Je tapote gentiment le comptoir avec mes ongles parfaitement manucurés. Je m'ennuie ferme. J'ai l'impression de prendre la poussière devant mon verre de vin. J'ai pensé à dévaliser la cave à vin de la guilde pour en remplir une baignoire. Je me suis toujours demandée ce que ça fait de prendre un bain de vin ... ? Est-ce que j'aurais toujours envie de le boire en sachant que mon corps a trempé dedans ? L'image me fait rire, on dirait un coq au vin sauf que je joue le rôle du piaf. La seconde raison, c'est que je ne vois pas affronter Tiana. Parce que la rousse en manque d'alcool, c'est moche, elle risquerait de tout détruire, ce serait drôle évidemment, parce qu'on rigole toujours avec Tiana. Même quand elle t'accroche à un jeu de fléchettes géant et te lance des poignards dessus ... On avait tellement ri ce soir-là ! Je tourne sur mon tabouret de bar comme une enfant de cinq ans. Je n'ai pas envie de partir en mission pour dormir à la belle étoile. La dernière fois, on s'est pris une averse démentielle en pleine tête, j'ai failli me noyer sous l'impact. J'ai poussé tous les jurons de la Terre, maudissant les nuages. Le karma m'a frappé, on s'est mangé des grêlons l'instant d'après. J'ai dû porter un bâillon parce que soit disant je porte la poisse. Ou peut-être parce que j'ai insulté mes partenaires comme des pots-pourris pour avoir laissé mes affaires dehors ... Je ne le saurais sans doute jamais.

"Je m'ennuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie !"

Je regarde Tiana qui me sourit chaleureusement, oh mon soleil adoré est apparue dans ma morne existence. Un soleil qui se transforme en super-nova environ tous les deux jours quand tu la taquines un peu trop, mais un soleil quand même. J'ai l'impression de brûler quand elle pose son regard sur moi. Je bondis de mon siège avec la souplesse d'un chameau aveugle et je saute sur ses genoux. Je passe mes bras autour de son cou, Tiana se vengera sûrement pour une telle témérité, mais j'ai trop besoin d'elle.

"Tia ... Je m'ennuie, et si on sortait toutes les deux ce soir ? Un petit bar juste toi et moi ?"

Elle repose son verre, je l'empêche de boire son délicieux breuvage, je sens son pouvoir m'entourer, je ne sais pas quelles armes elle va invoquer mais ça risque d'être bien pointu. Elle soupire :

"Désolée ma petite Sel mais pas ce soir."

Devant ma tête dépitée, un homme surgit, Sevastian, mon ami, membre de Blue Pegasus lui aussi. Comment fait-il pour garder son armure toute la journée ? Ca doit être un sauna là-dessous ... Remarque, ça lui fait une piscine privée. Et ça ne me donne absolument pas envie de me baigner dedans. Il doit être tout fripé, comme une mamie de 80 ans. Il s'avance vers moi, la bouche en coeur :

"Séléna ! Sortons ensembles ! Allons dans un restaurant ! Puis au théâtre ! Et dans un parc et avec la Lune qui éclaire nos deux corps, je te demanderais ta main ! On se mariera et on aura une vingtaine d'enfants !'

Je penche la tête, je suis complétement abasourdie. Je sais que c'est une fleur bleue, amoureux de toutes les femmes de cette Terre, mais de là à ce qu'il vienne me demander à moi ... Il doit être sacrément en manque ... Ou il a dû se prendre un râteau bien salé. Je rigole, mal à l'aise. Je sais que la semaine dernière, je lui ai fait avaler sa bague de fiançailles pour qu'il laisse tranquille Tiana, l'idiot, il ne sait pas ce qu'il fait. Il se penche vers moi, tellement proche que je sens son nez toucher le mien. En guise de réponse, je le repousse à deux mains, je mets mes deux mains sur ses épaules, prennant une grande inspiration:

"Écoute Sev je t'adore, mais nous savons que ce n'est pas possible toi et moi. Je suis amoureuse de l'alcool et de la fête ... Toi ... Tu aimes ... Toutes les femmes ?"

Il me regarde, le visage larmoyant.

"Tu me brises le coeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuur !"

Et il part en courant, je souffle un grand coup, qu'il est difficile à gérer ce grand dadais. Malgré son penchant à devenir fou amoureux à la première culotte qu'il entraperçoit, il reste un ami touchant et adorable. Même si c'est lourd de se faire haranguer à coup de demandes de mariage tous les matins.

"Si tu veux aller à une fête, celles de Saber sont ... Mémorables."

Je me retourne vers Tiana, elle a un sourire étrange sur le visage. Nos regards se croisent, je ne veux pas savoir ce qu'elle a fait là-bas, mais ça dû être épique la connaissant.

"A Saber, mais comment tu veux que j'y entre ?"

"T'inquiètes, je m'en occupe."

*Plus tard*

Quand Tiana s'occupe des fêtes, généralement, ça pue.

Je m'avance vers la guilde de Saber, je me suis mis sur mon 31, une robe couleur nuit qui laisse apparaître mon dos. Un bodyguard m'arrête à l'entrée. Vu la tête qu'il tire, il a tout sauf envie d'être là. Je vois presque de la sueur perler sur son front, on dirait qu'il craint que la guilde se fasse attaquer par un démon. Et vu la tête de son comparse, ça doit être un sacré démon. Je retiens un sourire, pire que Tiana ? Ca doit être follement amusant. Décidément, on ne s'ennuie pas à Sabertooth. Après être allé voir le chef, on me fait enfin entrer, j'adore poireauter toute seule dans la nuit, je dirais même, je devrais vivre cette expérience plus souvent ! On m'annonce à Sting.

« Elle ne va pas venir ? »

Je retiens de lever les yeux au ciel, le regret est palpable dans la voix. Merci, ça fait plaisir mais tant pis, on a vu mieux comme rencontre.

« Et à qui a t-on l'honneur ? »

Je lui souris de toutes mes dents, un sourire étincelant. Je m'approche de lui de manière langoureuse, comme Jenny m'a appris. Plus jamais je reprends des cours de défilés avec elle, j'ai cru que j'allais mourir, tuée à coup de talon aiguille dans la gorge. Malgré tout, elle a fait du bon boulot. J'ai appris autre chose, pour devenir copain, rien de mieux que l'alcool pour rapprocher les gens. L'alcool, ça rend les choses plus fortes.

"Séléna de Blue Pegasus. Tiana m'a dit que vous étiez un hôte légendaire."

J'accentue le mot avec douceur. Caressons le chaton dans le sens du poil, ça le rendra tout content et je pourrais m'amuser comme une petite folle. Je sors la bouteille, un vin de la cave de Blue Pegasus, un grand cru.

"Permettez-moi de célébrer notre rencontre avec un verre. Il s'agit d'un breuvage exceptionnel, vous en direz des nouvelles."

Je m'assois près de lui, et sorti de je ne sais pas où, deux verres à vin. Je débouchonne la bouteille d'une main de maître, j'en ouvre peut-être trop. Et sers Sting, toujours en souriant de plus belle. On dirait un petit soleil.

"A la vôtre, Maître de Sabertooth, que cette soirée soit mémorable !"

Nous trinquons et je bois mon verre, oh oui, je vais tout faire pour qu'elle le soit. Blue Pegasus maîtrise l'art de rendre les fêtes inoubliables.

Je lui lance un regard angélique. Des mots bien choisis, des yeux qui ne cessent de se croiser, des sourires parfaits digne d'une pub de dentifrice. On dirait deux anges en pleine conversation. On entend presque les papillons voler tant l'air semble léger et doux. Une scène idyllique. Je porte mon verre à mes lèvres, délicatement, comme une rose s'abreuvant de la rosée du matin. Les pégases ne sont pas des êtres tendres, nous volons haut dans le ciel, regardant les autres créatures qui ne peuvent s'arracher à la gravité. J'ai beau être dans le repaire des tigres, je ne me sens en aucunement menacée. J'ai envie de danser avec ce chaton qu'on appelle Sting.

« Les membres de ta guilde ont le chic pour faire forte impression. »

Je ris doucement, secouant doucement ma tête. Jenny ferait un magnifique "clap clap". Les cours donnés à son élève portent enfin leurs fruits. J'ai l'impression d'être une star au milieu d'une interview, chaque geste est important. Chaque mot doit être choisi avec précaution. Le maître de Sabertooth est connu pour être un sacré fêtard. Ca tombe bien, on adore s'amuser à Blue Pegasus. Il lève le doigt vers moi, presque menaçant. Je m'accoude langoureusement dans le fauteuil. Parle mon chaton, Maman t'écoute avec attention.

« Attention Blue Pegasus. C’était cadeau la première fois, mais si vous défoncez encore mon bar, c’est à vos frais… Ou peut-être pas, je verrais. »

En réponse, je touche sa main, abaissant son vilain index pointé vers moi. Ne crois pas que je suis une barbare comme Tiana. Je ne casse pas le matériel, je m'amuse avec. Je me penche vers lui, et doucement, je susurre :

"Allons mon bon ami, je n'ai pas envie de causer de dommages à votre guilde. Je serais peinée si nous étions en froid, ce serait si regrettable."

Je reprends ma place. Ose me menacer une nouvelle fois, je te promets que ce n'est pas ta guilde que tu vas devoir réparer. Je me ferais un plaisir de te démonter pièce par pièce, on va devoir faire un puzzle pour remettre tout à la bonne place. Blue Pegasus sont des pacifiques mais on ne supporte pas qu'on nous marche sur les pieds. Surtout pas une bande de pisseux qui ont perdu misérablement aux Jeux Magiques. Fairy Tail a le don de savoir saler la compétition. Ne ramenons pas ça sur la table, j'ai d'autres envie que de consoler un homme. En plus, je suis nulle quand il s'agit de dire quelque chose de gentil. Je sais juste planter les gens, parce que ça, c'est drôle.

« Y a-t-il un maillot de bain, sous cette robe ? »

Je finis mon verre et lui souris. Alors comme ça, les présentations sont finies ? Il est temps de passer à l'entrée ? Ca tombe bien, je déteste les futilités. Nous avons le même sourire. On dirait deux poissons sur le point de se manger, le premier qui attaque avale le second. Je réponds à son sourire carnassier.

"Tiana m'a prévenu que c'était une pool party ce soir, heureusement que je respecte le dress code. Monsieur, ça aurait été vous insultez que de venir qu'avec une robe ..."

Sur ces mots, je dégrafe ma robe d'un geste expert. Elle descend le long de mon corps. J'enlève aussi mes chaussures, à quoi bon les avoir ? Un bikini aux couleurs de Blue Pegasus. Mon tatouage de guilde rayonne sur ma cuisse, ce n'est pas souvent que je le montre. Ce soir, il sublime mon corps.

« C’est pool party. Tu savais ? Bon, petit topo pour t'aider dans tes débuts chez nous. Si t’as besoin d’un truc, demande à Kanamé. Elle tient le bar pour le moment, mais nous rejoindra ensuite. Le meilleur moyen pour t’intégrer, c’est de mettre une droite à la crasse juste là, qui ne porte pas son maillot de bain. Il s’appelle Nemesis … Et n’hésite pas à aller parler à Diana, là-bas, elle a peur des inconnues et j’aime pas qu’elle reste dans sa zone de conf… »

Je le suis docilement, enregistrant le visage de tout ce joli monde. Effectivement, il existe aussi des phénomènes dans cette guilde. Mais aucun n'a le charisme légendaire de ce cher Ichiya. Lui, il sait comment se comporter avec les invités. On ne peut qu'aimer cet homme qui se donne corps et âme à la guilde. Un gentleman parmi tous les gentlemen. Sting fait pâle figure à côté. Son côté enjôleur est surfait. S'il pense que je vais lui tomber tout crue dans le bec, il va se manger un mur en béton. Il va falloir qu'il m'amuse un tantinet plus, ce cher blond.

"Il s'agit d'une charmante communauté. Je te remercie de m'aider à m'intégrer le temps d'une soirée."

Il s'approche du bar et asperge les malheureux autour de lui, on dirait une sorte de baptême. Je m'approche du bar pour boire un shot de rhum.

« A la flotte, les retardataires ! »

Je me ressers tranquillement, le plus naturellement du monde. Il se retourne vers moi, je lui fais un immense sourire. N'essayant même pas de cacher mon méfait. Se servir sans l'invitation du barman, en voilà une vilaine invitée.

« Tu viens ? »

S'en suit un strip-tease gratuit, quel régal pour les yeux de voir ces beaux mâles se dévêtir sous mes yeux. J'ai presque envie de m'allonger sur un transat avec un cocktail à la main. Les magiciens sont généralement bien montés. Ca explique pourquoi ils ont autant de succès auprès de la gente féminine. Tant de corps si peu vêtu, ça en est presque indécent. J'adore. Sabertooth sait mettre des étoiles dans mes yeux et des frissons peu vertueux sur l'ensemble de mon corps. Sting me quitte pour aller faire un calin à l'eau. Sa peau claque au contact du liquide, résonnant. Je soulève un sourcil, les hommes sont décidément de grands enfants.
Orga les rejoint en faisant une bombe, arrosant les pauvres malheureux se trouvant dans le rayon de l'impact. Je recule juste assez pour éviter de subir le même sort. Je retourne plutôt au bar pour demander un planteur à Akané, je la remercie chaleureusement avant de retourner à la piscine. Tout le monde est dans la piscine désormais. Cela ressemble à une immense bagarre. Chacun essayant de se venger d'Orga pour les avoir trempés et Sting pour les avoir imbibés d'alcool. Une scène chaotique mais très plaisante à regarder. J'attends que les hostilités cessent avant de rentrer dans la piscine, je remercie Saber d'avoir fait une partie où j'ai pied. Un jour, il va vraiment falloir que j'apprenne à nager. Ce n'est pas le moment pour pleurer au secours pour qu'on vienne me sauver parce que coule comme une pierre. Je perdrais toute mon aura. Je m'approche de Sting, le regard amusé.

"Il n'y a rien à dire, vous savez vous divertir !"

Je bois une nouvelle gorgée, l'alcool commence lentement à monter à mon pauvre cerveau qui essaie désespérément de garder le cap. Mais rester sérieux, ce n'est pas du tout funny. Et puis, moi aussi, j'ai sacrément envie de mettre le bronx ici. Tiana a détruit le bar ? Il va falloir innover. Je tends mon verre à mon cher Chaton, l'invitant à boire un coup. Je plante mon regard dans le sien, aussi doucereux que dangereux.

"Et si on s'amusait davantage ? Ma première soirée avec vous doit rester dans les annales !"

Je regarde tous les gens se trouvant dans la piscine, la demande en magie va être conséquente mais ce n'est pas grave. Les effets secondaires ne seront que plus amusants. J'augmente la luxure de toutes les victimes se trouvant dans mon périmètre, c'est-à-dire toute la piscine. Je me sens faiblir d'un coup, mais je reste ferme sur mes jambes. Les gens ont arrêté de bouger, se regardant bizarrement. Je ris doucement, ils ont tous été contaminé, même Sting. Comme c'est jouissif.

Ce soir, je vais mettre Sabertooth en PLS.

Ca marche tellement mieux que je ne l'avais espéré ! Je me cale confortablement dans la piscine, observant avec un profond délice le désordre lubrique que j'ai causé. Il n'y a rien à dire, j'adore foutre le bordel chez les autres, cette jouissance que j'en retire est si bonne ! Je ricane en silence. Sabertooth par ci, Sabertooth par là. La guilde qui est à la mode, la plus puissante. Avec une concentration de beaux mâles qui frôle dangereuse avec une indécence totale. Les voir guider par leurs pulsions les plus ardentes est un spectacle réjouissant. Que dis-je ? Un délice pour les yeux ! Les voir complétement détraqués me rend jouasse. Je savoure l'instant, je sais que je me ferais taper sur les doigts mais est-ce réellement ma faute ? Ne les ai-je pas libérés de leurs sentiments les plus vils pour les rendre meilleurs par la suite ? Ce qui fait de moi une bonne personne. Une sainte qui libère ses ouailles de leurs péchés. Je rigole plus fort. Je m'aime quand je fais des coups aussi foireux. Sting le beau gosse est réduit à sa simple condition d'adolescent taraudé par ses hormones en feu. Le puissant maître de Sabertooth est en manque de sexe, à voir par ses yeux complètement défoncés et la bave qui coule le long de sa bouche. Et pour mon grand plaisir, ce n'est pas le seul. Orga, Rogue, Rufus, ... Les voilà complètement fous. Ils se regardent les uns les autres, comme des morceaux viandes. Je sens que leur résistance, leur éducation cède à chaque seconde. Ce n'est qu'une question de temps avant que cette piscine se transforme en une orgie. Mais c'est bien, ça va resserrer leurs liens. Faire d'eux une guilde encore plus exceptionnelle. Nous chez Blue Pegasus, on est des gens sympas, tendant la main vers les plus démunis. Permettant grâce à notre diplomatie légendaire de régler tous les conflits ... Mais à qui je vais faire croire ça ? Je prends tellement mon pied à cet instant, c'est tellement drôle ! Oh ? Mais que vois-je au loin ? Certains ont cédé face à leurs pulsions et s'embrassent langoureusement ? J'en vois certains qui se débarrassent de leur maillot pour passer à des choses plus sérieuses. Comme je regrette de ne pas avoir pris mon appareil photo, j'aurais eu de superbes clichés. Je les aurais vendu une petite fortune au Weekly Sorcerer ... Quoi ? Il n'y a pas de petits profits !

Je finis mon verre, savourant avec délice mon œuvre. C'est tellement beau, j'ai presque envie de pleurer devant tant de liberté ! Je sens une larme rouler sur ma joue. J'ai mal aux côtes à force de rire. Je suis hilare de les voir complètement groggy. Je sais, je devrais avoir honte mais je tire de cette expérience un intense plaisir. Je ne sais pas me battre mais ça m'empêche de mettre HS les meilleurs combattants de Saber en quelques secondes. En situation normale, avec un mage attaquant à mes côtés, je les aurais éclatés. Mais ... Je les ai explosé ! Ne pas sous-estimer Blue Pegasus les chatons. On est sympa mais venez pas nous faire chier.

Je sens un regard se poser sur moi. Le Chaton, complètement explosé me toisant. Je hausse un sourcil. Ah ? Il arrive encore à réfléchir ? Décidément, ils font chier ces Dragon Slayer à avoir une résistance accrue ! Pourtant, réfléchir ne fait pas partie de leur atout ... En le regardant un peu plus attentivement, je remarque que son cerveau a cessé de fonctionner et que c'est son bas-ventre qui décide de la manœuvre. J'ai lu un jour que Dieu a fourni à l'Homme un cerveau et une bite mais pas assez de sang pour irriguer les deux. C'est particulièrement vrai dans le cas de Sting. Il ne me quitte pas des yeux, comme hypnotisé. Il m'attrape la main, la serrant assez fort pour que je ne puisse pas m'enfuir. Je suppose que c'est le prix de ma petite blague, je suis désignée pour passer à la casserole, ça ne me dérange pas vraiment, la nature a été généreuse avec lui. À savoir si sa performance vaut le détour. Il m'accule dans un coin de la piscine, je ne peux plus m'enfuir, je suis bloquée, il passe sa main dans mon dos, ciel, elle est aussi brûlante que le reste de son corps, ça promet.

« Dis beauté »

Il se rapproche de moi, m'enlaçant, glissant des mots aussi brûlant que le désert de Louen.

« Tu ne trouves pas qu’il manque quelque chose à ta soirée ? »

Il m'embrasse l'épaule, je me demande comment il fait pour rester aussi sage. Comme quoi, il reste un peu de volonté dans son esprit ou bien il veut se conduire en gentleman ? Un jeu dangereux a commencé entre nous deux. Je le repousse doucement, plaquant mes deux mains sur son torse indécemment musclé. Je glisse ma main vers sa bouche et le faire taire avec mon index. Tu parles du Dragon Slayer de la lumière, ses yeux sont noirs de désir. Je ne peux nier qu'il y a une certaine tension qui s'est créée entre nous deux. C'est à mon tour de lui murmurer à l'oreille quelques paroles tendancieuses.

"Je me sens à l'étroit ... Et si nous allions dans un coin plus tranquille ? J'ai beau chercher, je ne sais pas ce qu'il manque à cette soirée ..."

Je lui prends la main et le tire hors de l'eau. Je jette à coup d'œil à la piscine, certains ont déjà déserté, probablement vers une chambre. J'ignore combien d'enfants vont être conçus ce soir, mais le nombre risque d'être conséquent. Je suis trop sympa, je leur fournis leurs prochaines recrues, des purs mages de Sabertooth, je mérite une palme de la bonne action à ce niveau-là. Mais mon attention est reportée sur mon chaton, je l'enlace et je murmure doucement.

"Et si nous allions discuter tranquillement dans ta chambre ... ?"

Et comme un oui, il m'entraîne dans le dédale de couloirs, je pousse un soupir de soulagement, j'ai cru comprendre que Sting était très protecteur avec les filles de sa guilde ... Pas sûre que le sort aurait tenu s'il avait vu autant de dépravation. En arrivant dans sa chambre, je pose sagement sur son lit, les yeux brillants d'une innocence disparue depuis longtemps. J'en profite pour le regarder, lui qui est debout devant moi. Il n'y a rien à dire, l'eau de la piscine a caché des détails fort intéressants de son anatomie. Ca devrait être interdit de mater autant de belle chair. Mes yeux dévorent ce spectacle vivant, je sens que le contrecoup de ma magie commence à faire effet. Je ne pouvais pas m'en tirer à si bon compte sans en payer le prix je suppose.

"Et si tu me faisais une visite des lieux, très cher Maître ?"

Je lui lance une perche monumentale, s'il ne comprend pas le sous-entendu évident, je pense que je serais obligée de mettre Sabertooth plus bas que la guilde ne l'est à ce moment. Je souris doucement, je suis la reine des Sept Péchés et soir pour la première fois depuis longtemps, je me rends compte à quel point ce titre est fantastique. Allez mon cher Sting, ne vient pas te dégonfler maintenant, tu as fait le plus dur du chemin là.

Une bête.

J'ai l'impression d'être une frêle pucelle dans les griffes d'un monstre. Portant sa petite robe blanche, se sentant prise au piège, ne sachant comment se sortir d'un tel traquenard, craignant pour ma vertu. Je suis une petite princesse qui pense que seul l'amour courtois existe. Un baiser sur la main de la dame est la chose la plus osée possible, ce contact charnel qui allume les cœurs ! Que j'ai peur !

Vous y avez cru ? On parle de moi, pas de Sevas.

Je n'ai qu'une envie, c'est de connaître ce bellâtre qui s'approche de moi. Il y a longtemps que j'ai rangé mon innocence au placard et je n'ai qu'une envie : c'est de pratiquer le coït avec cet étalon. Pour avoir eu un certain nombre de conquêtes, je peux déjà voir que celui-ci va me pousser dans mes retranchements, tant mieux, j'adore ça. Au moins, je ne risque pas de m'ennuyer. Il y a si longtemps qu'un homme n'a pas été capable de me divertir au lit. Je finis toujours par m'ennuyer. Mais là ? Oh que non. Je souris de toutes mes dents, mon maillot de bain me paraît bien fragile entre ses mains ... J'adore quand c'est sportif. Il s'approche de moi, lui non plus ne peut plus tenir, je n'avais jamais utilisé ma magie à un tel niveau, j'ai beau essayer de réfléchir, ce n'est pas possible. La seule chose qui m'intéresse, c'est de me taper Sting et si possible, plusieurs fois. Je n'ai qu'un regret, c'est que la nuit risque d'être trop courte. Il s'approche de moi, le contact de sa peau est brûlant, je suis en train de perdre le Nord. Mon corps s'affole, trop excité de ne pas pouvoir se mettre à table tout de suite. Pourquoi se retenir quand on n'attend que ça tous les deux ?

« C’est toi qui a fait ça.»

Je fais un grand sourire, oh oui c'est moi qui te rends dingue. Le grand dragon que tu es, toi qui possèdes une grande résistance, tu as succombé. J'adore le voir résister, rester digne, ne pas devenir dingue. La tension sexuelle qui circule entre nous est impressionnante. Je ne suis pas une pauvre chose qui a peur de se faire manger par le grand méchant loup, je n'attends que ça. Je suis la dépravation même. Il m'embrasse, m'empêchant de lui répondre. Il se colle à moi, il ne faut pas être un génie qu'il est plus que tendu comme un arc. Chacun de ses baisers est plus brûlant, plus passionné que l'ancien. Si j'avais été amoureuse de lui, j'aurais sauté directement au septième ciel. J'ai l'impression que c'est la passion elle-même qui m'embrasse. Ses mains parcourent mon corps sans la moindre pudeur, dans le sillage de ses doigts, des frissons de plaisir parcourant mon corps. C'est le feu. De simples baisers me rendent complètement dingue. Ok, cet homme fait parti de la catégorie supérieure. Je n'ai jamais eu un partenaire aussi fougueux, c'est une bête, pas un homme. Comme j'ai bien fait de le titiller un peu !

Je le repousse brutalement, le bleu de mes yeux a disparu, englouti par le noir du désir. Je n'ai pas envie de reprendre mon souffle, ça casserait l'action. Je ne supporte pas que nous soyons autant habillé, c'est insupportable. J'ai en horreur son maillot de bain qui le couvre bien trop à mon goût. Je le mets sur le dos. Ce n'est pas drôle s'il n'y a que lui qui s'amuse. Je m'assis en califourchon sur lui, un sourire pervers aux lèvres.

"J'admets, je t'ai joué un petit tour, cher maître."

Et sans attendre une seconde de plus, je lui enlève son calbut. Le voir tout nu sur le lit est une vue agréable, le voir dans un garde-à-vous parfait me rend assez heureuse. Ciel, la nature a été plus généreuse avec lui que ce que j'avais cru. Je commence à l'embrasser, laissant mes doigts découvrir chaque muscle, chaque os de son anatomie. Sa bouche est parfaite. Je prolonge le plaisir de ces préliminaires qui ont fait augmenté dangereusement la température de la pièce. Je me demande si j'ouvre les hostilités maintenant ou si j'attends de le voir attaquer. J'en ai envie, ça se voit, j'en ai trop envie même.

"Et si on passait aux choses sérieuses ? Tu es irrésistible dans cette tenue ..."

Et je continue de l'embrasser, toujours plus passionnément, chaque centimètre de sa peau, voyant sa chair se couvrir de frissons, j'adore. J'ai provoqué le maître de Sabertooth, il ne va pas me laisser m'en tirer comme ça. Je le vois dans son regard, il veut avoir le dessus. Prouver que c'est lui le dominant de nous deux. Tout en restant un gentleman. Comme c'est adorable de sa part, je suis touchée. Je lui caresse le visage tendrement. Je n'aurais jamais pensé finir dans le lit d'un homme ce soir. Mais ça me va.

J'ai envie de le chevaucher toute la nuit. Je n'attends que ça, tant pis si je ne peux plus marcher demain.

« Je sais. »

Nos regards se croisent, on dirait deux fauves. Je m'accroche à lui, cette danse de séduction dure dans le temps, me rendant hystérique à chaque seconde qui passe. Je n'en peux plus de ce corps de Dieu qui ne cesse de me taquiner qui n'appuie pas assez ses baisers, me rendant plus brûlante encore. Il se joue de moi, ignorant mes suppliques silencieuses. Il a décidé de moi ? Il ne veut pas aller plus loin que ces échanges pudiques ? Je suis déçue si c'est le cas ? J'en ai assez d'avoir en face de moi un adolescent ne connaissant rien aux plaisirs de la chair. Où est l'homme qui rend folles toutes les filles de la capitale avec son sourire de beau gosse ? Cet homme qui semble si proche et qui les repousse toutes, semblant si inaccessible ? Il n'est pourtant pas impuissant, je peux en juger pour son frein qui fait une très jolie levée de chapiteau ...

Ses doigts passent dans mon, s'agrippant avec force aux fils de mon maillot de bain. Mes yeux pétillent, enfin, il s'intéresse enfin à mes seins qui se sentent un peu à l'abandon. Eux qui ne demandent qu'à connaître la chaleur des mains et la douceur de ses lèvres, que l'attente est longue. Je le sens qu'il galère à défaire les nœuds, je retiens un petit rire, non mais sérieux, savoir enlever un soutien-gorge, c'est la base. Il doit manquer d'entraînement ce petit, on va devoir y remédier le plus rapidement possible. Il pose même son menton sur mon épaule pour avoir en visu le problème. Je suis à deux doigts de l'aider, parce que je n'ai pas envie de passer cinq minutes sur un problème technique quand enfin, il se débarrasse de ce vulgaire bout de tissu qui empêche la suite de nos ébats. Il embrasse mes seins, un trop court instant, ne me laissant même pas le plaisir de profiter. Je me redresse sur les coudes, ma frustration frôle le maximum. Je suis tendue au maximum, mes sens sont poussés au maximum, la dopamine tourne à fond et circule dans mon organisme, mais la dose n'est pas suffisante. J'en veux plus, toujours plus. Et la seule façon d'en obtenir plus, c'est d'enlever le slibard d'Eucliffe et grimper aux rideaux. Il est une gourmandise à lui tout seul et ne pas y avoir accès est une torture.

Il m'embrasse toujours plus, mes doigts se perdent dans les draps qui vont sûrement en voir de toutes les couleurs cette nuit, je retiens un gémissement. C'est si bon quand un homme se dévoue corps et âme à vous procurer du plaisir. J'aime ce moment égoïste. Il n'y a rien de plus plaisant que de monter au septième ciel avec un tel bellâtre. Même si je trouve qu'il prend de temps pour ces préliminaires, qu'on rentre dans le dur du sujet là ! Il me tarde de rencontrer la bête qui me fait de l'œil depuis un moment. Ses doigts se perdent dans mes cheveux qui encadrent mon visage, comme une cascade de blond qui descend vers lui. Cette danse devient trop forte, trop jouissive, je me retiens de planter mes ongles dans sa peau, cette situation est intolérable. Finalement, lui aussi arrive au bout de ses résistances et me renverse sur le dos. Je me demande lequel de nous deux est le plus excité.

Il enlève finalement son maillot, me permettant de l'admirer dans toutes sa splendeur, je ne peux retenir un coup de langue sur mes lèvres, j'ai envie de lui, j'ai envie de le dévorer, quitte à ne plus pouvoir marcher demain. Mais je ne peux pas laisser un tel phénomène profiter que d'un seul rapport. Ce serait bien trop injuste. Il s'approche de moi, m'enlevant ma culotte, la jetant négligemment au sol, de toute façon, je ne comptais pas la garder. Quand il rentre en moi, je ne peux retenir un gémissement de plaisir, le mouvement est doux. Il prend soin de prendre ses marques, que nous trouvions notre rythme pour que la symbiose soit la plus parfaite possible.

Mes mains viennent s'accrocher sur son dos, cette danse devenant plus rapide, plus violente. Sting se retient, je le sens, il se contrôle de tout son être pour ne pas littéralement me démonter, je l'embrasse, il doit aussi en profiter. Maintenant qu'il a fait plusieurs allers-retours, on peut se pencher sur des positions plus brutales, nous permettant de prendre notre pied. Mon objectif est de péter ce lit qui n'a pas l'air assez solide pour ce coït. Je veux changer de position, et sans un mot, comme une évidence, il le sent. Je le chevauche de nouveau. Je prends mon pied quand je m'empale sur lui, mes gémissements se font de plus en plus fréquent à mesure que le rapport dure. Je prends les mains de mon amant que je guide vers mes seins. Je prends le relais.

"Profite, je m'occupe de toi."

Je le chevauche encore et encore, la tension devient insoutenable, le plaisir ne fait qu'augmenter de seconde en seconde, j'adore. Je commence à manquer de souffle, c'est qu'il tient très bien au lit ce bougre ! Heureusement, je n'aurais pas supporté que ce soit un précoce, ma libido aurait fondu comme neige au soleil. Je lui fais l'amour, me donnant totalement pour lui. Je veux l'entendre crier, je veux sentir ses doigts s'enfoncer dans ma chair, je veux le voir prendre son pied. Quand enfin vient le point culminant, je hurle mon plaisir.

Je me laisse glisser contre lui, nous sommes tous les deux trempés de sueur, rougis par l'effort. Essayant de retrouver mon souffle, mes poumons sont partis loin, ma cage thoracique se soulève à un rythme effréné. Il y a une éternité qu'un homme n'avait pas su me faire autant de bien. Je ferme les yeux de délice. C'est fantastique. Je n'ose pas le regarder, dans voir dans quel état il est. Un sourire béat fleurit sur mes lèvres, je n'ai qu'une envie en tête.

Encore.

Nous sommes à bout de souffle. Un large sourire fleurit sur mes lèvres. Depuis combien de siècle n'avais-je pas connu un tel amusement ? Je retrouve une respiration régulière, je jette un coup d’œil à mon amant qui n'a pas l'air rassasié. Il a des yeux d'un prédateur qui n'a pas assez taquiné sa proie. Il se tourne vers moi et repart à l'attaque. Ses baisers font l'effet d'une drogue, j'en veux toujours plus. Quand le contact se rompt, je suis déjà en manque, mon corps réclame ses caresses, mon âme le désire si fort, cet inconnu. Est-ce que demain, j'irais lui parler ? Échanger quelques mots ou disparaître complètement ? Ne laissant de mon passage qu'une nuit mouvementée et amusante. Il s'approche de nouveau, m'embrasse toujours passionnément. Nous nous sommes séparés il y a à peine quelques secondes et je le veux de nouveau en moi, ignorant les suppliques de mon corps qui demande à se reposer. Mais pourquoi s'endormir quand on a là un être qui vous donne autant d'attention ? J'aime cette sensation d'être au centre de son attention à lui. Il est complètement dévoué à nous offrir une nuit sans pareille. Je ris doucement, j'adore cette soirée, grisée par un pouvoir pervers qui se joue de l'orgueil des hommes, de tous les hommes. Leur rappelant qu'ils restent esclaves de leurs émotions.

« Je n’en ai pas fini »

La dépravation qui se lit sur son visage est un délice. Je n'aime pas les hommes qui hésite, et pourtant, je le sens qui hésite. Il y a comme une frontière qu'il refuse de franchir. J'ai envie de le connaître sur le bout des doigts. J'ai envie de ne former qu'un avec cet être. Je veux fusionner, me sentir complète dans ses bras. Je ferme les yeux. Je le désire si fort, ce tigre, j'ai presque envie qu'il me dévore si ça peut me permettre de ne jamais quitter cette sensation de plénitude. Je soupire de bonheur. Est-ce la dopamine qui me fait penser ça ou mon âme ? Je me sens comme une junkie qui veut sa dose. Je veux avoir une overdose. Suis-je accro à la drogue Sting Eucliffe ? Il semblerait bien.

« Tu ne bouges pas »

Il me tient les poignées. L'ordre est impérieux. Presque froid. Moi, ça a juste le don de me rendre encore plus brûlante. L'idée qu'il me donne cet ordre a le don de mettre encore plus ma culotte en feu ... culotte qui malheureusement est portée disparue. J'ai envie de lui murmurer que j'en veux plus. J'aime quand il a l'ascendant sur moi, j'aime cette sensation d'être entre les griffes d'un animal féroce. Il descend, m'embrassant toujours plus bas avant de s'arrêter et de s'occuper de mon intimité. Je gémis, c'est trop intense, trop bon. Je me cambre. Essayant de retenir un hurlement de plaisir qui n'a que faire des oreilles des voisins.

"Sting ... aaaaaaah"

Le cri est moins fort que ce que je l'aurais cru. Heureusement, j'ai pas envie de rameuter toute la guilde alors que nous passons à des choses aussi intéressantes. Je n'imagine pas la honte de voir Sting s'expliquer devant l'ensemble de sa guilde, tout nu, entre les cuisses d'une femme. Ca me fait rire, il me fait rire. Cet idiot. Je me relève sur les coudes, rompant avec regret le contact de ses lèvres. Il faut que je l'embrasse, je retrouve sa bouche que j'embrasse passionnément, avec une urgence, j'ai l'impression que je vais manquer d'air si j'arrête de l'embrasser. Je me jette un peu brusquement sur lui et nous tombons par terre, je me retrouve sur lui, plus éveillée que jamais. Je l'embrasse toujours plus, toujours plus brûlante, je murmure à son oreille.

"J'en veux plus ... Je te veux complètement."

J'embrasse son cou, le mordillant complètement, lui lançant en souvenir un superbe suçon. Le gars va devoir porter une écharpe. Quel genre de mec porte une écharpe ? Les tocards je suppose.. Je le regarde droit dans les yeux, ils sont aussi brillant que les miens, aussi pétillant de délice. Je l'embrasse de nouveau. Avant de poser mon front sur le sien, dans un moment presque solennel. Le premier moment doux que nous échangeons. Pas de jeu de séduction, on dirait le calme avant la tempête. Je glisse quelques mots.

"Je suis toute à toi, totalement."

Ça devient torride. Je ferme les yeux de délice. Mon cœur n'arrive pas à supporter cette cadence infernale, ma peau brûle au contact de ses lèvres, ne laissant pas la flamme du désir s'éteindre, bien au contraire. Je savoure chaque seconde, priant pour que la prochaine soit aussi enivrante que la précédente. Il me rend folle. Je sais que mon corps me demande d'arrêter. Je ne supporterai pas encore longtemps ses assauts furieux mais je n'en ai pas envie. Je le désire si fort. Ai-je autant désiré un homme que lui avant ? Je ne crois pas. J'ai l'impression d'avoir trouvé une personne qui comprend ce que ça signifie de se donner à quelqu'un d'autre. Est-ce que je ressens de l'amour ? Non. Ce serait idiot de confondre plaisir et sentiment. Les deux sont radicalement différents. Je n'ai pas envie de m'enticher d'un homme. Ça ne sert à rien de se donner exclusivement à un seul être, on fini forcément par se lasser. Et je ne comprends pas l'idée d'être fidèle. Pourquoi se priver d'un homme parce qu'on est lié à un autre ? C'est stupide.

Pourtant, dans ses bras. J'ai envie de le voir tous les soirs. J'aime trop ses caresses. Je frisonne d'un plaisir qui ne cesse d'augmenter chaque seconde. Je souris quand il prend les devants, devenant une vraie bête, laissant libre court à ses pulsions. Je cris son nom plusieurs fois. Lui demandant de ne pas s'arrêter. J'aime quand il est au-dessus, tel un mâle dominant, j'en redemande encore. Tant pis si mon cœur m'abandonne, je serais morte dans une orgie digne des dieux. J'ignore pendant combien de temps nous le faisons. Je le chevauche une nouvelle fois, le griffant au passage. Laissant une empreinte de notre soirée dans sa chair. On s'arrête quelques heures avant l'aube. Je suis à bout de souffle, il m'a eu. Lui en veut encore. Je l'embrasse une dernière fois dans une étreinte. Ses lèvres vont me manquer. Il a allumé un feu en moi qui refuse de s'éteindre. Je lui souris tendrement.

"Tu es décidément un coup divin, Eucliffe, j'adore."

Je caresse sa joue et j'active mon pouvoir de paresse. Ce ne sera pas de trop pour l'endormir. Il papillonne des yeux avant de s'écrouler sur le lit, endormi. Je le regarde plusieurs minutes durant. Il m'amuse. Il est tellement mignon, ça change de son côté fauve qu'il a eu durant nos ébats. J'ai l'impression d'avoir vu une facette de sa personnalité qu'il ne montre pas souvent. Ou c'est juste mon orgueil ? L'idée d'avoir pu coucher plusieurs fois de suite me donne un sentiment de puissance. C'est donc ça un Dragon Slayer ? Une bête sauvage qui a pris une apparence humaine qui ne semble jamais s'épuiser ? Je suis intriguée. Je m'en fiche de sa vie et du fait qu'il ait pu vivre avec un dragon. Je veux savoir comment il a réussi à me battre au lit niveau endurance. C'est du jamais vu pour moi. Je lui mets la couverture sur lui et je me lève. Il ronfle déjà, le saligot, à croire que la nuit l'a quand même épuisé un minimum. Je récupère avec une certaine difficulté mon maillot de bain qu'il a eu la gentillesse de ne pas déchirer et je quitte la chambre.

Je traverse les couloirs d'un pas nonchalant, la fête a été mémorable pour tous, pas toujours dans le bon sens. Je retiens un ricanement, ça va devenir interdit d'inviter un Pégase aux Pool Party je crois. A croire que la seule chose qu'on sait faire, c'est de les rendre fous. Je récupère ma robe qui étrangement n'a pas changé de place depuis la veille, je la remets sans broncher. Le bar a été un peu saccagé ... à se demander ce qui s'est passé. J'éclate de rire. Sting ne m'en tiendra pas rigueur, je lui ai offert une nuit des plus agréables.

Quand je rejoins Blue Pegasus, nous sommes en plein milieu de la matinée, je monte me coucher et quand j'atterris dans mon lit, une seule pensée m'envahit, j'éclate de rire. Je suis sûre que la prochaine fois que je verrais Eucliffe, il me regardera bizarrement, avec un sourire en coin.

"La prochaine fois, je lui enverrai une carte pour annoncer ma venue."