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Un pas plus loin dans l'inhumanité | solo Lucius
Anonymous
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Sam 12 Sep - 12:42
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Un pas plus loin dans l'inhumanité!

 




 
~ feat. Les mauvaises pensées de Lucius 





 


Je continuai à me comporter en humain, bien que je n’en eusse plus, ni l’apparence, ni la nature profonde. Tenais-je donc tant que cela à ces bribes de ma faiblesse passée ? Je n’en étais pas sûr, parce que d’une manière, j’étais au-dessus de bien des considérations des humains et je n’agissais alors comme eux, que par mimétisme, que pour me faire un tant sois peu accepter. Recherchais-je donc juste l’approbation de ce peuple ? Ce n’était pas là non plus, quelque chose où je pouvais être catégorique, parce que je n’aimais pas les humains, il m’avait fallu un moment pour l’accepter, mais je les haïssais tous. En y réfléchissant bien, c’était quelque chose de normal, mon évolution corporelle et psychologique m’emmenant bien au-dessus de cela. Je ne pouvais ressentir leur soif insatiable de manger, de boire, de dormir. Leur soif de se faire serrer dans les bras de quelqu’un, leur soif d’être aimé. J’avais bien des envies qui pouvaient y ressembler, mais c’était à mes yeux, quelque chose de bien différent, je ne voulais pas être fondamentalement aimé en retour. Ma conception différait légèrement, je n’avais pas besoin d’être aimé, tant que je possédais, cela me suffisait amplement, de plus, lorsqu’on me refusait quelque chose, je le prenais, c’est tout. Courtiser n’est pas pour moi, flirter ne m’est pas familier, draguer n’est qu’une perte de temps. Seuls les êtres limités dans leur durée d’existence pouvaient avoir de telles envie ! J’avais vaincu la mort et je pouvais patienter tout le temps que je voulais pour obtenir ce que je souhaitais, je le dérobais alors au monde inférieur des hommes. Je n’avais pas se besoin puéril et ridicule de plaire, pour finir, je ne voulais plaire qu’à moi et celle que je servais. Je savais bien que j’étais au mieux un outil et cette condition me plaisait. On pouvait m’utiliser pour ce que j’étais, j’étais le seul à pouvoir faire cela, c’était là un grand honneur. Je m’élevai au-dessus des humains, de ces pitoyables petits-humains.

J’avais commencé à me questionner sur mes restes d’humanité, lorsque je m’étais rendu compte qu’en me comportant comme un humain normal, j’avais honte, terriblement honte, si bien qu’il me semblait presque entendre mon cœur battre dans ma poitrine, à l’exception que ma poitrine est vide… Ce que j’avais pris comme un lien me retenant sur le sentier du sens même et stricte de vie n’était finalement que mon incompréhension de ce qui se passait en moi. Je ne vivais pas, j’étais juste strictement et en tant qu’être qui étais, j’étais libre, libéré de tout carquant naturel, d’existence. Moi qui me lamentais alors de m’être libéré de ma libido il y a quelque temps, avait changé d’avis drastiquement. En tant qu’être suprême et éclairé servant ma déesse Nyx, j’étais bien au-dessus de tout cela, je n’avais ni besoin de dormir, de manger, de me reproduire, mon esprit était dédié à la seule et unique tâche de faire d’elle la reine de ce monde.

Pour atteindre de telle conclusion, j’avais dû réfléchir longtemps, très longtemps, plusieurs semaines mêmes, dans un état léthargique. J’avais sondé tout mon être, tout mon vécu, toute mon existence, cherchant alors des réponses, sur ce que j’étais. Moi qui pensais tout savoir sur mon propre être, j’avais été étonné de découvrir que j’étais en fait, un être bien différent de celui que je croyais. Même si maintenant, je doutais encore que quelque chose auparavant, j’ai pu penser si ridiculement. J’étais plus ou moins sûr de moi, je ne doutais plus de qui j’étais et de ce que je voulais, je ne voulais qu’une chose, Nyx ! Lentement, mes belles pensées s’étaient évanouies, ma philanthropie avait fondu, pour ne plus laisser que de maigres poches d’humanité. Car j’étais, et en tant qu’être, je ne pouvais pas rejeter non plus mon passé qui étais malgré moi humain. Je ne possédais ainsi d’humain, que ma manière de parler et mes sentiments, positif comme négatif. Je laissais certes derrière moi des parcelles entières, des pans de moi s’effondrer, voyant en dessous quelque chose que j’avais toujours plus où moins souhaiter du fond du cœur, la liberté absolue et totale. Cependant, je n’étais pas prêt à voir s’effondrer mon admiration pour ma reine qui donnait du sens à ma vie et pour Lizbeth. En y réfléchissant sérieusement, c’était probablement Lizbeth qui m’empêchait de me débarrasser de toute mon humanité, je gardai alors en moi, les moments passés ensemble, agréable, presque normaux. Mais, c’était tout aussi étrange, car c’était Lizbeth qui avait commencé à faire naître ce besoin de changement, car j’étais déjà à moitié plus celui que j’étais lorsque j’étais partis capturer la Licorne avec Maddox, j’étais déjà à moitié celui que j’étais à cet instant même : l’inhumain. Mais, malgré cette inhumanité de plus en plus grande en moi, les fragments de mon humanité m’apparaissaient alors beaucoup plus précieux. C’était là mes joyaux à moi, un des nombreux joyaux de mon esprit et ces moments étaient en fait, le seul souvenir clair de moi en tant qu’humain. Que ce soit cette existence en tant que père où même les moments passés avec Lizbeth, c’était quelque chose que je chérissais presque autant que mon propre être et Nyx. Tant que ma relation avec Lizbeth restera ce qu’elle est, alors mon humanité ne pourra pas complètement disparaître. Enfin, elle aura désormais le monopole de mon humanité. Nyx n’a que faire d’avoir un humain de plus à son service, tout ce dont elle a besoin, c’est d’un serviteur dévoué à ses côtés et seul un être sans complexe pourra alors la servir comme je le voulais ! Nyx avait besoin du pantin. Là ou Lizbeth a besoin de l’humain. C’était pour cela, que j’étais incapable d’abandonné réellement mon humanité, de risque de perdre ce qui m’unissait à Liz, c’était là, probablement ma faiblesse, le seul moyen de me faire tomber.

Mais, c’est paradoxal de penser que c’était Lizbeth ma faiblesse, lorsque c’était ma longue discussion avec elle qui m’avait en partis permis de comprendre qui j’étais réellement, le glorieux marionnettiste. J’avais énoncé auparavant que je n’avais pas besoin d’être aimé, mais c’était encore quelque chose de différent. Car, je pouvais aimer, j’avais des sentiments certes, j’en avais même plus que n’importe qui, au vu de mon absence d’émotion dû à ma condition de coquille. J’aimais, j’étais capable d’aimer, j’aimais Nyx, j’aimais Lizbteh, de manière bien différente et sans aucune pointe de romantisme. Mais, ma façon d’aimer était bien différente de celle d’un humain lambda. On nous parlait partout dans la littérature du fameux coup de foudre, de l’amour à sens unique, sans rien demander. Un être parfait comme moi en étais incapable, je ne pouvais qu’aimer en retour de quelque chose, j’aimais Lizbeth en retour de sa présence à mes côtés, j’aimais Nyx en retour de la vie qu’elle m’offrait. Or, cet amour était limité, car personne ou presque souhaitait se lier à moi, à la marionnette flippante ayant vaincu la mort et sachant que je ne pouvais pas aimer sans rien attendre, c’était contre-productif. C’était là, la principale différence entre un être humain et moi, j’avais compris que j’avais toujours en tête, le calcul coups-bénéfice de mes actions, c’était bien abjecte sur bien des plans moraux, mais j’étais incapable de ressentir une quelconque empathie morale. Je comprenais la morale, l’empathie, mais je préférais m’en débarrasser, les éprouvants comme de simple limite à ma suprématie intellectuelle, comme un fardeau dans mon existence. Mon esprit s’était libéré de la morale humaine, pour ne plus réagir qu’au devoir. J’avais compris que je pensais et comprenant tous les ressorts de l’esprit humain, le mien n’étant qu’une variante augmentée, j’étais conscient de tous les biais qui avaient lieux et pouvaient m’en détacher à volonté, car je comprenais ce qui se déroulait psychologiquement en moi.

Si je devais désormais définir l’être que j’étais à cet instant précis, j’étais alors bien différent de celui que j’avais pu être. Me voilà débarrasser définitivement de ces conneries de désir, de honte, de peur. J’étais imperméable à tout désir sexuel, je n’avais honte d’aucun de mes actes, aussi abjecte qu’ils puissent l’être, je n’avais peur de rien, car ayant vaincu la mort, plus rien n’était à mon niveau pour m’empêcher de vivre éternellement ! J’étais un être suprême qui calculait tout ce qu’il faisait, utilisant les humains comme du bétail pour des expériences, doté d’une impitoyabilité exceptionnel, je pouvais tuer de sang-froid quelqu’un qui venait d’échouer, pour montrer l’exemple.  Je méprisais les humains, ils étaient des êtres faibles et victime de leur animalité. J’étais finalement devenu ce dont je m’étais toujours vanté, sans ne l’avoir jamais réellement été. J’étais un esprit plein, une âme consciente de ce qui se tramait en elle. Je ne me sentais plus vivant, mais je me sentais être, furieusement être même. J’étais libéré, libéré des conventions sociales des humains, libéré de ces ridicules conventions sociales, je ne parlais pas là de faire disparaître ma politesse, non loin de là, je parlais de l’abolition de ces conventions m’obligeant à détourner le regard d’une femme nue, de devoir m’excuser de toucher le corps nue de cette même femme, devoir résister à l’idée de faire des compliments et des louanges à n’importe qui, de devoir m’excuser de chose que je ne regrettais pas. Je me libérais de tout cela. J’étais si libéré que désormais un monde s’ouvrait à moi alors que mon cœur se fermait presque définitivement, les émotions étaient un fardeau, les sentiments n’étaient que des ruines de ma condition d’humain, comme un guide pour m’aider à réagir, un guide désormais adapté à moi. Un guide méprisant les humains, ne ressentant aucune empathie pour eux, ne les voyants jamais que comme des numéros, des pièces interchangeables à l’infinis. Mais avant tout, la raison, la capacité à réfléchir indépendamment de tout, même en arrivant à la conclusion de quelque chose qui me déplaisait. La raison était mon autre maîtresse, que j’utilisais pour servir la seule et unique maîtresse que j’avais Nyx… Nyx que j’avais envie de noyer sous des poèmes à sa gloire… Ma raison était ainsi absolue et le restera sauf si la vie des deux femmes auxquels je tenais, étaient en jeux. Je n’ai plus la moindre limite, la seule limite sera l’imagination de ma reine ! Une nouvelle ère commence et pour clore celle qui se terminait pour moi, il me restait une dernière chose à faire, la légende de Lucius le marionnettiste humain/pantin ayant commencé dans le sang et l’immoral, va se terminer dans le sang et l’immoral, mais peu m’importe, car se sera désormais ma marque de fabrique. Je ne voyais plus cette existence ici comme une vie en plus joliment offerte, mais plus comme quelque chose que j’avais mérité, comme une continuité de celui que j’avais été avant de reprendre mon humanité, c’était la continuité de mes œuvres d’arts, je redéposais complètement mon humanité, me souvenant de l’allégresse de mes actes, cela me manquait beaucoup, j’étais nostalgique de cette époque. Je m’étais trop égaré et désormais j’étais sur bon chemin, c’était ma certitude.

Je rouvris les yeux et me relevai du sofa où j’étais allongé depuis des jours, mes résolutions étant posé à plat, j’étais un nouvel être et pour fêter cela, il était temps d’aller laver mes mains dans le sang d’innocent ! C’était aussi l’occasion de tester ma détermination, de voir si j’en étais capable réellement, des paroles sans actes n’étaient rien, simplement vide de sens, j’allais désormais leur en donner du sens.

Dans ma quête ridicule d’humanité, j’avais côtoyé des humains que je n’avais jamais tué, qui n’avaient jamais appris qui j’étais, ce que je faisais et pourquoi je le faisais. Tout ces êtres étaient innocents et même si je pouvais essayer de les convaincre de rejoindre ma reine, ce n’était pas le moment, ni le but aujourd’hui. Je me dirigeais vers le petit village de Capoue en plein Solest. Isolé, perdu sur un plateau montagnard dans une forêt, au-dessus de lui, un mont s’élevait immortel. C’était un petit village qui ne devait pas avoir plus de cent-cinquante habitants, je les connaissais tous par leur prénom, je savais leurs métiers, leurs peurs, ils n’avaient aucuns secrets pour moi et je les appréciais sincèrement, chaque personne individuellement était plus cher à mon cœur que Malik. Cependant, pour suivre les plans divins de ma reine, de mon propre chef, je me décidais de purger mon existence de ces gens. Ce choix n’était que le mien et je décidais seul de faire cela seul, par respect et égard pour eux que j’avais apprécier. Capoue était cet endroit ou j’allais me détendre, je n’avais pas à craindre la présence d’un mage et il y avait dans leur bibliothèques quelques ouvrages intéressants que j’avais alors follement feuilleté. J’allais mettre fin à cette amitié que j’entretenais depuis des années avec eux, j’allais détruire ce jardin secret avant tout pour moi, pour me débarrasser de cette faiblesse inhérente à l’humanité.

C’était mal aux vues de la morale humaine, mais la morale n’était qu’un fardeau et même si c’était un péché, c’était mon péché qu’à moi et j’étais prêt à en garder le prix, peu m’importais le prix, c’était mon péché pour m’élever. Ils allaient participer à ma renaissance si j’étais capable de faire ce que je prévoyais : tous les tuer jusqu’au dernier.

Par respect et égard pour eux, j’allais leur offrir une mort sans douleur, indolore. Au milieu de cette nuit illuminé par l’astre lunaire, je me tenais au milieu de la place et libérais le gaz inodore qui allait les endormir tous, ce n’était que la première partie du plan, le poison étant une mort cependant aux allures trop naturelles, je voulais raser le village pour que moi seul en garde un souvenir, pour qu’il persiste uniquement dans ma mémoire. Certains objecterait que se n’était là qu’orgueil malade de ma part, mais je savais bien que c’était autre chose, ma volonté à posséder à contrôler ces êtres inférieurs qu’étaient les humains me poussait à ne pas partager ce qui me tenait à cœur et j’avais ici la possibilité de ne pas le faire, de ne pas partager. C’était satisfaisant de voir que personne ne pourrait m’empêcher de garder la mémoire de ce village et de ces habitants pour moi. Tous étaient incapable de m’en empêcher, je dominais à cet instant même l’humanité de ma puissance écrasante.

Mais, j’étais cependant incapable de tous les tuer comme cela, dans ma poitrine, j’avais cette impression que je ne pouvais pas la tuer elle, en tout cas, pas comme cela. Je voulais lui proposer à elle de me rejoindre, de me suivre, de lui offrir plus que cela. Slalomant entre la brume soporifique et les bâtiments, je finis par rejoindre cette petite maisonnette isolée, qui n’avait pas encore été touché par la brume. Et d’un coup de pied, défonçait la porte avant de pénétrer dans la pièce à vivre. Je me sentais puissant, inquisiteur. Un jeune homme apparu et en apercevant mon regard vide, devint enragé. Il me connaissait, il m’avait déjà vu, mais il ne savait pas de quoi j’étais capable, ni qui j’étais réellement et alors qu’il fonçait vers moi pour me mettre un pain, moi, sans une parole, je dégainais ma rapière et lui transperça la gorge et alors qu’il tombait par terre, suffoquant et se noyant dans son propre sang. Je me baissais pour nettoyer ma lame et retiré le sang dessus et alors que je me relevais, je l’entendis.

Sa voix résonna peu sûre d’elle :

« Dietrich, ça va ? »

Puis, elle passa le pas de la porte et alors qu’elle étouffait un cri de sa main en voyant son compagnon aux cheveux noirs étalé par terre dans une petite flaque de sang, des larmes de tristesse coulèrent, qui se transformèrent rapidement en larmes de haine lorsqu’elle m’aperçut moi. Se jetant contre moi, elle se mit à tabasser mon torse qui ne fit que renvoyer un bruit creux. Elle hurla alors :

« POURQUOI AVOIR FAIT CA ? POURQUOI AVEZ-VOUS FAIT CA ? »

Fermant les yeux, ne sentant rien à ces coups, je ne fis que soulever quelques mèches de cheveux rousse et murmura alors de ma voix d’outre-tombe :

« Il aura été le premier sacrifice pour mon élévation plus haut… Il est navrant que tu es assisté à cela. »

Je me sentais presque désolé pour elle, voir son compagnon mourir de la sorte était quelque chose de difficile à accepter, le commun des mortels ne pouvaient pas accepter cela. Je n’étais pas désolé d’avoir occis l’autre, après tout, il serait mort un jour ou l’autre, non je m’en voulais de ne pas avoir été assez efficace pour empêcher la jeune femme rousse de voir ce spectacle. Finalement, lassé d’entendre ces pleurs et ses jérémiades, je lui donnais un coup sur la nuque alors qu’elle s’évanouissait et que la portant dans mes bras, je sortis de la bicoque.

Pourquoi étais-je entrain d’emmener cette femme lorsque j’avais froidement assassiné son copain ? Parce qu’elle était une faiblesse en moi, issus d’une période où je ne pouvais rien faire pour réparer les défauts. Elle ressemblait comme deux gouttes d’eau à celle que j’avais aimé et dont j’avais volé le corps de l’amoureux. Mais, on ne pouvait pas appeler ça de l’amour, simplement de la stupidité de ma part. Cependant, elle était mathématiquement parfaite, son visage portait phi et son corps était magnifiquement et mathématiquement bien proportionné, c’était un être physiquement attirant, excepté pour moi qui avait rejeté le concept de libido. Elle travaillait dans la bibliothèque et rapidement, nous avions eus de nombreuses discussions et il était rare et agréable de rencontrer des humains de ce genre, surtout aussi jeune. Elle m’avait fait oublier durant quelques instants, plusieurs désastres dans ma vie, me poussant même à me croire réellement humain, tant je me sentais à l’aise avec elle. La chute était d’autant plus cruelle et violente sachant que je rejetais en bloc tout ce qui faisait de moi un humain et que les vestiges de cette humanité étaient sacrément violentés par mes actes.

J’étais en phase d’aimer cette jeune-femme, autant que je pouvais aimer quelqu’un qui n’était pas Nyx, de manière purement esthétique et cérébrale, je l’avais apprécié et elle était signe de ma faiblesse, me laisser aveugler par des sentiments était un signe de faiblesse que je voulais éradiquer définitivement. Et pour cela, autant la faire pénétrer avec moi dans Soul Reaper pour qu’elle serve Nyx elle aussi et puisse comprendre la raison de mes actes, c’était une femme intelligente, il ne faisait nul doute qu’elle comprendrait.

Montant tranquillement le chemin jusqu’à un promontoire rocheux qui permettait de voir tout le village en contrebas, je me posais la question de savoir si j’allais réellement réussir à finir ce que j’avais commencé, si j’allais avoir la force de tous leur ôter la vie. J’étais dans l’incertitude complète. Et une peur de savoir si j’allais en être capable montait et finalement alors que je posais mon fardeau féminin et que je scrutai le paysage en bas, je ne me sentais ni capable, ni incapable de faire cela. La lune m’offrait ce paysage magnifique, quelle glorieuse dernière vision pour cet endroit ou je laissais tant de bon souvenir en tant qu’homme, mais seulement en tant qu’homme, je n’étais plus un homme. Et si je voulais me montrer que j’étais au-dessus des humains, que j’étais un pantin supérieur en tout point, je devais être capable de faire ce choix.

Levant mes yeux vers le ciel, je me mis alors à psalmodier :

« Village d’homme où j’ai vécu des bons moments, votre temps est terminé, vous allez mourir pour me permettre d’achever ma transformation et de devenir l’être que j’aurai dû ne jamais cesser d’être. La faiblesse liée à mon humanité, je l’abandonné ici ! Jamais je n’oublierai vos noms, vos prénoms, vos métiers, vos existences ! Adieu mes amis, vous voilà partis pour un monde ou vous n’aurez plus rien à craindre. Je vous sacrifie à la gloire de Nyx, ma reine, ma déesse et j’espère que vous me pardonnerez un jour d’avoir fait cela, mais que vous serez fier de savoir que j’ai dépassé mes faiblesses ! »

Durant tout ce discours, mes mains s’étaient activées, Crassus était sorti de son écrin et se posant un peu plus bas, prêt à attaquer, je finis alors par lâcher en même temps que le mini-séisme se lançait :

« POUR SOUL REAPER ! »

Et alors, la terre se mit à trembler et un énorme pan de montagne se décrocha et se mit à dévaler la pente abrupte et escarpé et en quelques instants, les dernières images du village disparurent sous plusieurs milliers de tonne de roche. Une fois cela fait, en voyant les maisons se faire démolir comme de vulgaire jouet, ma peur, mes craintes, tout avait disparu, je me sentais vide, simplement prêt à réfléchir et c’était magnifique. Je me sentais si parfait, si incroyable, que pendant quelques instants, je ne fis pas attention aux sanglots sous moi et en baissant la tête, je la vis en train de pleurer toutes les larmes de son corps devant la destruction de son village. Après quelques instants elle hurla, mauvaise :

« Pourquoi m’avoir épargnée ? »

Je me baissais et plongeant mon regard dans le sien, soufflait de manière malsaine :

« Parce que toi, tu va me suivre et rejoindre Soul Reaper ! »

Elle parut choquée, toujours les larmes aux yeux et me répondis :

« Et si je ne veux pas ? »

Un sourire monstrueux se dessina sur ma face, apogée de l’horreur :

« Tu n’as pas le choix Iréna, tu viendras avec moi, peu m’importe le reste ! »

Elle se mit à trembler de terreur et ses sanglots reprirent de plus belle :

« Pourquoi êtes vous devenus ce monstre, je vous estimais, je voulais devenir comme vous. POURQUOI ? »

Attrapant son visage entre mon pouce et ma paume droite, je sifflais en réponse :

« J’ai toujours été celui que je suis maintenant, je me suis perdu en chemin croyant que j’étais un vulgaire humain, mais j’ai eu faux, je suis au-dessus, je suis supérieur ! »


Je venais de lâcher un ricanement, signe que mes sentiments étaient à leur apogée, je m’amusais follement et j’étais si heureux d’avoir sacrifier les autres, cela me prouvait bel et bien que j’étais capable de tout. Puis, reprenant mon calme morbide, murmurai :

« Ne t’inquiète donc pas, tu va devenir comme moi, mais pas dans le sens où tu le voyais ! »

Celle-ci écarquilla les yeux et se mit à trembler de manière sporadique et finalement, se dégageant, hurla :

« NON, JE REFUSE, PLUTOT MOURIR QUE DE DEVENIR UN MONSTRE COMME VOUS ! »

Je restai immobile quelques secondes, ne pensant pas qu’elle rejetterait ma proposition. Mais, ce n’était pas grave, maintenant, je me rendais compte que je n’avais pas besoin d’elle pour vivre. Après avoir tué tout ceux auxquels elle croyait, elle était brisée et moi j’avais toujours Nyx et ne m’étais presque jamais sentis aussi bien. J’avais surestimé l’intelligence de cette pauvre fille. Après tout, elle ne pouvait pas comprendre non plus la grandeur d’âme de ma reine, car elle n’était pas dans ma tête. Et vu qu’elle choisissait la mort, j’allais la lui offrir.

Me relevant d’un coup, en quelques pas, je la rattrapais plaquer contre la paroi, terrifiée. Arrivant à son niveau, j’attrapais sa gorge avec ma main droite, j’attrapais sa gorge avec sa main gauche et lentement je commençais à serrer, de plus en plus fort. Ses jambes lâchèrent rapidement et à moitié accroupis par terre, je continuais de lui serrer la gorge, elle essaya de déloger mes doigts froids, mais ils étaient fermement ancrés autour de la gorge et sans état d’âme, je continuais de serrer. Un filet de bave commença à couler du coin de ces lèvres alors qu’elle devenait de plus en plus bleue. Elle murmura alors :

« Je vous aimais… »

Ce a quoi, arborant un sourire doux, répondis moi aussi avec douceur, n’ayant plus la moindre trace de malignité flippante :

« Mais moi aussi je vous aimais ma chère… »

Et finalement, alors que sa main battait l’air, elle réussit à ouvrir ma chemise ou l’énorme logo de Soul Reaper se dessina. Avant que toute vie ne quitte son corps, elle me caressa le visage et une dernière larme coula avant qu’elle ne meure. Je relâchais alors la pression et admirait ce que j’avais fait satisfait. Je ne savais pas si ses dernières paroles n’avaient été que des ruses pour me faire lâcher, mais on ne pouvait pas m’avoir avec mes sentiments, je pouvais prendre du recul dessus et j’avais bien compris que je ne pouvais pas lui faire confiance, même si la toute petite partie encore humaine en moi aurait adoré être aimée.

Soulevant délicatement le corps, je fis apparaître un écrin d’une de mes marionnettes et posait le corps là et alors que je caressais doucement le visage d’Irèna, je murmurai :

« Nous nous retrouverons bientôt, n’est crainte ! »

Car en effet, même si je n’avais pas réussi à la faire rejoindre Soul Reaper, laisser son corps ainsi serait dommage, elle fera une marionnette parfaite. Peut-être même que je pourrai un jour vivre en elle. J’avais beaucoup de projet. C’étaient des idées bien plaisantes et alors que je m’apprêtais à partir, à flanc de la Montagne, avec Crassus, je fis bâtir une petite stèle où je fis écrire :

Merci amis du village de Capoue, la perte de vos vies n’aura pas été vaine, je bâtirai pour vous un monde meilleur.

Je ne savais pas si quelqu’un verra un jour cela, mais c’était mon message pour la postérité pour eux, j’étais peut-être un monstre au regard des humains, mais j’étais néanmoins polis et j’étais capable de remercier ceux dont j’avais pris la vie.

Faisant revenir mes marionnettes et rangeant les écrins, je repartis, plus libre que je l’étais en arrivant. La lune guidait ma route. Je n’étais plus le même être et ma véritable légende commençait maintenant !


 

 

 


 
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Lun 14 Sep - 19:48
Fin du RP

C’est un RP intéressant à lire par sa dualité.

Néanmoins, la destruction de ce village va à l’encontre de la stratégie actuelle de Soul Reaper, basée sur la tromperie et la conquête. C’est dommage dans la mesure où Lucius connaissait l’ensemble des habitants et qu’il y avait donc une ouverture pour de l’embrigadement. Aussi, il suffirait d’un témoin à distance, sur la montagne, pour que la barbarie de la guilde se sache et soit contreproductive pour les conquêtes à venir. Clamer le nom de SR avant la destruction du village était donc aussi risqué qu’inapproprié — puisque Lucius le détruit en son nom à lui, en réalité.

Enfin, il est dit que Lucius n’a consulté personne pour accomplir sa besogne. L’égoïsme de son action, souligné dans la dernière phrase, le fait sortir du cadre de son statut de conseiller.

Il perd 10 points d’influence.

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