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Come and get your love (Alycia)
Anonymous
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Lun 6 Avr - 16:17

Come and get your love


Alycia & Nahim



Dans un univers alternatif où Nahim se fait emprisonner par une Akané qui est en God Mod

Il fait un peu la gueule. Faut admettre, c'est un poil la merde-là. Même carrément la merde. Il soupire, au fin fond de sa cellule. Il s'est fait avoir, une fois de plus. Il ne s'y attendait pas. Il ne l'a pensé pas aussi forte. Il a cru ne pas l'avoir sous-estimé. Il savait à quel point elle était forte. Et pourtant, il s'est fait avoir, comme un bleu. Comme un idiot. Il sourit, non. Pas comme un bleu. Il doit l'admettre, même si c'est dur, Akané Ito a été la plus douée des deux. Nahim n'est pas le plus fort, même pas du tout. Il a beau être un assassin, il existe des mages plus puissants que lui. Il soupire longuement, il rêve du billot, de toute façon, il ne dira rien. Il ferme les yeux, personne ne viendra le chercher.

Pourquoi Skyadrum viendrait le chercher, lui qui a échoué ? On ne vient pas sauver les faibles et les miséreux. Nahim, à sa place aurait fait la même chose. Pourquoi dépenser son énergie dans une entreprise aussi risquée ? Aussi futile ? Vu le casier judiciaire de Nahim, il est sous surveillance constante. Il réfléchit au plus vite. Il n'en sortira pas vivant d'ici. À moins que le Destin ait pitié de lui, faisant exploser la prison et lui permettant de fuir et de rejoindre le QG de Blood Moon. Il ne vendra pas sa guilde. Il se refuse à une telle bassesse d'esprit. Il veut rester digne sur ce point. Qui sait ce qu'il va subir ici ? Il regarde ses veines. La mort plutôt que le déshonneur. Il réfléchit, il ne peut pas invoquer la magie ici. Il va devoir se mordre ? Il hausse un sourcil, ça va être compliqué cette histoire.

Il se cale contre le mur de sa cellule, le regard noir, il s'emmerde. C'est la pire des tortures. D'être forcé de regarder les mêmes murs en pierre lisse, il soupire une énième fois. Il entend des pas approcher. On va encore lui poser des questions auxquelles il va répondre par le silence. D'être forcé de regarder les mêmes murs en pierre lisse, il soupire une énième fois. Il ferme les yeux. Attendant que cet idiot déguerpisse et le laisse se suicider en paix.
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Alycia
Affiliation : Lamia Scale
Magie : Magie du chasseur
Disponibilité : Ethan × Rp libre × Nessy
Inventaire : Un PHS qui sert pas beaucoup vu qu'elle le laisse chez elle 80% du temps
Sac sans fond
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Alycia
On est venu, on a vu et il l’a eu dans le cul !



Mer 8 Avr - 19:15



   

Nahim & Alicya
Come and get you love
Alycia soupire. Elle est profondément agacée et elle se gêne pas pour le montrer au type qui lui fait face et qui pense qu’elle va faire son boulot à sa place. Et puis quoi encore ? « C’est pas mon problème… » Marmonne-t-elle aussi agréable que d’habitude. Qu’est-ce qu’elle en a à foutre que Nahim réponde pas à leurs questions ? Bien sûr qu’il répond pas…Elle non plus à sa place elle dirait que dalle -ou de la merde, à la rigueur. Elle a l’impression d’être au bureau des pleurs. Pourtant, elle a beau être désagréable, on la conduit quand même dans les allées jusqu’à sa cellule. On peut pas vraiment lui reprocher de pas vouloir faire un boulot qui n’est pas le sien, après tout. C’est pas parce qu’elle passait dans le coin et qu’elle s’est dit qu’elle passerait lui faire un petit coucou que ça veut dire qu’ils sont potes et qu’il va lui raconter toute sa vie…

Le membre du gouvernement qui la conduit jusqu’à la cellule de Nahim lui fait savoir qu’elle ne pourra pas rester longtemps, ce que, dans le fond, elle savait déjà. Ils ont visiblement assez confiance pour les laisser en tête à tête. Du coup, elle les regarde s’éloigner d’un air curieux, avant de tourner la tête vers Nahim lorsqu’ils sont plus loin. Elle pose dans un coin le sac dans lequel se trouve les quelques fruits qu’elle a acheté en chemin, fourre une main dans la poche de sa veste, et le salut de l’autre comme s’ils étaient de bons vieux amis de toujours. « Salut. » Sa main retombe finalement et va rejoindre l’autre poche de sa veste. Elle s’adosse au mur en face de sa cellule sans le quitter des yeux. « T’as une sale mine…Enfin tu me diras, tu t’en tires plutôt pas mal pour quelqu’un qui s’est fait tabasser par Akané… » Marmonne-t-elle. Il va sans doute avoir envie de la défoncer pour venir le faire chier comme ça mais…Dommage, il peut pas.

Elle se laisse glisser le long du mur et fini assise par terre, en face de sa cellule. Comme si elle avait l’intention de rester un moment. En réalité, elle ne sait pas trop si elle a envie de rester ou non. Même si c’est Akané qui lui a raconté, même en le voyant là, elle a du mal à croire qu’il a fini par se faire attraper aussi facilement. Ça la ferait presque chier, parce qu’elle peut plus tellement venger Sunrise, maintenant…Elle grimace.




   
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Dim 19 Avr - 0:19

Come and get your love


Alycia & Nahim


Il reste la tête baissé, s'emmurant dans un mutisme sans fin. Il n'a pas envie de parler. Il est fatigué, il a mal malgré les soins. Son égo ou sa chair, qui est la plus meurtrie ? Il se demande. Il a beau revoir la scène sous tous les angles, il ne vois aucune issue favorable pour lui. A croire qu'il n'aurait jamais pu gagner. Ca l'enrage. Il aurait tout fait pour gagner. Il lui a manqué quoi ? Du temps. Toujours ce foutu temps. A chaque fois, c'est la même chose. Même si sa magie est puissante, elle est longue à faire effet. Dans un combat, on ne peut pas se permettre de perdre la moindre seconde. Il a envie de dire qu'il va s'améliorer. Qu'il va devenir plus fort. Mais il est affreusement réaliste. Il ne sortira jamais d'ici. Il est condamné à voir les mêmes joints bouffés par l'humidité entre ces satanées pierres grises. Lisses et impossible à altérer. Tout est fait pour lui rappeler que les issues n'existent pas. La seule délivrance est la mort. Il soupire, il ne doit pas se louper. Sinon, ce sera camisole de force et autre supplice. Il grimace, on va l'intuber pour le maintenir en vie. A croire que cette prison, c'est son caisson d'extraction d'éthernanos. Obligé de se faire pomper des informations qu'il ne va pas donner. Il soupire, est-ce qu'ils vont utiliser la torture sur lui ? Au moins, ça lui permettrait de se sentir vivant. Cette liberté qui lui manque cruellement le rend fou. Il ne veut pas rester ici, il veut s'échapper. Il fait turbiner ses méninges à cette vaine entreprise. Il vendrait sa famille pour avoir une bibliothèque fournie ... même des notices écrites en suédois pour monter un meuble en kit, il n'est pas difficile à ce niveau là.

Il entend des pas approcher. À quelle sauce on va le cuisine. Il fait la gueule d'avance. Il a juste envie de tirer une tronche blasée et les ignorer. Comme il sait parfaitement le faire. De toute façon, on ne va pas lui proposer de boire le thé. Quel dommage, il aurait pas dit non à un thé Oolong. Sérieux, pourquoi on bouffe si mal en prison ? Sérieux Mystogan, tu réussis un truc au cours de ton règne ou tu comptes te foirer partout ? Les pas arrivent bientôt à lui et il décide de fermer les yeux, pas pour faire comme un enfant. Mais plutôt pour s'imaginer ailleurs, genre un village transformé en charnier, des cadavres en putréfaction, des visages figés jamais dans l'horreur. Et des enfants morts, ça, ça lui remonte le moral. Il sourit, un gentil psychopathe qui se réfugie sous des tueries de masse. À  se demander s'il a été un honnête mage un jour. A croire qu'il n'est bon qu'à tuer les gens. Il se sent priver de sa source de vie.

"Salut."

Pas besoin d'ouvrir les yeux pour reconnaître cette voix. Pas besoin de bouger pour sentir son détestable parfum qui l'enivre aussitôt. Il se hait d'aimer cette odeur après toutes ces années. Il devrait sentir la colère monter en lui et pourtant, ça l'apaise. Il se retient de serrer davantage les poings pour rester impassible. C'est donc ça, le dernier recours ? Se livrer corps et âme à la seule personne devant qui il n'arrive pas à rester impassible. La seule qui peut  le tirer de son mutisme. La seule qui compte en vérité. Il rage. Après tout ce temps, cette flamme aurait dû s'éteindre et pourtant, depuis la Capitale, elle s'est ravivée d'un coup, enflammant son être et le laissant esclave de ses émotions. I, se souvient de cette promesse qu'il lui a faite des années auparavant, il y a si longtemps. A cette époque, c'était l'innocence qui régnait dans son cœur. Son âme était sienne et ce, à jamais. Il faut croire que les dieux l'ont pris au pied de la lettre.

« T’as une sale mine…Enfin tu me diras, tu t’en tires plutôt pas mal pour quelqu’un qui s’est fait tabasser par Akané… » 

Il sourit. Il a envie de la frapper. Elle a rompu le charme dès qu'elle a ouvert de nouveau la bouche. Elle a le don de le rendre fou, il a envie de hurler, de lui cracher son venin à la gueule mais elle a raison. Il est fatigué. Il n'a pas envie de se battre et surtout, pas ici, ça servirait rien. Il ouvre un œil. Elle lui fait face, à croire qu'ils vont se parler des heures, faisant fi du règlement de la prison. Il finit par lui sourire, celui de l'homme amusé.

"Elle tape fort. J'ai mal au crâne."

Elle est assez intelligente pour lire entre les lignes. Pas la foi de se battre et de cacher son jeu  de toute façon, ça ne marcherait pas. Il veut qu'elle lui foute la paix, il a mal et il n'a pas envie de discuter une dernière fois avec elle. Il ne peut s'empêcher de plonger son regard dans le sien, sans-gêne. Il y cherche la raison  de sa venue. Elle n'a que faire des problèmes du gouvernement.

"Et toi ? T'as explosé tous ce que tu pouvais ?"

Nahim se demande s'il est sur écoute, ce qui ne serait pas étonnant. Mais il compte les faire chier en ne parlant que de broutilles, emmerder les gens une dernière fois. Avant de disparaître de la mémoire des vivants pour toujours, surtout de celle de la rousse qui se trouve devant elle. Il doit clore ce sujet avant de passer de l'autre côté.
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Alycia
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Alycia
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Mar 21 Avr - 16:23



   

Nahim & Alicya
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Pourquoi est-ce qu’elle est venue ici ? Elle savait déjà que c’était une connerie avant de venir. Le fait de le voir là, enfermé dans sa cellule, n’est qu’un rappel plus puissant encore qu’elle n’a rien à foutre ici. Est-ce que son esprit a été troublé par l’idée que c’est peut-être sa dernière occasion de le voir ? Elle le sait très bien, que cet abruti ne parlera pas. Elle sait aussi que le fait de ne pas parler devrait le conduire à avoir des interrogatoires par une division un peu plus spécialisée, et que partant de là il n’y aura plus aucuns moyens de le voir. Alors elle est là, sans aucune logique, sans aucun but bien précis. Elle est juste là parce qu’elle sait que c’est la dernière fois. L’idée de lui parler de Sunrise pour enfin comprendre lui a traversé l’esprit en réalité. Mais là-dessus aussi, elle sait qu’il ne répondra pas. Elle se dit qu’en le regardant elle comprendra peut-être ce qu’il y a de plus. Ce qu’elle a ressenti, ce petit quelque chose qui n’était ni de la haine ni du dégout lorsqu’ils se sont croisés à la cité. Mais elle le regarde, avec son sourire amusé, et elle ne met toujours pas le doigt dessus. Ça l’énerve de ne pas comprendre. Ça l’énerve d’être là sans vraiment savoir ce qu’elle fout là. Ça l’énerve de le voir. Et pourtant, elle est là. Pourtant elle ne tourne pas les talons, elle le laisse pas là pour qu’il sombre dans l’oubli. Elle se moque même de lui, un peu. De la façon dont il s’est fait prendre par Akané, même si dans le fond y’a rien de risible. Elle non plus, elle ne ferait pas long feu contre son amie.

« Elle tape fort. J'ai mal au crâne. » Aly peut pas s’empêcher de sourire, comme si l’idée qu’il avait mal au crane était plaisante. C’est pas tant ça en réalité, c’est qu’elle imagine parfaitement le coup qu’elle a pu lui porter. Akané est une fille adorable, mais elle était déjà redoutable lorsqu’elles étaient gamines. Et depuis elle est devenue un peu plus forte chaque jour. Quand on se bat à distance, il vaut mieux l’avoir en alliée qu’en ennemie, Nahim a du douloureusement s’en rendre compte. « Elle frappait déjà fort quand on était gamines. Je dirais que t’as de la chance d’être encore entier. » Cette conversation n’a pas de sens, parce qu’elle est horriblement normale. Elle a l’impression de parler à un vieil ami, alors que ça fait bien longtemps que leur relation s’est dégradée. « Normalement, ils ont dû te soigner, non ? » Elle tourne la tête, pour regarder vaguement de l’autre côté du couloir. Vu son état, c’est sur qu’ils l’ont soigné, il est bien en forme pour quelqu’un qui s’est fait passer à tabac par l’Ito. « Je suis étonnée que Nath’ t’ai pas proposé de massacre crânien, t’es carrément son genre en plus. » Ajoute-t-elle. On pourrait croire qu’elle se fous de sa gueule. Mais Nathan, qui travaille vraiment ici et qui l’a même probablement soigné, à moins de pas être en poste ces jours-ci, aurait vraiment été du genre à faire ça. Elle se fout pas de lui non plus quand elle dit que Nahim doit être son genre de mec…Nathan est un type sympa mais ses gouts sont aussi douteux que ceux d’Aly. C’est pour ça qu’ils s’entendent bien tous les deux.

Elle repose son regard sur Nahim comme si elle ne venait pas de lui balancer des conneries. Être sérieuse avec lui, ça ne rimerait à rien de toute façon, pas vrai ? « Et toi ? T'as explosé tous ce que tu pouvais ? » Elle lui adresse un petit sourire, un peu léger, un peu vague. « Il en reste pas grand-chose de votre labo…Je te dirait bien que je suis désolée, mais on saurait tous les deux que c’est pas vrai. » A son plus grand damne d’ailleurs. Le type qu’elle a face à elle n’a plus rien du Nahim qu’elle a connu il y a cinq ans. Pourtant, malgré les années passées et le fait qu’ils avaient tous les deux pris des chemins très différents depuis, elle avait l’impression de toujours le connaitre aussi bien (ce qui l’enrageait) et qu’il la connaissait également toujours par cœur (ce qui l’enrageait encore plus). C’était à se demander comment ça pouvait être possible…Elle devrait se moquer de son sort. C’est un criminel. Pire encore, c’est le criminel qui a détruit sa vie. Pourtant, elle est là comme si elle était en train de parler à un vieux pote d’enfance. Elle sait bien qu’elle n’a jamais eu aucune logique. Sauf que là, elle dépasse tout ce dont elle ne se serait jamais crue capable. Cinq ans qu’elle le hait comme il mérite de l’être. Et maintenant qu’il réapparait, elle ne sait plus quoi penser. Elle aurait dû le tuer à le Cité. Ou oublier son existence depuis sa captivité. Mais non, elle était là, comme si de rien n’était. Pour ça, elle se déteste. Et pourtant, elle ne se relève pas, elle ne tourne pas les talons en lui disant adieu.

« Le type là-bas... » Elle désigne vaguement l’entrée vers laquelle se trouve les savants fonctionnaires. « Aimerait que je fasse son boulot à sa place et que je te pose un tas de question là-dessus, et sur Blood Moon et sur tout ce qui semble utile de te poser comme questions. Mais comme je m’en fous et que je sais que tu me répondras pas plus qu’à lui de toute façon. » Elle hausse les épaules. Même si sa guilde n’a sans doute aucune intention de venir le délivrer à son triste sort, il ne les vendra pas. Sinon, il l’aurait déjà fait, il a aucun intérêt à ne pas coopérer, c’est même tout l’inverse. Là, il est juste abandonné à un sort qu’il saura sans doute être de pire en pire. Elle soupire et se redresse. Elle quitte le mur d’en face pour venir s’adosser aux barreaux de la cellule de Nahim, assise en tailleur sur le sol. Ainsi elle est plus proche, mais elle ne le regarde plus. Elle craint même pas une attaque dans le dos, même si dans le fond si il fait ça il sait qu’il va se bouffer une flèche de foudre dans la face. « Tu me répondras pas non plus si je te parle de Sunrise alors…Y’a un sujet dont tu veux parler, avant que je disparaisse à jamais ? » Elle fouille dans le sac de fruit qu’elle trainait avec elle, balance sa tête en arrière pour le voir, et passe son bras au travers des barreaux en lui tendant une pomme. « Tu veux un fruit ? » Demande-t-elle innocemment. Le pire, c’est que contrairement à d’habitude, elle est même pas en train de se foutre de lui.




   
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Sam 2 Mai - 16:21

Come and get your love


Alycia & Nahim


« Elle frappait déjà fort quand on était gamines. Je dirais que t’as de la chance d’être encore entier. »

Nahim sourit, il savait bien qu'il avait déjà entendu le nom d'Akané quelque part. Il a eu beau sonder sa mémoire, il pensait que c'était des informations qu'il avait gratté dans les journaux. Il a refusé de sonder plus loin sa mémoire. Celle d'avant. A croire que les souvenirs plus vieux de cinq ans sont des mensonges. Il a voulu les balayer, faire en sorte que plus jamais, ils ne remontent à la surface. Mais avec Alycia qui est là, impossible de lutter. Ce long déni de plusieurs années volent en éclats quand elle partage cette anecdote. Il se souvient d'avant. Quand elle et lui ne faisaient qu'un. Quand être loin de l'autre, ça signifiait mourir. Il se souvient quand il refusait de quitter le lit pour rester avec elle toute la journée, laissant de côté les missions. Préférant l'aimer de tout son être. Il se souvient de toutes les promesses qu'ils se sont faites. Il se souvient de ce bonheur presque trop parfait qu'ils ont vécu. Il a mal, tellement mal. Il aurait tout donné pour rester insouciant, un parfait idiot ignorant son destin. S'il était mort à cette époque, il n'aurait pas autant souffert, il aurait arrêté son existence en ayant encore l'odeur de la peau d'Alycia en tête. Il n'aurait jamais eu à tout détruire. Sa cicatrice dans son dos le démange, comme pour lui rappeler une erreur inoubliable, celui d'avoir voulu changer son destin. Il s'enferme dans une boucle malsaine. A imaginer ses derniers jours. Entre la tentative d'assassinat de Luther envers lui d'il y a cinq ans et maintenant, qu'est-ce qui y a vraiment changé ?  Rien. Il est toujours aussi seul et Alycia est là sans vraiment rien comprendre. Il ferme les yeux, il est fatigué. Tellement usé. Il a l'impression que son corps s'étiole à mesure qu'Alycia est là. Une dernière malédiction avant de rejoindre l'outre tombe.

« Normalement, ils ont dû te soigner, non ?  Je suis étonnée que Nath’ t’ai pas proposé de massacre crânien, t’es carrément son genre en plus. »


Massacre ? Plutôt un massage non ? Il sourit. Il suppose que c'est une déformation professionnelle de sa part. Il ne se souvient pas avoir été soigné, en même temps, Ito a ce don fantastique de mettre K.O ses adversaires. Il se demande pendant combien de temps il est resté inconscient. Il suppose qu'il se serait relevé au bout de plusieurs heures mais les autorités ont dû le laisser dans le coma. Ce n'est pas étonnant. C'est pas terrible d'avoir un mage noir qui se réveille. Quel dommage, il aurait pu massacrer l'équipe médicale. Maintenant, la seule cible qui intéresse Nahim, c'est lui-même.

"J'ignorais qu'en étant dans le coma, couverts de blessures, je pouvais encore plaire à quelqu'un !"

Cette conversation ... Est bizarre. Un étranger à la situation pourrait croire que les deux sont amis et qu'Alycia essaie de remonter le moral à Nahim, lui qui va passer entre les mains du gouvernement à se faire pétrir jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de lui. Deux amis qui se parlent pour la dernière fois. Il tique. Les deux n'ont pas envie de se battre, très clairement. Une sorte d'accord tacite a été passé entre les deux. Ils n'ont pas la foi de se battre. Et étrangement, malgré la haine qui existe entre les deux, cette colère et cette envie très claire de voir l'autre mort. Ils ne se jettent aucune insulte à la tête. A croire qu'ils veulent garder un souvenir presque heureux de l'autre. Nahim ne comprend pas. C'est sa dernière occasion de la détruire, de la faire pleurer. De la rendre dingue. Il ne pourra plus jamais la massacrer. Alors pourquoi ?

« Il en reste pas grand-chose de votre labo…Je te dirait bien que je suis désolée, mais on saurait tous les deux que c’est pas vrai. »

Il ne verra plus jamais son sourire.

Elle le connaît si bien. Tellement bien, impossible de se faire passer pour un autre. Lui qui est devenu un comédien, qui cache toujours ses émotions au fin fond de son être, elle le met à vif. Elle sait comment lui parler, elle sait comment atteindre ce coeur qu'il a scellé. Il se contente de sourire à ses remarques. Il ne sait pas quoi répondre. Il s'en fiche du laboratoire à vrai dire. Il s'en fiche que ça mette Skyadrum dans une merde pas possible. Ce ne sont plus ses affaires maintenant. Il s'en fiche. Il reporte son attention sur la rousse qui a l'air de vouloir faire fi des règles de sécurité. Il imagine que la Sécurité a dû l'assommer de recommandations en la présence de Nahim, il suppose qu'Alycia a dû leur faire un doigt en disant fuck les règles.

« Le type là-bas ...  Aimerait que je fasse son boulot à sa place et que je te pose un tas de question là-dessus, et sur Blood Moon et sur tout ce qui semble utile de te poser comme questions. Mais comme je m’en fous et que je sais que tu me répondras pas plus qu’à lui de toute façon. »

Rien de bien surprenant. Il ne dit rien. De toute façon, toutes les informations (et elles sont assez nombreuses) seront bientôt erronées. Skyadrum ne leur permettra pas d'avoir l'avantage, c'est une course contre la montre pour le maître de la Lune sanglante pour disparaître de nouveau. Le gouvernement a éliminé les deux plus gros laboratoires mais pas tous. Le maître des ombres a une panoplie de cartes dans sa manche et il ne laissera pas la disparation d'un rang S tout foutre en l'air. Alycia s'avance, elle se colle aux barreaux. Nahim est étonné qu'aucune alarme ne sonne. Il est quasiment sûr que ça doit gueuler sévère au centre de sécurité. Elle va les rendre dingue.

« Tu me répondras pas non plus si je te parle de Sunrise alors…Y’a un sujet dont tu veux parler, avant que je disparaisse à jamais ? »

Elle a raison, elle le connait si bien. elle passe son bras à travers les barreaux, nom de dieu Aly, tu vas tout faire sauter !

« Tu veux un fruit ? »

Pour seule réponse, il se lève; difficilement, ses jambes n'ont pas fonctionné pendant des jours, il se sent rouillé. Il avance difficilement, ses os craquent, pas totalement remis de leur rencontre avec Ito. Il s'adosse aux barreaux se laisse glisser pour s'asseoir de nouveau, se retrouvant dos à dos avec elle. Il attrape la pomme. Il sait que la sécurité va résonner. Alycia a transgressé trop de règles, tant pis pour l'interrogatoire. Il attrape aussi délicatement possible la pomme.

"Merci."

Il croque dedans, ça fait du bien de manger autre chose, il laisse le gout du sucre se répandre dans sa bouche. Il ferme les yeux. Ne sachant pas quoi trop dire.

"En vérité .... j'aurais un tas de choses à te dire. Et pas le temps de tout te dire."


Il continue de mâcher sa pomme, il ferme les yeux, il n'a pas la foi de faire le joyeux luron, rien que d'avoir marché, ça l'a exténué. Il se sent faible et il n'a plus aucune volonté, il ne reste plus rien de lui. Il sait que quand elle partira, il sera totalement mort. Il n'aurait jamais pensé que ses derniers mots auront été pour elle. Ou plutôt, il l'a toujours su. Elle a toujours été le centre de son monde et quand elle a disparu, il est devenu fou. Devenu aveugle, obligé de tuer pour se sentir exister dans un monde où cette sorcière rousse n'était plus. Il n'a qu'un regret, c'est de ne pas avoir pu régler le cas Alycia.

"Enterre Sunrise, ne laisse pas les morts être un boulet pour toi. Considère moi comme un fou furieux avec des pulsions sanglantes. Ne retiens que ça."

La protéger une dernière fois, pour ne pas lui dire les sombres desseins de ses amis morts. Nahim se demande comment ça va se passer de l'autre côte ? L'enfer ou juste le néant total ? Il s'en fiche.

"Ce chapitre de ta vie sera clos après cette entrevue. Tu seras libérée ... Mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir une question. Comment l'armée a accepté cette entrevue ? Juste pour le fait que nous étions camarades de guilde ?"

Amants. Follement amoureux. L'armée ne doit pas perdre une miette de l'interrogatoire, pas la peine de leur donner plus de détails sur leur ancienne vie. Pas la peine qu'on rappelle à Alycia qu'elle est sortie avec lui.

La protéger, au crépuscule de sa vie. C'est pathétique. Même pour lui. Il finit sa pomme, peut-être que la douceur de leur discussion l'a rendu un peu nostalgique ?

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Alycia
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Sam 9 Mai - 17:15



   

Nahim & Alicya
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« J'ignorais qu'en étant dans le coma, couvert de blessures, je pouvais encore plaire à quelqu'un ! » Aly lève les yeux au ciel. Cette conversation n’a aucun sens. Elle est plutôt douée pour faire comme si rien ne s’était jamais passé, comme s’ils étaient amis depuis toujours et comme si tout n’avait pas été foutu en l’air y’a cinq ans. Elle pensait qu’il allait simplement ignorer son commentaire, l’envoyer balader comme il aurait dû le faire depuis qu’elle est là. Est-ce que ça aurait rendu les choses plus faciles ? Est-ce que ça aurait été plus facile de dire adieu à Nahim si, même dans cette situation, sa haine envers elle persistait à être plus forte que tout ? Bien sûr que ça l’aurait été…Avoir une conversation normale avec lui, ça revient à la balancer dans le passé alors qu’elle n’y était pas préparée. Se souvenir de l’époque où ils étaient heureux ensembles ne l’aide pas, elle en a la gorge nouée quelques instants. Ils ne s’insultent pas, c’est assez déroutant. Ce qui l’est encore plus, c’est que c’est pas spécialement désagréable, cette idée d’avoir une véritable conversation avec lui avant de ne plus jamais le revoir. Elle s’est résignée de toute façon. Qu’est-ce qu’elle pourrait faire, à présent ? C’est trop tard pour le raisonner, c’est trop tard pour essayer de le ramener de son côté de la balance. C’est aussi trop tard pour comprendre…Parce qu’elle n’est pas bête, Aly, elle sait bien qu’il n’aura pas envie de lui parler. C’est déjà un miracle en soi qu’il réponde quand elle lui parle, qu’il ne lui dise pas de dégager avant de refuser de lui adresser la parole pour autre chose que pour l’insulter. « Je sais pas Nahim, t’as pas songé que ça aurait pu me plaire de te voir dans le coma et couvert de blessures ? » Plaisante Aly. C’est son ennemi, ça devrait être le cas. Ce qu’elle sous-entend, surtout, c’est qu’il lui plairait même dans le coma et couvert de blessures. Ça, elle peut pas le dire comme ça. Elle peine déjà à accepter cette idée elle-même, c’est pas pour l’évoquer à voix haute. Encore moins au principal intéressé.

Elle a cette naïveté de penser qu’il ne va pas prendre le fruit qu’elle lui tend au travers des barreaux. Ou alors qu’il va le prendre, mais uniquement pour le balancer. Grossière erreur de sa part. Elle reste de dos en l’entendant se lever et s’approcher difficilement. Elle n’a même pas besoin de voir combien il galère à le faire pour comprendre l’était dans lequel il se trouve, malgré les soins. Ils auraient pu faire tellement plus. Mais pourquoi se donner cette peine pour un prisonniers, pour un membre de l’alliance ? Elle profite qu’il ne puisse pas voir son visage pour grimacer, tandis qu’il se laisse glisser contre les barreaux juste derrière elle. Ça lui fait bizarre, de sentir son dos contre le sien, même au travers de cette grille.  Elle ne fait pas de commentaire. Son bras vient retrouver sa place une fois qu’il a délicatement récupéré la pomme. « Merci. » Elle lève les yeux vers la lacryma qui rapporte sans doute toutes les images au type chargé de surveiller l’entrevue. Elle ne respecte absolument aucune règle de sécurité, mais elle s’en tape royal. Elle adresse même une grimace au gars qui regarde et écoute derrière son moniteur. « En vérité .... J’aurais un tas de choses à te dire. Et pas le temps de tout te dire. » Elle ramène doucement ses genoux contre elle. Elle s’attendait vraiment à autre chose de sa part. Ca aurait pu être des adieux rapides, facilités par les insultes qui se seraient balancés au visage. Maintenant, Aly a son cœur qui se serre. Elle comprend un peu mieux ce qui se passe, mais elle continu de tout nier en bloc, parce que c’est plus facile. Elle aimerait pouvoir reste indéfiniment, elle aimerait qu’on puisse figer et instant et qu’ils restent un peu comme ça, juste tous les deux. Ce n’est pas l’idéal, mais c’est tout ce qui leur reste. Elle lui dit rien de tout ça. Elle est pas capable de mettre des mots là-dessus.

Ils laissent tous les deux le silence s’installer quelques secondes entre eux. Aly n’a pas le cœur à dire quoi que ce soit, et puisqu’il semble avoir tant à lui dire, elle attend patiemment qu’il reprenne la parole. Lorsqu’il le fait, ses mots lui coupent le souffle. « Enterre Sunrise, ne laisse pas les morts être un boulet pour toi. Considère-moi comme un fou furieux avec des pulsions sanglantes. Ne retiens que ça. » Sa gorge se noue un peu plus, ses yeux s’humidifient. Mais elle ne lui fera pas le plaisir de pleurer devant lui aujourd’hui. C’est la dernière fois. Elle peut bien être forte encore un peu. Juste un peu. Elle ne lui a pas posé de questions. Il n’aurait pas dû aborder le sujet. D’autant plus qu’elle se déteste de faire ce constat, mais elle le connait encore tellement par cœur. Elle n’a pas besoin de le voir pour savoir qu’il est en train de lui raconter n’importe quoi. C’en est presque triste. Elle sait pas ce qu’il se cache derrière cette histoire. Mais elle sait qu’il y a quelque chose qu’il ne veut pas qu’elle sache, elle sait qu’il lui raconte n’importe quoi pour qu’elle oublie, qu’elle avance en laissant ça derrière elle. Elle aurait presque préféré le croire. Ça aurait été facile. Tellement plus facile. « Ce chapitre de ta vie sera clos après cette entrevue. Tu seras libérée ... Mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir une question. Comment l'armée a accepté cette entrevue ? Juste pour le fait que nous étions camarades de guilde ? » Il change de sujet, un petit sourire triste s’affiche sur son visage. « Nahim… » Commence-t-elle, d’une voix plus douce qu’elle ne s’en serait cru capable. « Je ne sais pas à quel point tu m’imagines naïve ? Je ne t’ai pas posé de questions sur Sunrise alors…N’en parlons pas, d’accord ? Je préfère encore tes silences à tes mensonges. » Elle garde sa voix douce tout au long de ses mots. Elle ne lui reproche rien, elle ne l’accable pas, elle ne s’énerve pas…Elle expose juste son point de vue. Elle sait qu’il lui raconte n’importe quoi. Ce n’est pas grave, ils ne sont pas obligés d’en parler. Elle préfère ne rien savoir, ne rien demander plutôt que de devoir faire face à de nouveaux mensonges, qu’il invente pour une raison qui lui est tout autant inconnue que le reste.

« Camarades de guilde… » Répète-t-elle doucement, à voix basse. Un petit sourire triste s’affiche sur son visage. Est-ce que c’est ainsi qu’il voit les choses à présent ? Est-ce qu’il ne veut simplement pas mentionner le reste ? « Ca semble vraiment lointain. » Murmure-t-elle. Et pourtant malgré tout, elle se souvient des moindres moments qu’elle a passé avec lui. Elle a mal au cœur de l’avoir aimé autant. Elle a mal au cœur de toujours l’aimer autant. Elle essaye de rejeter ça en bloc, mais c’est plus difficile maintenant qu’elle sait qu’elle ne le reverra jamais. « Je suppose que c’est pour ça, je ne sais pas. Je n’ai pas eu besoin d’insister pour qu’ils soient d’accord. » Elle hausse les épaules. Elle se fiche bien de savoir pourquoi on l’a laissée venir, elle envoi chier tellement de règles de sécurité qu’elle se doute qu’ils vont pas tarder à gentiment lui demander de partir. Sauf qu’elle a pas envie de s’en aller. Si on la laissait faire, elle serait capable de venir tous les jours pour passer du temps avec Nahim -et elle réalise qu’elle est très bête de se dire ça, de pas être fichue de tourner la page d’une histoire aussi vieille. Elle pivote un peu sur le côté, c’est son épaule et son genou gauche qui se retrouvent contre la grille à présent. Son visage est tourné vers Nahim, qui lui tourne toujours le dos. « Nahim ? » Elle attend qu’il tourne la tête vers elle pour continuer. Elle n’y avait pas pensé, elle ne l’avait pas prévu. C’est presque instinctivement qu’elle dépose un doux baiser sur sa joue, au travers des barreaux, lorsque son visage se tourne vers elle. Sa tête s’appuie contre le métal, elle regarde un point fixe devant elle, juste pour ne pas le regarder, pour se concentrer sur autre chose que sur lui. « Je suis désolée. Je n’aurais jamais cru qu’on en arriverait là un jour. Je ne sais même pas à quel moment j’ai merdé mais…Je suis désolée de pas avoir su être là quand tu en avais besoin. » Et elle se mue dans le silence, parce que ne sait pas ce qu’elle pourrait dire d’autre.


   
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Lun 11 Mai - 11:32

Come and get your love


Alycia & Nahim


Mais qu'est-ce qu'il se passe ?

C'est cette question qui trotte dans la tête de Nahim. Il aime trop cette atmosphère presque sereine qui règne entre les deux. Si on omet qu'ils se trouvent dans une prison haute sécurité et que le moindre de leur fait et geste est scrupuleusement reporté et analysé. Nahim aurait presque aimé ne pas la revoir, la haïr jusqu'au bout. C'est trop douloureux d'entendre sa voix douce. Il n'a qu'une envie, c'est de forcer ces barreaux pour pouvoir l'enlacer une dernière fois. Se laissant mourir dans ses bras. Il se déteste à désirer ça. Il a l'impression de se trahir, d'oublier tout ce qu'il est. Il déteste Alycia qui le désire même au bord de la mort. Il ne supporte pas quand elle prononce son prénom, c'est tellement douloureux. Il sent son cœur se serrer. Il a envie de pleurer. Envie de faire machine arrière, revenir à l'époque où ils étaient tous les deux, où ils s'en foutaient du reste de monde. Les autres ne comptent pas, seuls eux deux ont de l'importance. Il veut retrouver cette époque où il s'endormait dans ses bras. Quand elle prononce son prénom, c'est une torture pour son âme, pourquoi est-ce qu'elle ne hurle pas ? Ne le maudit pas ? Ce serait si simple si elle foutait le camp pour le détruire, réduire à néant le peu qu'il reste de lui. Il a envie de pleurer. Envie de tout foutre en l'air. Il se sent faible, il se sent idiot de penser que tout pourrait s'arranger s'il déballait tout. Un stupide espoir pour sortir d'ici et pour pouvoir la voir encore. Il veut la voir. Il veut la voir sourire. Il veut l'aimer.

Encore une fois.

Plus fort encore qu'avant. Il voudrait rattraper ces cinq longues années de torture pour la retrouver. Au seuil de sa mort, il est obligé de l'admettre. Il n'a aimé qu'elle, sans jamais que cela ne cesse une seule seconde. Il aurait pu nier l'évidence jusqu'à la fin si elle n'avait pas pointé le bout de son nez. Il aurait pu affirmer qu'Alycia était du passé. Son premier amour suivi de tant d'autres. Mais il s'est pris un coup de pelle, lui remettant les idées en place. Elle est son unique amour. Les autres sont oubliables, son cerveau n'a même pas pris la peine de retenir leurs têtes, ni même les soirées qu'il a passé avec ses conquêtes. Quand il pense au concept même de la femme, ce sont les courbes de la rousse qui lui viennent en tête. Cette peau qu'il a toujours aimé embrasser, ces yeux bleus qu'il a toujours aimé regardé, cet esprit fougueux qui l'a sauvé. Quand il repense à leur combat à la Cité. Ce sentiment qui a perturbé sa poitrine. Cette machinerie rouillée qui s'est remise à fonctionner, il s'est demandé ce que c'était, qu'elle était cette épine dans son pied qui a détruit son utopie assassine.

Il comprend enfin, il a enfin accepté d'ouvrir les yeux. Ce stupide rouage qui a décidé de mettre en marche, c'était ses sentiments, ceux qu'il a enfermés pendant des années. Une porte qu'il a réussi à maintenir fermée qu'il l'a oublié, la sous-estimant grandement. Il n'y avait qu'Alycia qui était capable de l'ébranler ainsi. Quand il y réfléchit, c'est à partir de ce moment que tout est parti en vrille, ne lui laissant aucun répit. Cela devrait le rendre fou de rage, il devrait la détester d'avoir foutu sa vie en l'air. Pourquoi il n'arrive tout simplement pas à la détester ? Pourquoi son âme s'y refuse catégoriquement ? C'est tellement simple de cracher sur les gens, ça fait tellement moins mal. Il en assez de sentir son cœur se serrer, il saigne si fort en imaginant son sourire, c'est insoutenable ! Pourquoi on le fait souffrir autant ? C'est ça sa torture ? Il a envie de s'ouvrir le crâne pour empêcher son cerveau de trifouiller sa mémoire et lui rappeler tous les bons moments avec cette peste.

« Nahim …  Je ne sais pas à quel point tu m’imagines naïve ? Je ne t’ai pas posé de questions sur Sunrise alors…N’en parlons pas, d’accord ? Je préfère encore tes silences à tes mensonges. »

Il ferme les yeux, elle le connaît assez. Il a envie de serrer ses genoux et les ramener contre sa poitrine, comme un petit garçon. Pour ne pas s'ouvrir davantage. Elle a raison, pourquoi il s'évertue encore à la protéger ? Ca n'a plus d'importance. Elle va partir d'ici et aller de l'avant. Elle va continuer sa vie, elle va rire de nouveau, aimer de nouveau. Nahim s'en fiche mais alors pourquoi il a si mal ? Il serre les dents, pourquoi elle lui parle aussi doucement ? Elle veut le piétiner ? Il lui offre son silence en signe d'acceptation. Il n'a pas envie de lutter. Il se concentre sur son dos, collé au sien. Ce n'est pas agréable d'avoir les barreaux qui lui rentrent un peu dans la peau mais c'est le seul contact non-hostile qu'il a depuis des jours. Il ne se souvient même plus quand il a senti une chaleur aussi douce.

« Camarades de guilde…  Ca semble vraiment lointain. Je suppose que c’est pour ça, je ne sais pas. Je n’ai pas eu besoin d’insister pour qu’ils soient d’accord. »


Il sourit et lui répond, sur un ton doux. Pas ce même ton qu'il a eu pour elle à la Cité, emplie de mépris et de méchanceté, il parle à nu, peut-être pour la première fois depuis le début de cette conversation, sans détour. Oubliant un peu que les soldats doivent les regarder en mangeant du pop-corn.

"Tu as toujours eu le don de persuasion ... Tu ne les as pas menacés en promettant de détruire la prison hein ?"

Il sourit en imaginant Alycia tout détruire, elle aime quand ça fait boum. Il la voit tout péter sans préavis, limite pour tromper l'ennui. Il continue doucement. Murmurant, espérant qu'elle seule puisse entendre.

"Alycia ... Je suis désolé de ne pas pouvoir dire la vérité."

Il déglutit difficilement, il a le moral en vrac, il aurait pu tenir des semaines, à faire surchauffer son cerveau en espérant fumer les gardes, il avait le moral, la foi. Elle a tout à mis à terre, lui rappelant la dure réalité. À croire qu'Alycia le force toujours à regarder la vérité en face. Il n'aime pas s'exposer autant, il ne supporte pas de mettre son cœur à nu, surtout devant elle. Alycia sait comment le manipuler, sans le moindre doute. Il la sent bouger, il suppose qu'elle va partir, le laissant seul à jamais. Lui et ses regrets. Il inspire plus fort, espérant capter l'odeur de son parfum si discret. Dernière fragrance de douceur dans sa vie. Il a envie de pleurer. De se rouler en boule et de se laisser mourir sur place. Plus rien n'a d'importance de toute façon. Pourtant, elle ne se lève pas, elle se tourne. Nahim est interrogateur, qu'est-ce qu'elle fait ?

« Nahim ? »


Pourquoi elle l'appelle comme ça ? Il se tourne légèrement, exposant une partie de son visage à la grille, elle en profite pour embrasser sa joue. Le contact est bref, mais il l'enflamme. Il se sent un peu revivre. Il se sent un peu aimé. Elle appuie sa tête sur les barreaux, ce qui permet à Nahim de pouvoir voir ses yeux, si bleu.

« Je suis désolée. Je n’aurais jamais cru qu’on en arriverait là un jour. Je ne sais même pas à quel moment j’ai merdé mais…Je suis désolée de pas avoir su être là quand tu en avais besoin. »


Il se tourne lui aussi, lui faisant face. Rien à voir par rapport à leur dernière entrevue, il lui sourit, il l'aime tellement ! Il la regarde tendrement, tellement tendrement qu'il a envie de gerber. Il déteste être fleur bleue. Il déteste tous ces clichés de romantisme, il trouve ça ringard et hypocrite. Et pourtant, il ne peut pas s'empêcher de la regarder autrement. Lui qui doit avoir le visage complètement tuméfié, il ne doit pas être très beau à voir. Lui qui a toujours pris soin de son apparence, il ne doit plus ressembler à grand chose. Il suppose, il n'a pas vu une glace depuis des jours. Il prend une inspiration, espérant ne pas faire déclencher la moindre alarme par son geste. Il passe sa main à travers les barreaux et attrape la main d'Alycia. Il la serre si fort et la ramène contre lui. Il la presse contre sa joue en fermant les yeux. Il pousse le vice d'embrasser sa paume.

"Ne t'excuse pas, tu n'as rien fait, mon amour."


Il relâche sa main. Il ouvre de nouveau les yeux, humides. Il n'aurait jamais pensé l'appeler ainsi de nouveau. Il l'appelait souvent ainsi, avant. Il n'a jamais appelé une autre femme comme ça. D'ailleurs, il n'y a qu'avec Alycia qu'il donnait des surnoms, elle qui déteste ça. Il papillonne des yeux pour éviter de sombrer davantage et retrouve son léger sourire, son masque parfait pour cacher ses émotions et sa détresse. Il ne veut plus avoir l'air misérable. Il sait que leur entrevue va bientôt toucher à sa fin. Il n'a pas envie qu'elle parte, il a peur tout seul. Il voudrait tellement qu'elle l'emmène avec lui. Il s'assoit en tailleur devant elle. Essayant de changer de conversation, ne les gênant pas plus tous les deux.

"Alycia, non, je parlerais pas. Je ne dirais rien au gouvernement. J'ai envie de parler d'autres choses avec toi ... Genre comment tu as fait pour détruire le complexe."


Il a presque envie qu'elle parte. Il a trop mal, il veut pouvoir pleurer tout seul. Il veut mourir tout seul. Il ne veut plus voir le visage malheureux d'Alycia devant lui. Il ne veut pas que son existence se prolonge sans elle.
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Alycia
Affiliation : Lamia Scale
Magie : Magie du chasseur
Disponibilité : Ethan × Rp libre × Nessy
Inventaire : Un PHS qui sert pas beaucoup vu qu'elle le laisse chez elle 80% du temps
Sac sans fond
Collier trompeur
Kit de premier secours
Gourde infinie
Radar
Cape d'invisibilité

Alycia
On est venu, on a vu et il l’a eu dans le cul !



Jeu 14 Mai - 23:08



   

Nahim & Alicya
Come and get you love
« Tu as toujours eu le don de persuasion ... Tu ne les as pas menacés en promettant de détruire la prison hein ? » Le ton qu’il emploi pour elle est bien plus doux que ceux qu’elle lui connaissait jusque-là. Un petit sourire amusé se dessine sur les lèvres de la rouquine, un sourire qu’elle adresse au mur qui lui fait face, elle ne tourne pas la tête vers Nahim, elle n’en est pas encore capable. « Non. » Souffle-t-elle doucement. « J’en aurais été capable, pourtant. » C’est presque un triste constat que de se dire qu’elle aurait été capable de faire beaucoup de choses pour le revoir, juste une dernière fois. Alors qu’elle aurait du ne jamais vouloir le revoir, le laisser dans cette solitude dans laquelle il s’est enfermé tout seul. Il a cherché cette situation, il devrait y faire face seul, assumer ses conneries. Sauf que dans le processus, y’a pas que lui qu’il a détruit. Alycia n’est sans doute qu’un dommage collatéral de toute cette histoire…Elle a longtemps cru qu’il n’en avait rien à faire, de toute cette souffrance qu’il lui a infligée à elle en se traçant une toute nouvelle vie. Et pourtant elle est là. Elle se sent si bête. « Alycia ... Je suis désolé de ne pas pouvoir dire la vérité. » C’est un murmure et c’est tout. Aly baisse la tête. Evidement qu’elle aurait aimé comprendre. Elle doit se faire à l’idée qu’elle ne saura jamais. Son cœur se serre. Elle a mal, si mal. Elle déteste se retrouver au milieu de cette situation bordélique sans avoir le contrôle sur rien, sans comprendre. En se disant qu’elle n’en saurait jamais plus, alors que pourtant elle n’a jamais réussi à oublier. Elle le sait, elle ne réussira jamais à oublier. Elle gardera toujours cette part de doute, cette part de souffrance. Elle aurait presque envie de pleurer à cette idée. Mais elle ne pleure plus son sort depuis longtemps déjà. Le silence qu’elle lui offre en guise de réponse est tout ce qu’elle est capable d’offrir. Elle ne veut pas commencer à poser des questions, à argumenter. Ce serait vain, elle le sait.

Elle ne le regarde plus. Elle ne sait pas ce qui lui a pris de faire ça, mais elle l’a fait. Inconsciemment. Peut-être que le fait de le retrouver là et de discuter avec lui comme si rien ne s’était jamais passé à réveiller chez elle des réflexes qu’elle aurait eus, à l’époque. Elle l’a aimé si fort, elle l’a embrassé tant de fois que ça ne devrait être rien du tout, ce petit baiser sur sa joue. Mais ce n’est pas rien, ça fait l’effet d’un raz de marrée chez elle. Ce n’était rien du tout et pourtant la voilà toute chamboulée. Ça aurait été facile de ne pas venir, de continuer à le haïr et d’avancer sans répondre. Sans vraiment réussir à tourner totalement la page, mais en réussissant à avancer. Là, elle a l’impression d’avoir fait marche arrière dans tout ce travail qu’elle a fait sur elle-même pour se relever de ses blessures. Elle s’en veut, elle se hait pour ça. Et pourtant elle est encore là, à rester près de lui. Elle devrait tourner les talons, le laisser là. Elle sait que plus elle reste, plus elle discute avec lui, plus elle se fous elle-même dans la merde. Le pire dans cette histoire, c’est qu’elle se dit que ça vaut le coup. Parce que c’est la dernière fois. La putain de dernière fois qu’elle peut le voir. C’était presque plus facile, dans le fond, de rester dans cette ignorance de quand il avait disparu, de songer qu’il était mort sans vraiment en avoir la certitude. C’était un flou dans sa vie qui lui convenait comme ça. Mais réapparaitre pour crever si vite ? Même venant de lui, c’est dégueulasse de lui faire ça. Il se tourne aussi, pour lui faire face. Elle reste un moment incapable de lever les yeux vers lui, incapable de le regarder, d’assumer ce qu’elle vient de faire. Il devrait lui hurler dessus, pourquoi il ne le fait pas ? Il devrait l’insulter, lui dire de dégager. Est-ce que ça serait plus facile ? Elle sait pas, elle a l’impression de plus rien savoir si ce n’est qu’elle aurait cette envie de le prendre dans ses bras. Pourquoi elle l’aime encore ? Ça n’a pas de sens. Ça n’a aucun foutu sens. Et elle continu d’attendre des cris, des insultes qui ne viennent jamais. Ça non plus ça n’a pas de sens. Il devrait être capable de la détester assez pour eux deux.

Mais non. Lorsqu’elle réussi enfin à tourner la tête vers lui, elle ne lit pas de haine, pas de colère noire, pas de dégout non plus. Il lui sourit, ce sourire lui fait tellement mal au cœur. Il la regarde avec tendresse, tant de tendresse qu’elle aurait presque envie de tourner les talons pour s’en aller. Elle ne veut pas qu’il la regarde comme ça, elle n’aime pas vraiment ça, ces regards dégoulinant d’amour. Ce lui donne envie de vomir. Elle devrait grimacer pour lui faire comprendre combien elle déteste ça. Mais elle est trop paumée pour ça. Cette journée n’a tellement aucun sens qu’elle se dit qu’elle pourrait se réveiller à tout moment -elle préfèrerait. Elle voudrait que tout ça ne soit qu’un rêve bizarre, un cauchemar qui lui donnera envie de se prendre qu’elle se réveillera. Mais elle sait que ce n’est pas le cas, qu’elle n’a aucun moyen d’échapper à cette peine et à ce vide qui l’attendent à la sortie de cette prison. Venant de lui, ce regard, c’était déjà beaucoup, c’était déjà presque trop. Elle a un sursaut de surprise lorsque, en prime, il passe sa main à travers les barreaux pour attraper la sienne. Elle aurait pu la dégager d’un mouvement brusque, mais elle n’en fait rien. Il la serre dans la sienne et, même si elle essaye très fort de ne pas le faire, elle fini par faire de même. Il ramène sa main contre lui, la presse contre sa joue, ferme les yeux. Le contact de sa peau lui manque bien plus qu’elle ne sera jamais capable de se l’avouer. Elle baisse un peu les yeux, au moment même où il embrasse sa paume. « Ne t'excuse pas, tu n'as rien fait, mon amour. » Elle a envie de pleurer, mais elle ne le fera pas. Il relâche sa main et elle la ramène rapidement contre elle, comme si ce contact était insupportable. Et dans un sens, il l’était : c’est insupportable de se dire que c’est la dernière fois. « Ne m’appelle pas comme ça. » Marmonne-t-elle doucement. Elle déteste ce genre de surnom et il le sait, il l’a toujours su. Ça ne l’a jamais empêché de lui en donner, tandis qu’elle lui demandait d’arrêter à chaque fois. Un regard extérieur pourrait penser, après qu’elle ait récupérer sa main et dit ces mots, qu’elle ne veut pas de cet amour. C’est l’inverse, il la connait assez sans doute pour se rendre compte. Elle relève ses yeux sur lui. Leurs regards sont aussi humides l’un que l’autre mais aucun des deux ne se laissera sombrer en face de l’autre.

Elle reste installée ainsi de côté alors qu’il s’assoit en tailleur devant elle. « Alycia, non, je parlerais pas. Je ne dirais rien au gouvernement. J'ai envie de parler d'autres choses avec toi ... Genre comment tu as fait pour détruire le complexe. » Elle a une petite moue, comme une enfant prise sur le fait et résignée à accepter sa punition. « Je sais. Je ne te demanderais pas de parler. » Elle ne lui demandera jamais de se renier, de renier celui qu’il est devenu, même si dans le fond elle en crève d’envie. Elle voudrait qu’il parle, elle ne se voile pas la face. Elle préfèrerait qu’il puisse vivre tout en étant captif plutôt qu’il meurt ici. Elle préfère le voir derrière des barreaux que de ne plus le voir du tout. C’est égoïste au possible, pour lui, ce ne serait même pas une vie. Elle en a assez conscience pour ne rien dire, pour ne pas lui demander de sauver sa peau peu importe les autres. A ses yeux, ce sera toujours lui avant tout le monde de toute façon. Elle va pas le supplier de rester en vie pour elle, elle n’en vaudrait sans doute même pas la peine de toute façon. Elle lâche un profond soupire. Elle se reprend. D’un coup, elle se redresse un peu. Comme lui, elle s’assoit en tailleur face à lui. Elle lui sourire, un doux sourire qui lui donnerait sans nul doute envie de vomir. Au moins, elle ne se sentira pas niaise encore très longtemps. « Je ne sais pas quoi te dire Nahim, je suis extrêmement douée, tu ne le savais pas ? » Se force-t-elle à plaisanter pour enfin répondre à sa question. « Ce n’est pas de ma faute si vos installations ne sont pas solides. » Elle non plus, elle ne peut rien lui dire. Parce que dans le fond on ne sait jamais. Alors elle plaisante, elle tourne sa question en dérision. Rien n’a de sens dans cette putain de conversation de toute façon. Elle a l’impression que rien n’a jamais eu aucun sens entre eux. « La prochaine fois, essayer de moins lorgner sur les coûts pour avoir des bâtiments de qualité qui ne craignent pas quelques flèches ? » Bon…En vrai, y’a eu plus que ses flèches. Mais c’est pas le genre de détails dans lesquels elle a envie d’entrer avec lui. Elle soupire une nouvelle fois. Passe sa main dans sa tignasse rousse. Elle sait que son temps ici est compté. « Tu veux vraiment parler de ça ? Parce que t’as dit que t’avais un tas de choses à me dire et…Je vais pas rester encore très longtemps. » Elle se crève elle même le cœur. Mais il arrivera un moment où elle atteindra ses limites, où elle aura besoin de se mettre à pleurer, à hurler. Et elle fera pas ça ici. Elle doit s’en aller avant de définitivement péter les plombs. Et elle sent que ses limites sont bientôt atteintes -sans compter que le gouvernement va sans doute la jeter dehors bientôt si elle reste là.



   
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Dim 31 Mai - 18:49

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Alycia & Nahim


C'est tellement douloureux. C'est pire que de se voir mourir. Nahim a toutes les peines du monde à retenir ses larmes. Mais son orgueil l'emporte sur ses sentiments. Il ne supporte pas l'idée de parler à cœur ouvert, il ne sait plus faire ça. On va encore se servir de ses sentiments pour le manipuler, lui faire du mal. Il ne tiendra pas à une nouvelle trahison. Il ne supporte pas de voir Alycia, si proche, tellement proche ! Et pourtant, si loin. Il maudit ces barreaux qui les séparent. Il a envie de s'écrouler dans ses bras et se laisser mourir ici. Dans la chaleur de la seule personne qu'il ait aimé. La voir si douce, ça lui fait trop mal. Il n'a qu'une envie, c'est de détruire cette cage et se barrer avec elle. Sa tête se met à échafauder des plans, plus bancals les uns que les autres. Pourquoi ? Pourquoi, en dix minutes à peine, elle a réussi à lui retourner le cerveau ? Il sait parfaitement que Skyadrum, ni même Ninel ne viendra le sauver. Il n'en vaut pas la chandelle. Il sait très bien qu'au moindre faux pas, il est bon pour des tortures plus atroces les unes que les autres. Alors pourquoi Diable, il a envie de partir ? l'emmener avec elle ? C'est idiot. Ils vont mourir tous les deux. Il le sait, il n'y a aucune échappatoire. Il pourra argumenter dans tous les sens, il est condamné à mourir ici. Si seulement Alycia n'était pas venue ! Ca aurait été tellement moins dur de quitter cet Enfer ! Il ne regrette pas du tout sa vie au sein de la Lune Sanglante, absolument pas. Il a adoré tuer ces gens. Il a aimé les voir souffrir. Ca lui a permis d'évacuer sa détresse émotionnelle. Mais pas que ça, il se sent à sa place dans ce système. Nahim n'est pas un héros, sauver les gens, être altruiste, ce n'est pas son truc. Essayer de faire le bien, il ne sait pas faire. Et pourtant, en face d'elle, à cet instant précis, il serait capable de tout renier. Juste pour elle. Que pour elle. Si elle lui demandait, il hésiterait là où il aurait été catégorique. C'est quoi cette punition divine qu'on lui envoie ? Regarde la vie que tu aurais pu avoir avec elle.

La vie qu'ils auraient pu avoir ...

Nahim ferme les yeux. Oui, qu'aurait été leur vie à tous les deux dans l'hypothèse où ils auraient pu vivre, sans que ce cher Luther n'essaie pas de tuer Nahim ? Est-ce qu'ils auraient continué à être heureux ? Dans leur petite vie sans histoire où rien ne se passe ? Peut-être. Après tout ce qu'il a vécu en tant que membre de la guilde de la Lune, il sait qu'ils se seraient fait incroyablement chier. Mais en même temps, ils auraient été ensemble. Il est probable qu'ils aient déjà un enfant, voir deux. Mariés ? Sans aucun doute. Ils se seraient épanoui dans une vie familiale sans histoire, vivant pour leurs enfants, ne regrettant pas la vie trépidante de mage partant pendant des jours à la recherche d'une bestiole à tuer ou d'une personnalité à escorter. Ils auraient été heureux, indéniablement. Le bonheur n'est plus possible pour les deux désormais. Tant que le fantôme de l'autre flottera dans l'esprit de l'autre, ils seront coincés. Ne pouvant s'oublier, ne pouvant pas s'attacher à quelqu'un d'autre. Voués à s'aimer pour l'éternité, comme une malédiction qu'on ne pourrait pas briser. Quand il la regarde, il se dit que ce coup du sort n'est pas si pénible que ça. Même si Alycia est une sauvage qui n'a aucun respect des convenances. Comment deux personnes aussi différentes ont réussi à s'aimer autant ? Ils sont opposés en tout point, sauf pour un non-respect vis-à-vis du gouvernement mais tu ne construis pas une relation là-dessus ! Nahim qui adore lire, se souvient d'un livre qu'il a lu autrefois, dans la nature, les éléments opposés s'attirent, inexorablement. Des charges opposées qui une fois réunis, forme quelque chose de neutre, de stable, d'unis. Qu'il est impossible de dissocier. Il la regarde de nouveau. Il l'a toujours trouvé incroyablement belle. Même avec ses cicatrices qui lui couvrent le corps, elle dégage une aura de feu qui le rend fou, qu'il désire posséder. Les autres femmes lui paraissent si ternes en comparaison.

« Ne m’appelle pas comme ça. »

Quand il l'appelle de nouveau son amour, ça sort tellement naturellement, sans qu'il y réfléchisse vraiment. Il ne peut s'empêcher de sourire, moqueur. Voir le nez de la rousse se retrousser est amusant. Elle a toujours détesté les niaiseries, alors c'est devenu un jeu entre les deux. Plus le surnom est doux, plus il est moqueur. C'était leur façon de se montrer leurs sentiments. S'appeler par le prénom, ça a quelque chose de dur, d'impersonnel. Il aimerait comprendre comment il a pu haïr et aimer cette femme plus que tout au monde. Il a l'impression d'admirer un paysage en ruines, couvert de cendres. Et le plus dur dans tout ça, c'est que c'est lui qui y a mis le feu. Il a envie de croire qu'après sa disparition, elle saura retrouver le bonheur. Il a envie de croire que cette plaine brûlée qui se tient devant pourra refleurir un jour. Qu'il existe, caché sous ce tapis gris, un bourgeon qui attend pour éclore. Mais il le sait, il faudrait un miracle pour que ça se produise. Cette dernière discussion les aura tous les deux achevés, les massacrant et les laissant à jamais meurtris. Même si Nahim sort, il ne sait pas comment d'ici, il ne pourra jamais se remettre de cette entrevue. Ils n'arrivent pas à se détester, pourtant, ce n'est pas faute de faire du mal à l'autre. Il a beau vouloir la voir comme son ennemie, elle reste Aly. Sa Aly.

« Je sais. Je ne te demanderais pas de parler. »

Elle se met face à lui, lui souriant. Pourquoi est-ce qu'elle ne fait pas la gueule ? Ce sourire ... C'est sûrement la dernière fois qu'il le voit. C'est tellement déchirant. Elle, qu'il a cru morte pendant cinq ans est vivante, et lui qui était vivant pendant cinq ans va mourir. Finalement, c'est juste un bon retour des choses. Tout rentre dans l'ordre. C'est bien mieux ainsi, il suppose.

« Je ne sais pas quoi te dire Nahim, je suis extrêmement douée, tu ne le savais pas ? Ce n’est pas de ma faute si vos installations ne sont pas solides. La prochaine fois, essayer de moins lorgner sur les coûts pour avoir des bâtiments de qualité qui ne craignent pas quelques flèches ? »

Cette tentative d'humour est félicitée par Nahim qui ne retient pas un petit rire, un peu pour détendre cette atmosphère si lourde et larmoyante. Il lui répond, sur le même ton, pour espérer de calmer son âme qui hurle son agonie et sa détresse.

"Qu'est-ce que tu veux ... Les restrictions budgétaires sont passées par là. Pas assez de sous pour construire un bâtiment décent, tu parles d'une base de supers méchants ! Crois-moi, je vais me plaindre au service comptable qui nous serre la vis !"

À croire qu'il peut sortir d'ici. Croire qu'ils vont pouvoir se revoir un jour et s'affronter encore une fois. Il voit les secondes qui défilent, il sait que la fin de cette entrevue arrive bientôt à sa fin, il ne veut pas qu'elle parte. Il ne veut pas qu'elle le laisse ici tout seul. Il se sent comme un petit garçon qui a envie de se sentir réconforter. Pas qu'il se défile de la mort. Il veut juste être avec elle. Même si ça signifie se prendre un millier de flèches de foudre. Même ça signifie affronter des monstres, à se confronter dans des soirées de mafieux incognito, à venir l'emmerder quand elle fait une mission embarrassante. Oui, pour elle, il peut prolonger son existence dans ce monde pourri. Il ferait tout pour que cela se produise. Il se hait d'avoir perdu misérablement devant Akané. Parce que s'il avait réussi à fuir, il aurait pu la croiser de nouveau. Même si c'était en tant qu'ennemi, juste la voir lui aurait suffit. Il n'avait besoin que d'elle dans sa vie. C'est juste terriblement horrible de s'en rendre compte au dernier moment.

« Tu veux vraiment parler de ça ? Parce que t’as dit que t’avais un tas de choses à me dire et…Je vais pas rester encore très longtemps. »

Il ferme les yeux de douleur, il le sait que trop bien que c'est bientôt la fin. Tous ces mots qu'il a pour elle, il aimerait pouvoir lui dire tous. Mais il ne peut pas. Il le sait. Et puis, ce serait bizarre qu'il se mette à lui dire des mots tendres après tout le mal qu'il lui a fait, ce serait la détruire encore un peu plus. Mais il n'a pas le choix, il ne lui dira jamais pour Sunrise, alors autant qu'elle sache ce qu'il veut vraiment. Il la regarde, un sourire moqueur aux lèvres, ne voulant pas ternir la dernière image qu'elle aura de lui.

"J'aurais dû écrire une lettre mais avec ton niveau d'étude, je ne suis pas sûr que tu aurais pu la lire."

Il détourne la tête, ne pouvant pas la regarder en face, non, ça fait si mal. Il regarde le plafond, le trouvant absolument fascinant à cet instant.

"Y a 6 ans, à Noël, c'est moi qui ai volé tes cookies, j'ai tout bouffé, ils étaient trop bons. Et vu la tête que tu as tirée ensuite, j'ai jamais eu le courage de te l'avouer, j'ai eu peur que tu me cribles de flèches."

Il s'arrête, le souffle court, il sent les larmes lui monter aux yeux, il déglutit difficilement, se reprenant avant de laisser une goutte perler le long de sa joue. C'est tellement dur de mettre des mots sur ses sentiments !

" ... Est-ce que dans une prochaine vie, tu m'autoriseras à chasser avec toi ? J'ai toujours voulu tuer ces saloperies de Tomberry."


Est-ce que tu voudras de moi un jour de nouveau ?

Il sait qu'il est injuste, mais c'est sa seule manière de lui dire qu'il l'aime, même si elle le sait. Il l'a toujours aimé. Et il sera sienne pour toujours. Il s'en veut juste de ne pas avoir pu se faire pardonner avant. Il finit dans un dernier souffle qui le tue définitivement.

"Je suis désolé de ne pas avoir plus de temps pour me racheter à tes yeux. C'était la seule chose qui comptait pour moi."

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Alycia
Affiliation : Lamia Scale
Magie : Magie du chasseur
Disponibilité : Ethan × Rp libre × Nessy
Inventaire : Un PHS qui sert pas beaucoup vu qu'elle le laisse chez elle 80% du temps
Sac sans fond
Collier trompeur
Kit de premier secours
Gourde infinie
Radar
Cape d'invisibilité

Alycia
On est venu, on a vu et il l’a eu dans le cul !



Sam 6 Juin - 12:15



   

Nahim & Alicya
Come and get you love
L’humour pour cacher la souffrance, c’en est presque pitoyable et pourtant elle ne fait que se raccrocher à ce qu’elle peut. L’humour c’est pas son truc, tout le monde le sait, lui sans doute mieux que les autres et pourtant il ne retient pas un petit rire, qui sonne aussi faux que la tentative d’Aly de tourner tout ça en dérision. « Qu'est-ce que tu veux ... Les restrictions budgétaires sont passées par là. Pas assez de sous pour construire un bâtiment décent, tu parles d'une base de supers méchants ! Crois-moi, je vais me plaindre au service comptable qui nous serre la vis ! » Derrière son sourire amusé, l’âme de la rousse est en train de hurler. Elle ne peut pas continuer cette conversation comme s’il allait vraiment sortir de là, comme si c’était une option. Elle n’en est pas capable, c’est trop lui demander. Alycia n’a jamais été du genre à pleurer beaucoup. Même gamine, même quand elle avait mal, elle ravalait ses larmes. A la disparition des membres de sa guilde, elle se sentait si vide, si meurtrie qu’elle était persuadée qu’elle n’arriverait même pas à les pleurer. C’est le temps qui a eu raison d’elle et qui a fini par la faire s’effondrer, mais uniquement lorsqu’elle était baignée de solitude et que personne ne pouvait la voir. Elle a toujours été forte et elle n’a jamais voulu que qui que ce soit s’inquiète pour elle. Les membres de Lamia qui l’avaient retrouvée à moitié morte, c’était déjà bien assez.

La disparition de Sunrise l’a faite souffrir comme jamais elle n’aurait cru être capable de souffrir un jour. Et, une fois cette épreuve derrière elle, elle était persuadée que plus jamais elle ne pourrait souffrir autant. Pour ça, elle avait fait ce qu’il fallait. Malgré son attachement à sa nouvelle guilde, elle prenait grand soin de garder avec ses membres assez de distance pour ne pas les aimer comme elle avait aimé ses anciens camarades.

Mais aujourd’hui, c’est pire que tout.

C’est difficile de se retrouver face à Nahim, de savoir que c’est la dernière fois. Ce n’est pas parce qu’aucun d’eux n’a mis de mots dessus qu’ils n’ont pas tous les deux conscience que ce sont des adieux. Elle a envie de pleurer comme une enfant, sans savoir par quel miracle elle arrive encore à retenir ses larmes et laisser sur son visage un sourire qui n’a plus rien de doux ou de tendre mais qui est seulement triste, amère.

Ce serait tellement plus facile de le détester.

Pourquoi n’est-il pas, comme à son habitude, un enfoiré fini avec elle ? Pourquoi est-ce qu’ils ne s’envoient pas des vannes, des insultes à la figure ? Elle essaye de se dire que ça serait plus facile, mais elle a quand même douloureusement conscience que c’est un mensonge. C’était plus facile de le détester alors elle s’est accrochée à ça, jour après jour, pour avancer et pour se reconstruire. C’était simple de s’en persuader quand il n’était pas dans les parages, quand il n’était plus qu’une ombre, un fantôme de son passé à qui elle ne pouvait plus faire face. Ça l’a frappée le jour où ils se sont revus, même si elle a tout fait pour le nier et pour se voiler la face : elle n’a jamais vraiment été capable de le haïr entièrement. Elle s’en veut pour ça, parce que ce serait plus facile pour elle, parce qu’elle devrait le détester pour tout ce qu’il a fait. Mais elle n’y arrive pas, elle en est incapable. Malgré tout ce qu’il lui a pris, il était tout ce qui lui restait. Et aujourd’hui, après l’avoir enfin retrouvé, elle va le perdre lui aussi. Si elle devait regarder autour d’elle, elle ne pourrait que faire le constat que sa vie n’est plus qu’un champ de ruines. Et après tout ce qu’elle a vécu, elle n’a ni le courage ni la force de reconstruire quoi que ce soir sur ces ruines, sur ces paysages en feu.

Rester ici, c’est trop difficile. Et elle sait qu’elle va se faire jeter dehors bientôt, de toute façon. Elle préfère encore partir d’elle-même, persuadée que cela reste un moindre mal. « J'aurais dû écrire une lettre mais avec ton niveau d'étude, je ne suis pas sûr que tu aurais pu la lire. » Son sourire moqueur la renvoie des années en arrière. A l’époque ou tout allait bien. Comme si rien n’avait changer. Comme si leur complicité était encore intacte. Pourquoi faut-il qu’elle le soit ? Qu’il détourne le regard, ça lui fait presque du bien. Elle ne se sent plus vraiment capable de l’affronter, ce beau regard émeraude qui lui a tant manqué, qui va tant lui manquer. « Oh tu sais, à Lamia j’ai fait beaucoup de progrès ! » Plaisante la rouquine. Elle se demande par que miracle il est encore possible que sa voix ne tremble pas. L’histoire des cookies la fait sourire, vaguement. En d’autres circonstances, ça aurait pu la faire rire, sans doute. Mais sans le fond, quoi qu’ils puissent se dirent aujourd’hui, tous les mots qu’ils échangeront auront un gout amer. Pourquoi c’est si difficile de ne pas pleurer ? « Je savais. Tu as toujours été un très mauvais menteur. » C’était faux. Il était un excellent menteur, du moins lorsqu’il mentait ce qui n’était pas très courant. Mais elle l’avait toujours connu assez pour savoir quand il étai honnête avec elle ou quand il ne l’était pas.

« ... Est-ce que dans une prochaine vie, tu m'autoriseras à chasser avec toi ? J'ai toujours voulu tuer ces saloperies de Tomberry. » Elle ferme les yeux, et prend une profonde inspiration. C’est une question si simple en apparence. Mais tous les mots qu’il ne lui dit pas sont capables de l’atteindre et viennent se planter directement dans son cœur. Si les circonstances étaient différentes, ça ne serait pas si douloureux. Dans des circonstances différentes, elle n’aurait pas l’impression qu’on vient tout bonnement de lui arracher le cœur pour laisser un vide, un trou béant à la place. Elle sent une boule se former dans sa gorge, elle a besoin de quelques secondes pour être capable de lui répondre sans éclater en sanglots. « Je ne me vois pas chasser le Tomberry avec quelqu’un d’autre que toi. Dans cette vie comme dans une autre. »

Je n’ai jamais voulu de personne d’autre que toi.

Elle se mord la lèvre, elle n’est définitivement plus capable de le regarder dans les yeux, pas après cette déclaration qu’ils se sont faite, à leur façon. Malgré tout ce qui s’est passé et malgré cette absence longue de cinq ans, ils n’ont jamais été capables de s’oublier l’un et l’autre. Elle a essayé, pourtant. Mais elle n’a jamais pu s’attacher à personne, sans être capable de voir en face que c’était parce que son cœur n’avait plus jamais été libre, en réalité. Elle l’a toujours aimé. Pourquoi faut-il qu’elle le réalise précisément le jour où elle doit le perdre ? C’est injuste. Ça la tue. Elle ne sait pas d’où elle arrive à tirer encore la force de ne pas se mettre à pleurer. Mais elle le sait, elle a atteint ses limites. Ces quelques mots qu’il ajoute ne font que l’achever définitivement. « Je suis désolé de ne pas avoir plus de temps pour me racheter à tes yeux. C'était la seule chose qui comptait pour moi. »

Elle lui tourne le dos, elle laisse un long silence s’installer entre eux. Elle essuie à la va-vite ces larmes traitresses qui coulent sur ses joues alors qu’elle avait su rester si forte jusqu’ici. Elle prend une profonde inspiration pour se calmer. Ce n’est que lorsqu’elle est sûre que reprendre la parole ne va pas refaire couler ses larmes qu’elle lui répond d’une toute petite voix. « …Tu n’as jamais eu besoin de te racheter à mes yeux, Nahim. »

Tout est déjà pardonné.

Malgré tout ce qu’il avait fait, malgré tout ce qui s’était passé entre eux, elle était incapable de lui en vouloir ; elle aurait simplement voulu comprendre. Mais il n’a pas envie d’en parler et elle n’a ni la force ni le temps d’insister. Elle n’a plus la force de faire quoi que ce soit en réalité. Il lui faut un peu de temps pour être capable de se tourner vers lui de nouveau, pour forcer un sourire qui sonne bien trop triste, mais qui n’en est pas moins sincère pour autant. « Tu es une plaie, tu sais ? »

Passer du temps avec toi m’a tellement manqué.

Elle n’est plus à une connerie près, la rouquine. Elle ne pense pas à ce qui va se passer après, elle pense juste à ces dernières minutes qu’elle peut passer avec lui. Sa main traverse les barreaux une nouvelle fois, et son front se colle à l’un d’eux. Avec douceur, elle vient caresser ses cheveux. Elle le faisait si souvent, avant. Elle sait qu’elle va le regretter, que le fait de l’avoir fait ne fera qu’accroitre le manque de son contact quand elle s’en ira. Mais sur le moment…Elle en a besoin. Et lui aussi, sans doute, a besoin de se contact. D’un peu d’amour, d’un peu de chaleur et de réconfort avant la fin. Alycia n’est pas aussi naïve qu’il semble le penser. Elle sait très bien ce qui va se passer quand elle va s’en aller. Une dernière fois, elle plonge son regard dans le sien. Ses yeux sont humides, tant pis. Elle n’est plus capable de faire semblant. « Je te déteste tellement. » Murmure-t-elle. Ce sont les derniers mots qu’elle lui adresse avant de se relever et de disparaitre, pour sombrer comme elle n’aurait jamais cru que ce soit possible.

Je t’aime si fort.



   
(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d

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