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Un rapport pour ma Dame | feat Nyx
Anonymous
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Ven 21 Fév - 17:47
Un rapport pour ma Dame
Je finis de passer l’éponge sur mon corps alors que plusieurs gouttes descendent sur mon torse, comme la pluie qui frapperait une fenêtre avant de danser de manière sporadique et de s’écraser sur le sol. Devant un miroir, je vérifie que mon corps est bien propre, que mon apparence n’a pas de problème. On ne sait jamais, une plaie est si vite arrivé, mais heureusement pour moi, je ne vois rien de préoccupant, enfin, si on omet les cicatrices symétrique qui parcoure mon torse, mes bras, mon dos, mon cou, mes jambes, chacune soigneusement fermé par un fil de fer large qui empêche d’avoir la chaire , enfin, si on peut encore parler de chaire, ce n’est probablement plus de la chaire grâce aux enchantements qu’a reçu ma carcasse, enfin, ce corps ne vieillis plus, il s’est affranchis du temps qui passait inexorablement… J’ai vaincu le temps, ne subsiste plus que l’immortalité de mon être, de mon âme, enfermé dans ce poupon de chair, d’acier et de bois. J’étais un être d’une supériorité technologique avéré. D’un mouvement sec, j’attrapais une serviette, puis commença à se sécher les cheveux en sortant de la pièce. Je venais de quitter ce qui me servait de salle de bain, une pièce d’exactement trois mètre sur trois, les murs tapissés de miroir, avec au milieu un tabouret en bois brut et une bassine d’eau avec une éponge. J’étais désormais dans mon atelier, au plus profond des sous-sols de la glorieuse base de notre guilde, les tous-terrains étaient mon royaume, ma maison.

Je finis par m’assoir sur un petit siège en osier, nu comme un vers, puis fis attention à bien sécher chacune des mèches de mes longs cheveux blonds. Le fait d’être nu ne me gênait point, je ne serai qu’un sot pour craindre d’être vu dans la tenue d’Adam. Ma nudité n’apprendrait rien à personne, sauf à voir l’habileté de mon travail, de toute façon, je n’étais plus en état de procréer, ainsi, être nu ne pouvait me gêner. Et puis, sans oublier que le regard des autres ne pouvait me faire souffrir, si j’avais été d’une faiblesse d’âme incroyable, cela pourrait avoir un effet sur moi, mais depuis plusieurs années, j’avais compris quelque chose, la honte, la peur, ne sont que des émotions puériles qui affaiblissent. J’avais longtemps réfléchis à cette question et j’en étais arrivé à une pensée, la honte en plus d’être une pensée puérile est avant tout le signe de la sociabilité des hommes, la honte est lié de manière intrinsèque à la façon dont on se reflète dans les yeux des autres. En tant qu’homme et femme, la réputation est ce qui est le plus important dans notre existence, nous ne pouvons pas nous en passez. Nous voulons sincèrement être bien représenté et avoir de la réputation, or la honte entache la réputation, c’est pourquoi elle est si crainte. En tant que marionnette, j’ai personnellement dépassé mon humanité, la honte ne peut plus rien me faire, sachant que la honte peut entacher la réputation de tout le monde même la mienne, mais je n’ai pas besoin de réputation, la seule réputation qui m’importe, c’est-celle de ma dame, de Nyx. Je peux bien avoir la réputation la plus terne et salis, si jamais ma déesse possède la plus grande des réputations, alors je ne pourrais qu’être heureux. De plus, la réputation ne peut qu’augmenter grâce aux exploits, bon ou mauvais selon la naïve grille de pensé du commun des mortels. La mienne de réputation est tachée de sang et s’apparente plus à de la crainte, mais mon nom est respecté et ainsi celui de Soul Reaper aussi, c’est la seule des choses qui m’importe.

Mes cheveux sont finalement sec et comme tombait désormais en une cascade d’épi de blé sur mes épaules. Maintenant que j’étais propre et que j’étais persuadé d’être en bon état, je pouvais aller la voir pour lui faire mon rapport. Mais, avant cela, je devais m’habiller. J’enfilai une chemise en flanelle largement ouverte, des gants en cuir pour mes mains. Un pantalon de toile noire et d’épaisse botte en cuir noire. Un regard sur mon horloge m’indiqua l’heure, il était environ quatre heures du matin. J’étais rentré il y a deux heures de ma mission, qui m’avait demandé de me laver. Je ne pouvais décemment pas me présenter devant ma reine aussi sale qu’un pourceau, ainsi, je m’étais donc récurer de la tête au pied, comme vous le savez. En passant devant l’automate qui jouait une mélodie gracieuse en boucle, je ne pus qu’esquisser un sourire. Puis, je quittai cette pièce, ma maison, mon chez-moi, le second endroit dans ma vie que j’ai considéré comme ma demeure. Je quittai cette pièce et la ferma à double tour, laissant dedans mes marionnettes, mes outils et ma documentation et de cette douce musique qui tournait en boucle. Cet endroit, c’était un atelier, mon atelier remplis de toutes les connaissances possibles et inimaginables pour la fabrication d’objet magique. Je gravis les escaliers passant devant les chambres de plusieurs membres, pour finalement arrivé devant la chambre de ma belle, de ma seule raison de vivre, de celle qui m’a offert un toit et m’a totalement bouleversé au moment où j’ai perdu tout ce auxquels je tenais. Je lui étais éternellement reconnaissant et seule ma vie pourrait probablement payer le prix de ma reconnaissance.

Je me postai devant la porte, puis demanda au membre de la garde rapproché chargé de surveiller la dame d’aller la réveiller, que mon rapport était là. Je patientai quelque secondes les yeux fermés, faisant tourner en tête une magnifique mélopée que j’avais pu entendre durant ma quête. Je me fis la réflexion qu’une fois mon rapport fait, je devrais probablement allez mettre cette musique par écrit pour que je puisse l’écouter quand bon me semble. Mais, mes douces rêverie furent interrompus par un éden encore plus délicieux à mes yeux, car en effet, finalement la porte s’ouvrit, je m’engouffrai dedans d’un pas calme, les bras ballants. Je fis quelque pas avant de m’incliner de tout mon long, arrivé au milieu de la pièce. J’étais prosterné de toute ma taille, de mes deux mètres  puis déclara :

« Ma Dame, je suis désolé de vous réveiller, mais moi, Lucius Marius Pompée, j’ai pensé qu’il était important que je vienne faire mon rapport le plus rapidement possible après mon retour, j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. »

Je gardai les yeux fermé et la tête dirigé vers le sol, il n’aurait pas été correct pour moi de regarder ma dame, ni de me relever sans que celle-ci ne m’en donne l’ordre, sauf situation extraordinaire, je ne prenais que guère d’initiative quand  à mes rapports avec elle. Après tout, ma politesse, mon vouvoiement, ma manière de ne pas la dévisagez, de simplement admirer quelque seconde la finesse des traits de son visage, la richesse des soieries qu’elle exhibait. Ecouter sa voix, ses plans, ses manières, tout cela n’était à mes yeux qu’un ballet romantique, dénué de tout amour charnelle, j’avais beau détesté mon  infertilité et mon incapacité à pouvoir à offrir à une femme mon corps et un véritable amour charnel, j’étais unanime pour considérer l’amour de l’esprit, la beauté des mots, l’art et la symétrie comme autrement mieux que de simplement fantasmé de manière ridicule sur des formes. J’étais avant tout un esprit, un esprit avare, un esprit savant, un esprit amoureux, un esprit philosophe et c’est ce qui me caractérisait à cet instant, être un esprit avant un corps, être guidé par la raison avant tout, raison utilisé pour mes sentiments. C’était cela Lucius Marius Pompée, le marionnettiste, l’un des mages les plus puissants de Soul Reaper.


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Nyx
Affiliation : Soul Reaper
Magie : Le Commandeur
Disponibilité : Noé †
Nyx
Cruella d'Enfer



Lun 24 Fév - 0:44
Un rapport pour son altesse
EXORDIUM.
Le bruit feutré de la poignée actionnée précautionneusement réveilla la reine. Ses paupières s’ouvrirent vivement, révélant des orbes dorés perçants, dénués de toute brume de fatigue, comme si elle ne dormait pas et s’était contentée d’attendre. On avait le sommeil léger, quand on attendait la mort et, qu’on en avait secrètement peur.

Nyx n’était pourtant pas outrageusement paranoïaque. Sa confiance en sa Garde était aveugle. Et pour cause; elle était le seul maître de l’alliance à pouvoir se jeter dans un gouffre, avec la certitude que quelqu’un serait là pour la rattraper tout en bas. Ses gardiens étaient ses alliés de la première heure. Nyx ne leur avait pas seulement sauvé la vie en les tirant de l’île Seraphi, elle leur avait rendu leur liberté et leur dignité. Aujourd’hui, elle apportait un sens à leur vie, une cause en laquelle croire, elle avait donné aux orphelins une famille. Leur loyauté pour elle ne connaissait pas de limites mais, l’adoration pour Nyx s’étendait bien au-delà de ce simple cercle fermé...

Dans la pièce au plafond haut, aucune voix, aucun murmure ne s’éleva. La pénombre ne laissait voir qu’un corps étendu ; on ne voulait pas déranger la reine pour un valet. Celle-ci avait tout de même conscience que si l’on se permettait de vérifier ce qu’elle faisait à cette heure, c’est qu’il devait s’agir d’une affaire importante. Elle redressa le buste. Ses draps chatoyants s’abaissèrent, révélant une peau nacrée parsemée de tatouages tribaux, cachant des stigmates honteux derrière de belles arabesques d’encre. Sa longue chevelure d’argent habillait naturellement une poitrine ferme et rebondie d’adolescente. « Qu’y a t-il ? » On l’informa que Lucius était là. C’était donc l’approche d’un moment de vérité. Sans répondre, Nyx actionna la lacryma de lumière et la chambre s’éclaira légèrement. Le maître des Reaper quitta son lit sans le moindre empressement. Elle enfila un peignoir de satin noir, qu’elle noua négligemment sur ses hanches. Les échancrures laissaient peu de place à l’imagination. La démarche féline, la reine traversa la pièce tamisée et s’installa devant son imposante coiffeuse. Elle prit le temps de tremper son doigt fin dans un verre d’écarlate et de le porter à ses lèvres pour les habiller de maquillage. Elle saisit ensuite un haut diadème paré de pierre d’onyx et le posa délicatement sur sa tête.

« Qu’il entre. » Son gardien s’effaça enfin pour répondre à son ordre et aller autoriser l’accès au marionnettiste. La reine pivota seulement sur son siège au coussin bordeaux, amenant ses longues jambes croisées face à l’entrée. Son subordonné arriva enfin et se prosterna de tout son long, s'excusant platement au propre comme au figuré. Il n’existait aucun code pour se présenter devant le maître des Soul Reaper et pourtant, aucun des membres de cette guilde ne la saluait avec un dos droit.

Lucius Marius Pompée avait fait le curieux choix de se doter de la même faiblesse que les edorasiens. Sans ses lacrymas, il n’était rien, son immortalité factice ne tenait qu’à elles. Ces objets de magie se détruisaient aisément, aussi aisément qu’un être humain ; la jeune reine respectait toutefois son choix de n'être qu'une poupée. Sa vie à elle aussi semblait si fragile. Elle était chronométrée, ne tenait qu’à un chiffre, une durée. Deux ans. Elle ne savait ni le jour, ni l’heure, ni même comment, mais chaque seconde la rapprochait de cette cruelle destinée.

Le coude appuyé sur sa table de toilette, la reine inclina légèrement la tête sur le côté et déposa nonchalamment sa joue sur ses longs doigts. « C'est pardonné. Je ne t’ai pas attribué une tâche facile Lucius. J’espère tout de même que les nouvelles sont bonnes » dit-elle d’une voix douce. C'était presque mesquin de sa part car la probabilité qu'elles ne le soient pas étaient plus élevée, puisque Lucius avait demandé à ce qu'on la réveille comme s'il y avait une urgence. Or dans sa guilde d’adorateurs, Nyx pouvait crucifier une âme rien qu’en exprimant oralement sa déception. Cependant, en effet, la mission confiée au marionnettistes n’avait pas été des plus simples.

Après de longues études chevronnées du continent, Nyx avait trouvé une première faille à exploiter tout au sud de Solest : cette tour de contrôle solitaire, qui gardait la petite ville de Numenor. Ces terres excentrées seraient un atout pour leur guilde, encore fallait-il réussir à prendre d’assaut le bâtiment militaire sans faire sonner d’alerte, ce qui était un travail d’orfèvrerie en termes de meurtre. Il s’agissait d’ailleurs de la première étape avant de pouvoir asservir la ville. En disposant de la tour de contrôle, il disposerait aussi d’une source de fausses informations à fournir au gouvernement, soit plusieurs avantages en leur possession. « Tu peux te relever.  »

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Anonymous
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Lun 24 Fév - 19:36
Un rapport pour ma Dame
Les yeux plissés, le regard dirigé vers le sol, je voyais la diffuse ombre de ma tête sur la tête, grâce à la douce lumière tamisée qui baignait la pièce. Je restai cloîtré dans mon mutisme, mais cependant, j'étais concentré sur tout autour de moi, non pas que je regardasse partout, bien au contraire. J'étais d'un immobilisme sévère et absolu. C'était là un de mes avantages à ne pas avoir de muscles, je ne pouvais tressaillir ou faire de faux mouvement, chacun de mes gestes étaient minutieux et comme je le voulais. Non, ce que je voulais surtout dire, c'est que grâce à la finesse de mon ouïe, je devinais ce qui se passait devant moi. J'entendis le doux frottement de la peau de la joue ma maîtresse se posant sur sa main, j'en étais sûr, presque persuadé. J'entendais le frottement des vêtements sur sa peau couleur ivoire, le doux crépitement de ses cheveux vibrant sous l'électricité statique. J'entendais sa langue passée sur ses lèvres. Dans ma tête se créait déjà l'image de ma maîtresse. Un demi-sourire aux lèvres, je restai dans ma position digne d'une statue antique. Finalement, après une durée qui me parut une éternité et je sais de quoi je parle, j'avais vécu presque quarante années, soit plus que l'existence complète de ma déesse dans des geôles, je savais ce qu'était l'éternité, je la côtoyais chaque jour, je voyais le temps défilé sans qu'il n'ait d'emprise réelle sur moi.

Nyx me salua en me pardonnant de l'avoir réveillée. Elle me rappela aussi que la tâche qu'elle m'avait donnée n'était pas simple et qu'elle espérait que tout c'était bien déroulé. Elle était curieuse et méfiante quant à la réussite de la mission que je venais de terminer. Si j'avais pu déglutir, j'aurais déglutis. Après tout, un échec aurait signifié pour moi comme pour elle beaucoup trop de choses, de un, mon palmarès macabre en aurait pris un coup et l'honneur de ma maîtresse aussi. Décevoir ma reine aurait été quelque chose de bien trop grave à mes yeux. J'étais prêt à me sacrifier pour laver les hypothétiques fautes que je pourrais faire et les déceptions que je pouvais entraîner. Enfin, ce n'était globalement pas le cas aujourd'hui, je n'avais pas échoué, je n'avais pas l'habitude d'échouer, enfin jamais sans y laisser des plumes. Si vous vous souvenez de ce que j'évoquais auparavant, nulle trace de combat ne trahissait un affrontement, ce qu'il voulait dire que j'avais été en partis victorieux, j'expliquerai plus tard pourquoi je parlais d'en partis.

J'avais à mon sens compris la peur, non ce n'est pas le terme approprié, disons plutôt que j'avais compris l'essence de ce que pensait la reine à cet instant précis. Enfin, je pouvais me tromper, mais j'étais sûr de moi et généralement, je ne me trompais cas. Il était probable qu'elle juge que si je prenais le temps de la réveiller et que j'osais le privé de quelques minutes de sommeil, c'est que je devais me faire pardonner et ou l'informer de mon incompétence. Je crois bien que si j'avais été humain, mon corps, ni mon organisme n'aurait pu résister à cette situation, mais sachant que dans ma poitrine, il n'y avait ni poumons, ni cœur, cela réglait le problème et permettait d'être d'un calme incroyable et d'être d'une plénitude si complète. Or, dans ce cas précis, ce n'était absolument pas le cas. Oh, croyez-moi, mais j'avais été inutile au point d'échouer dans ma quête, je ne serai pas revenus sans au moins la tête de cent ennemis.

Non, non, ce n'était point cela. Si j'avais osé la réveiller, si j'avais pris l'initiative de la prévenir le plus rapidement possible, si on omettait les convenances que je prenais bien garde à respecter. Après tout, j'avais beau beaucoup connaître la dame depuis presque seize ans, soit plus de la moitié de sa vie, je ne pouvais pas la traiter en amie. J'aimerais être à ses yeux un ami, un confident… Mais, je doutais que cela puisse être le cas. Je n'étais peut-être à ses yeux qu'un chien de guerre, féroce, mais domestiqué, un conseiller habile et calme, mais probablement pas un ami. Je me consolais en pensant qu'au moins j'étais utile à celle pour qui je dédiais ma présente existence, c'était mieux qu'être personne à ses yeux, un simple homme parmi les fidèles. C'était probablement mon côté épicurien qui parlait en moi, j'étais capable de me contenter de ce que la vie avait accepté de m'offrir généreusement. Et puis, bien sûr, je n'étais pas personne. Non, j'étais un membre de l'élite.

Soit, pour en revenir au point clé de ma réflexion, si j'avais pris la peine de la réveiller quasiment immédiatement après mon retour, c'était simplement avant tout, la marque de mon rigorisme et de ma volonté à la prévenir des avancés de ses plans. Après tout, la prévenir le plus rapidement possible faisait à mes yeux de moi quelqu'un de respectueux. Lorsque je lui avais demandé de m'excuser pour l'avoir réveillé, ce n'était qu'une simple convenance, car après tout, je n'étais guère désolé. Je voulais voir mon visage quand je lui apprendrai toutes les nouvelles que j'amenais. J'espérai déjà apercevoir son visage s'ouvrir, me permettant d'apercevoir ses traits fins et impérieux. Il était à mes yeux un délice de voir ma reine être heureuse.

Nonobstant ce fait que je rêvais de lire sur son visage de la fierté, je ne pouvais oublier un fait très simple, le rapport que je venais faire était malheureusement teinté d'amertume à mes yeux. Car après tout, la mission qui m'incombait était de prendre le contrôle d'une tour de garde un peu plus au Sud. En prenant cette tour, j'augmentais l'influence de ma reine. Et dans les faits, j'avais pris cette tour, mais au prix de quelque sacrifice humain que j'aurais bien aimé éviter. Après tout, voir des camarades s'éteindre était toujours quelque chose de compliqué. Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis triste, car ce serait-là un affreux mensonge. Disons plutôt que j'étais contrarié, contrarié que des membres de la guilde soient morts sans avoir pu voir Nyx dominer le monde. Sachant que c'était pour tous un de leur rêve, j'étais assez mélancolique de leur fin, car jamais ils ne pourront vivre ce rêve. Je partageais ce même rêve, celui de voir celle qui nous a en partis sauver s'asseoir et diriger cette terre comme cela devrait l'être.

Alors que dans ma tête, je repassais en boucle les paroles que j'allais sortir pour expliquer clairement ma situation. Je fus ramené à la délicieuse réalité où j'étais à quelque mètre de celle à qui je devais tout, dans sa chambre ou partout j'imaginais qu'il devait avoir son odeur. C'est dans ce moment-là que je regrettais ma condition de marionnette, qui m'avait privé de mon odorat. Je me consolais avec le son de sa peau frottant les soieries qui la drapaient, je ne me nourrissais que de ce que pouvais avaler. Si j'avais été ramené à la réalité, c'est parce qu'elle, Nyx, m'avait prévenu que je pouvais me relever. Avec presque une infinie lenteur, je me relevai. Mon corps sembla se rembobiner jusqu'à ce que je sois aussi droit qu'une colonne de marbre. Posant les mains derrière mon dos, regardant ma déesse dans les yeux, je ne pus cependant m'empêcher de remarquer plein de petits détails quand je m'étais relevé. En effet, ses cheveux qui tombaient sur sa poitrine, ses lèvres d'un rouge pourpre, son peignoir ébène, sa position, jambes croisées, la tête posée sur sa main. C'est dans ce moment que j'appréciais d'être une marionnette, car cela m'empêchait de défaillir, seul mes yeux trahirent l'examen rapide de sa personne, mais cela n'avait duré qu'une fraction de seconde, cette fraction passée, mes yeux s'étaient plantés dans ceux de ma maîtresse, soutenant son regard puissant.

Après tout, regarder de manière obscène son corps n'aurait été qu'un blasphème et un signe d'une infinie faiblesse de ma part. Car après tout, seule la véritable beauté physique, celle des proportions, de la symétrie pouvait toucher mon être. En outre, à cet instant, c'était la beauté de l'esprit qui me fascinait, car j'avais déjà vu la femme devant moi dans des situations semblables. Je savais à quoi elle ressemblait, presque par cœur, je ne pouvais plus rien découvrir de son être physique, si ce n'est-ce que personne ne semblait avoir eu, son intimité. Par contre, son esprit était encore à mes yeux, un gigantesque trésor qui n'attendait qu'à être découvert et c'est ce que je comptais faire. Je lisais dans ses yeux une rare intelligence qui continuait de me bluffer, moi qui étais déjà en vie, lorsque son arrière-arrière-grand-mère n'était même pas née, c'était pour vous dire ce que c'était à mes yeux.

Finalement, de ma voix gutturale, je finis par prendre la parole :

« Je tiens à vous rassurer tout de suite, ni à perdre votre précieux temps, la mission est une réussite, la tour de Numénor est sous notre contrôle, enfin sous votre contrôle. »


Je fis une pause pour lui laisser le temps de comprendre et de réagir, puis repris, sans avoir cligné des yeux, ni détourner le regard :

« Je suis cependant désolé de vous apprendre que deux des trois compagnons que vous aviez placé sous ma direction, sont malheureusement décédé, je suis désolé. Mais, ils sont morts pour la réussite de cette mission et ne se sont pas éteint en vain, car comme je viens de vous l'apprendre, nous avons pris pour vous la tour. Je me sens obligé de vous apprendre les circonstances de leur décès pour votre glorieuse cause. Je les avais chargés d'attaquer la tour lorsque moi, je m'occupais des communications pour les bloquer, le temps que nous prenions la tour, avec l'aide du troisième, le survivant, nous nous sommes occupées de bloquer toute communication, ils étaient enfermés sans moyens de prévenir. Mais, pensant que les gardes remarqueraient rapidement la coupure, j'avais pris l'initiative de dire aux deux autres d'attaquer dès la coupure. Mais, malheureusement, ils ont été trop faible, un ennemi a eu raison d'eux. Après avoir découvert leur mort, je me suis donc occupé de les venger. Je prends la responsabilité des hommes morts sous mes ordres et je suis sincèrement confus de ne pas avoir réussis à préserver leur existence. Mon auguste personne, sans mauvais jeu de mot, s'est donc occupé de prendre la tour par les armes, car les deux autres en avaient été incapable. A l'heure où je vous parle, le survivant, celui qui m'avait aidé à couper les communications, est dans la tour et gère tout, il devrait nous envoyer un rapport à heure régulière. Dois-je m'occuper de créer des tours de garde pour alterner la surveillance? »

J'avais fini mon rapport au sens strict, j'avais présenté les faits et je n'attendais plus que l'avis, les ordres de ma maitresse. J'espérai sincèrement que la réussite de la mission primerait sur la mort des deux comparses trop faible, je ne me faisais pas trop de soucis, mais je ne voulais pas non plus être trop sûr de moi, se serait assurément un signe d'arrogance, or, je n'étais guère arrogant, préférant plutôt être humble.



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Nyx
Affiliation : Soul Reaper
Magie : Le Commandeur
Disponibilité : Noé †
Nyx
Cruella d'Enfer



Sam 29 Fév - 17:51
Un rapport pour son altesse
EXORDIUM.
Réussite. La main de la reine s’abaissa lentement tandis que son épine dorsale se redressa. Son regard ambré s’adoucit et ses lèvres écarlates esquissèrent un très mince sourire. « Notre contrôle. » rectifia t-elle avec douceur. Partageuse, la déesse ? Bien sûr que non. Simplement parfaitement consciente de ne pas devoir gérer la totalité des stratégies de cet emplacement, ce qui reviendrait à déléguer une grande partie de cette tâche. Avec cet atout, ils n'auraient plus besoin d'utiliser mille détours pour intégrer Lizbeth à des missions de la Cité, à la place du double édorasien de celle-ci.

La correction apportée était une reconnaissance du travail d’équipe, et par extension une forme de gratification. Aussi, comme toute déesse magnanime digne du nom, elle distribuait les mérites des réussites à tous les méritants et, elle s’attribuait la responsabilité de chaque stagnation, ou recul (Nyx considérait d’ailleurs n’avoir jamais échoué jusque-là, seulement reculé pour mieux sauter).

On était loin de Weisslogia, ce fou, dont les « nôtres » englobaient très certainement toutes les figures de son trouble de la personnalité multiple. Peu importait la puissance et la réputation, il était facile pour Nyx de dénigrer tout humain hors de sa guilde. Lucius devait être le seul être à l’avoir côtoyée qu’elle n’avait pas instinctivement méprisé au premier contact, car il n’était justement pas humain. Il n’avait pas leur faiblesse, leur bassesse, leur lâcheté. Il n’était donc pas méprisable, ce qui ne le rendait pas pour autant admirable, loin de là. Outre le fait que Nyx avait trop d’amour envers elle-même pour qu’elle le partage avec d’autres, Lucius n’était qu’une intelligence dans une poupée. C’était tout de même un sort détestable, un choix peu judicieux selon elle, de par son statut assez précaire, peu importait le nombre d’alternatives qu’il trouvait à la mort. Si on pouvait la tuer elle, alors lui aussi pouvait l’être, sans avoir besoin que ce soit de la main de Nyx.

Son partisan expliqua dans le détail la façon dont il avait procédé. Les deux pertes dont parlait Lucius étaient effectivement un peu ennuyeuses car leurs rangs n’étaient jamais assez remplis. Néanmoins, on n’était pas habilité, à Soul Reaper, à sauver quiconque. « Tu n’es pas responsable des faiblesses des autres Lucius. Je sais que tu fais de ton mieux. » A quoi bon châtier une faute, quand un ouvrage avait été réalisé avec autant de cœur pour elle. Après avoir pris la peine d’énoncer ses paroles chargées de miséricorde, baume à l’âme, elle répondit à la question stratégique de son fidèle marionnettiste. « La tour doit être bien plus occupée. Elle est la seule passerelle reliant la gouvernance et la protection de Mystogan à Numenor. Les informations échangées abondent à longueur de journée et de nuit. Nous avons besoin de plusieurs stratèges pour traiter les informations et établir celles qu’il faut renvoyer, en respectant une réactivité et une rigueur militaire. »

C’était déjà une chance que la coupure n’ait pas alerté la Cité ; mais il ne fallait pas trop tirer dessus. La reine se releva élégamment, un visage délicat empreint de satisfaction. « Tu as bien fait de me réveiller. » Elle tourna la tête et s’observa dans le miroir, le port altier. Une beauté surnaturelle. On aurait pu croire que son visage et son corps avaient été sculptés par une divinité aimante, passionnée, si elle n’était pas elle-même déesse. Nyx eut l’air quelque peu critique malgré sa magnificence. Ses parures lui manquaient ! Elle devait se préparer pour ses croisades; elle était lasse d’attendre ! « Quelles informations a-t-on sur la ville, et sur les mages qui y vivent ? » Il y en avait forcément, comme partout. Si information il y avait, l’infiltration avait dû s’avérer délicate. Il n’aurait pas été judicieux que les habitants voient de nouvelles têtes peu avant l’annexion de leur ville. Cela aurait attiré encore plus de méfiance qu’il n’en existait déjà, depuis l’attaque de la Cité. La reine ne voulait pas verser trop de sang, il fallait remplir sa guilde, s’ôter l’épine de la faiblesse du nombre.

Nyx s’éloigna, obligeant le marionnettiste à la suivre afin de se faire écouter. Elle fit coulisser les doubles portes paravent richement illustrées sur fond d'or et accéda à la salle d'eau, une magnifique pièce de marbre blanc et de reliure d’or. Les fontaines s’activèrent quand elle s’approcha de la vaste baignoire et Nyx s’assit gracieusement à son rebord en attendant qu’elle se remplisse. Il n’était plus question de dormir. Quelle perte de temps ce serait ! « Je m'y rendrai demain »

Elle prendrait le temps qu’il faut une fois sur place et, quand le moment serait venu, accompagnée de sa garde royale, elle marcherait sur Numenor pour en prendre possession.

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Dim 15 Mar - 15:26
Un rapport pour ma Dame
Je fus fort heureux de constater que ma reine ne me tenait pas rigueur des pertes accidentelles. Après tout, il est vrai que j’avais fait de mon mieux, j’avais donné mon maximum, je ne pouvais pas être porté coupable de la mort de deux personnes trop faible… Ils auraient finis par mourir, il vaut donc probablement mieux qu’ils meurent maintenant pour la gloire de notre reine, que plus tard en fuyant misérablement quelqu’un.  J’étais heureux d’avoir bien agis, j’avoir bien respecté les ordres de la raison de ma présence ici, il n’y avait aucun plaisir que de voir la satisfaction sur son visage à la peau ivoire, voir ses lèvres pulpeuse et pourpre bougé pour prononcer mon nom. C’était peut-être que de simple petite chose, mais la vie était faite de petites choses, de petit geste qui réussissait à me mettre le baume au cœur, qui donnait cette saveur spéciale à mon existence. Je m’accrochais désespérément à la vie, probablement par peur, par crainte, par faiblesse, cette peur me rappelait que je n’étais rien, personne dans ce monde, à part le fidèle serviteur de Nyx. Cette peur me rappelait que je n’avais pas dépassé totalement mon humanité, que quelque part en moi, le jeune homme fou, dérangé que j’avais été, vivait toujours, tapis au fin fond de ma conscience, me condamnant à ne jamais pouvoir dépasser ce statue d’humain. J’enviais ma reine et sa prestance royale, sa force divine. Elle était une déesse et moi, juste un mendiant de passage, espérant pouvoir toucher un astre rayonnant trop fort pour moi. Je me sentais comme Icare, espérant pouvoir m’approcher de plus en plus du soleil, mais si un jour, j’y parvenais assez, je me brûlerai les ailes et retomberait dans la misère, de là ou je me suis extrait. N’étais-ce pas là un paradoxe ? Cette volonté de se rapprocher de celle qui donne un sens à ma vie, pourtant, je connaissais mon être. Si jamais j’arrivais assez à m’approcher d’elle, jamais je ne pourrais tolérer de redescendre, l’essence de mon âme me poussait à aller de plus en plus loin, mais un jour, un plafond me stoppera net, si ce n’est pas celle que j’aime… Par ma volonté à tout posséder, je ne pouvais pas ignorer cette envie viscérale, animale, que je ne devrais pas être en mesure de ressentir, de vouloir la posséder elle. C’était au combien ridicule, car je n’étais qu’un moucheron tournant autour d’un panier de fruit,  désirant la pomme la plus belle du panier, mais qu’importe le nombre de moucheron que je tuerai pour protéger ce fruit, jamais je ne pourrais y gouter… Mon humanité me rappelait encore une fois à l’ordre, il faut croire que jamais je ne m’élèverai plus haut que je suis, serais-je à l’apogée de mon existence comme de mon art ? Si c’était le cas, alors mon existence ne revêtirais alors plus qu’un but unique, couronner celle que je sers.

Je n’étais plus tout à fait humain, je m’étais affranchi de mon corps depuis fort longtemps. J’avais oublié ce que pouvait bien vouloir dire le mot gout, odeur… Subsistait en moi, un calme infini, une plénitude parfaite. Je n’irai pas jusqu’à dire que je n’avais plus peur, non, mais peur n’était que métaphysique et philosophique. La mort, stagner, être inutile, ne pas être libre, toute ces peurs existaient, mais elles étaient en partis  contenu désormais dans une partis de mon âme qui ne se montrait que peu souvent, souvent calfeutré dans les tréfonds de ma psyché. J’étais capable de tout voir avec un regard rationnel et n’ayant plus de réponse physique, ces choses m’angoissait, c’était une certitude, un cri venus du plus profond de moi, mais cependant, je ne ressentais rien. Le souffle cours, le cœur qui bat rapidement, l’impression d’étouffer, de voir le fil de ses pensées s’égarer, je me suis affranchis de tout cela. Ainsi, même si ces peurs existaient, elle n’avait plus d’emprise logique sur moi. J’avais peur de mourir, mais je ne fuyais pas misérablement comme un faible. J’avais peur de ne plus être à la hauteur pour ma reine, mais ce n’était pas pour cela que j’essayais un coup de folie. J’avais peur d’être à jamais un humain faible, ce n’est pas pour autant que j’abandonnais mon existence à la déprime. De toute manière, je ne pouvais pas être déprimé, juste mélancolique…

De quoi pourrais-je être mélancolique ? De la seule femme qui m’ait jamais aimé en tant que Lucius et non pas en tant que soldat. De ma fille morte. Mélancolique d’une période ou tout allait bien pour moi, ou la peur m’avait quitté, ou je faisais le bien sans distinction. Regrettais-je cette existence ? Probablement. Veux-je vraiment quitter ma vie ici à Soul Reaper ? Jamais de la vie. J’ai accepté que mon existence passé soit terminé, une nouvelle page de mon existence est en train de s’écrire, pas meilleure, pas pire, juste différente. Je prenais mon existence comme elle venait et je vivais chaque jour, chaque vie de manière indépendante comme si c’était la dernière. Peut-être était-ce là le secret que mon bonheur, peu importe ce que je fais. Malgré mes doutes, mes questions, qui pouvaient tirailler mon cœur, je tenais infiniment trop aux petites choses que j’avais pour espérer avoir plus. J’avais bien assez, alors attendre plus est ridicule, je refusais de vouloir plus, pour ne pas me perdre.

Je secoue la tête d’un mouvement vif, brisant les questions de mon âme, je suis de retour dans le présent, mon esprit s’est laissé happer, mais le voilà de retour dans la chambre de ma reine. Je ne peux pas vraiment dire combien de temps je suis resté dans mes pensées, muet et immobile, peut-être pas si longtemps que cela. J’avais le vague souvenir de parole que j’avais entendu et qui venait de se terminer à l’instant. Ma déesse avait cessé de parler, je devais juste de souvenir ce qu’elle m’avait dit, mais qu’étais-ce ? Serait-ce … Ah oui, cela me revient, occuper la tour de Numenor, prévoir des tours de garde, envoyé des gens là-bas pour commencer en dominant les communications pour que personne ne puisse concevoir le plan. M’inclinant alors, je déclara de ma voix rauque :

« Il sera fait, selon vos désir, je m’occupe de prévoir d’envoyer des stratège là-bas dès que je le peux. Je m’assurerai de la bonne mise en œuvre de ce plan, je superviserai de manière personnelle l’équipe depuis notre quartier général ma reine ! »

Je détournai mes yeux de ceux de ma maitresse. Après tout, j’étais resté plusieurs secondes, le regard coincé dans celui de celle-ci, sans cligner ou détourner d’un millimètre. Même autre part, ces prunelles avaient le pouvoir d’attirer mon regard et de la capter à l’infini. D’un balayement rapide de toute la pièce, je cherchai à m’imprégner de l’atmosphère de cet endroit pour m’en souvenir dans quelque temps avec joie et nostalgie.  Je gravais chaque place dans le schéma que j’étais en train de dresser en moi. Je ne fis une pose que quand les lèvres pourpre de ma reine s’arquèrent pour sourire et à ce moment-là, je rendis un sourire fasciné sans aucun mot. Après tout, je ne voulais pas déranger cette atmosphère par ma voix, cet endroit était parfait, immaculé de ma présence. Le sourire que je venais de voir était la conséquence des remerciements pour l’avoir réveillé. Je m’inclinai légèrement et murmurai, les yeux mi-clos :

« Le plaisir était pour moi… »

Je restai concentré sur la reine qui venait de se lever et qui devant le miroir se regardait. Elle resta quelque instant devant, puis me demanda en se détournant du miroir, quelles informations j’avais sur les forces en présence.  Je me mis à chercher dans ma tête qu’est-ce que je savais sur les forces en présences de la petite ville. Car après tout, j’avais la réponse à la question, bien entendu. J’aurais été un sagouin sans nom, avec aucune finesse, si je ne savais pas le nombre exacte de soldat réquisitionner à la défense de la ville, le nombre de mage stationner en aide de l’armée, les diverses armes que possédait cette joyeuse armée. Je savais absolument tout cela, ça avait été un travail de recherche long, mais quand personne ne connaissait ma tête, il était simple de passer incognito. Enfin, je me devais avant tout de cacher ma poitrine, ou l’énorme symbole de Soul Reaper était tatoué, symbole de ma loyauté à ma reine. Ainsi, de part ce fait, j’avais profité de ma longue étude de la ville et de la tour pour connaître leur effectif. Mais, alors je m’apprêtais à ouvrir ma bouche pour mettre ma reine au parfum, celle-ci se dirigea vers sa salle d’eau à l’autre bout de la pièce et si je ne voulais pas parler dans le vent, je fus obliger de la suivre, docilement, comme le petit chien que j’étais :

« Selon mes recherches au préalable avant de prendre la tour, il y a un régiment de cinquante fantassin stationné dans la ville. Ils ne risquent pas d’être des adversaires forts puissants, ce sont des soldats banals et possèdent un équipement banal. Le plus gros problème, bien que ce n’en soit pas un réellement, c’est qu’il y a quatre mage stationné en aide ici. Aucun n’est de rang S, mais ils sont des éléments plutôt fort, il ne faut pas les sous-estimé, ni les surestimé. Si nous sommes sérieux, cela ne devrait pas guère poser de problème. Pour leur magie, il me semble qu’ils ont respectivement une magie de télékinésie, de renforcement musculaire, croissance et contrôle instantanée des plantes et pour finir, une genre de pile électrique qui canalise le courant. Ce sont les mages qui représentent le plus gros danger encore une fois, mais si nous agissons avec prudence, ce danger n’en sera plus un ! »


Nous étions désormais dans la salle d’eau, assise sur le bord de la baignoire, je ne pus m’empêcher de regarder une seconde avec passion ma reine, cette jeune femme devant moi. En fond, l’eau remplissait tranquillement les vasques avec un bruit apaisant, enfin, à mes yeux, le bruit de l’eau qui tombe est la plus belle des mélodies. Sachant pertinemment que ce serait mal venu de regarder ma reine prendre son bain et se déshabiller, je décidai de me tourner vers le mur et prenant le foulard qui me servait de ceinture, le retira et le plaça sur mes yeux, barricadant ma vision, ferma les portes de la chambre d’eau. J’avais beau être une marionnette dénué de tout plaisir ou pulsion sexuel, l’idée même de voir le corps dénudé de ma reine m’excitait, réfléchir aux proportions du corps féminin, à la perfection des mesures mathématiques me faisait ressentir d’intense sensation et heureusement, aucune d’elle ne pouvait se ressentir. Je restai concentré sur le son, seul véritable chose qui pouvait nourrir mon âme d’artiste. Finalement, la reine déclara qu’elle allait y aller demain. Elle comptait terminer cela rapidement que rien ne fasse obstacle ou que la machine ne puisse s’enrailler en marche. Je me décidai après quelques secondes à demander la suite des évènements avec ma voix monocorde qui ne laissait rien échapper de mes pensées. C’était là encore un autre avantage à être une marionnette, mon corps ne laissait rien échapper, j’étais une forteresse de secret que j’espérais voir conserver uniquement en moi :

« Avez-vous d’autre question ? Requérez-vous que j’aille prévenir les différents membres de l’expédition ? Tout sera fait selon vos désirs, il vous suffit de demander, j’exécuterai ! »

Les yeux fermé, les oreilles ouvertes, j’attendais. A cet instant précis, je souhaitais rester, nourrir mon esprit avec l’image que me renvoyais l’écho de la situation. Mais, cependant, si je devais faire autre chose et partir, je m’y soumettrais de bon cœur sans rechigner. Car après tout, c’était une des nombreuses autres vies que je vivais, c’était un bonus dans mon existence. Je préférais alors être quelqu’un de respectable et obéissant. De tout manière, j’avais bien assez profité, je le savais, mais juste quelque secondes de plus, c’était un rêve. Ma vie ici n’était qu’un rêve de bonheur et de joie, je ne voulais gâcher ce bonheur pour rien au monde. Mon bonheur passait par la joie de ma reine… Telle était mon existence de conseiller, de chien de guerre, une existence délicieuse !



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Nyx
Affiliation : Soul Reaper
Magie : Le Commandeur
Disponibilité : Noé †
Nyx
Cruella d'Enfer



Lun 30 Mar - 15:08
Un rapport pour son altesse
EXORDIUM.
Il était aisé de deviner à quel moment précis une personne quittait l’instant présent pour se perdre dans ses pensées. Un regard qui se vidait, qui se voilait, ou qui s’échappait sur le côté, un relâchement du menton, des hochements de tête mécaniques qui ne suivaient pas le rythme du discours énoncé. Lucius ne trahissait rien de tout ça, son impassibilité était parfaite. Cependant, le silence qu’il laissa à un moment où il aurait dû acquiescer aussitôt, trahit qu’il n’avait pas été avec elle pendant un moment. Une chance pour lui que sa déesse fut miséricordieuse. Elle ne dit rien et, le regard instantanément refroidi, elle attendit simplement son acquiescement. Fidèle à lui-même, Lucius réussit à répondre dans le sujet et son regard se détourna, par honte ou par humilité. Elle lui réclama des détails cruciaux, non sans l’obliger à la suivre vers la salle d’eau. Sans surprise, Lucius se montra tout à fait exhaustif. Nyx était assise sur le rebord de son bain qu’il n’avait pas fini ses explications. et son visage serein, au regard ambré perçant, donnait davantage le sentiment qu’elle analysait son subalterne avec une clairvoyance intrusive, plus qu'elle ne l'écoutait. Derrière cette façade presque froide, son esprit tactique avait en réalité tout enregistré.

Les mages dont il parlait pouvaient disposer d’une puissance considérable, celle-ci ne valait rien, et représenterait même un danger pour eux-mêmes, devant une équipe de maîtres d’illusion. Cependant, la belle ne voulait pas les tuer, elle devait les rallier à sa cause afin de grandir. La prise de Numenor se ferait par une ruse cruelle, comme du temps où elle avait rassemblé des terres d'Earthland sous son étendard. Avec seulement sa Garde, qui constituait son ombre, et dont toutes les actions étaient considérés comme ses actions à elle, le succès serait garanti et pleinement sien.

Nyx inclina doucement la tête sur le côté, curieuse, tandis que Lucius choisit de se bander les yeux et de fermer la porte, comme pour protéger l’intimité de sa reine, qui en avait bien peu si l’on jugeait les tenues extravagantes et révélatrices qu’elle portait. Nyx exhibait sa peau comme une œuvre d’art, que chacun pouvait contempler, admirer, sans jamais avoir l’audace ou la folie d’espérer davantage. C’était une provocation de la déesse qui se savait intouchable, de se dévoiler aussi désirable tout en ayant un statut qui interdisait quiconque de la désirer. Pour elle, Lucius était insensible à cela. Qu’il eut l’égard de masquer sa vue trahit le fond réel de sa pensée. Peut-être était-il un peu plus qu’une simple poupée pensante après tout… S’il n’avait qu’un simple regard d’artiste, il ne l’aurait pas détourné, bien au contraire. Une chance pour lui, la déesse magnanime pardonnait le péché de convoitise quand il était maîtrisé avec tant de dévotion.

Un fin sourire amusé naquit sur les lèvres pourpres de la reine et elle versa quelques gouttes d’huiles essentielles dans son bain. Elle dénoua son déshabillé quand les jets cessèrent, indiquant un niveau parfait du liquide. L’habit de satin caressa sa peau en échouant au sol et, Nyx se glissa élégamment dans l’eau. Ses longs cheveux d’argent ramenés d’un côté avec lenteur et grâce; son dos épousa la courbe du marbre et elle n’offrit plus aucun regard au marionnettiste. « Avez-vous d’autre question ? Requérez-vous que j’aille prévenir les différents membres de l’expédition ? Tout sera fait selon vos désirs, il vous suffit de demander, j’exécuterai ! » La reine avait préalablement des informations globales sur la ville et avait obtenu de Lucius les connaissances supplémentaires requises.

« Tu m’as donné les informations qui me manquaient. Douze membres de la garde suffiront » La garde étant une division à part entière, il ne lui fallait qu’une poignée de personnes pour une corruption réussie. La stratégie militaire serait menée une fois sur place. La maîtresse de guerre et de conquête ne pouvait pas compter sur les yeux des autres pour l’élaborer. Celle-ci serait d’ailleurs très particulière, trop clémente à son goût, mais nécessaire. « Il me faut trois maîtres d’illusion. Choisissez avec Malik les autres soldats qui m’accompagneront. Nous partirons une heure après les premières lueurs de l’aube. » Alors qu’elle lui tournait le dos, la reine pivota légèrement la tête, offrant le profil de son visage à celui qui ne voulait plus voir. « En mon absence, tu assureras le commandement de la guilde avec humilité. » Elle lui faisait confiance pour qu’il donne toujours, s’il était nécessaire, des ordres justes, en rappelant à chaque fois qu’ils étaient en son nom. Car un Reaper pouvait se montrer farouche devant l’autorité d’un autre que sa reine. « Si tu n'as pas de remarque à émettre, va. »

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Anonymous
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Dim 5 Avr - 11:44
Un rapport pour ma Dame
Après quelques secondes de patience qui me parurent duré une éternité, une délicieuse éternité, car chaque instant que je passais en compagnie de ma reine, dans cette salle d’eau était un moment qui se gravait dans ma mémoire. Mais, toute bonne chose avait une fin et je le savais, car après tout, la vie ne se résumait pas qu’au bonheur et à la joie, au plaisir. On ne pouvait pas considérer une existence si jamais il n’y avait pas de mort, ainsi on ne pouvait pas parler de plaisir sans désillusion, sans souffrance. Ainsi, même si l’harmonieuse voix de ma déesse résonna avec euphorie dans mon être, le fait de devoir la quitté me rendait triste. Enfin, non le terme triste n’est probablement pas le plus approprié pour définir cela, disons plutôt que j’étais mélancolique de quitter ma source de joie et d’allégresse. Mais, telle était les ordres, je ne pouvais pas les refuser, c’était contraire à ma nature servile. Car après tout, ça voix avait rimé avec le fait que je lui avais dit tout ce que je savais, ainsi, ma mission était pour le moment terminé.

J’hochai la tête sans qu’elle puisse me voir, sachant que j’étais toujours dos à elle. C’était un réflexe pour montrer aux personnes que je les écoutais, pour bien montrer que j’étais attentif. Mais, j’hochai surtout pour montrer que je prenais note de ce qu’elle disait, qu’elle ne parlait pas dans le vide. Sans rien enlever à cela, j’étais quand même triste de ne pas pouvoir suivre ma reine plus longtemps, j’étais triste de ne pas accompagner Nyx. Mais, je n’avais pas à me plaindre, car après tout, ma maitresse comprenait bien la situation, je n’étais qu’un conseiller et elle se débrouillait très bien sans moi. Elle avait très bien compris qu’avec une douzaine des membres de sa garde, le tout sera parfait et que la ville ne résistera pas. Je n’avais rien d’autre à dire, le tout me paraissait parfait.

Néanmoins, alors que je m’apprêtais à sortir, portant toujours sur moi mon air égal, je fus néanmoins appelé pour deux dernière mission, choisir avec Malik des illusionnistes, puis elle m’indiqua ensuite de les prévenir de quand l’attaque, allait partir. Je me retournai toujours les yeux bandés, puis m’inclina et murmura :

« Le tout sera fait selon vos désirs ! »

Puis, relevant la tête, toujours aveugle, Nyx m’ordonna ma dernière tâche, celle de m’occuper de la guilde en son nom durant son absence et de la diriger avec humilité. Après tout, telle était ma tâche, il fallait que reste pour empêcher que tout parte, j’étais quelqu’un d’intelligent, pragmatique, j’avais la tête sur les épaules, je savais prendre des bons choix. Ainsi, c’était probablement la tâche qui me convenait le mieux, je serais plus utile ici que là-bas. Finalement, elle me demanda si je n’avais rien à objecter, je secouai la tête et répliquai à voix basse :

« Rien ma reine, il sera fait selon vos désirs ! Je promets de m’occuper au mieux de la guilde durant votre absence ! »

Puis, m’inclinant de tout mon long, me releva et à tâtons avec une facilité incroyable, j’ouvris la porte de la salle d’eau, puis disparu la fermant derrière moi. Je retirai mon bandeau de mes yeux et ceux-ci s’adaptèrent instantanément à la luminosité de la pièce. Je restai immobile quelques secondes à dévorer des yeux tout ce qui était là, puis finalement partis sans un mot, avec une seule idée en tête, une tristesse. Non pas que j’étais toujours triste de rester ici, je n’étais pas un gamin, j’avais accepté cela, disons que j’étais plus triste de ne pas pouvoir sentir. J’aurai aimé profité de l’absence de ma reine pour sentir sa douce odeur sur son oreiller, j’étais si déçu par ma nature inhumaine à cet instant précis, même si je savais que dans quelques instants, j’allais l’encenser. C’était paradoxal, mais je n’étais pas tout à fait humain, ni tout à fait une marionnette. Ma seule existence, mon seul but, c’était de servir ma reine, coûte que coûte !




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Weekly Sorcerer
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Gazette



Dim 5 Avr - 20:37
Fin du RP

Bravo pour avoir terminé ce RP.
Les stratégies se mettent rigoureusement en place pour la prochaine conquête de la reine !
Nyx et Lucius reçoivent chacun 6 points de réputation.
J'archive.

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