jours et des nuits durant elle s’était relayée avec d’autres équipes pour dégager les décombres, porter secours aux survivants, et constater de nouveaux décès. Des jours durant lesquels il a bien fallu donner le change alors qu’elle n’avait qu’une envie : rentrer auprès des siens. De service ou non, toutes les forces disponibles avaient été mobilisées et il lui avait été impossible de s’y soustraire –Edo-Lizbeth n’aurait même pas essayé de toute façon, cette fille était beaucoup trop altruiste du goût de la Nightingale qui devait maintenant jouer le même son de cloche.

Si le retour lui semblait être le meilleur moyen de trouver un peu de repos, il n’en fut rien. Reparties entre plusieurs voitures militaires, les équipes étaient censées revenir jusqu’à la ville la plus proche capable d’accueillir un transport aérien avec du matériel et en aidant au déplacement des blessés. Joue contre la vitre, Liz laissait un jeune nouveau soldat au visage couvert de quelques pustules prendre le volant après qu’il se soit proposé de le faire. Contemplant le paysage, elle s’assoupi progressivement en contemplant le paysage environnant recouvert de champs de blés flavescents qui se dressaient vers un soleil sur le point de se coucher. Elle est réveillée peu de temps après par un petit cri étouffé –semblant venir de la militaire assise à l’avant, à côté du conducteur. Somnolant, perdue, elle entends le crissement des pneus sans comprendre, sur le moment, que le conducteur a fait un écart sur la route pour éviter un animal. Belle manœuvre, si ce n’était que celle-ci s’était terminée avec l’avant de la voiture encastrée dans un arbre. Le choc projeta la brune légèrement en avant, retenue par sa ceinture de sécurité, qui se trouva être à présent bien réveillée. Dans leur malheur, ils avaient au moins la chance de ne transporter que du matériel qu’ils abandonnèrent là pour terminer leur chemin à pied. Elle n’en fit rien mais son envie d’utiliser sa magie pour un peu de silence se faisait de plus en plus présente au fil des objurgations que la militaire adressait à son camarade (ex-)conducteur qui démontra alors un pusillanime sans pareil en se faisant tout petit, visiblement honteux, et en ne pipant mot de tout le trajet. Sans doute était-ce pour le mieux, car même Liz s’en trouvait parfois choquée par son intempérance de langage.

Tout ce bordel pour finalement rentrer à la base et avoir des rapports à remplir sur tout ce qui s’était passé. Et elle s’estimait heureuse que les comptes rendus papiers soient suffisant et qu’on n’avait pas demander à la voir, elle ou son équipe. Maintenant qu’elle en avait terminé avec la paperasse, elle pensait rentrer chez elle et dormir un peu avant de rentrer profiter des jours de repos accordés à la guilde, vraisemblablement dans le lit de Livio. C’était sans compter sur le fait que la vie semblait vouloir mettre un peu d’animation dans sa vie en mettant sur son chemin des personnes qu’elle n’aurait jamais pensé croiser. L’espace d’un instant, elle freeze tout comme aurait pu le faire la véritable Edo-Liz (mais probablement pas pour les mêmes raisons). Outre le fait qu’elle a pu voir la version Edoras de Cal en photo dans l’appartement de son double, elle note tout de même lorsqu’elle se trouve face à lui ces quelques similitudes physiques avec son frère (bon les avatars se ressemblent pas mais dans les faits y’a forcément un air de famille ok ?). Le problème, c’est qu’elle sait que la version Edoras de son frère est morte…Et si jusqu’ici elle avait cru que Livio et elle étaient restés seuls parce qu’il avait dû arriver quelque chose au reste de la fratrie, toute cette idée vole en éclat. Cal est ici. Cal se porte bien. Cal les a bel et bien abandonnés.

La fatigue est sa meilleure alliée, sur l’instant. La colère ne monte pas alors qu’elle serait légitime. Au lieu de cela ne naissent qu’une profonde déception à son égard. Il les a oubliés. Il a continué à vivre sa vie pendant qu’eux, ils vivaient l’enfer de la tour. « Bonjour, je peux vous aider ? » Elle sort de ses pensées, papillonne des yeux et tente de renouer le contact avec l’instant présent. Cal mérite sa colère, sa haine et son mépris. Mais Edo-Liz a été profondément marquée par la mort des membres de sa famille. La preuve en est qu’elle s’est désespérément accrochée à son Livio à peine l’avait-elle croisé. Ça lui en coute, mais elle doit jouer le jeu, surtout dans ces couloirs où ses collègues ne cessent d’aller et venir. Bordel. Heureusement qu’elle a des raisons d’avoir l’air paumée, sur l’instant, parce que sinon ça serait bizarre. « Cal… » Finit-elle par murmurer. Elle s’approche, doucement. Un pas après l’autre, pour réduire la distance qui les sépare. Elle arrive même à en avoir les larmes aux yeux, dans sa belle comédie. « Pardon. Je sais que vous n’êtes pas mon frère mais… » Et ça, c’est peu dire. Cal est mort à ses yeux. Enterré. Il n’est plus son frère depuis des années, ça c’est une certitude. Elle n’a qu’une hâte, qu’il reprenne son chemin et qu’il se casse pour qu’elle n’ait plus besoin de jouer le jeu et qu’elle puisse enfin rentrer chez elle, auprès de son véritable frère. « …Vous lui ressemblez tellement. » Elle recule d’un pas, remet en place une mèche de cheveux derrière son oreille et lui tend sa main pour des salutations plus formelles. « Je suis Lizbeth. Enfin, la Lizbeth d’ici… » Ajoute-t-elle avec un léger sourire gêné.



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Dim 28 Mar - 13:47

L'éveil d'Eden




c'est Lizbeth ! Enfin, il revoit enfin sa sœur ... Enfin non. Mais il peut voir à quoi sa sœur aurait pu ressembler ... Si on avait pu lui donner la chance de vivre. Oui, on a volé l'avenir de Lizbeth, ainsi que celle de Livio et Nessy. C'était des enfants heureux et talentueux. Cal s'en fiche de son avenir à lui, de sa vie misérable à essayer de faire un deuil impossible. On a tué les êtres qui comptait le plus pour lui. Il est furieux oui. Lizbeth, la jolie petite princesse méritait d'avoir une vie, elle méritait de pouvoir vivre sa vie et d'être ... Vivante. Le cœur du scalien se serre encore un peu plus dans son cœur. Il souffre encore un peu plus. Il se sent responsable, une part de lui se dit qu'il n'avait que 9 ans. Comment un gamin aurait pu arrêter l'apocalypse dans son village ? Comment aurait-il pu sauver sa famille ? Pourquoi ce foutu mage noir ne l'a pas tué proprement ? Pourquoi s'est-il accroché à la vie ? Pourquoi vivre cette vie de misère ? Pourquoi s'accrocher à un espoir qui a crevé dans l'œuf ? Si sa fratrie était devant lui, sa vraie fratrie, qu'est-ce qu'il leur dirait ? Je suis désolé d'être faible et de ne pas avoir pu vous protéger ? D'avoir dû endosser le temps de cinq misérables minutes le rôle de chef de famille pendant que ses parents étaient encore en train de brûler dans leur maison ?

Il reste muet quelques instants quand elle engage la conversation, bien incapable de prononcer le moindre mot. Il voudrait être fort, il voudrait avoir un cœur de lion, mais son cœur est percé à tellement d'endroits qu'il n'a pas la force d'être fort et plein d'énergie. Il ne prononce qu'un mot, avec une tendresse infini, empli d'un amour dont il ne se croyait plus capable d'utiliser.

"Lizbeth ..."

Ses yeux se voilent d'une émotion. Il sait que ce n'est pas sa Liz et pourtant, il veut croire que c'est la sienne. Il fait un pas avant de se restreindre.

"Je suis Cal d'Earthland, quand je te vois, je me dis ma Liz adorée aurait eu un aussi beau sourire que le tien."

Oui, c'est Lizbeth d'Earthland est sa sœur, pas Edolas. Il va lui montrer son affection mais est-ce qu'il pourra dire que c'est sa sœur ? Il ne pense pas. Il lui sourit ou du moins, il essaie. Le deuil l'enveloppant une nouvelle fois. Il regarde la femme devant lui : grande, élancée, des yeux aussi francs que les siens et cette crinière brune si chère à leurs gènes ! Oui, la ressemblance est là (faites un effort, les avatars ne viennent pas du même univers). Elle lui tend la main pour qu'il puisse la serrer. Il s'avance et finalement, la serre dans ses bras. Ne pouvant refouler cet élan d'amour fraternel qu'il a. Il passe une main derrière sa tête et caresse ses cheveux.

"J'espère de tout mon cœur que tu n'as pas trop souffert ..."


C'est un euphémisme de dire qu'elle n'a pas trop souffert. Leur fratrie, des deux versions a connu l'apocalypse, qu'est-ce qu'il leur reste finalement, à part les larmes et la colère ? Rien, absolument rien. Tout a disparu sous la cendre. Il se recule et reprend une posture beaucoup plus formel, se maudissant intérieurement de ne pas avoir pu se montrer plus poli.

"Il semblerait qu'on ait découvert une arme antique dans le coin. Elle daterait bien avant l'ère de Faust. D'après ce qu'on m'a dit, c'est une arme légendaire, la véracité de son existence est encore à prouver."

Oui, s'enfermer dans le travail pour ne pas éprouver de sentiments, ne rien sentir, c'est ne pas souffrir. Et ne pas souffrir, c'est éviter de se suicider en plein désert. Il tend une carte.

"Il s'agirait de ces ruines, notre job est d'ouvrir un passage pour l'équipe scientifique et désamorcer les pièges, si pièges il y a ..."

Il étend de nouveau sa carapace, se réfugiant dans son rôle de mage de Lamia Scale, il doit défendre l'honneur de sa guilde qui a souffert, c'est tout ce qui importe.
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Jeu 8 Avr - 21:34
L'eveil d'Eden


Alors que tout ce qu’elle désirait était pouvoir profiter d’un peu de repos pour rentrer chez elle, auprès de sa famille et auprès des seuls qui comptent véritablement à ses yeux, voilà que surgit devant elle un fantôme du passé. « Lizbeth ... » Alors qu’il a abandonné les jumeaux des années auparavant, voilà que devant la pâle copie Edorasienne il tente de jouer la corde de l’émotion. Impossible pourtant qu’il soit heureux de la voir. Il l’a laissée seule avec Livio, il les a abandonnés à leur sort en vivant tranquillement sa vie de son côté comme s’ils n’avaient jamais existé. « Je suis Cal d'Earthland, quand je te vois, je me dis ma Liz adorée aurait eu un aussi beau sourire que le tien. » Liz adorée. Elle doit retenir une grimace pour ne pas montrer le dégoût qu’elle éprouve face à tant d’hypocrisie. Il a abandonné sa famille et maintenant il veut jouer le frère endeuillé pour s’attirer la sympathie d’une femme qui ne sera jamais sa sœur ? On ne rattrape pas ses erreurs comme ça, ce serait trop facile. Elle l’enverrait paître si sa couverture n’était pas en jeu. Mais rien ne compte plus que les Reapers, désormais. Surtout pas le spectre d’un frère qui n’en est plus un à ses yeux.

La main qui lui est tendue laisse volontairement une distance et un petit quelque chose de solennel entre eux, comme s’il y avait une barrière qu’elle ne voulait pas franchir. Il réduit cependant cet effort à néant alors qu’il s’avance pour la serrer dans ses bras. C’est difficile, pour elle, de lui rendre maladroitement cette étreinte et de ne pas le repousser en lui balançant ses quatre vérités à la figure. Une chance qu’elle peut mettre la maladresse et les hésitations sur le dos de la gêne. Après tout, ce doit être perturbant de revoir le visage d’un frère qu’on aurait aimé et perdu. Elle envie peut-être Edo-Lizbeth sur ce point : elle semblait avoir une famille véritablement aimante, sa fratrie ne l’aurait pas abandonnée, elle en est convaincue. « J'espère de tout mon cœur que tu n'as pas trop souffert ... » Tu nous as abandonné pourtant, sale traître. Elle serre son poing de toutes ses forces pour ne pas lui balancer une des nombreuses gentillesses qui lui passe par la tête à cet instant. Dans le rôle de grand frère aimant, il en fait clairement trop. « Je vous ai tous perdu… » Murmure-t-elle dans un souffle, en guise de seule réponse. Bien sûr qu’Edo-Liz a souffert. Elle avait une famille aimante dont elle a perdu les membres les uns après les autres. Elle ne porte pas beaucoup de sympathie à son double d’Edoras, mais elle reconnaît cependant un peu d’empathie lorsqu’elle imagine qu’elle a perdu son Livio. Livio, c’est son double, tout son univers. Elle ne sait pas comment elle aurait fait sans lui. La vraie force d’Edo-Liz, c’est d’avoir appris à surmonter ça et à vivre chaque jour sans lui. Pas étonnant qu’elle soit tombée dans le piège quand il est venu se présenter à elle.

Il se détache d’elle sans qu’elle cherche à garder un quelconque contact. Son poing se desserre et elle vient placer ses mains dans les poches de sa veste. « Il semblerait qu'on ait découvert une arme antique dans le coin. Elle daterait bien avant l'ère de Faust. D'après ce qu'on m'a dit, c'est une arme légendaire, la véracité de son existence est encore à prouver. » Un air curieux et un peu perdu se dessine sur son visage tandis qu’elle se demande quoi il peut bien être en train de lui parler. « …Uh ? » Est le son qui sort le plus naturellement du monde de ses tandis qu’il lui tend une carte. « Il s'agirait de ces ruines, notre job est d'ouvrir un passage pour l'équipe scientifique et désamorcer les pièges, si pièges il y a ... » « Notre job… ? » Elle a envie de lui dire qu’elle a un millier de choses plus intéressantes à faire que de partir à la recherche d’une arme qui n’existe probablement même pas en sa compagnie. Mais. D’une part en tant que soldate elle ne peut pas laisser ce genre de piste ouverte sans aller vérifier la véracité de ces dires. D’autre part, si l’arme existe (même si les chances sont minces) elle a le devoir de l’apporter à Nyx et de ne pas la laisser entre les mains d’un gouvernement qui ne mérite pas le pouvoir. Même si ça veut dire supporter un voyage avec Cal. Elle s’y résigne. « De quelle arme exactement est-on en train de parler ? » Se renseigne-t-elle en se penchant vers la carte pour s’imprégner de la zone dans laquelle ils vont devoir se rendre.

« C’est une zone difficile d’atteinte. » Commente-t-elle en observant rapidement le secteur dans lequel se trouvent les ruines en question, sans relever ses yeux vers lui. Son doigt glisse le long de la carte. « Cet itinéraire est le plus rapide, mais des monstres ont investi les lieux et il est compliqué de faire une traversée sans risques, même lorsqu’on est nombreux et entraînés. Mieux vaut faire un détour. » Illustrant ses propos son doigt glisse une nouvelle fois sur la carte pour dessiner une ligne invisible qui partirait de la ville pour aller vers la destination souhaitée. « On aura sans doute de la compagnie quel que soit le chemin choisi, mais on évitera de se frotter à des trucs trop gros et trop problématiques. » Et même lorsque certains monstres ne paient pas de mine, il suffit qu’ils balancent un poison suffisamment efficace pour mettre hors d’état de nuire même les soldats les plus chevronnés. Croisant les bras, elle le regarde sans gêne de haut en bas. « Tu comptes y aller comme ça ? » Elle ne parle pas de sa tenue vestimentaire, mais plutôt du manque d’équipement, elle qui est désormais habituée aux procédures militaires. Sans lui laisser le temps de répondre, elle s’éclipse quelques minutes pour se rendre dans une réserve dans laquelle elle prend le temps d’envoyer un message à Livio avec toutes les infos qu’elle vient d’avoir. Idéalement, si cette arme existe, ses collègues passent avant eux et s’en emparent en laissant croire au gouvernement qu’ils n’ont rien trouvé et que ce n’était qu’une légende. Chose faite, elle revient devant le type qui lui sert de frère biologique avec un sac à dos léger sur les épaules, et lui en balance un second avec assez de douceur pour qu’il le réceptionne sans mal. « Eau, rations, des trucs dans le genre. » Explique-t-elle. Dans un monde parfait, ils seront rentrés le soir même. Mais ce monde n’est pas un monde parfait et l’exploration de ruines est habituellement un chouia plus long. « Allons-y. » Joignant le geste à la parole, elle ouvre silencieusement la marche.



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Dim 9 Mai - 19:22

L'éveil d'Eden



Le coeur du scalien ne sait plus comment battre la mesure habituelle. Le choc émotionnel est trop important, est-ce un rêve ? Ou le début d'un cauchemar sans fin ? Il ne sait pas. Mais voir Liz devant lui, sa petite Lizzy, il ne sait pas quoi penser. Enfin ... Edo Liz. Et dans une pensée qui le couvre de honte, il a cette pensée terrible.

C'est mieux que rien.

Cal. Cal qui a toujours été quelqu'un d'altruiste, quelqu'un qui n'a jamais dénigré personne est en train de le faire avec l'alter ego de sa soeur. Ce sentiment de se dire, elle est bien moins bien que l'originale, comme si l'une des versions avait plus de valeur que l'autre. C'est terrible qu'il puisse penser ça, il en a honte. Il est beau, l'esprit chevaleresque ! La pauvre n'a rien demandé dans l'histoire et le voilà qu'il la juge sans remord. Ne peut-il pas se contenter de l'aimer telle qu'elle est ? Lizbeth d'Edoras ? Lizbeth membre de l'armée ? Lizbeth qu'il ne connaît pas. Pourtant, pour lui, c'est comme placer une pièce de puzzle à un endroit qui ne correspond pas. On a beau forcer, ça ne rentre pas. Les couleurs et la forme se ressemblent, mais sur le fond, ça ne va pas. Oui, Cal ne veut que sa Lizzy, même s'il y a quelques minutes encore, il aurait été bien infichu de dire à quoi elle ressemble. Il n'ose pas imaginer le calvaire qu'a été la vie de sa cadette. Même au sein de leur histoire, les doubles se ressemblent. Si version Edoras a eu une vie pourrie, il y a fort à parier qu'Earthland aussi mais ce n'est clairement pas une surprise. Il y a ce malaise ambiant, il regrette profondément son geste d'affection, il aurait dû se restreindre. Ce n'est pas digne d'un homme d'enlacer une femme sans son consentement. La pauvre, il a dû la mettre dans un état de gêne effroyable. Aussi il est plutôt soulagé quand elle change brusquement de sujet. La prochaine fois, il gardera une distance respectable.

« De quelle arme exactement est-on en train de parler ? »

Il croise les bras, le regard se perdant dans le lointain. Il veut éviter tout contact avec elle, cherchant en parallèle comment se faire pardonner de son manque cruel de civisme.

"Il s'agit d'une arme vieille de plusieurs centaines d'années, plus vieille encore que le Déluge de Glace qui a frappé Norest. Il est dit que cette arme pouvait terraformer une région ... Vous voyez ce désert ? Il est dit dans les vieux récits d'histoire d'Edoras qu'il s'agissait autrefois d'une forêt luxuriante. Le peuple qui y habitait est entré en conflit avec un autre. Ce dernier, en dernier recours a utilisé Eden, notre fameuse arme, sur la forêt. Et voici notre fameux désert."

Cal a passé des heures, si ce n'est des jours à éplucher tous les documents relatant cet événement. Sa convalescence ayant été longue, il a pu s'y consacrer. Malheureusement, les sources sont rares, si bien qu'il est difficile de croire à la véracité de cette histoire. Pourtant, dans toutes les légendes, il y a une part de vérité et celle-ci qui intéresse le félin. Comme tout Scalien qui se respecte, il reste un chercheur et le mystère l'attire comme un papillon de nuit par la lueur d'une lanterne. Il finit par conclure :

"Devant les dégâts qu'à provoquer cette arme, il a été décidé de la sceller à jamais, à défaut de pouvoir la détruire."

A voir les grains de sable qui se soulèvent mollement, il a du mal à croire, il s'agissait d'une région humide à la faune et à la flore luxuriante. Il a bien observé des arbres ici et là que la sécheresse n'a pas su à détruire, ultime vestige d'une forêt. Mais ces derniers sont si rares et rachitique qu'il a du mal à y croire. Est-ce qu'en creusant, on trouverait quelque chose d'intéressant ? L'idée de trouver des ruines et de les explorer le font frémir d'excitation.

« C’est une zone difficile d’atteinte. Cet itinéraire est le plus rapide, mais des monstres ont investi les lieux et il est compliqué de faire une traversée sans risques, même lorsqu’on est nombreux et entraînés. Mieux vaut faire un détour. On aura sans doute de la compagnie quel que soit le chemin choisi, mais on évitera de se frotter à des trucs trop gros et trop problématiques. »

Cal jette un oeil sur le tracé invisible de sa soeur de substitution. Elle connaît bien le terrain, ça leur évitera de tomber dans un piège ... Ou plutôt, dans plusieurs pièges.

« Tu comptes y aller comme ça ? »

Pas le temps de répondre qu'elle part déjà, lui permettant de pousser un long soupir, la route risque d'être longue, effroyablement longue en vérité. La joie de retrouver sa soeur vient de se transformer en une source de stress. Comment interagir avec elle ? Il ne sait pas. Et comme il ne sait pas communiquer, il préfère rester concentré sur le travail. Il n'y a que ça qui le sauve de la folie. Le chemin est long. Finalement, elle revient avec un sac qu'elle lui lance.

« Eau, rations, des trucs dans le genre. Allons-y. »

Elle ouvre la marche et il lui emboite le pas. Une partie du voyage se fait dans un silence de mort. Arrivant sans encombre aux ruines au bout de plusieurs heures de marche, éliminant sans mal les quelques monstres leur barrant le chemin, si seulement la vie pouvait être si simple ! Leur duo se retrouve étrangement efficace, malgré le silence qui perdure. Il finit par le rompre lors de leur première pause, préférant se restaurer avant d'entrer, l'un comme l'autre préfère avancer. Lui pour pénétrer les ruines et elle ... Sûrement pour rentrer chez elle. Il finit par rompre le silence, cachant ses mains dans son dos alors qu'il les tord dans tous les sens, gros stressé qu'il est.

"Je te remercie de m'accompagner ... Je suis désolé qu'on t'ai assigné à cette mission. C'était peut-être trop tôt pour notre rencontre. N'empêche ... Je suis content que tu sois là, Lizbeth."

Il n'ose pas l'appeler par son surnom, en a t-il le droit d'ailleurs ? Il essaie un sourire, sûrement raté. Vu que le social, ce n'est clairement pas son truc, il dévie de nouveau la conversation.

"Tu sais, même si cette arme n'existe pas, nous allons peut-être tombés sur des ruines vieilles. Connaître l'histoire, la restaurer, c'est éviter de refaire les mêmes erreurs ..."


De nouveau son regard se perd. Oui, connaître l'histoire, c'est tout faire pour éviter de commettre les mêmes erreurs. C'est être plus fort, pouvoir mieux anticiper et éviter les catastrophes. Inévitablement, il remonte le temps une énième fois jusqu'à ce soir fatidique. S'il avait su, aurait-il pu simplement les sauver ? Sa cicatrice qui lui barre le torse lui fait de nouveau mal, comme une marque au fer rouge pour ne pas oublier son crime.

"J'aurais aimé que ce soit une machine à remonter le temps, j'aurais donné jusqu'à mon âme pour revenir vingt ans en arrière ..."

Il murmure ces quelques mots, ne pouvant rien faire d'autre que de regretter et d'essayer de faire un deuil impossible. Il attrape son sac et pénètre les ruines, pleines de sables et sûrement de tout un tas d'autres choses, et certainement pas bienveillante. Ouvrir les portes n'a pas posé problème avec sa force, s'il a pu le faire, quelqu'un d'autre aussi, avant. La question, c'est de savoir quand les premières vraies difficultés vont apparaître.
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Mer 19 Mai - 19:53
L'eveil d'Eden


Il est difficile de cacher une rancœur qui n’est pas censée exister. En face d’elle se trouve une personne qu’elle déteste plus que tout, un membre de sa famille qui aurait dû être tout son univers mais qui les a abandonnés, Livio et elle. Elle a envie de le frapper, de lui hurler sa rage et toutes ses vérités à la figure. Elle l’aurait fait si cela n’avait pas mis en péril sa couverture. Mais au lieu de cela, elle se trouve devant lui, docile et quelque peu affectueuse comme le serait Edo-Lizbeth dans ce genre de situations. Rien qu’à voir son comportement avec Livio, il est évident qu’elle aurait fait de ses frères et sœurs d’Earthland sa véritable famille si elle en avait eu l’occasion. Elle n’aurait jamais raté une occasion de passer du temps avec lui et de tenter de s’en rapprocher. Alors elle a accepté cette chasse à l’arme pour laquelle elle a prévenu ses compagnons afin qu’ils la trouvent avant eux. Jouer la comédie ne veut pas dire qu’elle fera des cadeaux à l’autre camp si elle a une solution de secours.

A chaque monde ses histoires et ses légendes. Elle a entendu parler de celle que lui conte Cal. « Devant les dégâts qu'à provoquer cette arme, il a été décidé de la sceller à jamais, à défaut de pouvoir la détruire. » La conclusion ressemble à tout le reste de l’histoire : à des fables et légendes. « A ta place je ne mettrais pas trop mes espoirs dans son existence. Si rien de tout ça ne figure dans nos livres d’histoire, je pencherais plutôt pour des fables que l’on racontait pour entretenir le goût de l’aventure et de la découverte. » Mais il n’est pas non plus impossible que certains éléments soient effacés de l’histoire pour le confort ou la sécurité de certains. C’est comme les tours du paradis, finalement. Nier leur existence et prétendre que tout va bien pour ne pas risquer sa peau pour aller sauver ceux qui y sont tenus en esclavage en est un très bon exemple. Parfois, c’est juste plus facile de fermer les yeux, d’effacer les torts et les faux pas.

Son scepticisme pourtant ne l’empêche pas de prendre la route avec lui sans qu’elle cherche à le connaître davantage ou à engager la conversation. Avant de quitter les murs de la base, elle s’entretient rapidement avec un supérieur pour lui faire part des raisons de son départ. L’idée qu’on lui interdise de partir n’est pas déplaisante, mais puisque la mission semble venir de leurs murs, il ne trouve rien à y redire, au contraire. Les heures de marche se succèdent jusqu’à ce qu’ils arrivent enfin aux ruines sans que l’un ou l’autre n’ait cherché à meubler la conversation : Lizbeth sait apprécier cela. Elle n’aime pas lorsqu’on force une conversation pour, au final, ne rien dire du tout si ce n’est échanger des banalités dont les deux interlocuteurs n’ont que faire. Habituée aux longues mission à niveau de difficulté Knightwalker, elle aurait pu se passer d’une pause et pénétrer directement dans les ruines. Ce n’est pas le cas du mage de Lamia Scale qui veut prendre le temps de se restaurer afin de continuer en plein forme. La Nightingale en profite pour boire un peu d’eau. « Je te remercie de m'accompagner ... Je suis désolé qu'on t'ai assigné à cette mission. C'était peut-être trop tôt pour notre rencontre. N'empêche ... Je suis content que tu sois là, Lizbeth. » Elle lève les yeux vers lui, il essaye de lui sourire. « Je suis un soldat, je fais mon travail. » Une seconde de silence. Puis une autre. « Tu n’es pas content que je sois là. Ce n’est pas moi ta sœur, tu n’es pas obligé de me traiter comme tel. » Un peu plus délicat et subtil que je ne suis pas ta sœur alors fous moi la paix. Elle ne ment même pas, pas vraiment. Elle a arrêté de le considérer comme son frère depuis tellement longtemps que c’est une évidence, pour elle, qu’ils ne sont plus de la même famille.

« Tu sais, même si cette arme n'existe pas, nous allons peut-être tomber sur des ruines vieilles. Connaître l'histoire, la restaurer, c'est éviter de refaire les mêmes erreurs ... » Haussement d’épaules. Edo-Liz aurait été plus douce, plus tendre. Une chance, il ne l’a jamais connue. « Même avec toutes les bonnes informations du monde, on continuera de faire des erreurs. C’est humain, de faire des erreurs. » Et de l’avis de Liz, c’est surtout parce que la plupart des personnes qui prennent les décisions ne sont pas ceux qui ont à en subir les conséquences. Pendant que le sang du peuple et des soldats sont versés, Mystogan est bien à l’abri dans sa cité, dans son palais. Elle le soupçonne même d’ailleurs d’en avoir rien à foutre, malgré les apparences qu’il se donne. Mais ça, ce n’est que son avis après tout. Elle range sa gourde dans son sac lorsqu’il reprend la parole. « J'aurais aimé que ce soit une machine à remonter le temps, j'aurais donné jusqu'à mon âme pour revenir vingt ans en arrière ... » Une seconde, elle ne bouge plus, se mord la lèvre pour ne pas l’insulter et le laisser planter là. La seconde d’après, elle finit de foutre ses affaires dans son sac et le referme avant de le balancer sur son dos. Cette fois, c’est lui qui ouvre la marche, comme si les faux regrets le poussaient cette fois à aller au-delà du danger à la place de la fausse sœur qu’elle n’est pas. « Regretter ça ne sert à rien, ça n’avance à rien. Tout ce qu’on peut faire, c’est avancer en faisant de son mieux pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. » Sauf que dans son cas, y’a plus vraiment d’erreurs à reproduire vu qu’il a déjà, visiblement, perdu toute sa famille. C’est con, mais on n’a pas de seconde chance dans ce genre de cas. Il a tout foutu en l’air. C’est de sa faute. Qu’il regrette vraiment ou non, c’est trop tard. Il les a laissé tomber, il n’y a pas de deuxième chance suite à cela. Pas avec elle, pas avec les jumeaux en tout cas.

Elle n’a aucun problème de conscience à le laisser prendre les devants et se prendre les éventuels pièges s’il y en a. Cela suppose que des pièges aient été mis en place à l’époque, et que personne ne soit déjà passé avant eux, ce qu’elle imagine peu probable de toute façon. Nouveau silence, elle se demande ce qu’elle fout là. « L’architecture ancienne suppose en effet que ces murs datent d’une ère qui précèdent le grand déluge. Ce serait surprenant que des archéologues ou des pillards ne soient pas déjà passés par là. » Enfin bon, elle a beau dire ça, il ne fera sans doute pas demi-tour avant d’avoir la certitude qu’il y trouvera rien. Alors qu’ils s’enfoncent, elle finit par allumer une torche pour qu’ils y voient plus clair. Les murs sont couverts de peinture d’époque qui ont plus ou moins bien encaissé le temps qui s’écoule. Elle les contemple jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent tous les deux devant une grosse porte fermée qu’ils n’arrivent pas à ouvrir. Approchant la source de lumière, Liz regarde de plus près, ses doigts viennent effleurer la pierre aux symboles et tracés étranges. Il y a comme une sorte de mosaïque qu’elle pense d’abord collée sur la porte. Elle réalise que ce n’est pas tout à fait exact lorsqu’elle arrive à en prendre un morceau. « C’est aimanté… » Commente-t-elle à voix haute. Elle fait tourner la pièce entre ses doigts. De l’autre côté les motifs sont tout autres. Elle en attrape d'autres, réalisant qu’il en est de même pour chaque petit morceau de cette mosaïque. « On dirait une sorte de puzzle à résoudre… » Elle en attrape d’autres, parvient à trouver une ou deux pièces qui semblent aller ensemble avant de soupirer. Cela risque d’être long. Elle pose la torche sur un présentoir apparemment prévu à cet effet sur le mur et se penche sur le puzzle. « Tu veux en parler, de ce qui s’est passé il y a vingt ans ? » Finit-elle par demander sans poser les yeux sur lui. Il va sûrement lui mentir, lui raconter n’importe quoi. Mais elle reste curieuse d’avoir sa version officielle de l’histoire. Celle qui existe parce que plus personne n’est là pour la contredire.




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Sam 19 Juin - 11:23

L'éveil d'Eden



Ces ruines antiques, elles émerveillent Cal, elles sont encore là, malgré les affres du temps, malgré les guerres et les cataclysmes, se refusant à disparaître, symbole même de l'adversité et de la résistance. Devant leur fin annoncée, ils n'ont pas disparu, essayant de transmettre leur savoir malgré tout. C'est une vision très poétique qu'à le scalien, il omet volontairement tout un tas de facteurs, beaucoup plus terre à terre et logique. Mais il a envie de rêver un peu dans ce monde de fou. Et ça lui permet aussi d'oublier quelques secondes le malaise gênant qu'il y a entre lui et la soldate. Il n'ose pas la regarder. C'est gênant, il voudrait pouvoir avancer seul dans les ruines sans avoir à se soucier d'elle. Elle doit sûrement ressentir la même chose. Il préfère parler le strict minimum nécessaire, afin d'éviter d'aggraver davantage la situation.

« Regretter ça ne sert à rien, ça n’avance à rien. Tout ce qu’on peut faire, c’est avancer en faisant de son mieux pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. »

Il ne répond pas. Il n'a rien à répondre en fait. Il aimerait que ce soit aussi simple. Que la vie le laisse enfin tranquille, qu'il puisse enfin sortir la tête hors de l'eau et qu'il puisse enfin avancer. Il fait du surplace depuis vingt ans, hanté par les mêmes fantômes dont il a oublié le visage et la voix. C'est terrible de ne pas être capable de se dire "Je peux avancer, je peux faire mon deuil" Non Cal ne peut pas, car l'erreur qu'il a commise est une erreur qu'il ne peut pas oublier. Il a envie de croire qu'il aurait pu faire quelque chose, qu'est-ce qu'un gamin de neuf ans aurait pu faire contre une bande d'adultes armés ? Rien, absolument rien. Il a essayé, il s'est fait tailladé en deux, laissé pour mort. Il aurait tellement préféré mourir sur le coup. Survivre avec leurs souvenirs, c'est trop dur, trop terrible. Cette sensation d'avoir échoué, de ne pas comprendre pourquoi le monde l'a haïe avec cette violence. Il a perdu toute sa famille en moins de cinq minutes, même encore aujourd'hui, il ne comprend pas pourquoi c'est allé si vite. Qu'a-t-il fait pour mériter une telle rage ? Il ne sait pas, il a peur de savoir. D'avoir enfin le fin mot de l'histoire.

« L’architecture ancienne suppose en effet que ces murs datent d’une ère qui précèdent le grand déluge. Ce serait surprenant que des archéologues ou des pillards ne soient pas déjà passés par là. »

Cal observe les fresques, complétement fasciné par les lieux.

"Je dirais que ces ruines doivent dater d'avant la naissance des royaumes qu'on connaît. Des royaumes qui étaient à leur apogée et que l'histoire a fait disparaître depuis plusieurs centaines d'années."


Il parle plus à lui-même plus que de lui répondre. Il est fasciné. Comment une telle merveille a pu échapper à la destruction des hommes ? C'est proprement merveilleux. Il passe une main sur la pierre.

"De ce que je sais et de ce que je constate, ces ruines ont l'air d'avoir au moins mille ans, donc elles datent d'avant le calendrier actuel."


Ils s'avancent dans les ruines sans crainte, Cal ne craint pas quand chose, il a l'habitude d'être dans le pétrin et de toute façon, sa malchance finira par se réveiller à un moment ou à un autre. Les fresques sont relativement préservées, de ce qu'il comprend, cela semble être un ancien lieu de culte. Un culte voué à qui ? La curiosité du scalien se fait de plus en plus vibrante. Quand ils arrivent à une porte, Lizbeth annonce que la porte qu'ils doivent franchir aimantée ... Comme c'est curieux. En la voyant chercher à actionner le mécanisme de la porte, ils remarquent tous les deux qu'il y a un puzzle à résoudre. Cal laisse tomber son sac au sol pour lui venir en aide. Ce sont des pièces minuscules, le travail va être long et méthodique, rien qui dérange le scalien, même si la frustration de ne pas voir l'autre côté se fait plus grande.

« Tu veux en parler, de ce qui s’est passé il y a vingt ans ? »


Elle brise le silence qu'il y a entre les deux. Il ne sait pas quoi répondre sur le moment, il n'a pas envie d'être larmoyant ni même d'avoir sa sollicitude. Il finit par répondre au bout de quelques minutes, toujours focalisé sur la tâche à accomplir.

"Quand j'avais neuf ans, mon village s'est fait attaqué une nuit alors qu'on dormait. On a à peine eu le temps de sortir, mes parents et mes deux plus petits frères et sœurs sont restés bloqués dedans. Les flammes les ont brûlés vifs. Avec Nessy, Lizbeth et Livio, on a essayé de fuir, c'était l'enfer, des gens mourraient devant nous, on n'a pas eu le temps de comprendre ce qu'il se passait."

Il marque de nouveau un temps de pause. Il n'aime pas parler de ce traumatisme, il a l'impression de revivre ce souvenir, de sentir la fumée et d'entendre les cris.

"Il semblerait que les mages ne voulaient s'en prendre qu'aux enfants, ils ont tué les adultes ... Et les bébés. Ils ont attrapé Nessy, j'ai essayé de la sauver et un des mages noirs m'a tailladé en deux. Ils ont dû croire que j'étais mort sur le coup et m'ont laissé là. Quand je me suis réveillé, j'ai appris que Lizbeth et Livio avait été aussi kidnappé."

Pour preuve, il soulève son tee-shirt et montre la marque de la lame qui l'a tailladé autrefois. La plaie ne semble jamais vouloir se refermer. Elle est toujours rouge. Comme une plaie qui refuse de refermer. Alors qu'il raconte de manière laconique son histoire, ils arrivent à bout de l'énigme de la porte. Ils ouvrent la porte et s'avancent dans un couloir en pente descendante. Ils marchent un moment avant d'arriver devant une nouvelle salle. Cal allume les torches présentes ce qui permet de gagner en luminosité et inspecte les lieux. Une nouvelle énigme. Il faut croire que les autochtones aimaient ce genre de chose. Une protection supplémentaire. Il s'agit cette fois d'un énorme rubik cubes. Quand on touche un carré, il change de couleur de manière aléatoire plusieurs autres carrés. Cal grimace des dents. Ce genre d'énigme devait avoir pour but de ralentir les voleurs le temps que la garde arrive. Il regarde autour de lui, reniflant l'air, à la recherche d'un monstre qui pourrait venir les perturber.

"Cette nuit-là, j'ai perdu ma famille et je n'ai jamais été capable de les retrouver. C'est la tragédie de ma vie."
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Dim 27 Juin - 20:19
L'eveil d'Eden


Liz n’est pas la plus passionnée que l’on peut trouver en termes d’histoire. Elle se fiche bien de savoir ce qui s’est passé avant, parce que tout ce qui l’intéresse réellement, c’est le présent et l’avenir. Pourtant elle s’est assez renseignée pour connaitre le minimum vital. Après tout, Nielham a vécu ici toute sa vie alors elle est supposée connaître au moins les grandes lignes d’histoire de ces terres. Même si elle s’en cogne et que parler de ça, ça ne l’intéresse pas des masses. Alors, ça l’intéresse encore moins d’en parler avec un traître qui l’a laissée tomber. « Je dirais que ces ruines doivent dater d'avant la naissance des royaumes qu'on connaît. Des royaumes qui étaient à leur apogée et que l'histoire a fait disparaître depuis plusieurs centaines d'années. » L’avantage, c’est qu’elle a le sentiment qu’il réfléchit à voix haute plus qu’il ne s’adresse véritablement à elle. Alors elle n’a pas besoin de lui répondre quoi que ce soit. « De ce que je sais et de ce que je constate, ces ruines ont l'air d'avoir au moins mille ans, donc elles datent d'avant le calendrier actuel. » Ce qui est absolument merveilleux c’est qu’il parle comme s’il était expert alors que dans le fond, lui non plus il ne vient pas d’ici. Est-ce qu’il a beaucoup lu et appris sur le sujet ? Si c’est le cas, il fait au moins honneur à sa guilde. Elle essaye de n’en avoir rien à faire de se dire que c’est bien pour lui qu’il ait pu tourner la page, oublier son passé et avancer dans sa vie. Mais ça ne lui fait pas rien, ça l’agace.

Le silence avec elle, dans le fond, c’est ce qui marche le mieux. Elle n’aime pas meubler des conversations juste pour les meubler et s’avancer dans les ruines en silence lui convient très bien. De fait, cela la surprend elle-même de lui demander s’il a envie de parler lorsqu’ils s’attaquent tous les deux à une sorte de puzzle qui devrait ouvrir la porte qui se dresse devant eux une fois résolu. Les minutes de silence qui défilent la laissent croire qu’il ne répondra pas. Jusqu’à ce qu’il le fasse. « Quand j'avais neuf ans, mon village s'est fait attaquer une nuit alors qu'on dormait. On a à peine eu le temps de sortir, mes parents et mes deux plus petits frères et sœurs sont restés bloqués dedans. Les flammes les ont brûlés vifs. Avec Nessy, Lizbeth et Livio, on a essayé de fuir, c'était l'enfer, des gens mourraient devant nous, on n'a pas eu le temps de comprendre ce qu'il se passait. » Ses doigts serrent la pièce de puzzle qu’elle tient dans ses mains avant qu’elle la dépose finalement là où elle doit être. Cette nuit, elle s’en souvient parfaitement bien. Cette nuit, c’est le point de rupture de sa vie. Avant, ils étaient une famille heureuse. Après, elle n’avait plus que Livio. Aujourd’hui encore, elle n’a plus que Livio. Elle a perdu sa famille cette nuit-là. Soit parce qu’ils sont morts, soit parce que les survivants les ont abandonnés à leur sort. « Il semblerait que les mages ne voulaient s'en prendre qu'aux enfants, ils ont tué les adultes ... Et les bébés. Ils ont attrapé Nessy, j'ai essayé de la sauver et un des mages noirs m'a tailladé en deux. Ils ont dû croire que j'étais mort sur le coup et m'ont laissé là. Quand je me suis réveillé, j'ai appris que Lizbeth et Livio avaient été aussi kidnappés. » Elle essaye de se mettre à la place d’une Edorasienne qui n’aurait jamais vécu ce traumatisme et qui n'aurait jamais su tout ce qu’elle sait aujourd’hui. « …Pourquoi uniquement les enfants ? » Demande-t-elle d’une toute petite voix. Quand on ne sait pas que c’est pour construire une tour du paradis, ça n’a pas de sens. On peut trouver des milliers de raisons, comme le trafic par exemple, mais cela n’explique pas l’assassinat pur et simple des adultes.

« Cette nuit-là, j'ai perdu ma famille et je n'ai jamais été capable de les retrouver. C'est la tragédie de ma vie. » Capable. Tragédie. Est-ce qu’il est vraiment en train de jouer sa victime devant elle, là ? Elle aimerait pouvoir lui balancer toute sa rage au visage. Elle le fera un jour, lorsque cela ne risquera pas de faire sauter une couverture bien trop utile à Nyx. Pour l’heure, elle doit faire en sorte de se montrer compatissante, de ne pas lui balancer que ça ne sert à rien de se faire passer pour la victime dans cette histoire. Et après des années à jouer le rôle de cette fausse Liz, elle est devenue assez douée là-dessus en réalité. Un court instant, elle abandonne l’énigme qui leur barre le chemin pour poser une main douce et réconfortante sur son épaule alors qu’elle ne se gênerait pas pour l’étrangler si elle le pouvait, jtm. Elle ravale les accusations qu’elle voudrait lui servir. « Je suis désolée. » Mais elle ne l’est pas. Il les aurait retrouvés, s’il les avait vraiment cherchés. Enlever uniquement des enfants…Ils auraient dû faire le lien lorsque le gouvernement a su pour une des tours du paradis. Ils auraient dû chercher les autres. Mais ils se sont contentés de se féliciter d’avoir arrêté Jellal et ses plans sans aller chercher plus loin, sans se demander s’il existait d’autres tours -parce qu’il en existait. Et pas seulement deux. Il aurait fallu se poser les bonnes questions. Ou simplement vouloir se les poser. Mais c’était beaucoup plus facile d’accepter la perte, de la pleurer et de se faire réconforter. Vraiment, elle n’a qu’une hâte, qu’ils en aient terminé pour qu’elle puisse rentrer chez elle. Dans son véritable foyer. « Finalement tu n’as jamais su ce qui leur était arrivé ? » Sa main quitte son épaule et elle s’en retourne à la résolution du puzzle, baissant les yeux pour se concentrer dessus ce qui lui offre la meilleure des excuses pour ne pas le regarder. Est-ce qu’elle ne devrait pas lui offrir un discours larmoyant à son tour ? Après tout, la première chose qu’elle a appris ici, c’est la façon dont elle a perdu les siens.

Elle soupire et passe une main nerveuse dans ses cheveux. « Cal Nielham était soldat. Le grand protecteur de la famille et l’exemple que tous ses frères et sœurs voulaient suivre. Il est la raison pour laquelle je suis entrée dans l’armée. Il se moquait de moi, parce que j’étais toute frêle et toute petite. Il voulait me protéger, toujours. Livio aussi. Enfin, nous tous, mais tous les trois, nous avons étés les seuls à intégrer l’armée. La vie n’était pas idéale mais elle nous convenait en tout cas. Jusqu’au jour où notre unité a été envoyée en mission et s’est faite décimée. Trois survivants sur une vingtaine d’hommes. Je faisais partie des survivants, mais pas mes frères. Nessy est tombée malade, elle ne s’en est jamais remise. Je crois que c’est le chagrin qui l’a achevée. Et les deux plus jeunes…dommage collatéral, comme ils appellent ça. Ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Frêle et toute petite. Peut-être que Cal avait raison. Je n’ai pu protéger personne, au final. » Son air triste ne reflète pas combien elle se fiche bien de ce qui a pu arriver à la petite famille de son alter égo. Aucun d’eux n’était sa famille de toute façon, elle ne ressent pas d’empathie particulière pour eux, ni pour Edo-Liz. « Tu n’es pas le seul à t’être senti inutile et à regretter tout ce que tu n’as pas été capable de faire. » Conclu-t-elle. Elle se moque bien de créer un lien mais elle doit donner au moins le change. Elle ne le regarde plus, elle se concentre sur ce qu’elle fait. Elle pose d’ailleurs la dernière pièce du puzzle, faisant ainsi s’ouvrir la porte. C’est un pas de plus vers la fin de cette journée déprimante.



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Sam 11 Sep - 11:49

L'éveil d'Eden



Se livrer sur son plus grand échec de sa vie, avoue cet instant de faiblesse. Cal se sent coupable. Ce cancer qu'est sa culpabilité recommence à le ronger. Il a beau fixer les pièces du puzzle une à une, y consacrant toute son énergie, pourtant, ce sentiment de tristesse et de colère bouillonne en lui. Ses pensées le ramènent toujours vingt ans en arrière, essayant de se rappeler du détail, du déclic pour comprendre ce qui s'est passé. Une explication pour continuer sa quête. Mais ces souvenirs commencent à s'éroder, teintés de subjectivité, on dirait un livre qu'on a trop lu. Pourtant, il continue, il s'acharne, il veut résoudre le plus grand mystère de sa vie. Après son long discours, il se sent vidé. Qu'est-ce qu'il pourrait faire maintenant après deux décennies en étant dans un autre monde ? Aucune idée. Et puis, il a d'autres chats à fouetter, sa guilde a besoin de lui. Il ne peut se laisser à la dépression, il doit garder la tête haute. Il doit montrer qu'on peut compter sur lui. Peut-être est-il temps qu'il ferme le livre de cette étape de sa vie. Abandonner cette tragédie pour en empêcher une nouvelle. Il n'a pas pu sauver ces enfants mais il peut en sauver d'autres. Se dévouer corps et âme à autrui.

« Je suis désolée. »


Il s'en fiche un peu de ses excuses. Il ne s'est jamais pardonné lui-même, alors entendre qu'elle est désolée, c'est un peu comme un cheveu sur la soupe. Lui aussi est désolé, mais il a beau avoir prié tous les dieux de l'univers, personne ne lui est venu en aide. Ce n'est pas en étant désolé que les choses avancent, bien au contraire. C'est faire du surplace. Il le sait depuis longtemps, mais il n'a jamais réussi à se libérer de ce sentiment terrible. Il a envie de lui dire que c'est bien gentil ce qu'elle dit, mais que ça sert franchement à rien. Il garde le silence, gardant en lui ce sentiment d'impuissance et d'échec coincé dans sa gorge, l'étranglant à moitié.

« Finalement tu n’as jamais su ce qui leur était arrivé ? »


"J'espère qu'ils ont survécu."


Il ne veut plus parler d'eux, c'est trop dur, ça lui écrase la poitrine. Pour aujourd'hui, c'est définitivement trop. Il ne veut pas perdre le contrôle, de quelque manière que ce soit. Il a une mission à mener à bien, ce n'est pas pour arrêter en cours de route parce qu'il chouine. Le monde ne permet plus d'être doux et altruiste, dans cette noirceur actuelle, survivre est primordiale.

« Cal Nielham était soldat. Le grand protecteur de la famille et l’exemple que tous ses frères et sœurs voulaient suivre. Il est la raison pour laquelle je suis entrée dans l’armée. Il se moquait de moi, parce que j’étais toute frêle et toute petite. Il voulait me protéger, toujours. Livio aussi. Enfin, nous tous, mais tous les trois, nous avons été les seuls à intégrer l’armée. La vie n’était pas idéale mais elle nous convenait en tout cas. Jusqu’au jour où notre unité a été envoyée en mission et s’est faite décimée. Trois survivants sur une vingtaine d’hommes. Je faisais partie des survivants, mais pas mes frères. Nessy est tombée malade, elle ne s’en est jamais remise. Je crois que c’est le chagrin qui l’a achevée. Et les deux plus jeunes…Dommage collatéral, comme ils appellent ça. Ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Frêle et toute petite. Peut-être que Cal avait raison. Je n’ai pu protéger personne, au final. Tu n’es pas le seul à t’être senti inutile et à regretter tout ce que tu n’as pas été capable de faire. »

Il ne répond rien, il l'écoute poliment. Ainsi, elle est seule, elle a perdu tout le monde. Il comprend mieux pourquoi elle a été ravie de le rencontrer. Mais tout comme lui, il n'est pas vraiment son frère, juste une pâle copie qui lui ressemble. Les souvenirs qu'elle a de lui ne sont pas les mêmes que ceux qu'il a d'elle. On dirait deux pièces de puzzle qui pourraient s'emboiter mais qui ne peuvent pas car l'image qu'elles forment n'est pas la bonne. Il faut continuer de chercher, en espérant que la bonne pièce soit trouvée et non perdue. Ils finissent par ouvrir la porte et s'enfoncent de nouveau dans un long couloir poussiéreux, montrant qu'il y a une éternité que les lieux n'ont pas été visité. Ils avancent en silence, évitant des pièges assez facilement, à l'époque, ils devaient sembler révolutionnaire mais pour eux, ils ont l'habitude. Finalement, ils arrivent à une dernière grande salle. Empli de sable, un faible rayon de lumière filtre à travers les ténèbres, éclairant quelque chose de gros, très gros, d'une blancheur écarlate. Mais difficile d'en savoir plus. Le sable la recouvre partiellement. Cal se tourne vers elle.

"Tu n'es pas inutile, tu as des talents que personne n'a. On ne gagne pas qu'avec la force. Tu as affûté tes propres armes. Je le sens."


Et il se tourne devant ce que semble être l'Eden, l'arme qui terrorisa le monde d'Edoras il y a des centaines d'années. À savoir si l'arme peut être activée ou et est condamnée à un sommeil éternel. Cal se dit que malgré les époques, il y aura toujours des enfants qui souffriront de la froideur et de la cupidité des adultes. Lui et Lizbeth ne sont tout simplement qu'une minuscule partie de la longue liste d'enfants sacrifiés pour les besoins de la guerre.
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Lun 13 Sep - 18:42
L'eveil d'Eden


« J'espère qu'ils ont survécu. » Pas de commentaire de la part de Liz, qui ne peut pas lui balancer sa façon de penser au visage. Peut-être qu’il est sincère. Peut-être qu’il espère vraiment que sa famille à survécu. Mais, dans tous les cas, ce n’est pas grâce à lui qui n’a rien fait pour peur lorsqu’ils avaient le plus besoin de leur grand frère. Avec le temps, c’est devenu une notion qui ne veut plus rien dire pour elle. Sa famille, c’est sa guilde, c’est son jumeau. Ça ne va pas au-delà. L’unité qu’elle fréquente depuis cinq longues années ? La plupart pourrait mourir (et c’est arrivé, mais plus tard par rapport à ce rp /out) que cela ne lui ferait ni chaud ni froid…La plupart. Car il existe malheureusement des exceptions même si elle aurait préféré ne porter aucun attachement à qui que ce soit. On a beau tenter de garder ses distances, on ne contrôle pas les liens qui se tissent, hélas.

Elle ne savait pas vraiment ce qui lui avait pris de raconter la vie de Nielham comme ça. Elle aurait pu être dans son rôle tout en gardant ses distances. Mais l’avantage non négligeable que cela lui apporta fut le silence dans lequel ils purent progresser par la suite. Ils s’avancent dans des couloirs piégés sans que ces pièges ne soient un véritable problème pour eux. L’étaient-ils véritablement à l’époque ? Lizbeth a le sentiment que c’est de la poudre aux yeux, une illusion qui cacherait le véritable chemin. Elle doute lorsqu’ils entrent dans une immense salle peu éclairée, emplie de sable. Une grande masse blanche leur fait face. Est-ce que c’est ce qu’ils sont venus chercher ? « Tu n'es pas inutile, tu as des talents que personne n'a. On ne gagne pas qu'avec la force. Tu as affûté tes propres armes. Je le sens. » Tu ne sais rien de moi, se retient-elle de lui répondre tandis qu’il se tourne vers ce qu’ils pensent être l’Eden. « Je suppose… » Se contente-t-elle de répondre un peu à contre cœur. Elle croise ses bras sur sa poitrine en observant longuement l’appareil. Difficile de croire que ce vieux truc qui n’a plus l’air en état de marche a véritablement terrorisé le monde à une époque. On dirait juste un vieux tas de ferraille mieux conservé que la moyenne. Elle s’approche doucement et fait le tour de l’appareil qui ressemble à une sorte de mécha bizarre. « Ce truc n’a plus l’air en état de fonctionner. » Commente-t-elle. Si c’est le cas, au moins elle va pouvoir rentrer chez elle.

Elle trouve ce qui semble correspondre à une ouverture, une porte fermée qu’elle essayer d’ouvrir mais dont le mécanisme semble bloqué. La tentative désespérée de foutre un coup de pied dedans avant qu’elle fasse demi-tour fonctionne, contre toute attente. Merde. « C’est ouvert. » L’interpelle-t-elle en pénétrant à l’intérieur. C’est encore plus sombre que l’immense pièce dans laquelle ils sont, alors elle chope une lacrima de lumière pour y voir quelque chose. L’arme est une machine, tout à l’intérieur n’est que systèmes mécaniques et électriques laissés à l’abandon. « Même en tentant de réparer, ce truc se rallumera jamais… » Elle tente, pour la forme, d’appuyer sur quelques boutons mais rien ne s’allume, rien ne s’active. « Il fallait s’y attendre. » Une arme aussi destructrice que ce qu’on peut lire dans les livres ne serait plus là si elle était en état de fonctionner, surtout avec des pièges et des défenses aussi minables…Soit sa réputation est surfaite, soit la véritable arme est cachée ailleurs. Mais ça c’est une théorie qu’elle garde pour elle et pour les Reapers. « Rentons. » Ils n’ont plus aucune raison de s’attarder ici. Quant à ses doutes sur l'hypothèse que l'arme puisse être dissimulée ailleurs...C'est une théorie qu'elle n'exposera qu'aux siens.




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Dim 19 Sep - 22:08

L'éveil d'Eden



Cal est impressionné d'être devant l'appareil. Bien qu'il soit couvert de poussière et de sable, il sent que cet objet a été vénéré avant d'être scellé. Il regarde la caverne où il a été emprisonné. Il y a une tonne de fresques à déchiffrer. Il suffit d'y jeter un coup d'œil pour comprendre qu'il s'agit de l'histoire de l'Eden. L'archéologue est fou de joie. C'est une découverte en or. Tout un pan de l'histoire de ce monde vient de retrouver la lumière. Il regrette tellement que la guerre frappe actuellement le monde et que l'économie ne se concentre qu'autour de l'armée. Il se met à rêver d'un monde où l'art et l'histoire seraient au centre de tout. On assemble les gens autour d'une histoire commune, pour leur apprendre qu'au départ, on vient tous du même endroit. Il reste muet devant la splendeur des lieux.

Liz grimpe sur la machine et tente en vain de la faire fonctionner. Heureusement, celle-ci est HS depuis des années. Cela rassure d'autant plus le chercheur, cette relique du passé ne pourra pas être utilisée à des fins militaires. Il ne fait aucun doute que ses lacrymas sont mortes depuis des années et en les changeant, l'arme marcherait de nouveau. Mais il ne le dit pas, préférant ne pas imaginer ce qu'il se passerait si elle revenait réellement à la vie. Finalement Lizbeth lui fait part que tout le circuit intérieur est complétement cuit, finissant de rassurer l'homme.

« Rentons. »

"Oui, laissons ces lieux tranquilles, j'y reviendrais quand la guerre sera fini pour déterrer un pan de cette histoire. Même si Eden ne marchera plus, j'aimerais savoir comment elle a dominé le monde. Comme l'arc et la flèche il y a plus longtemps encore."

Ils font chemin arrière, le scalien prenant garde à bien refermer les portes pour éviter que les lieux ne se dégradent. Eden était la première arme sur sa liste, il y en a d'autres et il a bien l'intention de les chercher. Avec un peu de chance, il en trouvera une qui fonctionne et il la testera sur Baram ... Avant de la désactiver à jamais. Car qu'il le veuille ou non, malgré qu'il soit un chercheur, l'idée de découvrir ces lieux n'est pas innocente, il est déçu de ne pas avoir été capable de mettre une arme qui aurait mis Baram sur les genoux. Ce n'est pas un grand combattant, alors s'il peut trouver quelque chose pour aider ses amis, il trouvera, même si cela l'oblige à subir ce difficile moment avec la version édorasienne de sa soeur.
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Lun 20 Sep - 21:37

L'éveil d'Eden

Fin du RP

Bravo pour avoir terminé ce RP !

Certes vous êtes tombés dans une impasse mais au moins, le mystère est résolu. Comme l’information sur l'Eden est autant utile pour le gouvernement que Soul Reaper, vous recevez respectivement 5 points d’influence.
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