Ft. mushu

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Pendant un court laps de temps, Lucy tente de faire abstraction des coups qui sont portés à sa fenêtre. Tranquillement installée dans son canapé avec Plue à ses côtés, elle pensait pouvoir profiter d’une journée au calme en apprenant que Natsu était parti en mission avec Happy. Mais visiblement, soit la mission était déjà terminée, soit il avait finalement décidé d’emmener la blonde avec elle. Elle pose son livre non sans agacement sur la table basse et prend Plue dans ses bras pour se rapprocher de la fenêtre sur laquelle on tambourine. Elle ouvre grand ses yeux de surprise en constatant que ce n’est pas Natsu mais Sting qui est posé à sa fenêtre. « Lucy, il va falloir qu’on discute sérieusement de ton sens de l’observation lamentable ! » Elle grimace mais il est déjà descendu de son perchoir. Elle soupire. « Oui, bonjour à toi aussi, Sting… » lâche-t-elle pour elle-même -encore qu’avec son ouïe de chasseur de dragon il serait capable de l’entendre depuis la rue, ça ne serait pas un mal ça pourrait lui permettre de s’habituer un peu à ce qu’on appelle communément la politesse. Elle échange un regard blasé avec Plue et se demande ce qui va bien pouvoir lui tomber dessus aujourd’hui, elle qui ne rêvait que d’un bon livre et, peut-être, un plaid en fin de journée pour faire face à la fraicheur de la soirée. « Je vais devoir abandonner mon idée de journée tranquille, hein ? » Soupire la blonde, déjà résigné. « Poon ! » Lui réponds son esprit céleste. Pas très réconfortant, tout ça…

Il n’y a que quelques secondes qui s’écoulent entre le moment où il disparait de la fenêtre pour recommencer son martèlement, mais sur la porte cette fois. Lorsqu’elle lui ouvre, toujours avec son esprit dans les bras, il ne lui laisse pas même le temps de sortir un mot.  « Y a un ninja qui se poste à ta fenêtre depuis quelques jours » Haussant un sourcil, elle le regarde entrer comme s’il était chez lui et s’arrêter à son niveau. « J’parle pas de moi ! » Précise le tigre avant de faire continuer son chemin comme s’il venait juste de rentrer chez lui. « Entre je t’en prie, entre, fait comme chez toi… » continu-t-elle sur le même ton que plus tôt, plus pour elle-même qu’en s’adressant réellement à lui. « Tu es sûr ? Parce que tu es le seul type louche que j’ai vu à ma fenêtre récemment. » Lui lâche la constellationniste. Mais bon sang, elle n’a même aucune idée de quoi il est en train de lui parler. Il pourrait commencer par le commencement. « On n’a pas réussi à l’attraper... » Reprend Lecteur en entrant à son tour. Et étrangement, elle accorde plus de crédit aux mots de l’Exceed que du chasseur de dragon. Sting, il pourrait lui sortir n’importe quoi pour se moquer un peu d’elle et la faire sortir de ses gonds. Lecter, s’il a tendance à toujours prendre le parti de Sting, participe quand même bien moins souvent aux blagues qu’il lui fait pour le fun. « Mais de quoi vous parlez ? » Soupire la blonde en posant Plue qui se découvre alors un nouvel ami en Lecter. Pour elle qui n’a remarqué rien ni personne de louche, toute cette scène n’a aucun sens.

Elle croise les bras et s’adosse au mur alors qu’il scrute son appartement comme s’il était en train d’y chercher une bombe ou que sait-elle encore. « Tu n’es pas en sécurité toute seule ici. Tu ne peux pas aller vivre à Fairy Tail ? » Elle bug une seconde. Elle a sans doute mal compris. « …Pardon ? » Demande-t-elle, incrédule, avec une pointe d’agacement. « Ou est-ce que Natsu-san va venir ce soir ? Il devrait vivre avec toi le temps qu’on mette la main sur ton stalker. » Elle prend une seconde, puis deux, pour digérer ce qu’il vient de lui dire. « Natsu est en mission. » Répond Lucy, sans doute plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu. « Tu veux que Taurus s’occupe de t’accueillir la prochaine fois que tu me rends une visite courtoise, histoire de bien visualiser combien je ne suis pas en sécurité toute seule ici ? » Ajoute-t-elle. Il a pas fallu grand-chose au blond pour l’agacer, aujourd’hui. Il faut dire que venir jusque chez elle pour lui balancer qu’elle est faible et pas capable de se défendre toute seule, c’est un peu fort. « Où tu as peut-être besoin qu’on reparle de ce qui s’est passé la dernière fois qu’on s’est vus ? » Elle ne le ferait pas, bien entendu. Pas tellement pour l’égo de Sting mais plus pour l’innocence de Lecter. « J’apprécie ta sollicitude mais je suis parfaitement capable de vivre seule. D’ailleurs, je ne suis pas vraiment toute seule, tu vois ? » Plue fait le fier juste à côté d’elle. Mais il n’y a pas que Plue, elle a ses esprits avec elle a chaque instant.

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« Tu trouves que c’est un bon exemple ? Je battrai ton esprit avec une main dans le dos et l’autre qui rédige un mémoire de philosophie » Et la blonde grimace. Elle pourrait lui rappeler que son cher Taurus lui a bien sauvé la face la dernière fois et qu’il était même là pour protéger ses fesses en cas de problèmes quand elle était allée chercher Lecter. Elle pourrait aussi lui faire un millier d’autres remarques sur ses capacités à sortir un mémoire de philosophie. Mais non, elle se contente seulement de lui demander s’il avait besoin qu’elle lui rappelle leurs derniers échanges, récit qui fascinerait sans l’ombre d’un doute son Exceed.  Étrangement, l’idée ne semble pas le séduire, puisqu’il la balaye d’un geste de la main. « Inutile. Je sais juste que tu as un don pour te faire kidnapper en deux secondes et demi ! Et les étoiles sont déjà alignées pour que ça se reproduise. » Là encore, elle pourrait lui rappeler certains faits, comme celui qu’il l’a délibérée conduite à une soirée potentiellement dangereuse sans la mettre en garde. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle a tout le temps des problèmes quand il est dans les parages -parce que des problèmes elle en a globalement souvent- mais tout de même. « Je ne suis même pas certain qu’elle ait besoin de l’accord des étoiles pour que ça lui arrive… » Marmonne Lecter dans l’oreille de Sting. « Hey ! » Scande Lucy, plus pour la forme que pour le fond, avant de soupirer.

Il accorde à peine un regard à son petit Plue. Décidément, entre Pyxis, Taurus et lui…Le chasseur de dragon semble vraiment avoir un problème avec les esprits de la blonde. « Laisse ton égo de côté Lucy. Je ne doute pas que tu es une bonne mage mais j’ai un mauvais pressentiment. Tu disais toi-même que je devais me rendre chez l’ennemi en étant accompagné, et toi tu souhaites l’affronter par toi-même ? » Laisse ton égo de côté…C’est sérieusement toi qui me dis ça ? Pense-t-elle. Elle n’a cependant pas le temps de rétorquer quoi que ce soit. A peine entrouvre-t-elle la bouche qu’elle est déjà coupée. « Laisse tes esprits en dehors de ça. J’ai vu tes limites, ils ne peuvent pas rester infiniment avec toi... Tu as pensé à tes lacunes en vigilance, et à qui sont nos ennemis ? Ils s'en sont pris à Lecter. Tu crois que tu as affaire à des gens qui attendront que tu te réveilles pour te faire du mal ? » « Tu es sûr que c’est eux au moins ? » Demande-t-elle en croisant les bras et en faisant une moue d’enfant. Quand on n'a pas d'arguments, on se raccroche à ce qu'on peut...

Elle plonge ses yeux noisette dans ceux du blond alors qu’il revient vers elle. « S’il n’y a pas de place à Fairy Tail, tu es la bienvenue à Sabertooth » Il pose sa main sur sa tête et, malgré l’absurdité monumentale qu’il vient de lui sortir, elle répond à son semblant de sourire par une mine un peu plus enjouée. « Tu sais bien que je ne ferais pas ça. » C’était une évidence qui n’avait même pas besoin d’être montrée du doigt, pourtant elle avait tenu à le préciser. Si elle refusait d’aller ne serait-ce qu’à Fairy Tail, ce n’était pas pour aller se cacher chez une autre guilde. Se cacher derrière les autres, c’était loin d’être son genre. « J’peux pas repartir et te laisser derrière. » Elle hausse les épaules. « Tu t’inquiètes trop. Tu devrais garder ton côté trop surprotecteur pour tes tigres, tu ne crois pas ? » Tente-t-elle de plaisanter pour radoucir un peu l’atmosphère. Il avait beau être venu en insultant ouvertement ses capacités, elle n’arrivait pas à restée fâchée contre lui. Elle n’était pas du genre rancunière, et elle voyait bien malgré tout qu’il était juste inquiet pour elle.

La suite, cela dit, elle ne s’y attendait pas. Il la contourne et ôte ses bottes pour aller s’installer en tailleur dans son canapé. « Je ne bouge pas d’ici tant que Natsu ne sera pas revenu » « …eh !? » Lâche-t-elle, incrédule, alors que Lecter grimpait à son tour sur le canapé. « Et Happy ! » Elle baisse le regard sur Plue, qui va s’installer dans le canapé également, très certainement ravi d’avoir de la visite -et de la visite de sa taille, de surcroît ! « Poon ! » Elle cherche une excuse pour le foutre dehors, une échappatoire, mais rien de vraiment crédible ne lui vient. « Tu ne peux pas décider de vivre là jusqu'au retour de Natsu ! T’es le maître de Sabertooth va t’occuper de ta guilde ! » Râle la blonde. Mais elle sait qu’il est au moins aussi têtu qu’elle. Elle soupire, et prend un air totalement blasé. « Tu vas t’ennuyer ici. » Déclare-t-elle avant de récupérer son livre sur sa table basse en s’approchant du canapé. « J’ai prévu de lire toute la journée, alors bon courage pour t’occuper. » Il va tenir une heure, deux max et il s’emmerdera tellement comme un rat mort qu’il finira par rentrer chez lui. Ce n’est pas très cool de sa part…Mais elle n’a ni l’envie ni le besoin qu’on la protège de la sorte. C’est beau l’auto-persuasion. Elle pose sur lui un regard blasé en se disant qu’il prend toute la place dans le canapé -enfin, pas à lui tout seul mais là ils sont trois dedans quand même. Elle s’installe à son tour, et puisqu’il n’y a plus assez de place dans le canapé -mauvaise foi quand tu nous tient- c’est contre Sting qu’elle s’adosse. Si le taquiner un peu peut le faire partir plus vite, elle va pas s’en priver. Agissant comme s’il n’était guère plus que le dossier de son canapé, elle ouvre son livre et reprend sa lecture, comme si ce rien n’était.

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« Pourquoi pas ? Une nana de Blue Pegasus a dormi chez nous récemment… elle a cassé mon bar d’ailleurs ! » Elle n’a sans doute guère besoin de répondre, car le regard septique qu’elle lui lance vaut sans doute tous les mots qu’elle n’a pas pour lui répondre. Il le sait sans doute déjà, elle ne reviendra pas sur sa décision de ne pas aller chez les tigres. Si elle refuse d’aller à Fairy Tail, ce n’est pas pour aller chercher refuge ailleurs, qu’importe ses affinités avec Yukino ou encore, plus récemment, avec Akané ou plutôt Kanamé d’ailleurs. Elle se trouve même étonnée qu’avec une telle histoire, Sting tente un tant soit peu d’insister. Si cette fille de Blue Pegasus à détruit son bar, il ne devrait vraiment pas vouloir d’une reine de la poisse telle que Lucy chez lui. Qui sait quels dégâts cela pourrait engendrer après tout. Elle reste malgré tout bien consciente que son côté têtu lui ferait dire n’importe quoi pour la faire venir chez eux, ne serait-ce que par principe à présent. Alors elle grimace juste et ne lui réponds pas. Il n’a pas d’arguments sur lesquels rebondir, juste un refus catégorique et non négociable. Elle croise les bras, dépitée, en le regardant s’installer sur le canapé. En mentionnant les tigres, elle avait bon espoir de lui faire tourner les talons et rentrer chez lui. Mais Sting n’est pas aussi protecteur que peut l’être Maitre Makarof. « Ils sont grands. Et tu t’imagines qu’il existe un seul de mes tigres qui a une poisse similaire à toi ? » S’il continu comme ça, Taurus lui fera peut-être un petit coucou amical, finalement. « Plutôt que de t’en plaindre, sois flattée ! De toute façon, quelque chose me dit que Natsu ne devrait pas trop tarder » « Ben voyons… » Murmure-t-elle. Fort heureusement, elle mise sur l’ennui de Sting pour le faire rentrer chez lui en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire -c’est qu’elle sous-estime sa ténacité et sa passion pour une activité bien spécifique : emmerder la blonde.

Dans l’espoir que sa patience ne soit pas très développée, elle s’était adossée contre son épaule et c’était mise à lire comme s’il n’était pas là. Malgré tout, elle avait écouté qu’une oreille distraite l’échange entre Sting et Lecter avec un certain agacement. « Il s’appelle Plue. » Lâche-t-elle aussi sèchement qu’elle l’avait accueilli quelques minutes plus tôt. Elle sait que sa présence ici, dans le fond, ne part pas d’une mauvaise intention, mais il commence à y aller un peu fort, là. Se reconcentrant sur sa lecture, elle tourne la page lorsque le bras de Sting passe par-dessus son épaule pour l’en empêcher. « Attends, j’ai pas fini de lire. » « Oh, tu sais lire, toi ? » Demande-t-elle avec un large sourire taquin. Après tout, ce n’est pas elle qui a lancé les hostilités. Elle savait que la vengeance arriverait, elle ne savait juste pas quelle forme cette dernière prendrait. Elle a un petit sursaut de surprise lorsqu’il passe sa main derrière le livre pour lui ramener contre le visage. « Tiens, ça c’est parce que tu te moques de mon mal des transport » Elle tente de se débattre et de protester lorsqu’il lui frotte le livre contre le visage, mais elle n’a pas la force physique de Sting et avec un bouquin dans la face, ses protestations ne ressemblent à rien qui pourrait être le langage d’une civilisation connue ou inconnue. Elle se sent bien soulagée lorsqu’enfin il laisse tomber le livre au sol, sans retirer son bras enroulé autour de son cou dans un premier temps. « Tu ne devrais pas me coller comme une célibataire. Natsu me défoncerait en nous voyant comme ça. J’tiens à son amitié. » « …Quoi ? » Lâche-t-elle mécaniquement alors qu’il la pousse hors du canapé. « Une femme à la mer ! » Elle grimace, pas juste parce qu’elle s’est fait mal en tombant mais aussi parce qu’ils s’amusent. C’est pas comme ça qu’il aura envie de rentrer chez lui.

« Je suis célibataire mais merci d’insister là-dessus. » Râle la blonde en se massant le poignet qui a tout prit durant la chute avec une petite grimace. « Qu’est-ce que Natsu a à voir là-dedans, encore ? » Demande-t-elle en soupirant. C’est quand même fou de devoir tout ramener à son coéquipier, même quand il n’a rien à voir là-dedans. « Je te signale que c’est toi qui prends toute la place dans mon canapé ! » Râle-t-elle pour justifier son geste. C’était aussi un peu pour l’embêter. Elle ramasse son livre et se redresse le le fixant avec une moue d’enfant. « D’ailleurs tu peux parler. Elle en penserait quoi ta chérie de savoir que tu as décidé de vivre ici jusqu’au retour de Natsu ? » Elle traverse le salon, bien décidée à lui laisser le canapé puisqu’elle n’a pas envie de risquer de perdre son second poignet. « Que dirait Daenerys si elle savait que tu es là ? » Complète-elle taquine avant de s’installer en tailleur dans son lit pour reprendre sa lecture l’air de rien. Merci Akané, songe-t-elle, je t’aime très fort. Elle est bientôt rejointe par Plue qu’elle prend dans ses bras sans quitter son livre des yeux. « Poon… » Elle n’est pas sûre, mais il semble s’en faire pour son poignet. Elle se contente de le rassurer d’un sourire.

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« Hm, ton sens de l’observation est encore plus nul que d'après mes pronostics » Elle ne sait pas ce qui peut bien se passer dans les sombres et étranges pensées du blond, mais dans le fond elle préfère ne pas le savoir, tout comme elle n’insiste pas face à son scepticisme sur son célibat. Qu’il croit bien ce qu’il veut, elle s’en fiche et dans tous les cas sa vie sentimentale -inexistante- ne le regarde pas. Elle ne regarde personne, d’ailleurs. « Ben voyons. Tu crois que t’es la première à t’essayer au corps à corps avec moi ? » « …Eurk. » Elle grimace, faisant mine que rien que l’idée la dégoute. Ce n’est pas vraiment que Sting n’est pas attirant…c’est juste qu’au vu de leur relation basée sur les chamailleries en tout genre, elle ne l’a jamais vraiment vu comme un homme à proprement parlé. Comme Natsu, elle le voit davantage comme un grand enfant -ce qu’il est la plupart du temps lorsqu’il est avec elle, dans le fond. D’ailleurs elle n’est pas mieux lorsqu’elle est avec lui et c’est le plus naturellement du monde qu’elle le taquine à son tour sur son amour pour sa voiture alors qu’elle va s’installer, toute fière d’elle, sur son lit. Une seconde passe dans le silence le plus total. Puis, une autre. « N… Ne parle pas d’elle avec ce ton condescendant ! » Elle lève un regard amusé vers lui. « Oh, pardon. Je ne voudrais surtout pas manquer de respect à a copine ! » Ricane la blonde. C’est qu’il défend vraiment sa voiture comme si elle pouvait être sa copine…En fait, elle est même persuadée qu’il ne défendrait pas sa copine avant tant d’ardeurs.

Elle s’attends à des représailles lorsqu’il se lève du canapé pour la rejoindre, elle s’attends même d’ailleurs à se faire virer de lit comme elle s’est faite virée du canapé. L’espace d’un instant, elle se maudit même de lui donner de la distraction alors que son plan initial était de le laisser s’ennuyer à mourir jusqu’à ce qu’il en ait assez marre pour rentrer chez lui. Pourtant, il n’en est rien. Il saisit simplement sa main pour observer son poignet. « T’es capable de te faire mal en tombant de si bas, et tu t’étonnes que je m’inquiète pour toi ? » Elle grimace. « C’est de ta faute ! » Lâche-t-elle d’un ton faussement accusateur. Mais en répondant au sourire qu’il lui adresse, elle en perd toute crédibilité. Lorsqu’il lâche sa main, c’est Lecter qui lui souffle qu’il faut mettre de la glace sur son poignet. Il remercie son chat en se dirigeant vers la cuisine alors que ce dernier enfonce Lucy sans même sans doute le vouloir. « Je ne suis pas fragile, c’est toi qui est une brute… » Marmonne Lucy en guise de réponse aux critiques du dragon blanc et de son Exceed. Elle feint une mous fâchée lorsqu’il revient pour poser un torchon dans lequel il a placé des glaçons.

« Qui t’a parlé de Daenerys ? » Demande-t-il alors. « J’aurais dit l’autre môme, Kagura » Propose Lecter. L’air interrogateur de la blonde en dit long sur le fait que ce n'est pas elle. « Oh ? Tu penses vraiment que je vais te le dire au risque que cette personne ne me dise plus rien sur toi ? » Un large sourire s’étends sur les lèvres de la blonde. « C’est un de tes tigres. » Lâche-t-elle vaguement. Mais ça il aurait pu s’en douter. Elle laisse une seconde ou deux s’écouler. « Un gars plus beau que toi ! » Conclu-t-elle finalement en repensant à combien Kanamé était canon en homme -bien qu’elle soit également une belle femme Lucy n’étant pas de ce genre elle ne peut pas vraiment juger. Vu qu’elle mentionne un homme, il sera sans doute à milles lieux de penser à la charmante Akané.

« J’espère que ça ne va pas t’empêcher de faire la cuisine… je commence à avoir faim » Elle plonge son regard dans celui de Sting. « Y’a personne pour te faire à manger à Sabertooth ? » Demande-t-elle du tac au tac. En réalité, même si elle n’a besoin d’aucune protection -n’est-ce pas- c’est pas si désagréable de l’avoir un peu dans le coin. Il y a quelques temps il trouvait dommage qu’ils ne passaient pas plus de temps ensembles…Depuis ils s’étaient bien rattrapés, peut-être même trop d’ailleurs ? « Sinon, tu pourrais me faire à manger. » Lâche-t-elle finalement. « Après tout tu t’invites chez moi et je suis blessée par ta faute, c’est la moindre des choses tu ne crois pas ? » Demande-t-elle avec un sourire amusé. Elle pose son livre sur le lit, attrape le torchon remplis de glaçons et le pose sur la table de chevet, puis se redresse. « Tu n’as qu’à fouiller dans la cuisine pour trouver quoi faire, le frigo est plein ! Je vais prendre un bain pendant que tu fais à manger ! » Déclare-t-elle en s’éclipsant dans la salle de bain. Il voulait jouer au petit prince ? Oh ça tombait bien, elle jouait très bien les princesses.

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L’ennui avec Lucy, c’est que plus Sting lui demande d’arrêter de se foutre de lui, plus elle a envie d’en rajouter une couche. Mais les meilleures choses ont une fin et elle a beau éclater d’un rire cristallin elle n’en rajoute pas une couche sur son amour pour la sans doute magnifique Daenerys. Elle préfère le lancer sur une mauvaise piste quant à la personne qui a bien pu balancer cette information trop secrète à la fée ennemie. Le sujet lui reviens à la figure alors qu’elle n’avait même pas capté elle-même le sous-entendu de sa propre phrase. « Et ça fait longtemps que tu me trouves beau ? » Elle grimace, n’aimant vraiment pas le sourire qu’il lui adresse sur le moment. « J’ai dit ça moi ? Je pourrais te dire que je te trouve plus beau qu’un pot de yaourt périmé. Est-ce que ça voudrait dire que je trouve que le pot de yaourt périmé est beau ? » Techniquement son argumentaire se tient et elle est bien heureuse d’avoir réussi à se rattraper de la sorte. Pourtant, quand elle le regarde elle se rend compte qu’elle ne s’est jamais vraiment posé la question. Et elle n’a d’ailleurs pas l’intention de se la poser aujourd’hui. Elle tente de se servir de la faim de Sting pour le faire rentrer chez lui, mais cela semble être peine perdue. « Pff. Si. On a une cuisinière de renom à laquelle t’arriveras jamais à la cheville, mais pour rappel, j’suis en train de renoncer à mon confort pour ta tête de nœud ! » Elle se demande à quel moment il a bien pu penser qu’elle lui ferait gentiment à manger après lui avoir dis ça -déjà qu’elle avait pas des masses envies, il aggrave juste son cas, là. Puisqu’il abuse de son hospitalité, il n’a qu’à lui faire à manger lui-même. Et elle écoute à peine ses protestations. « Je dois te garder et te faire la cuisine ?! Vrai que cet endroit ressemble à une crèche quand y a un adulte pour te garder, mais t’abuses ! » Elle ne prend pas la peine de lui répondre et claque la porte de sa salle de bain derrière elle. Elle ne lui a jamais demandé de rester pour s’occuper d’elle. Bien au contraire, elle n’arrête pas de lui dire de rentrer. Qu’il le fasse, s’il n’est pas content !

Elle met son bain à couler et balance ses vêtements dans le panier réservé à cet usage. Elle attache ses cheveux en un chignon haut pour ne pas les mouiller et, lorsque la baignoire est remplie, elle se glisse dans l’eau chaude avec un soupir de soulagement. On ne peut pas vraiment dire qu’elle est au calme, parce qu’elle entend les portes de placards se refermer sans aucune délicatesse, et les voix de Sting et Lecter s’élever depuis la cuisine -sans entendre la conversation- mais au moins le temps d’un bain elle sera tranquille et aura la paix…Du moins l’espère-t-elle. Elle était bien trop confiante en réalité. Elle ne profite pas de son bain depuis très longtemps qu’elle entend déjà le dragon blanc l’appeler depuis la cuisine. « Lucy ! » Son ton énervé ne lui donne pas tellement envie de répondre et elle décide finalement de l’ignorer et de voir si, sans réponse, il va finalement se décider à se débrouiller tout seul. C’est bien mal le connaitre que de penser ça…Elle lâche un petit cri de surprise et croise ses bras sur sa poitrine lorsqu’il ouvre la porte de la salle de bain à la volée. « J'comprends rien à ta cuisine ! Magne-toi de sortir de là ! » « Sors de là ! » Se contente-t-elle de hurler en attrapant le premier objet qui lui tombe sous la main -une bouteille de shampoing- pour lui balancer à la figure. Bien évidement elle le rate et elle remarque alors l’odeur de brûlé qui parvient jusqu’à la salle de bain. Elle devient soudainement banche. « Qu’est-ce que tu as fait ? » Demande-t-elle presque plus pour elle-même qu’à lui.

« Sting tu deviens comme Natsu ! » « Oh non… » Murmure-t-elle. Le blond repart vers la cuisine et elle en profite pour sortir de l’eau et s’enrouler dans une serviette. « Mais non, Lecter. Je crois que ça marche en fait » Elle ne prend même pas le temps de se sécher et se dirige à son tour vers la cuisine, dans laquelle la gazinière commence à prendre feu. Et le pire, c’est que l’Eucliffe trouve ça tout à fait normal et ne réagit pas…Elle pensait que Natsu était le pire invité au monde…Sting peut s’estimer heureux. Il vient de remporter la première place haut la main. Sans se soucier d’être trempée elle se dirige vers la gazinière -manque de glisser mais se sent très fière d’avoir gardé l’équilibre- et étouffe le début de feu avec un torchon, non sans une -pas si- petite brûlure à la main qu’elle ne remarque même pas sur le moment. Elle se tourne vers Sting avec une mine fâchée. « T’as pas trouvé de meilleures solutions pour me faire aller à Fairy Tail que de mettre le feu à mon appartement ?! » Il ne l’a sans doute pas fait exprès -du moins elle espère qu’il l’a pas fait exprès- mais il commence à les accumuler pour aujourd’hui. Et même si elle ne doute pas qu’il partait d’un bon sentiment à la base, ça commence à faire beaucoup pour elle. Elle traverse la cuisine bien décidée à retourner dans son bain le temps de se calmer. Cependant, si elle a évité le pire un peu plus tôt, elle n’y échappe pas cette fois et glisse sur un glaçon qui trainait là. Pour ne pas perdre l’équilibre, elle se rattrape à la seule chose qu’elle a à portée de main…Sting. « …Pourquoi les glaçons sont par terre ? » Tente-t-elle de demander le plus calmement du monde, malgré son agacement, alors qu’elle lève la tête vers lui sans l’avoir lâché.

Ft. mushu

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Il n’est pas rare que le ton monte un peu avec Sting et qu’ils se prennent la tête. Dans le fond même s’ils ont l’un et l’autre le don de faire l’autre sortir de ses gonds, ils ne restent jamais fâchés vraiment longtemps…Enfin en général. Mais là, la blonde ne peut pas prendre le temps de prendre du recul, puisqu’il est là, chez elle, à en faire toujours plus. Ça ne part pas d’une mauvaise intention et elle le sait. Mais elle ne se serait pas énervée si elle n’avait cet effet d’accumulation et cette impossibilité de se poser deux minutes pour retrouver son calme. Encore moins quand on tente de foutre le feu à son appartement. « Et toi, tu t’es jamais dit que t’aurais moins de problème si t’étais moins bornée ?! » Lui réponds le dragon blanc sur le même ton que les accusations de la blonde. Ça aurait pu en rester là si elle avait pu simplement s’enfermer dans sa salle de bain -et idéalement être seule chez elle lorsqu’elle en sortirait. Mais non, ce serait trop simple. Elle glisse sur un fichu glaçon qui n’avait rien à faire là et elle se serait sans doute ramassée si Sting ne s’était pas retrouvé sur le passage. Il lui fait quelques secondes pour réalisée qu’il l’a rattrapée par les coudes alors qu’elle s’accrochait à lui pour ne pas perdre l’équilibre.

Elle lève les yeux vers lui en même temps qu’il baisse le visage vers elle avec un sourire qui ne lui inspire vraiment pas confiance. Elle a beau essayer de se détacher de lui lorsqu’il passe un bras autour de sa taille, elle a pas la force du dragon -et accessoirement elle essaye de pas perdre sa serviette, aussi. « J’vois pas de glaçon par terre. Juste la même fille qui veut encore et toujours se frotter à moi… en petite tenue cette fois. » Elle serre les poings. « Dit-il alors qu’il me serre contre lui… » Murmure-t-elle avec agacement. « Lâche moi ! » Poursuit-elle en râlant avant que Lecter décide de s’éclipser pour les laisser seuls, pour une raison qui échappe totalement à la blonde. « Tu as fait peur à Lecter » « C’est pas moi qui a essayé d’imiter Natsu en foutant le feu à l’appartement ! » Se défends la blonde. Sauf qu’elle ne sait vraiment pas pourquoi il a décidé de partir si soudainement. Elle tente de se dégager de l’éteinte du dragon, en oubliant totalement de maintenir la serviette en place. Résultat, lorsque le dragon blanc daigne enfin desserrer son étreinte, la serviette glisse et tombe sur le sol, laissant l’Heartfilia devenir rouge pivoine face à la tournure improbable des choses, tandis que Sting devenait blanc comme un linge.

« Qu’est-ce que t’as foutu ? D… dégage… va enfiler un truc ! » Il tente de repousser la blonde. Sauf que. Etant collée à lui au moins il ne peut rien voir, elle n’a donc pas vraiment envie de reculer pour qu’il ait tout loisir de regarder ce qu’il aura sous les yeux. « C’est de ta faute ! » Lâche-t-elle en baissant la tête. Et ce n’est pas faux. Pourquoi il s’est entêté à la tenir contre lui, hein ? Elle qui se débattait tant pour qu’il la lâche quelques secondes plus tôt refuse de se décoller de lui maintenant. Elle plaque une main sur le visage de Sting, plus précisément sur ses yeux. « Ne regarde pas ! » Elle râle mais se calme peu à peu. « Ferme les yeux, tourne-toi. Je te dirais quand tu pourras te retourner, d’accord ? » Elle a du mal à cacher son agacement et sa gêne dans le ton de sa voix. Elle attend que le blond s’exécute avant de s’éloigner, d’abord méfiante en le gardant en vue du coin de l’œil, puis ne lui portant plus aucune attention pour se rhabiller rapidement. Elle ne s’est sans doute jamais habillée aussi vite de sa vie, d’ailleurs. Quand elle en a terminé, il n’a pas bougé d’un pouce. Elle appuie son épaule contre le mur de la cuisine, le regard posé sur le dos de Sting. « C’est bon. » Lorsqu’il se tourne elle fait tout pour ne pas le regarder. Elle regarde sa cuisine, où un début de feu a failli se déclencher. Puis, le sol, ou quelques glaçons sont encore en train de fondre. « Alors…Du feu et des glaçons. T’essayes de te prendre pour Natsu et Grey ? » Qu’elle demande d’une voix un peu plus posée. Elle pourrait lui hurler dessus mais à quoi bon se prendre encore la tête avec lui ? Même ça, ça ne le fera pas partir et elle commence à s’y résigner. Il n’y a plus qu’une carte qu’elle peut jouer, en réalité. « Tu ne veux pas rattraper Lecter ? » Avec ce qui s’est passé la dernière fois la dernière chose qu’il devrait vouloir c’est laisser son Exceed seul.

Ft. mushu

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« C’est pas ce même Grey qui se fout à poil à des moments inappropriés ? Une chose est sûre, j’ai toujours faim… » Elle grimace. La blonde aurait apprécié si Sting avait pu avoir la décence de ne pas faire d’allusion à quelconque personne à poil ici. « Si tu manges autant que Natsu je vais pas avoir assez de nourriture pour te rassasier. » Répond la constellationniste, taquine. Elle ose même un petit sourire amusé. Elle préfère ne relever que cette partie de sa phrase et laisser le reste tomber dans l’oubli. Après ce qu’il s’est passé, elle n’aurait pas cru qu’il laisserait Lecter partir seul. Et pourtant…« J’peux pas me dédoubler » Malgré tout est-ce que l’Exceed n’aurait pas dû être sa priorité ? Lucy doit bien reconnaitre qu’elle est un peu inquiète pour lui aussi et l’appel que Sting passe à sa guilde avec la lacryma de communication la rassure. « Inutile de me rappeler toutes les cinq minutes que je ne suis pas le bienvenu chez toi. Tu crois que je suis là pour t’emmerder, ou parce qu’on n’a pas assez de bouffe à Saber ? » La blonde a un petit pincement au cœur. Dans le fond ce n’est pas qu’il n’est pas le bienvenu chez elle, au contraire. Mais elle l’aurait peut-être mieux accueillie s’il n’avait pas débarqué en lui faisant comprendre qu’il était là parce qu’elle n’était pas fichue de se défendre toute seule.

« T’inquiètes pas, je reste juste ce soir. Si je n’attrape pas ce type, je rentrerai et je n’aurais pas à être tenu responsable de ce qu’il adviendra de toi... » Elle soupire, avant de murmurer. « Même sans être venu, tu ne serai pas responsable de ce qui pourrait m’arriver… » Il ne peut pas être partout. Et surtout, il est le maitre de Sabertooth, maintenant. Est-ce qu’il n’a pas plus important à faire que de s’occuper du bien être d’une fée ? Ce n’est pas son rôle… « J’en fais bien assez. » « Tu en fais trop. » Corrige la blonde. Du moins il en fait trop pour elle. Même s’ils sont amis, il devrait se sentir moins responsable d’elle, et s’occuper davantage des tigres. Ou mieux encore, de lui-même. « Ta main. Elle est blessée. » Elle baisse les yeux sur sa main. C’est vrai, elle s’est brûlée en mettant à mal la tentative de Sting de mettre le feu à son appartement. Elle lui adresse un sourire. « Ma main va bien. » Ça fait un peu mal, mais elle a déjà connu bien pire. La marque de brulure ne resterait probablement pas très longtemps et ce n’est pas vraiment dans ses priorités de s’occuper de sa main pour le moment. C’est que depuis la remarque du tigre, elle se sent un peu mal. Elle va s’installer sur son lit, juste à côté de lui, et plonge ses grands yeux bruns dans les siens. « Tu es mon ami. En tant que tel tu seras toujours le bienvenu chez moi. » Elle lui adresse un léger sourire. « Mais la prochaine fois tu devrais essayer de débarquer sans critiquer mes capacités ou mes esprits. Je n’ai pas besoin qu’on me protège. Et toi…Tu devrais accepter l’idée de te reposer un peu, de temps en temps. » Elle ne connait pas l’emploi du temps du blond mais rien qu’au temps qu’ils passent ensembles elle est capable de dire qu’il en fait trop, beaucoup trop. S’épuiser à la tâche ne le mènera à rien de bon. Elle se redresse en soupirant. « Bon, je suppose que je ne peux pas te laisser mourir de faim chez moi. »

Elle remet un peu d’ordre dans la cuisine, et comme le dragon blanc à déjà sorti des pâtes et que c’est relativement facile et rapide à faire, elle part là-dessus elle aussi. A côté elle fait cuire de petites boulettes de viandes dans de la sauce tomate qu’elle mélange avec les pâtes une fois que tout est cuit. Ce n’est pas le met du siècle, mais s’il ose critiquer sa cuisine il se la prendra sans doute en plein visage. Elle installe rapidement sur la table des assiettes et des couverts, puis le plat avec de quoi se servir. « Oh, ça ne vaudra sans doute pas un repas de ta cuisinière de renom dont je n’arriverai jamais à la cheville, mais c’est à manger. » Déclare-t-elle d’un ton faussement vexé. Elle le laisse se servir et fait de même, mais elle n’a pas vraiment d’appétit pour sa part. C’est qu’elle s’en voudrait presque pour son comportement qui a laissé penser au blond qu’il n’était pas le bienvenu chez elle. Elle essaye de se convaincre que c’est de sa faute, avec ses mauvaises manières, mais dans le fond elle n’aurait pas dû réagir comme ça non plus.

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« J’ai juste dit que je suis dix fois plus fort que Taurus, ça n’en fait pas un esprit faible… et c’est toi qui a menacé de m’attaquer avec. » Lucy grimace et lui tire la langue. Elle ne l’aurait pas menacé s’il n’avait pas débarqué chez elle sans prévenir et en lui faisant comprendre qu’elle avait potentiellement besoin de sa protection. S’ils ont parfois de belles prises de bec, aujourd’hui Sting s’était vraiment surpassé dans son art d’agacer la blonde. Les bonnes intentions ne pardonnent pas tout et, même si elle n’était pas spécialement fière de lui avoir fait penser qu’il n’était pas le bienvenu chez elle, il fallait reconnaitre qu’il l’avait bien cherché. Elle avait bien compris qu’il n’avait pas l’intention de partir et elle savait d’expérience qu’un dragon affamé était un dragon irrité. Et Sting a déjà assez sale caractère comme ça pour qu’elle ne veuille en rajouter une couche. « T’as enfin compris que c’est dangereux de laisser les inconnus s’approcher de tes fourneaux ? » « T’es un inconnu toi maintenant ? » Demande-t-elle en haussant un sourcil, avant de soupirer. « Un inconnu serait moins dangereux que toi, même avec une envie soudaine de me tuer et un accès à tous mes couteaux de cuisine ! Tous les chasseurs de dragon ont votre talent pour la cuisine, où c’est juste Natsu et toi ? » Finit-elle par demander sans vraiment être sûre de vouloir connaitre la réponse. Natsu non plus, elle n’était pas sûre de vouloir qu’il s’approche de sa cuisine… « Heureusement que je vous ai pas tous les deux dans l’appartement en même temps…il n’y survivrait pas. » Pense-t-elle à voix haute alors qu’elle cuisine.

Elle le laisse s’ennuyer tranquillement dans son coin et le voit, du coin de l’œil, prendre puis reposer son livre avec un petit sourire amusé. Lorsqu’elle en a terminé -et ce n’est pas très long vu la complexité inexistante du plat- il s’installe à table et les sert tous les deux avec un sourire comme elle lui en a peu connus. Comme quoi finalement ce n’est pas si difficile de faire plaisir au dragon blanc…Il suffit de lui donner à manger. Il avale en une fois une quantité de nourriture qui n’est pas sensé tenir dans une bouche humaine -mais rien d’étonnant quand on fréquente quotidiennement Natsu. « Ça se mange » Elle décide de prendre ça pour un compliment, d’autant qu’il termine son assiette en un temps record, et s’en sert une nouvelle qui n’a guère une durée de vie plus importante que la première. La blonde, de son côté, n’a pas mangé grand-chose. « T’as pas faim ? » Elle hausse les épaules et avale une nouvelle boulette de viande, juste pour la forme, avant de capituler définitivement face à son assiette. « Tout le monde ne mange pas autant que toi ! » Même selon ses propres critères elle n’a pas mangé grand-chose, mais ça c’est un détail. Ça ne lui arrive jamais de ne pas avoir d’appétit ? Oh, probablement pas…Ce qu’on ne pourra pas lui retirer c’est qu’il débarrasse au moins ses couverts pour les mettre dans l’évier.  Faire la vaisselle est sans doute trop lui demander mais elle note et apprécie l’effort alors qu’elle se serait attendue à ce qu’il abandonne tout derrière lui sans se soucier du reste.

Elle termine de débarrasser la table alors qu’il s’exile dans la salle de bain. Persuadée qu’il serait capable de faire n’importe quoi, elle se sent presque forcée de lui préciser. « Si tu veux te brosser les dents j’ai des brosses à dent neuves dans le tiroir ! » C’est qu’elle a tellement souvent des visiteurs imprévus chez elle qu’elle est prévoyante, maintenant. Elle termine seulement de laver la vaisselle et la cuisine lorsqu’il revient en brandissant sa crème pour les brulures. « Tes mains sont propres ? » Difficile pour elle de faire plus propre alors qu’elle vient de tout nettoyer. Il s’installe à nouveau sur son lit et elle se dit qu’il ne faudrait pas non plus qu’il en fasse une mauvaise habitude. « Viens je vais te soigner ! » Le ton employé laisse entendre qu’il n’acceptera aucun refus de sa part et elle soupire en venant s’installer face à lui. « D’accord, d’accord… » Répond Lucy avec un air faussement blasé. Ce n’est pas parce qu’elle est maladroite qu’elle n’est pas capable de se mettre de la crème elle-même mais soit. Si ça peut lui faire plaisir, ou apaiser sa conscience ou que sait-elle encore. Elle lui tend sa main de bonne grâce et le regarde appliquer la crème avec une douceur qu’elle ne retrouve que trop rarement chez lui. « T'aurais vraiment passé tout ton temps à lire si je n'avais pas été là... ? » « C’est possible…j’aurais peut-être écrit aussi un peu. Ce n’est pas si choquant quand on aime lire, tu sais ? Ça nous arrive souvent, avec Levy, de lire toute la journée. » Lorsqu’il en a fini avec sa main, elle la récupère. « Merci. » Murmure-t-elle tout bas avant de se redresser et de quitter le lit.

A son tour elle retourne dans la salle de bain pour une petite toilette et pour se brosser les dents. Elle se débarrasse de ses vêtements pour un pyjama bien plus confortable. En revenant dans la pièce principale, elle dépose ses clés sur sa table de nuit et ouvre un placard duquel elle sort de quoi transformer son canapé en lit -qu’Eucliffe s’estime heureux qu’elle fasse son lit à sa place. Elle n’a surtout pas envie qu’une autre catastrophe naturelle ne lui tombe dessus en réalité. Pour aujourd’hui, elle a assez donné. Elle installe le drap, l’oreiller et la couverture sur le lit de fortune du dragon blanc. « Ça ira pour cette nuit je suppose. Tu n’as pas le droit de te plaindre si tu dors mal, je te préviens ! » Ajoute-t-elle en prévision de ses plaintes de petit prince pourris gâté. Il commence à se faire tard et s’occuper d’un chasseur de dragon est épuisant, même quand on a l’habitude de le faire. Elle revient s’installer dans son lit. « Le lit de sa majesté est prêt ! » Lui annonce-t-elle, taquine, en désignant le canapé. S’il pensait dormir dans son lit, il rêve.

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« T’écris sur quoi ? » La question ne manque pas de faire sourire la blonde tant on lui a posé un nombre incalculable de fois. D’ordinaire elle n’aime pas y répondre, il lui avait fallut du temps pour cracher le morceau à Levy, encore plus pour accepter de lui faire lire en avant-première -même si elle n’avait pas regretté. Alors qu’il remettait une bonne couche de crème sur sa main, son regard se porta au dehors. Elle était persuadée qu’il allait se moquer d’elle et pourtant ses mots étaient sortis avant même qu’elle n’en prenne conscience. « De la fantaisie, une histoire d’aventures. » Répond la blonde en restant le plus vague possible. « J’écris aussi des lettres à ma mère, depuis…Qu’elle est morte. » C’était une sorte de façon pour elle de garder le contact mais elle n’avait aucune intention de s’étendre sur le sujet et elle était partie faire sa toilette dans la salle de bain comme pour fuir cette conversation qu’elle n’aurait jamais dû aborder. « Fais attention à ne pas la retirer ! » Elle hoche la tête mais la crème est bien le cadet de ses soucis sur le moment.

Lorsqu’elle revient elle lui installe un lit de fortune sur son canapé, ce qui semble au moins avoir le bon de faire rire le dragon. « Mais Lucy… Tu me prends pour un prodige parmi les Chasseurs de Dragon ? Comment j’peux te surveiller si je dors ? » Elle lui tire une moue d’enfant. La fatigue commence à lui ôter de sa répartie. « Sans compter qu’une majesté dort pas sur un canap’, tu dois en savoir quelque chose madame l’aristo » « Oh alors mon canapé n’est pas assez bien pour toi, c’est ça ? Tu devrais au moins te reposer un peu… » Mais elle sait déjà qu’avec lui, c’est peine perdue. S’il y a bien un point en commun qu’ils partagent -à leur plus grand damne sans doute- c’est qu’ils sont tous les deux plus têtus que des mules.  Il défait le haut de sa couette et Lucy ne peut se retenir de bailler. « Allez arrête tes bêtises » « C’est toi qui dis ça ? » Râle-t-elle sans convictions avant de s’allonger dans son lit. Il s’agenouille à côté de son lit et pose son menton sur ses bras croisés, tout près de la tête de Lucy. « Ça fait combien de temps qu’on se connaît, dis ? Trente ans ? » Elle ricane. « Tu te rajeuni, ça fait tellement plus ! » Exagère-t-elle également en entrant dans son jeu. «  J’suis épuisé » Elle répond à son sourire et passe, très brièvement, sa main dans les cheveux blonds du dragon. « C’est parce que t’en fait trop. » Lui dit-elle une nouvelle fois. « Repose toi un peu, de temps en temps… » Murmure-t-elle. Lorsque ses yeux se ferment bien malgré elle il n’a pas bougé d’un cil.

Les errances du dragon et le coup qu’il se prend contre a fenêtre en attrapant l’intru n’ont pas raison du sommeil profond de Lucy. Lorsque les rayons du soleil la réveillent le lendemain, il lui faut quelques secondes pour réaliser qu’elle n’a pas rêvé et qu’il a vraiment tenté de foutre le feu à son appartement la veille. « Sting ? » Mais elle ne reçoit aucune réponse parce qu’il est déjà parti. Elle fait un rapide tour dans son appartement pour s’en assurer avant de ranger les draps du lit de fortune qu’elle lui avait installé dans le canapé. Enfin, elle se dirige vers la fenêtre ouverte et s’accoude contre son rebord en observant les alentours d’un rapide coup d’œil. « T’aurais pu dire au revoir avant de partir… » Murmure-t-elle avec une mauvaise foi considérable. Le fait est qu'elle s'inquiète pour lui, maintenant...