Derrière lui, les plages de l’est de Galad ne sont plus visibles depuis un bout de temps. Il n’aurait qu’un horizon gris en se retournant. Sa mission précédente étant achevée, Laxus verra à la prochaine ville sur son chemin s’il n’y a pas quelques problèmes bien payés et dignes de son rang à régler, avant de rentrer au bercail. Il est encore assez loin d’arriver à cette prochaine étape, mais le Draer est patient. Il apprécie les longues marches au calme à ciel dégagé, où il peut réfléchir à quelques techniques ou à quelques façons de trouver et réduire à néant les salopards de Baram, qui grandissent dans l'ombre et préparent certainement un autre coup foireux qui va faire mal aux guildes. Quant aux autres choses auxquelles il peut penser… c’est un secret bien gardé. Un temps vraiment pourri l’aurait contraint à prendre son mal en patience dans un transport, et même s’il était le seul chasseur de dragon à affronter ce genre d’épreuve avec une réserve et une classe exemplaires, il est aussi celui qui évite ce genre de situation au mieux.

Sur sa route, il croise quelques pèlerins, dont cette femme à la longue chevelure auburn qui attire son attention, plus loin. Encore elle ? La gonzesse dispose de ce qu’on appelle une bonne tête, et d’un corps qui a les atouts qu’il faut, mais si Laxus la reconnait immédiatement, c’est surtout parce qu’elle était dans le même coin la veille, quand lui marchait dans le sens inverse, et qu’elle a toujours, en ce moment, le même air de quelqu’un qui ne sait pas ce qu’il fait. Leur regard se croise un instant, l’air austère du thunderman ne change pas d’un iota. Sans lui adresser le moindre signe de salut, Laxus poursuit son chemin avec de belles pensées telles que "Elle n’a qu’à se démerder". Même s’il se doutait qu’ils jouaient sur le même terrain des missions d’élite, ce n’est pas ça qui lui donnerait l’envie de la considérer ou de copiner. Il s’en battrait juste les reins, comme de plein de choses quand ça ne concerne pas sa guilde.

Durant ces vingt-quatre heures, lui il a eu le temps de défoncer un kraken et de prendre sa récompense. Faut dire, viser la flotte avec une météorite de foudre, ça a plus de conséquences que d’écraser cette magie sur la terre ferme. En fait, ça a même défoncé quelques bateaux amarrés à un long ponton de bois qui débordait du port. Il n’y a eu aucun blessé cependant, vu que personne ne s’approchait de la mer à cause de ce monstre qui noyait tout ce qu’il attrapait sur son passage. Parait que c’est un archéologue marin, qu’avait bien fait chier la bête en trainant sur son terrain, qui l’avait amenée inconsciemment, depuis le large où elle restait tranquille, jusqu’au port où elle a fait quelques carnages pour exprimer son ras-le-cul des humains. Enfin ça, c’était réglé. D’ailleurs, au moment où Laxus tendait la main devant le maire afin de récupérer son dû, un propriétaire de yacht défoncé avait eu le culot (et surtout le cran) de faire une remarque au colosse sur les dégâts matériels. Le regard Scarface du Draer lui avait coupé le sifflet avant qu’il ne parte trop loin dans la connerie, notamment en demandant un remboursement qu’il n’obtiendrait jamais de toute façon. On t’apprendra à Fairy Tail qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Et si Laxus n’avait pas pété du matos, le monstre s’en serait chargé, or ça restait "moins pire" que des vies humaines.

Tandis qu’il dépasse la belle, résolu à ne pas lever le petit doigt, Laxus se rappelle de cette autre meuf, de Sabertooth, qui s’était paumée plusieurs jours en forêt, et il se demande si on n’a pas affaire à un autre cas de bolosse qui ne sait pas s’orienter. La forêt Lestali est un labyrinthe, donc ça passe encore, mais pour le cas présent… Il y a une ville pas loin, voire deux, et faut vraiment être con de pas l’avoir découvert en une journée. Elle cherche autre chose ? Y a plutôt l’air d’avoir rien d’intéressant, si ce n’est de la végétation couleur tue-l’œil, et de rares passants comme lui, en ce moment. Laxus se dit donc qu’elle doit mériter son sort, cette idiote du village, parce qu’en plus, elle semble trop fière pour l’arrêter, admettre qu’elle est complètement à la ramasse, et lui demander de l’aide. Toutefois, quelques petits scrupules saisissent son cœur, et de nulle part, alors qu’il n’a rien demandé, Laxus se met à visualiser le regard très réprobateur de son vieux dans sa tête. Ça l’arrête, non sans un soupir rauque d’agacement. Il tourne son visage blasé vers l’intéressée. « T’as une bonne gueule de paumée toi » l’interpelle t-il en glissant nonchalamment les mains dans ses poches. En langage Draer, sachant qu’il ne balance pas ça en traçant sa route, ça veut aussi dire "Ok, même si j’ai pas ton temps, je veux bien faire un effort". Il ne sait pas dans quoi il s’embarque.

♛

Laxus & Alicya

Et soudain surgit face au vent le vrai héros de tous les temps

Sur le papier, c’était clairement une mission pour elle. Alors, quand la grande maitresse de guilde avait annoncé qu’il était temps d’arrêter cinq minutes de tirer au flanc sous peine qu’elle fasse tourner les mages inactifs de la guilde, elle s’était totalement désolidarisée du reste de ses compagnons et avait prit cette mission avec la ferme intention de s’y prendre en solitaire et de laisser les autres se trouver d’autres missions du tableau -la plupart moins intéressantes que la sienne, mais premier arrivé premier servi comme on dit. Pas qu’Alycia était fermée à l’idée de faire des missions avec ses camarades la plupart du temps, mais là elle avait besoin d’être un peu seule. La bataille de la cité l’avait plus retournée qu’elle ne voulait le laisser paraitre et cela aurait été compliqué de continuer à faire comme si tout allait bien si elle avait quelqu’un avec elle constamment sut la durée d’une mission.  Elle attrape donc le bout de papier, enregistre la mission, et tourne les talons en laissant le reste de Lamia Scale en tête à tête avec Ohba qui semble sur le point d’en faire tourner plus d’un si certains ne se bougent pas rapidement.

Quête en poche, elle prend un Héliport pour rejoindre le continent de Galad. Elle est déposée à Troia et fait le reste du chemin à pied pour rejoindre le village qui a demandé de l’aide. Arrêter des bandits n’est pas une quête compliquée en soit mais il semblerait que dans leur cas, les bandits en question sont soupçonnés d’être des mages qui font partie de l’alliance Baram. Depuis l’attaque de la cité, Alycia priorise de genre de quêtes qui ont une chance de la faire tomber sur ses mages pour les arrêter. En vérité, elle veut en arrêter un plus que les autres mais ce n’est jamais perdu. Le problème ne semble pas tant devoir les arrêter mais bien davantage les retrouver. Elle échange longuement avec le maire de la ville et quelques-uns de ses hommes qui ont tenté de poursuivre les bandits pour mettre fin au règne de terreur imposé sur leur village. L’ennui, c’est surtout qu’ils sont rapides, personne n’a été en mesure de les poursuivre, ni même de suivre leurs traces. Intérieurement, elle se dit que cela devrait être aisé pour elle de les retrouver. Elle ne réalise pas encore que la tâche est en réalité inexistante et leur demande le plus de détails possibles. Ils font ensemble un bout de chemin hors du village, jusqu’à l’endroit où ils ont perdu leur trace. L’équipe du maire la laisse là, et elle commence un peu à faire le tour du coin.

Elle croise quelques rares passants de temps en temps et entre autres un mage de la guilde de Fairy Tail dont elle a eu le loisir de voir quelques exploits lors de la bataille de la cité. Leurs regards se croisent et ils continuent tous les deux ce qu’ils étaient en train de faire sans franchement se préoccuper de la vie de l’autre -une qualité qu’Alycia sait apprécier, chez les gens. Le problème, c’est qu’elle est de trop mauvais poil pour apprécier les qualités même minimes de qui que ce soit. Elle enrage de n’arriver à rien et lorsque la nuit tombe elle va se reposer dans le village pour reprendre ses recherches le lendemain. Elle est clairement soulée de ne rien trouver, pas même une petite trace ou un véritable signe de passage, elle qui est pourtant sensée être une chasseuse dont un des domaines d’expertise est tout de même sensé être la traque. « Ils sont venus et repartis en volant en quoi ?! » Peste-t-elle toute seule alors qu’elle a fait le tour du coin pour la énième fois sans trouver quelconque indice. On lui a fait savoir que les types étaient violents et n’hésitaient pas à s’en prendre aux voyageurs, mais elle n’a trouvé aucunes traces de luttes non plus…Et les gens interrogés sur le chemin n’avaient pas plus d’informations pour elle. Elle a franchement envie de tourner les talons et de les laisser d’occuper de leur problème tous seuls, mais elle a trop de fierté pour ça et trop peur qu’Ohba lui tombe dessus en apprenant ça.

L’agacement montant encore un peu plus, elle décida finalement d’invoquer son familier pour l’aider dans sa quête. Une défaite en soit pour elle qui aurait dû être capable de les retrouver sans ça, mais elle en a trop marre de tourner en rond. Avec son familier, cela aurait dû être une formalité. Pourtant, l’animal ayant cette fois pris l’apparence d’un gros chien n’est attiré lui non plus par aucune direction en particulier. C’est une tentative ratée de plus. L’esprit disparait et elle est déjà bien sur les nerfs quand l’autre blond repasse devant elle avant de s’arrêter et de poser son regard blasé vers elle. « T’as une bonne gueule de paumée toi » « Je t’ai pas sonné la pile électrique ! » Réponds la rouquine du tac au tac en lui hurlant à moitié dessus. Habituellement, elle aurait été désagréable, mais pas autant. Là, le pauvre Draer tombe sur elle alors qu’elle est déjà au bout de sa vie, ce n’était pas tellement le moment. Soulée mais par sa situation et pas par le blond plus particulièrement hein elle tourne la tête vers lui avec une tronche encore plus blasée si c’est possible. « Toi non plus, t’as pas entendu parler d’abrutis de brigands qui se baladeraient dans la région, je suppose ? » La mage de Lamia Scale est clairement à deux doigts de se foutre en PLS. Il n’y a plus que son reste de fierté qui fait qu’elle n’a pas laissé tomber cette mission qui semble ne pas avoir de sens. Elle va finir par se demander si tous le village est pas drogué par un truc dans l’eau qui fait qu’ils ont des hallucinations de groupe. Ça semble plus crédible que cette histoire de bandits introuvables qui laissent pas de traces et dont personne a entendu parler…

(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d

Bah putain elle est polie celle-là (ouais c’est lui qui pense ça, vu qu’il n’avait pas l’impression de l’insulter en lui adressant la parole…). La pile électrique ? Ils se connaissent ? Draer se contente de la détailler plus attentivement du regard, sans se donner la peine de répliquer. Sûrement de la Bataille mais Laxus a le chic, comme le reste de Fairy Tail, de pas se rendre compte de la place qu’il prend et du bruit qu’il fait en combat. Pour sa part, il est plutôt certain de ne pas la connaître. Une névrosée pareille, même s’il a l’impression d’en croiser à tous les coins de rue ces temps-ci, il s’en souviendrait.

Pas contrariant pour un sou, juste après sa brève analyse, le thunderman commence déjà à se tourner pour partir sans demander son reste, mais se fige quand elle l’aborde de nouveau. Au moins il sait à quoi elle était occupée… Laxus a une inclinaison de tête en ramenant son attention vers elle, avec un bon air de « tu te fous de ma gueule ? » tandis qu’il la regarde. Elle est très sérieuse. Il laisse d’ailleurs un petit silence qui créerait une tension chez une personne plus lambda que cette fille, qui l’obligerait à se remettre en question. Mais cette rouquine est mentalement pare-balle, en plus d’être déjà à bout de nerf. Tu m’étonnes, perdre une journée complète juste pour des tocards, il l’aurait mauvaise lui aussi. « …Il y en a partout, Sherlock » rétorque t-il avec l’absence de délicatesse totale qui le caractérise. Ok, il n’est pas tout à fait renseigné sur la zone, mais ce n’est pas avec ça qu’on mène une enquête. Elle n’a pas mieux ? Il ne sait même pas s’il s’agit d’une organisation, de bandits indépendants, ni même les activités qu’on leur reproche. Même elle, elle n’a pas l’air de savoir après quoi elle court, ce serait pourtant bien de commencer par là.

 « Et tu crois vraiment que s’il y en avait dans le coin, ils seraient assez con pour ne pas t’éviter ? On te repère depuis le bout de la plaine. » Ce qu’il ignore, c’est que son problème est justement là, en partie. Comment des bandits peuvent-ils passer inaperçus, ou lui échapper, dans un tel terrain (ou ne pas l'attaquer, si elle est si facilement repérable) - d’autant que, il l'ignore, mais la magie de cette fille se prête à la chasse. Parlant de ça, le DS ne flaire pas l’odeur particulière de quelqu’un à qui il aurait dû péter la gueule et qui lui aurait échappé. Après un petit moment à peser le pour et le contre (Je me casse ou j’aide cette tebé ?), il se tourne de nouveau pleinement vers elle. « C’était un peu trop ambitieux de t’embarquer là-dedans toute seule, tocarde. T’es qui, et tu viens d’où ? » Juste histoire de lui donner d’autre surnom que Sherlock, débilos ou grosse naze. Remarque, c'est ce qui risque tout de même d'arriver ! Il espère d’ailleurs qu’elle ne va pas vraiment lui dire d’où elle vient, qu'elle va comprendre qu’il s’en fout et fait juste référence à sa guilde.

Une fois les présentations faites, ce à quoi il ne va pas répondre qu’il est enchanté vu que ce n’est pas un hypocrite, il pourra entendre plus de détails. Laxus n’a pas seulement pitié d’elle, il est un peu intrigué aussi.

♛

Laxus & Alicya

Et soudain surgit face au vent le vrai héros de tous les temps

Aussi accueillant et agréable l’un que l’autre, ils se sont bien trouvé ces deux-là, tient. On peut critiquer la tronche mal aimable que peut lui adresser Alycia, il n’en reste pas moins que l’air de « tu te fous de ma gueule ? » du Draer rivalise avec elle. A l’instant même où il ui répond, elle se dis que c’était une connerie monumentale de lui poser la question et qu’elle aurait mieux fait de le laisser passer son chemin. « …Il y en a partout, Sherlock » Sauf que non, y’en a pas partout et c’est bien le problème. Le village se plains s’attaque répétée, mais elle n’en a pas croisé un seul durant ses recherches. Plus invraisemblable encore, aucun des passant qu’elle a pu arrêter pour les questions n’a eu à se plaindre d’un quelconque évènement dans les environs depuis bien longtemps. Pourtant, le village semble dire que les attaques sont violentes et qu’ils n’avaient pas hésiter à tuer les marchands croisés sur leurs passages. Aucune rumeur extérieure au village n’en fait état cependant. « Et tu crois vraiment que s’il y en avait dans le coin, ils seraient assez con pour ne pas t’éviter ? On te repère depuis le bout de la plaine. » Posant sur lui un regard septique, elle pose une de ses mains sur sa hanche. « C’est ça le problème, genious. Il est sensé y en avoir partout mais aucun passant n’en a croisé un seul, sur un terrain comme celui là ils ne devraient pas passer inaperçus. » Elle soupire. Lui poser la question sembla ne s’avérer être qu’une perte de temps.

« C’était un peu trop ambitieux de t’embarquer là-dedans toute seule, tocarde. T’es qui, et tu viens d’où ? » Elle hausse un sourcil et se demande si elle devrait lui répondre ou juste l’envoyer se faire foutre et passer son chemin. Mais bon, faut quand même reconnaitre qu’elle est dans la merde avec cette quête à la con et qu’elle a pas vraiment envie de rentrer faire face à son maitre de guilde dans de telles conditions. Désolé Laxus, mais contre Ohba tu ne fais pas le poids. Elle capitule face à elle-même. « Alycia, Lamia Scale. » Ca tu l’aurais su si t’étais un peu plus observateur et que t’avais vu ma marque de guilde, l’abruti. Elle le pense très fort mais elle ne dit rien. Ne pas se mettre à dos les gentilles fées qui proposent de l’aider sur un sujet particulièrement chiant…Ou alors le faire après. Alycia a un minimum de savoir vivre, quand même. Vraiment un minimum.

Elle croise ses bras sur sa poitrine et puisque Laxus lui a indirectement proposé son aide, elle lui résume la situation en quelques phrases. Elle lui parle de la requête du village qui semble être la cible des bandits, du fait qu’on les soupçonne surtout de faire partie de l’alliance Baram (ce qui est précisément la raison de sa présence ici). Elle mentionne le fait que les habitants ont déjà tenté de les suivre mais qu’ils semblent disparaitre à chaque fois sans laisser de traces, assassinant ceux qu’ils peuvent croiser sur leur passage. Elle soupire à la fin du speech qu’elle trouve aussi barbant que sa situation. « Le problème, c’est qu’aucun des passant que j’ai croisé n’a entendu parler de bandits sévissant dans les parages, ni de passants attaqués ou tués. L’alliance a une belle force de frappe, on a pu le constater. Alors pourquoi se contenter de ce village en particulier et laisser les villages environnants tranquilles ? Y’a vraiment un truc qui merde dans cette histoire à la con. »

(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d

« C’est ça le problème, genious. Il est sensé y en avoir partout mais aucun passant n’en a croisé un seul, sur un terrain comme celui là ils ne devraient pas passer inaperçus. » « Tu sembles mal informée sur le nombre de sortilèges pouvant fracasser ta vigilance, et des basiques » rétorque t-il. Le Draer est en bonne position pour le savoir lui. Un de ses plus proche fanboy ami maîtrise l’art des enchantements. Ces bonnes paroles étant dites, il lui fait alors remarquer que la solitude risque de ne pas l’aider dans son entreprise.

Elle se présente sans chichi, ce qui ne servira pas à autre chose que satisfaire la curiosité du thunderman, vu qu’elle va garder un surnom de merde tout du long. Ce n’est pas faute de le vouloir, il est comme ça. Laxus hoche simplement la tête, vu qu’il n'est pas spécialement enchanté de faire sa connaissance. « Amène-toi » dit-il, adonnant à la parole un signe de tête abrupt afin qu’ils parcourent un peu le périmètre ensemble. La proposition n’est pas anodine, il fait du repérage au flair. Le Dragon Slayer se doute que si des malfrats ont été bien précautionneux jusque là, ils ont du penser à l’odeur, mais on ne sait jamais. Une erreur, un détail, a vite été manqué. Bras croisés, Alycia lui explique l’affaire durant leur promenade. Un coup de l’alliance Baram… pas trop surprenant, car même les petites frappes peuvent bosser au nom des trois principaux dirigeants de l’alliance. En fait, c’est même un terme un peu trop large, tellement large qu’on y met facilement tout et n’importe quoi. L’information ne sert pas à grand chose au final.  « Le problème, c’est qu’aucun des passant que j’ai croisé n’a entendu parler de bandits sévissant dans les parages, ni de passants attaqués ou tués. L’alliance a une belle force de frappe, on a pu le constater. Alors pourquoi se contenter de ce village en particulier et laisser les villages environnants tranquilles ? Y’a vraiment un truc qui merde dans cette histoire à la con. » Mouais. Va savoir si c’est vraiment surprenant. A cela, le blond répond simplement : « Il peut s’agir d’une vengeance. » C’est la première chose qui lui vient à l’esprit, mais il peut se tromper. Rien d'anormal en terme d'odeur, tout est égal jusque là. Laxus s’arrête. Son regard sévère se reporte vers la commune qui a fait appel à Alycia. « Est-on certain que ces types sont actuellement en dehors du village ? Ils n’en sont peut-être jamais partis. »

On peut tout faire avec des enchantements. Laxus ramène son attention vers Alycia. Il lui demande des précisions : quel villageois elle a intérrogé jusque là, si elle a fait du repérage au sein des lieux. Dans tous les cas ça vaut le coup d’y rejeter un coup d’œil. « Si cet endroit est la seule cible, le meilleur moyen de résoudre ça, c’est de l’intérieur non ? » Il dévie de trajectoire et se dirige vers le village. C’est le genre de mission qui peut effectivement prendre plus d’un jour à se résoudre, si les types sont malins, soit le temps que Laxus n’aime pas accorder à quelqu’un qu’il ne connaît pas vraiment. Cependant, cette histoire l’a carrément intrigué. Il s’est bien rendu compte que si cette rouquine tourne en rond, ce n’est pas par débilité. Aussi, sa façon d’aller droit au but rend sa compagnie agréable, peu importe la tronche qu’elle tire – ouais c’est encore lui qui se permet de faire des commentaires mentaux sur un défaut qu'il porte aussi. Ce village détient forcément la clé du mystère. Plus il analyse mentalement les éléments, plus il en est persuadé. Y a t-il un portail ? Des sous-terrains ? Il y a même quelques chances que des villageois soient complices. « On va voir. »

Elle a déjà dû visiter les lieux, mais va falloir vérifier ensemble ce qu'elle a pu négliger. Ou qui elle a pu négliger.

♛

Laxus & Alicya

Et soudain surgit face au vent le vrai héros de tous les temps

« Tu sembles mal informée sur le nombre de sortilèges pouvant fracasser ta vigilance, et des basiques » Elle ne rétorque que par une tronche plus blasée, si c’était encore possible de mieux faire dans le domaine. Il en sait rien et elle a pas que ça à faire de lui raconter sa vie, mais normalement en termes de traque, elle est plutôt pas mauvaise. Enchantement ou non, même si effectivement on peut se retrouver face à un maitre dans le domaine. Ce qui est relou avec l’alliance, c’est qu’ils ont des moyens de psycho, ces enfoirés.

Lorsqu’elle se présente, il hoche la tête et elle ne vient pas lui retourner la question. Elle sait déjà qui elle a en face d’elle et elle n’a pas vraiment envie de faire causette avec lui devant un thé…Elle a juste envie d’en finir au plus vite, et s’il peut l’aider à faire ça alors elle peut bien accepter son aide. « Amène-toi » Un signe de tête se joint à la parole et ils parcourent ensembles le périmètre. Elle en profite pour lui faire un topo de la situation et de la mission que lui a confié ce village à la con. Et comme elle a déjà vérifié le périmètre tellement de fois qu’elle a même arrêté de compter, évidement ils ne trouvent pas plus d’infos, d’indices ou de début de piste. « Il peut s’agir d’une vengeance. » « Hm… » Lâche-t-elle simplement, sans être spécialement convaincue par cette hypothèse. Ce n’est pas qu’elle n’y avait jamais songé. Mais encore une fois, les guildes noires ont bien montré leur force de frappe et, si c’étai vraiment une vengeance, alors ils n’auraient eu aucun mal à tout simplement rayer un si petit village de la carte. Personne n’avait oublié Midgar, entre autres. « Est-on certain que ces types sont actuellement en dehors du village ? Ils n’en sont peut-être jamais partis. » Non, ça elle n’y avait pas pensé.

Continuant de faire le tour du périmètre, elle s’arrête là où le maire et certains de ses partisans l’avaient laissée quand elle a commencé son enquête. Elle lui refile toutes les précisions qu’il lui demande sur ses infos, sur les gens interrogés, en tirant un peu moins la tronche que d’habitude, sans oublier bien entendu que les intrus ont été perdus de vue à cet endroit précis. Son regard repère déjà les possibles chemins qu’ils auraient pu prendre pour revenir à l’intérieur se planquer. Ça a du sens, mais ça sonne quand même bizarre quand l’esprit de la rouquine. « Si cet endroit est la seule cible, le meilleur moyen de résoudre ça, c’est de l’intérieur non ? » Son regard se tourne vers le village, et elle hausse les épaules. Il dévie sa trajectoire et avance vers le village. « On va voir. » Un peu blasée elle prend la direction du village aussi, même si elle n’a vraiment pas envie de les revoir, le maire en particulier. Y’a vraiment un truc qui lui déplaît chez lui, même si elle est pas capable de dire quoi exactement. Bon après, y’a pas grand monde qu’elle aime bien dans le fond. De fait c’est un miracle qu’elle trouve pas désagréable de bosser avec Laxus. Peut-être parce qu’elle aime bien les gens qui vont droit au but et qui ne s’embêtent pas avec les futilités telle que la politesse.

Elle refait le tour des lieux avec lui sans qu’ils trouvent à deux plus de trucs suspects qu’elle n’aurait pu en trouver toute seule. En fait, le village semble même être trop clean pour un village qui s’en prend plein la tronche comme ils le prétendent. Elle en vient à se demander ce qu’elle fou encore là. Y’a sa fierté qui fait qu’elle veut pas tourner les talons sans comprendre le fin mot de l’histoire. Et peut-être aussi le fait que le chasseur de dragon ait décidé de mener l’enquête avec elle. Sans ça, elle aurait sans doute pété les plombs, envoyé le village se faire foutre bien cordialement, et les aurait laissés avec leurs problèmes de merde qui refusent de pointer de bout de leur nez.

Ils retournent voir le maire, qui semble surpris de prime abord de voir un autre mage avec celle qui a été recruté et elle lui redemande exactement le même type d’informations que ceux qu’il lui a déjà donné, au cas où elle aurait pu passer à côté de quelque chose. « Pourquoi vous me redemandez tout ça ? » Elle est là pour l’aider et le type de se permet d’être suspicieux ?! Franchement, si elle était moins civilisée elle aurait pu le frapper et l’abandonner là avec ses problèmes. Une chance pour lui qu’elle a un minimum de savoir vivre. Vraiment un minimum. Elle serre le point tandis qu’il redonne exactement les mêmes informations qu’elle avait déjà, à savoir qu’ils sont régulièrement pris pour cible d’une bande de bandits qu’ils soupçonnent d’être des mages de l’alliance Baram. Ils s’en prennent aux habitants et les pillent, avant de s’enfuir, n’hésitant pas à s’en prendre à ceux qui croisent leurs routes sur les chemins. Elle tique un peu parce qu’elle a l’impression de réentendre un discours appris par cœur. Mais soit. Rien de nouveau, rien qui l’aide. Ça fait chier. « J’ai croisé aucuns cadavres, ni personne qui n’a entendu parler de meurtres ou d’agressions parmi les gens qui passaient par là. » Lâche-t-elle à Laxus une fois à l’extérieur de la mairie.

(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d

Le maire a l’air soulé, Alycia a l’air soulée, Laxus a l’air soulé, tout le monde l’est, on s’en bat les couilles. Pas choqué outre mesure de l’absence de gratitude dont fait preuve le type, Laxus reste silencieux au départ et l’écoute débiter mécaniquement des informations que, manifestement, il a déjà données. Quand Alycia ne demande rien, c’est le maître de foudre qui réclame des précisions. L’apparence des bandit, est-ce qu’on en a vu ? A t-on repéré une marque, un signe distinctif ? Apparemment ce sont surtout des fantômes, ces types. Laxus balance même la fameuse question : Est-ce qu’il y a quelque chose que vous avez oublié de nous dire ? portant un fond d’accusation qui déstabilise le maire. Le genre de truc qui n’arrive pas quand t’as rien à te reprocher. Enfin, si, ça peut arriver, mais le blond a un sale pressentiment vis-à-vis de ce type.

« J’ai croisé aucuns cadavres, ni personne qui n’a entendu parler de meurtres ou d’agressions parmi les gens qui passaient par là. »  l’informe Alycia quand ils repartent. « J’aurais misé sur un enchantement, mais j’ai un doute depuis qu’on a rencontré le maire.  Ça pue la merde dès qu’il ouvre la bouche. Et j’parle pas que de son haleine. » remarque le mage de foudre d’un ton bourru « Est-ce qu’il y a des informations qui différaient de la première fois qu’il t’a parlé ? ». C’est le truc typique des gens qui baratinent : ils ne donnent pas toujours les mêmes mensonges et peuvent s’emmêler les pinceaux. S’il n’a commis aucune faute, cela ne le met pas pour autant hors de cause. Il y a aussi des gens capables de bien roder leurs baratins. Laxus s’arrête devant un plan de la ville affiché sur un panneau de bois fixé près d’un banc, sur le bord de la route pavée. Les bras croisés, les sourcils froncés, le Draer le parcourt du regard. « D’après tes infos, tu saurais situer tous les actes de vandalisme là-dessus ? » Lui il en situe trois décrit par le maire, des infos qui peuvent être complétées par Aly. Voir ça du dessus, sur un plan, ça peut être indicateur de quelque chose. Il faut aussi interroger les victimes. « Allons voir » décrète t-il ensuite.

L’endroit le plus proche est une boutique qui a été vandalisée quelques jours plus tôt. Cela s’était produit dans la nuit, le propriétaire des lieux n’a donc rien vu. Tout  ce qu’il peut faire pour eux, c’est leur déclarer ce qui a été volé. Ses plus grands objets de valeur, sans surprise, Laxus se serait passé de l’information. Il n’émet tout de même aucun commentaire et les deux alliés se rendent dans une maison où une disparition a été déclarée.

La femme qui leur ouvre est une mère de famille portant une grande tristesse dans le regard. Elle reconnaît immédiatement Laxus et devine que ce sont les mages chargés de l’enquête. Elle veut les faire entrer mais le thuderman reste sur le pas de la porte en assurant qu’ils ne seront pas long. Apparemment, c’est son fils qui a disparu. Il avait dix-neuf ans, ce qui représente un âge assez mature pour considérer que t’as pas fugué si tu te barres de chez toi. Voyant l’air vaguement soupçonneux de Laxus, la femme assure que si son fils étaient parti de son plein gré, il le lui aurait dit : ils entretenaient de très bonnes relations. Le blond ne répond rien mais quand ils repartent, il déclare le fond de sa pensée : « Dix-neuf ans, c’est le bon âge pour rejoindre la mauvaise bande. » Le garçon est peut-être innocent mais aux yeux du Draer, il a autant de chance d’être une victime que d’être un coupable. « Y a un truc qui ne tourne pas rond dans ce village. Ils sont tous à la ramasse. J’ai le sentiment qu’il va falloir attendre que quelque chose se produise pour qu’on avance. » Ça ne l’enchante pas de zoner ici mais il a de plus en plus le sentiment que quelqu’un, quelque part, essaie de les prendre pour des cons, et ça il ne peut pas le laisser passer.

♛

Laxus & Alicya

Et soudain surgit face au vent le vrai héros de tous les temps

« J’aurais misé sur un enchantement, mais j’ai un doute depuis qu’on a rencontré le maire.  Ça pue la merde dès qu’il ouvre la bouche. Et j’parle pas que de son haleine. » La rouquine se contente d’un haussement d’épaule, parce que dans le fond elle est plutôt d’accord. Il lui inspirait déjà pas confiance quand elle l’a rencontré la première fois, mais plus elle le voit et moins elle peut l’encadrer. Pas qu’elle est de nature empathique et qu’elle aime les gens en général, loin de là. Mais ce maire lui semble particulièrement antipathique. Genre beaucoup plus qu’une personne normale qu’elle croiserait dans la rue et qui la ferait chier. « Est-ce qu’il y a des informations qui différaient de la première fois qu’il t’a parlé ? » « J’ai surtout l’impression qu’il m’a ressorti le même discours. Au mot près. » Grimace la rouquine en guise de réponse. C’est un des facteurs qui fait qu’elle trouve que type est particulièrement dérangeant. Elle a l’impression que le gars a pris son texte par cœur et lui ressort des répliques de pièce de théâtre à chaque fois qu’il ouvre la bouche. D’accord, les politiciens sont relou de base, mais là ça défi presque toute concurrence. C’est con parce qu’officiellement c’est lui le client…Mais elle a envie d’encastrer sa tête dans le mur quand il parle. Ou juste quand il la regarde, en fait.

La pile électrique s’arrête devant un plan de la ville qu’Aly commence à connaitre à peu près par cœur. « D’après tes infos, tu saurais situer tous les actes de vandalisme là-dessus ? » « Ouais. » La ville aussi, elle commence à la connaitre par cœur. Elle en a tellement fait le tour ces derniers jours que les rues commenceraient presque à lui donner la nausée. Elle lui indique, sur le plan, l’endroit où les faits les plus importants ont été reportés. « Allons voir » Pas spécialement convaincue que ça va leur apporter grand-chose de nouveau, elle hausse les épaules et emboîte le pas de la montagne qui daigne l’aider dans sa quête. Ils s’arrêtent à une boutique vandalisée qui est proche de leur localisation, mais elle a l’impression que c’est une perte de temps. Le vol d’objets de valeurs, dont il fait la liste avec grand soin, ça les avance pas plus. Sérieusement, qu’est-ce que tous ces bibelots pourraient bien foutre aux membres d’une guilde noire ? A moins qu’ils aient juste l’intention de les revendre pour se faire de l’argent…Mais ça, c’est plus de l’occupation de bandits de grands chemins que d’une guilde noire, non ?

Ils prennent ensuite la direction d’une maison où une disparition a été déclarée…La mère de famille leur prose d’entrer mais ils restent sur le pas de la porte. On voit aux yeux rouges de la femme qu’elle a déjà assez pleuré pour ne pas être encore capable d’éclater en sanglots devant eux…C’est une bonne chose, car de l’humble avis d’Aly y’en aura pas un pour rattraper l’autre question soutient moral et toute cette connerie. L’enfant était âgé de dix-neuf ans, mais malgré l’insistance de la mère sur le fait qu’il l’aurait prévenue s’il était parti de son plein gré, ils semblent tous les deux aussi convaincus l’un que l’autre que c’est le cas. C’est peut-être parce qu’elle n’a jamais eu de famille, mais en grande indépendante ravie de sa liberté, elle ose songer qu’à se place elle se serait même barrée avant. Mais tout le monde ne partage pas forcément son point de vue. Dans tous les cas, ils attendent de s’être éloigner pour échanger sur le sujet. « Dix-neuf ans, c’est le bon âge pour rejoindre la mauvaise bande. » Alycia passe une main dans sa chevelure rousse. « Ou juste pour foutre le camp d’un village sans intérêt pour commencer sa vie ailleurs. » Marmonne-t-elle. Elle est pas méga objective elle le reconnait, mais ce village a le don de lui foutre le cafard. « Y a un truc qui ne tourne pas rond dans ce village. Ils sont tous à la ramasse. J’ai le sentiment qu’il va falloir attendre que quelque chose se produise pour qu’on avance. » Elle sait qu’il a pas tort, mais elle est gagnée par le désespoir du coup. « En espérant qu’ils se bougent vite, parce que depuis que je suis là c’est étrangement le calme plat. » Râle la Lamia.

La journée fut tellement chiante qu’elle en était épuisante. Pas que la compagnie du Draer soit foncièrement désagréable encore que ce point peut se discuter mais pour le moment il est relativement sympa avec elle mais plutôt que la rouquine n’aime pas rester à rien faire…Dans l’idéal, tout ce qu’elle voulait faire c’était trouver ces abrutis de mages noirs, leur foutre une raclée, récupérer la récompense et rentrer bien tranquillement chez elle…Si seulement les choses pouvaient être aussi simples. Alors que la journée touchait à sa fin, elle accepta avec désespoir le fait de devoir passer une nouvelle nuit dans cette ville sans grand intérêt. « Bon. Bah je vais te montrer le seul endroit potable où on peut dormir dans cette ville, du coup. » Elle ouvre la marche jusqu’à une petite auberge du centre-ville. Elle ne paie pas de mine mais il ne faut pas s’y fier…C’est vraiment le meilleur établissement qu’on puisse trouver dans ce coin paumé. Elle a l’avantage d’être officiellement engagée par le maire pour gérer la merde en ville alors il offre bien gracieusement -bon ok elle a menacé de se barrer s’il le faisait pas- la chambre dans laquelle elle vit le temps de sa mission. C’est pas le cas de Lax et elle devrait en avoir rien à battre, mais comme il est assez sympa pour l’aider à trouver où se trouve l’arnaque dans cette histoire, elle peut bien être sympa avec lui pour une fois.

Il lui faut pas plus de quelques minutes pour convaincre le propriétaire de l’endroit que la montagne de muscles derrière elle est ici pour l’aider dans sa mission et que le maire prend aussi en charge sa chambre. De toute façon, à part râler quand il recevra la note, y’a pas grand-chose qu’il est capable de faire contre ça…Elle a pas besoin d’insister plus qu’on lui tend une clé pour la chambre de son collègue. Elle se tourne vers lui et lui envoi sa clé avant de prendre la direction des chambres. « Voilà pour toi. A moins que tu préfères venir squatter la mienne ? » Demande-t-elle malicieusement, avec un léger sourire amusé peint sur ses lèvres. Bien entendu elle n’est pas sérieuse et ça se voit. Encore qu’elle est pas sûre le virer à coups de pieds s’il la prend au mot. En mettant la clé dans la serrure de sa propre chambre, elle lui adresse un bref salut de la main. « Bonne soirée la pile électrique. Tu sais où me trouver si t’as besoin d’un truc. » Ouais, elle dit ça juste pour être polie, et alors ? Il a pas l’air du genre à réellement venir frapper à sa porte en cas de besoin, de toute façon. Elle referme la porte derrière elle, balance ses affaires sur son lit et va s’installer sur le rebord de sa fenêtre pour observer la ville alors que le soleil se couche. A côté d’elle, elle invoque son familier qui prend la forme d’un petit chien. « Tu crois qu’il va se passer un truc ce soir, toi ? » Demande-t-elle, mi-septique mi-blasée en ramenant un genou contre son torse. Elle a presque envie de les voir débarquer dans la nuit pour en finir au plus vite.

(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d

Avec leur divers interrogatoires, les deux mages n’ont rien de concret à se mettre sous la dent… c’est même l’inverse ! Outre la pensée que des mages noirs sont derrière tout ça, la rumeur d’une malédiction s’est également répandue dans la ville, pour expliquer le caractère fantomatique des enlèvements. Alors, c'est pas que le Draer veuille se montrer volontairement blessant, il n’en a juste strictement rien à foutre, mais en général, les mauvais sorts de cette envergure frappent les villages qui ont plus de cachet, d’âme, d’histoire. On en est loin ici. C’est-à-dire que même le clébard du dieu des malédictions ne viendrait pas pisser à un poteau de cette villégiature. Et en plus, Laxus ne croit pas aux malédictions qui aiment le fric et qui font des cambriolages. Alycia non plus n’a pas mordue, c’est pour ça qu’elle a cherché comme une con un peu partout. Elle a eu bien raison de le faire. Mais il ne faudrait pas qu’elle se mette à croire à cette connerie à force de faire choux blanc.

La maligne avec lui réussit à mettre la chambre de Laxus au compte du maire, ce qui est bien fait pour sa gueule car le type se bouge un peu tard pour aider son village. Le premier kidnapping commence un peu à remonter à loin. « Voilà pour toi. A moins que tu préfères venir squatter la mienne ? » « Et ruiner tes efforts ? »  Laxus prend la clé qu’elle a obtenu pour lui mais n’a pas l’intention de se coucher tout de suite de toute façon. Il est tard, mais il laisse le dodo avant minuit aux fillettes. Son investigation n’est pas terminée. La rouquine s’est éloignée. « Bonne soirée la pile électrique. Tu sais où me trouver si t’as besoin d’un truc. » Le blond jette un œil dans sa direction pour voir sa position dans le couloir et, du coup, oui, il sait où la trouver. Avant toute chose, Laxus parle avec la propriétaire des lieux pour voir ce qu’elle sait de tous les événements étranges. Elle voit du monde passer, elle a peut-être entendu quelques rumeurs supplémentaires ou suspectes. La dame n’en sait pas plus que ce qu’il a déjà entendu. Laxus sort donc pour se rendre dans l’endroit où les potins circulent à tout va : le bar de ce village paumé. En fait, c’était d’ailleurs une brasserie dans la journée, où ils étaient passés avec Alycia pour interroger un restaurateur. La personne qui tient le comptoir n’est plus la même. Et le type de clients à l’intérieur aussi a évidemment changé. Laxus, avec sa sociabilité de merde, n’a pas besoin de faire un effort car des femmes viennent le voir et il peut ainsi discuter avec elles. Entendre le même charabia froisse sa patience. Son ton un peu bourru ne fait pas peur cela dit, car, sa réputation le précède il doit même faire l'effet inverse. « Mais d’où vient cette connerie de rumeur ? Il n’y a pas eu d’enquêteurs avant nous, qui a donné cette conclusion de merde ? » On hausse les épaules, c’est juste comme ça. Même le journal avait parlé de malédiction. « Quel journal ? Y a un bureau de presse dans ce bled ? » Il y en a un. Laxus veut en savoir plus mais les femmes ignorent qui fait tourner la machine, il s’adresse donc au barman cette fois. Celui-ci connaît le reporter en chef et a déjà croisé le directeur. Cependant, le bureau de presse appartient au maire… Plus ça va, plus ce type empeste la merde, en fait.

Avant de revenir à l’auberge, Laxus fait une virée dans le village et parcourt les rues. Rien. Comme si une malédiction retiendrait son souffle parce que deux mages de rang S se trouvent là. Vers deux heures, le thunderman rentre et fait une nuit courte. Levé avec le soleil, il va toquer rudement à la porte de la rouquine pour lui faire part de ses dernières infos.

♛

Laxus & Alicya

Et soudain surgit face au vent le vrai héros de tous les temps

Elle contemple longtemps la ville sombrer dans la nuit peu à peu. Les lumières s’éteignent, peu à peu les gens vont se coucher et toute vie finis par signer sa révérence jusqu’au lendemain. Alycia reste longtemps perchée sur le rebord de sa fenêtre à contempler les alentours. Elle est presque déçue de ne pas voir un bel incendie de déclarer en ville. C’est pas très cool de se dire ça mais pour ce qu’elle en a à faire…Un incendie ou n’importe quoi d’autre. Elle aurait voulu qu’il se passe enfin quelque chose ici, qu’elle puisse enfin agir, arrêter les coupables, récupérer sa récompense et se barrer d’ici pour ne plus jamais revenir. Tout ce qu’elle retient de ce village paumé c’est qu’il est chiant comme une limace en train de traverser le désert. Sérieusement, elle comprend pas comme un endroit pareil peu attirer des criminels et surtout, pourquoi ils s’acharneraient alors qu’il n’y a rien qui vaille la peine de se donner tant de mal, tant dans le village que dans les alentours. Il est tard lorsque, à côté d’elle, son familier disparait. Elle soupire en se demandant combien de temps elle pourra encore tenir avant d’envoyer chier le maire et de lui dire de se démerder avec ses problèmes à la con, éventuellement en lui balançant un vase ou tout autre objet dans la tronche pour le remercier de lui faire ainsi perdre son temps. L’idée de traquer des criminels laissaient à penser qu’elle était faite pour cette mission…Mais là, elle a plus l’impression de faire du baby sitting pour la ville toute entière. Autant dire que ça la ravie pas des masses. Elle est dépitée quand elle va se coucher. Presque autant que quand elle se lève le lendemain.

Elle n’est pas debout depuis très longtemps quand on frappe à sa porte, mais elle a au moins eu le temps de se laver se s’habiller avant d’aller ouvrir, pour se retrouver face à la pile électrique. Elle le fait entrer et écoute ce qu’il a pu apprendre durant la nuit en essayant ses cheveux, serviette sur la tête comme s’ils sont potes depuis des années alors qu’Aly n’a juste aucune gêne, jamais. De dépitée elle repasse par la case blasée. « Il m’inspirait déjà pas confiance avant… » Marmonne-t-elle en apprenant que le bureau de presse appartient au maire. Personne ne fait de véritable enquête, mais l’histoire est relayée par la presse locale, visiblement sans véritables fondements, et comme par hasard le bureau appartient au type qui donne l’impression de réciter un texte à chaque fois qu’on l’interroge. Sérieux, ils pourraient pré-programmer un robot à sa place en enregistrant ses réponses toutes faites, il ferait le même job mais en étant moins antipathique. « Tu sais où est le bureau de presse, je suppose ? » Qu’elle demande au blond. Elle en a marre de toute cette histoire et si elle doit tabasser quelqu’un pour avoir des réponses, elle va pas s’en priver. Cette mission la gave tellement qu’elle serait prête à tout lâcher si elle devait pas faire face aux conséquence d’une maitresse de guilde mécontente derrière. En tant qu’indépendante, elle se serait fait la malle y’a belle lurette sans même leur souhaiter bonne chance.

Il lui faut pas plus de quelques minutes pour se trouver finalement dehors avec le blond pour aller rejoindre le fameux bureau de presse. Mains fourrées dans les poches de sa veste, elle fait le trajet en silence. Elle va quand même pas lui demander si il a bien dormi alors qu’elle n’en a rien à foutre, juste pas politesse, quand même ? Lui non plus semble pas vraiment attaché à ce genre de conversation qui ne mène à rien, c’est tant mieux. Elle comprend ce qu’elle a pu entendre sur son sale caractère, mais dans le fond elle va pas s’en plaindre parce que ça l’arrange bien qu’il s’intéresse pas à sa vie et qu’ils veuille pas qu’elle s’intéresse à la sienne. Ils ont tous les deux un caractère de merde mais dans le fond ils peuvent fonctionner pas trop mal en équipe tous les deux. S’ils y mettent un peu du leur chacun de leur côté malgré leurs caractères de merde. Elle le laisse défoncer ouvrir délicatement la porte du bureau de presse pour entrer à sa suite. Il est encore tôt, ce qui est tant mieux parce qu’ils sont que deux pour le moment. Un semble totalement flippé de leur entrée pourtant assez calme, l’autre les regarde d’un air mauvais et leur demande qui ils sont avant de leur sommer de déguerpir. Elle échange un regard avec Laxus. « Je suppose qu’il doit être soit le directeur, soit le rédacteur en chef, ce gars-là. » Et bingo, ils ont bien le directeur devant eux. Le trouillard prend ses jambes à son cou et c’est tant mieux, elle veut pas d’un chialeur dans les pattes. « On va avoir besoin que tu nous dises tout ce que tu sais sur ces histoires de pseudo-malédiction. Sans raconter de conneries parce que ça commence à me gaver qu’on me ressorte toujours les même textes appris par cœur. » Sauf que, évidement, comme il est pote avec le maire et que le type, de par sa position, a sans doute moyen de faire pression sur lui, il a pas envie de répondre à ses questions. Pas même après avoir appris qu’elle a été embauchée par le maire lui-même pour régler le problème. Il s’entête à dire qu’il ne peut leur donner aucune information et que c’est au maire de les renseigner s’ils ont des questions. Avec une tronche blasée et clairement pas convaincue par ce qu’il dit, elle croise ses bras sur sa poitrine et regarde Laxus. « Tu crois qu’on peut le frapper ? » Qu’elle demande. Mais avant même qu’il réponde, un arc apparaît à côté d’elle et une flèche siffle, le frôlant et laissant une petite entaille sur sa joue. « Oups. » Marmonne-t-elle. Le coup est (presque) parti tout seul.

(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d

Laxus lui raconte ses découvertes sans se formaliser qu’elle se fasse les tifs pendant qu’il parle. « Il m’inspirait déjà pas confiance avant… » Elle a effectivement fait la remarque sur l’impression d’entendre un texte récité. Et le mec l’a foutrement bien peaufiné car la rouquine n’a remarqué aucune incohérence entre le premier interrogatoire et le second.

Alycia termine vite fait de se préparer et ils ne perdent pas plus de temps. Au bureau de presse, une grosse lopette essaie de se carapater mais Lax, resté près de la porte, tend le bras et l’attrape par le col. Il le jette ensuite dans la pièce et lui adresse un regard menaçant qui semble clairement indiquer : « Retente ça, et la prochaine fois que je te tej, je t’encastre ». Pendant ce temps, son équipière s’adresse au direlo des lieux, qui a eu le malheur d’ouvrir trop vite sa grande gueule. Encore une fois, on tourne vite en rond. Le type a même le culot de les envoyer vers le fameux maire d’ailleurs.« Tu crois qu’on peut le frapper ? » Alycia ne perd pas de temps là-dessus. « Oops » feint-elle après avoir tiré une flèche ayant éraflé la tronche du baratineur. « T’as bien fait. Chaque fois qu’il ouvre la bouche, j’ai l’impression qu’on braque sur moi un ventilateur à merde. » L’intéressé commence à perdre son sang froid et recule. Sauf que bon, il ne va pas aller bien loin, il sont entre quatre mur et Laxus n’a qu’à avancer et attendre que le terrain fasse son travail. Sans compter que les équipiers ont une magie qui clouerait n’importe quel des deux assez con pour essayer de s’enfuir. Le patron des lieux essaie de monter sur ses grands chevaux, sous le nez mi-blasé, mi-dangereux du thunderman, qui doit faire vingt bons centimètres de plus.

« Vous venez de guildes mandatées, vous n’avez pas le droit ! » Laxus lâche un « Teh ! » effroyablement moqueur. C’est qu’il a de l’espoir ce con ! « P’t-être bien, si tu chlinguais pas autant la culpabilité » nargue le thunderman, un discret éclat narquois dans le regard. « Tu crois que j’en ai quelques choses à foutre d’ajouter vos deux noms à la liste des disparus ? Et c’est certain qu’on retrouverait jamais ta gueule de tocard ! » Il bluffe assez. Laxus n’irait pas jusqu’à le tuer mais… il pourrait lui faire suffisamment mal pour que le connard croit le contraire, s’il le faut. Le blond saisit d’ailleurs sa gorge. En le soulevant du sol, il envoie des décharges secouer son corps, d’un voltage très mesuré, afin qu’il ait mal, mais ne perde pas connaissance pour autant. Faut qu’il ait toute sa tête ! Et ça fait la moitié du job. L’autre moitié, c’est vraiment la gueule de criminel du Draer qui la fait. Quant à Alycia, elle a aussi la tronche d’une meuf qui n’en a rien à foutre qu’il vive ou qu’il crève. « Alors soit tu parles, soit tu te tais à jamais. » L’homme déglutit avec difficulté. Sa face est rouge, il a vraiment du mal à parler depuis sa position inconfortable. « Il faut vraiment… vraiment demander au maire. » articule t-il. Ok, cette fois, vu l'air du type et l'insistance très explicite, Draer capte 5 sur 5. L’indice était là depuis ces premiers mots à la rousse. Peut-être que le type sait tout, peut-être qu’il ne sait que le minimum, mais en tout cas, la source, c’est le maire. Laxus le lâche. « T’sais quoi, je vais te croire sur parole. Y a plus qu’a espérer que tu dises vrai, parce qu’on va lui péter la gueule. »

Sur ce, il lui refile un coup sur la nuque pour l’assommer, puis il fait de même sur l’autre baltringue. Comme ça, ils ne vont pas prévenir le principal suspect de leur venue. Après un regard avec la rouquine, ils sortent du bureau de presse pour se rendre à la mairie. Là-bas, le colosse laissera Aly mener l’échange, vu qu’elle est plus remontée que lui sur le couillon qui la mène en bateau depuis plus longtemps, pour sa part.

Ils entrent dans le pavillon aussi délicatement qu’avant (ce n’est pas ironique). La secrétaire se met sur leurs talons, mécontente car ils l’ont snobés en arrivant et ne l’ont pas laissée annoncer leur venue à son boss. Inutile. La porte du bureau du maire ? Laxus l’explose d’un boulet de canon de foudre qui retire des bouts de mur de part et d’autre au passage. « Toc toc » lâche t-il nonchalamment en marchant sur les débris pour entrer.

♛

Laxus & Alicya

Et soudain surgit face au vent le vrai héros de tous les temps

La patience ne fait pas vraiment parti de la courte liste de qualités que l’on peut accorder à Alycia. Encore moins quand on lui raconte n’importe quoi, et qu’on la fait tourner en rond depuis des jours. En son sens, elle a déjà été bien assez patiente, plus que de raison. Alors a peine mentionne-t-elle le fait de frapper ce pauvre type pour qu’il arrête enfin de leur raconter n'importe quoi qu’une de ses flèches fuse. Ce n’était pas entièrement intentionnel, disons juste que parfois son corps réagit tout seul. « T’as bien fait. Chaque fois qu’il ouvre la bouche, j’ai l’impression qu’on braque sur moi un ventilateur à merde. » La rouquine pose un regard blasé sur le type qui vient de se faire érafler la tronche et qui commence à reculer, comme s’il commençait vraiment à avoir peur de ce qui pourrait lui arriver -et entre Laxus et Alycia, y’a vraiment de quoi pas être rassuré. L’un et l’autre n’en auraient rien à foutre de laisser derrière eux quelques petits dommages collatéraux.

Les droits qui leurs sont accordés en tant que membres de guildes mandatées sont une notion assez abstraite. Le type essaye simplement par tous les moyens de sauver sa peau, l’ennui c’est que d’une part, ça ne prend pas, et que d’autre part la réputation de Fairy Tail joue en leur avantage : les menaces de Laxus sont assez convaincantes pour qu’il pense réellement qu’il pourrait faire parti de ces fameux dommages collatéraux dont on entend souvent parler venant d’eux. Alycia fonctionne foncièrement de la même façon, mais comme sur ce sujet elle est l’exception de sa guilde, elle fait fatalement moins parler d’elle, ce qui n’est pas toujours plus mal. Ayant très envie de lui tirer dessus, elle n’a aucun problème à regarder la pile électrique soulever le type pour lui balancer quelques décharges bien dosées. Il a le malheur de chercher, sur un court instant, du soutien chez la rouquine. Lorsqu’elle pose sur lui son regard d’éternelle blasée et qu’elle croise les bras en attendant qu’il finisse par enfin dire un truc utile, il doit comprendre qu’il n’a plus vraiment le choix. « Il faut vraiment… vraiment demander au maire. » Finit-il par articuler. Ça confirme les soupçons qu’ils ont sur son discours. La montagne humaine lâche le pauvre type qui peine à se remettre de ses émotions. « T’sais quoi, je vais te croire sur parole. Y a plus qu’à espérer que tu dises vrai, parce qu’on va lui péter la gueule. » Et sur cette dernière petite menace amicale il les assomme tous les deux, ce qui reste un traitement relativement sympa aux yeux de la rouquine qui a besoin de se défouler un peu. C’est pas grave, elle en garde un peu plus pour le maire, ainsi.

Casser la gueule du maire, sur le papier, c’est une idée qui plait bien à Alycia. Mais, même si elle n’est pas très à cheval sur la bonne façon de faire les choses, elle ne peut pas simplement entrer, lui casser la gueule, et le faire parler après (quoi que…). En indépendante elle ne se serait pas gênée. Mais elle a davantage peur que son Maître de guilde lui retombe dessus que de tout autre retour de karma qui pourrait lui arriver sur la gueule. Laxus, semble-t-il, n’a pas ce genre de préoccupations (on s’en doute d’ailleurs quand on voit comment sa guilde fonctionne au quotidien). Ils ignorent tous les deux l’inutile secrétaire qui tenait à annoncer leur arrivée avant qu’ils entrent dans la pièce. Elle lève les yeux au ciel, à quel moment cette nana s’est dit que c’était ça, son job de rêve, sérieusement ? Elle les lâche bien vite ceci dit. Lorsque Laxus explose la porte, elle devient pâle d’un seul coup et se recule silencieusement pour se faire oublier. Elle n’en a pas besoin : aucun des deux n’en avait quoi que ce soit à foutre d’elle. « Toc toc » Lâche-t-il finalement en marchant sur les débris pour entrer, Alycia sur ses talons.

« Mais…Qu’est-ce que vous faites ?! » S’excite immédiatement le maire. Il quitte le fauteuil de son bureau d’un bond pour s’approcher d’eux avec un air furieux, comme si ce pauvre type avait sur eux une quelconque autorité juste parce qu’il a envoyé l’ordre de mission. Alycia n’a plus de patience. Elle n’en avait déjà pas des masses à la base, mais là, elle sent ses limites bien atteintes. Il n’a le temps que de faire quelques pas vers eux avant de s’arrêter net lorsqu’elle fait apparaitre un arc dans sa main et qu’elle le met en joue. « Mais enfin qu… » « T’as cinq secondes pour arrêter de te foutre de nous et nous dire ce qui se passe vraiment ici. » Le coupe-t-elle sèchement. « Ces bandits ont… » Bafouille-t-il dans la confusion. Il ne semble plus très sûr de lui. Et comme il semble avoir besoin qu’on lui rafraîchisse la mémoire, elle balance une flèche. Elle ne le touche pas, mais elle passe juste à côté de son visage, se plante dans son bureau et fait exploser ce magnifique mobilier. « Quatre. » Il devient pâle, se retourne pour voir l’étendu des dégâts. « Trois. » Il secoue ses bras dans tous les sens, prononce à une vitesse incroyable un débit de mots incompréhensibles sur ces bandits imaginaires. « Deux. » Elle le met en joue, bande son arc. Il tremble comme une feuille, visiblement persuadé qu’elle le fera. En réalité, elle-même a vraiment très envie de lui tirer dessus, mais elle n’est pas folle au point de vraiment lui balancer une flèche explosive dans la tronche. « Un. » « D’accord ! » Hurle-t-il. Il a tellement peur pour sa vie que sa voix tremble. S’il semble au bord des larmes, Aly n’en a strictement rien à foutre, et c’est pareil pour l’armoire à glace à côté d’elle. Son regard perçant ne le quitte pas. L’arc ne disparaît pas non plus. C’est un bon moyen de l’encourager à dire la vérité quand il reprend la parole.

Lorsqu’il lui annonce qu’en réalité il n’y a jamais eu de bandits qui s’en seraient pris à cette ville, elle a la sérieuse envie de lui balancer dans la tronche, finalement, cette flèche explosive. Son regard mauvais l’incite à poursuivre cependant. « Les villageois ont peur, depuis Midgar, depuis la Cité, et avec tout ce qui se passe en ce moment. Cette requête était un moyen de rassurer la population… » Avoue-t-il finalement, baissant la tête de honte. Elle ne doute pas que Laxus a envie de lui foutre son poing dans la figure, parce qu’elle en crève d’envie aussi. Même si elle est bien moins imposante que le Draer, il est au bord du malaise quand elle s’approche de lui, le choppe par le col et le plaque contre le mur. « Alors, comme votre tout petit village insignifiant avait peur, tu t’es dis que la meilleure chose à faire serait de faire perdre son temps à un mage de rang S histoire qu’il surveille le coin au lieu de faire son boulot et de traquer les guildes noires ? » Il tremble, il se confond en excuses. Alycia le lâche finalement, et pousse un profond soupire. « On n’a plus rien à faire là, visiblement. » Dit-elle à l’attention de la pile électrique, en croisant les bras. Tout ça pour ça…

(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d

Bras croisés, faciès sévère, le Draer ne bronche pas alors que la rouquine a tout l’air prête à abattre le maire. Il n’est pourtant pas en mesure de décréter si, comme lui, elle bluffe, ou si elle compte vraiment l’exécuter. Au pire, ça serait sur l’ardoise des Lamias, et ça ferait un con de moins en ce monde. Par les temps qui courent, leur faire perdre du temps comme ça, c’est presque criminel. Ils ont mieux à foutre, techniquement. Finalement intimidé, le maire se lance dans des aveux qui semblent plus que partiels. Ok, il a appelé des mages de rang S juste pour rassurer les habitants. Mais de quoi ? Certainement de trucs bien plus concrets que les précédentes attaques de mages noirs visant des endroits stratégiques, à l'opposé de son trou qui n'intéresse personne.

Même s’il n’y a pas de guilde noire à la clé, ça n’enlève pas les disparitions et les actes de vandalisme, les pillages. Les deux mages ont interrogé des victimes la veille, qu’il sache. Ça c’est du concret. Et on ne tient toujours pas de coupable à ça. Alors d’accord, des disparus, on en a un peu partout, mais ça fait un pourcentage un peu trop élevé pour une campagne aussi paumée. Quand la fée a demandé une piste pour comprendre pourquoi ces méfaits sont qualifiés de « malédiction », alors que mon cul, on lui a indiqué le bureau de presse, qui l’a redirigé vers le maire. Il pille vraiment sa population, l’enfoirée ? Et les disparus, c’est quoi, du trafic ? En dehors de Mystogan, Laxus n’a pas foi en ces gens à qui on accorde du pouvoir. Celui-là est vraiment prêt à faire croire qu’il a appelé pour du vent, et Alycia mord à l’hameçon.  « On n’a plus rien à faire là, visiblement. » « Teh. Lamia Scale. » réplique le colosse avec dédain. Laxus décroise les bras et s’avance à son tour pour prendre le relai. Il y a des points qui nécessitent encore de gros éclaircissements. « Quand tu parles de "tout ce qui se passe en ce moment", t’as des exemples spécifiques j'imagine, comme les quelques boutiques dépouillés ou les disparitions d'ici ? C’est bien ce que tu nous racontais hier. Félicitations mon vieux, t’as une pègre de mégalopole dans ton trou. Et si certains pointent vers toi, c’est peut-être que tu trempes dans ce merdier n’est-ce pas ? » Voyant qu’il ne répond pas, Laxus lui fait tomber un éclair sur la tronche, sans y mettre sa puissance de bâtard. Juste de quoi le sonner et lui faire peur. Il attend patiemment que sa paralysie s’évapore. Si avant, il n’ouvrait pas trop la bouche à cause de la merde qui y stagne, là c’est parce qu’il l’a de bien pâteuse.

« Ecoute bien baltringue. Je suis persuadé qu’on aura réglé le problème de ce village en te butant, alors je te conseille de parler avant que j’en arrive là. » Laxus approche et l’homme, tombé à terre, se recroqueville sur lui-même. « Ce ne sont pas… des bandits qui ont vandalisé ces boutiques » admet-il à demi-mots. Laxus l’interprète de la façon pessimiste, et sans doute la bonne : c’est le maire qui a fait piller ses boutiques. Ça peut très bien venir de ses employés. Ça expliquerait pourquoi les villageois n’ont pas repéré de zonards. Ils ne se doutaient pas que ça viendrait de personnes de confiance. « Et les disparitions, enfoirés ? » Aucun mot. L’aveu est peut-être trop grave ? Le type se tait et secoue juste frénétiquement la tête. L’affaire est bouclée de toute façon, ils ont assez d’éléments pour faire intervenir l’armée. La Troisième Division se fera une joie de tirer les vers du nez de ce type, aucun doute qu’ils seront bien plus doués que les mages à cela. C’est leur job après tout. Laxus attrape sa lacryma de communication et compose le numéro d’urgence pour etre mis en relation avec la base la plus proche et les réclamer là. Une fois qu’il raccroche, il se déplace tranquillement et va s’installer à la place du maire, non sans évidemment foutre les pieds sur le bureau, confortablement enfoncé dans le siège. Manque plus que le cigare pour cet Al Capone. « On va attendre l’armée. Si tu veux être en bon état quand ils te choperont, joue pas au con. »

♛

Laxus & Alicya

Et soudain surgit face au vent le vrai héros de tous les temps

C’est pas qu’elle en a marre de rester dans ce trou paumé pour rien, la rouquine, mais un peu quand même. Dans son idée, elle prévenait le gouvernement et ils auraient pu s’occuper de lui tirer les vers du nez -ils l’auraient fait, de toute façon. Pour elle, c’était déjà assez clair que ce qui se passait ici gravitait autour de la mairie. Mais la pile électrique veut s’en assurer. Il le questionne encore, le foudroie sans gêne lorsque le lâche ne répond pas. En son sens, il aurait pu y aller un peu plus fort, une petite erreur de calcul est vite arrivée, et personne n’en aurait sans doute cure que ses cheveux crament un peu. Le blond a une réserve qu’elle n’aurait pas eu, sans doute. Mais il est là depuis moins longtemps, sa patience n’est sans doute pas extensible, mais Aly a dépassé ses limites depuis longtemps déjà. Et tout ça pour rien. Ça l’enrage, parce qu’elle a perdu du temps alors qu’elle aurait pu se consacrer à la recherche de guildes noires pour leur taper un peu dessus. C’est son nouveau passe-temps préféré, ça, en ce moment. Elle hausse un sourcil lorsque le mec recommence à se mettre de sa paralysie. Elle a l’impression qu’il surjoue un peu, juste parce qu’il est pas pressé de répondre. Elle se trompe peut-être, mais c’est qu’il donne pas spécialement une bonne image de lui, cet abruti.

A la posture de l’homme, tombé à terre et recroquevillé sur lui-même, on pourrait croire qu’il s’attends à ce que Laxus lui foute un coup de pieds dans les côtes. Du point de vue de la rousse, s’il doit encore le frapper, ça sera avec la foudre. Il n’irait pas jusqu’à mettre à exécution les menaces de mort qu’il lui adresse, sans doute, mais des deux elle doit être la seule à penser ça, parce que la vermine au sol leur fait alors péniblement des aveux. « Ce ne sont pas… des bandits qui ont vandalisé ces boutiques » Elle lève les yeux au ciel. Heureusement que ce type était trop mauvais pour que son petit manège continu…C’était une connerie monumentale de mettre un mage de rang S sur le coup. Des mages débutants auraient peut-être pu se laisser berner. Aly elle-même a cherché pendant un moment, alors qu’elle est une très bonne pisteuse de base.  « Et les disparitions, enfoirés ? » Cette fois, il se mue dans un silence qui ne le quittera plus. Tout ça pour quoi ? Ils le sauront pas, mais elle doute pas que la troisième division lui fera dire tout ce qu’elle veut qu’il dise. Ils ont les moyens, c’est leur job. Aly, question interrogatoire, elle est pas vraiment calée disons qu’elle est du genre on frappe d’abord et on parle après, sauf que les gens sont plus en état de parler, généralement.

Heureusement que la pile électrique a sa lacryma sur lui -bien qu’elle doute pas qu’elle aurait pu en trouver une sur place- parce que la sienne est restée chez elle, comme toujours quoi. Ce qu’elle aime bien chez lui, c’est qu’il ne perd pas de temps. L’appel dure quelques secondes à peine, et y’a plus qu’à attendre à présent. Il s’installe à la place du maire, fait comme chez lui en mettant les pieds sur le bureau, et Aly s’installe sur un des meubles, assez haut pour qu’elle puisse balancer ses pieds pour passer le temps. « On va attendre l’armée. Si tu veux être en bon état quand ils te choperont, joue pas au con. » Il tremble, il pleure, il reste recroquevillé dans un coin. Avec la démonstration de force que le Draer vient de faire, ils ont même plus besoin de le convaincre qu’il doit vraiment se tenir à carreau. Les mages sont probablement aussi bavards l’un que l’autre. Aly apprécie cette qualité qui est celle de ne pas chercher impérativement à meubler une conversation que personne ne veut avoir. Rester silencieux, ça lui va très bien. Elle regarde un peu la pièce, parfois elle regarde dehors. Mais elle est bien plus à l’aise comme ça que si elle devait commencer à faire causette sur des banalités dont elle a rien à battre -et lui non plus.

Elle voit l’armée arriver de loin, en regardant par la fenêtre. Ils se pressent par parce qu’ils savent que des mages sont sur place, elle grimace. C’est qu’elle a hâte de rentrer chez elle, mine de rien. D’un bond elle se remet sur ses pieds lorsqu’ils entrent dans la pièce. Comme la pile électrique est tranquillement installé sur son fauteuil (et parce qu’à la base c’était sa mission aussi, faut pas l’oublier ça), elle leur explique la situation, sans oublier de mentionner que la petite presse locale semblait être de mèche, ne serait-ce qu’en partie. Tirer le vrai du faux, voir ce qu’ils peuvent tirer d’eux et faire s’abattre des sentences appropriées, c’est leur job maintenant. Les mages ont fait peur part et le gouvernement se chargera du reste. Ils embarquent un maire toujours aussi loque contre le sol non sans remercier les mages avant de tourner les talons. L’un d’eux reste ici pour gérer la communication sur l’arrêt du maire. Ça aussi, c’est leur affaire. Aly n’a pas envie de s’éterniser. Comme elle est polie cependant, elle se barre pas sans un signe de main vers Pikachu Laxus. « Bon bah… A la prochaine, la pile électrique ! » Oui, dans le langage Aly, ça veut dire merci.


Omg cette clôture est naze pardon amour

(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d