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L'art de la dissimulation || Meldy
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Mer 9 Déc - 15:10

L'art de la dissimulation
Feat. Meldy
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Euphemia.li.Britannia.full.2280892.jpg

   

       La sécurité dans les villes avait de nouveau été accrue dernièrement et tout cela avait une raison, les mages noirs. Comme si la situation n’était pas déjà assez compliquée comme ca, comme si Midgar n’avait pas déjà assez subi à l’époque, il avait fallu qu’une nouvelle attaque ne vienne les frapper, une fois de plus. Peu importe comment elle revoyait la situation, son cœur ne faisait que se serrer alors qu’elle repensait à ce qu’elle avait tristement accompli, ne laissant que le souvenir de son frère ajouter à sa détresse. S’il n’avait pas été là ce soir-là, s'il n’était pas tombé face à face avec cette ferme intention de la couvrir, Evy ne sait pas où elle en serait aujourd’hui. Elle avait fui, fui cette Guilde dans laquelle elle s'était mêlée avec des intentions bien que louables de base. Elle s'était fourvoyée, ne laissant derrière elle qu'une désolation qui désormais, la poursuivrait toujours.

Dans son malheur, elle avait eu la chance que Crime Sorcière croise son chemin, cette dernière chance de faire les choses biens et de se rattraper lui étant miraculeusement offerte. C'est ainsi qu'elle avait fait la connaissance de Meldy et qu'aujourd'hui, elle était en mission avec la rose. Chacun avait son propre passé et aucun ne se permettrait jamais de juger ce qui a pu être fait jadis. Désormais, n'existait plus que l'instant présent et ce qu'ils pouvaient faire pour opérer des changements et contrer les Guildes noires et leurs agissements, même si cela signifiait qu'elle devait se retrouver contre William … Elle arriverait à lui faire entendre raison, c'est la promesse qu'elle s'était faite même si elle savait que la tâche serait compliquée.

C'est sur le continent de Galad que leurs pas avaient mené les deux fugitives, aux abords de cette ville côtière qu'était Junon. Les mages noirs étaient partout et de ce qu'elles en savaient quelque chose de louche se tramait dans le coin. Les demoiselles étaient sur une piste et c'est ensemble qu'elles avaient décidé d'agir. Si ce n'était qu'une question d'argent, Evy ne serait pas là à guetter cette petite ville cependant, les cargaisons de bateaux non répertoriés, c'était bien autre chose. Il fallait être malin et éviter les grands axes et quoi de mieux qu'une ville portuaire éloignée de plus grand cité, pour agir en toute impunité ? " Quand arrivera le prochain tu penses? " Elle venait de s'adresser à sa coéquipière, à l'abri des regards, attendant que le prochain navire ne fasse son entrée. Elle ne savait pas où ni quand, il arriverait mais tout portait à croire que c'était bien ici qu'il se montrerait.

Les demoiselles ne pouvaient qu'attendre et c'est bien tout ce que détestait l'ancienne noble qui commençait à tourner la bague autour de son doigt. C'était un réflexe qu'elle avait depuis un moment déjà, alors qu'elle faisait ca inconsciemment. " La ville a un niveau de sécurité relativement bas, allons chercher quelque chose à manger. " Elle pouvait bien se retenir ce n'était pas le problème et sa coéquipière devait commencer à la connaître assez que pour savoir que ce n'était pas la seule raison. " Peut-être aurons-nous des informations en traînant sur le port. " Ainsi, descendant du perchoir sur lequel elle était sous le couvert d'une branche, la demoiselle s'épousseta une fois les deux pieds au sol, attendant son amie pour bouger en direction de la cité.
   

   

 

 
leto

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Dim 10 Jan - 17:51
L'ART DE LA DISSIMULATION
Evy & Meldy


Cela faisait un certain temps à présent qu’Evelyne avait rejoint Crime Sorciere. Regarder vers l’avant et expier ses pêchés était le maitre mot de leur guilde clandestine, ainsi, si Evy désirait parler de son passé ou de ce qui la tracassait alors Meldy serait ravie d’être une oreille attentive pour elle. Du reste, si Jellal et Ultear l’avait acceptée au sein de leur petite communauté alors elle n’avait pas besoin de plus pour l’accueillir à bras ouverts et à la considérer comme un membre à part entière de leur famille. C’est d’ailleurs ce qui l’avait poussée à lui proposer de l’accompagner sur une enquête visant à trouver et mettre des mages noirs hors d’état de nuire. Car c’était bien ce qu’ils faisaient la plupart du temps. A eux seuls ils avaient fait tomber nombres de petites guildes noires, même si Meldy était lucide quand au fait que c’était surtout les deux autres co-fondateurs de la guilde qui faisaient le plus gros du travail. Et malgré une certaine tristesse qu’elle lisait parfois dans ses yeux, elle ne doutait pas de la bonne volonté d’Evy dans cette entreprise. Chacun avançait à son rythme et, pour sa part, Meldy était convaincue qu’elle-même ne serait jamais véritablement capable de laisser son passé derrière elle. Toute une vie de bonne action ne rattraperait jamais tout ce qu’elle avait pu faire par le passé. Mais au moins faisait-elle ce qu’elle pouvait pour les autres, à présent.

C’est ainsi que les pas des deux jeunes filles les avaient menées vers Junon, sans que sur place elles ne se trouvent plus avancées pour autant. Elles avaient eu vent d’une livraison de cargaison sans que les bateaux, ni même ce qu’ils transportent soient répertoriés. En plus d’éviter les grands axes, assembler tous les éléments qu’elles possédaient rendaient ces échanges de plus en plus louches. « Quand arrivera le prochain tu penses ? » A l’abri des regards, elles observaient le port et les allées et venues des marins qui travaillaient là. L’endroit semblait vide et calme, mais il suffisait qu’un bateau fasse son apparition pour que cela devienne la folie. La vérité, c’était qu’un bateau pouvait tout aussi bien arriver dans quelques heures que dans une semaine ou deux. Elles n’en savaient rien, elles n’avaient pas assez d’informations pour agir pour le moment. Attendre et récolter des éléments, c’était tout ce qu’elles pouvaient faire. « Je ne sais pas…ça pourrait prendre un moment. » Lui confie-t-elle sans donner plus de précisions pour ne pas la décourager. Son regard glisse vers sa coéquipière qui commençait à tourner une bague autour de son doigt, réflexe qu’elle l’avait déjà vu avoir quelques fois. Et comme à chaque fois elle ne préféra ni relever se fait, ni poser de question. « La ville a un niveau de sécurité relativement bas, allons chercher quelque chose à manger. » En grand gourmande que pouvait être Meldy, il ne fallait pas lui faire ce genre de proposition eux fois pour que son visage s’illumine d’un sourire et pour qu’elle hoche la tête. « Faisons ça ! Nous aurons besoin de toutes nos forces au cas où quelque chose venait à arriver de toute façon ! »  « Peut-être aurons-nous des informations en traînant sur le port. » Sa coéquipière sauta de la branche sur laquelle elle était perchée et la rose fit de même sans attendre, s’époussetant également une fois les pieds au sol. « Je pense qu’il vaut mieux ne pas se faire trop remarquer là-bas. » Marmonne Meldy, un brin songeuse. Le peu de marins qu’elle avait vu de là où elle était ne lui inspiraient pas plus confiance que ça, il fallait le dire. Mais peut-être devenait-elle trop méfiante…Toujours est-il qu’on ne peut pas vraiment prendre de risques lorsqu’on se trouve dans une position comme la leur.

« Commençons par aller manger ! » Conclu-t-elle avec enthousiasme en attrapant le bras de sa camarade pour l’entrainer avec elle à l’intérieur de la ville. Ici pas de système trop sophistiqué de sécurité, tant qu’elles pouvaient passer au travers des patrouilles pour éviter un éventuel contrôle de leurs identités, tout irait bien. Et pour ça, Meldy était devenue une experte avec le temps. Elle entraine avec elle Evelyne dans les rues comme si elles n’étaient guère plus que deux amies en train de faire une petite promenade, choisissant avec soin des rues ou les chances de croiser qui que ce soit sont quasi nulles. Elle s’arrête finalement devant un petit commerçant qui cuisine quelques plats à emporter et les deux jeunes femmes choisissent leur menu du jour -sans que Meldy oublie de prendre un dessert parce que le sucre, c’est sacré ! Rester sur place aurait été trop risqué et ainsi, plats soigneusement emballés et mis dans un sac, elles repartent avec jusqu’à ce que Meldy leur trouve un point d’observation non loin du port, lorsque la zone du port commence à s’arrêter pour devenir, un peu plus loin, une plage ou quelques familles profitent du soleil.  Avec un regard en coin sur l’endroit qu’elles surveillent depuis tout à l’heure et qui se trouve toujours aussi calme, Meldy plonge sa main dans le sac pour en sortir une brioche à la viande toute chaude, dans laquelle elle croque. « Je pense qu’il vaut mieux rester loin d’eux. » Lui confie-t-elle entre deux bouchées. « Si quelqu’un ici est impliqué, il y a de fortes chances pour que les premiers concernés soient les employés du port eux même. Je doute qu’il puisse s’y passer quoi que ce soit sans qu’ils sachant vraiment de quoi il retourne. » Ou du moins, la personne qui contrôle le port doit le savoir. Reste à découvrir à quel point ses employés sont trempés dans l’affaire encore floue sur laquelle elles font des recherches.

(c) DΛNDELION
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Mer 24 Fév - 21:02

L'art de la dissimulation
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L’observation était quelque chose que la demoiselle aimait faire et pour la peine, cette expédition était tout ce qu’il lui fallait. Le recueil d’informations qu’elle pourrait en tirer était non négligeable et pour cela, la discrétion était leur Maître mot. De leur perchoir, les deux sorcières guettaient les alentours du port, se demandant lorsque la prochaine cargaison viendrait à être déchargée, question à laquelle la mage répondit simplement. « Je ne sais pas…ça pourrait prendre un moment. » « Hum … » Evelyne prit le temps d’apprécier la réponse qui, à bien y penser, ne lui plaisait pas plus que cela. Elles étaient donc coincées dans l’incertitude du moment et la faim se faisait ressentir, quand bien même ce n’était qu’une excuse pour se dérouiller un peu … « Faisons ça ! Nous aurons besoin de toutes nos forces au cas où quelque chose venait à arriver de toute façon ! » Le regard de son amie était souriant et encourageant et de fait, la demoiselle lui rendit son sourire avant de bondir sur la terre ferme.

Rapidement rejointe par son amie, la Van Sidéris avait envisagé de prendre quelques renseignements, sur place cependant, la marche à suivre divergeait un peu. « Je pense qu’il vaut mieux ne pas se faire trop remarquer là-bas. » Meldy avait raison, c’était un fait indéniable et son inquiétude n’était que d’autant plus justifiée pourtant, la demoiselle n’avait jamais parler de se faire remarquer. La noble posa dès lors sa main sur son épaule, un sourire rassurant sur les lèvres afin de chasser bien vite cette sombre idée. « Il n’est pas question de ca, mais il sera bien plus pratique d’observer l’attitude des gens de près. Nous aurons une meilleure vision de la situation et peut-être, un indice sur d’éventuels suspects. » Observer et agir, c’était bien dans sa nature de militaire mais surtout, de son devoir … Si c’était quelque chose qui était à sa portée, Evelyne prendrait grand soin de s’atteler à la tâche avec minutie. Son raisonnement était peut-être un peu direct toutefois, pas assez pour que sa comparse puisse le prendre mal.

« Commençons par aller manger ! » Indéniablement, elle savait comment lui parler et à cette affirmation, la demoiselle ne put qu’hocher la tête, approuvant cette décision. Ainsi, c’est ensemble qu’elles se dirigèrent vers les portes de la ville, les passant sans aucune difficulté avant de déambuler dans les rues. Les deux passent inaperçues, ressemblant à de simples touristes en quêtes de nourriture et de curiosité. Junon n’était pas une ville très connue finalement, un peu reculée certes, mais toutefois pas assez pour que les pires chasseurs ne trainent dans le coin. Elles pouvaient donc respirer plus librement et profiter un peu de cette balade, quand bien même la méfiance était de mise.

Les Sorcières ne quittent les lieux que lorsque la nourriture est récupérée, leur laissant désormais tout le loisir de s’éloigner un peu afin de profiter d’un repas bien mérité. Les lieux sont calmes, les passants se font plus clairsemés et à présent, elles peuvent profiter de ces plats, leur objectif toujours en ligne de mire. La bretteuse s’empare à son tour de l’une des brioches, soufflant doucement dessus alors que son amie lui faisait part de son point de vue sur la situation. « Je pense qu’il vaut mieux rester loin d’eux… Si quelqu’un ici est impliqué, il y a de fortes chances pour que les premiers concernés soient les employés du port eux même. Je doute qu’il puisse s’y passer quoi que ce soit sans qu’ils sachant vraiment de quoi il retourne. » Evelyne prit une bouchée, le regard fixé sur leur objectif, réfléchissant à ces paroles. Son raisonnement se suivait et elle comprenait très bien ses motivations lorsqu’elle énonçait cela ainsi pourtant, la demoiselle restait persuadée qu’il n’y avait qu’une chose que l’on pouvait voir sur place. Elle se tourna alors vers sa comparse, une fois son morceau de brioche avalé. « Je suis de ton avis qu’il faille faire attention après tout, cela ne me dit rien qui vaille. Les échanges se passent sous leurs yeux, il serait utopique de penser qu’aucun d’entre eux ne soient au courant de rien. » Il y avait anguille sous roche, c’était un fait indéniable et pour cette raison, elles devaient rester alerte. « Cependant, rester trop éloignées ne nous permettrait pas de démêler le vrai du faux et de découvrir ce qu’il est réellement. Je ne suis pas certaine que tous ces gens sont à loger à la même enseigne. »

Le plus dur à présent était de déterminer comment s’y prendre et pour l’heure rien de lui venait. Il y avait bien trop d’inconnues dans l’équations et trop de paramètres à mettre en lumière. Ainsi, se contentant de terminer son repas, la Van Sidéris était pensive jusqu’à ce qu’un semblant d’idée ne germe dans son esprit. Ainsi, elle se retourna presque d’un bond vers son acolyte. « Meldy ! » Son regard était sérieux et invitait à l’écoute. « Repérons les lieux vite fais et attendons dans l’ombre de voir ce qu’il se passe. Nous pourrions revenir ce soir, ce sera plus discret mais surtout, nous saurons où nous mettrons les pieds. Je pense qu’être sur place ne sera pas du luxe. Qu’est-ce que tu en penses ? » Et au passage, elles en profiteraient pour reprendre quelque chose à manger le temps de. Si elles restaient trop longtemps présentes, elles finiraient par attirer l’attention et c’était de lui ce qui leur était favorable.
   

   


leto

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Jeu 25 Fév - 19:49
L'ART DE LA DISSIMULATION
Evy & Meldy


La guilde clandestine était composée de peu de mages, mais chaque personne était différente et unique à sa façon. Leurs passés les avaient tous réunis autour du symbole de Crime Sorcière et, en ce sens, malgré leurs différences ils avaient tous au moins un point en commun : cette envie d’expier leurs péchés, ce devoir de rattraper les fautes commises et ce quelles qu’aient pu être leurs raisons. Evelyne n’y faisait pas exception. Meldy l’avait tout de suite adorée mais force était de reconnaître que travailler avec elle était différent de par son passé de militaire. Encore jeune et ayant davantage l’habitude de suivre les directives de Jellal et de Ultear, elle apprenait encore à s’adapter aux méthodes de sa nouvelle amie, parfois de façon un peu maladroite comme lorsque celle-ci avait mentionné d’aller prendre des renseignements. Agissant toujours dans l’ombre, Meldy n’avait pas l’habitude d’aller se renseigner directement sur le terrain. Étant capable de changer son apparence, cette tâche était habituellement celle qui sied davantage à sa mère adoptive. « Il n’est pas question de ça, mais il sera bien plus pratique d’observer l’attitude des gens de près. Nous aurons une meilleure vision de la situation et peut-être, un indice sur d’éventuels suspects. » La rose hocha la tête, pensive. Elle n’était pas habituée à agir de la sorte mais c’est aussi ainsi que l’on s’améliore, en apprenant de ses erreurs et en apprenant des autres.

Mais pour l’heure, elles avaient besoin de reprendre des forces et ainsi étaient-elles parties s’acheter à manger avant de s’installer dans un endroit plus calme pour profiter de leur repas. En grande gourmande, les yeux de Meldy pétillent presque lorsqu’elle croque dans sa brioche chaude. Cela ne les empêche pas de garder la conversation autour d’un sujet sérieux, les raisons pour lesquelles elles se trouvaient ici entre autre chose. « Je suis de ton avis qu’il faille faire attention après tout, cela ne me dit rien qui vaille. Les échanges se passent sous leurs yeux, il serait utopique de penser qu’aucun d’entre eux ne soient au courant de rien. » C’était une certitude pour elle qu’au moins quelques employés du port trempaient dans cette affaire, si ce n’était tous. Il était important qu’ils ne remarquent pas que les soupçons étaient sur eux car nul doute qu’ils avaient envisagé cette possibilité et se trouvaient déjà prêt à faire face à toute inconvenance du genre. « Cependant, rester trop éloignées ne nous permettrait pas de démêler le vrai du faux et de découvrir ce qu’il est réellement. Je ne suis pas certaine que tous ces gens sont à loger à la même enseigne. » « Ceux qui le sont doivent être méfiants, ils vont se méfier si on se trouve trop curieuses sur ce qu’il se passe aux alentours… » C’est plus une réflexion qu’elle se fait à voix haute. Quoi que le duo décide de faire elles devront rester prudentes, car elles sont en territoire inconnu et ne connaissent même pas leurs ennemis. Par prudence, Meldy préférait considérer qu’ils étaient tous susceptibles de l’être.

Elle termine sa brioche et manque d’avaler de travers lorsque la Van Sidéris se retourne presque d’un bon vers elle. « Meldy ! » Elle toussote un peu avant d’avaler définitivement le morceau de brioche resté coincé dans sa gorge. « Repérons les lieux vite fais et attendons dans l’ombre de voir ce qu’il se passe. Nous pourrions revenir ce soir, ce sera plus discret mais surtout, nous saurons où nous mettrons les pieds. Je pense qu’être sur place ne sera pas du luxe. Qu’est-ce que tu en penses ? » Reprenant une respiration normale, elle hoche la tête pour acquiescer. Agir dans l’ombre était bien plus dans ses habitudes et s’il s’agissait de ne repérer les lieux que rapidement, elles n’arriveraient pas plus l’attention que les touristes qui se baladent sur le port pour profiter de l’air marin. Elle trouve une poubelle dans laquelle jeter les emballages de leur repas du midi et sourit à son amie. « C’est une bonne idée, faisons ça ! » Ou du moins, c’était la meilleure idée qu’elles avaient jusqu’ici. Elle composait habituellement avec des informations qu’elle avait déjà, improviser sans savoir où elle mettait les pieds n’était pas ce qui la mettait la plus à l’aise.

Avec joie et bonne humeur pour laisser croire qu’elles ne sont rien de plus que des amies (voir des sœurs car bien qu’elles n’aient aucun lien de parenté on leur trouve parfois une certaine ressemblance) elle attrape son bras et commence à entraîner Evy. Leurs pas les guident d’abord le long de la côte avant de remonter tout naturellement vers le port, qu’elles traversent donc au même rythme comme si l’objectif n’était que de continuer cette petite promenade qui avait commencé un peu plus loin. Elles ne s’attardent pas et Meldy papote même sur des sujets insignifiants au cas où quelques marins laissaient traîner leurs oreilles sur leur passage. « Mesdemoiselles ! » Le rythme cardiaque de Meldy s’accélère légèrement lorsqu’elle se dit qu’elles se sont fait remarquer. Mais ce n’est finalement qu’un jeune homme qui vient leur avouer qu’il les trouve adorables et qui espère pouvoir sympathiser. Avec douceur, Meldy lui fait comprendre qu’elles ne sont pas intéressées et elles reprennent leur route. Rien d’autre ne vient déranger leur trajet un peu plus silencieux. Il est difficile pour la rose d’admettre que Lyon lui manque, pourtant ce petit pincement qu’elle a au cœur est bien réel.

La fin de journée arrivant, les demoiselles continuent de se comporter en parfaites touristes et trouvent un petit restaurant dans lequel elles peuvent déguster un bon petit plat en terrasse. Elles rejoignent une auberge dans laquelle elles prennent une chambre et attendent patiemment que la nuit tombe pour se glisser dehors. « Ça va, Evy ? » Toutes deux bien plus silencieuses qu’à l’accoutumées (Meldy parce qu’elle pense un peu trop à un certain mage de glace, sans doute) la rose veut s’assurer que tout va bien avant qu’elles se lancent dans une enquête qui réclamera toute leur attention et dans laquelle les choses peuvent aisément tourner de toutes les façons, sauf celles prévues.

(c) DΛNDELION
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Sam 3 Avr - 9:54

L'art de la dissimulation
Feat. Meldy
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Elles étaient en terrain inconnu et de fait, la prudence était de mise et comme l’avait souligné son binôme, eux aussi devaient être prudents. Ils n’étaient peut-être pas tous mouillés dans cette histoire, mais cela n’empêchait pas que certain l’étaient et devaient prendre une attention toute particulière à ce qui les entourait. Les deux avaient un fonctionnement différent mais au fond, cela n’était pas désagréable, loin de là. Au moins pouvaient-elles échanger sur leurs divergences de point de vue et trouver la solution la plus adaptée ce qui en faisait un duo pour le moins idéal. Si Evelyne avait fui sa Guilde, sa famille, son fiancé pour se retrouver seule, elle était heureuse d’être tombée sur la rose avec qui le feeling était directement passé.

Ca pouvait paraître peu, mais sa présence lui mettait un peu de baume au cœur et l’aidait, inconsciemment, à garder ses objectifs clairs. Et pour le moment, ceux-ci étaient dirigés sur de la surveillance et un repérage nécessaire des lieux. Une fois qu’elles sauraient où elles mettaient les pieds, l’inconnu leur semblera bien loin et il était évident qu’elles n’en seraient que plus efficaces. C’est l’idée qu’Evy venait de prononcer, mettant fin à un débat qui n’existait pas vraiment et qui avait quelque peu fait sursauter son amie dans sa hâte. Débarrassées de leurs déchets, celle-ci lui avait souri naturellement avant de répondre par l’affirmative. « C’est une bonne idée, faisons ça ! »

La situation sembla étrangement plus légère maintenant qu’elles avaient une certaine marche à suivre et inconsciemment, ce repérage aux allures de tourisme les apaisait quelque peu. Depuis quand n’avaient-elles pas eu l’occasion de se balader si simplement comme deux jeunes filles normales ? Que l’on se plaçait d’un côté ou de l’autre, la vie de chacune n’avait pas toujours été rose et à présent qu’elles faisaient leur possible pour se racheter, celle-ci ne l’était pas davantage. Les sorcières étaient des criminelles dans une Guilde aux allures de fantôme, illégale et qui pourtant n’avait qu’un but, celui de racheter leurs erreurs passées. Peu importe ce qui avait été fait hier, ce qui comptait c’était bien ce qui serait construit demain et comment, à leur façon, ils pouvaient rattraper les erreurs qu’ils avaient commises.

Les demoiselles arpentèrent ainsi la ville dans cette promenade déguisée, s’égarant parfois au gré de leurs envies, les bras liés comme si elles n’étaient que de simples amies.  Parfois, cette simplicité manquait à Evelyne et avec elle, la simple proximité qu’elle avait avec son fiancé. Elle ne devrait pas y penser et pourtant, cette réalité ne manquait pas de lui revenir en plein cœur, quand bien même elle tentait de ne pas y penser. En ce sens, la conversation qu’elle avait avec Meldy l’aidait à ne pas trop s’égarer cependant, lorsqu’elles finissent par se faire accoster, elle a bien du mal à ne pas s’y soustraire. « Mesdemoiselles ! » Il avait espoir d’apprendre à les connaître, ne cachant pas son intérêt pour elles cependant, lorsque son amie lui expliqua qu’elles n’étaient pas intéressées, Evy présenta son annulaire sur lequel trônait la preuve de son engagement. Elle lui adressa un petit sourire désolé avant de reprendre la route et, immanquablement, de faire tourner l’anneau autour de son doigt, à présent plus que consciente de sa présence … C’est ainsi, ses pensées tournées ailleurs, que la demoiselle finit en terrasse d’un petit restaurant, mettant bientôt un terme à leur journée touristique lorsqu’elles rejoignirent ensuite l’auberge.

Elle n’avait pas été des plus bavarde et force était de constater que Meldy ne l’avait pas plus été qu’elle en cette fin de journée. « Ça va, Evy ? » Assise sur le rebord de la fenêtre, le regard plongé vers le soleil couchant, la susnommée se tourna vers son amie, l’esprit au loin. « Désolée je pensais … à trop de choses. » A l’inconnu qui les avait accostées, au fait que jamais il n’aurait une chance, que seul William comptait dans sa vie, qu’elle l’avait abandonné … bien trop de choses qui ne devaient pas avoir leur place en cet instant et qui pourtant, s’étaient frayées un chemin jusque dans son esprit. Se forçant à reprendre contenance, Evelyne se redressa, se mettant sur ses pieds alors qu’elle retournait la question à sa comparse. « Et toi ? Tu as été bien silencieuse aussi. Quelque chose te préoccupe ? » Elle ne doutait pas que si cela n’avait rien à voir avec la mission, que celle-ci ne répondrait pas franchement à ses interrogations, tout comme elle hésiterait elle-même à le faire.

Les sorcières ne patienteraient plus des heures avant de sortir et à présent, il était plus que nécessaire de voir la suite de leur plan d’action. Ainsi, sortant un document vierge niché dans son sac, la Van Sidéris s’installa sur la petite table de la pièce et s’attela à représenter les points principaux de la ville à main levée. Une représentation relativement sommaire mais certainement plus que suffisante pour la mage et l’ex-militaire qu’elles étaient. Evy commença alors ses explications, pointant de temps à autre le plan devant elle afin de se situer correctement et de joindre le visuel à leur tactique. « Si l’on souhaite passer inaperçues, je pense qu’il faudrait tout d’abord emprunter ce chemin et longer ce bâtiment. De là, cette ligne semblerait toute indiquée mais elle n’est pas la seule et au niveau du passage, il faudrait vérifier laquelle te semble la plus sûre par rapport à notre expédition. Le but est de se rapprocher assez des docks que pour avoir les oreilles attentives au moindre mouvement suspect, mais relativement éloignée que pour pourvoir partir sans se faire repérer. » Lorsqu’elle eut terminé, la rose plongeant son regard interrogatif dans celui de sa coéquipière afin d’avoir son avis sur la question.
   

   


leto

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Lun 12 Avr - 22:20
L'ART DE LA DISSIMULATION
Evy & Meldy


Il est agréable de se balader simplement bord de mer, en profitant de la douce et fraiche brise marine comme si tout allait bien, c’est un fait impossible à nier. Parfois, peut-être même un peu plus souvent depuis quelques temps, Meldy se perdait dans ses pensées, en se demandant à quoi pourrait bien ressembler sa vie si elle n’était rien de plus qu’une jeune fille normale. Et cette question lui revient une nouvelle fois alors qu’elles se font aborder par un jeune homme désireux d’apprendre à les connaitre lors de leur petite promande. Jusqu’alors, Meldy n’avait jamais remarqué l’anneau autour du doigt d’Evelyne, peut-être simplement parce qu’elle ne s’y était pas intéressée. Cela eu tôt fait de faire baisser les bras au jeune homme qui se contenta de leur souhaiter une bonne journée alors que chacune se perdait dans ses pensées. Une autre vie lui aurait-elle permis d’apprendre la magie ? De rejoindre une guilde ? Elle ne peut pas empêcher ses pensées de se tourner vers Lyon…Est-ce leur route se serait croisée ? Les choses auraient alors été beaucoup plus simple, car elle n’aurait pas eu toute ces raisons de garder une certaine distance entre eux. Peut-être que la vie aurait été plus facile. Mais peut-être n’aurait-elle pas fait toutes ces rencontres, et peut-être n’aurait-elle pas connu toutes ces personnes qui sont si chères à son cœur aujourd’hui. Dans le fond, tout ce qu’elle regrette vraiment ce sont tous ces crimes perpétués à l’époque de Grimoire Heart, et qu’elle tente chaque jour d’expier.

Repérer un peu les lieux était leur priorité et ainsi elles s’y étaient toutes deux adonnées en se murant dans un silence laissant clairement entendre que toutes deux avaient leurs propres préoccupations. Si leur entente coulait de source depuis le tout début, elles ne se connaissaient pas depuis très longtemps et, de fait, elles ne connaissaient pas grand-chose de la vie de l’autre, si ce n’était les grande lignes abordées lorsqu’Evelyne avait rejoint Crime Sorciere. En rentrant à leur auberge, le silence ne s’était brisé que lorsque la rose pris la parole pour s’assurer que son amie allait bien. « Désolée je pensais … à trop de choses. » Ce n’était pas une surprise. Tout comme elle, elle s’était perdue dans ses pensées et encore maintenant elle semblait avoir du mal à s’en soustraire. « Et toi ? Tu as été bien silencieuse aussi. Quelque chose te préoccupe ? » Meldy secoua négativement la tête en toute franchise, persuadée que ce qu’elle avait en tête ne la préoccupait pas vraiment. Elle y pensait, voilà tout. Elle se surprenait de plus en plus souvent à penser au mage de glace, en réalité. Mais pour l’heure, c’était un sujet qu’elle avait plus de facilité à aborder avec Juvia, qu’elle considérait comme une sœur. Et même avec elle, elle cherchait ses mots et la façon dont elle pouvait aborder le sujet. « Je pensais à beaucoup de choses aussi. » C’était naturel cela dit. En tant que criminelles et en tant que fugitive, elles devaient penser à tout ce qui pouvait se dresser sur leur route, et rester attentive à chaque instant. Maintenant qu’elles se retrouvaient toutes les deux dans leur chambre, elles pouvaient se détendre un peu…Mais même ainsi elles ne pouvaient pas entièrement baisser leur garde.

Voyant la Van Sidéris s’installer à la petite table de la pièce, feuille vierge et crayon en main, Meldy s’approcha pour observer le plan sommaire de la ville portuaire dessinée à main levée par sa camarade. Elle survola le plan avec des explications qu’elle illustrait assez bien pour que Meldy n’ai pas besoin de plus pour visualiser le plan. « Si l’on souhaite passer inaperçues, je pense qu’il faudrait tout d’abord emprunter ce chemin et longer ce bâtiment. De là, cette ligne semblerait toute indiquée mais elle n’est pas la seule et au niveau du passage, il faudrait vérifier laquelle te semble la plus sûre par rapport à notre expédition. Le but est de se rapprocher assez des docks que pour avoir les oreilles attentives au moindre mouvement suspect, mais relativement éloignée que pour pourvoir partir sans se faire repérer. » Son regard se lève vers celui de Meldy qui observe le plan tout en réfléchissant à la marche à suivre. Décidément, travailler avec une militaire était bien différent que de travailler avec Jellal ou Ultear. Dans les deux cas, on ne partait jamais sans plan. Mais la façon d’aborder et de présenter les choses avait néanmoins quelques différences auxquelles la rose tentait encore de s’adapter. Il fallait reconnaitre que comprendre la logique militaire lui permettrait aussi d’affiner ses plans lors de missions futures. En tout point cette opération était importante. Encore faudrait-il savoir trouver un juste équilibre entre les méthodes des deux pour que l’aventure ne s’arrête pas ce soir. Car s’était ainsi et il était important de ne pas l’oublier : chaque mission comportait des risques qu’il ne fallait pas ignorer afin d’y faire face au mieux. Ici se trouvait beaucoup trop de facteurs inconnus pour véritablement sortir avec un plan fiable…Mais elles feraient au mieux. L’improvisation est également un talent que l’on développe au fil du temps. « On se fera repérer moins facilement si on ne reste pas ensemble. » Analyse la rose en gardant son regard ancré au plan dessiné par Evelyne. « Il y a plusieurs points d’observations, on pourrait en occuper chacune un différent dans l’espoir d’être plus discrètes mais aussi de pouvoir récupérer plus d’informations. » Elle récupère le crayon pour mettre des petites croix sur les points qu’elle mentionne, avant d’en entourer deux qui se trouvent assez éloignés l’un de l’autre. « Ici, et ici, par exemple. » Continuant dans sa lancée, elle reprend le tracé de son amie pour faire se séparer deux routes en abord du port. « En prenant ces chemins, on ne risque pas de croiser grand monde. Qu’est-ce que tu en penses ? » Lui demande-t-elle finalement en levant les yeux vers elle.

Affiner leur stratégie était important car elles n’avaient pas l’habitude de travailler ensemble. Habituée aux improvisations de ses camarades habituels, Meldy savait s’adapter en cas d’imprévu pour qu’ils avancent, bien que séparément, dans la même direction. C’était plus délicat lorsqu’on n’avait pas encore l’habitude de travailler avec quelqu’un. Et si cela viendrait avec le temps, il était important de partir sur des bonnes bases d’ici là en abordant tous les détails d’un plan qu’elles construisaient ensemble. Ainsi, les échanges durèrent un petit moment ce qui permis dans le même temps à la nuit noir de s’installer sur la ville. Fini les préparatifs, elles étaient prêtes à se faufiler dans la nuit et quittèrent ainsi leur hôtel dans la plus grande discrétion, traversant les rues sans être vues. Il n’y avait pas âme qui se risquait à sortir de nuit et la rose ne fût pas capable de dire si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Elle ne pouvait qu’espérer que tout se passerait bien alors qu’elles arrivaient à l’intersection où elles étaient sensées se séparer. « Ça ira ? » Lui demande-t-elle une dernière fois. Une fois séparées la communication ne serait plus possible et elles seraient chacun livrée à elle-même en cas de problème…Même si elle espérait qu’elles n’en arrivent pas là. Elle avait pris l’habitude de se préparer au pire, même lorsque la situation était des plus en encourageante. Cela permet de ne pas se laisser surprendre par les imprévus.


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Sam 1 Mai - 12:05

L'art de la dissimulation
Feat. Meldy
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Le repérage des lieux s’était bien déroulé ou tout du moins, elles n’avaient pas dû faire face à de quelconques suspicions. Avoir passé du temps ensemble, telles deux amies en visite de la ville, avait été un moment des plus reposants et bien malgré elle, Evy ne pourrait que se dire qu’elle aimerait que cela se passe comme ca plus souvent. Agir à la lumière, simplement rire et profiter du moment présent n’était malheureusement qu’un rêve lointain où les Sorcières n’étaient pas les bienvenues … Ainsi s’était terminée la journée, bien trop vite à son goût mais surtout, avec bien trop de choses en tête. Dans cette auberge où elles avaient élu le campement pour la nuit, la rose était pensive, l’esprit ailleurs que dans ces contrées, et elle remerciait son amie de ne pas chercher à en savoir davantage.

Meldy n’avait pas non plus été des plus loquasses dernièrement et puisque c’est elle qui venait de rompre le silence, la Van Sidéris lui rendit la politesse. C’est un hochement négatif de la tête qui lui répondit alors, seul témoin de leur esprit quelque peu tourmenté de quelque façon que ce soit. « Je pensais à beaucoup de choses aussi. » Tout comme elle, la réponse était vague cependant, qui était-elle pour juger ? Il y avait certaines choses qu’on l’on préférait garder pour soi et ce n’était pas elle qui gratterait plus que nécessaire. Tant que cela n’influait pas sur leur mission, elle était certaine que la mage était de son avis; tant qu’il n’était pas vital d’en parler, chacune pouvait bien garder son petit jardin secret.

Cartésienne, l’ex militaire s’était lancée dans l’élaboration d’une carte à main levée. Les détails étaient certes sommaires, mais il n’en restait pas moins que le rendu était plus que suffisant pour ce qu’elles devaient faire: Se fondre dans la nuit et observer les alentours, guettant le moindre mouvement suspect… Evelyne avait une idée du chemin à emprunter, une logique omniprésente guidant ses choix qu’elle venait d’exposer à son amie, lui demandant son avis. « On se fera repérer moins facilement si on ne reste pas ensemble. » La concentration se lisait sans mal sur ses traits, tournée vers leur plan de fortune. Même si leurs méthodes n’étaient pas toujours identiques, elle était heureuse de constater que chacun faisait des efforts pour s’adapter à l’autre en prenant en considération les différences et les avis de chacun. Evelyne était comme ca aussi, et coopérer avec la rose lui semblait déjà bien plus simple. « Je pense bien en effet. C’est d’ailleurs le principe de base de tout bon informateur. Nous avons beaucoup trop à perdre à nous faire repérer. » Et elle ne parlait pas que de la partie espionnage mais bien de la charge qu’elles ne pourraient toutes deux assumer si elles venaient à être découverte.

« Il y a plusieurs points d’observations, on pourrait en occuper chacune un différent dans l’espoir d’être plus discrètes mais aussi de pouvoir récupérer plus d’informations. » Attentive, la Van Sidéris écoutait le point de vue de sa comparse alors que celle-ci, ajouta bientôt d’autres éléments visuels. « Ici, et ici, par exemple… En prenant ces chemins, on ne risque pas de croiser grand monde. Qu’est-ce que tu en penses ? » Elle posa alors son regard sur le plan qui s’alimentait des tracés de la Sorcière avant que celle-ci ne relève les yeux sur elle. « Si on prend ce chemin avant de se séparer pour emprunter ceux-ci, ca devrait minimiser les risques d’autant plus que les lieux ne sont pas des plus proches. » Acquiesça-t-elle en indiquant le trajet initial du bout des doigts. « Il n’y avait pas l’air d’avoir des patrouilles de quelques sortes que ce soit mais il ne faut pas oublier que la nuit peut être différente. J’insisterais sur le fait d’assurer nos arrières en prenant garde à ces points. » Elle complétait son point de vue, l’agrémentant de quelques croix supplémentaires couchées sur le papier. Il fallait prendre attention à tout et ainsi, la discussion se poursuit jusqu’à ce que la nuit ne vienne doucement à tomber.

Ce n’est que lorsque Morphée s’était invitée dans les foyers, que les demoiselles quittèrent l’auberge, suivant le chemin qu’elles avaient tout tracé jusqu’à l’intersection fatidique. Evelyne irait à l’ouest alors que la mage irait à l’est, les deux opposés pour le bien de l’opération. Elles étaient prêtes à prendre la route et se séparer pour le moment quand Meldy l’interpella une dernière fois. « Ça ira ? » La question surpris quelque peu l’ex militaire. Loin de s’imaginer qu’elle irait jusqu’à s’inquiéter pour une histoire pareille, l’attention était tout de même appréciable et c’est un sourire rassurant qui lui répondit. « Ce n’est pas ma première mission, tout se passera bien. » Ainsi, remettant la capuche de sa cape par-dessus sa chevelure, la demoiselle ajouta quelques mots supplémentaires avant de tourner les talons. « Fais attention à toi aussi, Meldy. »

Evelyne se dirigea alors vers son lieu d’observation, d’autant plus alerte aux endroits plus à risques qu’elle devait ne serait-ce qu’approcher. Ainsi, lorsqu'elle arriva au niveau de l'entrepôt en question sans encombre, la rose se faufila comme elle le pouvait sur le toit dont la vue des environs était imprenable. Cependant, même si l'observation était bien intéressante, il n'en restait pas moins qu'elle devait se faire discrète et c'est, face contre le bitume, qu'elle posait son regard. Cachée par les installations de ventilations ressortant du sol, Evy avait trouvé une cachette toute trouvée et ne pouvait désormais qu'attendre patiemment que quelque chose ne se passe. Etrangement, la situation lui rappelait l'armée et ses mission d'observation: même position inconfortable, même climat, même attente interminable dont la seule compagnie n'était que le froid environnant … une misère.


La nuit se faisant de plus en plus avancée et la température extérieure l'accompagnait de pair. Rien ne se passait, excepté le silence omniprésent jusqu'à ce que dans les environs des 2 heures, la situation commença à bouger. De son point de vue, l'ex militaire ne manqua pas d'observer ces hommes se dirigeant vers le port dont la brume avait commencé à masquer quelque peu les alentours. « Dépêchez-vous, c’est l’heure. » L’heure oui, mais de quoi ? Il n’y avait rien ou tout du moins, le pensait-elle jusqu’à ce que le voile ne se lève peu à peu, laissant apparaître un navire sur le port. Elle ne l’avait pas vu arriver, comme s’il était apparu par magie … Cette brume qui se levait à volonté en était d’ailleurs le parfait alibi. Les hommes n’étaient pas nombreux, une dizaine tout au plus cependant, les attaquer de front n’était pas une bonne idée, d’autant plus qu’elle ne connaissait pas la situation à l’intérieur du bâtiment, la cargaison et l’endroit du dépôt. L’observation promettait de se poursuivre encore un peu pour mettre en lumière toute cette histoire.
   

   


leto

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Jeu 13 Mai - 10:41
L'ART DE LA DISSIMULATION
Evy & Meldy


Il n’est jamais simple de coopérer avec une personne que l’on ne connaît pas depuis très longtemps pour la première fois. Ce n’était d’ailleurs pas dans les habitudes de la rose, puisque leur guilde clandestine ne comptait que peu de membres et qu’il était rare qu’ils accueillent de nouvelle personnes au sein de leur petite communauté. Evelyne avait fait partie de ces rares personnes qui les avaient rejoints après, comme tout un chacun chez Crime Sorciere, avoir participé à des actes dans lesquels elle ne se reconnaissait pas et pour lesquels elle cherchait aujourd’hui à se racheter. Les deux jeunes femmes se connaissaient depuis peu et malgré tout, le dialogue était aisé tant que l’on ne partait pas plus en profondeur sur des sujets trop personnels. Les échéances d’idées et d’opinions étaient assez fluides pour que chacune adapte ses méthodes à l’autre dans le but de trouver un juste milieu harmonieux. Si ce n’était pas naturel pour elles de travailler ensemble, on aurait pourtant dit qu’elles faisaient cela depuis longtemps lorsqu’on les voyait échanger sur leurs idées et sur la façon dont l’opération devait se dérouler. Habituée à se déplacer seule dans ce genre de situation, c’est tout naturellement que Meldy proposa qu’elles aillent laisser traîner les yeux et leurs oreilles chacune de leur côté pour en apprendre plus et être moins facilement repérables. Ce fut un soulagement que la Van Sidéris n’insiste pas sur l’idée contraire et se trouve être de son avis. « Je pense bien en effet. C’est d’ailleurs le principe de base de tout bon informateur. Nous avons beaucoup trop à perdre à nous faire repérer. »

Ce point éclairci, la suite du plan se dessinait doucement au fil de leurs conversations et de leurs annotations sur le plan qui devait désormais n’être compréhensible sur pour les deux intéressées. Lorsque Meldy en eut terminé avec ses idées, indications et recommandations, le crayon changea de main une nouvelle fois pour noircir un peu plus la feuille étalée à plat devant elles. « Il n’y avait pas l’air d’avoir des patrouilles de quelque sorte que ce soit mais il ne faut pas oublier que la nuit peut être différente. J’insisterais sur le fait d’assurer nos arrières en prenant garde à ces points. » Meldy hocha la tête. « Il ne faut jamais considérer qu’il n’y aura pas de patrouille, et toujours partir du principe que quelqu’un sera là pour nous mettre des bâtons dans les roues. » Mieux valait espérer le meilleur tout en étant préparé au pire. Elles étaient d’accord sur ce point, d’autant que leur situation ne leur offrait pas le luxe de pouvoir se permettre un quelconque faux pas. L’observant du coin de l’œil, Meldy ne put s’empêcher de se demander comment Evelyne s’adaptait à ce nouveau mode de vie. Pour sa part, elle avait en quelque sorte été une criminelle toute sa vie. C’était différent pour sa camarade qui était passée d’un camp à l’autre et qui appartenait autrefois aux représentants même de la justice. Elle ne dit pourtant pas un mot et ne posa pas une seule question. Elles se connaissaient depuis trop peu de temps pour qu’elle puisse se permettre une telle indiscrétion.

Bien vite, la nuit s’imposa et avec elle tomba le moment de passer à l’action. L’obscurité leur permit de se déplacer sans se faire remarquer selon le plan qu’elles avaient précédemment établi jusqu’au point qui avait été désigné comme celui de leur séparation temporaire. Habituée à ce genre d'opérations, contrairement à sa camarade, Meldy ne put s’empêcher de s’assurer une nouvelle fois que tout irait bien pour elle avant de partir de son côté. « Ce n’est pas ma première mission, tout se passera bien. » Lui indiqua-t-elle avec un sourire rassurant. C’était vrai, elles avaient toutes deux de l’expérience dans ce domaine, malgré tout la rose ne pouvait pas s’empêcher de se dire que c’était différent de ce qu’Evy connaissait jusque-là. « Fais attention à toi aussi, Meldy. » L’intéressée hocha la tête avant qu’elles tournent toutes deux les talons pour se rendre chacune au point d’observation qu’elles avaient désigné un peu plus tôt dans la soirée. Désormais elles seraient toutes les deux livrées à elles-mêmes et elle n’avait plus vraiment le loisir de songer à autre chose. En chemin, elle trouva refuge dans un petit recoin et y resta le temps que passe deux hommes qui, vraisemblablement, n’étaient que des poivrots qui n’avaient rien à voir avec ce qui se passait dans le port. Ils sentaient si fort l’alcool qu’elle n’était pas sûre qu’ils la remarquent même si elle avait repris son chemin juste sous leur nez. Par précaution cependant, elle attendit qu’ils passent leur chemin avant de continuer le sien sans rencontrer une autre quelconque âme humaine dans ces rues vides et sombres.

L’absence de toute âme était une bénédiction car elle eut besoin de quelques instants pour trouver une cachette dans laquelle se glisser, un recoin ressemblant à une bouche d’aération qui n’était plus en service depuis longtemps. L’endroit n’était en rien confortable, mais les planques d’observation l’étaient rarement et elle avait appris à faire avec. Elle avait déjà connu pire ce qui ne rendit pas pour autant l’attente moins longue ou inconfortable. Les heures se succédèrent en lui laissant tout le loisir de s’imaginer à quoi sa vie aurait pu ressembler si elle n’avait pas commis toutes ces erreurs dans son passé. C’était un doux rêve qui ne dépasserait jamais le stade du rêve, mais c’était agréable d’imaginer une vie normale aux côté d’Ultear, une vie dont la banalité en ennuierait beaucoup mais qui ressemble pourtant déjà à la perfection à ses yeux. Il serait mentir que de dire que l’idée d’un avenir et d’une vie avec un certain mage de glace ne lui avait pas effleuré l’esprit, mais elle avait bien vite chassé ces idées pour ne pas céder à la tentation de l’appeler lorsque tout ceci serait terminé.

La température baissait au fil des heures et la rose avait perdu toute notion du temps lorsque la brume commençait à envelopper le port dans le même temps que les premiers bruits de pas se firent entendre, accompagnés de murmures à ce stade inaudibles de là où elle se trouvait. Il lui faut attendre que les pas se rapprochent pour commencer à entendre des bribes de conversations. « Tout doit être bouclé avant l’aube. » « On a l’habitude. » La seconde voix semble blasée par les délais, Meldy ne les a pas encore dans son champ de vision, pourtant elle pourrait jurer que cette personne est également celle qui traine des pieds. « Ferme là et va décharger le bateau. » Bateau qu’elle n’avait pas vu venir mais qui commençait à se dessiner doucement au milieu de la brume. Tout était trop parfait pour qu’elle ne s’interroge pas sur l’origine de ce phénomène qui arrangeait bien leurs affaires. Les nouvelles minutes d’attente semblent moins longues car elle a des éléments sur lesquels se concentrer, même s’il ne s’agit que d’aller-retour de ce fameux bateau vers un hangar de stockage. Les quelques échanges qu’elle décèle ne servent qu’à informer sur les emplacements où doivent être entreposées les différentes caisses. Encore une fois, elle ne peut qu’attendre qu’ils en aient terminé avec le va et vient incessant des employés du port. Elle attend qu’ils referment la porte derrière eux et s’en retournent vers le bateau pour aller se glisser à l’intérieur du lieu de stockage.

Prudence étant mère de sûreté, elle reste vigilante et s’en félicite en remarquant un garde faisant une ronde. Ce n’est ni un mage, ni un réel combattant et ainsi il est aisé pour elle de ne neutralisé et de l’attacher avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit. L’ouverture de quelques caisses confirme ce dont elle se doutait déjà sur l’illégalité de ces échanges : chaque contenant ouvert est rempli d’armes en tout genre…Elle soupire. Comme à chaque fois, elle aurait préféré que les soupçons ne soient pas fondés, mais chaque jour un peu plus elle prend conscience du fossé qui se creuse entre l’alliance Baram et le reste du monde. Elle jette un coup d’œil dehors par une fenêtre teintée qui empêche de voir l’intérieur depuis l’autre côté. Malgré la brume encore présente, elle distingue des silhouettes restées proches du bateau sans avoir la moindre idée de ce qu’ils se disent, ne pouvant qu’espérer que son amie a eu la chance d’intercepter un peu plus de leurs échanges pour savoir un peu plus de quoi il retourne. En tout cas, le moment est venu pour elle de rejoindre leur point de rendez-vous et de l’y attendre afin d’échanger leurs informations. Elles pourront ensuite contacter le gouvernement sous couvert d’une source anonyme pour qu’ils réquisitionnent ces armes qui ne devraient jamais tomber entre les mains de l’alliance ou d’une quelconque guilde noire.

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Mar 22 Juin - 18:50

L'art de la dissimulation
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Cette mission de reconnaissance était longue et bien différente que ce qu’elle avait pu vivre dans cette journée emplie de simplicité. Depuis combien de temps ne s’était-elle pas simplement balader comme elle l’avait fait pour simplement profiter avec une amie ? Les souvenirs remontaient déjà bien trop loin dans sa mémoire. Lorsque le soleil brillait, elle n’avait pas le temps de se poser ce genre de questions, des priorités bien différentes l’assaillant presque constamment ; mais cette nuit, c’était bien différent. A attendre comme cela, en silence, la température baissante pour seule compagnie, Evy ne pouvait que trop réfléchir. Sa position était une plaie, ca l’avait toujours été lorsqu’elle faisait de la reconnaissance et pourtant en cet instant, elle aurait tout donné pour revenir en arrière.

Elle ne regrettait pas d’avoir suivi William ce jour-là, en revanche elle n’acceptait pas que son parcourt l’air mené à ce qu’était Blood Moon avant sa scission, à son séjour dans l’alliance Baram. Trop de choses s’y étaient déroulées, assez que y avoir laissé une partie d’elle-même et de son intégrité avant qu’elle ne réalise l’horreur de la situation. Soldat, son rôle n’était pas de contredire les ordres, et elle n’avait fait que suivre le même chemin, aveuglée par une justice erronée. Sa faute, elle la reconnaissait assez que pour vouloir se racheter même si pour ca, elle avait dû s’éloigner de la personne la plus importante de sa vie. Parfois, il fallait faire des sacrifices et il lui arrivait de se demander à quel point les siens pouvaient être loin.

Evelyne ne fut que plus satisfaite lorsque du mouvement commença à se montrer en direction du port, la sortant avec une aide précieuse, de ses propres démons. Le bateau était apparu et elle ne pouvait manquer la marchandise que les hommes commencèrent à décharger progressivement sur la terre ferme. Les allers et venues s’enchainaient de bon train et, se déplaçant en rampant jusqu’à un meilleur point de vue, elle ne manqua pas de remarquer leur destination. À présent qu’elle savait où la cargaison dormait, la demoiselle aurait tout le loisir de s’y rendre plus tard et pour l’heure, elle était déterminée à en savoir davantage sur la situation. Ainsi, elle rejoignit sa position initiale, oreille attentive à ce qui pouvait bien se passer, alors que les hommes se regroupaient de nouveau sur le port.

Apparemment, ils étaient fiers de ce qu’ils avaient entrepris ce soir, satisfaits de cette cargaison livrée sans problèmes. Ils se jouaient de la loi sous le nez des habitants, prenant le parti de Baram qui, à la moindre occasion, les sacrifieraient comme si de rien n’était. Ce n’était pas des mages, juste de pauvres inconscients qui devaient plutôt faire face à la réalité de la situation. Evelyne serra les dents lorsque l’un des hommes laissa échapper une information qui était loin de lui plaire. « J’aurais pas imaginé que ca nous rapporterait autant ! » Quelque part, elle avait espéré qu’ils aient une bonne raison, et pas simplement apprendre qu’ils avaient agi de leur propre chef… « Préviens le chef plutôt que de rester là à rien foutre, moi je retourne voir ma femme. » Sans plus de cérémonie, un des hommes provenant du bateau les quitta alors d’un pas empressé se dirigeant vers les habitations.

L’éclaireur se fit brimer quelque peu par ses compagnons avant qu’ils ne rejoignent leur foyer ou ne remontent dans le navire, comme si le départ du premier venait de sonner la retraite. Le dernier encore présent soupira avant de prendre son PHS et d’attendre son interlocuteur tout en se déplaçant à son tour. Evelyne en profita alors pour descendre de son lieu d’observation pour suivre de plus près l’homme qui commençait à peine sa conversation. « Ouais Boss, c’est Cody … ouais tout s’est déroulé comme prévu … non rien de bizarre … vous devez être content, on va enfin pouvoir lancer l’attaque avec tout ca ! … Pardon … oui … oui, je transmettrai … au revoir. » L’homme raccrocha avant de parler tout seul et ranger enfin son appareil dans sa poche, continuant sa route. « Pas besoin de s’énerver, y’a personne dehors à cette heure, putain ! »

Evy avait entendu ce dont elle avait besoin et pour cela, le repli était la chose la plus sensée à faire. Elle n’apprendrait rien de plus avec ceux-là, d’autant plus à cette heure avancée de la nuit et se faire repérer n’était pas dans ses plans. Ainsi, elle retourna en direction de l’auberge où elle se faufila par une fenêtre pour ne pas alerter le vigile à l’entrée. Elle ne s’imaginait que trop peu expliquer sa présence par une envie subite de prendre l’air à plus de deux heures du matin … Lorsqu'elle arriva dans la chambre, la sorcière était déja là à l'attendre. Elle ferma la fenêtre, les rideaux et s'avança pour s'installer sur le rebord du lit. « Ca s’est bien passé de ton côté ? »
   

   


leto

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Lun 28 Juin - 18:32
L'ART DE LA DISSIMULATION
Evy & Meldy


Les trafics d’armes sont une chose devenue tristement courante ces dernières années. La montée en puissance de l’alliance, à laquelle le gouvernement et les guildes légales sont incapable de faire face, laisse à penser aux plus démunis et aux plus faibles d’esprits qu’il vaut mieux se ranger du côté de ceux qui gagnent. La morale est un critère qui n’entre parfois plus en compte dans les choix des gens. Meldy peut le comprendre. Elle peut comprendre que l’on veuille protéger sa famille, les êtres qui nous sont chers. Et elle peut également comprendre que l’on peut être capable des pires choses pour eux. Après tout, elle-même tente de racheter ses fautes aujourd’hui. Elle a fait bien pire que ces gens qui s’occupent de livraisons pour le compte de l’alliance. La plupart ne sait même probablement pas dans quoi ils sont véritablement en train de tremper. Lorsque le gouvernement sera contacté pour mettre fin à ce commerce d’armes douteux, certaines de ces personnes seront probablement arrêtées. Mais n’est-ce pas le mieux pour eux ? Ils purgeront une peine de quelques années de prison et ils seront libres. Est-ce que cela ne vaut pas mieux que de franchir une ligne invisible qui le ferait passer définitivement du côté de ceux qui, comme elle, ont commis des actes impardonnables ? Elle n’en sait rien mais elle préfère le croire. Ainsi, cela rend moins dérisoire ce qu’elle fait. Cela donne un sens à tout ça. Et dans tous les cas, même si ces gens ne font ça que pour le bien de leur entourage, même s’ils n’ont pas de mauvaises intentions, ces armes sont destinées à la guerre. Elle ne peut pas fermer les yeux. Elle ne peut pas laisser faire.

Elle s’assure que le garde de l’entrepôt est bien attaché et qu’il ne sera pas en mesure de prévenir ses camarades. Dehors, les gens commencent à se disperser ce qui laisse penser que la livraison est terminée. Elle ne sait pas ce qu’Evy a appris mais elles doivent vite se retrouver pour prévenir les autorités avec ce qu’elles savent afin d’éviter que ce bateau disparaisse avec les armes à son bord. Agir vite est bien souvent la clé du succès. Surtout que lorsqu’une opération se déroule de nuit de la sorte, il est certain qu’il n’en restera plus aucune trace aux premières lueurs du jour le lendemain. Patiemment, elle attend que le port se vide un peu pour pouvoir se faufiler dans la nuit sans être vue. Elle traverse les petites ruelles sombres sans jamais croiser personne. Une chance que dans ce genre de petits villages, plus personne ne sort vraiment la nuit. Ce n’est pas comme dans ces grandes villes dans lesquelles on croise toujours quelques fêtards à toute heure. C’est presque reposant de pouvoir ne croiser personne et de ne pas avoir à se cacher au moindre bruit de pas. Ainsi elle parvient assez rapidement à rejoindre l’auberge, dans laquelle elle se faufile en passant par la fenêtre pour ne pas alerter le tenancier qui garde l’établissement au rez-de-chaussée. C’est une cliente sur laquelle il ne porte pas de soupçons et il est inutile de lui donner de quoi s’alarmer, d’autant qu’il n’existe pas de réelle justification au fait de sortir en douce au milieu de la nuit. Surtout dans une ville calme comme celle-ci.

Soupirant de soulagement lorsqu’enfin elle arrive dans leur chambre sans encombre, il ne lui reste plus qu’à attendre sa camarade, qui ne tarde pas de son côté à faire de même avant de refermer la fenêtre derrière elle. « Ça s’est bien passé de ton côté ? » « Les rues sont calmes, j’ai pu revenir sans mal. En revanche, j’ai dû immobiliser un garde de l’entrepôt. Je ne pense pas qu’on le retrouvera avant le matin et de toute façon, j’ai bon espoir que d’ici là le gouvernement se sera déjà rendu sur place. » L’informe-t-elle. « Je ne sais pas ce qu’ils préparent exactement mais la troisième n’aura pas de mal à découvrir tout ce qu’on ne sait pas. Et ce qu’on sait, justement, c’est que l’entrepôt est plein à craquer d’armes, magiques ou non. » Et il est difficile d’imaginer que ces armes vont servir à aller servir la soupe au secours populaire…Elle aurait préféré s’être trompée et ne rien trouver du tout. Cela arrive, parfois. Les comportements suspects ne sont parfois rien de plus. Souvent, les gens commencent à se comporter de manière bizarre juste parce qu’ils ont peur, et vu le contexte actuel on peut difficilement le leur reprocher en réalité. Elle préfère sincèrement se tromper, perdre son temps, se rendre compte qu’il n’y a rien du tout là où elle regarde. Mais plus les années passent et plus le contexte devient de plus en plus difficile. Plus les années passent et moins elle se trompe. Les gens ont peur, ils choisissent un camp. Et les attaques sont tellement violentes qu’elle comprend qu’ils aient besoin de retrouver ce sentiment de protection que le gouvernement n’est pas capable de leur offrir, bien que ce ne soit pas faute d’essayer. « Et toi ? Tu n’as pas eu de problèmes ? » S’inquiète-t-elle, avant de revenir sur le sujet principal. « Est-ce que tu as pu apprendre autre chose ? Plus l’on pourra donner d’informations au gouvernement, plus facile cela sera pour eux. » Elle sort un PHS qui servira à leur donner anonymement le tuyau. Elles ne peuvent pas faire plus, parce que leur statut de criminelles ne leur permet pas d’aller plus loin : Bien qu’ils soient à la limite de l’illégalité, les gens impliqués restent des civils. C’est aux militaires de décider de leur sort, pas à elles.

(c) DΛNDELION
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Lun 19 Juil - 20:03

L'art de la dissimulation
Feat. Meldy
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notes here, keep length in mind
you might have to add breaks
if it gets too long
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La nuit avait été instructive et de son côté, Evelyne n’avait pas eu d’ennuis particuliers si ce n’est le froid et l’attente interminable jusqu’à l’apparition soudaine de ce bateau sortit de la brume. Elle les avait vu embarquer la cargaison dans un entrepôt un peu plu à l’écart, elle n’avait pas manqué de les suivre discrètement du regard pour voir ce qu’il en était et retenir mentalement l’endroit où tout était entreposé, et le plus intéressant dans cette histoire, c’était bien cette conversation qu’elle avait perçue du haut de son point d’observation. Le constat était à la fois satisfaisant et inquiétant quant à ce qu’il pourrait se produire s’ils ne les arrêtaient pas et il semblait utopique de penser que ce dont elle avait été témoin ce soir ne soit qu’un élément isolé. Les guildes noires avait pris beaucoup trop d’ampleur et ceci n’en était qu’une preuve supplémentaire.

De retour à l’auberge, se faufilant par la fenêtre, la rose avait regagné sa chambre pour se trouvé face à la sorcière déjà présente à laquelle elle demanda si la situation de son côté s’était bien déroulée. « Les rues sont calmes, j’ai pu revenir sans mal. En revanche, j’ai dû immobiliser un garde de l’entrepôt. Je ne pense pas qu’on le retrouvera avant le matin et de toute façon, j’ai bon espoir que d’ici là le gouvernement se sera déjà rendu sur place. » Evelyne écouta attentivement ce que son amie disait avant de froncer le nez lorsqu’elle l’informa avoir dû immobiliser l’un des gardes. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne découvrent qu’ils n’étaient plus en sécurité et que leur business était compromis. « Espérons qu’ils arrivent avant que toutes les preuves ne disparaissent, mais je leur faits confiance pour ne pas perdre de temps. » Après tout, elle les connaissait assez que pour savoir qu’ils connaissaient les risques d’une arrivée tardive. « Je ne sais pas ce qu’ils préparent exactement mais la troisième n’aura pas de mal à découvrir tout ce qu’on ne sait pas. Et ce qu’on sait, justement, c’est que l’entrepôt est plein à craquer d’armes, magiques ou non. » L’ex-militaire acquiesça d’un signe de tête. Effectivement, la troisième était l’unité la mieux placée pour ce genre de mission. « Je m’en doutais... » Confirma-t-elle à mi- mots. Tout correspondait bien avec ce qu’elle avait pu découvrir de son côté.

« Et toi ? Tu n’as pas eu de problèmes ? » Evy secoua la tête. « Aucun. J’avais un bon champ de vision de là où je me trouvais. » « Est-ce que tu as pu apprendre autre chose ? Plus l’on pourra donner d’informations au gouvernement, plus facile cela sera pour eux. » Elle réfléchit quelques secondes à comment lui répondre. Il était bien évident que tout élément supplémentaire serait utile et nécessaire cependant, elle n’avait pas beaucoup plus d’information à lui transmettre. « Une nouvelle attaque. » La franchise était mère de sagesse et elle comptait compléter son explication. « J’ai entendu l’un des hommes en parler alors qu’il était apparemment en contact avec son chef. Je n’ai pas vraiment plus d’infos à ce sujet mais il semblerait que ce soit imminent maintenant qu’ils ont tout en leur possession. » Au moins, toute cette nuit n’aurait pas été inutile et alors que son amie sortait son PHS elle ajouta cette conclusion. « Les informations que nous avons récoltées vont dans le même sens, c’est déjà assez significatif que pour les en informer. » Ainsi, elle la laissa faire. Elle-même n’était pas encore très à l’aise à l’idée de les contacter, trop inquiète de pouvoir tomber sur quelqu’un qu’elle avait pu connaître par le passer, trop honteuse que pour risquer de tomber sur son frère malgré les circonstances. Elle y arriverait bientôt, elle en était persuadée. Mais pas aujourd’hui.

Une fois l’appel passé, Evelyne resta un moment à regarder à l’extérieur alors que la lune illuminait le ciel. « Nous devrions rester éveillée le temps qu’ils arrivent tu ne penses pas ? A cette heure, s’il se passe quoi que ce soit nous seront au courant vu le calme actuel. » Deux précautions valaient mieux qu’une et surtout, on lui avait bien appris à ne pas quitter sa cible des yeux avant que les renforts n’interviennent, c’était une règle de base. Un code que malgré tout, elle mettait toujours à exécution. Elle resta éveillée jusqu'à l'aube où elle ne manqua pas d'apercevoir quelques unes des forces spéciales arriver dans la ville, signe que désormais, la situation n'était plus de leur ressort. Elle allait dormir une heure ou deux avant de repartir dans leur campement, cette mission était désormais derrière elle même si, elle devait avouer avoir passer un bon moment.
   

   


leto

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Dim 25 Juil - 13:05

L'art de la dissimulation

Fin du RP

Félicitations à toutes les deux pour avoir terminé ce rp !

Mon cœur de shippeuse apprécie la petite pensée à vos amours respectifs.
Votre enquête est une aide précieuse au gouvernement qui permet de déjouer un autre attentat. Les guildes noires n'ont plus qu'à repartir à zéro et se trouver une autre cible.
Vous recevez 9 points d'influence chacune.
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