Command and Conquer

Pour cette mission, j’avais mis de côté tout ce qui m’étais personnel, c’était quelque chose de si critique que je ne pouvais pas faire preuve d’exubérance, ni de personnalité propre, où en tout cas, ce n’était pas requis. Je n’avais qu’à obéir, simplement et proprement. C’était ce qu’on attendait de moi, en plus de mes conseils, si tenté que Nyx ait réellement besoin de mes conseils. Après tout, mes stratégies, mes ruses n’étaient requises que parce que ma reine ne pouvait pas être partout à la fois, parce qu’elle devait déléguer, ou voulait déléguer à ses servants les plus fidèles, moi en tête de pont. Mais, là ou j’allais, elle était avec moi et je doutais que mes plans soient réellement utiles, parce que j’avais beau être un stratège, je restais bien inférieur à ma reine, que dis-je, à ma déesse.

Nous nous dirigions actuellement vers la ville de Durengard, cité qui avait comme principale qualité de ne pas reconnaître la légitimité de cet imposteur sans talent qu’était Mystogan. Cela faisait un moment que Nyx avait la ville en ligne de mire, attendant le bon moment pour bouger. Et finalement, cette opération conjointe des l’Alliance Baram qui avait lieu nous permettait, enfin permettait à Nyx de tenter la conquête de la cité. Or, cependant, grâce à plusieurs rapprochements, la voie de la diplomatie c’était dessiné et nous étions attendus pour une rencontre sur la place principale avec le maire. C’était là une belle chose que nous ne soyons pas obligés de faire la guerre pour prendre la ville, faire couler du sang étant certes utiles dans certains moments, mais garder les sujets de ma reine en vie était la priorité et j’essayais de m’y forcer. C’était pour cela que j’étais satisfait que la diplomatie s’imposât. Je n’étais néanmoins pas stupide au poids de faire une confiance aveugle aux paroles des habitants de cette ville et plus particulièrement à leur maire. De ce fait, même si j’espérais que nous n’en viendrions pas aux mains, je m’étais préparé pour le combat et tout mon arsenal de marionnette était prêt.

Je n’étais pas non plus ici que en tant que conseiller, ni simple guerrier, j’étais ici aussi en tant que protecteur de ma déesse, si tenté qu’elle ait besoin d’être protéger. Sachant que la conquête se faisait pacifiquement, les gros bonnets des combattants ne la garde n’avaient pas été convié et je me sentais d’autant plus responsable à faire en partis le travail avec les autres membres de la garde présents, sachant que j’avais une ardoise à redorer. J’avais tout révisé les erreurs classiques que je faisais et je n’allais pas échouer. Je ne pourrai pas supporter les moqueries de Maddox ou de Malik si jamais j’échouais encore. C’était en partis pour cela que je m’étais à moitié transformer en machine, n’ayant qu’à obéir aux ordres, je gardais quand même une marge de manœuvre au cas-ou, prudence était mère de sureté.

Plongé dans moi-même, je répétais dans l’ordre, les objectifs de la mission :

-garder Nyx en vie
-garder ma vie
-garder mon apparence secrète
-prendre la ville pacifiquement
-prendre la ville violemment
-préserver la vie de ceux qui nous accompagnait

Comme je l’avais précisé auparavant, nous étions accompagnées de plusieurs membres de la garde, même si Malik et Maddox, en tant que bulldozer était partis attaquer Lestallum. La présence de ces membres de la grade m’arrangeait, car si possible, j’aimerai mettre mes talents au service de ce que je sais réellement faire, la défense n’en faisait pas partis et j’étais plutôt satisfait de déléguer, même si au moindre problème, je placerai mon corps sans aucun problème en bouclier pour garder la peau de ma reine intacte.

Finalement, une fois arrivée, je me levais et me présentant le premier, j’émergeai à la vue de tous. J’avais troqué mon apparence pour une tenue qui cachait en partie mon corps. Mon visage était caché par un voile où le symbole de Soul Reaper étincelait, j’avais teint mes cheveux dans un noir sombre et les avais noués dans une natte qui tournait à l’arrière de mon crâne. Une large tunique cachait ma silhouette mes mains, ce qui me permettait de faire bouger les fils de mes marionnettes. Je n’étais pas reconnaissable. J’avais déjà préparé le pire dans ma tête. Caligula était caché dans l’ombre de ma reine et Auguste allait descendre à sa suite.

D’un coup de pied, je fis descendre un long tapis rouge jusqu’au centre de la place en même temps que derrière moi, une lacrima d’enregistrement sortait une musique symphonique pour accompagner ma descente et mes paroles à venir. Car ainsi, je me mis à scander d’un ton religieux, de ma voix forte et rauque, je présentais alors ma reine, remplis de lyrisme alors que j’avançais vers le centre de la place :

« Messieurs, Dames de Durengard, voici Nyx, reine légitime d’Edoras de Fiore, des mondes connus et inconnus. Seigneur du Sud. Déesse réincarnée sur Terre pour guider l’humanité. Protectrice de la veuve et de l’orphelin. Mage la plus puissante et incontestée du monde connus. Cheffe et Reine de Soul Reaper, glorieuse guilde soutenant son mandat céleste. Souveraine imbattue et imbattable. Celle qui a vocation d’être la déesse de tout le monde sur cette terre. »

Durant tout mon monologue, j’avais scruté la foule qui nous faisait un banc d’honneur, espérant voir quelque chose. Et finalement, arrivé au bout, je me jetai à genou et me prosternait et scandait toujours alors que la musique était finalement terminée :

« Inclinez-vous comme je le fais aujourd’hui, devant celle qui vous sauvera digne mortel ! »

Je m’étais lâché dans ce lyrisme à la gloire de la reine et désormais ne disait plus, rien, trop concentré sur la vision d’Auguste, ma marionnette qui sortira à la suite de ma reine. Que le destin nous offre des négociations pacifique !



 

Command and Conquer

Lorsqu’apparut l’autre, je fus déçu, moi qui avais tant espéré que le tout se fasse pacifiquement, voilà qu’une boucherie s’annonçant. Faisant volte-face lentement, je fis alors trois pas pour me placer à un mètre derrière Nyx alors que je sortais ma rapière, d’un coup de main habile, mon pantin se déplaça en effectuant un tour sur lui-même pour se placer à mi-distance de la sorcière. Si je restais autant en retrait, c’était pour ne pas gêner le tableau réel qu’était en train de perdre ma reine, tout le monde devait voir sa superbe et a magnificence. Je voyais bien ou voulais en venir probablement ma reine, quitte à devoir se battre, autant que cela soit pour montrer notre supériorité intimidante et que tout le monde puisse le voir. Il s’agissait de ne pas faire de bavure, d’être propre.

Encore une fois, j’étais fasciné par sa rapidité de jugement, le débit auxquels les mots sortaient porté par sa délicieuse voix. Je pouvais mourir pour elle. Et alors que l’arrangement se faisait sans que je n’eusse le besoin de faire quelque chose, je m’avançais d’un pas. La sentence venait d’être annoncé : la mort pour ceux qui osaient souiller le nom de ma reine. Bien entendu, encore au-dessus de tout, elle avait prévenu les futurs citoyens de notre Empire, enfin, de son Empire, que cela pouvait être dangereux. J’étais ivre de cette créature divine.

M’inclinant légèrement, je soufflais alors d’une voix fanatique :

« Il sera fait comme vos désirs. »

Puis, me relevant de tout mon long, j’avançais avec mon pantin d’un pas léger, presque dansant. Je me plantai alors entre ma reine et la dénommée sorcière et levant ma main, mima le symbole de Soul Reaper, puis murmurai liturgiquement :

« Que votre âme soit purifié dans l’haut-delà ! »

Et sans crier gare, alors que ma main se reposait sur ma rapière, Auguste s’était déjà élancé grâce à un mouvement de la main. Les deux glaives empoisonnés de ma marionnette étaient levés et prêt à tailler la chaire. Fonçant directement à travers la chaire et le sang de la pitoyable escorte de l’autre blasphématrice.

Ma volonté était de faire couler le sang de l’autre pour purifier cette terre des péchés de sa population n’ayant pas reconnus la gloire de Nyx avant ! Posté entre ma reine et ma marionnette, tel un bouclier, je me plaçais, prêt à frapper quiconque essaierait de passé, mais c’était assez futile, car la garde était compétente, quant à l’affrontement, je ne pensais pas qu’il allait durer bien longtemps, car je savais bien ce qui c’était passé :

Léna s’était engagée a ma suite et d’ici quelques instants, elle n’allait pas tardé à tailler la chaire et faire couler les viscères par terre. Un sourire malsain, caché par mon linge sur mon visage se dessinai. Léna était experte au corps à corps et sachant qu’Auguste se dirigeait bien vers la sorcière, je ne doutais pas de notre réussite.

Je me permis même alors une petite remarque empoisonnée :

« Comme vous n’êtes que poussière devant Nyx, retournez à la poussière qu'elle piétinera ! Mourrez pour avoir osez calomniez !»

J’étais prêt à tout pour faire regretter à l’autre ses paroles ! Personnes ne parlaient de Nyx comme cela, je ne pouvais pas l’accepter. J’avais réussi à garder mon calme, mais cela ne voulait pas dire que je n’avais rien ressentis, bien au contraire. La volonté à corriger ces énergumènes étaient très forte et j’étais encore plus impitoyable. Ma clairvoyance me rendait encore plus dangereux, car non aveuglé par mes sentiments, j’étais capable de faire bien pire. Enfin, il n’était pas question de me lancer dans une boucherie sanglante, cela ne ferait qu’effrayer le peuple, il s’agissait de montrer notre professionnalisme et de montrer que plus que des dirigeants, nous étions soucieux du bien même de nos ennemis. Ce n’était à mes yeux qu’une façade, car ils pouvaient bien tous brûler, cela ne ferait ni chaud, ni froid, cependant, tous n’étaient pas encore apte à le comprendre. Il fallait éduquer cette population pour en faire de loyaux sujets.

J’étais aussi fier de pouvoir me battre devant ma majesté, j’avais encore des choses à lui prouvé, je voulais lui montrer que je pouvais briller et briller simplement pour elle et elle seule, lui montrer que j’étais capable de bien des sacrifices pour elle qui donnait du sens à ma vie.

Regardez-moi, je vous en supplie, je vis pour vous !



 

Command and Conquer

Je fus horrifié de voir que cette sorcière de pacotille venait de dupliquer mes propres marionnettes et que désormais deux pâles copies d’Auguste se battaient contre ma fantastique création. Une haine farouche naquit en moi et je me remerciais de ne plus être humain, car j’avais envie de serrer mes mains froides immédiatement autour du cou de l’autre pour étouffer toute étincelle de vie.

Heureusement pour moi, j’étais capable de me contrôler et gardant l’esprit clair, je fis reculer mon chef-d’œuvre, n’étant pas encore prêt à le voir terminé comme feu Trajan. Cela aurait été trop douloureux, comme perdre une partie de moi, non, ce n’était pas encore le bon moment.

Ayant une connaissance absolue de mes armes, je savais bien que les armes de Trajan étaient inefficaces contre d’autres marionnettes. A se battre avec du poison, vaincre des êtres inanimés était compliqué, voir même ridicule, cette stratégie d’utiliser l’Empereur parmi mes marionnettes n’était pas viable et mon esprit réfléchissait à toute vitesse, cherchant une solution providentielle. De plus, ne pouvant maitriser qu’Auguste seul, je ne pouvais pas envoyer un Crassus qui aurait été bien utile dans cette situation. Cela ne s’annonçait pas extrêmement bien, car l’affrontement n’allait pas se régler rapidement, faire durer en longueur, augmentait nos risques de faire des bavures, or devant une foule et ma reine, il était horrible pour moi d’accepter de faire une bavure, pas cette fois-ci.

Faisant un bond en arrière pour se débarrasser de ces attaquants, d’un rapide coup de poignet, une flèche partie de la bouche d’Auguste, visant la blasphématrice, cette sorcière au nom disgracieux. J’espérai la toucher, sans trop y croire. Elle s’y croyait cependant tellement que je ne pouvais pas ignorer qu’elle nous sous-estimait beaucoup. Si par hubris, elle pouvait faire cette erreur, alors la victoire serait nôtre.

Mais, c’était bien beaucoup attendre et je ne pouvais pas m’y fier. Plissant les yeux et me concentrant d’autant plus sur ma marionnette, juste après avoir terminé de lancer ma flèche vers l’usurpatrice. Mon but était d’utiliser mes connaissances de mes armes contre l’autre. Le cas parfait serait de réussir à activer une bombe autodestructrice d’une des pâles copies de mon précieux pantin. Mais, ce n’était pas viable et trop dangereux. Voyant qu’au final les autres membres de la garde nous permettaient d’avoir l’avantage du nombre, je me devais de m’occuper des deux copies de mes marionnettes, qui était probablement le plus grand danger ici.

D’un énorme bond en arrière, Auguste arrêta de bouger une fois derrière moi et mes doigts firent alors apparaître une équipe bien plus utile dans cette situation. Le trio qui venait d’apparaître allait être plus utile. C’était désormais un trois contre deux qui s’annonçait. Je regrettais de ne plus avoir Trajan, mais il était donc temps de voir ce que valait Sénèque. L’énorme boule apparus aux côtés de Néron et de Crassus. Sans perdre une seule seconde, Crassus posa ses mains par terre pour essayer d’emprisonner les jambes des deux copies. Pendant ce temps-là, Sénèque qui avait commencé à tourner sur lui-même en accumulant de l’énergie se dirigea à pleine vitesse sur les deux marionnettes, normalement les pieds emprisonné dans le sol. Néron lui pulvérisait alors un mur de flamme devant moi, pour essayer de brûler les deux copies, qui comme toute marionnette était sensible au feu.

J’avais une maitrise parfaite de mes armes, cela ne pouvait que bien se passer. Restant en barrage avec Crassus à côté de moi, je patientais désormais attendant de voir comment tout allait se passer. J’espérais que tout allait bien se passer. Nous étions numériquement supérieurs, le seul problème était mes marionnettes qui ne pouvait qu’être vaincu par moi ou Léna. N’étant que des objets, même les capacités de ma déesse ne pourraient rien y faire.

C’était de mon devoir de m’en occuper. Que j’avais  hâte de ma reine pose ses yeux sur moi !

résumé:

 

Command and Conquer

Je commençais à perdre le contrôle de tout ce qui se passait. Déjà, l’instant où je sentais que j’allais devoir sacrifier certaines marionnettes avançait. J’y répugnais de tout mon être, cela sera trop cruel.

Je secouai la tête, pris d’une mélancolie certaines. Néron avait fini par se faire capturer par une immonde copie de Crassus et malgré que j’eusse réussis à détruire un Auguste corrompus en le piégeant avec Crassus et que Sénèque l’avait percuté de plein fouet, le détruisant sur le coup. Cependant, un Néron était apparu derrière mon propre Néron et il le carbonisa, alors que ma création tombait au sol.

Crassus avait été vaincu par Auguste deux, tranché par ses glaives. La marionnette était hors combat et ne pouvait plus se battre. Était-ce l’odeur de la peur que je sentais en moi ? La situation commençait à être assez dangereuse et encore et encore, l’idée de sacrifier une de mes marionnettes me faisait souffrir intensément. Je ne voulais pas m’y résoudre.

Jamais je n’avais ressenti d’aussi grand vide en moi. C’était comme si on détruisait une à une les parts de mon corps. C’était d’autant plus cruel que je Auguste II empalé un membre de la garde sur ses glaives et que Crassus II venait d’envoyer un rocher qui brisa le crâne d’un autre malheureux. J’avais beau voir que Léna avait tranché deux alliés de la sorcière, cela faisait beaucoup de perte à mon gout.

Néron n’étant plus bon à combattre, je cessais de le contrôler, prenant contrôle d’une de mes dernières marionnettes, celle qui attendait cacher dans l’ombre de Nyx depuis le début. Cependant, en voyant bien que la sorcière pouvait copier mes marionnettes, il me restait avant tout à éviter que l’autre puisse voir Caligula, qui représenterait alors le plus grand danger. Elle avait beau être beaucoup plus faible que toute les autres, ses capacités la rendaient beaucoup trop dangereuse dans cette configuration.

Mon esprit carburait à mille kilomètre heure et je voyais bien plusieurs solutions, tout en haïssant ce qu’elle voulait dire. Désormais que je n’avais plus entre les doigts les fils de Crassus et Néron, je n’avais plus que Sénèque et Caligula et Auguste, mais qui devait se manœuvrer seul. Il était temps de sacrifier une partie de moi-même pour avancer et gagner.

Je ne pouvais pas laisser les trois marionnettes se dirigé vers Nyx, me plaçant en bouclier devant ma reine, je m’apprêtais à affronter mes propres créations dans un combat à mort. Je cessais alors d’utiliser Sénèque et Caligula. Et alors que les trois marionnettes arrivaient à mon niveau, rapière à la main, je me débrouillai pour croiser le fer avec Auguste qui était probablement la chose la plus dangereuse ici. Finalement, je ne faisais que gère le poids contre ma création, même une pâle copie et il me fallut que quelques instants pour qu’un glaive s’enfonce dans ma poitrine, jetant sur la scène de bataille, une ovation heureuse de la part des hommes de la sorcière et un silence choqué du côté des nôtres.

Mais sans laisser le temps aux autres le temps de comprendre que ce coup n’était pas problématique, d’un mouvement leste de la main, mon Auguste passa en trombe et tourbillonnant, tentant de trancher la tête des copies de Néron et de Crassus. Voyant que je n’étais pas mort et que je gérais plutôt bien malgré ma blessure, les membres de la gardent intensifièrent leur effort et je hurlais alors :

« GAGNONS POUR NYX ! »

Puis, sans attendre, je me jetais sur Auguste II, son glaive toujours enfoncé dans ma poitrine et essayant de l’empêcher d’attaquer au mieux, je me débrouillai pour attirer l’attention de Léna, qu’elle vienne l’attaquer et le planter.  Elle était la seule capable de détruire cette infâme copie. De plus, elle n’allait pas avoir besoin de faire attention à ma vie, car j’allais survivre. Un simple coup ne pouvait pas me tuer. Il fallait que la blonde détruise cette marionnette. Les membres de la garde pourront gérer Gamzatti quelques instants, juste le temps que Léna détruise Auguste II. Je sentais que la fin arrivait et je devais bien sacrifier un peu de ma vie. Même si la situation était critique, il était temps de gagner ! Et de l’emporter, pour NYX ! Aussi longtemps que vivrai, celle-ci n’aura pas à se tâcher les mains. J’accepterai alors toutes les responsabilités.

 

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Voir Léna se faire blesser n’était pas chose plaisante et je devais même bien avouer que cela créait en moi, quelques colères sévères. La lame d’une pâle copie avait tranché le flanc de l’épéiste blonde et je savais que les dégâts pourraient être dangereux. Il fallait prendre en compte la blessure rapidement. Cependant, l’homme de main de l’autre s’était enfin décidé à tourner le dos à sa cheffe grâce aux sorts surpuissants de ma reine. Il fallait profiter de cet instant pour semer la discorde et frapper un grand coup.

Je me tournai vers Léna blessé et je posais alors ma main sur son épaule et murmurai alors :

« Résiste encore un peu ! Je te soignerai après ! Tu as fait du bon travail ! »

J’aurais aimé pouvoir l’aider à cet instant précis, mais je ne pouvais pas. C’était une trop bonne occasion pour la laisser tomber aussi misérablement. Il fallait des sacrifices de la part de tous, la blonde allait devoir souffrir encore un peu, malheureusement pour elle. Cette faiblesse à la douleur et au poison était inhérente à sa faible nature d’humaine. Cependant, elle s’était bien battue. Elle avait du mérite.

Mais, déjà je devais me détourner de l’épéiste. Je devais attaquer. Je laissais alors tomber Auguste, je fis sortir Caligula de l’ombre de ma maîtresse, le faisant slalomer silencieusement dans la cohue. Tout le monde dans le camp de la sorcière était choqué de ce qui venait de se passer. Moi, j’étais choqué que l’autre ait assez résisté au point qu’il ne plante pas sa maîtresse. Il avait une grande force d’esprit, mais c’était de toute évidence insuffisant. Encore un mot de Nyx et il crèvera celle qu’il servait.

Mais, pour ne prendre aucun risque, je laissais Caligula se jouer dans l’ombre, n’apparaissant pas, traçant son chemin silencieusement et de manière invisible. Après quelques instants, d’un mouvement de la main, j’ordonnai à l’autre d’apparaître derrière Gamzati, sortant de l’ombre de la femme qui avait osé insulter Nyx. À cet instant précis, j’ordonnai à ma marionnette de trancher la gorge de l’autre, avec toute la discrétion que je savais chez ma création.

C’était la fin, je le savais. Nyx n’allait pas tarder à faire craquer l’esprit de celui qui répondait au nom de Sayori. Grâce à l’accident, nos soldats avaient repris l’avantage et je voyais alors les hommes de la sorcière grise faiblir. Ce n’était alors qu’une question de seconde avant que ne sonne le glas de ses hérétiques.

Désolé pour vous, mais Nyx est simplement trop forte pour vous ! Retournez à la poussière, pauvres mortels ! Nyx est trop forte ! LONGUE VIE A LA REINE !